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Les Facteurs Incitant a l’Utilisation des Systèmes d’Information Ressources Humaines dans les Entreprises Marocaines

Authors:
  • Ecole nationale de commerce et de gestion - Casablanca

Abstract and Figures

Cette étude concerne la détermination des facteurs motivateurs de l’utilisation des systèmes d’information ressources humaines au sein des entreprises marocaines. Le modèle de Triandis (1980) basé sur l’étude de comportement et intention d’utilisation a été utilisé comme base théorique pour élaborer le cadre conceptuel et les différentes hypothèses de l’étude. Une étude empirique a été conduite en utilisant un questionnaire administré à plus de 900 utilisateurs du système d’information ressources humaines au sein des directions des ressources humaines dans plus de 450 entreprises marocaines. Les résultats statistiques de cette étude montrent que les conséquences perçues et les facteurs sociaux sont les deux facteurs corrélés positivement avec l’utilisation de tels systèmes d’information dans les entreprises marocaines.
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N° 2 – Vol. 10 – 2005 105
ARTICLES DE RECHERCHE
L’impact des systèmes
d’aide à la décision de groupe
sur la définition des besoins
en systèmes d’information
Karim GASSEMI
Professeur en systèmes d’information
RÉSUMÉ
Cette étude a pour objectif la détermination de l’impact des systèmes d’aide à la décision
de groupe sur le processus de définition des besoins en systèmes d’information. Le modèle
de recherche propre à l’étude comporte une variable indépendante, deux variables contrô-
lées et huit variables dépendantes. Des expériences laboratoires sont effectuées. 60 partici-
pants répartis aléatoirement dans des groupes de cinq personnes ont pris part à l’étude. En
général, les résultats indiquent que les groupes supportés par un système d’aide à la déci-
sion de groupe ont eu la meilleure perception du processus de définition des besoins en sys-
tèmes d’information comparativement aux groupes supportés par une structure manuelle
et aux groupes de contrôle.
Mots-clés : Système d’aide à la décision de groupe, Détermination des besoins en sys-
tèmes d’information, Modèle CVA.
ABSTRACT
This study investigates the impact of group decision support system on the determination
of information system requirement. The research model consists of one independent va-
riable, two controlled variables and eight dependent variables. Experimental laboratories
with predefined procedures was conducted. 60 participants was randomly defined in
groups of five people. In general, the results indicates that the group supported by a GDSS
perceive the best perception of the interaction process comparing with groups supported by
manual structure and control groups.
Key-words: Group Decision Support System, Information system requirement determi-
nation, CVA Model.
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SYSTÈMES D’INFORMATION ET MANAGEMENT
106
1. INTRODUCTION
Depuis que le processus de concep-
tion des systèmes d’information est re-
connu comme un effort collectif (Mor-
gan, 1988), le besoin de développer
des approches pour la détermination
des informations mettant l’emphase
sur le travail en groupe est devenu une
priorité (Finholt, Sproull et Kiesler,
1990; Jarvenpaa, Rao et Huber, 1988;
Rosalie, Starr, Muray et Jerry, 1995).
Wanninger et Dickson (1992), dans le
cadre du développement d’un système
d’information, proposent une détermi-
nation collective des informations sup-
portée par un système d’aide à la déci-
sion de groupe. Aucune étude dans la
littérature ne s’est intéressée à l’impact
des systèmes d’aide à la décision de
groupe sur le processus collectif de
conception d’un système d’informa-
tion. En utilisant un cadre de référence
théorique noté « CVA » pour « Compe-
ting Values Approach » (McCartt et
Rohrbaugh; 1995), nous évaluerons
dans cette étude l’intégration d’un sys-
tème d’aide à la décision de groupe
dans la phase de détermination des in-
formations pour la conception d’un
système d’information.
Cet article présente cinq parties.
Dans la première partie, nous présen-
terons le cadre conceptuel de l’étude
ainsi que le modèle exploratoire de
l’étude. La deuxième partie est réser-
vée à la description de la méthodolo-
gie utilisée. La troisième partie concer-
ne l’établissement des résultats
statistiques ainsi que le test des hypo-
thèses de l’étude. La quatrième partie
présente une analyse qualitative des
différents résultats de l’étude. La cin-
quième partie présente une conclusion
et une réflexion sur l’intégration des
systèmes d’aide à la décision de grou-
pe dans le cycle de développement
d’un système d’information.
2. LES SYSTÈMES D’AIDE
À LA DÉCISION DE GROUPE :
DÉFINITIONS ET STRUCTURES
Un système d’aide à la décision de
groupe est une technologie qui sup-
porte le travail en groupe. Une variété
de termes et d’acronymes sont utilisés
pour désigner ce type de technologie.
Ces termes incluent « EMS » pour
«Electronic Meeting Systems » (Nuna-
maker, Dennis, George, Valacich et
Vogel, 1991), « GSS » pour « Group Sup-
port Systems » (Jessup, Valacich, 1993),
collecticiel (Favier et al., 1996). Le
terme le plus populaire pour designer
ces technologies est « GDSS » pour
«Group Decision Support System » ou
«SADG » pour « Systèmes d’aide à la
décision de groupe » (Kraemer et King,
1988). Plusieurs définitions dans la lit-
térature ont été données à un SADG,
nous retenons dans cette étude une
définition qui nous paraît plus complè-
te. DeSanctis et Gallupe (1985), l’ont
défini comme suit : « Un système d’ai-
de à la décision de groupe est un sys-
tème automatisé interactif qui aide un
ensemble de décideurs travaillant en
groupe à résoudre des problèmes de
nature semi-structurée ou non-structu-
rée ». La figure 1 présente la structure
générale d’un SADG.
L’intégration des systèmes d’aide à la
décision de groupe aux domaines des
systèmes d’information, a commencé
avec le processus d’acquisition des
connaissances pour la construction des
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 106
L’IMPACT DES SYSTÈMES D’AIDE À LA DÉCISION DE GROUPE SUR LA DÉFINITION DES BESOINS EN SYSTÈMES …
systèmes experts (Massy et Wallace,
1991 ; Liou et Nunamaker, 1993), et la
conception des interfaces pour les sys-
tèmes de gestion des bases de don-
nées (Maneti et Teory, 1989). Plusieurs
études démontrent l’impact positif de
l’utilisation d’un système d’aide à la
décision sur le travail en groupe. Ainsi,
Favier (1996), à travers une étude utili-
sant un collecticiel et un dispositif ex-
périmental, compare des groupes tra-
vaillant face à face et des groupes
travaillant de manière asynchrone et
dispersés géographiquement. Diffé-
rents critères (participation, consensus,
coopération, influence, satisfaction,
temps et qualité) de travail en groupe
ont été comparés. Les résultats de
l’étude attestent globalement d’une
amélioration de la performance déci-
sionnelle des groupes de travail utili-
sant un système d’aide à la décision.
L’étude réalisée par Favier (1996) pré-
sente le mérite de s’intéresser au pro-
cessus d’interaction du groupe et utili-
se différentes méthodes de mesure
(observation qualitative, analyse du
contenu, questionnaires, exploitation
des résultats par calcul) pour collecter
les informations. La présente étude
s’intéresse plus, à l’intégration des ou-
tils et technologies de travail en grou-
pe dans la phase de détermination des
besoins en information pour le déve-
loppement d’un système d’informa-
tion.
3. CADRE CONCEPTUEL
DE L’ÉTUDE
La majorité des études évaluent le
processus d’interaction du groupe à
partir des résultats que les membres du
groupe ont réalisé et, ignorent d’étu-
dier le processus d’interaction du grou-
pe lui même (Pinsenneault et Kenneth,
1990). Reagan et Rohrbaugh (1990)
suggèrent que, l’évaluation du proces-
sus de prise de décision dans le grou-
pe ne peut s’effectuer uniquement sur
la base des résultats, excepté dans des
expériences parfaitement contrôlées.
Une parfaite attention doit être accor-
dée à l’interaction du groupe dans la
phase de détermination des informa-
tions. Le modèle théorique de re-
cherche utilisé dans cette étude se
base sur une approche par les valeurs
compétitives « CVA » pour « Compe-
ting values approach » (Reagan et
Rohrbaugh, 1990 ; Quinn 1988 ; Lewis
et Minton, 1986). Ce modèle comporte
quatre perspectives d’analyse du pro-
cessus d’interaction du groupe. Elles
sont regroupées dans une matrice
d’analyse et référencées par deux axes
d’analyse. Le premier axe indique le
degré de structure imposé aux
membres du groupe, allant de la flexi-
bilité jusqu’au contrôle. Le deuxième
axe concerne le degré de participation
et d’implication des membres du grou-
pe. Ce modèle a été utilisé antérieure-
ment dans plusieurs recherches pour
analyser le processus d’interaction du
groupe (McCartt, 1988 ; Rohrbaugh,
1987 ; Rohrbaugh et Reagan, 1990 ;
McCartt et Rohrbaugh, 1989 ; McCartt
et Rohrbaugh, 1995). La figure 2
montre les différents composants du
modèle CVA.
107
Figure 1 : Structure générale d’un SADG
(DeSanctis et Gallupe, 1987).
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 107
SYSTÈMES D’INFORMATION ET MANAGEMENT
3.1. Modèle exploratoire
de l’étude
3.1.1. La variable indépendante
La variable indépendante de cette
étude est le support d’aide à la déci-
sion pour la détermination des infor-
mations. Elle est opérationalisée en
fournissant trois types de support d’ai-
de aux différents types de groupes im-
pliqués dans le processus collectif de
détermination informations. Le pre-
mier type de groupe est supporté par
un système d’aide à la décision de
groupe. Le deuxième type travaille
avec un support papier et stylo en uti-
lisant une structure manuelle. Le troi-
sième type appelé groupe de contrôle
travaille sans support technologique et
sans structure manuelle. Les deux
groupes SADG et MANUEL sont
contraints à suivre les mêmes étapes
afin de contrôler la structure imposée
au processus d’interaction du groupe.
Cette manipulation de la variable sup-
port d’aide à la décision a pour objec-
tif de déterminer, d’une part, l’impact
de la structure sur le processus de dé-
termination des informations, et
d’autre part, de différencier l’impact de
la structure de celui de la technolo-
gie sur le processus d’interaction du
groupe. Nous adopterons tout au long
de cette étude la notation suivante
pour référencer les différents types de
groupes utilisés dans l’étude. Type 1 :
SADG, Type 2 : MANUEL, Type 3 :
CONTRÔLE.
108
Figure 2 : Cadre théorique utilisé pour évaluer le processus collectif
de détermination des informations.
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 108
L’IMPACT DES SYSTÈMES D’AIDE À LA DÉCISION DE GROUPE SUR LA DÉFINITION DES BESOINS EN SYSTÈMES …
3.1.2. Les variables contrôlées
Deux variables contrôlées sont utili-
sées dans cette étude: La taille du
groupe et la tâche. Chaque groupe
utilisé dans l’étude comporte cinq indi-
vidus impliqués ensemble dans le pro-
cessus de détermination des informa-
tions. Ces individus, sont regroupés
ensemble et jouent le rôle de déci-
deurs pour déterminer les besoins en
information. De même, chaque groupe
participant à l’étude est soumis à l’ac-
complissement de la même tâche.
3.1.3. Les variables dépendantes
Les huit variables dépendantes utili-
sées dans le modèle de recherche sont
extraites du modèle de « CVA » pour
évaluer le processus collectif de déter-
mination des informations. Le tableau
2, montre les perspectives d’évaluation
et leurs variables correspondantes
ainsi que leurs construits de mesure.
Toutes les variables dépendantes dé-
crites dans le modèle de recherche sont
évaluées sur une échelle de Likert à six
points (1 : Fortement en accord, 2 :
Moyennement en accord, 3 : Légère-
ment en accord, 4 : Légèrement en
désaccord, 5 : Moyennement en désac-
cord, 6 : Fortement en désaccord). Ces
items mesurent la perception subjective
qu’estime chaque participant durant le
processus collectif de détermination des
informations pour la variable dépendan-
te en question. La fiabilité des items
comme construits de mesure pour
chaque variable a été vérifiée et validée
dans d’autres études (McCartt et Rohr-
baugh 1989 ; Reagan et Rohrbaugh,
1990).
3.2 Les hypothèses de l’étude
L’argumentation pour l’élaboration
des hypothèses de l’étude du proces-
sus d’interaction du groupe repose sur
deux points. D’une part, un système
109
Figure 3 : Modèle exploratoire de l’étude.
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 109
SYSTÈMES D’INFORMATION ET MANAGEMENT
d’aide à la décision de groupe incor-
pore une structure qui aide à améliorer
la performance décisionnelle du grou-
pe (pool et al., 1985 ; Hirokawa et
Pace, 1983 ; Watson, 1989 ; Robert
Anson, Bostrom et Wyne, 1995 ; Fa-
vier, 1996 ; Kraemer et King, 1988 ;
Susan et McGrath, 1994). Selon l’AST
pour « Adaptive Structuration Theo-
ry » (Poole et DeSanctis, 1992), le pre-
mier objectif de l’action collective dans
un groupe utilisant un système d’aide
à la décision est l’adaptation à la situa-
tion. Cette adaptation se manifeste par
l’utilisation et l’appropriation des
membres du groupe d’une structure
représentée dans les différents outils
du système. Ainsi chaque membre du
groupe adapte le fonctionnement de
ses outils à ses propres besoins pour
l’accomplissement de la tâche. Le
terme appropriation a été défini par
Poole et DeSanctis (1989) par « ... Fa-
shion in which a group uses,
adapts, and reproduce a structu-
re... ». Les outils appropriés pour le tra-
vail en groupe tels (electronic brains-
torming, vote, categorizer...) sont
considérés comme des procédures qui
structurent le processus de prise de dé-
cision du groupe (DeSanctis et Poole,
1994 ; Gopal, Bostrom, Wynne, 1993).
D’autre part, les systèmes d’aide à la
décision de groupe permettent un pro-
cessus démocratique et équitable de
prise de décision (DeSantics et Gallu-
pe, 1987 ; Chaing et al., 1992). Le ta-
bleau 2 suivant présente la synthèse
des hypothèses de l’étude selon les
différentes perspectives.
4. MÉTHODOLOGIE
DE RECHERCHE
Pour tester le modèle de recherche,
des expériences laboratoires furent uti-
lisées. Le design expérimental de la re-
cherche nous permettait de manipuler
le support d’aide à la décision fournit
aux membres du groupe et, de contrô-
ler la tâche et la taille de chaque grou-
pe participant à l’expérience. Ce design
se traduisit en effet par trois traitements
expérimentaux différents. Le premier
où les membres du groupe étaient sup-
portés par un système d’aide à la déci-
sion du groupe (SADG) et des étapes
110
Tableau 1 : Mesure des variables dépendantes et fiabilité des construits de mesure.
Numéro d’item dans
Perspective Variable le questionnaire/
d’évaluation utilisée (mesure de fiabilité)
alpha de cronbach
Rationnelle Centralisation sur le processus de détermination des 1-4 (0,68)
informations.
•Efficience du processus de détermination des informations. 5-7 (0,66)
Politique Adaptabilité au processus de détermination des informations. 8-11 (0,71)
Légitimité des informations. 12-14 (0,60)
Consensuelle •Processus participatif pour la détermination des informations. 15-17 (0,60)
Supportabilité des informations 18-20 (0,71)
Empirique •Processus basé sur les données pour la détermination des 21-23 (0,71)
informations.
•responsabilité des informations générées. 24-26 (0,66)
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 110
L’IMPACT DES SYSTÈMES D’AIDE À LA DÉCISION DE GROUPE SUR LA DÉFINITION DES BESOINS EN SYSTÈMES …
111
Perspective
d’évaluation du
processus
d’interaction
du groupe
Variable étudiée Objet de mesure
de la variable
Argumentation
du sens
de l’hypothèse
Enoncé
de l’hypothèse
Perspective
rationnelle
Perspective
politique
Efficience
du processus
de détermination
des informations.
• Mesure le degré
d’utilisation des
procédures et res-
sources pour la
réalisation de la
tâche (Otto.P et
Otto.K, 1994 ;
Scudder et Kuic,
1995).
•Perception posi-
tive quant à l’effi-
cience du proces-
sus d’interaction
du groupe sup-
porté par un
SADG (Garden et
James, 1995).
• Existence d’une
corrélation positi-
ve entre le niveau
de structuration
du processus d’in-
teraction du grou-
pe et la percep-
tion de son
efficience (Aiken
et Janette, 1994).
H1.a
SADG>MANUEL>
CONTROLE
Centralisation
sur le processus
de détermination
des informations.
• Mesure l’impli-
cation des diffé-
rents participants
lors du processus
d’interaction du
groupe (Reagan et
Rohrbaugh, 1990)
• Plus le niveau de
structuration du
processus d’inter-
action du groupe
est élevé, plus les
membres du grou-
pe participent au
processus de prise
de décision (Locke
et Lathman, 1990;
Howard et Paul,
1995).
• Le degré de com-
plexité de la tache
influence la partici-
pation des partici-
pants dans le pro-
cessus d’interaction
(Anne et Joseph,
1994).
H1.b
SADG>MANUEL>
CONTROLE
Légitimité
des informations.
• La légitimité est
considérée comme
un facteur essentiel
pour que les va-
leurs et les normes
véhiculés dans un
groupe ne se désa-
grègent pas (Lan-
dry, Banville et
Keable, 1993).
• Elle mesure le
degré de validité
perçue des résul-
tats obtenus par
les membres du
groupe Mcartt et
Rohrbaugh, 1995).
• La légitimité ac-
cordée aux résul-
tats du groupe est
affectée respective-
ment par la qualité
du processus d’in-
teraction et les res-
sources utilisées
(Martin, 1993 ; Hy-
bels, 1995).
H2.a
SADG>MANUEL>
CONTROLE
Tableau 2 : Synthèse des différentes hypothèses de l’étude.
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SYSTÈMES D’INFORMATION ET MANAGEMENT
112
Perspective
d’évaluation du
processus
d’interaction
du groupe
Variable étudiée Objet de mesure
de la variable
Argumentation
du sens
de l’hypothèse
Enoncé
de l’hypothèse
Perspective
politique
Adaptabilité
au processus
de détermination
des informations.
• Mesure de le
degré de créativité
que possède cha-
que membre du
groupe lors du pro-
cessus d’interaction
(Mcartt et Rohr-
baugh, 1995).
• Le support d’ai-
de à la décision
est un facteur es-
sentiel qui influe
sur le niveau de
créativité de
chaque membre
du groupe (Ama-
bile, 1990).
• Woodman (1993)
a établi une corré-
lation significative
entre la structure
imposée au groupe
et le degré de créa-
tivité de chaque
membre du grou-
pe.
- Murli et Bostrom
(1995) ont démon-
tré que les SADG
incorporent des
mécanismes qui
structurent le pro-
cessus créatif de
chaque membre
du groupe.
H2.b
SADG>MANUEL>
CONTROLE
Perspective
consensuelle
Participation
au processus
de détermination
des informations.
• Mesure la contri-
bution de chaque
membre du groupe
dans le processus
de détermination
des informations
• Preston (1989)
défini la participa-
tion comme une lo-
gique interne entre
les membres du
groupe qui pen-
sent, décident, agis-
sent dans un but
commun.
• Plusieurs méta-
analyses (Pinson-
nealut et Keneth,
1990 ; Benbasat et
Lim, 1993) ont
montré l’impact po-
sitif des SADG sur
la participation de
chaque membre du
groupe.
• Les SADG assu-
rent l’anonymat
poussant ainsi les
membres du grou-
pe a contribuer
(Danial et Anne,
1996).
H3.a
SADG>MANUEL>
CONTROLE
Supportabilité
des informations.
• Mesure le degré
de confiance accor-
dé par les membres
du groupe quant à
la pertinence des
informations obte-
nues.
• La structuration
et décomposition
du processus d’in-
teraction du grou-
pe augmentent la
pertinence perçue
quant à la suppor-
tabilité des résultats
générés. (Mcartt et
Rohrbaugh, 1995).
H3.b
SADG>MANUEL>
CONTROLE
Tableau 2 : Synthèse des différentes hypothèses de l’étude (suite).
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 112
L’IMPACT DES SYSTÈMES D’AIDE À LA DÉCISION DE GROUPE SUR LA DÉFINITION DES BESOINS EN SYSTÈMES …
pour déterminer les informations, un
deuxième où les membres du groupe
étaient supportés par du papier et des
stylos et une structure manuelle sous
forme des étapes pour la détermination
des informations, et un dernier où les
membres du groupe ne sont supportés
par aucune structure et interagissent li-
brement pour la détermination collecti-
ve des informations. Dans les deux pre-
mières conditions, les membres du
groupe suivaient les mêmes étapes
pour la détermination des informations.
En effet, les deux types de groupe de-
vaient avoir la même structure du pro-
cessus de détermination des informa-
tions à condition que les membres du
groupe SADG bénéficiaient des outils
offerts par le système d’aide à la déci-
sion.
60 étudiants inscrits à la maîtrise en
systèmes d’information dans une univer-
sité canadienne, prirent part à cette
étude. L’âge moyen des participants était
113
Perspective
d’évaluation du
processus
d’interaction
du groupe
Variable étudiée Objet de mesure
de la variable
Argumentation
du sens
de l’hypothèse
Enoncé
de l’hypothèse
Perspective
empirique
Responsabilité
dans la prise
de décision pour
la détermination
des informations.
• Désigne tous les
faits et actes com-
mis par les
membres du grou-
pe au moment du
processus d’interac-
tion pour la déter-
mination des infor-
mations (Mcartt et
Rohrbaugh, 1995).
• Les SADG simu-
lent l’engagent de
tous les membres
du groupe à tra-
vers une respon-
sabilité collective
pour la détermina-
tion des informa-
tions. Murli et
Bostrom (1995).
H4.a
SADG>MANUEL>
CONTROLE
Processus basé sur
les données pour
la détermination
des informations.
• Désigne l’exis-
tence chez les par-
ticipants d’un mé-
canisme de
déduction basé sur
la disponibilité de
l’information.
(Mcartt et Rohr-
baugh, 1995).
• Les SADG incor-
porent des outils et
mécanismes qui si-
mulent la création
des informations
qui vont être
utilisées comme
support pour la gé-
nération des infor-
mations. DeSanctis
et Gallupe (1985).
H4.b
SADG>MANUEL>
CONTROLE
Tableau 2 : Synthèse des différentes hypothèses de l’étude (suite).
Table 3 : Socio-demographic profile of the sample.
Type Age Expérience de Travail en Expérience Nombre
de moyen Travail en % Femmes groupe (Nbre d’utilisation de
groupe (an) entreprise d’heure par d’un ordinateur participant
(an) semaine) (an) par groupe
SADG 30 6 69 11 5 20
MANUEL 37 11 64 8 4 20
CONTROLE 37,5 9 40 9 3,5 20
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SYSTÈMES D’INFORMATION ET MANAGEMENT
de 32 ans. Tous les participants étaient
des professionnels. Leurs différentes pré-
occupations et expériences profession-
nelles nous rapprochaient encore plus
d’un contexte et d’un comportement en
entreprise. Le nombre moyen d’années
d’expérience de travail était de 9 ans. Les
participants sont considérés comme des
responsables opérants dans un milieu
professionnel. Au total, 57 % des partici-
pants étaient des femmes. 12 groupes
participèrent à la recherche et furent as-
signer d’une manière aléatoire aux ex-
périences laboratoires. Le tableau sui-
vant présente quelques caractéristiques
des participants.
Le système d’aide à la décision de
groupe ayant servi au déroulement des
expériences est Group System V
conçu et développé à l’université d’Ari-
zona. Actuellement, la technologie
Group System1est commercialisée par
une entreprise américaine. Ce dernier,
s’insère dans le deuxième niveau des
SADG (DeSanctis et Gallupe, 1987),
seuls les modules de Brainstorming et
de vote du logiciel furent utilisés. Six
micro-ordinateurs furent utilisés. Un
d’entre eux, fut utilisé par l’expérimen-
tateur (facilitateur) pour administrer le
fonctionnement du logiciel GroupSys-
temV, et les cinq autres par les partici-
pants. Tous les micro-ordinateurs furent
disposés selon une configuration en U,
et reliés entre eux pour former un ré-
seau de communication. Dans les ex-
périences où les membres du groupe
sont supportés par un SADG, un écran
public, fut disposé au fond de la salle
de manière à être bien visible à tous les
participants. Selon Denis et al. (1988),
ce type de configuration correspond à
celle d’un « GDSS Decision Room ». Afin
d’assurer une homogénéité des expé-
riences laboratoires, pour chaque type
de groupe de l’étude, une procédure de
déroulement de l’expérience fut conçue
et utilisée. De plus, deux questionnaires
permettant de recueillir les données de
l’étude furent élaborés. Le premier
questionnaire (annexe A), nous permet-
tait d’obtenir des renseignements sur les
participants, leurs expériences profes-
sionnelles et la prise de décision en
groupe ainsi que leurs habiletés à utili-
ser un ordinateur. Le second question-
naire (annexe B), servait comme instru-
ment de collecte de données pour
évaluer le processus collectif de déter-
mination des informations. Tous les
items présentés dans ce deuxième
questionnaire permettaient de mesurer
les variables dépendantes du modèle
de recherche.
Les trois types de groupe sont sou-
mis à la réalisation de la même tâche.
Le contenu de cette dernière permet-
tait de regrouper les différents partici-
pants autour du concept de facteur cri-
tique de succès comme composant
essentiel pour la détermination des in-
formations requises pour la concep-
tion d’un système d’information. Deux
arguments de base ont guidé notre ré-
flexion pour lier le concept de facteur
critique de succès à la phase de déter-
mination des besoins pour le dévelop-
pement d’un système d’information.
Selon Rockart (1979), Les besoins in-
formationnels d’un utilisateur de-
vraient être déterminés par des fac-
teurs critiques de succès : Un nombre
114
1. Ventana Corporation, Arizona, USA, www.groupsystem.com.
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L’IMPACT DES SYSTÈMES D’AIDE À LA DÉCISION DE GROUPE SUR LA DÉFINITION DES BESOINS EN SYSTÈMES …
limité de facteurs clés que l’utilisateur
considère comme critiques au succès
et à la réalisation de ses tâches. D’autre
part, Ces facteurs sont utilisés comme
base pour la planification du dévelop-
pement des systèmes d’informations
dans l’organisation (Aubert, 1996 ;
Huotari et Wilson, 2001). L’énoncé du
contenu de la tâche est le suivant :
Encadré 1 : Énoncé de la tache.
5. RÉSULTATS STATISTIQUES
ET TESTS DES HYPOTHÈSES
Pour vérifier les hypothèses de re-
cherche, le test non paramétrique de
Kruskall-Wallis a été utilisé. Ce test
nous permet de vérifier s’il y à une dif-
férence significative entre le groupe
SADG, MANUEL et CONTRÔLE quant
à la moyenne de chaque variable dé-
pendante du modèle de recherche.
Pour calculer le test de Kruskall-Wallis
représenté par la valeur Hassociée à
chaque variable dépendante, les
étapes suivantes ont été réalisées.
Étape 1 : Classement des différentes
valeurs des trois types de groupe selon
des rangs pour chaque variable dé-
pendante du modèle de recherche.
C’est un classement croissant, la plus
petite valeur attribuée à la variable dé-
pendante en question reçoit le rang 1,
la plus grande valeur reçoit le rang N=
60. À la fin de cette étape, pour
chaque type de groupe SADG, MA-
NUEL et CONTRÔLE, toutes les valeurs
respectives de chaque variable dépen-
dante sont remplacées par des rangs
de classement. Ainsi la somme des
rangs pour chaque type de groupe est
calculée.
Étape 2 : Cette étape permet de calcu-
ler le test de Kruskall-Wallis, pour ce
faire la formule 1 est utilisée.
H = (12 / N*(N + 1)) * (R2j/ nj) – 3* (N + 1).
•N = 60 : Désigne le nombre total de
participant à l’expérience.
Rj : Désigne la somme respective des
rangs de chaque type de groupe
pour la variable dépendante étudiée.
•n
j= 20 : Désigne le nombre de parti-
cipants dans chaque type de groupe.
Dans le cas, où les rangs de classe-
ment se répètent, la formule 2 est uti-
lisée.
H = ((12 / N*(N + 1)) * (R2j/ nj) - 3* (N + 1)) / C
C = (t3– t) / (N3– N) avec t > 1. t dé-
signe le nombre de répétition de
chaque rang.
5.1. Les résultats statistiques
Cette partie présente les différents
résultats statistiques de l’étude. Le ta-
bleau 4, montre la moyenne de chaque
type de groupe sur les différentes va-
riables dépendantes du modèle de re-
cherche ainsi que la valeur de H (test
de Kruskall-Wallis) associée.
Soucieuse de la concurrence acharnée que
connaît le secteur, la direction générale de
votre entreprise a réuni aujourd’hui dans
cette salle tous ses responsables. Votre pré-
sence aujourd’hui n’est pas une coïnciden-
ce, Vous êtes choisi parmi ces responsables
dont les suggestions et commentaires seront
des aides précieuses à la direction générale.
Le but de la réunion est de déterminer les
facteurs critiques de succès que chaque
responsable considère important pour la
gestion de son unité. Ces facteurs critiques
de succès, vont être utilisés pour concevoir
des systèmes d’information pour une ges-
tion efface de votre unité.
115
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 115
SYSTÈMES D’INFORMATION ET MANAGEMENT
5.2. Le test des hypothèses
Cette partie présente les relations pos-
sibles entre la variable indépendante
(support d’aide à la décision du groupe)
et les huit variables dépendantes pour
évaluer le processus de détermination
des informations. Chacune des hypo-
thèses est testée et conservée si la pro-
babilité associée à la valeur de H (test
de Kruskall-Wallis) est inférieur au seuil
de signification a= 5 % (0,05). Le tableau
5, résume les résultats obtenus pour le
test des huit hypothèses de l’étude.
6. DISCUSSION
Lors du test des hypothèses, Cer-
taines hypothèses (6 au total) ont été
testées puis conservées, tandis que
d’autres (2 au total) ont été testées puis
116
Variable dépendante SADG MANUEL CONTRÔLE H
Centralisation sur le processus de détermination
des informations. 4,46 2,95 2,76 8,16
Efficience du processus de détermination des
informations 4,57 2,9 2,35 12,5
Adaptabilité du processus de détermination des
informations. 4,35 3,78 2,5 5,4
Légitimité des informations. 4,75 2,84 1,5 8,22
Supportabilité des informations. 2,67 3,58 4,27 3,79
Processus participatif. 4,78 3,85 3,1 13,1
Processus basé sur les données 4,57 3,51 3,51 6,85
Responsabilité des informations. 3,13 4,26 3,78 4,33
Tableau 4 : Moyennes et valeurs H pour les variables dépendantes du modèle
de recherche.
Variable dépendante H P(H) Conservée Rejetée
H1.a Centralisation sur le processus de détermination
des informations. 8,16 p < 0,02* Oui
H1.b Efficience du processus de détermination
des informations. 12,5 p < 0,01* Oui
H2.a Adaptabilité du processus de détermination
des informations. 5,4 p < 0,05* Oui
H2.b Légitimité des informations. 8,22 p < 0,02* Oui
H3.a Processus participatif pour la détermination
des informations. 13,1 p < 0,001* Oui
H3.b Supportabilité des informations. 3,79 p > 0,1 Oui
H4.a Processus basé sur les données pour la
détermination des informations. 6,85 p < 0,05* Oui
H4.b Responsabilité des informations. 4,33 p > 0,1 Oui
* P 0,05
Tableau 5 : Résumé des tests des hypothèses de l’étude.
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 116
L’IMPACT DES SYSTÈMES D’AIDE À LA DÉCISION DE GROUPE SUR LA DÉFINITION DES BESOINS EN SYSTÈMES …
rejetées. La figure 4, montre le profile
du processus de détermination des in-
formations des trois types de groupes.
La figure 4, est divisée en quatre qua-
drants considérés comme des perspec-
tives d’évaluation du processus collectif
de détermination des informations.
Chaque perspective est représentée par
deux axes. L’ensemble des axes consti-
tue les huit variables dépendantes du
modèle de recherche. Le profile de
chaque type de groupe est représenté
sur la figure selon les différentes
moyennes attribuées aux variables dé-
pendantes. Un profile dirigé vers l’ex-
trémité extérieure d’un axe, désigne gé-
néralement une perception positive.
Cependant, lorsque le profile est dirigé
vers le centre de l’axe, les membres du
groupe ont eu une perception négative
de la variable utilisée. Outre l’analyse
de la perception du processus d’inter-
action du groupe pour la détermination
des informations, nous avons établi une
différence significative entre l’effet de la
technologie et celui de la structure au
cours du processus collectif de détermi-
117
Figure 4 : Profile des types de groupe dans le processus de détermination
des informations.
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 117
SYSTÈMES D’INFORMATION ET MANAGEMENT
nation des informations. La figure 5
montre cette différence significative.
6.1. Retour sur le processus
de détermination des informations
dans les groupes CONTROLE
En général, dans ce type de groupe,
la perception du processus de déter-
mination des informations était la plus
faible en comparaison avec celle des
groupes MANUEL et des groupes
SADG. Ces résultats, peuvent être ex-
pliqués, d’une part, par la non structu-
ration du processus de détermination
en groupe des informations (Mcartt et
Rohrbaugh, 1995), et d’autre part,
l’émergence des différentes formes de
comportement observées lors du pro-
cessus d’interaction dans ce type de
groupe (Poole et DeSanctis, 1989).
Avant le début de chaque expérience
dans les quatre groupes, les membres
se regroupaient volontairement autour
d’une personne. Ce dernier était situé
physiquement dans la plupart du temps
au milieu du groupe et, avait implicite-
ment comme mission d’ordonner le
processus d’interaction du groupe. La
discussion commençait par une redéfi-
nition du concept de facteur critique de
succès. Chaque membre du groupe
proposait sa propre définition et es-
sayait de l’imposer aux autres membres
du groupe pour les influencer. Tous les
critères pour définir un facteur critique
de succès étaient évoqués. Toutes fois,
lorsque les membres du groupe fai-
saient face à un problème de compré-
118
Figure 5 : Différentiation des effets de la technologie et de la structure
sur le processus d’interaction du groupe pour la détermination des informations.
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 118
L’IMPACT DES SYSTÈMES D’AIDE À LA DÉCISION DE GROUPE SUR LA DÉFINITION DES BESOINS EN SYSTÈMES …
hension commune du concept de fac-
teurs critique de succès, on se tournait
vers l’expérimentateur pour lui de-
mander des explications addition-
nelles. Cette première discussion durait
en moyenne 4 à 6 minutes et avait
comme but, la recherche par les
membres du groupe d’un consensus
préalable sur la définition d’un facteur
critique de succès, qui leur plaçaient sur
le bon chemin pour l’accomplissement
de la tache. Dans un deuxième temps,
on assistait à une élaboration collective
des facteurs critiques de succès.
Chaque membre du groupe proposait
les facteurs critiques de succès qui lui
semblaient intéressants. Certains
membres, montraient un style autoritai-
re lors de leur proposition des facteurs
critiques de succès. Ce style autoritaire
d’expression se manifestait par des
formes de dominance de discussion,
qui avaient comme but d’influencer le
processus de prise de décision dans le
groupe. D’autres membres du groupe,
approuvaient les idées véhiculées sans
dire pourquoi, ils participaient avec des
phrases comme « oui, on peut le
considérer... » ou « C’est une bonne
idée... ». Cette forme ‘timide’ de partici-
pation peut être expliquée par le
manque de l’anonymat et l’émergence
des différentes formes de comporte-
ment dans une réunion de groupe
conventionnelle (Brudett, 2000).
Dans les quatre expériences obser-
vées, quand un membre du groupe
avançait un facteur critique de succès
qui peut être perçu diffèrent par les
autres membres, ce dernier le retirait
immédiatement, sans donner des ex-
plications. Le processus d’interaction
dans ce type de groupe durait en
moyenne 18 à 25 minutes et peut être
illustré par la figure 6.
6.2. Retour sur le processus
de détermination des informations
dans les groupes MANUEL
Les membres de ce type de groupe
ont perçu une efficacité moyenne du
processus de détermination des infor-
mations en comparaison avec les
membres du groupe SADG. Avant de
commencer la réunion dans ce type de
groupe, une structure manuelle pour la
détermination des facteurs critiques de
succès a était définie et expliquée aux
119
Figure 6 : Etapes du processus d’interaction du groupe CONTRÔLE
pour la détermination collectif des facteurs critiques de succès.
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 119
SYSTÈMES D’INFORMATION ET MANAGEMENT
différents membres du groupe. Cette
structure manuelle était considérée
comme un agenda comportant trois
étapes : La génération individuelle des
facteurs critiques de succès, une discus-
sion collective sur les facteurs critiques
de succès et le vote sur ces facteurs.
En effet, le début de la réunion com-
mençait avec une génération indivi-
duelle des facteurs critiques de succès.
Chaque membre du groupe écrivait
alors ses propres facteurs critiques de
succès sur un document. Dans cette
première étape qui, durait en moyenne
7 à 13 minutes un silence total caracté-
risait la salle du fait que tous les partici-
pants se concentraient sur l’élaboration
de leurs propres facteurs. Aucune
forme d’interaction ou de comporte-
ment qui pouvaient influencer les
membres du groupe n’a été remarquée.
Lors de la discussion sur les facteurs
critiques de succès générés dans la pre-
mière étape, chaque participant prenait
la parole pour lire, expliquer ses fac-
teurs critiques de succès aux différents
membres du groupe. Ces explications
sont parfois argumentées par des
exemples réels qui influençaient les
autres membres du groupe quant à la
pertinence du facteur critique de succès
évoqué. Déjà, dans cette deuxième
étape, les membres du groupe de-
vraient arriver à un consensus sur un
ensemble de facteurs critiques de suc-
cès qui vont être utilisés dans l’étape du
vote. Ce consensus n’a pas été facile à
établir du fait de la divergence des
idées véhiculées dans le groupe. C’est à
ce moment, où on assistait à des
conflits qui régnaient dans la discussion
du groupe. Chaque participant ou grou-
pe de participants défendaient leurs
propres facteurs critiques de succès et,
estimaient que ces derniers sont les
plus intéressants à être sur la liste des
facteurs candidats au vote. Presque,
dans chaque expérience, un membre
du groupe survenait avec une solution
qui permettait de diminuer la pression
et d’atténuer le conflit dans le groupe.
Cette solution, était sous forme d’un
classement des facteurs critiques de
succès sous des catégories appropriées.
Ainsi chaque facteur critique de succès
était placé dans une catégorie bien pré-
cise. Dans l’étape de discussion qui du-
rait en moyenne 24 minutes, les
membres du groupe semblaient être in-
téressés par cette forme de catégorisa-
tion et de classification, qui permettait
d’arriver à un consensus. La troisième
étape du processus d’interaction dans
ce type de groupe, constituait le vote.
En général, avant de commencer cette
troisième étape de la structure manuel-
le, les membres du groupe se deman-
daient sur la procédure du vote. L’ex-
périmentateur procédait alors à une
brève explication et annonçait le début
de cette dernière partie qui durait en
moyenne 10 à 15 minutes.
Dans tous les processus d’interaction
du type du groupe MANUEL, les
membres du groupe utilisaient les
étapes de l’agenda (structure manuelle)
d’une manière séquentielle. Cet enchaî-
nement des étapes paraissait aux yeux
des membres de chaque groupe
comme un ordre logique qui permettait
d’avoir le meilleur résultat possible.
Dans aucun processus d’interaction, les
membres du groupe n’ont senti que les
étapes de l’agenda étaient définies pour
aider la prise de décision. Au contraire
ces étapes étaient considérées comme
une obligation, à leurs yeux, aucune
120
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 120
L’IMPACT DES SYSTÈMES D’AIDE À LA DÉCISION DE GROUPE SUR LA DÉFINITION DES BESOINS EN SYSTÈMES …
dérivation sur l’ordre des étapes de
l’agenda total n’a été permise.
6.3. Retour sur le processus
de détermination des informations
dans les groupes SADG
La perception du processus de déter-
mination des informations était la
meilleure comparativement à celle des
groupes MANUEL et CONTRÔLE. En
effet, l’intégration du système d’aide à
la décision au processus d’interaction
dans ce type de groupe a d’une part, in-
fluencé positivement la perception du
processus de détermination des facteurs
critiques de succès, et d’autre part, sup-
porter toutes les actions entreprises par
les membres du groupe pour détermi-
ner ces facteurs. Les membres de ce
type de groupe n’avaient pas une
connaissance préalable du système d’ai-
de à la décision du groupe utilisé dans
les expériences. Les séances de pra-
tique fournies au début de chaque ex-
périence, révélaient qu’en général les
membres du groupe SADG étaient fa-
miliers à l’utilisation d’un ordinateur, et
qu’ils sont sur le même pied d’égalité
quant à l’utilisation des modules du lo-
giciel GroupSystemV.
Dans tous les groupes, la réunion dé-
butait par une génération individuelle
des facteurs critiques de succès. À cet
effet, chaque participant du groupe
avait à sa disposition un écran et un cla-
vier pour travailler et générer les fac-
teurs critiques de succès. Un écran pu-
blic au fond de la salle, présentait les
facteurs critiques de succès générés par
le groupe. Cet écran, a été considéré,
d’une part, comme une source d’inspi-
ration pour les membres du groupe
pour la génération d’un plus grand
nombre de facteurs critiques de succès,
et d’autre part, comme une ‘force ex-
terne’ au groupe pour diriger son action
de détermination des facteurs critiques
de succès. Cette première étape, durait
en général entre 14 à 19 minutes.
Dans l’étape de la discussion, l’affi-
chage des facteurs critiques de succès
sur l’écran public, simulait une discus-
sion pointue entre les membres du
groupe. On observait des conversations
verbales et face à face entre les
membres du groupe, qui avaient pour
but d’évaluer la pertinence de chaque
facteur critique de succès. Ces conversa-
tions, qui se concluaient dans la plupart
des groupes par un désaccord, soule-
vaient des conflits dans le groupe. Lors
de cette discussion, l’attention des parti-
cipants était concentrée sur l’écran pu-
blic, par contre, dans les groupes ma-
nuels, les participants se confrontaient
face à face. Dans toutes les expériences
avec les groupes SADG, on gardait une
liste de 15 à 20 facteurs critiques de suc-
cès pour l’étape de vote. Dans un pre-
mier temps, les membres des groupes
SADG approchaient les étapes prépa-
rées de l’expérience d’une manière sé-
quentielle. Dans un deuxième temps, le
système d’aide à la décision du groupe
était intégré pour aider à l’accomplisse-
ment de la tache. La différence entre les
groupes SADG et MANUEL réside dans
le fait que, les groupes MANUEL ont
perçu que, leur utilisation des étapes de
l’agenda, était comme une contrainte à
respecter. Par contre, les groupes SADG,
ont utilisé ces étapes pour faciliter le
processus collectif de détermination des
facteurs critiques de succès.
121
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 121
SYSTÈMES D’INFORMATION ET MANAGEMENT
7. CONCLUSION
l’étude a démontré que la structuration
du processus d’interaction du groupe in-
fluençait positivement la perception des
membres du groupe lors d’une tache de
génération collective des informations
pour la conception d’un système d’infor-
mation. Selon nous, les résultats haute-
ment significatifs atteints par les groupes
SADG comparativement aux groupes
MANUEL et CONTRÔLE, sont dus à l’in-
tégration d’un système d’aide à la déci-
sion du groupe dans le processus col-
lectif de détermination des informations.
En effet, d’après les analyses quantita-
tives et qualitatives faites sur les trois
types du processus d’interaction de l’étu-
de, nous croyons qu’un SADG impacte
positivement la phase de détermination
des informations pour le développement
d’un système d’information.
L’utilisation d’un système d’aide à la
décision de groupe facilite en grande
partie l’établissement d’une liste des fac-
teurs critiques de succès, et par le même
fait, élimine les inconvénients reliés aux
phénomènes qui émergent lors d’une
séance de travail en groupe convention-
nelle. D’autre part, un système d’aide à la
décision de groupe, incorpore des outils
qui s’appliquent aux contextes du travail
en groupe. Ces outils comme (Electronic
brainstorming, Vote) ajoute un niveau de
structure additionnel aux étapes de dé-
termination des facteurs critiques de suc-
cès, et par la suite, augmente la percep-
tion de chaque membre du groupe quant
à sa satisfaction et son efficacité dans
processus d’interaction pour la généra-
tion des facteurs critiques de succès.
Cette étude vient enrichir le champ des
connaissances sur les SADG, et plus pré-
cisément sur l’intégration de ces systèmes
appropriés pour le travail en groupe
dans le domaine des systèmes d’informa-
tions. Les professionnels dans la concep-
tion et développement des systèmes d’in-
formations pourront utiliser ces
technologies pour la génération des in-
formations requises pour le développe-
ment des systèmes. Il serait intéressant
d’intégrer les personnes concernées par
l’utilisation du système final. Afin d’élar-
gir la compréhension sur l’intégration des
SADG dans le domaine des systèmes
d’informations, d’autres études devront
être effectuées en prenant en considéra-
tion d’autres avenues de recherche. Plus
précisément, on dénombre deux grandes
questions de recherche à exploiter.
Dans le cadre de la détermination
des informations requises pour la
conception des systèmes d’infor-
mations et, en prenant en considé-
ration un modèle de recherche qui
analyse l’impact des SADG sur le
processus de prise de décision à
partir des résultats que le groupe a
atteint (McGARTH, 1984), quel est
l’impact des SADG sur le pro-
cessus de génération des infor-
mations ? Les résultats empiriques
de cette étude, vont permettre de
comprendre sur une autre dimen-
sion les effets des systèmes d’aide
à la décision du groupe sur le pro-
cessus de génération des informa-
tions pour le développement d’un
système d’information
Se basant sur l’étude de Li-
mayem(1996), quel l’impact de la
décision guidée sur le processus
de détermination des informa-
tions pour la conception d’un sys-
tème d’information ?
122
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 122
L’IMPACT DES SYSTÈMES D’AIDE À LA DÉCISION DE GROUPE SUR LA DÉFINITION DES BESOINS EN SYSTÈMES …
ANNEXE A
1. Dans une semaine normale, combien d'heures (approximatif) passez-vous en réunion
de groupe (deux ou plusieurs personnes travaillant ensemble dans le but d'accomplir
une tâche) ? ___________ heures
2. Qualifiez le niveau d'expérience que vous possédez en rapport avec un groupe de
travail en général.
très élevé élevé moyen faible très faible
"""""
3. Estimez le niveau d'expérience que vous possédez en rapport avec la prise de déci-
sion de groupe.
très élevé élevé moyen faible très faible
"""""
4. Pourriez-vous indiquer votre âge ? ________ans.
5. Quel est votre sexe ?
" Féminin. " Masculin.
6. Veuillez inscrire le nombre total de mois ou d'années durant les quels vous étiez em-
ployés à temps plein ? Les emplois à temps partiel ne comptent pas. Les emplois d'été
ou de vacances (Noël, etc.). où vous étiez à temps plein comptent.
Mois : ________ Années : _______
7. Avec un clavier, vous êtes le genre de personne qui....
" cherche souvent les touches et utilise quelques doigts.
" possède une méthode (enseignée ou personnelle) et se débrouille.
" est bon dactylographe (30 mots/minutes sans erreurs).
8. Peu importe la raison, combien de fois par semaine utilisez-vous un ordinateur ?
jamais 1 à 2 fois 3 à 10 fois plus de 10 fois
""""
9. Énumérez les logiciels avec lesquels vous êtes familiers.
________________________________ _____________________________
________________________________ _____________________________
________________________________ _____________________________
________________________________ _____________________________
________________________________ _____________________________
Merci de votre collaboration
123
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 123
SYSTÈMES D’INFORMATION ET MANAGEMENT
ANNEXE B
QUESTIONNAIRE POUR L’ÉVALUATION DE LA RÉUNION
Nous sommes intéressés à la façon dont les membres du groupe ont perçu le dérou-
lement de la réunion. Ce questionnaire est composé de 26 questions. Veuillez indi-
quer par un 'X' dans l'espace convenu votre position par rapport à la question posée.
Les questions posées ne comportent pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Fiez
vous à votre première impression.
Indications pour remplir le questionnaire.
1 : Fortement en accord 4 : Légèrement en désaccord
2 : Moyennement en accord 5 : Moyennement en désaccord
3: Légèrement en accord 6 : Fortement en désaccord.
1. Tous les effets potentiels des facteurs critiques de succès cités dans la réunion ont été
attentivement examinés.
123456
""""""
2. Certains facteurs critiques de succès nécessaires pour arriver à un meilleur résultat
n'ont pas été pris en considération.
123456
""""""
3. Le processus de détermination des facteurs critiques de succès n'a pas permis de ca-
pitaliser sur la sagesse et l'expérience des membres du groupe.
123456
""""""
4. Le processus nous a spécifiquement poussé à relier notre discussion aux valeurs et
principes du groupe.
123456
""""""
5. D'importantes ressources organisationnelles ont été gaspillées lors du processus de dé-
termination des facteurs critiques de succès.
123456
""""""
6. Les résultats de la réunion ont été atteints en un temps plus court que normalement.
123456
""""""
7. Le processus de détermination des facteurs critiques de succès a été productif, engen-
drant un travail dur, mais productif.
123456
""""""
8. Le processus de détermination des facteurs critiques de succès a été flexible face à la
résolution du problème.
123456
""""""
124
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 124
L’IMPACT DES SYSTÈMES D’AIDE À LA DÉCISION DE GROUPE SUR LA DÉFINITION DES BESOINS EN SYSTÈMES …
9. Quelques préjugés ont bloqué la créativité du groupe.
123456
""""""
10. Le processus stimulait des approches créatives de résolution du problème.
123456
""""""
11. Le processus a été trop structuré.
123456
""""""
12. Un effort a été fait pour trouver une solution, qui ne pourrait en aucun cas endom-
mager la réputation du groupe.
123456
""""""
13. Un effort a été fait pour trouver une solution, qui ne pourrait en aucun cas endom-
mager la perception qu'ont les autres du groupe.
123456
""""""
14. Parce que le processus semblait équitable, tous les résultats paraissaient fortement lé-
gitimes.
123456
""""""
15. Les membres du groupe ont été encouragés à poser des questions et exprimer leurs
préoccupations personnelles même si elles sont divergentes.
123456
""""""
16. On a tout fait pour comprendre les intérêts et les préoccupations de chaque membre
du groupe.
123456
""""""
17. Les conflits ont été résolus de façon constructive.
123456
""""""
18. Pendant le processus de détermination des facteurs critiques de succès, les membres
du groupe ont construit une compréhension commune du problème.
123456
""""""
19. À cause de quelques réserves sérieuses concernant les étapes proposées, il a été im-
possible d'arriver à un consensus total.
123456
""""""
125
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 125
SYSTÈMES D’INFORMATION ET MANAGEMENT
20. À la fin du processus, le groupe présentait un bon morale et un fort 'esprit d'équipe'.
123456
""""""
21. Le processus nous a mené vers une décision qui peut être justifiée par des faits.
123456
""""""
22. Le processus a été basé plutôt sur des jugements subjectifs que sur des considérations
factuelles.
123456
""""""
23. Toutes les informations pertinentes pour la détermination des facteurs critiques de suc-
cès étaient disponibles aux membres du groupe.
123456
""""""
24. Tous les facteurs importants à la détermination des facteurs critiques de succès ont été
documentés.
123456
""""""
25. Le processus a permis au groupe d’être bien préparé pour assumer ses responsabilités
face à ses délibérations.
123456
""""""
26. Le processus a reconnu le besoin pour le groupe de justifier ses activités.
123456
""""""
126
105-130 Gassemi 12/09/05 16:12 Page 126
L’IMPACT DES SYSTÈMES D’AIDE À LA DÉCISION DE GROUPE SUR LA DÉFINITION DES BESOINS EN SYSTÈMES …
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Article
This paper reviews the use of the legitimacy concept and presents a model integrating resource-exchange and communication-based perspectives. The review critiques tautologies and teleologies deriving from insufficiently grounded abstract analyses. The model shows that legitimation comes from constituencies through conferral of resources and communication of good will.
Article
As computers and computer communication networks become an increasingly common fixture of public and private lives, they open up new possibilities for changing the nature of interpersonal communication. This paper is concerned with a particular type of group meeting: a focused group interview or focus group. While a review of the literature suggests that focus group practitioners and researchers are aware of and beginning to use technology to enhance their meetings, there has been very little research exploring electronic focus groups. Here we review the existing literature, suggest important dimensions in understanding the impact of technology, and then apply some of the insights gained from Group Support Systems and computer-mediated communication research to this specific type of meeting. Finally, we present a tool called Computer Mediated Dialogue (CMD) which was developed to enable exploration of electronic focus groups.
Article
Using meta-analytic procedures, this article quantitatively integrated the results of 31 experimental studies on the effects of Group Support System (GSS) use. A total of eight dependent variables representing performance, satisfaction, consensus, and equality of participation were investigated. The use of GSSs was found to have positive main effects on decision quality, number of alternatives generated, and equality of participation, but negative main effects in terms of time to reach decision, consensus, and satisfaction. Further analysis showed the effects to be moderated by task, group, context, and technology variables. For example, larger groups achieved betterperformance and greater satisfaction from the use of GSS than smaller groups. Groups with a formal hierarchy using GSS did worse in terms of both performance and satisfaction compared to groups without formal hierarchy. Also, the level of GSS support emerged as influential on almost all dependent variables. Findings are discussed in terms of their implications for organizational use of GSS, design issues of GSS, andfuture research directions.
Article
The past decade has brought advanced information technologies, which include electronic messaging systems, executive information systems, collaborative systems, group decision support systems, and other technologies that use sophisticated information management to enable multiparty participation in organization activities. Developers and users of these systems hold high hopes for their potential to change organizations for the better, but actual changes often do not occur, or occur inconsistently. We propose adaptive structuration theory (AST) as a viable approach for studying the role of advanced information technologies in organization change. AST examines the change process from two vantage points: (1) the types of structures that are provided by advanced technologies, and (2) the structures that actually emerge in human action as people interact with these technologies. To illustrate the principles of AST, we consider the small group meeting and the use of a group decision support system (GDSS). A GDSS is an interesting technology for study because it can be structured in a myriad of ways, and social interaction unfolds as the GDSS is used. Both the structure of the technology and the emergent structure of social action can be studied. We begin by positioning AST among competing theoretical perspectives of technology and change. Next, we describe the theoretical roots and scope of the theory as it is applied to GDSS use and state the essential assumptions, concepts, and propositions of AST. We outline an analytic strategy for applying AST principles and provide an illustration of how our analytic approach can shed light on the impacts of advanced technologies on organizations. A major strength of AST is that it expounds the nature of social structures within advanced information technologies and the key interaction processes that figure in their use. By capturing these processes and tracing their impacts, we can reveal the complexity of technology-organization relationships. We can attain a better understanding of how to implement technologies, and we may also be able to develop improved designs or educational programs that promote productive adaptations.
Article
The theory of structuration focuses on how actions by members of social collectives create the structures that enable and constrain future action. Most previous research on structuration in groups and organizations used qualitative case studies because structuration is quite complex. This study introduces a method for the study of structuration in larger samples of groups or organizations. A category system for the identification of structuring moves is described, along with several methods for characterizing short- and long-term trends in structuration processes. The method is used to study how groups incorporate a computerized group decision support system (GDSS) into their decision processes. GDSSs are part of a class of new computer and communication technologies designed to help groups improve their meetings and make better decisions. Because GDSSs must be used by a group rather than an individual, social processes are critical in determining their effects on group outcomes. GDSSs influence groups by structuring their activities, and structurational processes are critical mediators of the impacts of GDSSs on group decision making. The study focused on the effects of restrictiveness of GDSS technology on structuration processes and, in turn, on the relation of structuration to a key group outcome, consensus change. The results suggest that two major types of structuring processes occur in computer-supported groups and that the nature Of structuration is related to degree of consensus change.
Article
Argues that managers may rely too heavily on cognitively based decision-making processes in an attempt to appear rational, logical and objective. However, the quality of decision making may be enhanced by also recognizing the legitimacy of an affective dimension of decisions, i.e. an ability to empathize with the feelings of employees, consumers and others affected by decisions. Discusses implications and makes recommendations for nurturing a sensitivity to the affective dimension.
Article
The book offers a full range of practical guidelines, charts, and self-assessment exercises designed to help business leaders overcome blocks to high performance and develop the skills needed to prosper in today's business environment. These tools will help managers understand and balance the polarities that are part of every organization; develop a more comprehensive, flexible logic for coping with unfamiliar problems and demands; learn to see problems from a variety of perspectives; make reliable business decisions that successfully integrate conflicting priorities; and chart a course for self-improvement that will lead to mastery of management. (PsycINFO Database Record (c) 2012 APA, all rights reserved)
Article
This paper is dedicated to the memory of Bye Wynne, who never held back from life, charging those he touched with his vigor, heart, and mind. Thanks. This article reports on an experiment investigating the effects of a human facilitator and a computerized Group Support System (GSS) on group meeting outcomes. These treatments were applied in the same way as they are in real organizational situations, with experimental conditions used to control confounding influences of other outside factors. Forty-eight groups were supported by one, both, or neither of the GSS and facilitator treatments. Groups designed a coordinated production strategy during the meeting and then implemented their strategy. Group performance, perceptions of group cohension, and group interaction processes were assessed as the primary dependent variables. Facilitated groups experienced improved group processes and greater cohesion, whereas the GSS-supported groups did not. Facilitator and GSS support together tended to enhance one another's effective influence on cohesion and processes. No significant treatment effects on Performance were found. Supplemental analyses revealed that the quality of facilitators and the restrictiveness of different GSS tools moderated their impacts on appropriation processes and group outcomes.
Article
Technical developments in electronic communication, computing, and decision support, coupled with new interest on the part of organizations to improve meeting effectiveness, are spurring research in the area of group decision support systems (GDSS). A GDSS combines communication, computing, and decision support technologies to facilitate formulation and solution of unstructured problems by a group of people. This paper presents a conceptual overview of GDSS based on an information-exchange perspective of decision making, Three levels of systems are described, representing varying degrees of intervention into the decision process. Research on GDSS is conceived as evolving over time from the study of simple "shell" systems, consisting of menus of features available for selection by a group, to consideration of sophisticated rule-based systems that enable a group to pursue highly structured and novel decision paths. A multi-dimensional taxonomy of systems is proposed as an organizing framework for research in the area. Three environmental contingencies are identified as critical to GDSS design: group size, member proximity, and the task confronting the group. Potential impacts of GDSS on group processes and outcomes are discussed, and important constructs in need of study are identified.