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Ordinateurs de plongée et absence de surpénalisation des plongées successives (english text: Dive computers and no extra penalty for repetitive dives, same authors)

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Abstract

Certains ordinateurs de plongée n'appliquent pas de surpénalisation aux plongées successives, sans justification ni avertissement dans les notices d'instructions. La durée des paliers peut ainsi être divisée par deux ou trois par rapport à d'autres ordinateurs. Cela interroge sur la dangerosité de cette approche.
Research & Reports
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Ordinateurs de plongée et absence de surpénalisation des plongées successives
Alain Foretand Éric Frasquet
Worldivers Research & Reports, Montpellier, France.
(Dated: 23 décembre 2023)
Certains ordinateurs de plongée nappliquent pas de surpénalisation aux plongées successives,
sans justication ni avertissement dans les notices dinstructions. La durée des paliers peut ainsi
être divisée par deux ou trois par rapport à dautres ordinateurs. Cela interroge sur la dangerosité
de cette approche.
INTRODUCTION
La plongée se pratique dans le monde entier, que ce
soit à titre de loisir, pour réaliser des travaux sous-marin
ou dans un but militaire. La plongée de loisir, créée
en Europe (France, Saint-Raphaël, Cdt Le Prieur, août
1933)[1], regrouperait 6,5 millions[2] dadeptes dans le
monde, dont 2,5 millions aux États-Unis. Elle peut être
divisée en trois catégories : loisir "récréatif", loisir sportif
et plongée technique.
La pratique en loisir "récréatif" se déroule en binômes
autonomes qui suivent un "dive leader", sans paliers obli-
gatoires, à une profondeur maximum de 30 m voire 40 m.
La plongée de loisir sportif se pratique en Europe et
dans certains pays membres de la CMAS1. Elle permet
daller au-delà de la plongée "récréative", les plongeurs
étant formés à plonger en autonomie complète ou en sui-
vant un guide, jusquà 60 m de profondeur en respirant
de lair et en pouvant eectuer des paliers obligatoires.
La plongée technique permet de plonger plus profond
quen respirant de lair, en utilisant des mélanges respi-
ratoires à base dhélium.
Tous ces modes de pratique permettent de plonger plu-
sieurs fois par jour. Ainsi, la gestion des plongées suc-
cessives est un élément clef de la prévention des risques
daccidents de désaturation (ADD).
MISE EN PERSPECTIVE HISTORIQUE
John Scott Haldane, qui avait été engagé par la Royal
Navy en 1905[3], publia le premier modèle de désatura-
tion au monde en 1907[4], avant de rendre ses travaux
publics en 1908[5][6].
Ce modèle est utilisé aujourdhui dans quasiment 100%
des ordinateurs de plongée via les jeux de paramètres de
1. Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques, créée
par Jacques-Yves Cousteau à Monaco en 1959.
A. A. Bühlmann, principalement le ZH-L 16 C conçu spé-
ciquement pour les ordinateurs de plongée et publié en
1986[8]. Même les algorithmes RGBM et VPM utilisent
ce jeu de paramètres.2.
Haldane na modélisé quune plongée par jour. Faire
plusieurs plongées par jour, quel que soit le jeu de para-
mètres utilisé, na donc pas été prévu[7].
LUS Navy, qui très tôt avait adopté les tables de Hal-
dane, souleva le problème dès 1916 : "Si un plongeur ef-
fectue une seconde descente avec un intervalle de moins
de trois heures entre les deux plongées, son corps sera plus
fortement saturé en azote à la n de la seconde plongée,
et une attention supplémentaire sera nécessaire pour le
ramener à la surface. Une règle sûre consiste à prendre la
durée totale combinée des deux plongées et à utiliser une
table pour cette exposition, à la profondeur à laquelle le
plongeur travaillait"[9]. Cette méthode, jugée trop péna-
lisante, a vite été abandonnée.
De plus, des recherches ont montré par la suite que
lintervalle de trois heures en surface nétait pas susant
et quil fallait pénaliser les plongées successives même
au-delà de trois heures[14].
Nous savons désormais que prendre en compte le gaz
neutre (azote) de la précédente plongée nest pas su-
sant. Deux facteurs supplémentaires entrent en jeu, des
bulles et des micronoyaux gazeux[10], créés lors de la re-
montée de la plongée précédente, restent présents lors de
la plongée suivante.
2. Quil soit appelé ZH-L 16 C ADT, ZH-L 16 C GF ou autre
(même ZH-L 6 ou ZH-L 8), il sagit du même jeu de paramètres.
À propos du RGBM, voir B. Wienke, Reduced Gradient Bubble in
depth, Best Publising, p. 34. À propos du VPM voir le code source
du VPM-B en Fortran par Erik C. Baker : "Ce programme utilise
les seize (16) compartiments du jeu de paramètres Bühlmann ZH-
L16."
2
PLONGÉES SUCCESSIVES
Alors que le modèle du DCIEM[12] gère de manière na-
tive les plongées successives, ce nest pas le cas du modèle
de Haldane.
Comme nous lavons dit, les plongées successives
doivent non seulement prendre en compte le gaz neutre
(azote) résiduel de la précédente plongée mais également
les bulles et les micronoyaux gazeux qui ont été géné-
rés et qui vont favoriser la création de bulles lors dune
plongée successive, ce qui constitue un facteur de risque
supplémentaire dADD.
La notion de formation de micronoyaux gazeux nest
pas nouvelle, elle existe depuis longtemps en physique
sous le nom de théorie de la nucléation. Le livre de la
Marine nationale La Plongée envisageait dès 1967 son
implication dans la création de bulles en plongée.
Figure 1. Théorie de la nucléation dans La Plongée, Marine
nationale, Arthaud, 1967, p. 125.
De nombreux auteurs ont écrit sur les plongées
successives[11], en particulier :
"La plupart des méthodes disponibles, y compris
dans les ordinateurs de plongée, utilisent la charge
de gaz de la plongée précédente, ajustée pour tenir
compte de lintervalle de surface, et ne tiennent pas
ou peu compte de la génération ou de la destruction
possible de bulles et de micronoyaux gazeux." Peter
Bennett [13]
"La désaturation complète peut prendre plus de
24, voire 48 heures. Cela pose des problèmes lors
dune deuxième plongée qui a lieu après un inter-
valle de surface relativement court après la pre-
mière plongée. Cela peut également poser des pro-
blèmes pendant les vacances de plongée où vous
eectuez plusieurs plongées par jour pendant plu-
sieurs jours dalée. Lors de la deuxième journée
de plongée et des suivantes, les tissus plus lents
peuvent encore contenir de lazote résiduel au dé-
but de la journée suivante, qui peut saccumuler au
cours des vacances. Des recherches menées par le
Divers Alert Network (DAN) ont montré que les
plongeurs qui eectuent plusieurs plongées par jour
ont un risque daccident de désaturation plus élevé
que la moyenne." Mark Powell [14]
Comme le modèle ne prend pas en compte les bulles
et les micronoyaux gazeux de la précédente plongée, la
seule solution trouvée a consisté à surpénaliser la plongée
suivante en augmentant articiellement le taux de gaz
neutre résiduel (azote).
Cela a conduit au développement de calculs spéci-
ques pour les tables de plongée, en dehors du modèle
de Haldane, sous le nom de Groupe de Plongée Succes-
sive (GPS).
TABLES DE PLONGÉE : GROUPE DE PLONGÉE
SUCCESSIVE (GPS)
Avec le modèle de Haldane, après une plongée, il nest
pas susant de prendre en compte le gaz neutre (azote)
résiduel dans les diérents compartiments pour assurer la
sécurité dune plongée successive. Cela tient au fait que,
dans la plupart des cas, le compartiment directeur a une
demi-vie relativement courte (ex. 12,5 ou 18,5 min pour
ZH-L 16 C). Comme la désaturation totale a lieu au bout
de 6 fois la demi-vie, très vite il y a peu ou pas du tout de
pénalisation (ex. respectivement, après 75 ou 111 min).
Il a donc été choisi de prendre en compte un compar-
timent avec une demi-vie relativement importante an
de calculer une majoration de la durée réelle de plon-
gée (durée ctive) appliquée à tous les autres compar-
timents. Cette approche a été adoptée par toutes les
tables de plongée au monde. Dans cette logique, Bühl-
mann a pris en compte successivement 80 puis 90 min et
365 min (Bühlmann-Hahn). LUS Navy et la Marine na-
tionale française ont utilisé le compartiment de 120 min.
Les tables RDP-PADI (issues des tables US Navy) ont
pris en compte le compartiment 60 min (limité aux plon-
gées récréatives).
ORDINATEURS DE PLONGÉE
Plongées successives
Lavénement des ordinateurs de plongée a conduit à
labandon de la méthode du GPS par impossibilité de la
mettre en oeuvre dans un calcul en temps réel. Dautres
solutions ont été trouvées, généralement protégées par le
droit de la propriété intellectuelle et nont donc pas été
dévoilées : Uwatec Aladin Pro, Aladin AIR X, Scubapro,
Suunto Companion, Suunto Solution, Suunto RGBM,
Mares, Aqualung, etc.
Par exemple, pour ZH-L8 ADT3, dérivé de ZH-L 16 C
avec moins de compartiments, un algorithme a été déve-
loppé pour Uwatec par Ernst Völlm de Dynatron AG en
collaboration avec le Professeur Albert Bühlmann.
3. Pour les premiers ordinateurs Aladin, le jeu de paramètres
ZH-L 16 C a été simplié en réduisant le nombre de comparti-
ments (ZH-L 6 en 1989, ZH-L 8 en 1994) du fait des capacités des
ordinateurs de lépoque. Dans les faits, cette simplication na au
aucune conséquence sur le calcul des paliers.
3
De son côté, Max Hahn a développé au début des an-
nées 1990 un autre algorithme, appelé Delayed Surface
Desaturation (DSD), "à lissue dune expérimentation sur
des plongées humaines successives. Son algorithme est lé-
gèrement plus conservateur que celui de Bühlmann."4
Par ailleurs, Erik C. Baker indique dans le code source
du VPM-B : "Ce programme étend lalgorithme VPM de
1986 (Yount and Homan) an dintégrer (...) les plon-
gées (...) successives."
Tous ces travaux se sont retrouvés dans les diérents
ordinateurs de plongée du marché, dans le but de surpé-
naliser les plongées successives.
En plus du modèle de Haldane, un autre modèle a été
créé. Basé sur les travaux de D.J. Kidd et R.A. Stubbs en
1962, Ronald Y. Nishi a développé une nouvelle approche
à partir de 1971, connue sous la nom de DCIEM5[12],
implémentée récemment, en option, dans certains mo-
dèles dordinateurs de Shearwater. Cette modélisation,
avec des compartiments en série plutôt quen parallèle
comme chez Haldane, gère de manière native les plongées
successives. Avec ce modèle, il nest pas nécessaire dajou-
ter un algorithme spécique pour prendre en compte ces
plongées.
Les résultats obtenus avec le DCIEM ou avec lalgo-
rithme de surpénalisation développé par Uwatec, Scuba-
pro ou Suunto sont comparables (voir Table I).
Les jeux de paramètres Bühlmann ZH-L 16 C (1986)
ont de nombreux avantages pour un fabricant dordina-
teur de plongée. Ils sont publics, gratuits et prennent en
compte lazote (air, nitrox) comme lhélium (héliox, tri-
mix). À la suite des fabricants historiques, de nouveaux
entrants sur le marché les ont utilisés, dabord en plon-
gée technique, puis en plongée récréative et sportive. La
particularité de ces ordinateurs est que lutilisateur peut
entrer ses propres facteurs de gradient (GF). Pour des
raisons de marketing, le jeu de paramètres a été appelé
ZH-L 16 C "GF". Il sagit en fait du jeu de paramètres
original de Bühlmann avec réglage manuel des GF. Dans
cette catégorie, on trouve Shearwater, Garmin, OSTC,
certains nouveaux modèles de Scubapro ou Mares, etc.
Premières alertes sur le fonctionnement de certains
ordinateurs de plongée
Des plongées sportives, avec paliers de décompression
obligatoires, tant pour lenseignement que pour lexplora-
tion, réalisées en mer Méditerranée entre mars et octobre
2023, nous ont amenés à nous interroger sur la gestion
des plongées successives par les ordinateurs proposant le
4. See www.apdiving.com
5. Defense and Civil Institute of Environmental Medicine, Ca-
nada
ZH-L 16 C avec réglage manuel des GF. Ce questionne-
ment a été partagé par des moniteurs de plongée, tant en
France quen Espagne. Certains utilisaient même deux or-
dinateurs de plongée, conscients de la faible pénalisation
des plongées successives avec certaines machines. Lun
avec réglage manuel des GF pour connaître les indica-
tions lues par leurs clients sur ce type dappareil. Lautre,
avec une véritable gestion des plongées successives, an
de connaître précisément le temps restant sans palier ou
la durée des paliers. À la n de lété 2023, nous avons donc
décidé deectuer des tests systématiques pour analyser
les diérences de gestion des plongées successives entre
les diérents modèles dordinateurs de plongée.
Matériel utilisé pour les tests et méthodologie
Léquipement utilisé est un caisson Uwatec alimenté
par une bouteille dair comprimé, permettant deectuer
des tests jusquà 10 bars.
Une des dicultés rencontrées avec ce type de test est
la nécessité dune reproductibilité identique entre chaque
test, an que les résultats soient comparables. Nous avons
donc ajouté un pilotage par logiciel an de garantir cette
reproductibilité.
En ce qui concerne la mesure de la profondeur, nous
sommes bien conscients quil ne sagit pas dune infor-
mation able car, en fonction des facteurs de conversion
(pression atmosphérique, eau douce, eau salée), elle peut
varier de manière signicative dun ordinateur à lautre.
Nous avons donc choisi de paramétrer le logiciel à une
pression donnée, ce qui permet de sassurer que tous les
tests ont été eectués à la même pression.
En ce qui concerne les réglages de lordinateur de plon-
gée, nous avons utilisé pour toutes les machines soit le
mode par défaut (L0, MBL0, P0, R0, SF0, etc.), soit GF
90/90 lorsque les réglages étaient manuels. Le fait que le
mode par défaut utilisé dans la plupart des ordinateurs de
plongée corresponde au GF 90/90 a été indiqué en 20216.
Nous avons vérié cela avant de poursuivre les tests (voir
Plongée 1, Table I). Cela permet une comparaison able.
En ce qui concerne le couple durée-profondeur à tes-
ter, lobjectif était de trouver des valeurs permettant de
mettre en évidence déventuelles diérences dans la ges-
tion des plongées successives. Nous avons utilisé la pro-
fondeur de 30 m, déjà testée par A. A. Bühlmann. Pour
la durée, nous avons utilisé celle, historique, des tables
US-Navy à 30 m : 30 min. Quant à lintervalle en surface
de 90 min, il nous a semblé susant pour permettre une
certaine désaturation des compartiments, tout en néces-
sitant une surpénalisation pour les plongées successives.
6. Rosenblat, Miri & Vered, Nurit & Salm, Albi (2021). On
the reliability of dive computer generated run-times, Part I.
10.13140/RG.2.2.16260.65929.
4
Au jour de cette publication, nous avons testé les or-
dinateurs listés dans la Table I.
Bien que non exhaustifs, ces tests sont susamment
signicatifs pour autoriser une analyse et en tirer des
conclusions.
Ainsi, nos tests peuvent être aisément vériés en utili-
sant le même protocole.
Résultats
Lanalyse des résultats montre que lon peut distinguer
plusieurs groupes dordinateurs :
Ceux qui se situent entre + et - 3 minutes des ré-
sultats du DCIEM.
Ceux qui sont bien au-dessus du DCIEM et qui sont
probablement trop conservateurs.
Ceux qui se situent bien en dessous du DCIEM.
Ceux qui sont encore plus en dessous du DCIEM et
qui nappliquent pas de surpénalisation (moins de
20 minutes de paliers lors de la deuxième plongée).
Il faut également noter une grande diérence dans
la durée des paliers entre les diérents modèles
dune même marque dordinateur, voire même au
sein dun même modèle selon lalgorithme choisi.
Conclusion
A lexception de limplémentation dans le LUNA 2 de
Scubapro, aucun des ordinateurs utilisant le ZH-L 16 C
GF napplique de surpénalisation aux plongées succes-
sives. Toutes les marques testées ont été contactées. Nous
leur avons demandé les raisons de cette absence de surpé-
nalisation. A ce jour, nous navons reçu aucune réponse.
Quelle quen soit la cause, les durées de désaturation
sont divisés par 2 ou 3 pour les ordinateurs de plongée
qui ne surpénalisent pas.
Nous pensons que :
Les fabricants concernés devraient justier cette
pratique par des publications scientiques et insérer
un avertissement dans les notices dinstructions.
Dautres études devraient être menées sur le terrain
an danalyser les accidents de plongée en fonction
des ordinateurs de plongée utilisés et des réglages
associés, tant pour la plongée récréative que pour
la plongée sportive et technique.
Corresponding author : alain.foret@worldivers.com
Corresponding author : eric@aventurebleue.com
[1] Foret A. & Pierre Martin-Razi, Une histoire de la plongée
et des sports subaquatiques, Subaqua, 2007, p. 64.
Ordinateur Paramètres Plg 1 Plg 2
Suunto Vyper RGBM 13 42
Aqualung i300C ZH-L 24 41
Suunto D4i RGBM 18 41
Suunto Favor Spencer (US-Navy) 15 40
Scubapro A1 ZH-L16C ADT (L0) 17 39
Suunto Companion Spencer (US-Navy) 14 39
Aqualung i100 ZH-L 20 38
Scubapro G2 ZH-L16C ADT (L0) 16 38
Scubapro Pro I ZH-L6 14 38
Scubapro Luna 2 ZH-L16C ADT (L0) 16 37
Mares M1 RGBM RGBM 13 36
Mares M1 Rogers Powel (USN) 11 36
Shearwater Peregrine DCIEM 13 35
Scubapro Sol ZH-L8 ADT (L0) 16 34
Scubapro Pro II ZH-L8 ADT 16 34
Suunto Octopus 2 Spencer (USN) 12 34
Mares Guardian RGBM 9 34
Scubapro HUD ZH-L16C ADT (L0) 14 33
Suunto Alpha Spencer (US-Navy) 13 33
Scubapro Pro Ultra ZH-L16C ADT (L0) 15 32
Scubapro Square ZH-L16C ADT (L0) 14 32
Scubapro Luna 2 ZH-L16C GF 90/90 13 26
OSTC OSTC 2 ZH-L16C GF 90/90 11 20
Shearwater Teric ZH-L16C GF 90/90 13 17
Shearwater Peregrine ZH-L16C GF 90/90 13 17
Scubapro HUD ZH-L16C GF 90/90 11 16
Shearwater Petrel 3 ZH-L16C GF 90/90 11 16
Garmin MK2 ZH-L16C GF 90/90 11 15
Table I. Ordinateurs de plongée : Durée totale des paliers
(min). Première plongée de 30 min à 30 m avec un intervalle
en surface de 90 min, suivie dune deuxième plongée de 30
min à 30 m.
[2] DEMA, Diving Fast Facts, 2023.
[3] Admiralty, S.W., C.N. 11713/19049, 8th August 1905 .
[4] Royal Navy, Report of a Committee Appointed by Lords
Commissioners of The Admiralty, Deep Water Diving,
1907.
[5] Haldane J.-S. et coll., The prevention of decompression
air Illness, J. Hyg., 1908.
[6] Haldane J.-S. et coll., Translation in French by Foret A.,
Prévention de la maladie de décompression, Téthys, 2008,
By permission of Cambridge University Press.
[7] Hamilton R. W., The eectiveness of dive computers in
repetitive diving, Undersea and Hyperbaric Medical So-
ciety, Inc, 1995.
[8] Bühmann A. A., Völlm E.B., Nussberger P., Tauchmedi-
zin, Springer-Verlag, 2002.
[9] US NavyDiving Manual, 1916, Chapter X, p.84.
[10] Arieli R., Marmur A., Decompression sickness bubbles :
are gas micronuclei formed on a at hydrophobic sur-
face ? Respir Physiol Neurobiol. 2011 Jun 30 ;177(1) :19-
23.
[11] Lang M. A. et Vann R. D., Proceedings of Repetitive
Diving Workshop, American University of Undewater
Sciences, Duke University, 1991.
[12] Ronald Y. Nishi et al, Digital Computation of Decom-
pression Proles, DCIEM-NTIS, 1973.
[13] Bennet and Elliotts, Physiology and Medicine of Diving,
Saunders, 2003, pp. 471-473.
[14] Powell M., Deco for divers, Aquapress, 2021, p. 62..
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