Au départ de cette contribution il y a, notamment, une sorte de bizarrerie que l'on observe au Caire dans le vocabulaire urbain. Dans la partie ancienne de la ville, six termes, dont deux sont à peu près synonymes, distinguent en les hiérarchisant quatre catégories de voie en fonction de leur taille, de leur largeur et de leur degré d'ouverture, en fonction de leur importance et de la place
... [Show full abstract] qu'elles occupent dans le réseau. En revanche, dans les extensions réalisées depuis le milieu du XIXe siècle, on emploie seulement l'un de ces six termes pour désigner indifféremment ce que l'on aurait tendance en français à appeler tantôt « rue », tantôt « avenue » ou « boulevard ». L'emploi, en n'importe quelle partie de la ville, d'un même mot, pour toute sorte de place, de la placette à l'esplanade, est la seconde « exception » cairote. Le Caire moderne : une ville de shâri' et de mîdân ?