January 2021
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Lors d’une catastrophe, l’impact psychique est vécu dans deux dimensions. Au plan individuel, il est potentiellement traumatisant, les personnes mpliquées pouvant mettre en question le sens de la vie ; au plan collectif, le traumatisme peut proviquer une “fissure” dans le tissu social, briser le lien entre les individus. Intervenir pour gérer les dommages, dont les traumatismes psychologiques, devient une priorité pour de nombreux chercheurs qui constatent notamment des troubles péritraumatiques et post-traumatiques (symptômes d’intrusion mentale, besoin d’éviter des pensées, des lieux ou des personnes liés à l’événement), des symptômes d’hyperactivité, des troubles de la personnalité, des syndromes post-traumatiques et de stress post-traumatique. Afin de réduire ces séquelles et facilitér la résilience, les processus psycho-émotionnels méritent d’être accompagnés (en situation), voire suivis (sur le long terme). Dans ces circonstances, on pourrait s’attendre à ce que la prise en charge psychologique des victimes de catastrophes impose une formation spécialisée des équipes de secours et secouristes professionnels et bénévoles. Comme toute action de formation, elle devrait faire l’objet de choix didactiques tenant compte des principes pédagogiques établis s’appuyant sur l’utilisation de divers médias. Sur le plan théorique, les connaissance à acquérir et les compétences à développer reposeraient également sur les travaux de chercheurs dans ce domaine. Dans les faits, dans le panel des dispositifs existants en matière d’accompagnement psychologique, les plus récents sont déposés sur Internet en raison de la généralisation des outils numériques ainsi que de leur facilité d’accès. Quels sont les contenus des ces manuels d’instructions en ligne à disposition de secouristes occasionnels ? Sur quelles bases de communication ont-ils été conçus et selon quels principes ? Quelle est leur éventuelle régulation en ligne ? Enfin, comment sont évaluées les compétences apprises ? Nous présentons ici un travail mené au sein du réseau scientifique international “Environnemet, risques et vulnérabilité” fondé en 2005 par les universités de Colima (Mexique) et de Toulouse (France), élargi en 2006 en Belgique. Ce travail interdisciplinaire en sciences de l’information et de la communicatio et en psychologie des catastrophes a commencé au Mexique par une recherche documentaire, principalement sur Internet et a donné lieu à l’analyse de contenu de huit manuels d’instructions en ligne accessibles en Amérique latine? Ainsi, il s’agit ici de répondre aux questions précédemment introduites mais aussi de savoir si ces documents réunissent les conditions info-communicationnelles pour atteindre leurs objectifs. Pour ce faire, nous les présentons dans le détail de leur conception documentaire et pédagogique mais aussi dans leur prise en compte des dimensions psychologiques en santé mentale et gestion de catastrophes. A^rès avoir présenté les résultats, nous conclurons en invitant à s’interroger sur le partage du savoir, la vulgarisation scientifique sur Internet et l’implication sociale des cherheurs dans ce contexte.