July 2014
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Bulletin de la Société Botanique de France Lettres Botaniques
L'étude ultrastructurale de la formation des tétraspores chez Halosacciocolax kjellmanii S. Lund, une Rhodophycée parasite récoltée en Islande, montre que les tétrasporocystes naissent soit directement à partir de cellules apicales uninucléées terminant des filaments dressés du thalle, soit à partir de cellules régénératrices sous-apicales appelées “cellules-pied”. La mise en place des complexes synaptoné- maux, indice d'une méiose incontestable, a été observée dans le noyau des cellules-mères des tétraspores au début de la prophase I de la méiose. A la suite du pachytène, au cours d'un stade de syncope chromatique prolongée apparaissent dans le cytoplasme diverses vésicules dont certaines issues des dictyosomes sont transparentes aux électrons. Elles contiennent probablement des précurseurs des mucilages qui sont sécrétés dans le périplasme où ils pourraient faciliter la libération des spores. Comme chez d'autres Rhodophycées parasites, l'amidon floridéen s'accumule tardivement dans le cytoplasme. Le clivage de la cellule-mère des tétrades est de type crucié, d'abord transversal puis longitudinal et centripète. Lorsque les tétraspores sont mûres, elles ne sont pas entourées d'une paroi propre. Les tétrasporocystes peuvent être régénérés plusieurs fois comme en témoignent les enveloppes successives abandonnées après chaque libération. La cellule-mère des tétraspores et la cellule-pied ne sont jamais entourées d'une enveloppe commune. L'existence d'une méiose indique que, au moins la cellule-pied est diploïde. Il n'a pas été observé de carpogones. Ceux-ci pourraient naître sur la plante portant à la fois les spermatocystes et les tétrasporocystes.