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Utilisations secondaires des données de santé : impacts de la transparence

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La notion de transparence ressort régulièrement des discussions autour des utilisations secondaires des données de santé. Peu d’études se penchent toutefois sur les impacts de la présence ou de l’absence de transparence ou de son absence sur les membres du public. Cette revue de littérature répond à cette lacune. Elle résulte d’une analyse secondaire de 124 textes issus d’une recension de la portée sur la transparence conformément aux lignes directrices PRISMAS-ScR. Les résultats contribuent à identifier les impacts négatifs ou positifs et à les associer à certaines composantes communicationnelles relatives aux utilisations secondaires de données de santé. Ils permettent également d’identifier les composantes associées à une communication jugée transparente ou opaque par les parties prenantes. La transparence, et plus particulièrement la continuité de la communication, est fortement associée à une augmentation de la confiance et de l’acceptabilité sociale alors qu’en général, les membres du public perçoivent négativement un manque de transparence. Cette revue de littérature approfondit également les connaissances sur les risques d’impacts négatifs de la communication transparente.
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© Emmanuel Bilodeau, Annabelle Cumyn, Jean Frédéric Ménard, Adrien
Barton, Roxanne Dault and Jean-François Ethier, 2024
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Document généré le 25 sept. 2024 08:42
Canadian Journal of Bioethics
Revue canadienne de bioéthique
Utilisations secondaires des données de santé : impacts de la
transparence
Emmanuel Bilodeau, Annabelle Cumyn, Jean Frédéric Ménard, Adrien Barton,
Roxanne Dault et Jean-François Ethier
Volume 7, numéro 2-3, 2024
Numéro hors-thème & Ateliers de la SCB
Open Issue & CBS Workshops
URI : https://id.erudit.org/iderudit/1112284ar
DOI : https://doi.org/10.7202/1112284ar
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Éditeur(s)
Programmes de bioéthique, École de santé publique de l'Université de
Montréal
ISSN
2561-4665 (numérique)
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Citer cet article
Bilodeau, E., Cumyn, A., Ménard, J. F., Barton, A., Dault, R. & Ethier, J.-F. (2024).
Utilisations secondaires des données de santé : impacts de la transparence.
Canadian Journal of Bioethics / Revue canadienne de bioéthique, 7(2-3), 118–137.
https://doi.org/10.7202/1112284ar
Résumé de l'article
La notion de transparence ressort régulièrement des discussions autour des
utilisations secondaires des données de santé. Peu d’études se penchent
toutefois sur les impacts de la présence ou de l’absence de transparence ou de
son absence sur les membres du public. Cette revue de littérature répond à
cette lacune. Elle résulte d’une analyse secondaire de 124 textes issus d’une
recension de la portée sur la transparence conformément aux lignes
directrices PRISMAS-ScR. Les résultats contribuent à identifier les impacts
négatifs ou positifs et à les associer à certaines composantes
communicationnelles relatives aux utilisations secondaires de données de
santé. Ils permettent également d’identifier les composantes associées à une
communication jugée transparente ou opaque par les parties prenantes. La
transparence, et plus particulièrement la continuité de la communication, est
fortement associée à une augmentation de la confiance et de l’acceptabilité
sociale alors qu’en général, les membres du public perçoivent négativement un
manque de transparence. Cette revue de littérature approfondit également les
connaissances sur les risques d’impacts négatifs de la communication
transparente.
E Bilodeau, A Cumyn, JF Ménard, A Barton, R Dault, J-F Ethier
Can J Bioeth / Rev Can Bioeth. 2024;7(2-3):118-137
2024 E Bilodeau, A Cumyn, JF Ménard, A Barton, R Dault, J-F Ethier. Creative Commons Attribution 4.0 International License
ISSN 2561-4665
ARTICLE (ÉVALUÉ PAR LES PAIRS / PEER-REVIEWED)
Utilisations secondaires des données de santé : impacts de la
transparence
Emmanuel Bilodeaua,d, Annabelle Cumynb,d, Jean Frédéric Ménardc,d, Adrien Bartond,e, Roxanne Daultd, Jean-François Ethierb,d
Résumé
Abstract
La notion de transparence ressort régulièrement des
discussions autour des utilisations secondaires des données de
santé. Peu détudes se penchent toutefois sur les impacts de la
présence ou de labsence de transparence ou de son absence
sur les membres du public. Cette revue de littérature répond à
cette lacune. Elle résulte dune analyse secondaire de 124
textes issus dune recension de la portée sur la transparence
conformément aux lignes directrices PRISMAS-ScR. Les
résultats contribuent à identifier les impacts négatifs ou positifs
et à les associer à certaines composantes communicationnelles
relatives aux utilisations secondaires de données de santé. Ils
permettent également didentifier les composantes associées à
une communication jugée transparente ou opaque par les
parties prenantes. La transparence, et plus particulièrement la
continuité de la communication, est fortement associée à une
augmentation de la confiance et de lacceptabilité sociale alors
quen général, les membres du public perçoivent négativement
un manque de transparence. Cette revue de littérature
approfondit également les connaissances sur les risques
dimpacts négatifs de la communication transparente.
The notion of transparency regularly comes up in discussions
about the secondary uses of health data. Few studies, however,
examine the impact of the presence or absence of transparency
on members of the public. This literature review responds to this
gap in the scientific literature. It is the result of a secondary
analysis of 124 texts from an exploratory review on
transparency, following the PRISMAS-ScR guidelines. The
results help to identify negative or positive impacts and
associate these with certain communication components
relating to secondary uses of health data. They also make it
possible to identify the components associated with
communication deemed transparent or opaque by stakeholders.
Transparency, and more specifically continuity of
communication, is strongly associated with increased trust and
social acceptability, whereas members of the public generally
perceive a lack of transparency negatively. This literature review
also deepens our understanding of the potential negative
impacts of transparent communication.
Mots-clés
Keywords
impacts, transparence, données de santé, utilisations
secondaires, systèmes de santé apprenants
impacts, transparency, health data, secondary uses, learning
health systems
Affiliations
a Département de philosophie et déthique appliquée, Faculté des lettres et des sciences humaines, Université de Sherbrooke,
Sherbrooke, Québec, Canada
b Département de médecine, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Québec,
Canada
c Faculté de droit, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Québec, Canada
d Groupe de recherche interdisciplinaire en informatique de la santé, Faculté des sciences/Faculté de médecine et des sciences
de la santé, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Québec, Canada
e Institut de recherche en informatique de Toulouse, CNRS, Université de Toulouse, Toulouse, France
Correspondance / Correspondence: Jean-François Ethier, Jean-Francois.Ethier@USherbrooke.ca
INTRODUCTION
Impacts méconnus de la transparence
La transparence se retrouve au cœur des discussions dans plusieurs domaines, de l’administration publique jusquaux
sciences informatiques (1-13). Plusieurs acteurs, dont les gouvernements nationaux, proposent des initiatives qui visent une
transparence plus développée (14-17). En revanche, il existe une diversité de définitions du terme « transparence » dans la
documentation scientifique selon lobjet détude (ex. : un processus décisionnel gouvernemental ou un système dinformation
médicale). De Fine Licht et Naurin résument bien la définition généralement acceptée de la transparence : « […] disponibilité
des informations sur les processus et les décisions internes dune organisation ou dun acteur » (13; traduction libre). Nous
avons adapté cette définition afin de mieux décrire la réalité des utilisations secondaires des données de santé. En effet, dans
ce contexte, la transparence est influencée par différentes composantes des actes communicationnels, telles que les facteurs
dimpact, ou dautres éléments externes à ces actes (1,5,10-12,18,19). Ainsi, nous adoptons la définition suivante : « une
propriété globale relationnelle de la communication qui se caractérise par la pertinence de linformation apportée à un
destinataire » (2,6,7,9,10,20).
Dans le cadre dutilisations secondaires en santé, le gouvernement actuel du Québec affirme vouloir un pacte social qui
« ambitionne de simplifier et rendre plus transparents les processus et modalités daccès et dutilisation des renseignements
sociosanitaires » (17). La transparence est généralement perçue par les parties prenantes comme un élément-clé de
lacceptabilité sociale des utilisations secondaires. Elle sert doutil pour valider et maintenir lacceptabilité par les membres de
la population des activités de recherche réalisées avec leurs données de santé sans quils aient nécessairement dû approuver
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tous les détails de mise en œuvre (21,22). La transparence vise cette finalité de valider l’acceptabilité sociale qui implique,
entre autres, de répondre à leurs besoins informationnels (20). Par exemple, ils souhaitent recevoir certaines informations qui
répondent à leurs préoccupations et interrogations. Il est tentant de supposer que la transparence napporte que des effets
positifs, mais les impacts dune communication qui intègrerait ces éléments sont mal connus, en particulier dans le domaine
de la santé où les effets de la transparence sont peu documentés. Ainsi, malgré le désir de plusieurs acteurs de renforcer la
transparence des utilisations secondaires en santé, on ignore le périmètre complet des impacts éventuels, positifs et négatifs,
qui découleront de cette approche.
Objectifs de la revue de littérature
La présente revue de littérature vise à combler en partie ce manque de connaissances sur les impacts de la transparence ou
de son absence, ainsi que sur les éléments qui causent une variation de celle-ci, que nous nommerons « facteurs dimpact ».
Elle répond aux questions de recherche suivantes : selon les parties prenantes, 1) Quels sont les impacts de la
transparence ou de son manque? et 2) Quels sont les facteurs dimpact qui influencent la transparence ou son manque de
communication? Les résultats sont issus dune analyse secondaire dune recension de portée sur la transparence (23). Par
cette analyse, nous cherchons donc à préciser les impacts des communications transparentes sur la population et à expliquer
les perceptions de transparence ou dopacité de celle-ci. Dans cet article, nous définissons les données de santé comme des
données produites dans un contexte lié à la santé, par exemple celles issues dun dossier médical électronique, dun objet
connecté ou de la recherche (23). Les données de santé à caractère personnel et les données agrégées, non identifiables ou
anonymes ainsi que les données de santé colligées par des biobanques sont donc incluses dans notre finition. Cette
définition étendue de « données de santé » permet une plus grande inclusion dutilisations secondaires et, ainsi, de considérer
une plus grande variété de perspectives à propos de ces utilisations secondaires.
Cadre théorique
Le cadre théorique mobilisé dans larticle est celui de lacceptabilité sociale, une approche souvent présente dans les
discussions autour des utilisations secondaires des données de santé (24,25). Daprès de récents travaux, elle constitue un
facteur de succès terminant pour la valorisation des données de santé (26,27). La littérature sur lacceptabilité sociale
promeut deux approches enchevêtrées, lune qui se concentre sur les perceptions, les valeurs et les intérêts des parties
prenantes et lautre, qui se penche sur les processus décisionnels (ex. : collaboratifs ou délibératifs), menant ou non à
lacceptation dun projet de société. Dans ces approches, la notion dacceptabilité sociale désigne, dans une certaine mesure,
la caractérisation des conditions qui rendent acceptable un projet pour les citoyennes et citoyens (29). Lacceptabilité sociale
a donc un caractère inhéremment dynamique doù émerge lacceptation, soit lapprobation maintenue dans le temps par les
parties concernées, en loccurrence les membres du public.
Le sujet à létude est celui de la valorisation des données de santé dune population à des fins de recherche. Une prémisse
importante sous-entend les travaux sur la transparence, et donc de notre question de recherche. Il est dans lintérêt du public
de valoriser les données de santé, puisque les bénéfices collectifs sadditionnent à plusieurs risques qui découlent de la non-
valorisation des données de santé, ce qui serait un frein à lavancement des connaissances et à lamélioration des soins.
Compte tenu de cet intérêt public, il est essentiel dassurer lacceptabilité sociale afin que cette valorisation soit possible. Nous
mettrons laccent sur la transparence, un élément qui favorise lacceptabilité sociale. De cette manière, la revue de littérature
éclaire les implications pratiques, principalement dordre communicationnel, de favoriser lacceptabilité sociale à laide de la
transparence.
MÉTHODE
La transparence
Pour parvenir à ces objectifs, nous avons établi un lien entre des définitions de la transparence issues de deux groupes de
domaines principaux, soit les sciences informatiques (notamment linformatique de la santé) et ladministration publique ainsi
que les théories de la gouvernance des sciences sociales. Dans ce dernier groupe, la transparence est souvent assimilable à
la communication dinformation sous différentes formes (transmission proactive, divulgation passive, etc.) telle quexprimée
par la définition de de Fine Licht et Naurin citée dans lintroduction (voir également 1-7,9-12,20,30), alors quen informatique
de la santé et en sciences informatiques, la transparence est définie comme une caractéristique de linformation (information
transparency) (31,32). Ainsi, en sciences informatiques, la disponibilité de linformation et ses conditions daccès sont souvent
assimilées à la transparence, ce qui nest pas le cas de notre définition. Nous établissons un pont entre ces littératures pour
mieux décrire la réalité dune communication dinformation dans un contexte dutilisations secondaires des données de santé.
La transparence nest pas une caractéristique de linformation ni une communication dinformation, mais plutôt une
caractéristique de la communication dinformation. La transparence de la communication peut être influencée par des éléments
extrinsèques, tels que des facteurs dimpacts sociaux (ex. : le manque de réciprocité ou la configuration dun portail Web) ou
des éléments intrinsèques (ex. : le média et le contenu de la communication). Enfin, nous considérons la transparence comme
un élément constitutif des relations entretenues avec les membres du public, ce qui se déduit à partir du cadre théorique de
lacceptabilité sociale expliqué précédemment.
Nous avons relevé ce qui cause un maintien ou une diminution de la transparence chez certains destinataires. Par aspect
relationnel, nous entendons la différence de transparence entre des destinataires distincts qui peut sexpliquer par les facteurs
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dimpact pour une même communication dinformation. Nous nous intéresserons également à ce qui conduit à cette perception
de transparence ou d’opacité et à ce qui pourrait la maintenir. On appellera « acte communicationnel » une façon de
communiquer dans un tel contexte (ex. : processus continu dinformation, acte ponctuel de communication, mise à disposition
dinformations ou transmission proactive dinformations). Un acte communicationnel peut avoir des propriétés globales, telles
que la vitesse du flux dinformation ou son caractère transparent (ou non)1. Par ailleurs, un acte communicationnel peut
comprendre des composantes (contenu, modalités de communication…) qui peuvent améliorer la transparence de ces actes
ou, au contraire, peuvent leur nuire.
Les facteurs dimpact
Un facteur dimpact sur le caractère transparent dun acte de communication (abrégé ci-après « facteur dimpact ») est une
composante de cet acte qui améliore, maintient ou dégrade la transparence de ce dernier. Un facteur dimpact dun acte de
communication est positif si, toutes choses égales par ailleurs, il améliore la transparence de cet acte, et négatif si, toutes
choses égales par ailleurs, il la dégrade. Évidemment, un acte de communication parfaitement transparent maximiserait les
facteurs dimpact positifs et minimiserait les facteurs dimpact négatifs. De plus, les dispositions du public, telles que des
préoccupations envers la sécurité des données, peuvent influencer les conséquences des facteurs dimpact et, en particulier,
la valence positive ou négative de ces facteurs dimpact sur le caractère transparent de la communication. Les dispositions
sont un exemple dinfluence extrinsèque qui modifie les effets des facteurs dimpact sur la transparence. Alors, un acte de
communication qui prend en compte ces dispositions serait plus transparent quune communication non adaptée à ces
dernières. Par exemple, lintégration de contenu sur la protection des données répondrait aux préoccupations du public sur la
sécurité des données. La présence de ce contenu serait un facteur positif dimpact sur la transparence de la communication.
À linverse, labsence de ce facteur dimpact pourrait potentiellement réduire la transparence de la communication. Après lacte
communicationnel, les préoccupations pourraient subsister. La transparence dactes communicationnels ultérieurs pourrait
être réduite par linfluence extérieure négative de ces préoccupations. Labsence du facteur dimpact dans la communication
peut avoir des impacts négatifs involontaires tels que la persistance des préoccupations.
Définition des familles dimpacts
Nous avons classé les impacts de la suffisance de la transparence ou de son manque en trois grandes familles (positifs,
neutres ou négatifs) selon la valence des conséquences potentielles ou actuelles rapportées par les parties prenantes, telles
que des bénéfices personnels, des sentiments suscités ou des préjudices2 potentiels. Les conséquences désirables issues
dactes communicationnels figurent dans la famille « impacts positifs », tandis que la famille des impacts négatifs regroupe les
conséquences non désirables. Un acte communicationnel qui aurait des conséquences potentiellement positives, mais aucune
conséquence actuelle positive ou négative, serait inclus dans la famille des « impacts positifs », puisque la classification des
conséquences résulte de lévaluation de leur désirabilité sociale. Autrement dit, les conséquences sont classées en fonction
dun jugement normatif plutôt que dêtre simplement descriptives.
Stratégie de recherche, critères dadmissibilité et sélection des études
La méthode utilisée pour cette revue de littérature sappuie sur les directives de PRISMA-ScR (33). Léquipe de recherche a
effectué une recherche documentaire extensive jusquen novembre 2022 dans les bases de données suivantes : Medline,
CINAHL, PsycINFO, Scopus, Cochrane Library et PubMed. La stratégie de recherche pour consulter ces dernières a été
élaborée avec laide dune bibliothécaire universitaire3. Les cinq groupes de mots-clés4 utilisés sont les suivants : 1) patients,
publics, citoyens; 2) données de santé, données médicales, utilisations des données, partage des données; 3) attitudes,
perspectives, opinion, position; 4) information, transparence, communication, dissémination, sensibilisation, notification et
éducation; et 5) recherche, utilisations secondaires, système de santé apprenant. Enfin, aucun texte na été exclu eu égard à
lannée, le type ou du lieu de publication.
Extraction des données et analyse
Lextraction, lorganisation et lanalyse des études incluses dans la revue de littérature ont été réalisées en utilisant le logiciel
Nvivo 11 pro. De façon simultanée, les personnes effectuant la révision ont codé des échantillons de textes et, ensuite, ont
comparé, en équipe, leurs résultats pour évaluer la cohérence de lextraction des données. Le processus a été répété jusquau
moment elles sont arrivées à des résultats suffisamment similaires. Au travers de ces processus itératifs de codage,
quatre thèmes ont émergé, dont celui à létude dans le présent article : les impacts de la transparence. Les extraits ont été
codés une première fois (AC) puis codés une deuxième fois (EB) à la suite dune analyse de tous ces extraits. Les perspectives
des patients et des membres du public ressortaient du lot dans les extraits codés (41 % et 34 % respectivement); nous leur
avons donc porté une attention particulière. Dans le texte, les mentions explicites des parties prenantes, qui incluent les
patients et les membres du public, font référence à toutes celles présentes dans le corpus. La liste de ces parties prenantes
se situe à la fin du tableau 1.
1 Au sein dune communication, la transparence peut être absente, partiellement présente, déficitaire ou même surabondante. Dans larticle, ces nuances nont
pas été différenciées. On utilisera ainsi les expressions « manque de transparence », « absence de transparence » ou « déficit de transparence » de manière
équivalente dans le texte.
2 Les préjudices ont été définis comme des impacts négatifs qui concernent une personne ou un groupe de personnes.
3 Les équations issues du plan de concept sont présentées à lAnnexe 1.
4 Pour chaque concept, une liste de synonymes a été élaborée. Les synonymes ont été intégrés aux équations des requêtes dans les banques de données.
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RÉSULTATS DE RECHERCHE
Dans un précédent article, nous avons présenté schématiquement à laide de la première figure le processus de sélection des
textes (23). Au total, 2 964 textes ont été trouvés après les recherches dans les bases de données (sans les doublons). Le
filtrage des titres et des résumés a réduit le corpus à 518 études pour une revue complète de ces dernières par léquipe de
recherche. Au total, 152 études respectaient les critères de sélection, dont 13 articles de revues de littérature. Le survol manuel
des références des études incluses dans la revue a permis dajouter 26 nouvelles études. Finalement, des 178 textes inclus,
seulement 124 textes ont été revus aux fins de la présente revue de littérature, puisque 54 textes nincluaient pas de
thématiques répondant aux questions de recherche de cet article.
Revue bibliographique
Le tableau 1 présente les principales caractéristiques des textes inclus dans la revue de littérature. Les caractéristiques
complètes des textes sont présentées à lAnnexe 2.
Tableau 1 : Caractéristiques des textes inclus dans la revue de littérature sur les impacts (n=124)
Textes, n (%)
5 (4 %)
57 (46 %)
9 (7 %)
22 (18 %)
18 (15 %)
13 (10 %)
Continents où létude a été réalisée a
66 (53 %)
42 (34 %)
3 (2 %)
3 (2 %)
3 (2 %)
7 (6 %)
71 (57 %)
34 (27 %)
5 (4 %)
6 (5 %)
8 (6 %)
Perspectives présentes dans létude c
51 (41 %)
42 (34 %)
24 (19 %)
5 (4 %)
1 (1 %)
9 (7 %)
2 (2 %)
RÉSULTATS
Sommaire des résultats
Dans les textes analysés, les mentions dimpacts positifs de la transparence étaient plus nombreuses que les mentions
dimpacts négatifs. Parmi les impacts positifs recensés, plusieurs grands thèmes se démarquaient comme la réciprocité, le
respect, lautonomie et léquité. Les impacts négatifs mentionnés étaient pour leur part de deux ordres : les impacts négatifs
associés à la transparence et ceux associés à son insuffisance. Notamment, les impacts négatifs que sont le manque de
compréhension générale et de connaissances spécifiques ainsi que le climat de méfiance ont été relevés de lanalyse dans le
cas dun défaut de transparence. Enfin, dautres éléments nont pas été identifiés comme étant négatifs ou positifs par les
parties prenantes, mais ils permettent daméliorer la compréhension des attentes de la population. Ces éléments, insuffisants
en nombre et périphériques à la question de recherche, ont toutefois été omis des résultats, puisquil sagissait déléments
externes au domaine dapplication du jugement normatif sur la désirabilité des impacts.
Impacts positifs de la transparence
Les impacts positifs ont été classés en six thèmes séparés dans deux tableaux. Le tableau 2 (ci-dessous) présente
succinctement les impacts positifs liés à la transparence sous quatre grands thèmes appuyés par des citations
représentatives. Le tableau 3 (présenté plus loin) regroupe les facteurs positifs dimpact qui émergeaient des perspectives
Non mutuellement exclusif.
a Amérique du Nord : Canada et États-Unis. Europe : Grande-Bretagne,
Islande, Irlande, Suède, Italie, Allemagne, Danemark, Suisse, Pays-
Bas, Belgique, France et Finlande. Asie : Arabie Saoudite, Taïwan,
Chine, Inde, Japon et Singapour. Océanie : Nouvelle-Zélande et
Australie. Afrique : Ghana, Ouganda, Zambie et Kenya. Internationale :
études à plusieurs pays.
b Qualitatif : ateliers de travail, entrevues, groupes de discussion,
conseils et panels. Quantitatif : sondages ou Delphi. Approche mixte :
combinaison de qualitatif et de quantitatif. Énoncé dopinion :
commentaire, réponse à un autre article dopinion ou perspective
éthique. Droit et politique : cadre éthique, juridique ou de gouvernance,
recommandations ou autres politiques publiques.
c Public : Peuples autochtones, groupes minoritaires, personnes âgées,
aveugles, malvoyantes et utilisatrices précoces de technologies
émergentes. Patients : maladies rares, cancer, cardiaque, maladie de
Parkinson, santé mentale, pédiatrie (parents et familles) et
représentants dorganisations de patients. Recherche : participants à la
recherche, étudiants, chercheurs, chercheurs en santé publique,
personne impliquée dans le recrutement, bailleurs de fonds,
investigateurs, personnel scientifique, employeurs et gestionnaires
dinfrastructures de données, experts en gouvernance de la recherche.
Droit et politique : décideurs politiques, professionnels du droit et
personnel chargé de la règlementation. Éthique : éthiciens et membres
de comités déthique de la recherche. Soins de santé : professionnels
de la santé, gestionnaires de la santé. Informatique de la santé et
informatique : experts en santé en ligne, concepteurs dappareils/de
logiciels, experts en partage de données.
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sous les deux derniers thèmes, soit la confiance et lacceptabilité sociale. Effectivement, pour ces thèmes, lattention des
membres du public était portée davantage sur les facteurs positifs dimpact de la communication plutôt que sur les impacts
positifs. À la lumière de ces résultats, la transparence (incluant léducation et la sensibilisation) semble prometteuse pour
susciter la confiance (34-58) et être une condition nécessaire à lacceptabilité sociale (34,43,53,57-78) pour les parties
prenantes, particulièrement pour les membres du public.
Tableau 2 : Objectifs et impacts positifs de la transparence
Objectifs
Identification et description des
impacts positifs par les parties
prenantes. Linformation :
Citations représentatives
Sensibilisation, éducation et
participation
(34,37,40,43,46,50,53,57-
79)
Favorise des consentements
plus éclairés (37,40,59,64,79)
Augmente la participation, entre
autres, par la familiarisation avec
les acteurs impliqués
(46,50,68,77)
« Nos participants ont clairement indiqué que des outils éducatifs
doivent être développés afin de permettre aux citoyens, y compris ceux
qui nont aucune expérience préalable de la recherche utilisant des
données sur la santé, de comprendre les différentes caractéristiques de
cette recherche. Les outils éducatifs peuvent favoriser les choix de
consentement éclairé des personnes et accroitre leur volonté de
partager leurs données pour la recherche (37). »
« La sensibilisation du public a donc été considérée comme essentielle
pour garantir la confiance du public. Ainsi, la transparence et
lengagement public ont été largement considérés comme des
opportunités de sensibilisation ou dinformation (ou même de relations
publiques) (34). »
Réciprocité continue (34-
54,61,63,65,68,75,80-90)
Consolide la relation pour le long
terme (63,84,86,88)
Améliore les bénéfices mutuels
et lacceptabilité sociale
(39,65,68,85,91)
Accroît et reconnait
lengagement citoyen au travers
du temps (34-54,68,75,80-
84,88,89)
Augmente linclusion5 (61,63,87)
« Notre recherche indique que la réciproci peut être considérée
comme un mode de traitement dune série de questions clés dans le
domaine des biobanques, telles que la protection de la vie privée et les
préoccupations quant à lavenir à long terme des biobanques. Les
publics non initiés et les participants aux biobanques sappuient sur des
notions de réciprocité individuelle et communautaire comme facteurs
des conditions de participation et comme moyens de garder le contrôle
du processus de recherche en établissant une relation continue et à
long terme entre les participants, les chercheurs et la société (88). »
« Le consensus actuel parmi les chercheurs et les décideurs est que le
retour des résultats sommaires aux participants à létude est indiqué sur
le plan éthique, témoigne du respect et donne un sens et une pertinence
à la participation (89). »
Respect, autonomie et
équité
(34,43,45,47,49,52,60,61,88
-90,92-98)
Favorise lexercice de leurs
droits et recours (45,49,52,88,94-
97)
« Comme pour dautres résultats [13], nos participants ont toutefois
souligné que la divulgation des pratiques de partage des données était
importante pour prendre une décision véritablement éclairée et
respecter les principes éthiques fondamentaux dautonomie et de
respect des participants (52).»
Bénéfices personnels
(35,49,72,79,88,95,97,99-
101)
Satisfait la curiosité ou dautres
intérêts personnels
(49,72,88,95,97,101)
Améliore la santé ou le contrôle
sur celle-ci (35,79,88,97,99,100)
« Une autre chose qui aurait été sympa de récupérer est lanalyse de
ce quils ont trouvé dans lensemble de la recherche. Jaimerais bien
connaitre les tendances et savoir à quoi servent les résultats en ce
moment, ce genre de choses ; ce serait tellement intéressant de le
savoir (88). » (Royaume-Uni, FG3, participant(e) à la UK Biobank)
Dans le cas des bénéfices personnels, deux « sous-impacts »6 liés à des formes de communication qui pourraient améliorer
la santé des participants ont émergé : la communication de découvertes fortuites et le partage dinformations entre intervenants
de la santé. Les personnes participant aux recherches mentionnaient souvent ces aspects, bien quils sortent du champ des
utilisations secondaires à proprement parler. En premier lieu, une découverte fortuite au sujet dun patient pourrait améliorer
sa santé, puisque ces nouvelles informations pourraient modifier son suivi médical ou amener à prodiguer des soins plus
adéquats (63,67,70,100,103). Deuxièmement, le partage dinformations entre les intervenants pourrait améliorer la sécurité
des soins et des traitements, puisque chacun aurait un meilleur aperçu global de la santé du patient (93,102). Les patientes
et patients tireraient profit directement ou indirectement du partage dinformations sans pourtant connaitre leur existence.
Aussi, les membres du public ont souvent souligné limportance du processus dinformation et de consentement. Cependant,
lanalyse des résultats ne permet pas de préciser comment léducation et la sensibilisation amélioraient et préservaient le
caractère éclairé du consentement, particulièrement pour des approches alternatives au mode de consentement individuel7.
Dailleurs, les participants des populations autochtones marquaient limportance de la communication pour la réciprocité des
relations. La mise en place de processus dinformation continu émergeait comme un moyen qui favorisait le respect de cette
valeur présente dans les perspectives autochtones représentées dans la documentation (63,101,103).
5 Ici, nous faisons notamment référence à linclusion des groupes marginalisés et des peuples autochtones.
6 Ils ont été omis du tableau 3.
7 Ce qui réfère, par exemple, aux modes de consentement dynamique ou de type « méta » tels qu’expliqués dans larticle de Cumyn et ses collègues (37).
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Acceptabilité sociale et confiance
Dans la littérature recensée, plusieurs discours portaient sur lacceptabilité sociale des utilisations secondaires et sur la
confiance du public. Ils rapportaient une forte association entre communications transparentes et deux impacts positifs,
lacceptabilité sociale et la confiance, qui sont des effets escomptés de la transparence (23,24,34-37,39,41-45,47,48,50-53,55-
57,60,61,64,65,67,69,71-74,78,86,92,103-118). Les participants à la recherche et les membres du public mentionnaient
principalement les facteurs dimpact qui influenceraient positivement ces thèmes. Sous les thèmes de lacceptabilité sociale
et de la confiance, le tableau 3 présente les facteurs dimpact positifs qui contribueraient à latteinte des objectifs de la
transparence.
Tableau 3: Objectifs et facteurs dimpacts positifs de la transparence
Objectifs
Facteurs positifs dimpact identifiés par les
parties prenantes
Citations représentatives
Acceptabilité sociale
(24,34,37,41,43-45,48,50-
52,55-
57,60,61,64,65,67,69,72,73,
90,92,104-117)
Continuité de la communication (24,37,57,61)
Mise en place de programmes déducation et
de sensibilisation (37,41,52,64,73,90,92,104-
109)
Réassurance en communiquant sur
(34,41,43,48,50,51,56,57,60,64,67,69,72,105,
110-114) :
o les mesures de protection des données
(34,41,43,48,51,57,60,64,111-113,119)
o le respect des conditions de
consentement (56,72,113)
o les informations sur les parties impliquées
et les utilisations au-delà de la santé
(50,67,69,114)
Perception dun équilibre entre bénéfices
sociaux et respect des individus (43-
45,55,65,90,113,115-117)
« Nos résultats confirment des travaux antérieurs
suggérant que la fourniture dinformations sur la
recherche et la sécurité des données et lassurance dune
dépersonnalisation conduisent à un soutien accru du
public quant à la réutilisation des données de santé sans
consentement explicite [...] (64). »
« Le partage des DPI [données individuelles des
participant(e)s] est susceptible de devenir plus acceptable
si les processus sont planifiés et décrits de manière
équitable et si les hypothèses sous-jacentes sont
expliquées, en respectant les droits des participants aux
essais et en honorant leurs efforts, en maximisant la
valeur de leurs données (116). »
Confiance (23,24,35-
37,39,41-
43,47,50,52,53,56,57,61,65,
71,74,78,86,103,118)
Continuité de la communication
(24,37,57,61,65,78,86,118) et diversité des
modalités de communication (23,52,57)
Déclaration de qui a accès à leurs données et
les motivations dutilisation (objectifs de
recherche) (37,39,43)
Mise en place dapproches alternatives au
mode de consentement individuel8 (35-
37,42,47,50,53,65,71,74,103,120,121)
Appui dexperts indépendants ou de
personnalités publiques (41,42,56)
« […] plusieurs parties prenantes plus ou moins
expérimentées dans le domaine de la recherche ont
souligné limportance dun retour régulier dinformation
aux communautés sur les activités de partage de données
au fil du temps (65). »
« Dans ce contexte, le système électronique a été
considéré comme particulièrement utile […], ce qui peut
également améliorer la confiance et lengagement du
public dans la recherche […] (50). »
Le précédent tableau énumère plusieurs facteurs qui semblent susciter et maintenir lacceptabilité sociale et la confiance
envers les utilisations secondaires. Notamment, la communication dinformations et, surtout, sa continuité dans le temps
ressortent du lot. Elles étaient perçues comme des marques de respect à légard des membres du public
(35,37,47,50,61,65,71,74). De plus, deux autres éléments dordre secondaire, omis du tableau, paraissent favoriser
lacceptabilité sociale et la confiance : la connaissance sommaire de lémetteur et la présence dune relation existante. Si des
membres du public avaient des informations sur lémetteur de linformation ou avaient, au préalable, une relation positive avec
ce dernier, alors ils étaient plus disposés à lui faire confiance (41,45,122).
Léquilibre entre les bénéfices sociaux et le respect des membres du public apparait comme étant une condition à
lacceptabilité sociale (43-45,55,65,113,115-117). Ladoption dun mode de consentement élargi ou présumé exemplifie bien
ce résultat. Si un mode de consentement élargi ou présumé était adopté, la transparence viendrait contrebalancer une
potentielle atteinte aux droits individuels (35-37,42,47,53,65,71,71,74,103). Effectivement, pour le public, ce mode de
consentement semblait plus acceptable, puisquil assurait une plus grande utilisation des ressources pour les bénéfices
sociaux tout en validant lacceptabilité des utilisations secondaires par un mode de consentement économe en ressources.
Impacts négatifs de la transparence
Des impacts négatifs de deux natures sont principalement ressortis de lanalyse : 1) les impacts dus à la surabondance
dinformations (43,44,55,72,107,123,124); et 2) les impacts potentiels sur la vie privée (34,55,107,125). Les impacts potentiels
sur la vie privée ont été catégorisés comme des sous-types dimpacts dune catégorie plus générale, celle des préjudices.
Quant aux autres types dimpacts négatifs, de multiples facteurs dimpact leur sont associés par les parties consultées. Le
tableau 4 présente ces impacts négatifs, les facteurs dimpact associés avec des citations représentatives des extraits
analysés. Il savère possible que les facteurs dimpact de la première catégorie (ex. : désengagement) puissent influencer les
impacts de la seconde catégorie (ex. : diminution de lacceptabilité sociale). Autrement dit, les facteurs dimpact associés au
8 Id.
Bilodeau et al. 2024
Page 124
désengagement ou à la diminution de la participation pourraient entrainer une diminution de lacceptabilité sociale. Seules les
associations entre les types dimpacts négatifs et les facteurs dimpact rapportées par les parties prenantes ont été
mentionnées dans le tableau.
Tableau 4 : Impacts négatifs et facteurs dimpact associés à la transparence
Impacts négatifs
Facteurs dimpact identifiés par les
parties prenantes
Citations représentatives
Désengagement, diminution de
la participation et refus de
participer (34,37,44,55,107,125-
129)
Absence ou informations
insuffisantes sur la robustesse des
structures de gouvernance
(34,126-128)
Surabondance dinformations
(44,55,72,107,123)
« Les participants ont fait part de leurs préoccupations non
seulement quant à la solidité des réglementations et des
politiques, mais aussi quant à la manière dont elles sont
communiquées au public, ce qui peut avoir un impact négatif sur
ladhésion des patients (128). »
« Les participants qui ont choisi de commenter cette question
(n=116) ont dit des choses telles que : trop long, cela réduirait la
compréhension et la participation, [...]. De nombreuses
personnes interrogées ont fait remarquer que si toutes les
informations pertinentes étaient mises à leur disposition dune
manière ou dune autre, elles se sentiraient à laise (125). »
Diminution de lacceptabilité
sociale
(34,41,43,54,55,71,79,108,109,
124,130)
Communication à propos dun
usage abusif ou répréhensible
dun(e) acteur(-trice) en particulier
du secteur privé
(34,71,79,108,130)
Préoccupations qui entourent la vie
privée et la sécurité des données
(41,54,55,109,131)
activités de mésinformation,
désinformation ou malinformation9
(43,124)
« “Une fois que vous avez donné vos données, vous ne pouvez
pas les récupérer. Limpression qui sen dégage est quil sagit
principalement de préoccupations liées à la sécurité des données
et à la question de savoir qui dautre que le chercheur peut avoir
accès aux données dune personne (54).»
« Je pense que les patients ne sont pas bien informés et que
certains domaines pourraient être détruits sil ny avait pas
dinformations objectives. Vous savez, en ce moment, il y a
beaucoup de nouvelles, par exemple, qui montrent des données
ou des photos de personnes qui sont fournies sur Internet parce
quelles ont été retirées des nuages ou autres (124). »
La surabondance dinformations savère susceptible dengendrer des effets contreproductifs comme la persistance ou
laggravation de préoccupations diverses (anxiété, peur) auxquelles aucune réponse na été apportée (44,55,72,107,123). Le
propos de lun des participants de De Vries et son équipe résume bien le problème dun surplus dinformations : « Si vous
expliquez vraiment tout à tout le monde, la probabilité quune petite chose irrationnelle vienne titiller tout le monde est très
élevée. [...] Donc, vous savez, cest vraiment difficile parce que lorsque vous commencez à poser des questions, vous
commencez à faire peur aux gens [...] (47, p.1945). » Ainsi, dans certains contextes, la surabondance d’informations pourrait
avoir des impacts négatifs plus significatifs que le manque de transparence. Ces impacts explicitent les risques dimpacts
négatifs en faisant preuve de transparence de manière raisonnable ou excessive. Il y a donc des risques associés à lexercice
dune communication transparente en regard des perceptions des membres du public des impacts de cette communication.
Un excès de sollicitation dû à un mode de consentement particulier peut également entrainer des impacts négatifs. En effet,
la sollicitation excessive que pourraient occasionner des approches alternatives au consentement spécifique10 serait un facteur
de désengagement pour les membres du public (37,47,54,68,74,104,107,125,133). Une sollicitation excessive sous ces
formes susciterait des émotions telles que des craintes ou de lirritation causée par le fait dêtre sursollicité à nouveau
(107,125). Également, « [les] autorisations de consentement pour chaque étude future constitueraient une charge trop lourde
pour eux [la plupart des participants] et pour leurs médecins  » rapportent Mamo et ses collègues (1, p.926). Cette charge
impliquerait des formes de transparence plus exigeantes en ressources. Par exemple, il serait nécessaire dinformer
davantage les patients, notamment sur chaque étude à laquelle ils doivent consentir. Ce résultat périphérique à la
transparence des utilisations secondaires est digne de mention..
Le tableau 5 présente les types de préjudices dans un sens large. Dans la plupart des cas, la communication dinformations
ne semblait pas susceptible de causer un préjudice aux membres du public. La plupart des études restent spéculatives plutôt
que de rapporter des effets avérés. Elles rapportaient principalement les impacts dinformer les membres du public dun risque
possible ou existant de préjudice (ex. : atteinte à la vie privée, stigmatisation…) quant aux utilisations secondaires
(43,55,64,68,74,81). Entre autres, le sentiment dêtre surveillé et la peur dune forme de surveillance préoccupaient les
membres du public consultés (34,56,118,126). Il nétait pas seulement question des impacts dinformer le public de certains
risques de préjudices. Même sans excès, la communication dinformations à la population peut générer des impacts
psychologiques négatifs, particulièrement lorsque ces informations sont sensibles, que leur transmission na pas été
demandée ou que les membres du public ne sont pas en mesure de les comprendre.
9 Ces 3 formes dactivités sont à différencier (132). La mésinformation implique la diffusion de fausses informations sans mauvaises intentions. La désinformation
fait référence à la diffusion de fausses informations « dans l’intention de contrôler ou de duper des personnes ou des groupes ». La malinformation correspond à
la diffusion dinformation qui repose sur des faits, mais de manière généralement exagérée afin de tromper les récepteurs ou de causer des préjudices.
10 Voir note 4.
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Tableau 5 : Préjudices potentiels liés au retour dinformations
Préjudices potentiels
Descriptions
Citations représentatives
Atteinte à la vie privée
(34,39,54,56,72,74,81,118,126,
128,134,135)
Sentiment datteinte à lintimité et à la vie
familiale
(34,39,54,56,72,74,81,118,126,128,134)
Crainte dêtre surveillé (34,56,118,126)
Crainte dinfraction du secret de
linformation relative à la santé ou violation
de la confidentialité (81)
« Seule une minorité a reconnu que lobtention
dinformations individuelles améliorera la compréhension
de la maladie et de la santé (20 %), ou favorisera un mode
de vie sain (24 %). Enfin, deux tiers (66 %) ont convenu
que les informations sur les variations génétiques
individuelles peuvent inuencer le montant des primes
dassurance. De plus, beaucoup (81 %) sont daccord pour
dire que de telles informations peuvent effrayer les
participants (81). »
« […] : “[Il] ne serait pas acceptable de voir les messages
qu’ils envoient à la famille par exemple”. “savoir que votre
grand-mère pourrait être en danger dexclusion sociale
donne limpression qu’elle est constamment surveillée” et
“cela ressemble à une violation de la vie privée (56).” »
Stigmatisation (9,57,58,102)
Risque daggraver la stigmatisation
(39,88,136)
Atteinte au sacré ou au patrimoine culturel
(87)
« Les données et les recherches secondaires sur des
sujets tels que la prévalence de la maladie et le statut
socioéconomique pouvaient accroitre la stigmatisation
lorsque les résultats étaient présentés de manière
insensible ou lorsque les utilisateurs secondaires avaient
des intérêts particuliers (136). »
« Les décideurs fédéraux doivent être conscients que le
patrimoine culturel tribal comprend plusieurs éléments
distincts, tels que les connaissances, la technologie, les
arts, la médecine et les ressources génétiques, et chacun
de ces éléments peut être considéré comme ayant une
valeur sacrée, ce qui signifie quune divulgation publique
et non autorisée nuirait à la tribu (87). »
Impacts psychologiques
(35,75,137,138)
Préoccupations liées aux découvertes
fortuites et sur le secret lié à la santé
(35,75,137,138)
« Les participants craignaient que le fait de divulguer des
découvertes fortuites quils ne pouvaient pas interpréter à
lheure actuelle nengendre une anxiété excessive chez
les patients, ainsi quune frustration pour eux-mêmes.
Cette frustration était aggravée lorsquaucun résultat
nexpliquait le phénotype pour lequel les patients
demandaient un test (137). »
Les retours de résultats individuels, envers lesquels les membres du public expriment un intérêt particulier, illustrent bien les
enjeux dinformation autour de la question (23,40,81,96,97,139,140). Or, leurs avis peuvent changer lorsque les ressources
nécessaires et les conséquences sur dautres enjeux (ex. : une plus faible innovation, des retards dans lavancement des
connaissances) sont expliquées auparavant (23,48,95,99). De plus, la documentation consultée exprimait une position assez
ferme contre la divulgation de retours individuels qui ne sont pas cliniquement pertinents ou scientifiquement validés
(39,68,81,95,137,139). Les experts(-es), concepteurs(-trices) de logiciels (personnes liées à linformatique de la santé),
professionnels(-les) de la santé, et même les membres du public convergent vers cette position. Certains membres du public
percevaient ces retours comme des sources de préoccupations et des risques de stigmatisation. Certes, il existe certaines
divergences internes par rapport à limplantation dune telle politique de non-divulgation. Par exemple, les points de vue sont
divergents par rapport aux risques cliniques. Les tensions concernent principalement les effets de lomission de ces résultats
sur la prestation de soins, notamment laugmentation ou la diminution des risques cliniques (137).
La justification dune telle politique de non-divulgation se résume en deux volets. Tout dabord, les retours dinformations
individuels favoriseraient la surabondance dinformations et seraient donc source dinquiétudes pour les patients. Enfin, ces
retours peuvent créer un risque de mauvais diagnostics ou de traitements (81,99,137). Cette position sur les retours individuels
inclut les découvertes fortuites qui savèrent déjà bien balisées par différents cadres normatifs tels que la politique des trois
Conseils du gouvernement fédéral canadien (141). Les résultats en la matière nont donc pas fait lobjet dune analyse
approfondie dans cet article.
Impacts négatifs dun manque de transparence 
Dans les textes analysés, les chercheurs et les participants à la recherche ont mentionné des impacts dun manque de
transparence qui, parmi ceux recensés, étaient majoritairement négatifs. Le tableau 6 synthétise différents facteurs dimpact
associés à ces huit types dimpacts négatifs avec des citations clés pour les illustrer. Une majorité dimpacts négatifs est
associée à une insuffisance de la communication dinformations.
Bilodeau et al. 2024
Page 126
Tableau 6 : Impacts négatifs dun manque de transparence, facteurs dimpact associés et citations
représentatives
Impacts négatifs
Facteurs négatifs dimpact identifiés par les
parties prenantes. Le manque dinformation
est associé à :
Citations représentatives
Manque de
compréhension générale
et de connaissances
(24,34,44,48,50,63,69-
072,80,84,104,107,108,
118,122,129,140,142-
147)
Déficit dinformation entourant laccès et le
partage de données :
o comment et qui a accès aux données
(34,104,108,122,147)
o sécurité des données (107,108,122,140)
o objectifs particuliers de la recherche
(107,108,122,140)
o motivations à coupler les données
(107,108,122,140)
Invisibilité des bénéfices :
o ignorance des avancées cliniques,
développements technologiques et
contribution à sa communauté
(44,63,72,80,107,142)
o ignorance au fait que les activités de
recherche respectent les conditions du
consentement (63,69,107)
« La confusion répétée quant à la nature et à lobjectif de la
recherche fondée sur des données couplées à léchelle de
la population (c.-à-d. distincte des analyses dans lesquelles
les données sont couplées pour éclairer les soins cliniques
dune personne) suggère que le sujet est difficile à
comprendre et que le grand public ontarien est
actuellement peu sensibilisé à la recherche fondée sur des
données administratives couplées sur la santé (24). »
« Les suggestions varient et mettent laccent sur laccès
aux résultats, au moins pour lindividu, étant donné que les
résultats de la collecte déchantillons biologiques dans le
cadre de la recherche et des soins médicaux antérieurs
nont pas été partagés de manière cohérente et parfois
jamais avec les membres de la communauté (63). »
Diminution de lagentivité
(70,80,130,148,149)
Pas de contrôle sur les utilisations secondaires
contraires aux croyances des patient(e)s
(80,148,149)
Ignorance des opportunités et des moyens
dexercer leurs droits ou de les protéger
(70,130)
« Cela soulève deux questions : dabord, les gens
nexercent probablement pas leurs droits, ou les
possibilités de concrétiser leur choix ne sont pas présentes
ou connues deux (130). »
Maintien ou aggravation
dune iniquité
(34,82,87,102,124,150)
Sentiment dun manque de réciprocité
(34,82,124)
Répartition inégale envers les groupes et les
populations défavorisés aux avantages de la
recherche (87,102,150)
Perception de maintien dinjustices envers des
communautés ou des groupes précis, dont les
peuples autochtones (87,102,150)
« Une question de justice liée au partage des avantages
concerne laccès des groupes et des populations
défavorisés aux avantages de la recherche. Leurs
membres peuvent être mis en danger par la participation
(par exemple, en raison de la perte de la vie privée) et ne
pas être en mesure de bénéficier des connaissances
générées (102). »
Maintien du climat de
méfiance (24,34,43-
45,49,50,65,69,70,74,80,
101,107,129,138,142,143
,151,152)
Maintien dun manque de confiance
(34,43,45,49,65,69,74,80,101,107,129,138,142,
143,151)
Maintien dun manque de compréhension
générale (24,44,50,70,74,143,152)
« Ici, laliénation du public a été alimentée non pas par le
profit en soi (voir également Aitken et al. 2016), mais par
un manque de transparence et dengagement dans les
délibérations sur “l’éthique de l’investissement” et
linnovation (Marris 2015, Muniesa 2017) de ces
ensembles de données (142). »
Diminution de la
participation
(55,67,84,87,129,142,145
,153)
Manque dintérêt et de volonté à participer
(55,67,84,129,142,145,153)
Manque dopportunités de réciprocité
(84,87,129), par exemple labsence ou
linsuffisance de rencontres physiques pour
poser des questions (129)
« Plus précisément, comme on la vu ci-dessus, les
participants ont souligné que la perte de confiance causée
par le manque de transparence réduirait la volonté de
consentement des donateurs et limiterait donc les dons.
Mais si vous navez pas cette confiance, vous nobtiendrez
pas la recherche ou les chiffres dont vous avez besoin
(55). »
Un déficit actuel de compréhension générale à propos des utilisations secondaires a été identifié dans plusieurs articles
analysés. La revue de littérature systématique de Cumyn et al. (23) corrobore ce constat : la population comprend mal le
principe de lutilisation secondaire des données et a peu de connaissances spécifiques à ce sujet. Ce défaut semble générer
plusieurs confusions qui pourraient altérer le caractère éclairé du consentement (49,148,155) ou diminuer la perception de
légitimité des utilisations secondaires (34). Chez les membres du public, la principale source de confusion était de confondre
les activités de recherche et celles de prestation de soins (24,154). Ils semblaient par ailleurs avoir du mal à déterminer qui
est propriétaire des données de santé (154). Concernant cette appartenance, les visions divergeaient considérablement selon
quil sagissait dun don de tissu, de données produites en contexte clinique ou en contexte de recherche.
Le climat de méfiance semble lié à une perception par défaut négative de tout manque de transparence qui susciterait la
crainte que le ou les acteurs en question cachent quelque chose de suspect (34,39,48,58,79,101,108,130,133,142). Sil est
présent, ce climat de méfiance entretiendrait la peur de la discrimination et celle associée aux risques inconnus du
développement technologique. Les possibles conflits avec des croyances ou des valeurs étaient susceptibles de soulever des
émotions fortes (ex. : inquiétudes, colère). Ils se démarquaient comme contributeurs potentiels à un climat de méfiance
(55,94,126,148-150,156). Il peut donc être important daugmenter la visibilité de certains bénéfices des utilisations
secondaires, tels que lamélioration des soins et lavancement des connaissances. Ainsi, les membres du public ou de sous-
groupes plus précis pourraient prendre connaissance de leurs contributions au système de santé (63).
Bilodeau et al. 2024
Page 127
DISCUSSION
Dans le domaine de la santé, beaucoup dinsistance est mise sur les bénéfices potentiels de la transparence. Or, ces attentes
doivent respecter les limites de la transparence à engendrer ces bénéfices pour la population et sur un territoire défini, même
si les meilleurs moyens étaient mis en place. Il ne faut donc pas surpondérer les résultats escomptés de la transparence, tel
que le soulignent Cucciniello et ses collègues dans leur revue de littérature systématique sur la transparence dans le domaine
de ladministration publique (1). Les résultats savèrent mitigés en matière de transparence gouvernementale qui vise des buts
orientés vers le public. Cette famille de buts inclut la participation citoyenne, la légitimité, la confiance envers le gouvernement
et la satisfaction de la population. Parallèlement, les discussions sur la transparence relative aux utilisations secondaires
présentent cette dernière en tant que principal moyen dassurer et maintenir lacceptabilité sociale, un but également orienté
vers les membres du public. Or, sa mise en place est sujette aux mêmes défis dimplantation concrète que la transparence
gouvernementale dont fait état Cucciniello. Après trois décennies de mise en application, le succès limité de la transparence
gouvernementale suggère de ne pas surévaluer les attentes de résultats envers la transparence des utilisations secondaires
et dévaluer adéquatement la stratégie choisie pour atteindre ces résultats visés.
Le rôle principal de la transparence relative aux utilisations secondaires demeure celui de servir dinstrument pour réaliser des
buts civiques plutôt que de servir doutil de persuasion gouvernemental. Laccent sur une communication transparente, présent
dans les discussions en santé, ne doit pas mener à négliger cette distinction cruciale. Cest pourquoi la transparence des
utilisations secondaires doit inciter à faire connaitre les activités de recherche afin que les membres du public évaluent, par la
suite, si elles sont acceptables socialement et sous quelles conditions. Dans son article sur léquilibre de la confiance, Sexton
souligne justement que « [l]a transparence est un point de départ pour permettre une approche commune entre les experts et
le public afin de définir les limites de ce qui est socialement acceptable dans l’utilisation des données. » (1, p.326; traduction
libre). Ainsi, la population sera mise au fait des activités de recherche et les chercheurs respecteront dans une certaine mesure
les souhaits des membres du public. Les résultats de larticle vont en ce sens puisquils contribuent à améliorer la
communication sur les utilisations secondaires en présentant létat des connaissances des facteurs dimpact et des impacts
de la transparence en santé. À cet effet, le tableau 6, qui résume ces résultats, met en évidence trois niveaux possibles de
transparence.
Tableau 7: Résumé des résultats
Niveau de
transparence
Facteurs dimpact
Impacts sociétaux
Impacts individuels
Transparence
exagérée
Divulgation dusages abusifs par un
acteur
Préoccupations au sujet de la vie
privée et de la sécurité des données
Activités de mésinformation, de
désinformation et de malinformation
Diminution de :
o lacceptabilité sociale
o la participation citoyenne
Diminution de la confiance
Risque dune augmentation de
préjudices potentiels (stigmatisation,
impacts psychologiques …)
Transparence
optimale
Continuité de la communication
Mise en place de programme de
sensibilisation et déducation et
approche alternative au mode de
consentement individuel
Perception dun équilibre entre les
bénéfices sociaux et le respect des
individus
Augmentation :
o de la sensibilisation et de
léducation
o du respect des membres du
public
o de lacceptabilité sociale
o de la confiance
Augmentation :
o de la participation
o du caractère éclairé des
consentements
o de lautonomie et de léquité
o de la réciprocité
o des bénéfices personnels
Transparence
sous-optimale
Insuffisance dinformation sur :
o laccès et le partage des données
o les bénéfices générés
Manque de réciprocité envers les
membres du public
Diminution de lacceptabilité
sociale
Augmentation du climat de
méfiance
Diminution de :
o la compréhension générale et
des connaissances
o léquité
o lagentivité et de la participation
Létat des connaissances sur les impacts de la transparence
Les résultats soutiennent la prise de décision sur la mise en place de la communication transparente. Plus précisément, létude
et lintégration de certains éléments des résultats dans la communication contribueraient à perfectionner la transparence de
celle-ci. La recension des écrits clarifie 3 éléments importants en la matière : 1) les impacts positifs et négatifs de la
transparence; 2) les impacts négatifs du manque de transparence; et 3) les facteurs dimpact susceptibles dinfluencer la
transparence de la communication.
Par ailleurs, un rapport inverse, mais non uniforme est observable entre les impacts positifs de la suffisance de la transparence
et les impacts négatifs de son absence. Les membres du public ont associé un accroissement de la confiance et de
lacceptabilité sociale à la transparence. À linverse, ils associaient la diminution de lacceptabilité sociale et le maintien du
climat de méfiance11 à un manque de transparence. Toutefois, ce rapport nest pas uniforme pour tous les impacts ou facteurs
11 Laugmentation du climat de méfiance nest pas linverse réel de l’augmentation de la confiance ; la diminution de la confiance le serait, mais elle est absente
de nos résultats. En revanche, nous considérons raisonnable de supposer quun climat de méfiance serait associé à une diminution de la confiance.
Bilodeau et al. 2024
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dimpact rapportés. Autrement dit, chaque impact négatif associé au manque de transparence na pas nécessairement un
impact positif associé à la suffisance de la transparence qui lui correspondrait. Il y a davantage dimpacts négatifs de la
présence de transparence que dimpacts positifs issus dun défaut de transparence. Un rapport similaire entre impacts négatifs
de la suffisance de la transparence et les impacts positifs de son manque sobserve plus difficilement dans les résultats. Bien
quil en existe possiblement dautres, seulement deux impacts positifs associés à une diminution de lexigence de transparence
ont été identifiés, cest-à-dire léconomie de ressources et lamélioration de reddition de comptes. Ce faible nombre dimpacts
positifs et aussi de facteurs positifs dimpact du manque de transparence nest pas surprenant. Ces deux éléments savèrent
peu nommés par les membres du public, puisquils sont par définition peu visibles. Par conséquent, les membres du public
nont pas pensé aux gains possibles dune diminution de la transparence ainsi quaux facteurs positifs dimpacts associés.
LIMITES ET PISTES DEXPLORATIONS
Ces résultats pointent vers deux pistes de réflexion intéressantes qui diminueraient les limites des connaissances actuelles. Il
sagit dune ambivalence qui persiste à propos dun élément : quels sont les impacts positifs dune diminution de
transparence (142,143,157)?
On en connait effectivement peu sur les impacts positifs dune diminution de la communication transparente. Il serait
intéressant de savoir de quelles manières une diminution des exigences de transparence engendrerait ces impacts positifs
pour le moins méconnus. Par exemple, léconomie de ressources due à la diminution de communication transparente pourrait
avoir des impacts positifs exogènes aux buts orientés vers le public (ex. : augmentation de la participation ou de la confiance).
Dans le domaine de ladministration publique, on associe la transparence à une forte utilisation de ressources, et donc à une
diminution de lefficience des gouvernements (3). Ceci doit toutefois être évalué avec soin. Les avancées technologiques
permettent souvent de diminuer les ressources requises pour ce type de tâches (ex. : il est moins couteux de générer une
liste des individus ayant eu accès à un dossier électronique que de faire le même exercice pour la consultation dun dossier
papier). Néanmoins, il peut être souhaitable de mobiliser davantage de ressources à dautres fins telles que la reddition de
comptes des acteurs utilisant les données ou lamélioration de la protection de la vie privée. Cette diminution dexigence de
transparence affecterait probablement le niveau de compréhension générale ou celui des connaissances spécifiques de la
population. Cependant, cette allocation différente des ressources peut servir lintérêt général en dépit dune diminution dans
la communication dinformations, que ce soit dans le volume ou la granularité de celles-ci.
À cet effet, la majorité du public ignore que les données de santé sont utilisées par leur gouvernement à des fins telles que la
surveillance des déterminants de la santé (23,37,158). Cette situation engendre peut-être des impacts positifs non connus.
Leur caractérisation aiderait potentiellement la transition vers une plus grande transparence des utilisations secondaires.
Certains de ces impacts positifs pourraient être préservés au travers de la prise de décision de transparence relative à la
santé. On ignore alors dans quelle mesure un accroissement de la transparence des utilisations secondaires influencerait ces
impacts positifs. En revanche, les impacts négatifs dune transparence insuffisante pourraient contrebalancer ces impacts
positifs tels quune diminution de lacceptabilité sociale des utilisations secondaires, puisque les membres du public perçoivent
en général tout manque de transparence négativement. Cette perception suppose quils soient dans une certaine mesure au
fait de ce manque de transparence. Lignorance de cette réalité pourrait alors comporter plusieurs impacts, dont ceux énoncés
précédemment. Plus largement, lignorance des membres du public a possiblement des impacts positifs non documentés. Or,
dans les sociétés démocratiques où la liberté de presse et le droit à linformation existent, cette opacité volontaire risque de
briser la confiance de la population envers ses institutions si lopacité savère connue des membres du public.
CONCLUSION
La revue de littérature porte sur les impacts et les facteurs dimpact de la transparence tels que perçus par les parties
prenantes. Les résultats ne sont donc pas à confondre avec une analyse empirique de la transparence, puisque le corpus
analysé comprenait une forte proportion darticles à méthodologie qualitative (57 %) et mixte (4 %). La capacité des parties
prenantes consultées à anticiper les chaines complexes dimpacts déclenchés par des actes communicationnels ainsi que
leurs compréhensions et leurs connaissances savèrent limitées. Néanmoins, les résultats informent, dans une certaine
mesure, en quoi consistent les impacts et les facteurs dimpact de la transparence en matière dutilisations secondaires des
données de santé pour la recherche.
Différents gouvernements occidentaux entament un virage vers davantage dutilisations secondaires des données de leurs
populations. Cette valorisation à grande échelle des données de santé cessite évidemment une réflexion qui inclut les
perspectives citoyennes. Linclusion des citoyens diminue les risques dopacité de la communication, et donc également, dans
une certaine mesure, les risques dune perte dautonomie sur les activités réalisées avec leurs données de santé. La
transparence optimale, qui implique une communication dinformations pertinentes à un destinataire, possède une utilité
sociale qui reste cruciale dans la mise en œuvre des décisions de société. La revue de littérature a permis d’avancer dans
cette direction. Les prochaines étapes de la recherche auraient pour objectif danalyser les impacts réels de la transparence
des utilisations secondaires. Par exemple, des conséquences inattendues de la transparence ou de lopacité de la
communication dinformations risquent dêtre identifiées. Il en est de même pour dautres éléments extrinsèques aux actes
communicationnels qui influenceraient sur la transparence et les perceptions de cette dernière par les parties prenantes tels
que des valeurs présentes partagées par la population. De cette manière, la performance de la transparence dans latteinte
des buts orientés vers le public pourra être évaluée et pourra également améliorer la compréhension des mécanismes
sous-jacents.
Bilodeau et al. 2024
Page 129
Reçu/Received: 25/09/2023
Publié/Published: 21/06/2024
Remerciements
Acknowledgements
Les autrices et auteurs aimeraient remercier le professeur
Daniel Caron pour son éclairage sur le concept de transparence.
Nous aimerions également remercier Frédérique Lévesque pour
sa contribution au processus de sélection des textes et Timothey
Bédard pour son travail dans le codage des textes. Ce travail
était soutenu par la Chaire en informatique de la santé de
lUniversité de Sherbrooke.
The authors would like to thank Professor Daniel Caron for his
insight into the concept of transparency. We would also like to
thank Frédérique Lévesque for her contribution to the text
selection process and Timothey Bédard for his work in coding
the texts. This work was supported by the Chaire en
informatique de la santé de lUniversité de Sherbrooke.
Conflits dintérêts
Conflicts of Interest
Aucun à déclarer
None to declare
Édition/Editors: Antoine Boudreau LeBlanc & Aliya Affdal
Les éditeurs suivent les recommandations et les procédures
décrites dans le Code of Conduct and Best Practice Guidelines
for Journal Editors de COPE. Plus précisément, ils travaillent
pour sassurer des plus hautes normes éthiques de la
publication, y compris lidentification et la gestion des conflits
dintérêts (pour les éditeurs et pour les auteurs), la juste
évaluation des manuscrits et la publication de manuscrits qui
répondent aux normes dexcellence de la revue.
The editors follow the recommendations and procedures
outlined in the COPE Code of Conduct and Best Practice
Guidelines for Journal Editors. Specifically, the editors will work
to ensure the highest ethical standards of publication, including:
the identification and management of conflicts of interest (for
editors and for authors), the fair evaluation of manuscripts, and
the publication of manuscripts that meet the journals standards
of excellence.
Évaluation/Peer-Review: Émilie Dionne & Yann Joly
Les recommandations des évaluateurs externes sont prises en
considération de façon sérieuse par les éditeurs et les auteurs
dans la préparation des manuscrits pour publication. Toutefois,
être nommé comme évaluateurs nindique pas nécessairement
lapprobation de ce manuscrit. Les éditeurs de la Revue
canadienne de bioéthique assument la responsabilité entière de
lacceptation finale et de la publication dun article.
Reviewer evaluations are given serious consideration by the
editors and authors in the preparation of manuscripts for
publication. Nonetheless, being named as a reviewer does not
necessarily denote approval of a manuscript; the editors of
Canadian Journal of Bioethics take full responsibility for final
acceptance and publication of an article.
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Bilodeau et al. 2024
Page 135
ANNEXE 1. STRATÉGIE DE RECHERCHE ISSUE DE CUMYN ET COLL. (20)
Medline, CINAHL, PsycINFO
(patient* OR public* OR citizen*) AND ("health data" OR "healthcare data" OR "health care data" OR "medical data" OR
"data sharing" OR "data-sharing" OR "data access" OR "data transfer" OR "data use*" OR "data reuse*" OR "data utilization"
OR "data utilisation") AND (attitude* OR view* OR perspective* OR opinion* OR position*) AND (inform* OR transparen* OR
communicat* OR disseminat* OR aware* OR notif* OR educat*) AND (research OR "secondary use" OR "secondary
utilisation" OR "secondary utilization" OR "learning health system*" OR "learning healthcare system*" OR "learning health
care system*" OR "learning healthcare project*" OR "learning health care project*" OR "learning health" OR "learning
healthcare" OR "learning health care" OR "big data healthcare")
*Note: No additional restriction applied.
Scopus, Cochrane Library
TITLE-ABS-KEY ((patient* OR public* OR citizen*) AND ("health data" OR "healthcare data" OR "health care data" OR
"medical data" OR "data sharing" OR "data-sharing" OR "data access" OR "data transfer" OR "data use*" OR "data reuse*"
OR "data utilization" OR "data utilisation") AND (attitude* OR view* OR perspective* OR opinion* OR position*) AND (inform*
OR transparen* OR communicat* OR disseminat* OR aware* OR notif* OR educat*) AND (research OR "secondary use"
OR "secondary utilisation" OR "secondary utilization" OR "learning health system*" OR "learning healthcare system*" OR
"learning health care system*" OR "learning healthcare project*" OR "learning health care project*" OR "learning health" OR
"learning healthcare" OR "learning health care" OR "big data healthcare"))
*Note: No additional restriction applied.
PubMed
(patient OR patients OR public OR publics OR citizen OR citizens) AND ("health data" OR "healthcare data" OR "health care
data" OR "medical data" OR "data sharing" OR "data-sharing" OR "data access" OR "data transfer" OR "data use" OR "data
uses" OR "data reuse" OR "data reuses" OR "data utilization" OR "data utilisation") AND (attitude OR attitudes OR view OR
views OR perspective OR perspectives OR opinion OR opinions OR position OR positions) AND (information OR informed
OR transparency OR transparent OR communication OR communicated OR dissemination OR disseminated OR awareness
OR aware OR notification OR notified OR notify OR education OR educated) AND (research OR "secondary use" OR
"secondary uses" OR "secondary utilisation" OR "secondary utilization" OR "learning health system" OR "learning health
systems" OR "learning healthcare system" OR "learning healthcare systems" OR "learning health care system" OR "learning
health care systems" OR "learning healthcare project" OR "learning healthcare projects" OR "learning health care project"
OR "learning health care projects" OR "learning health" OR "learning healthcare" OR "learning health care" OR "big data
healthcare")
*Note: Restriction to publications in the three two years only to capture most recent indexations.
Bilodeau et al. 2024
Page 136
ANNEXE 2. CARACTÉRISTIQUES DES ARTICLES INCLUS DANS LA REVUE DE LITTÉRATURE
(N=124)
Articles
Années de
publication
Pays
Devis
Population à létude
Aitken et coll. (28)
2016
Angleterre
Étude qualitative
Parties prenantes
Barazzetti et coll. (29)
2020
Suisse
Étude qualitative
Patients et recherche
Caine et coll. (30)
2015
États-Unis
Étude qualitative
Patients
Cumyn et coll. (31)
2021
Canada
Étude qualitative
Public
Franklin et coll. (32)
2020
États-Unis
Étude quantitative
Patients
Hammack-Aviran et coll. (33)
2020
États-Unis
Étude qualitative
Patients, droits et politiques
Hishiyama et coll. (34)
2020
Japon
Étude quantitative
Public
Kisekka et coll. (35)
2021
États-Unis
Étude quantitative
Patients
Manhas et coll. (36)
2018
Canada
Étude quantitative
Public
Mbuthia et coll. (37)
2019
Kenya
Étude qualitative
Soins de la santé et recherche
Tully et coll. (38)
2019
Angleterre
Étude qualitative
Public
McCradden et coll. (39)
2020
Canada
Étude qualitative
Patients et soins de la santé
Milne et coll. (40)
2021
Plusieurs pays
Étude quantitative
Public
Platt et coll. (41)
2014
États-Unis
Étude quantitative
Public
Saxena et coll. (42)
2006
Canada
Étude qualitative
Public
Schräfel et coll. (43)
2017
Angleterre
Article dopinion
NA
Spencer et coll. (44)
2016
Angleterre
Étude qualitative
Patients
Manion et coll. (45)
2009
États-Unis
Étude qualitative
Patients
Haga et coll. (46)
2011
États-Unis
Étude qualitative
Public
Ipsos (47)
2016
Angleterre
Étude qualitative
Public
NICE (48)
2015
Angleterre
Étude qualitative
Public
De Vries et coll. (49)
2019
États-Unis
Étude qualitative
Public
Drobotowicz et coll. (50)
2021
Finlande
Étude qualitative
Public
Schmit et coll. (51)
2020
États-Unis
Étude qualitative
Patients
Willison et coll. (52)
2019
Canada
Politiques publiques et lois
NA
Atkin et coll. (53)
2021
Angleterre
Étude qualitative
Patients, public et soins de la santé
Bak et coll. (54)
2021
Pays-Bas
Étude qualitative
Patients
Ballantyne et coll. (55)
2019
Nouvelle-Zélande
Commentaire
Auteurs
Bernaerdt et coll. (56)
2021
Belgique
Étude qualitative
Patients
Dirks et coll. (57)
2019
États-Unis
Étude qualitative
Public
Douglas et coll. (58)
2018
Angleterre
Étude qualitative
Public
Jao et coll. (59)
2015
Kenya
Étude qualitative
Parties prenantes
Jones et coll. (60)
2019
Angleterre
Politiques publiques et lois
NA
Lemke et coll. (61)
2010
États-Unis
Étude qualitative
Public et recherche
Overby et coll. (62)
2015
États-Unis
Étude quantitative
Patients
Davidson et coll. (63)
2013
Angleterre
Étude qualitative
Public
Tracy et coll. (64)
2004
Canada
Étude qualitative
Patients et public
Xafis (65)
2015
Australie
Étude qualitative
Public
Courbier et coll. (66)
2019
Pays européens
Étude quantitative
Patients et public
Mayo et coll. (67)
2017
États-Unis
Étude qualitative
Soins de la santé
NICE et coll. (68)
2004
Angleterre
Étude qualitative
Public
Chung et coll. (69)
2018
États-Unis
Étude qualitative
Patients
Jones et coll. (70)
2002
Angleterre
Politiques publiques et lois
Auteurs
Nelson et coll. (71)
2011
États-Unis
Politiques publiques et lois
Auteurs
Rake et coll. (72)
2017
Pays-Bas
Politiques publiques et lois
Auteurs
Tully et coll. (73)
2019
Angleterre
Étude qualitative
Public
Middleton et coll. (74)
2019
Plusieurs pays
Étude quantitative
Public
Meulenkamp et coll. (75)
2012
Pays-Bas
Étude quantitative
Recherche
Sabatello et coll. (76)
2019
États-Unis
Étude quantitative
Public
Hivon et coll. (77)
2017
Canada
Étude qualitative
Public
Tindana et coll. (78)
2020
Plusieurs pays
Étude qualitative
Recherche
Tosoni et coll. (79)
2021
Canada
Étude quantitative
Patients
McCormack et coll. (80)
2016
Plusieurs pays
Étude qualitative
Patients
James et coll. (81)
2014
États-Unis
Étude qualitative
Public
Hobbs et coll. (82)
2012
Angleterre
Étude qualitative
Recherche
Richards et coll. (83)
2016
États-Unis
Étude qualitative
Recherche
McCradden et coll. (84)
2020
Canada
Étude qualitative
Public
Street et coll. (85)
2021
Australie
Étude qualitative
Public
Medical Research Council et
coll. (86)
2007
Angleterre
Approche mixte
Public et patients
Woodbury et coll. (87)
2020
États-Unis
Étude qualitative
Public
Cheung et coll. (88)
2016
États-Unis
Étude qualitative
Public
Kaphingst et coll. (89)
2006
États-Unis
Étude qualitative
Patients
Bilodeau et al. 2024
Page 137
Kaufman et coll. (90)
2009
États-Unis
Étude quantitative
Patients
McGuire et coll. (91)
2012
États-Unis
Étude qualitative
Recherche
Cheung et coll. (92)
2020
États-Unis
Approche mixte
Droits et politiques
Tabor et coll. (93)
2012
États-Unis
Étude qualitative
Patients
Master et coll. (94)
2013
Canada
Étude quantitative
Patients
Hiratsuka et coll. (95)
2012
Japon
Étude qualitative
Public
Riso et coll. (96)
2017
Plusieurs pays
Politiques publiques et lois
NA
Jagsi et coll. (97)
2019
États-Unis
Approche mixte
Patients
Cumyn et coll. (98)
2021
Canada
Étude quantitative
Public
Jagsi et coll. (99)
2017
États-Unis
Étude quantitative
Patients
Joly et coll. (100)
2015
Canada
Étude quantitative
Public
Sexton et coll. (101)
2017
Angleterre
Étude qualitative
Recherche
Clarke et coll. (102)
2021
Angleterre
Étude quantitative
Public
Westin (103)
2008
États-Unis
Étude quantitative
Public
Dimitropoulos et coll. (104)
2011
États-Unis
Étude quantitative
Public
Harle et coll. (105)
2018
États-Unis
Étude qualitative
Patients
Trinidad et coll. (106)
2012
États-Unis
Étude qualitative
Patients
Jones et coll. (107)
2019
Angleterre
Politiques publiques et lois
NA
OBrien et coll. (108)
2019
États-Unis
Étude quantitative
Patients
Peppercorn et coll. (109)
2020
États-Unis
Étude quantitative
Patients
Colombo et coll. (110)
2019
Italie
Approche mixte
Patients et public
Lysaght et coll. (111)
2020
Singapore
Étude qualitative
Public
Snell et coll. (112)
2012
Plusieurs pays
Étude qualitative
Public
Jones et coll. (113)
2019
Angleterre
Étude qualitative
Public
Sanderson et coll. (114)
2017
États-Unis
Étude quantitative
Public
Page et coll. (115)
2016
Canada
Étude quantitative
Patients
Mazor et coll. (116)
2017
États-Unis
Étude qualitative
Patients, recherche, droits et politiques,
soins de la santé et public
Teng et coll. (117)
2019
Canada
Étude qualitative
Soins de la santé et patients
Mouton Dorey et coll. (118)
2018
Suisse
Étude qualitative
Soins de la santé, droits et politiques
Riggs et coll. (119)
2019
États-Unis
Étude qualitative
Public
Burstein et coll. (120)
2014
États-Unis
Étude qualitative
Patients et public
Darquy et coll. (121)
2016
France
Approche mixte
Patients
Neves et coll. (122)
2019
Angleterre
Étude qualitative
Soins de la santé
Goytia et coll. (113)
2018
États-Unis
Étude qualitative
Patients et soins de la santé
Rivas et coll. (124)
2021
Suisse
Étude qualitative
Public
Kaufman et coll. (125)
2009
États-Unis
Étude quantitative
Public
Mamo et coll. (127)
2013
États-Unis
Étude qualitative
Patients
Brall et coll. (128)
2021
Suisse
Sondage
Public
Rushmer et coll. (129)
2011
Angleterre
Étude qualitative
Patients et recherche
Bull et coll. (130)
2015
Plusieurs pays
Étude qualitative
Parties prenantes
Downing et coll. (131)
2013
États-Unis
Étude qualitative
Soins de la santé
Hassan et coll. (132)
2020
Angleterre
Étude qualitative
Public
Meulenkamp et coll. (133)
2010
Pays-Bas
Étude quantitative
Public et patients
Seltzer et coll. (134)
2019
États-Unis
Étude quantitative
Patients
Vezyrodos et coll. (136)
2019
Angleterre
Étude qualitative
Soins de la santé et patients
Watson et coll. (137)
2020
États-Unis
Papier dopinion
NA
Wetzels et coll. (138)
2018
Pays-Bas
Étude qualitative
Patients
Terry et coll. (139)
2014
Canada
Étude qualitative
Soins de la santé
Willison et coll. (140)
2003
Canada
Approche mixte
Patients
Mursaleen et coll. (141)
2017
Angleterre
Étude quantitative
Patients
Kerath et coll. (142)
2013
États-Unis
Étude quantitative
Patients
Middleton et coll. (143)
2020
Plusieurs pays
Étude quantitative
Public
Carr et coll. (144)
2015
Angleterre
Papier dopinion
NA
Tsai et coll. (145)
2018
Taiwan
Papier dopinion
NA
Mählmann et coll. (146)
2018
Suisse
Étude qualitative
Public
Richter et coll. (147)
2019
Allemagne
Étude quantitative
Patients
Lucero et coll. (148)
2015
États-Unis
Étude qualitative
Public
Meulenkamp et coll. (149)
2010
Pays-Bas
Étude quantitative
Patients et public
Jamal et coll. (150)
2014
États-Unis
Étude qualitative
Recherche
Kasperbauer (151)
2020
États-Unis
Papier dopinion
NA
... Empirical studies have demonstrated that transparency, honesty, fairness, prioritising the public interest, equity, respect, openness and active participation strengthen citizens' trust in institutions more sustainably (Adjekum et al., 2017;Brandsen et al., 2018). A recent literature review highlighted that the general public establishes a close link between trust and transparency to reach social acceptability: when transparently informed through continuous and relevant communication, people feel considered, empowered and valued (Bilodeau et al., 2024). In parallel, the authors identified a coexisting link between mistrust and lack of transparency because people intuitively associated it with hiding something suspicious (Bilodeau et al., 2024). ...
... A recent literature review highlighted that the general public establishes a close link between trust and transparency to reach social acceptability: when transparently informed through continuous and relevant communication, people feel considered, empowered and valued (Bilodeau et al., 2024). In parallel, the authors identified a coexisting link between mistrust and lack of transparency because people intuitively associated it with hiding something suspicious (Bilodeau et al., 2024). Transparency gives people the power to evaluate whether placing their trust is appropriate and reasonable. ...
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Public engagement in health technologies continuously expands thanks to increased recognition and financial support. Yet, the lack of a shared definition and standards enables practitioners to conduct initiatives in ways that prioritise their self-interests over the empowerment of citizens. Experts and policymakers generally design engagement initiatives following rigid protocols to fit their agenda, limiting the influence of citizens upstream. In reaction to this and as an attempt to disambiguate public engagement from an ethical perspective, we investigate its intrinsic value. Starting from the assumption that public engagement must primarily empower citizens and not those who already have enough power to make their voices heard, we argue that the more the engagement process puts citizens at the centre, the more the engagement practice becomes valuable regardless of the methods used. To make the citizen-centred approach a reality, we suggest ethical principles that practitioners could apply across the spectrum of engagement.
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Background: Secondary use of health data has reached unequaled potential to improve health systems governance, knowledge, and clinical care. Transparency regarding this secondary use is frequently cited as necessary to address deficits in trust and conditional support and to increase patient awareness. Objective: We aimed to review the current published literature to identify different stakeholders’ perspectives and recommendations on what information patients and members of the public want to learn about the secondary use of health data for research purposes and how and in which situations. Methods: Using PRISMA-ScR (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses extension for Scoping Reviews) guidelines, we conducted a scoping review using Medline, CINAHL, PsycINFO, Scopus, Cochrane Library, and PubMed databases to locate a broad range of studies published in English or French until November 2022. We included articles reporting a stakeholder’s perspective or recommendations of what information patients and members of the public want to learn about the secondary use of health data for research purposes and how or in which situations. Data were collected and analyzed with an iterative thematic approach using NVivo. Results: Overall, 178 articles were included in this scoping review. The type of information can be divided into generic and specific content. Generic content includes information on governance and regulatory frameworks, technical aspects, and scientific aims. Specific content includes updates on the use of one’s data, return of results from individual tests, information on global results, information on data sharing, and how to access one’s data. Recommendations on how to communicate the information focused on frequency, use of various supports, formats, and wording. Methods for communication generally favored broad approaches such as nationwide publicity campaigns, mainstream and social media for generic content, and mixed approaches for specific content including websites, patient portals, and face-to-face encounters. Content should be tailored to the individual as much as possible with regard to length, avoidance of technical terms, cultural competence, and level of detail. Finally, the review outlined 4 major situations where communication was deemed necessary: before a new use of data, when new test results became available, when global research results were released, and in the advent of a breach in confidentiality. Conclusions: This review highlights how different types of information and approaches to communication efforts may serve as the basis for achieving greater transparency. Governing bodies could use the results: to elaborate or evaluate strategies to educate on the potential benefits; to provide some knowledge and control over data use as a form of reciprocity; and as a condition to engage citizens and build and maintain trust. Future work is needed to assess which strategies achieve the greatest outreach while striking a balance between meeting information needs and use of resources.
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Background: Learning Health Systems rely on the secondary use of health data to improve care. Transparency regarding this secondary use is frequently cited as necessary to increase patient awareness, support alternative approaches to consent, and foster trust. Objective: To review the current published literature to identify different stakeholders’ perspectives and recommendations on what exactly should be communicated to members of the public regarding the secondary use of health data for research, how and at what conditions. Methods: Using PRISMA-ScR guidelines, we conducted a scoping review through several bibliographic databases (Medline, CINAHL, PsycINFO, Scopus, Cochrane Database of Systematic Reviews, and PubMed) to locate a broad range of studies published in English or French up to November 2022. We included articles that reported a stakeholder’s opinion or recommendations of what should be communicated to patients or members of the public regarding the secondary use of health data for research, how to communicate the information or at what conditions. Data were collected and analyzed using an iterative thematic approach with NVivo software. Results: A total of 178 articles was included in this scoping review. Communication was deemed crucial for many purposes including: a) educating patients and members of the public on the potential benefits; b) giving some control over data use c) as a form of reciprocity and, d) as a condition to build and maintain trust. Elements that should be communicated include generic content such as governance and regulatory frameworks, scientific aims and potential future uses of the data and specific content that is relevant to each person with regards to the use of their data. Methods for communication generally favored broad approaches such as nationwide publicity campaigns, mainstream and social media for generic content and mixed approaches for specific content including websites, patient portals and face-to-face encounters. Content should be tailored to the individual as much as possible with regards to length, avoidance of technical terms, cultural competence, and level of detail. Conclusions: This review can serve as a foundation for evaluating current communication approaches with regards to secondary use of health data or designing future strategies. Future work will be needed to assess which strategies achieve the greatest outreach while striking a balance between transparency and utilization of resources.
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Background The advent of learning healthcare systems (LHSs) raises an important implementation challenge concerning how to request and manage consent to support secondary use of data in learning cycles, particularly research activities. Current consent models in Quebec were not established with the context of LHSs in mind and do not support the agility and transparency required to obtain consent from all involved, especially the citizens. Therefore, a new approach to consent is needed. Previous work identified the meta-consent model as a promising alternative to fulfill the requirements of LHSs, particularly large-scale deployments. We elicited the public’s attitude toward the meta-consent model to evaluate if the model could be understood by the citizens and would be deemed acceptable to prepare for its possible implementation in Quebec. Methods Eight focus groups, with a total of 63 members of the general public from various backgrounds were conducted in Quebec, Canada, in 2019. Explicit attention was given to literacy levels, language spoken at home and rural vs urban settings. We assessed attitudes, concerns and facilitators regarding key components of the meta-consent model: predefined categories to personalized consent requests, a dynamic web-based infrastructure to record meta-consent, and default settings. To analyse the discussions, a thematic content analysis was performed using a qualitative software. Results Our findings showed that participants were supportive of this new approach of consent as it promotes transparency and offers autonomy for the management of their health data. Key facilitators were identified to be considered in the implementation of a meta-consent model in the Quebec LHSs: information and transparency, awareness campaigns, development of educational tools, collaboration of front-line healthcare professionals, default settings deemed acceptable by the society as well as close partnerships with recognized and trusted institutions. Conclusions This qualitative study reveals the openness of a sample of the Quebec population regarding the meta-consent model for secondary use of health data for research. This first exploratory study conducted with the public is an important step in guiding decision-makers in the next phases of implementing the various strategies to support access and use of health data in Quebec.
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Background: England operates a National Data Opt-Out (NDOO) for the secondary use of confidential health data for research and planning. We hypothesised that public awareness and support for the secondary use of health data and the NDOO would vary by participant demography and healthcare experience. We explored patient/public awareness and perceptions of secondary data use, grouping potential researchers into National Health Service (NHS), academia or commercial. We assessed awareness of the NDOO system amongst patients, carers, healthcare staff and the public. We co-developed recommendations to consider when sharing unconsented health data for research. Methods: A patient and public engagement program, co-created and including patient and public workshops, questionnaires and discussion groups regarding anonymised health data use. Results: There were 350 participants in total. Central concerns for health data use included unauthorised data re-use, the potential for discrimination and data sharing without patient benefit. 94% of respondents were happy for their data to be used for NHS research, 85% for academic research and 68% by health companies, but less than 50% for non-healthcare companies and opinions varied with demography and participant group. Questionnaires showed that knowledge of the NDOO was low, with 32% of all respondents, 53% of all NHS staff and 29% of all patients aware of the NDOO. Recommendations to guide unconsented secondary health data use included that health data use should benefit patients; data sharing decisions should involve patients/public. That data should remain in close proximity to health services with the principles of data minimisation applied. Further, that there should be transparency in secondary health data use, including publicly available lists of projects, summaries and benefits. Finally, organisations involved in data access decisions should participate in programmes to increase knowledge of the NDOO, to ensure public members were making informed choices about their own data. Conclusion: The majority of participants in this study reported that the use of healthcare data for secondary purposes was acceptable when accessed by NHS. Academic and health-focused companies. However, awareness was limited, including of the NDOO. Further development of publicly-agreed recommendations for secondary health data use may improve both awareness and confidence in secondary health data use.
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Background There is good evidence of both community support for sharing public sector administrative health data in the public interest and concern about data security, misuse and loss of control over health information, particularly if private sector organizations are the data recipients. To date, there is little research describing the perspectives of informed community members on private sector use of public health data and, particularly, on the conditions under which that use might be justified. Methods Two citizens' juries were held in February 2020 in two locations close to Sydney, Australia. Jurors considered the charge: ‘Under what circumstances is it permissible for governments to share health data with private industry for research and development?’ Results All jurors, bar one, in principle supported sharing government administrative health data with private industry for research and development. The support was conditional and the juries' recommendations specifying these conditions related closely to the concerns they identified in deliberation. Conclusion The outcomes of the deliberative processes suggest that informed Australian citizens are willing to accept sharing their administrative health data, including with private industry, providing the intended purpose is clearly of public benefit, sharing occurs responsibly in a framework of accountability, and the data are securely held. Patient and Public Contribution The design of the jury was guided by an Advisory Group including representatives from a health consumer organization. The jurors themselves were selected to be descriptively representative of their communities and with independent facilitation wrote the recommendations.
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Background Public trust is central to the collection of genomic and health data and the sustainability of genomic research. To merit trust, those involved in collecting and sharing data need to demonstrate they are trustworthy. However, it is unclear what measures are most likely to demonstrate this. Methods We analyse the ‘Your DNA, Your Say’ online survey of public perspectives on genomic data sharing including responses from 36,268 individuals across 22 low-, middle- and high-income countries, gathered in 15 languages. We examine how participants perceived the relative value of measures to demonstrate the trustworthiness of those using donated DNA and/or medical information. We examine between-country variation and present a consolidated ranking of measures. Results Providing transparent information about who will benefit from data access was the most important measure to increase trust, endorsed by more than 50% of participants across 20 of 22 countries. It was followed by the option to withdraw data and transparency about who is using data and why. Variation was found for the importance of measures, notably information about sanctions for misuse of data—endorsed by 5% in India but almost 60% in Japan. A clustering analysis suggests alignment between some countries in the assessment of specific measures, such as the UK and Canada, Spain and Mexico and Portugal and Brazil. China and Russia are less closely aligned with other countries in terms of the value of the measures presented. Conclusions Our findings highlight the importance of transparency about data use and about the goals and potential benefits associated with data sharing, including to whom such benefits accrue. They show that members of the public value knowing what benefits accrue from the use of data. The study highlights the importance of locally sensitive measures to increase trust as genomic data sharing continues globally.
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Background In this article, we address questions regarding how people consider what they do or do not consent to and the reasons why. This article presents the findings of a citizen forum study conducted by the University of Geneva in partnership with the Geneva University Hospitals to explore the opinions and concerns of members of the public regarding predictive oncology, genetic sequencing, and cancer. Methods This paper presents the results of a citizen forum that included 73 participants. A research tool titled "the mechanics of consent" was designed for this study. This tool is a table encouraging participants to reflect on social and research actors, types of data, and desired levels of control while sharing different types of data with different actors. Participants’ discussion that led to the completion of each table were audio-recorded, transcribed, and analyzed using thematic analysis. Results The results are a compilation of responses from the mechanics of consent tool divided into two sections; the first presents quantitative results of collective responses regarding attitudes to consent to donate their data. The second section present qualitative findings emerged from the discussion amongst participants. Discussion Choice and control of personal data is crucial for the public to be able to decide who and how to trust. Key information to be disclosed to potential research participants shall include information about potential risks and benefits; who will be accessing and using their data; as well as assurances that their choice will be respected. Furthermore, researchers ought to make sure they are trustworthy, by acting in a competent, reliable, and honest manner. Governance systems ought to be better equipped to address ethical issues raise by the growing presence of non-traditional research actors, consent of exchanges of data via digital devices and online activity such as social media and fairness of data trading. Finally, informed consent is one of the various elements that contribute to conducting ethical research. More needs to be done to strengthen governance and ensure adequate protection of research participants, particularly to address issues related to predictive health analytics.
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Background Novel consumer and lifestyle data, such as those collected by supermarket loyalty cards or mobile phone exercise tracking apps, offer numerous benefits for researchers seeking to understand diet- and exercise-related risk factors for diseases. However, limited research has addressed public attitudes toward linking these data with individual health records for research purposes. Data linkage, combining data from multiple sources, provides the opportunity to enhance preexisting data sets to gain new insights. Objective The aim of this study is to identify key barriers to data linkage and recommend safeguards and procedures that would encourage individuals to share such data for potential future research. Methods The LifeInfo Survey consulted the public on their attitudes toward sharing consumer and lifestyle data for research purposes. Where barriers to data sharing existed, participants provided unstructured survey responses detailing what would make them more likely to share data for linkage with their health records in the future. The topic modeling technique latent Dirichlet allocation was used to analyze these textual responses to uncover common thematic topics within the texts. Results Participants provided responses related to sharing their store loyalty card data (n=2338) and health and fitness app data (n=1531). Key barriers to data sharing identified through topic modeling included data safety and security, personal privacy, requirements of further information, fear of data being accessed by others, problems with data accuracy, not understanding the reason for data linkage, and not using services that produce these data. We provide recommendations for addressing these issues to establish the best practice for future researchers interested in using these data. Conclusions This study formulates a large-scale consultation of public attitudes toward this kind of data linkage, which is an important first step in understanding and addressing barriers to participation in research using novel consumer and lifestyle data.
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Governments employ public disclosure strategies to reduce risks, improve public and private goods and services, and reduce injustice. In the United States, these targeted transparency policies include financial securities disclosures, nutritional labels, school report cards, automobile rollover rankings, and sexual offender registries. They constitute a light-handed approach to governance that empowers citizens. However, these policies are frequently ineffective or counterproductive. Based on a comparative analysis of eighteen major policies, the authors suggest that transparency policies often produce information that is incomplete, incomprehensible, or irrelevant to the consumers, investors, workers, and community residents who could benefit from them. Sometimes transparency fails because those who are threatened by it form political coalitions to limit or distort information. To be successful, transparency policies must place the needs of ordinary citizens at centre stage and produce information that informs their everyday choices. This title is also available as Open Access on Cambridge Core.
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Health care providers are increasingly providing technologies for patient care; however, patients are still loath to use such technologies consistently. This research examines the impediments to patients' use of e-health portals. Our analysis of 836 data records showed that while privacy and security concerns have a negative impact on attitudes toward e-health portals, increasing the awareness of privacy and security controls alleviates such concerns. Our findings also suggest that individuals worry more about who possesses the right to access their health data (i.e., who, what, when, and why) than the mechanisms used to safeguard data from unauthorized access. We found that perceived benefits and support (i.e., emotional and technical support) positively influenced the determinants of use intentions. The implications of these findings for health care providers and policy makers are discussed.