Fabrice Legros’s scientific contributions

A 3 years study was decided in 12 villages of the South-West Burkina Faso to compare the chemoprophylaxis and the chemotherapy of febrile cases as potential malaria control strategies. During the first year pretreatment data were collected. During the two following years a programme carried out (I) prophylaxis (10 mg chloroquine/kg body weight) was given weekly to all children under 14 years old in 5 villages, and (II) therapy (10 mg chloroquine/kg body weight) was given in a single dose to all febrile cases in 7 other villages. Chloroquine tablets were distributed by health workers belonging to the community. Both prophylaxis and therapy reduced the gametocyte rate in children (2-9 years) respectively of 63% and 45%. The analysis of the evolution after the first year of the sporozoite rate of anopheline was made difficult by concomitant natural variations of mosquitoes longevity and by mosquitoes displacements. Significant variations of sporozoite rate can be explained by natural variations of mosquitoes longevity. But data from the rice field villages support evidence that reduction of the pool of parasite infective for vectors induced the decrease of Anopheles gambiae s. l. sporozoite rate. Therefore our results reflect a trend more than a strict reduction of malaria transmission.

A partir des résultats de captures sur homme réalisées dans la région de Kédougou (Sénégal Oriental) à la fin de la saison des pluies 1985, les auteurs étudient l'influence de la clarté lunaire sur l'activité des quatre #Aedes les plus abondants : #Ae . (Dic.) taylori, #Ae. (Dic.) furcifer, #Ae. (Stg.) neoafricanus et #Ae. (Stg.) luteophalus. On note une augmentation de l'activité trophique de chacune d'entre elles : faible et passagère chez les trois dernières, élevée et durable chez #Ae. taylori. La confrontation des données astronomiques - phase et hauteur de la lune à 19 h et 20 h 30 - et des effectifs de capture, après compensation mathématique du déclin des populations, montre que l'activité d'#Ae. taylori est augmentée pendant toute la période où la lune est présente, avec un maximum au cours du premier quartier. L'éclairement d'origine lunaire est alors compris entre 0,01 et 0,03 lux. Cette valeur est très proche de celle de l'éclairement solaire lorsque le soleil est à 12° au-dessous de l'horizon (deux "creps" ou crépuscule nautique). Ceci laisse supposer que l'augmentation d'activité trophique d'#Ae. taylori est due à une prolongation de son activité post-crépusculaire, l'éclairement lunaire prenant le relais de celui d'origine solaire au moment le plus propice. Compte tenu du fait qu'#Ae. taylori$ fait partie des vecteurs majeurs d'arboviroses graves, les implications épidémiologiques de ce phénomène sont discutées. (Résumé d'auteur)