March 2024
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Canadian Journal of Experimental Psychology
Dans les interactions quotidiennes, les individus utilisent l’ironie et les mensonges prosociaux pour diverses raisons, par exemple pour faire de l’humour, pour critiquer ou pour faire preuve de politesse. Bien que certaines études aient examiné les différences individuelles dans la perception de la politesse de ce type de langage, les recherches utilisant du matériel naturaliste et riche en contexte font défaut. Pour combler cette lacune, nous avons utilisé de courtes vidéos pour évaluer la perception de la politesse dans des scénarios de mensonges littéraux, ironiques et prosociaux, tout en explorant les différences en fonction de l’âge, du sexe et de l’emplacement géographique. Notre échantillon comprenait 288 participants des États-Unis et du Royaume-Uni. Nous nous sommes concentrés sur cinq types de langage différents : littéral positif, direct, sarcastique, taquin et mensonges prosociaux. Les participants ont évalué la politesse de ces déclarations et ont répondu à des enquêtes sur leurs préférences en matière de communication (questionnaire sur le sarcasme autodéclaré et questionnaire sur l’échelle d’indirectité conversationnelle). Si les groupes démographiques présentent des similitudes, des facteurs individuels ont également influencé la perception de la politesse. Les adultes plus âgés ont perçu les taquineries comme moins polies que les adultes d’âge moyen et les jeunes adultes, et les participants masculins ont estimé que les déclarations directes et sarcastiques étaient plus polies. Des variations géographiques ont été constatées pour les mensonges prosociaux, les participants britanniques les jugeant plus polis que leurs homologues américains. Ces résultats soulignent l’importance de prendre en compte le matériel riche en contexte et les facteurs individuels pour comprendre les fonctions sociales de l’ironie et des mensonges prosociaux.