December 2010
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Science & Sports
Objectifs En raison des possibles effets dopants, l’Agence mondiale antidopage a instauré certaines restrictions concernant l’utilisation des substances appartenant à la classe pharmacologique des bêta-2 agonistes. En 2010, tous les bêta-2 agonistes sont interdits, à l’exception du salbutamol et du salmétérol par inhalation, ces administrations locales nécessitant une déclaration d’usage. Nous proposons, à partir de la littérature scientifique actuelle, de faire un état des lieux des connaissances concernant les effets ergogéniques des bêta-2 agonistes. Actualités Parallèlement, certaines hypothèses à propos des mécanismes d’action potentiellement impliqués dans l’amélioration de performance sont présentées. La plupart des études ont été conduites suite à des inhalations de bêta-2 agonistes à dose thérapeutique et ne mettent pas en évidence d’amélioration de la performance sportive, probablement en raison des faibles doses administrées n’entraînant pas de passage systémique significatif. Au contraire, la quasi-totalité des études conduites après administration orale (par exemple, aiguë et de courte durée) montrent une amélioration de la performance sportive, quelle que soit l’intensité de l’exercice effectué. Les mécanismes à l’origine de cet effet ergogénique des bêta-2 agonistes lors d’une prise systémique restent mal connus, mais celui-ci ne résulte pas d’un effet anabolisant. L’hypothèse « énergétique » ne peut être qu’une réponse partielle et un effet des bêta-2 agonistes à la fois au niveau central et périphérique doit être considéré. Perspectives De nouvelles études apparaissent nécessaires en particulier afin de : (1) déterminer les effets ergogéniques d’une prise orale de terbutaline et de bambuterol ; (2) vérifier les répercussions d’une inhalation de courte durée à dose supra-thérapeutique et (3) fixer un seuil urinaire de positivité pour la terbutaline, le salmétérol et le formotérol.