October 2011
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October 2011
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June 2011
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December 2008
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January 2008
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La grammaticalisation a été l'un des thèmes majeurs de la linguistique générale durant la dernière décennie et pourtant les linguistes continuent à s'interroger sur la définition qu'il faut donner à cette notion, à discuter pour savoir si le phénomène existe ou non, et quelle différence il convient d'établir entre ce qu'on appelle en anglais grammaticalisation et ce qu'on appelle lexicalisation. Les adverbes latins sont un champ d'observation fructueux pour essayer de cerner ces différentes notions. Tout d'abord parce que le latin offre un champ d'observation d'un intérêt exceptionnel : c'est l'une des rares langues à être attestée sur un laps de temps suffisamment long pour nous offrir des phénomènes de grammaticalisation observables qui se déroulent sous nos yeux dans la diachronie du latin et, éventuellement, de l'ancien-français, du moyen-français, ou du français moderne. Ensuite parce que la catégorie de ce que nous appelons adverbes est floue et hétéroclite, étant définie négativement comme les mots qui ne sont pas des verbes, des substantifs, des adjectifs. Cette catégorie disparate offre de beaux cas de discussion pour la grammaticalisation : du fait même de son caractère atypique, elle peut éclairer par des situations concrètes les problèmes théoriques dans lesquels les linguistes s'enlisent. 1. Les notions théoriques en usage 1.1. Le terme anglais downgrading. On dit en anglais que la grammaticalisation est une downgrading et l'on construit une échelle (évoquée par angl. °-grading) verticale où l'on oppose down-et up-dans down-grading et up-grading 1 . En bas de l'échelle, les linguistes situent le « grammatical » ou la « grammaire » et en haut de l'échelle le « non-grammatical ». Si cette échelle est censée représenter la hiérarchie des unités et des niveaux linguistiques, on pourrait avoir en haut la syntaxe ou bien le lexique. Cependant, il faudrait savoir ce qu'il convient ici d'entendre exactement par le terme grammaire : où commence la « grammaire » ? Certains passages de la syntaxe au lexique sont considérés comme des grammaticalisations. Quelle est donc la place relative de la syntaxe par rapport au lexique et à la grammaire sur cette échelle verticale ? Faut-il également situer sur cette échelle les cas signalés par J. Kuryłowicz lorsqu'à l'intérieur du lexique, on va du plus lexical au moins lexical, c.-à-d. 1 O. FISCHER, M. NORDE, H. PERRIDON (éd.) (2004).
... nemo, nihil, nullus) in Latin has been explained as instances of grammaticalization (e.g. Fruyt 2008Fruyt , 2011. In particular, the development of Latin nōn thus exemplifies the so-called Jespersen Cycle (Jespersen 1917), whereby an older marker of clause negation is initially reinforced by a newer item, and eventually either fused with or replaced by that newer marker. ...
December 2008
... We will show, based on cross-linguistic and historical evidence, that expletive negation arises from Latin prohibitive negation. While this is not a new claim (Ageno 1955, Lakoff 1968, Fruyt 2011, Parry 2013, Lakey 2015, the literature has left unexplained how the transition takes place. Our article fills this gap. ...
October 2011