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Biologie et pêche du hareng en mer du nord, son exploitation rationnelle
Abstract
Le hareng a, depuis le haut Moyen-Age, joué un rôle considérable dans l'économie des pays européens. Cette richesse potentielle est à l'origine de la création et du développement des principaux ports riverains de la Mer du Nord. La pêche européenne du hareng a atteint 3.896.000 tonnes en 1966, dont 10.000 tonnes seulement provenaient du sud de la Mer du Nord alors que les captures dans cette seule région s'étaient élevées à environ 280.000 tonnes en 1953. Quant à la production française, elle est tombée de 22.000 tonnes en 1953 à 80 tonnes en 1966. Cette chute souligne la gravité du problème posé par la diminution rapide et importante de l'abondance du hareng dans une région où son exploitation habituelle donnait lieu à une grande activité hivernale. S'il est difficile de déterminer avec certitude les causes exactes de ce déclin, on peut toutefois, à partir des connaissances actuelles sur la biologie du hareng et son exploitation, rechercher les phénomènes principaux susceptibles d'avoir perturbé profondément le stock de harengs du sud de la Mer du Nord.
... Chaque population est constituée de plusieurs sous-populations qui se distinguent au moment de la reproduction. Le hareng se déplace en bancs suivant des schémas de migration entre les zones de frai et d'hivernage situées pour la plupart le long des zones côtières peu profondes (Maucorps, 1969). Les sous-populations s'individualisent lorsqu'elles migrent vers les frayères. ...
... Le hareng ne se reproduit qu'une fois par an sur une période relativement courte. Les oeufs démersaux sont pondus sur des substrats de fucus ou de graviers et éclosent au bout de quelques jours (Maucorps, 1969;Parrish et al., 1959) jusqu'à 3 semaines en fonction de la température (ICES, 2015 (Hjort, 1914) et représente le premier modèle écologique pour les théories développées sur les larves de poissons (Cushing, 1969;Hjort, 1914;Houde, 2008;Iles and Sinclair, 1982 (Becker and Pauly, 1996;Fässler et al., 2011;Hufnagl and Peck, 2011;Petitgas et al., 2013). Corten (2013) suggère également que ces changements peuvent avoir favorisé la sous-population des Downs dont la contribution à la population totale a été récemment supérieure à celle de chacune des trois autres sous-populations (ICES, 2015). ...
... Corten (2013) suggère également que ces changements peuvent avoir favorisé la sous-population des Downs dont la contribution à la population totale a été récemment supérieure à celle de chacune des trois autres sous-populations (ICES, 2015). Contrairement aux trois autres sous-populations qui se reproduisent à l'automne (Septembre-Octobre) le long des côtes anglaises de la mer du Nord, le hareng des Downs vient se reproduire en hiver (décembre-janvier) en Manche orientale et dans la baie sud de la mer du Nord (Maucorps, 1969; Figure 1). ...
The larval condition of Downs herring during the critical period was investigated between 2008 and 2015 in the eastern English Channel and Southern Bight of North Sea from data collected during the International Bottom Trawl Survey (IBTS). First, the study of the feeding strategy from gut contents analysis using two complementary approaches (electronical microscopy and measure of fluorescence) revealed a shift in the feeding diet occurring at a larval size of 13 mm. Smaller larvae had an omnivorous and a more diversified diet composed of numerous protist and small zooplanktonic preys whereas bigger larvae had a less diversified diet composed mainly of bigger zooplanktonic prey. Along with the diet shift, combination of four condition indices (ingestion rate, RNA/DNA and DNA/C ratios and otoliths) also revealed important changes in the nutritional status and growth of these larvae. Larvae smaller than 13 mm had a sustainable nutrition and growth whereas larger larvae depicted low growth rate. This could reflect a change in the energy-allocation strategy from a growth-oriented strategy towards a more storage-oriented strategy. These ontogenetic changes in the larval condition suggest that the diet shift occurring at 13 mm could constitute the core of the critical period for Downs herring larvae.
... Il est évident que de tels phénomènes connus par des expériences de marquages commandent la pêche et le déplacement des zones de pêche 6 Maucorps (1969). au cours de l'année. ...
... Enfin, sur la côte norvégienne et dans le Skagerrak, s'est développée une pêche hivernale au chalut pélagique à deux bateaux, les lougres, dont les prélèvements sont abondants en harengs guais (fin de ponte) et en immatures. De plus, dans cette partie orientale de la mer du Nord, les Norvégiens font de bonnes pêches d'immatures qui ne figurent pas sur la carte : elles sont estimées par Maucorps (1969) Burd et Cushing (1957), Maucorps (1969) attribuent la raréfaction de ce stock à l'intensité des pêches dont il est victime à tous les stades de sa vie. Cependant, Cushing (1966) n'exclut pas l'hypothèse d'une légère modification de l'environnement, sous la forme d'un réchauffement de la température des eaux, qui pourrait provoquer une surmortalité parmi les larves par l'intermédiaire d'une modification de la composition planctonique. ...
... Enfin, sur la côte norvégienne et dans le Skagerrak, s'est développée une pêche hivernale au chalut pélagique à deux bateaux, les lougres, dont les prélèvements sont abondants en harengs guais (fin de ponte) et en immatures. De plus, dans cette partie orientale de la mer du Nord, les Norvégiens font de bonnes pêches d'immatures qui ne figurent pas sur la carte : elles sont estimées par Maucorps (1969) Burd et Cushing (1957), Maucorps (1969) attribuent la raréfaction de ce stock à l'intensité des pêches dont il est victime à tous les stades de sa vie. Cependant, Cushing (1966) n'exclut pas l'hypothèse d'une légère modification de l'environnement, sous la forme d'un réchauffement de la température des eaux, qui pourrait provoquer une surmortalité parmi les larves par l'intermédiaire d'une modification de la composition planctonique. ...
S UMMAE Y
Emphasizing the marine space, the author starts, by showing the respective part of the countries fishing in the North Sea among the 3,2 millions metric tons of fish catched from it in 1969. Two big catchers, Denmark and Norway, take 2 /3 of the whole landings, coming before the Great Britain and the USSR. Compared with the pre-war period, the present situation reflects the decline of Germany and Britain which now have more distant fishing grounds, counterbalanced by the spectacular growth of Denmark owing to the trawling of immature herrings on the Blöden Ground and the advent of USSR since 1955 with her powerful fishing fleets.
Although 75 % of the catches are made by the different kinds of trawls, two other methods, suitable for smaller vessels, play an appreciable part : the Danish seine, mainly in use in Scotland, and the purse seine, while the drift net has almost disappeared.
Then, analysing the species taken from the North Sea, the author shows how up to now overfishing has been more qualitative than quantitative, thanks to the catches of younger and younger fishes and to the substitution of species. Thus the mackerel has taken the place of the herring, which has become scarcer because of the catches of immature fish, while the haddock and the norway pout show alternating years of plenty in the landings. The detailed study of the herring fisheries contains a precise location analysis of a part of the 1968 catches and comparisons with the present biogeographic knowledge. Biogeography and fisheries of the mackerel and the haddock are also compared, in so far as the far less detailed statistics of their catches, allow. These three species prove that fishing has reached its maximum, which might soon reveal a quantitative overfishing and oblige the fishing countries to agree upon a regulation of fisheries.
... Dans notre cas d'étude, une des hypothèses possibles serait la présence additionnelle de proies en automne/hiver (peu ou non observées au printemps/été) dans le régime alimentaire des phoques veaux -marinspotentiellement avec des valeurs isotopiques en δ13C et δ15N similaires aux poissons platsnon détectées à cause de ce faible échantillonnage. Le hareng de l'Atlantique (Clupea harengus, poisson pélagique) pourrait être un candidat potentiel, sachant que la sous-population de harengs des Downs (une des sous-population du stock de la mer du Nord) est connue pour migrer vers la Manche Est en hiver (décembre-janvier), afin de se reproduire et frayer (Maucorps 1969;Corten 2013). Cette espèce proie se retrouve donc saisonnièrement à proximité de la baie de Somme et des zones côtières adjacentes prospectées par les phoques veaux-marins. ...
... Cette localisation spatiale correspond aux zones de nurserie de poissons plats, ce qui peut nous amener à suggérer que les phoques gris qui impliquent un chevauch ement se sont hypothétiquement alimentés de poissons plats juvéniles. Par similarité isotopique, ces individus auraient également pu s'alimenter sur des harengs C. harengus en zone côtière.Cependant, cette hypothèse est moins probable en été puisque les harengs sont essentiellement présents en Manche Est au moment de leur période de reproduction/fraie (en décembre-janvier)(Maucorps 1969;Corten 2013). Ils sont donc moins abondants sur ce secteur en été, i.e. durant la période de plus fort chevauchement interspécifique (période essentiellement représentée par les zones de chasse de phoques gris). ...
Le phoque veau-marin (Phoca vitulina) et le phoque gris (Halichoerus grypus), deux espèces sympatriques de mammifères marins, sont de plus en plus considérés comme des compétiteurs potentiels, et ce plus particulièrement au cœur de leur distribution européenne. L’objectif de cette thèse est d’étudier les stratégies de chasse et l’écologie trophique de ces espèces en limite de leur aire de distribution (baie de Somme, Manche Est, France), et d’explorer l’hypothèse de compétition interspécifique. Des outils de bio-télémétrie ont été déployés sur 49 individus afin d’obtenir des données sur leurs déplacements et plongées en mer. L’analyse des localisations en surface et du comportement en plongée, complétée plus récemment par la détection de tentatives de captures de proies (accélérométrie), a permis de mieux comprendre les stratégies de chasse de ces espèces, et d’améliorer la détection des zones de chasse. Les niches trophiques des deux espèces de phoques ont ensuite été caractérisées par analyse du régime alimentaire, des isotopes stables (vibrisses des mêmes individus capturés), et des zones de chasse. Un important chevauchement interspécifique a été identifié entre ces niches, résultant de la consommation de poissons plats benthiques en zone côtière, ce qui apporte ici le contexte informatif d’une potentielle compétition. Cette étude montre aussi le rôle clé des stratégies individuelles de chasse sur les conclusions écologiques à l’échelle de l’espèce/sous-population,dont la potentielle compétition qui serait induite par certains phoques gris. La poursuite des suivis est nécessaire pour détecter tout potentiel changement écologique dont l’origine serait trophique.
... Dans notre cas d'étude, une des hypothèses possibles serait la présence additionnelle de proies en automne/hiver (peu ou non observées au printemps/été) dans le régime alimentaire des phoques veaux -marinspotentiellement avec des valeurs isotopiques en δ13C et δ15N similaires aux poissons platsnon détectées à cause de ce faible échantillonnage. Le hareng de l'Atlantique (Clupea harengus, poisson pélagique) pourrait être un candidat potentiel, sachant que la sous-population de harengs des Downs (une des sous-population du stock de la mer du Nord) est connue pour migrer vers la Manche Est en hiver (décembre-janvier), afin de se reproduire et frayer (Maucorps 1969;Corten 2013). Cette espèce proie se retrouve donc saisonnièrement à proximité de la baie de Somme et des zones côtières adjacentes prospectées par les phoques veaux-marins. ...
... Cette localisation spatiale correspond aux zones de nurserie de poissons plats, ce qui peut nous amener à suggérer que les phoques gris qui impliquent un chevauch ement se sont hypothétiquement alimentés de poissons plats juvéniles. Par similarité isotopique, ces individus auraient également pu s'alimenter sur des harengs C. harengus en zone côtière.Cependant, cette hypothèse est moins probable en été puisque les harengs sont essentiellement présents en Manche Est au moment de leur période de reproduction/fraie (en décembre-janvier)(Maucorps 1969;Corten 2013). Ils sont donc moins abondants sur ce secteur en été, i.e. durant la période de plus fort chevauchement interspécifique (période essentiellement représentée par les zones de chasse de phoques gris). ...
[ENGLISH ABSTRACT] Harbour seal (Phoca vitulina) and grey seal (Halichoerus grypus) are two sympatric marine mammal species that are increasingly considered as potential competitors, especially at their European core distributions. The objective of this PhD was to study the foraging strategies and trophic ecology of these species at the limit of their range (Baie de Somme, Eastern English Channel, France), and to investigate the hypothesis of potential interspecific competition. Bio-telemetry devices were fitted on 49 individuals to document their movements and dives at sea. The analysis of surface locations and diving behaviour, completed recently by the detection of Prey Capture Attempts (accelerometry), allowed for a better understanding of the two seal species’ foraging strategies and improved the detection of their foraging areas. Trophic niches of the two seal species were then characterised with the analysis of diet, stable isotopes (in the whiskers of the same captured individuals), and foraging areas. A high interspecific trophic overlap was identified between these niches, resulting from the consumption of benthic flatfish in coastal areas, and we suggest that it provides here the basis for potential competition between both species. This study also showed the key role of individual foraging strategies on the ecological conclusions at the scale of the species/sub-population, including that the potential competition may be due to some individual grey seal strategies. Continuing these studies is essential to detect any potential ecological changes that could be trophically-induced. ——— [FRENCH ABSTRACT] Le phoque veau-marin (Phoca vitulina) et le phoque gris (Halichoerus grypus), deux espèces sympatriques de mammifères marins, sont de plus en plus considérés comme des compétiteurs potentiels, et ce plus particulièrement au cœur de leur distribution européenne. L’objectif de cette thèse est d’étudier les stratégies de chasse et l’écologie trophique de ces espèces en limite de leur aire de distribution (baie de Somme, Manche Est, France), et d’explorer l’hypothèse de compétition interspécifique. Des outils de bio-télémétrie ont été déployés sur 49 individus afin d’obtenir des données sur leurs déplacements et plongées en mer. L’analyse des localisations en surface et du comportement en plongée, complétée plus récemment par la détection de tentatives de captures de proies (accélérométrie), a permis de mieux comprendre les stratégies de chasse de ces espèces, et d’améliorer la détection des zones de chasse. Les niches trophiques des deux espèces de phoques ont ensuite été caractérisées par analyse du régime alimentaire, des isotopes stables (vibrisses des mêmes individus capturés), et des zones de chasse. Un important chevauchement interspécifique a été identifié entre ces niches, résultant de la consommation de poissons plats benthiques en zone côtière, ce qui apporte ici le contexte informatif d’une potentielle compétition. Cette étude montre aussi le rôle clé des stratégies individuelles de chasse sur les conclusions écologiques à l’échelle de l’espèce/sous-population, dont la potentielle compétition qui serait induite par certains phoques gris. La poursuite des suivis est nécessaire pour détecter tout potentiel changement écologique dont l’origine serait trophique.
... Adults lay patches of adhesive eggs on coastal and shallow bottom. Eggs hatch after several days to three weeks depending of the temperature (Maucorps, 1969). First steps of herring life-cycle are thus largely driven by environmental factors, explaining why global warming is a major threat for this population (denis et al., 2016;Joly et al., 2021;Toomey et al., 2023). ...
This paper exploit the opportunistic observation of herring eggs in the stomachs of red mullets to document both the trophic importance of herring eggs in the English Channel during their spawning migration, and also the possibility to use Zooscan and Ecotaxa, an automated image analysis protocol, to analysis fish stomach contents
... Past (Girardin et al., 2018) and present results confirm that Clupeidae are an abundant and accessible prey for large whiting in winter. During this period, Downs herring (Maucorps, 1969) and S. sprattus (Di Pane et al., 2020) gather in very large numbers in the EEC-SNS to mate and spawn. The large abundance of Clupeidae in large whiting stomachs reflects that the winter spawning migration of these species in the EEC represents an important trophic opportunity for whiting during a nutrientpoor period. ...
Identifying and quantifying trophic interactions between organisms is crucial to understand the structure and functioning of food webs. However, many sources of variation are poorly known, such as seasonal and ontogenetic variations. These variations have been studied at several levels of organization, assemblage, species and individual in the Eastern English Channel (EEC) and the Southern North Sea (SNS) ecosystems.
These variations were studied by analyzing the stable isotopes of carbon (d13C) and nitrogen (d15N), which provides information on resource and habitat use in a two-dimensional space. These analyses were performed on several tissues because isotopic values of tissues reflect the diet over the period during which the tissue was synthesized providing dietary information over different temporal periods. These analyses were coupled with stomach contents analyses providing a short-term picture of feeding patterns.
At the assemblage scale, coupling between benthic and pelagic habitats has emerged as an important feature of the EEC ecosystem, due to its shallow depth, as well as to the combination of two ecological processes. First, trophic interaction revealed trophic plasticity and resource partitioning. Second, changes in the composition of fish assemblage did not impact benthic-pelagic couplings as most dominant species were generalist within a period, allowing a complete use of all available resources. Further analyses were carried out on whiting, the dominant species in the EEC-SNS ecosystems in winter, and revealed seasonal and ontogenetic trophic changes for this species. Finally, at the individual scale, species tend to be generalist but composed of specialist individuals along the d13C and d15N axes. The species increase their niche mainly through an increase of the niche variation between individuals. This behavior may be a strategy to avoid competition and favored by the important benthic-pelagic coupling offering a wide diversity of resources for species.
This study revealed the importance of considering ontogenetic and seasonal changes of trophic interactions. Informing these changes in ecosystem models would increase their ability to capture the complexity of marine ecosystems and inform fisheries management. Modeling these effects at several levels of organization is necessary to predict the effects of global change on ecosystem structure and functioning.
... Past [19] and present results confirm that Clupeidae are an abundant and accessible prey for large whiting in winter. During this period, Downs herring [74] and S. sprattus [75] gather in very large numbers in the EEC-SNS to mate and spawn. The large abundance of Clupeidae in large whiting stomachs reflects that the winter spawning migration of these species in the EEC represents an important trophic opportunity for whiting during a nutrient-poor period. ...
An accurate description of trophic interactions is crucial to understand ecosystem functioning and sustainably manage marine ecosystems exploitation. Carbon and nitrogen stable isotopes were coupled with stomach content analyses to investigate whiting (Merlangius merlangus, Linnaeus, 1758) feeding behavior in the Eastern English Channel and Southern North Sea. Whiting juveniles and adults were sampled in autumn and winter to investigate both ontogenetic and seasonal changes. In addition, queen scallops (Aequipecten opercularis) samples were collected along with fish to be used as isotopic benthic baseline. Results indicated an ontogenetic diet change from crustaceans to fish and cephalopods. In autumn, δ¹⁵N values generally increased with fish size while in winter, a decrease of δ¹⁵N values with fish size was observed, as a potential result of spatial variation in baseline δ¹⁵N values. In winter, a nutrient-poor period, an increase in feeding intensity was observed, especially on the copepod Temora longicornis. This study provides further insights into whiting trophic ecology in relation to ontogenetic and seasonal variations, and it confirms the importance of combining several trophic analysis methods to understand ecosystem functioning.
... Ce gradient de taille sud-nord est dû à deux facteurs principaux. Les larves le plus au sud sont issues de la composante de reproduction des Downs connue pour se reproduire durant l'hiver en MO(Maucorps, 1969). Ainsi, la dérive larvaire en direction de la mer du Nord va conduire à trouver des individus de plus en plus âgés en allant vers le Nord. ...
En tant que facteur de déterminisme du recrutement, l'étude du succès de suivi des larves de poissons a depuis les travaux de Hjort (1914) prit une importance cruciale pour la compréhension des variations de la dynamique des populations. La nutrition et les conséquences du jeûne des larves sont désormais largement acceptées comme des sources majeures de variabilité dans la survie, expliquant que le nombre de descendant recrutant la population adulte est non proportionnel à la biomasse des reproducteurs. C'est dans ce contexte que s'est inscrit cette thèse avec pour but d'identifier in situ les périodes critiques (i.e. stades à forte mortalité) du développement larvaire, et définir les conditions environnementales qui leurs sont favorables à l'aide d'indices de condition biochimique et histologique. Par la réalisation de plusieurs campagnes hivernales et printanières, réalisées principalement en Manche orientale et Mer du Nord, des données de distributions, d'abondances et de conditions larvaires ont pu être acquises. Une plus faible abondance larvaire a été mise en évidence en 2017 comparé aux années 1990, notamment pour les espèces ayant déjà montré une forte baisse de leur stock depuis le réchauffement des eaux survenu à la fin des années 1990. Cette baisse d'abondance pourrait être en lien avec une diminution des zones favorables à une bonne condition, notamment pour la sole. Les indices histologiques étant définis expérimentalement, ces indices ont été calibrés au moyen d'outils statistiques et d'une revue de la littérature, de manière à obtenir une méthode plus adaptée aux larves récoltées in situ. Cette nouvelle approche a été couplée à un indice de croissance afin de définir pour trois espèces clé de manche (sole, sprat et merlan) les zones, périodes et conditions environnementales favorables à une bonne condition et croissance larvaire durant la période critique de première alimentation. Enfin, ces indices ont été couplés à un indice lipidique afin de définir les variations de condition et de stratégie d'allocation de l'énergie des larves de plie au cours de l'ontogénie, montrant un changement d'une stratégie de croissance à une de création de réserves énergétiques à l'entrée à la métamorphose (transition entre phase larvaire et juvénile). Ces résultats suggèrent plusieurs périodes critiques potentielles durant le développement et que, selon les espèces, les paramètres environnementaux augmentant la probabilité de survie sont variables. Ces résultats de condition devraient être considérés dans les modèles écosystémiques afin de mieux comprendre les facteurs de variation du recrutement des poissons.
... In the Eastern English Channel (EEC) and Southern Bight of the North Sea (SBNS), Downs herring constitutes a spawning component (sub-population) of North Sea herring Clupea harengus which reproduces in winter (Maucorps 1969, Corten 1986, 2013, Heath 1993. After hatching, released Downs herring larvae experience severe winter trophic conditions, with less food being available from the distant spring bloom period. ...
The ingestion of chlorophyll pigments (chlorophyll a and phaeopigments) by Downs herring Clupea harengus larvae (8−13 mm) collected in the English Channel and the North Sea during winter 2014 (International Bottom Trawl Survey) was quantitatively estimated via gut fluorescence analysis, a method classically used for copepods. Our results confirmed the consumption of chlorophyll pigments either directly, or indirectly through the consumption of herbivorous copepods. Higher mean pigment ingestion rates were observed for small larvae (8−11 mm, 52 ± 51 [SD] ng chl a eq. ind.⁻¹ d⁻¹), whereas lower mean rates (43 ± 48 ng chl a eq. ind.⁻¹ d⁻¹) were measured in larger larvae (12−13 mm). This decrease in the rate of pigment ingestion coincided with an ontogenetic shift in prey preference that occurred at 12−13 mm. Chlorophyll pigment ingestion covered on average up to 18% of the daily metabolic needs of 8−13 mm herring larvae and thus constitutes a non-negligible part of the larval diet mainly during the first feeding stages. Direct ingestion of autotrophic protist prey primarily involved small larvae (8−11 mm, 73 ± 38 to 84 ± 34%), as it can synergistically increase digestion efficiency of other prey items (e.g. copepods). The gut fluorescence method applied to fish larvae provides a global estimate of total ingested pigments and a snapshot of their diets. As a fast and easy method, it should be deployed in future surveys to compare food intake (ingestion) in different areas, and to quantitatively assess the nutritional status of fish larvae in the field.
... Downs herring, however, are a North Sea herring subpopulation which reproduces during winter in the Eastern English Channel (EEC) and Southern Bight of the North Sea (SBNS; Maucorps 1969;Corten 1986;Heath et al. 1997). With a spawning stock biomass (SSB) estimated at approximately 2 million tonnes since 2012, North Sea herring has been one of the largest Northeast Atlantic fish stock in recent years (ICES 2015). ...
Evaluating fish larval condition in terms of nutrition and growth is essential as it will influence their development and survival capacity. The present study aims to investigate larval condition of Downs herring (Clupea harengus L.) during winter in the Eastern English Channel and Southern Bight of the North Sea. Four condition indices including ingestion rate based on gut fluorescence, instantaneous growth based on RNA/DNA, DNA/C ratios, and otolith microstructure were combined at an individual scale on herring larvae collected during the 2015 International Bottom Trawl Survey—MIK sampling. The four indices demonstrated a clear shift in the larval condition occurring at a larval size of 13 mm. While smaller larvae were shown to feed and grow, larger larvae exhibited a slower growth rate though actively feeding. This suggests that 13 mm could be a critical size for Downs herring larvae. This ontogenetic shift in the larval condition is discussed regarding environmental conditions, diet shift, and growth strategies. It is concluded that the shift from an omnivorous to a carnivorous diet constitutes an additional critical step besides such as the shift from endogenous to exogenous nutrition.
... From an ecological point of view, it is a complex species, including four main spawning components which reproduce in four different areas and at different times of the year. Three of them (Orkney-Shetland, Buchan and Banks) reproduce in the North Sea during Autumn whereas the fourth, called the Downs component, reproduces during winter in the Eastern English Channel (ECC) and Southern Bight of the North Sea (SBNS) (Corten, 1986(Corten, , 2013Heath, 1993;Heath et al., 1997;Maucorps, 1969). Since 2002, North Sea herring has experienced a poor recruitment despite a high biomass of mature fishes (Hatfield et al., 2009). ...
This study aims to characterize the larval feeding strategy of the Downs sub-population of North Sea herring (Clupea harengus L.). Diet composition, vacuity rate and prey selectivity of larvae from 8-15 mm collected during the International Bottom Trawl Survey (IBTS) - MIK sampling from 2008-2013 were assessed by direct observation of their gut contents using Scanning Electron Microscopy (SEM). The high contribution of protists and small zooplanktonic prey observed in the gut contents proved the relevance of SEM to study the diet of first feeding larvae. The relatively low vacuity rate of 45% suggests that food may not be a limiting factor for Downs herring larvae in winter. These larvae appeared to be omnivorous and there was a clear shift in term of prey composition at a size of 13 mm. Smaller larvae (8-12 mm) fed on a higher diversity of small prey, mainly small copepods (Oncaea spp. and Euterpina acutifrons), invertebrate eggs, diatoms (Psammodicthyon panduriforme and Coscinodiscus spp.) and dinoflagellates (Dinophysis acuminate and Prorocentrum micans) whereas bigger larvae (13-15 mm) fed on a lower diversity of larger prey, mainly copepods (Temora longicornis and Paracalanus parvus) and dinoflagellates (Gonyaulax spp.). Downs herring larvae had clear prey preferences as some dinoflagellates (Pyrophacus spp., Gonyaulax spp., P. micans and Porocentrum lima), invertebrate eggs, copepods (Oncaea spp. and nauplii) and diatoms (Thalassiosira curviseriata) were positively selected and other diatoms (Nitzschia spp., Thalassiosira tenera, Thalassiosira spp. and Chaetoceros spp.) and copepods (Pseudocalanus elongatus, T. longicornis and Unidentified calanoid) were negatively selected. We argue that this shift in term of prey preferences occurring at a size of 13 mm constitutes the critical period for Downs herring larvae.
... However, gravel extraction is potentially damaging (see statement 12), and there are a large number of projects that have requested exploration authorization or exploitation permits; the total authorized area might exceed 1200 km² in future (http://www.ifremer.fr/drogm/Realisation/Miner/Sable/tab-region/Manche.htm#GNz). These should be located in less coastal areas which are not nurseries for flatfish, but potentially for herring (Maucorps, 1969). Therefore, this statement cannot be ruled out, although only a dedicated impact study could provide adequate evidence. ...
Rochet, M-J., Prigent, M., Bertrand, J. A., Carpentier, A., Coppin, F., Delpech, J-P., Fontenelle, G., Foucher, E., Mahé, K., Rostiaux, E., and Trenkel, V. M. 2008. Ecosystem trends: evidence for agreement between fishers' perceptions and scientific information. – ICES Journal of Marine Science, 65: 1057–1068.
The results of a survey on fishers' perceptions of recent changes in the eastern English Channel ecosystem carried out in 2006 were compared with fishery and bottom-trawl survey data. A hypothesis-testing framework was used, testing the null hypothesis that fishers' statements were true, which permitted evaluation of both agreement and disagreement. Overall good agreement between fishers' statements and scientific data was found, and both sources suggested that the fish community in the Channel is undergoing large changes, among which are decreases in some commercially important species; in addition, a number of human pressures impact the ecosystem. Fishers had an accurate perception of changes and their time-frames, but not necessarily of their causes. They had a greater power than survey data to detect recent changes, showing that fishers' perceptions have great potential as early warning signals.
An adaptation of the von Bertalanffy growth model is formulated to describe the phenotypic plasticity of fish somatic growth in relation to trophic conditions. The model is developed for the North sea Downs herring (Clupea harengus). It suggests that annual growth variability during 1974-1990 was mainly due to the combined effects of herring abundance and wind-induced turbulence (coincident with the spring stratification of the water column). Springtime turbulences cause reduced and delayed planktonic blooms preceding the annual foraging period of Downs herring. The negative relation observed between herring abundance and growth is hypothesized to be due to intra-specific competition for trophic resources. Incorporated into the calculation of yield per recruit, the established growth model provides slightly more optimistic diagnoses while dropping the classic assumption of constant weight at age.
-L'influence de la pêche sur le stock de harengs.-Sciences et pêche
ANCELLIN (J.), 1958.-L'influence de la pêche sur le stock de harengs.-Sciences et pêche. Bull. Inform. Docum.
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-Report of the Assessrnent Group on herring and herring fisheries in the north-eastern Atlantic
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-Contributions to the special herring meetings
C.I.E.M., 1956.-Contributions to the special herring meetings.-Rapp. et P.V. 143 (1 et 2).
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-Stocks of Baltic herring in the gulf of Riga and prospects for their utilisation 1965-1967
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