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Goutte : critères de diagnostic, de classification et de qualité de vie

Authors:

Abstract

Gout is a frequent disease with a unique pathognomonic diagnostic feature, i.e., monosodium urate (MSU) crystal identification in synovial fluid or in tophus. This “gold standard” may be missing since general practitioners (and even rheumatologists) often make a diagnosis of gout on clinical grounds, too rarely looking for joint tap and synovial fluid examination. In addition, routine or even hospital laboratories might miss MSU crystal identification because of insufficient skills and techniques. Classification criteria have been proposed in the 1960–1970s, with emphasis on characteristic features of crystal-induced inflammation, and always MSU crystal identification. The OMERACT task force for gout is currently developing a set of tools for outcome measures useful in clinical trials for new drugs which are moving gout out from old ages and old drugs to a new era. Finally, recent development of specific outcome measures to evaluate global or location-specific disabilities, as well as health-related quality of life, should allow comprehensive assessment of functional consequences, sometimes severe, of the disease.
Revue du rhumatisme monographies 77 (2010) 144–147
Goutte : critères de diagnostic, de classification et de qualité de vie
Frédéric Liotéa,,b,c, Christelle Nguyena,c
aUFR de médecine, université Paris-Diderot, 10, avenue de Verdun, 75010 Paris, France
bPôle appareil locomoteur, Fédération de rhumatologie, centre Viggo-Petersen, hôpital Lariboisère, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, France
cInserm UMR-S 606, 2, rue Ambroise-Paré, 75475 Paris cedex 10, France
info article
Historique de l’article :
Accepté le 11 f´
evrier 2010
Disponible sur Internet le 27 mars 2010
Mots clés :
Goutte
Accès aigu
Tophus
Goutte chronique
Douleur
Évaluation
Échographie
Scores radiographiques
Handicap
Qualité de vie
résumé
La goutte est une des rares maladies rhumatologiques à avoir un signe diagnostique pathognomonique :
la présence de microcristaux d’urate de sodium (UMS) isolés d’une articulation ou d’un tophus. Ce critère
peut manquer car les omnipraticiens (et les rhumatologues) recourent trop rarement à l’examen du
liquide articulaire à la recherche des UMS ; les laboratoires de routine n’assurent sans doute pas les
conditions techniques optimales pour les identifier. Des critères de classification ont été proposés dans
les années 1960–1970 avec la part belle donnée à la sémiologie, souvent très parlante, de l’accès aigu
goutteux et à l’identification des cristaux. L’OMERACT développe actuellement un ensemble d’outils qui
viendront sans doute aider à l’évaluation de nouvelles thérapeutiques qui ont changé et changeront
l’image de la goutte, à laquelle se rattache le concept de «vieille maladie et d’anciens médicaments ».
L’imagerie moderne, au premier rang l’échographie, va sans doute changer la définition de la goutte
tophacée, avec la mise en évidence de tophus infra cliniques. Enfin, le développement récent d’échelles
spécifiques visant à évaluer le handicap global ou localisé, et la qualité de vie, devraient permettre de
mieux appréhender les conséquences fonctionnelles, parfois sévères, de la maladie.
© 2010 Société franc¸ aise de rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Keywords:
Gout
Acute attacks
Tophus
Pain
Outcome measure
Ultrasonography
Radiographic scores
Handicap
Health-related quality of life
abstract
Gout is a frequent disease with a unique pathognomonic diagnostic feature, i.e., monosodium urate (MSU)
crystal identification in synovial fluid or in tophus. This “gold standard” may be missing since general
practitioners (and even rheumatologists) often make a diagnosis of gout on clinical grounds, too rarely
looking for joint tap and synovial fluid examination. In addition, routine or even hospital laboratories
might miss MSU crystal identification because of insufficient skills and techniques. Classification crite-
ria have been proposed in the 1960–1970s, with emphasis on characteristic features of crystal-induced
inflammation, and always MSU crystal identification. The OMERACT task force for gout is currently deve-
loping a set of tools for outcome measures useful in clinical trials for new drugs which are moving gout
out from old ages and old drugs to a new era. Finally, recent development of specific outcome measures
to evaluate global or location-specific disabilities, as well as health-related quality of life, should allow
comprehensive assessment of functional consequences, sometimes severe, of the disease.
© 2010 Société franc¸ aise de rhumatologie. Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
La goutte est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus
anciennement connu. Elément clé, c’est aussi une des rares
maladies rhumatologiques à reconnaître un «étalon-or »ou gold
standard en la présence de l’élément pathogène à l’origine des
accès inflammatoires aigus et des lésions ostéoarticulaires volon-
tiers impressionnantes, les microcristaux d’urate de sodium (UMS).
Son diagnostic est en fait assez simple sous réserve d’une rigueur
clinique, de la bonne utilisation du dosage de l’uricémie, élément
Auteur correspondant.
Adresse e-mail : frederic.liote@lrb.aphp.fr (F. Lioté).
sémiologique volontiers surestimé quand on sait que moins de 10 %
des sujets hyperuricémiques développeront la maladie goutteuse,
et enfin des bonnes pratiques de laboratoire pour identifier les cris-
taux d’UMS [1].
Toutefois, sa fréquence apparente en Europe et aux États-Unis,
où 1 % de la population aurait la goutte, justifie que sa connais-
sance et son diagnostic puissent être améliorés car les données
cliniques les plus récentes font craindre une méconnaissance de
la maladie sous couvert de son apparente facilité de diagnostic. La
faible capacité des médecins généralistes à réaliser les ponctions
articulaires, les techniques de recherche insuffisantes des cristaux
font que son diagnostic mériterait, pour certains, des critères de
1878-6227/$ – see front matter © 2010 Société franc¸ aise de rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.monrhu.2010.02.005
F. Lioté, C. Nguyen / Revue du rhumatisme monographies 77 (2010) 144–147 145
diagnostic clinicobiologique qui manquent encore. Àl’inverse, on
dispose de jeux de critères de classification diagnostique opération-
nels bien que discutés. L’EULAR a mené en 2005–2006 un travail
associant evidenced-based medecine et avis d’experts pour faire des
propositions plutôt d’outils ou d’une démarche de diagnostic que de
vrais critères [2]. Un groupe ad hoc de l’OMERACT travaille depuis
2005 sous la direction de Ralph Schumacher à développer les outils
de mesure des manifestations aiguës et chroniques de la goutte [3].
1. Critères de diagnostic
Le diagnostic de goutte est formel et facile quand on dispose
du critère pathognomonique que constitue la mise en évidence de
cristaux d’UMS dans un prélèvement articulaire ou un tophus sus-
pecté. C’est dire que la qualité du prélèvement, son analyse rapide
et la qualité de la lecture au microscope sont essentielles. Le lecteur
est renvoyé à la monographie «Arthropathies microcristallines »en
2007 [1]. On peut rappeler aussi que cette ponction articulaire est
«rentable »même à distance d’un accès aigu [4], tant au genou qu’à
l’articulation métatarsophalangienne (MTP) du gros orteil [4], car
elle permet un diagnostic rétrospectif [4–6]. À la première MTP
asymptomatique alors, la fréquence de positivité des cristaux est
de 73 % dans la série prospective de goutteux étudiée par Pascual.
La présence de cristaux d’UMS diminue avec la durée du traite-
ment hypouricémiant [5] mais elle est constante en l’absence de
traitement de fond.
Les recommandations EULAR pour le diagnostic ont mis en avant
aussi cette analyse en rappelant que les UMS peuvent aussi facile-
ment être recherché dans un tophus ou une bursite tophacée, par
exemple olécranienne [2].
Les aspects cliniques dépendent de l’état évolutif de la mala-
die : elle se manifeste par des accès inflammatoires aigus de
certaines articulations, accès très particuliers par leur sémiologie,
l’accompagnement fréquent d’une fièvre et de signes simulant une
infection, d’une hyperuricémie éventuelle. Il faut rappeler la fré-
quente localisation au pied, en particulier à la première MTP : cette
arthrite aiguë connue depuis l’Antiquité s’appelle la podagre («pris
au piège par le pied », ce qui définit bien son intensité). Associée
à une hyperuricémie, elle suffit au diagnostic [...] comme la rap-
pelé le groupe EULAR. Signalons l’ambiguïté de mentionner que
l’hyperuricémie, par ailleurs, n’est pas indispensable au diagnostic,
notion qui va être remise en question.
La définition de critères cliniques de diagnostic peut trouver son
intérêt en médecine générale pour permettre une décision théra-
peutique rapide, et cela en l’absence de recherche de cristaux. Ces
critères se doivent d’avoir été définis dans une population de goutte
récente validée par la présence de cristaux dans l’articulation; une
telle étude est en cours de publication sous l’égide d’un groupe de
rhumatologues et omnipraticiens hollandais de Nijmegen. Elle va
faire appel à des critères cliniques, tenant compte notamment du
terrain cardiovasculaire, auxquels s’ajoute l’élévation de l’uricémie.
2. Critères de classification
Trois classifications sont disponibles, mais toutes les trois sont
anciennes et publiées avant 1977 [7]. Aucune n’a été testée sur des
groupes de malades goutteux récents et ces critères ne peuvent
donc être utilisés comme critères de diagnostic.
2.1. La classification de Rome
La classification de Rome en 1963 (Tableau 1) ne prend pas en
compte suffisamment les accès aigus, de sorte que des sujets avec
les deux premiers critères pourraient être classés goutteux mais
cela ne concernerait que des formes évoluées. Un patient atteint de
Tableau 1
Critères de Rome pour le diagnostic de goutte (1963).
1. Uricémie supérieure à 70 mg/l (420mol/l)
2. Tophus
3. Cristaux d’urate dans le liquide synovial
4. Antécédents de fluxion articulaire brève
Deux critères de Rome sont nécessaires pour poser le diagnostic de goutte (ces cri-
tères sont discutables car les formes associant les deux premiers ne pourraient ne
pas comporter d’accès inflammatoire).
Tableau 2
Critères de New-York (1966) [8].
Au moins deux accès de monoarthrite d’un membre
Antécédent bien décrit ou observation par un médecin : début brutal,
douleur importante, rémission clinique complète en moins de
2 semaines
Au moins deux accès de monoarthrite d’un membre, intéressant le gros
orteil (podagre)
Tophus (cliniquement décelable)
Colchicino-sensibilité
Antécédent bien décrit ou observation par un médecin, définie par une
réduction majeure des signes objectifs d’inflammation articulaire en
moins de 48 h
Deux critères sont nécessaires pour retenir le diagnostic de goutte
Tableau 3
Critères de l’American College of Rheumatology (ACR) [9].
Un sujet est classifié comme ayant la goutte si :
A. des cristaux d’urate de sodium sont présents dans le liquide articulaire
B. ou des cristaux d’urate de sodium sont présents dans un tophus
C. ou au moins six des 11 critères restants
1. plus d’un accès d’arthrite aiguë
2. développement maximal d’inflammation articulaire en 24 h
3. accès de monoarthrite
4. rougeur péri-articulaire
5. douleur ou gonflement de la 1re articulation métatarsophalangienne
6. accès inflammatoire unilatéral de la 1re articulation
métatarsophalangienne
7. accès inflammatoire unilatéral du tarse
8. hyperuricémie
9. gonflement articulaire asymétrique d’une articulation sur une
radiographiea
10. image kystique sous-corticale sans érosion sur une radiographie
standard
11. liquide articulaire stérile lors d’un accès
aCe critère pourrait être logiquement présent cliniquement ou à l’examen radio-
graphique.
rhumatisme psoriasique avec un psoriasis important associé à une
hyperuricémie pourrait être classé à tort comme goutteux.
2.2. La classification de New York
Celle de New York en 1966, lors d’un symposium rapporté par
Benneth et Burch [8] (Tableau 2), précise la récurrence de la maladie
et rappelle qu’elle constitue le rhumatisme inflammatoire réci-
divant le plus fréquent chez l’homme. L’atteinte du gros orteil,
fréquente mais pas obligatoire est mentionnée pour la première
fois. La sensibilité à la colchicine, seul agent anti-inflammatoire à
l’époque, dans cette affection trouve sa première place.
2.3. La classification de l’American College of Rheumatology
Enfin, la classification préliminaire de l’American College of
Rheumatology en 1977 a été établie par Wallace et al. (Tableau 3)
à partir de l’analyse des caractéristiques de 700 patients avec une
goutte, une pseudo-goutte, une PR ou une arthrite septique [9]. Elle
est souvent utilisée comme critères de diagnostic car elle s’applique
à une arthrite aiguë. La combinaison de ces critères est très sensible,
identifiant 98 % des patients dans un groupe de goutteux certains. La
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spécificité dépend de l’affection qui lui est opposée : 98% contre la
polyarthrite rhumatoïde de plus de deux ans d’évolution, 89 % vis-
à-vis de la pseudo-goutte (liée aux microcristaux de pyrophosphate
de calcium).
2.4. Critiques des anciens critères cliniques
Un travail récent a cherché à valider ces critères cliniques en les
rapportant à la présence des cristaux [10]. Aucun des trois groupes
de critères n’assure une sensibilité supérieure à 70 % et une spéci-
ficité au-delà de 78,8 %. Ce travail a permis de constater seulement
que ces critères permettent un diagnostic d’exclusion de la goutte
mais ne remplacent pas la mise en évidence de cristaux d’UMS dans
un liquide.
La difficulté des codages administratifs pour le diagnostic de
goutte remet en question pour un part la validité des études épidé-
miologiques [11]. Dans ce travail sur 200 malades codifiés comme
étant goutteux après deux codes administratifs ICD-9 «goutte »sur
une période de cinq ans, après extraction des données clinicobiolo-
giques de leurs dossiers, seuls 121 ont été retenus par deux experts
rhumatologues comme ayant une goutte certaine ou probable, avec
une valeur prédictive positive de 61 % seulement. La concordance
entre l’avis des cliniciens et le recours aux trois sets de critères de
l’ACR, de Rome et de New-York était médiocre (respectivement,
kappa =0,17, 0,16, et 0,20).
Plus récemment, un second travail similaire a confirmé cette
difficulté de validation des diagnostics affichés chez 289 patients
codés également ICD-9 à deux reprises. En analysant les dossiers
électroniques, le diagnostic de goutte répondait aux critères ACR
chez 36 % des patients, de New York chez 30 % seulement et de Rome
dans 33 % des cas. Les dossiers tenus par des rhumatologues étaient
mieux documentés. Après consultation de 37 patients, des élé-
ments supplémentaires pour ces sets de critères étaient retrouvés
et permettaient de retenir le diagnostic de goutte chez 65 %–81 %
des dossiers codés ICD-9 [12].
3. Critères de suivi
Le développement de nouvelles thérapeutiques tant pour le
traitement des accès aigus, comme les agents anti-IL-1, que
des nouveaux hypouricémiants qui doivent venir à bout des
stocks d’urates accumulés, a fait percevoir la nécessité d’outils
d’évaluation modernes. Les accès aigus qui surviennent dans ces
essais apparaissent comme des effets indésirables alors même
qu’ils sont attendus...et normalement prévenus par la colchicine.
Certains domaines ont été identifiés. Dans la goutte aiguë, il s’agit de
la douleur, du gonflement et de la sensibilité articulaire à la palpa-
tion, de l’évaluation par le patient et le médecin, et de la limitation
des activités. Dans la goutte dite chronique, des outils comme ceux
évaluant la taille de tophus, les lésions destructrices et les échelles
de handicap et de qualité de vie ont été approchés [3,13].
3.1. Accès aigus
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? La prin-
cipale expression clinique de la goutte est la survenue d’accès
inflammatoires articulaires aigus récidivants. Leurs caractéris-
tiques sont classiques et sont autant d’éléments sémiologiques
évocateurs pris en compte dans les critères de classification. Point
clé, ils sont aussi bien connus de chaque malade. C’est dire que
la démarche de l’OMERACT, après deux ans, a finalement abouti
à une proposition préliminaire présentée au congrès ACR 2009
la définition de l’accès relève uniquement de l’avis du malade...
C’est (presque) rassurant. C’est oublier toutefois les diagnostics dif-
férentiels d’un accès à la MTP que sont la fracture ou la nécrose du
sésamoïde, la bursite ou la poussée douloureuse d’une arthrose de
la MTP ou d’un hallux valgus, la dactylite psoriasique, etc.
L’intensité des douleurs est bien connue et la rapidité de
leur installation doit être rappelée (maximum atteint en quatre
à 12 heures, moins de 24 heures). Deux instruments de perfor-
mance similaire sont disponibles : l’échelle de Likert en cinq
points et l’échelle visuelle analogique (EVA) de 0 à 100 mm [13].
L’amélioration minimale considérée comme cliniquement signifi-
cative n’est pas connue dans l’accès goutteux.
La douleur à la pression et le gonflement articulaire peuvent
aussi être évalués par une échelle type Likert, en considérant
une articulation cible, sans autre cause de symptômes tels qu’une
arthrose d’une MTP, un tophus.
L’évaluation globale du malade ou du médecin fait appel aux
mêmes instruments de mesure.
3.2. Tophus
La goutte est une maladie de surcharge ; les urates accumulés
vont se constituer en tophus, amas de cristaux qui, de microsco-
piques, deviennent macroscopiques et de toutes tailles. Avant leur
observation ou reconnaissance clinique, ils sont déjà là, silencieux,
autour ou dans les os et les articulations, à la surface du cartilage.
L’échographie articulaire en permet l’identification à la surface
du cartilage, autour de celui-ci et la mesure de leur taille [14].
Ils sont souvent accompagnés d’une couronne hypervascularisée
en mode doppler puissance. Les nouvelles techniques de scanner
double énergie multibarrettes les visualisent en 3D mais relèvent
du domaine de la recherche clinique [15], voire thérapeutique si
un objectif à évaluer venait à être la vitesse de leur dissolution sous
agent hypouricémiant.
Ils peuvent éventuellement être cliniquement apparents en des
sites électifs. Ils peuvent alors être mesurés manuellement au pied
à coulisse (caliper)[16], au scanner [16], à l’IRM ou en échogra-
phie [14]. Les performances cliniques ont été évaluées sur de petits
effectifs, mais s’avèrent similaires aux méthodes d’imagerie, ras-
surant le rhumatologue praticien. Les reproductibilités inter- et
intra-observateur étaient bonnes, respectivement de 0,989 et de
1,0 pour le scanner, et de 0,985et 0,996 pour la mesure clinique au
«caliper »[16]. L’échographie et l’IRM montrent une bonne corréla-
tion entre elles mais une concordance moyenne, l’IRM ne décelant
pas tous les tophus articulaires. L’échographie s’avère déjà sensible
au changement en termes de modification de taille des tophus ; il
existait aussi une corrélation inverse entre les taux d’uricémie et
les modifications de taille des tophus par rapport à l’inclusion [14].
Ces outils répondent à certains critères du filtre OMERACT, mais
des études complémentaires sont nécessaires pour apprécier leur
sensibilité au changement.
3.3. Arthropathies goutteuses
L’évolution de la goutte non traitée se fait vers des destructions
osseuses et articulaires. Les conséquences anatomiques et fonction-
nelles sont parfois sévères et vont retentir sur la qualité de vie du
goutteux rendant nécessaires l’élaboration et la validation d’outils
de mesure spécifiques chez ces patients.
3.4. Conséquences fonctionnelles
Les échelles actuellement disponibles et validées (parfois
incomplètement) dans la goutte visent à évaluer le handicap, qu’il
soit global ou localisé, d’une part, et la qualité de vie, d’autre part.
Chez le patient goutteux, le handicap global peut être évalué par
le Health Assessment Questionnaire-Disability Index (HAQ-DI) ou
indice d’invalidité du questionnaire d’évaluation de santé. Les pro-
priétés psychométriques de ce score, déjà largement utilisé pour
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évaluer le statut fonctionnel dans d’autres affections rhumatolo-
giques, apparaissent conservées chez les patients goutteux. De plus,
le score HAQ appliqué à la goutte est corrélé à certaines manifes-
tations cliniques de la maladie telles que le nombre d’articulations
douloureuses ou gonflées, la présence de tophus, l’EVA douleur et
l’EVA opinion du médecin. Le score HAQ est également corrélé au
score SF-36. Néanmoins, de nombreuses co-morbidités pourraient
contribuer aux changements du HAQ-DI, de sorte que la pertinence
de son utilisation en pratique courante afin de distinguer ce qui
revient à la goutte ou aux autres pathologies, cardiovasculaires
notamment, reste à évaluer [18,20].
La prévalence élevée et la sévérité de certaines atteintes loca-
lisées, en particulier celle des mains, ont également conduit à
l’élaboration d’instruments permettant d’évaluer de manière plus
spécifique le handicap local associé à cette atteinte. Un outil
de mesure de la fonction manuelle, le test de Solleman, ainsi
qu’un questionnaire de fonction de la main, le Disability assess-
ment of shoulder and hand (DASH) ont été testés chez 20 goutteux
néo-zélandais (goutte génétique et environnementale sévère). Le
nombre d’articulations entourées de tophus était un élément pré-
dictif d’une perturbation sévère de la fonction manuelle, de la
mobilité articulaire. Un modèle de régression logistique multiple
fait ressortir deux critères prédictifs du score de Solleman plus per-
tinents que le nombre de tophus : la durée de la maladie et le
nombre d’articulations douloureuses à la palpation [17]. La sensi-
bilité au changement de ce score sous traitement n’est pas connue
dans cette affection. Aucun autre indice de fonction de la main n’a
encore été évalué et comparé au score de Solleman.
Enfin, deux instruments de mesure de la qualité de vie ont
récemment été validés dans la goutte : le score Medical Outcomes
Study 36-Item Short Form Health Survey ou SF-36 par le groupe
de travail de l’OMERACT [3] et le Gout Assessment Questionnaire
(GAQv2.0) [19] qui a été comparé au SF-36. Le GAQv2.0 mesure
l’impact de la goutte sur la qualité de vie. Cinq parties sont prises
en compte, l’une à proprement parlé mesure l’impact, et les autres
les caractéristiques de la goutte et des données démographiques.
Les scores du GAQv2.0 sont plus élevés dans les formes de goutte
les plus sévères que le SF-36. La partie qualité de vie présente des
critères de fiabilité et de validité satisfaisants. Il devrait permettre
d’approcher le concept de variation minimale importante.
Le concept de treatment failure gout est très discutable car la
définition n’est pas consensuelle, ni internationale ni validée. Par
exemple, l’absence de baisse de l’uricémie en dessous de 60 mg/L
(360 mol/l) sous 300 mg d’allopurinol pourrait faire définir ainsi
un patient goutteux sans insuffisance rénale. La seule augmentation
de dose d’allopurinol suffirait à le rendre répondeur », par exemple
à 400 ou 500 mg d’allopurinol. C’est dire que les travaux mettant en
jeu ces indices type SF-36 dans cette population «artificielle »sont
discutables [20].
3.5. Conséquences anatomiques
Les lésions ostéoarticulaires procèdent de lyses osseuses, sou-
vent en pleine diaphyse, et d’arthropathies destructrices. L’équipe
néo-zélandaise a mené une étude comparative de trois indices de
mesures radiographiques déjà détaillées dans cette monographie :
le score d’érosions et de pincement de Sharp/van der Heijde, le
score de destruction de Ratingen et celui de Steinbrocker [21].
À partir des radiographies des mains et des pieds de 12 puis de
35 patients goutteux, un score global a été préparé et comparé
aux scores conventionnels. Fait important, toutes les articulations
des mains y compris les articulations interphalangiennes distales
étaient atteintes et contribuaient au score global. La fiabilité du
score total était élevée : les coefficients de corrélation intra classe
pour la reproductibilité intra-observateur étaient de 0,993–0,998,
et de 0,963–0,966 pour la reproductibilité inter-observateur. Le
score de Sharp/van der Heijde était finalement le plus à même de
discriminer entre gouttes récente et ancienne.
4. Conclusion
Les nouveautés thérapeutiques ont certainement contribué à
développer au sein de l’OMERACT de nouveaux outils. Ont ainsi
passé le filtre de l’OMERACT, l’échelle de Likert en cinq points pour
la douleur et l’évaluation globale par le patient ; le SF-36et le HAQ-
DI dans la goutte chronique, l’utilisation du pied à coulisse et de
l’échographie pour mesurer la taille des tophus. D’autres proposi-
tions concernant la définition d’une poussée sont en cours d’étude
[22] avec le rôle central de la perception du patient.
Conflit d’intérêt
Pr Lioté : conseils auprès des laboratoires Mayoly-Spindler,
Ipsen, Menarini, Savient, Genzyme ; EPU : Ipsen, Menarini ; inves-
tigateur principal : Novartis. Dr Nguyen : aucun conflit d’intérêt à
déclarer.
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in chronic gout. Arthritis Rheum 2007;57:1067–73.
[22] Taylor WJ, Shewchuk R, Saag KG, et al. Toward a valid definition of gout flare:
results of consensus exercises using Delphi methodology and cognitive map-
ping. Arthritis Rheum 2009;61:535–43.
... La goutte est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus anciennement connu (Lioté & al, 2010). Son diagnostic est en fait assez simple sous réserve d'une rigueur clinique, de la bonne utilisation du dosage de l'uricémie, élément sémiologique volontiers surestimé quand on sait que moins de 10 % des sujets hyperuricémiques développeront la maladie goutteuse et enfin des bonnes pratiques de laboratoire pour identifier les cristaux d'urate de sodium (Lioté & al, 2007). ...
... Les cristaux d'urate de sodium ont été isolés chez 2 patients soit 4,7 %. Le diagnostic de goutte est formel et facile quand on dispose du critère pathognomonique que constitue la mise en évidence de cristaux d'urate de sodium dans un prélèvement articulaire ou un tophus suspecté (Lioté & al, 2010). C'est dire que la qualité du prélèvement, son analyse rapide et la qualité de la lecture au microscope sont essentielles (Lioté & al, 2010). ...
... Le diagnostic de goutte est formel et facile quand on dispose du critère pathognomonique que constitue la mise en évidence de cristaux d'urate de sodium dans un prélèvement articulaire ou un tophus suspecté (Lioté & al, 2010). C'est dire que la qualité du prélèvement, son analyse rapide et la qualité de la lecture au microscope sont essentielles (Lioté & al, 2010). Le faible taux de cristaux d'urate de sodium d s'explique par le fait que notre service de rhumatologie ne dispose pas de microscope. ...
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Objectif : Décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et paracliniques de la goutte. Patients et méthode : Il s’est agi d’une étude rétrospective à visée descriptive menée sur une période de 7 ans allant de Janvier 2010 à Décembre 2016 portant sur les dossiers de patients hospitalisés pour la goutte dans le service de rhumatologie du CHU de Cocody à Abidjan en Côte d’Ivoire. Les patients ayant la goutte répondant aux critères de l’ACR ont été inclus dans l’étude. Résultats : Sur 2520 hospitalisations, 42 cas de goutte ont été recensés soit une fréquence hospitalière de 1,6%. Les hommes (85,7%) prédominaient avec un sex-ratio de 6. L’âge moyen était de 57 ans [29-84 ans]. L’HTA (57,1%), l’obésité (21,4%) et le diabète (11,9%) étaient les principaux facteurs de risque. Les patients consommaient de l’alcool dans 42,8 % des cas et le gibier dans 7,1% des cas. Les formes chroniques prédominaient dans 61,9% des cas, tandis que les formes aigues étaient à 38,1%. Les atteintes polyarticulaires représentaient 47,6%, les atteintes oligoarticulaires 35,7% et les formes monoarticulaire 16,7 % des cas. Ces atteintes touchaient préférentiellement les genoux 92%, les chevilles 52% et les orteils 40,5% (Gros orteils). Les formes chroniques étaient dominées par les tophi. Les géodes et les érosions étaient les principales images radiologiques. L’hyperuricémie était présente chez 71,4% des patients. Les cristaux d’urate de sodium ont été mis en évidence chez seulement 2 patients (4,7%). Conclusion: La goutte est rare en hospitalisation de rhumatologie au CHU de Cocody. Elle prédomine chez le sujet masculin. Les formes chroniques étaient dominées par les tophi. Les cristaux d’urate de sodium étaient rarement mis en évidence. Objective: To describe the epidemiological, clinical and paraclinical characteristics of gout. Patients and method: This was a retrospective study for descriptive purposes conducted over a period of 7 years from January 2010 to December 2016 on the files of patients hospitalized for gout in the rheumatology department of the CHU de Cocody in Abidjan in Ivory Cost. Patients with gout meeting the ACR criteria were included in the study. Results: Out of 2,520 hospitalizations, 42 cases of gout were identified, representing a hospital frequency of 1.6%. Males (85.7%) predominated with a sex ratio of 6. The average age was 57 years [29-84 years]. Hight blood tension (57.1%), obesity (21.4%) and diabetes (11.9%) were the main risk factors. Patients consumed alcohol in 42.8% of the cases and game in 7.1% of the cases. Chronic forms predominated in 61.9% of cases, while acute forms were 38.1%. Polyarticular damage represents 47.6%, oligoarticular damage 35.7% and monoarticular forms 16.7% of cases. These disorders preferentially affected the knees 92%, the ankles 52% and the toes 40.5% (Big toes). Chronic forms were dominated by tophi. Geodes and erosion were the main radiological images. Hyperuricemia was present in 71.4% of the patients. Sodium urate crystals were detected in only 2 patients (4.7%). Conclusion: Gout is rare in rheumatology hospitalization at the Cocody University Hospital. It predominates in the male subject. Chronic forms were dominated by tophi. Sodium urate crystals were rarely identified.
... These series were compiled on the basis of the ACR 1077, New York, Rome, and other criteria. A recent study attempted to validate these clinical criteria by relating them to the presence of crystals [31,39]. None of the three groups of criteria (ACR 1977, New York, and Rome) had a sensitivity greater than 70% or a specificity greater than 78.8%. ...
... None of the three groups of criteria (ACR 1977, New York, and Rome) had a sensitivity greater than 70% or a specificity greater than 78.8%. This work has only shown that these criteria allow the exclusion of gout, but they do not replace the presence of monosodium urate crystals in a fluid and cannot Fig. 2 The geographical location of the countries in which the various articles have been published therefore be used as diagnostic criteria [31,[39][40][41]. In addition, the mean duration of the disease ranged from five months to 134.04 months; oligoarticular and polyarticular forms accounted for 2/3 of patients, and gouty tophi were reported in 464 patients, suggesting a delay in diagnosis, especially as the time from asymptomatic hyperuricemia to chronic tophaceous gout is quite variable (from 3 to 42 years, with an average of 11 years) [6,42]. ...
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Background The episodic nature of gout and diagnostic uncertainty in the absence of microcrystal evidence make it particularly difficult to estimate the frequency of gout. Our aim was to review the literature on the epidemiological and diagnostic aspects of gout in sub-Saharan Africa. Methods This literature review was conducted using the MEDLINE database (via PUBMED), Google Scholar, and conference abstracts. The selection process was based on reading the titles first, then the abstracts, and then the full texts once the articles had been selected. Studies were included in this review if they presented original findings on the epidemiological and/or diagnostic aspects of gout in sub-Saharan Africa. Two groups of two investigators independently reviewed the studies. The results were analysed descriptively. Results The literature search identified 131 articles and 22 conference abstracts. Nineteen articles were included in our review. Twelve studies were retrospective, five were cross-sectional, one was prospective, and one was both retrospective and cross-sectional. The duration of the studies ranged from 1 to 15 years, and the sample size ranged from 15 to 511 patients, for a total of 2557 patients. Gout was quite common, with a maximum frequency of 11.87%. Fourteen articles diagnosed gout via criteria, including 9 studies totaling 1174 patients via the 1977 ACR criteria. Gout tophi were reported in 15 articles involving 464 patients. Of these studies, seven looked for monosodium urate crystals in 317 (43.85%) of 723 patients. Among the 317 patients, monosodium urate crystals were detected in 263 (82.97%) patients. Eleven studies reported mean uricemia values ranging from 452.09 µmol/L to 642.44 µmol/L, with a mean of 510.63 µmol/L. Conclusions This review revealed that all the studies conducted in sub-Saharan Africa were intrahospital studies, and the majority were retrospective. Consequently, there is a clear need for population-based studies.
... L'identification de la tumeur primitive a été faite par biopsie et/ou par les marqueurs tumoraux. Des critères de classification ont été utilisés pour le diagnostic des rhumatismes inflammatoires et connectivites ainsi que pour les arthropathies microcristallines (Fautrel B et al., 2010 ;Amor B et al., 1990, Meyer O, 2005Benneth PH et al., 1967 ;Lioté F al., 2007). Le type d'obésité selon l'indice de masse corporelle (en kg/m 2 ) a été défini par les critères de l'Organisation Mondiale de la Santé comme suit : poids normal (18,(5)(6)(7)(8)(9)(10)(11)(12)(13)(14)(15)(16)(17)(18)(19)(20)(21)(22)(23)(24)9), surpoids (25)(26)(27)(28)(29)9), obésité modérée (30)(31)(32)(33)(34)9), obésité sévère (35-39,5), obésité morbide (≥ 40). ...
... Des critères de classification ont été utilisés pour le diagnostic des rhumatismes inflammatoires et connectivites ainsi que pour les arthropathies microcristallines (Fautrel B et al., 2010 ;Amor B et al., 1990, Meyer O, 2005Benneth PH et al., 1967 ;Lioté F al., 2007). Le type d'obésité selon l'indice de masse corporelle (en kg/m 2 ) a été défini par les critères de l'Organisation Mondiale de la Santé comme suit : poids normal (18,(5)(6)(7)(8)(9)(10)(11)(12)(13)(14)(15)(16)(17)(18)(19)(20)(21)(22)(23)(24)9), surpoids (25)(26)(27)(28)(29)9), obésité modérée (30)(31)(32)(33)(34)9), obésité sévère (35-39,5), obésité morbide (≥ 40). Le logiciel Epi Info Version 7.1.5.2 a été utilisé pour les analyses statistiques. ...
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Objective: To determine the epidemiological profile of rheumatic diseases in hospital consultation at the Ignace Deen National Hospital in Conakry (Guinea). Patients and methods: We used a cross-sectional study of participant seen in rheumatologic consultation between November 1, 2016 and November 30, 2017 at the Rheumatology Department of the Ignace Deen National Hospital in Conakry (Guinea). Rheumatic diseases were diagnosed according to the rigorous criteria. Results: We collected 1038 patients including 679 women (65.41%). The mean age of the patients was 49.88 ± 17.47 years with range of 5 and 93 years. Degenerative pathology (644 cases, 62.04%), chronic inflammatory rheumatism and connective tissue diseases (252 cases, 24.27%), periarticular pathology and canal syndromes (91 cases, 8.76%), microcrystalline arthropathies (49 cases, 4.72%), osteopathies (45 cases, 4.33%), and infectious diseases (16 cases, 1.54%) were the main disorders observed during study period. Conclusion: Most of the rheumatic diseases described in the literature have been found. The particuliarity was the relative frequency of inflammatory rheumatism and fracture osteoporosis. However, the further epidemiological studies would be needed to confirm these data.
... Le diagnostic d'arthrite infectieuse a reposé sur l'isolement d'un germe et/ou la mise en évidence de lésions histologiques caractéristiques (infection certaine), ou sur une forte suspicion clinique : existence d'une autre localisation infectieuse, notamment une tuberculose pulmonaire, aspect typique à l'imagerie, réponse favorable au traitement antibiotique (infection probable). Les patients souffrant de la goutte répondaient parfaitement aux critères de l'American College of Rheumatology (ACR) de 1977 [7]. Les spondylarthrites répondaient aux critères d'Amor [8]. ...
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Introduction : comparer les arthrites infectieuses et les arthrites non infectieuses en pratique rhumatologique à Lomé.Matériels et méthodes : il s’est agi d’une étude transversale sur dossiers menée du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2019 dans les 3 services de rhumatologie de Lomé. Les patients inclus dans l’étude étaient tous ceux pris en charge pour une arthrite infectieuse ou inflammatoire. Les données démographiques, cliniques et paracliniques ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire.Résultats : : durant la période d’étude, 20333 patients ont été reçus dans les différents services de rhumatologie dont 458 dossiers exploitables d’arthrite soit une fréquence hospitalière de 2,3%. Il s’est agi de 274 femmes et 184 hommes (sex-ratio 0,7). L’âge moyen des patients à la consultation était de 44 ± 17,6 ans. Quatre-vingt patients souffraient d’arthrite infectieuse, et 378 d’arthrite non infectieuse. Les arthrites infectieuses se caractérisaient par une mono-arthrite fébrile de début brutal avec un syndrome inflammatoire biologique très marqué (hyperleucocytose, VS très accélérée, CRP très augmentée). Le tableau clinique des arthrites non infectieuses était celui d’une polyarthrite de début progressif avec un syndrome inflammatoire biologique moins marqué que celui des arthrites infectieuses.Conclusion : le diagnostic présomptif d’arthrite infectieuse doit conduire à une antibiothérapie probabiliste.
... L'identification de la tumeur primitive a été faite par biopsie et/ou par les marqueurs tumoraux. Des critères diagnostiques ont été utilisés pour la gonarthrose et la coxarthrose (Altman R et al., 1986;Altman R et al., 1991), la polyarthrite rhumatoïde (Fautrel B et al., 2010), le syndrome de Sjögren (Vitali C et al., 2002), la pseudopolyarthrite rhizomélique (Chuang TY et al., 1982) et la goutte (Liote F et al., 2009) . L'analyse des données a été effectuée par le logiciel Epi Info Version 7.1.5.2. ...
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Objectif Comparer les conditions du diagnostic et de la prise en charge de la goutte aiguë et chronique en médecine générale et en rhumatologie libérale par rapport aux recommandations EULAR 2006. Les objectifs secondaires étaient de décrire les caractéristiques des patients, leurs aspects cliniques, les modifications de mode de vie et l’évolution à court et moyen termes dans cette population de goutteux. Méthodes Étude prospective descriptive, transversale de patients avec une goutte chronique, aiguë ou suspectée, recrutés par des omnipraticiens (n = 398) et rhumatologues (n = 109) libéraux sélectionnés entre octobre 2008 et septembre 2009 en France. Un questionnaire structuré a été rempli à l’inclusion. Chaque patient a rempli un auto-questionnaire à la visite initiale et à la première visite de suivi (entre trois et six mois). Resultats On note que 1003 patients ont été inclus, dont 879 (87,6 %) hommes (âge moyen ± DS, 61,6 ± 11,4 ans ; 28,1 % obèses) et 124 (12,4 %) femmes (70,2 ± 11,9 ans ; 33,1 % obèses). La durée moyenne de la maladie était de 8,0 ± 8,3 ans, et le délai moyen depuis la reconnaissance de l’hyperuricémie était de 8,2 ± 8,4 ans. Le nombre moyen de crises de goutte était de 1,9 ± 1,5 par an. Un total de 855 patients répondait aux critères préliminaires du diagnostic de goutte selon l’American College of Rheumatology (ACR). Il s’agissait d’une goutte aiguë chez 487 (48,6 %) patients et chronique chez 241 (24,4 %). Les tophus (19,4 % des patients) étaient associés à la durée de la maladie mais ni au sexe ni à la présence d‘une maladie ou insuffisance rénale chronique (CKD [clairance de Cockroft-Gault]). Les principales comorbidités étaient une hypertension (53,8 %), une dyslipidémie (47,2 %), et une hypertriglycéridémie ou un diabète de type 2 (15,0 %). Une maladie rénale chronique était présente chez 43 % des patients mais n’avait été identifiée que chez 5,2 % des sujets par les médecins. La sévérité de la goutte était associée statistiquement à l’âge, au sexe, à l’hypertension et à l’utilisation de diurétiques. Conclusion Cette cohorte va permettre de décrire la concordance des modalités de diagnostic et de prise en charge en France avec les recommandations EULAR 2006 et sera exploitable pour des études en pratique courante, notamment le syndrome métabolique, les autres comorbidités et les patients goutteux dits difficiles à traiter.
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La goutte est une pathologie dont la présentation clinique, avec ses différentes phases bien identifiées, prend une part prédominante dans le diagnostic. C’est à partir de ce constat qu’historiquement les différentes classifications diagnostiques, et en premier lieu celles de l’American College of Rheumatology de 1977 et plus récemment de l’EULAR en 2006 ont été élaborées. Dans cette même logique, à partir de la confrontation de ces classifications historiques à une pratique quotidienne et la mise en lumière de leurs limites, de nouvelles classifications comme celle de la Chronic Gout Diagnosis (CGD) ont permis d’affiner les critères diagnostiques notamment cliniques de la pathologie goutteuse. Parallèlement sont apparus des examens morphologiques, au premier rang desquels l’échographie, qui viennent progressivement étayer l’arsenal paraclinique dans l’établissement du diagnostic de goutte, aux côtés de la recherche de microcristaux et de la radiologie conventionnelle.
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L’acide urique est le produit final du métabolisme des purines chez l’Homme qui a perdu au cours de l’évolution l’uricase permettant de l’oxyder en allantoïne. Sa concentration plasmatique dépend d’un équilibre entre sa synthèse et son élimination qui sont régulées par des facteurs génétiques et diététiques. L’acide urique provient des purines alimentaires, du catabolisme des acides nucléiques cellulaires et de la purinosynthèse de novo. Deux tiers de l’acide urique sont éliminés par voie rénale et le tiers restant par voie digestive. La régulation rénale de l’urate est complexe et dépend de nombreux transporteurs anioniques de la famille des OAT (organic anion transporters) comme URAT1, du transporteur Glut9, du transporteur ABCG2 (ATP-binding cassette family G2) et des co-transporteurs sodium-phosphate (NTP) 1 et 4. Des polymorphismes des gènes codant pour ces différentes protéines ont été associés à la goutte. La goutte résulte d’une hyperuricémie chronique. Celle-ci peut être secondaire à une formation accrue de l’acide urique au cours de deux enzymopathies rares liées à des mutations de gènes situés sur le chromosome X et au cours des proliférations tumorales comme les hémopathies. Elle est due généralement, dans plus de 90 % des cas, à une élimination rénale diminuée de l’acide urique associée ou non à un apport alimentaire excessif en purines. La diminution de l’excrétion rénale a de multiples causes : génétique, vieillissement, maladie rénale, alimentation, médicaments. Le risque de goutte augmente avec le degré et la durée de l’hyperuricémie et la fréquence des crises augmente de façon exponentielle pour des uricémies supérieures au seuil de solubilité de l’urate de sodium. Cependant, seule une faible proportion de sujets hyperuricémiques développeront une goutte suggérant ainsi d’autres facteurs, encore inconnus, dans la survenue de cette maladie.
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Le diagnostic d’une arthropathie microcristalline est simple pour autant que l’on évoque le diagnostic. Le clinicien dispose en effet d’un diagnostic de certitude, ce qui n’est pas rien de nos jours : l’identification de microcristaux dans le liquide articulaire ou dans un autre échantillon (tophus, biopsie synoviale, tissu périarticulaire). Cela impose de recourir à un geste clinique simple : la ponction articulaire. Les cristaux d’urate de sodium affirment le diagnostic de goutte, ceux de pyrophosphate de calcium, celui de rhumatisme à pyrophosphate de calcium, appelée plus simplement « chondrocalcinose » (CCA) en France. Certains aspects cliniques, comme un accès monoarticulaire au pied, la présence de tophus cliniques, le contexte cardiovasculaire, la prise de diurétiques permettent d’orienter déjà vers le diagnostic de goutte. Les radiographies standard, pourvu qu’elles soient de qualité suffisante, permettent de suspecter un diagnostic de chondrocalcinose ou de dépôts d’apatite en un site articulaire quelconque. L’échographie articulaire entre des mains expertes et sous des yeux attentifs permet désormais d’orienter le clinicien en montrant les dépôts cristallins à la surface (goutte) ou dans l’épaisseur (CCA) du cartilage, et la réaction inflammatoire péritophacée.
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Objectives: To assess diagnoses and management of acute and chronic gout in primary care and rheumatology settings relative to 2006 European League Against Rheumatism (EULAR) gout recommendations. Secondary objectives were to describe patient demographics, clinical features, lifestyle modifications, and short- and mid-term outcomes. Methods: Prospective, cross-sectional, descriptive survey of patients with chronic gout, acute gout, or suspected gout, included by randomly selected general practitioners (GPs, n = 398) and rheumatologists (n = 109) between October 2008 and September 2009, in France. At the first visit, a structured questionnaire was completed. Each patient completed self-questionnaires at the first visit and 3 to 6 months later. Results: We included 1003 patients, including 879 (87.6%) males (mean age, 61.6 ± 11.4 years; 28.1% obese) and 124 (12.4%) females (70.2 ± 11.9 years; 33.1% obese). Mean disease duration was 8.0 ± 8.3 years and mean time since hyperuricemia diagnosis 8.2 ± 8.4 years. Mean annual number of flares was 1.9 ± 1.5. ACR criteria for gout were met in 855 pts. Gout was acute in 487 (48.6%) patients and chronic in 241 (24.4%). Tophi (19.4% of patients) were associated with disease duration but not gender or chronic kidney disease (CKD). The main co-morbidities were hypertension (53.8%), dyslipidemia (47.2%), and hyperglycemia/diabetes mellitus (15.0%). CKD 3-5 was present in 43% of patients but was identified by physicians in only 5.2%. CKD severity was significantly associated with age, gender, hypertension, and diuretic use. Conclusion: This cohort will prove valuable for addressing the concordance with EULAR recommendations and for future studies of gout in everyday practice, most notably regarding metabolic syndrome, other co-morbidities, and identification of difficult-to-treat patients.
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Consensus exercises have identified and prioritized domains of measurement for studies in acute and chronic gout. In parallel, the technical properties of instruments for measurement in many of these domains have been assessed, with the main objective to consider the instruments in the context of the OMERACT filter of truth, discrimination, and feasibility. These data were presented and discussed at OMERACT 9 in the gout workshop, in breakout groups, and at informal meetings of the gout group. In acute gout, instruments for domains of pain, joint swelling, joint tenderness, and patient and physician global assessment have been assessed. In chronic gout, some validation exercises have been performed in instruments for domains serum urate, tophus measurement, health-related quality of life (HRQOL). In voting at OMERACT 9, the Medical Outcomes Study Short-Form 36 was endorsed as a valid instrument for measurement of HRQOL. Methods of tophus measurement were considered to have met some criteria of the OMERACT filter, but these require further work, particularly regarding sensitivity to change over shorter time periods. Priorities for future research include measurement of joint inflammation in acute gout and disability in acute and chronic gout.
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The American Rheumatism Association subcommittee on classification criteria for gout analyzed data from more than 700 patients with gout, pseudogout, rheumatoid arthritis, or septic arthritis. Criteria for classifying a patient as having gout were a) the presence of characteristic urate crystals in the joint fluid, and/or b) a tophus proved to contain urate crystals by chemical or polarized light microscopic means, and/or c) the presence of six of the twelve clinical, laboratory, and X-ray phenomena listed in Table 5.
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Computed tomography (CT) has high accuracy for tophus detection. This study assessed reliability of CT measurement of tophus volume and compared reproducibility of CT with physical measurement of tophus size. Forty-seven hand tophi were analyzed in 20 patients with gout. The longest tophus diameter was recorded by 2 independent observers. All patients proceeded to CT scanning of the hands on a Philips Brilliance scanner (0.8-mm slices). Two independent observers measured tophus volume using the Surface Shaded Display 3-dimensional function on the Philips CT workstation. Five patients underwent repeat physical and CT assessments within 1 week (18 observations). Inter- and intraobserver reproducibility were analyzed by limits of agreement and coefficients of variation. Of the 47 lesions identified as tophi on physical examination, 42 (89%) were also identified on CT. The mean (95% confidence interval [95% CI]) difference between observers for physical measurement was 0.45 mm (-4.07, 4.96) and for CT was 65.2 mm(3) (-293.0, 423.3). The mean (95% CI) difference between visits for physical measurement was -0.72 mm (-5.47, 4.03) and for CT was -13.1 mm(3) (-112.5, 86.3). There was no difference between coefficients of variation for inter- and intraobserver reproducibility for the 2 measurement techniques. For tophi identified by physical and CT assessment, there was good correlation between measurements (r = 0.91, P < 0.0001). CT assessment of tophus volume is reliable and reproducible. However, physical measurement correlates well with CT and has equivalent reproducibility. These data support the use of physical measurement as a simple and reliable method to assess tophus size.
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Diagnostic codes based on medical records or claims data have been used to identify patient populations with gout for important epidemiologic and clinical studies. We evaluated whether we can document the accuracy of such diagnoses by review of medical records and then on direct interviews with a subset of patients. Electronic medical records of 289 patients with 2 visits with ICD-9 codes for gout were extensively reviewed to search for documentation of features that would classify patients as having gout by 3 sets of proposed criteria, the American College of Rheumatology (ACR), New York, or Rome criteria. Records of patients who had been seen by rheumatologists were compared with all others. A subset of patients seen in clinic were directly interviewed for comparison with the results from the records. Based on medical records review there was documentation of gout by the ACR criteria in only 36%, Rome criteria in 30%, and New York criteria in 33%. Records of patients who had seen rheumatologists had better documentation of classification features. Interview in clinic of 37 patients also improved documentation of the 3 sets of criteria features of gout in 65%-81% of those with ICD-9 codes for gout. We found it difficult to confirm ICD-9 coded diagnoses of gout using currently available proposed criteria from details recorded in medical records. This may reflect a problem with available criteria and with documentation. Direct interview of patients may be needed to confirm the presence of typical features when high specificity is desired.
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To identify, in people known to have gout, the testable, key components of a standard definition of gout flare for use in clinical research. Consensus methodology was used to identify key elements of a gout flare. Two Delphi exercises were conducted among different groups of rheumatologists. A cognitive mapping technique among 9 gout experts with hierarchical cluster analysis provided a framework to guide the panel discussion, which identified the final set of items that should be tested empirically. From the Delphi exercises, 21 items were presented to the expert panel. Cluster analysis and multidimensional scaling showed that these items clustered into 5 concepts (joint inflammation, severity of symptoms, stereotypical nature, pain, and gout archetype) distributed along 2 dimensions (objective to subjective features and general features to specific features of gout). Using this analysis, expert panel discussion generated a short list of potential features: joint swelling, joint tenderness, joint warmth, severity of pain, patient global assessment, time to maximum pain, time to complete resolution of pain, an acute-phase marker, and functional impact of the episode. A short list of features has been identified and now requires validation against a patient- and physician-defined gout flare in order to determine the best combination of features.
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The relationship between self-reported quality of life and disability and disease severity was evaluated in subjects with treatment-failure gout (n = 110) in a prospective, 52-week, observational study. Subjects had symptomatic crystal-proven gout of at least 2 years' duration and intolerance or refractoriness to conventional urate-lowering therapy. Serum uric acid (sUA) concentration, swollen and tender joint counts, frequency and severity of gout flares, tophus assessments, comorbidities, and patient-reported outcomes data [Medical Outcomes Study Short Form-36 (SF-36), Health Assessment Questionnaire-Damage Index] were collected. Analyses included correlations of patient-reported outcomes with clinical variables and changes in clinical status. Mean age of study subjects was 59 years. Mean scores on SF-36 physical functioning subscales were 34.2-46.8, analogous to persons aged >or= 75 years in the general population. Subjects with more severe gout at baseline had worse health-related quality of life (HRQOL) in all areas (p < 0.02 for all measures), compared to patients with mild-moderate disease. Number of flares reported in past year, number of tender joints, swollen joints, and tophi correlated significantly with some or all HRQOL and disability measures. sUA was not significantly correlated with any HRQOL or disability measure. Subjects with comorbidities experienced worse physical, but not mental, functioning. Severe gout is associated with poor HRQOL and disability, especially for patients who experience more gout flares and have a greater number of involved joints. Subject perceptions of gout-related functioning and pain severity appear to be highly sensitive indicators of HRQOL and disability.
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Several classification or diagnostic criteria sets for gout have been proposed but none validated. This small pilot study considered urate crystal identification as the gold standard for diagnosis and compared the clinical aspects of 3 proposed criteria sets with that standard. Eighty-two subjects who had synovial fluid analyses in a VA medical center were studied. ARA (ACR), Rome, and New York clinical criteria sets and individual criteria were recorded in the 30 patients who had urate crystals versus the remainder with no urate crystals. Presence of 2 of 3 Rome clinical criteria had the highest positive predictive value at 76.9%. None of the 3 studied criteria sets were more than 70% sensitive or 88.5% specific. The clinical features of the ARA (ACR) preliminary classification criteria had 70% sensitivity and 78.8% specificity. The various proposed clinical criteria can provide support for a diagnosis or exclusion of gout, but unless improved criteria can be developed crystal identification should remain the gold standard.
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To evaluate the potential utility of a dual energy CT (DECT) scan in assessing urate deposits among patients with tophaceous gout, and obtain computerised quantification of tophus volume in peripheral joints. 20 consecutive patients with tophaceous gout and 10 control patients with other arthritic conditions were included. DECT scans were performed using a renal stone colour-coding protocol that specifically assessed the chemical composition of the material (ie, urate coloured in red, calcium coloured in blue). An automated volumetric assessment of DECT was used to measure the volume of urate deposits in all peripheral joint areas. All 20 patients with gout showed red colour-coded urate deposits on their DECT scans, whereas none of 10 controls showed urate deposits. DECT scans revealed a total of 440 areas of urate deposition in 20 patients, whereas physical examination showed 111 areas of urate deposition (mean 22 vs 6 per patient, respectively, p<0.001). Total urate volume in a given patient ranged from 0.63 cm(3) to 249.13 cm(3), with a mean of 40.20 cm(3). DECT scans can produce obvious colour displays for urate deposits and help to identify subclinical tophus deposits. Furthermore, tophus volume can be measured by DECT scans through an automated volume estimation procedure.
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There are no disability instruments that have specifically been validated for gout. The aim of this study was to determine the construct validity of the Health Assessment Questionnaire Disability Index (HAQ-DI) in gout and the internal validity using Rasch analysis. An observational cohort study of two groups of clinic patients with gout (n=20, n=53), in which clinical and functional measures were correlated with HAQ-DI scores. Rasch analysis was used to determine the internal validity of summated scores as a measure of physical disability. The HAQ-DI items fitted a Rasch measurement model, confirming internal validity of the scale, although there was evidence of disordered thresholds and rescoring items as a 3-option response rather than a 4-option response improved model fit and resolved the disordered thresholds. HAQ-DI scores showed a bimodal distribution and evidence of floor effects. Clinical indices correlated highly with HAQ-DI scores in gout patients, particularly other measures of physical function. A strong relationship between days of sick leave and HAQ-DI was observed in gout patients (r2=0.44, p<0.001). It is concluded that HAQ-DI has good construct and internal validity in gout but a modified scoring approach better fits a Rasch model.