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VIE ET VIEILLISSEMENT - V15 No 3 - 2018
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D’ici 2031, le Québec connaîtra un vieillissement
accéléré de sa population ; phénomène qui
portera à 25,2 % la proportion d’aînés au sein de
la société (Institut de la statistique du Québec,
2017). Avec l’avancement en âge, plusieurs
facteurs sont susceptibles d’affecter la participa-
tion sociale des aînés ; un important déterminant
de la santé (Cardinal, Langlois, Gagné et Tourigny,
2008 ; Organisation mondiale de la santé, 2002).
Au Canada, 19,0 % des aînés indiquent vivre des
situations d’isolement (Statistique Canada, 2010),
lesquelles peuvent comporter des conséquences
néfastes comme un taux de mortalité plus élevé
(Eng, Rimm, Fitzmaurice et Kawachi, 2002),
notamment en raison de maladies cardio-vascu-
laires (Boden-Albala, Litwak, Elkind, Rundek et
Sacco, 2005), de déclin cognitif et de maladies
d’Alzheimer (Fratiglioni, Paillard-Borg et Winblad,
2004) ainsi qu’une probabilité moindre de main-
tenir ou d’adopter de saines habitudes de vie
(Conseil national des aînés, 2014). Par ailleurs, le
maintien des activités et des contacts sociaux est
actuellement considéré par certains experts
comme le principal défi auquel les aînés sont
confrontés (Fédération internationale du vieillisse-
ment, 2012).
Or, dans le contexte où l’espérance de vie tend à
augmenter, il importe d’aider les aînés à vivre en
santé et à participer à la société. En ergothérapie,
une des interventions émergentes est le Lifestyle
Redesign® (LR). Développée et expérimentée en
Californie, cette intervention vise à améliorer la
santé, le fonctionnement et la qualité de vie des
aînés, et ce, en incluant le fait de s’intégrer davan-
tage dans la communauté. Au Québec, on connaît
peu les effets du LR sur la participation sociale
des Québécois vieillissants. Cet article a donc
d’abord pour objectif de présenter le LR puis de
synthétiser son utilité pour favoriser la participa-
tion sociale des aînés. Cette synthèse de son
utilité sera réalisée à travers sa clientèle cible, sa
formule, son contenu et ses résultats probants.
QU’EST-CE QUE LE
LIFESTYLE REDESIGN
® ?
Le LR, tout comme l’expertise des ergothéra-
peutes, vise à promouvoir la santé à travers l’occu-
pation. Selon l’Association canadienne des
ergothérapeutes (2002), l’occupation se définit
comme un ensemble d’activités ou de tâches de
la vie quotidienne auxquelles les individus et les
différentes cultures donnent un nom, une struc-
ture, une valeur et une signification. L’occupation
comprend tout ce qu’une personne fait pour
prendre soin d’elle (soins personnels), se divertir
(loisirs) et contribuer à l’édifice social et écono-
mique de la société (productivité ; Townsend,
2002).
Plus spécifiquement, le LR encourage le dévelop-
pement de routines saines et signifiantes et l’opti-
misation de la participation sociale des aînés.
Pour ce faire, l’intervention s’échelonne sur une
période de six à neuf mois et combine une
approche de groupe (8-10 personnes ; 2h/sem.) à
des rencontres individuelles (1h/mois). Les
groupes sont animés par un ergothérapeute ayant
complété une formation sur le LR incluant 12
modules sur des thèmes d’importance pour les
aînés dont la nutrition, la sécurité à domicile et
dans la communauté, l’utilisation des moyens de
transport ainsi que les relations interpersonnelles.
Les modalités de groupes allient des présenta-
tions éducatives, des discussions entre les pairs,
des réflexions personnelles, la participation à des
activités et des sorties dans la communauté.
Quant aux renc ontres i ndividuelles, elles
permettent d’approfondir et de personnaliser le
contenu discuté dans les groupes ; de transmettre
d’autres recommandations ergothérapiques,
d’identifier les intérêts particuliers des aînés ; de
favoriser leur implication dans des activités signi-
fiantes pour eux et de les accompagner dans les
changements qu’ils souhaitent apporter à leur
mode de vie. La réflexion et l’analyse proposées
par l’ergothérapeute quant à l’importance relative
SOUTENIR LA PARTICIPATION SOCIALE DES AÎNÉS :
POSSIBILITÉS GRÂCE AU
LIFESTYLE REDESIGN
MARIE-HÉLÈNE LÉVESQUE,
ERGOTHÉRAPEUTE ET
ÉTUDIANTE-CHERCHEUSE,
CENTRE DE RECHERCHE SUR LE
VIEILLISSEMENT, CSSS-IUGS
MÉLANIE LEVASSEUR,
PROFESSEURE AGRÉGÉE,
ÉCOLE DE RÉADAPTATION,
UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE,
CHERCHEUSE ET DIRECTRICE
DE L’AXE AUTONOMISATION,
CENTRE DE RECHERCHE SUR
LE VIEILLISSEMENT, CIUSSS DE
L’ESTRIE-CHUS
E N P R AT I Q U E
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des occupations, leur sens et leur impact sur la
santé permettent aux participants de recevoir une
rétroaction personnalisée qui favorise le dévelop-
pement de leurs habiletés spécifiques et le main-
tien de leurs acquis. Ce counseling sur la
participation sociale, le mode de vie et l’engage-
ment dans les activités signifiantes est centré sur
la personne et vise à lui redonner du contrôle sur
sa vie. Il permet par ailleurs à l’ergothérapeute de
comprendre le fonctionnement et les motivations
de la personne, d’échanger de l’information avec
elle, de renforcer les comportements souhaitables
identifiés par la personne, de la guider quant à la
modification de comportements préjudiciables et
de l’accompagner dans le suivi de ses progrès.
UTILITÉ DU
LIFESTYLE REDESIGN
® POUR
FAVORISER LA PARTICIPATION SOCIALE
À travers sa clientèle cible
Chez les aînés, la participation sociale est parti-
culièrement importante pour se maintenir en santé
et éviter la transition vers la
perte d’autonomie (Bagna,
2018). Parce qu’il s’adresse
aux personnes âgées de 60
ans et plus autonomes ou à
risque de per te d’auto-
nomie, le LR vise principale-
ment une clientèle avec qui
il est possible d’agir en
prévention pour éviter l’ap-
parition de maladies chro-
niq ues, soit u n f acte ur
contributif à l’isolement
social (Conseil national des
aînés, 2014). Par ailleurs,
bien qu’il n’y ait pas d’âge
pour participer au LR, il est
recommandé d’être dans
une période de vie propice
à la réflexion et aux changements, notamment au
début de la retraite. Lors des deux principales
études réalisées sur l’intervention (Clark et al.,
1997 ; Clark et al., 2012), les aînés californiens
avaient en moyenne 74,4 ±7,4 et 74,9 ±7,7 ans.
Or, comparativement aux personnes âgées de
plus de 74 ans, une étude a montré que les
personnes âgées de 49 à 73 ans percevraient une
plus grande responsabilité au regard de leur
santé, c’est-à-dire quant au fait de prendre soin
d’eux, de développer de saines habitudes et de
vouloir améliorer leur santé (Kjellström et Golino,
2018). Lors des études sur le LR (Lévesque,
Trépanier, Sirois et Levasseur, 2018), les partici-
pants ne devaient pas présenter de troubles
neurocognitifs majeurs. Ce faisant, cette clientèle
possédait les capacités nécessaires pour
repenser ses habitudes et adopter un mode de vie
sain qui inclut une diversité d’activités, dont celles
à caractère social. À plusieurs égards, cependant,
la majorité des participants au LR présentait des
situations de défavorisation matérielle et sociale,
lesquelles sont reconnues pour leur influence
négative sur la santé (Gamache, Hamel et
Pampalon, 2015).
Par exemple, lors de la première et de la deuxième
étude menées par l’équipe ayant mis au point
l’intervention (Clark et al., 1997 ; Clark et al., 2012),
la majorité des participants était respectivement
des femmes (65,1 % ; 65,8 %) et habitait seul
(72,9 % ; 82,0 %). Dans la
deuxième étude, la majorité
d’entre eux déclarait un
revenu personnel annuel
inférieur à 12 000 $ US
(53,7 %) et près du tiers
était sans diplôme d’études
secondaires (29,6 %). Selon
Chan, Gordon, Chong et
Alter (2008), ces défis font
en sorte que les popula-
tions socioéconomique-
ment défavorisées sont
moins susceptibles que
leurs h omologues plus
aisés d’adopter des modes
de vie sains et de participer
socialement.
Enfin, en ciblant les aînés, l’intervention prend en
compte diverses transitions de vie importantes
liées au vieillissement telles que la retraite, le
deuil, la perte d’autonomie et la perte du permis
de conduire. Ces transitions sont non seulement
associées à un risque accru d’isolement social
(Institut sur le vieillissement et la participation
sociale des aînés, 2017), mais elles précipitent
souvent le besoin de redéfinir sa vie et les thèmes
porteurs de sens (Bateson, 2010). Comme Jackson
En plus de son caractère
expérientiel, l’intervention
intègre des discussions de
groupe qui permettent la
réflexion sur l’action tout
en favorisant l’ouverture
aux autres. Pendant ces
discussions, les aînés sont
invités à partager leur vécu,
à réfléchir à leurs habitudes
de vie et à envisager
de nouvelles façons
de faire pour atteindre
une vie plus saine.
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et ses collaborateurs (1998) l’expliquent, ces
thèmes porteurs guident la manière dont les occu-
pations sont choisies et réalisées. Ils peuvent
aussi aider les gens à organiser leur routine quoti-
dienne et à cibler certaines occupations qui sont
particulièrement importantes ou satisfaisantes
dans leur vie. Pour accompagner et stimuler cette
redéfinition des occupations et des thèmes
porteurs de sens, l’intervention de groupe est une
modalité à préconiser (Cattan, White, Bond et
Learmouth, 2005 ; Leclerc, 2014).
À TRAVERS SA FORMULE
Intervention de groupe
Participer à un groupe comme le LR peut consti-
tuer une expérience sociale déterminante. En
effet, les membres d’un groupe ont généralement
l’occasion de vivre des expériences sociales posi-
tives à travers lesquelles ils peuvent développer
un sentiment d’appartenance et d’entraide
(Leclerc, 2014). Dans le cadre du LR, ces senti-
ments se construisent principalement dans l’ac-
tion (doing) ; jugée por teuse pour nouer de
nouvelles relations, favoriser l’appropriation des
concepts enseignés et induire des changements
durables dans la vie des participants. Par
exemple, l’intervention inclut différents rituels
comme la participation à la préparation de la salle
qui aident les membres du groupe à établir des
liens. C’est aussi dans l’action, au moment de
planifier et d’expérimenter les sorties dans la
communauté (ex. : essai d’un nouveau moyen de
transport), que les aînés sont mis à contribution
par le partage de leurs connaissances et de leurs
idées. En plus de son caractère expérientiel, l’in-
tervention intègre des discussions de groupe qui
permettent la réflexion sur l’action tout en favori-
sant l’ouverture aux autres. Pendant ces discus-
sions, les aînés sont invités à partager leur vécu,
à réfléchir à leurs habitudes de vie et à envisager
de nouvelles façons de faire pour atteindre une vie
plus saine. Par ailleurs, le groupe se veut un lieu
d’apprentissage interpersonnel où les membres
peuvent améliorer leurs habiletés sociales en se
modelant ou en s’ajustant aux réactions des
autres. Des jeux de rôles permettent notamment
de recréer certaines situations d’interactions
sociales (ex. : communication avec son médecin)
où les aînés expérimentent de nouvelles façons
d’interagir, et ce, dans un cadre sécuritaire et en
présence de l’ergothérapeute.
Ergothérapeute facilitateur
Le LR préconise un rôle de facilitateur de la part
de l’ergothérapeute. Lors des séances de groupe,
l’ergothérapeute veille non seulement au partage
d’information sur divers contenus associés à la
participation sociale (voir section suivante), mais
il s’assure également de maintenir un climat
socioaffectif harmonieux et propice au développe-
ment de relations (ex. : équilibre les influences,
traite les conflits, dédramatise). Lors des séances
individuelles, l’ergothérapeute soutient le dévelop-
pement et la réalisation d’un plan d’engagement
personnalisé, lequel a pour objectif d’aider les
aînés à modifier leurs routines quotidiennes afin
qu’ils puissent rester en santé, productifs et envi-
sager un nouvel avenir (Clark, Mandel, Jackson,
Zemke et Eallonardo, 2015). Pour ce faire, l’ergo-
thérapeute invite d’abord la personne à se définir
en tant qu’être occupationnel et à réfléchir à ses
occupations passées, présentes et futures les plus
signifiantes (incluant les occupations sociales). Il
encourage ensuite la personne à identifier les
manques ou les difficultés dans ses activités ainsi
que les obstacles à l’intégration d’activités (ex. :
sociales) à leur vie quotidienne. Enfin, l’ergothé-
rapeute aide la personne à identifier des objectifs
réalistes et des stratégies pour surmonter ces
obstacles, lesquels seront progressivement mis
en œuvre en situation réelle afin d’atteindre une
vie plus saine (Clark et al., 2015). Au final, ce
processus à la fois réflexif et expérientiel requiert
du temps afin de permettre l’intégration de
nouvelles habitudes de vie.
Durée et intensité
Comparativement aux interventions multidimen-
sionnelles de promotion de la santé destinées aux
aînés, le LR mise sur une durée et une intensité
supérieures (Lood, Haggblom-Kronlof et Dahlin-
Ivanoff, 2015). Bien que le LR soit parfois critiqué
quant à sa longue durée (Cassidy, Richards et
Eakman, 2017), plusieurs éléments soutiennent ce
choix et son utilité pour favoriser la participation
sociale des aînés. Premièrement, considérant la
nature des changements visés par l’intervention
(développement et maintien de routines occupa-
tionnelles saines et signifiantes), ce choix s’inscrit
dans les meilleures pratiques voulant qu’une
durée minimale de six mois soit nécessaire pour
induire des changements durables dans le mode
de vie des aînés (Raymond et al., 2013). Pensons
par exemple à l’intégration de nouvelles activités
sociales ou à la reprise de celles abandonnées
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par l’aîné, deux changements requérant du temps
et un accompagnement personnalisé afin d’en
assurer leur réussite et leur pérennité. Deuxième-
ment, Leclerc (2014) souligne que les personnes
qui se rencontrent régulièrement ont tendance à
s’identifier au groupe et à développer des liens
interpersonnels signifiants. Ultimement, il est
souhaité que ces liens puissent se transposer à
l’extérieur du groupe et se traduire par de
nouvelles amitiés et du plaisir social. Troisième-
ment, considérant l’ampleur du contenu abordé
(12 modules) et le ralentissement général qui
caractérise l’avancement en âge (Boyd, Andrews,
Bee, Gosselin et Lord, 2017), il importe d’éviter un
contenu trop chargé pour la durée des rencontres,
lequel pourrait mener à des échanges limités,
superficiels ou strictement utilitaires (Leclerc,
2014).
À TRAVERS SON CONTENU
De façon générale
D’entrée de jeu, le LR positionne les activités
sociales comme un déterminant de la longévité et
de la santé. Lors de l’intervention, l’ergothéra-
peute expose notamment les avantages de l’acti-
vité sociale (ex. : taux de mortalité inférieur,
protection contre les troubles neurocognitifs et la
perte de mémoire) et la situe également comme
un vecteur de succès à l’intégration d’autres types
d’activités (ex. : faire de l’activité physique en
jouant avec ses petits enfants ou s’entraîner avec
des amis). De plus, comme la version originale du
LR cible la clientèle aînée, elle aborde l’influence
du vieillissement sur les occupations, dont celle à
visée sociale. Par exemple, l’évolution de la rela-
tion conjugale, l’influence des incapacités
physiques sur le maintien des activités sociales,
etc. Enfin, contrairement à certaines politiques
qui, en matière de participation sociale, se foca-
lisent étroitement sur le travail des aînés et leur
contribution à l’économie, le LR aborde la partici-
pation sociale sous plusieurs angles et à travers
différents types d’activités comme le travail, le
bénévolat, mais aussi les loisirs.
De façon spécifique
Parmi les 12 modules abordés dans le cadre du
LR, six établissent un lien avec la participation
sociale des aînés et seront présentés ici-bas. Alors
que le module intitulé : « Relations interperson-
nelles et occupation » est entièrement consacré
aux relations sociales, les modules « Occupation,
santé et vieillissement », « Temps et occupations »,
« Repas et alimentation », « Mobilité dans la
communauté » et « Sécurité à domicile et dans la
communauté » mettent plutôt en lumière l’in-
fluence de ces thèmes sur la participation des
aînés à la société.
Généralement abordé vers la fin de l’intervention,
le module « Relations interpersonnelles et occupa-
tion » met l’accent sur l’importance des relations
sociales et de la communauté. Ce module aborde
également les conséquences de la solitude et de
l’ isol ement social ai nsi que la not ion de
conscience culturelle qui, au regard du phéno-
mène grandissant de l’immigration au Québec,
est susceptible de favoriser une société plus inclu-
sive. Dans ce module, l’ergothérapeute discute
aussi du potentiel des activités sociales pour
développer et entretenir des amitiés qui, à leur
tour, favoriseront la santé. Il met également en
lumière l’influence réciproque des relations inter-
personnelles sur les occupations. Comme l’in-
diquent Jackson et ses collaborateurs (1998), les
relations sociales saines permettent aux occupa-
tions d’avoir lieu et, inversement, les occupations
peuvent aussi être un médiateur pour le dévelop-
pement et le maintien de nouvelles relations. Par
exemple, de nouvelles relations peuvent mener à
de nouvelles occupations et le fait de partager ses
expériences occupationnelles peut permettre de
se rapprocher des autres. De plus, ce module
inclut différents exercices comme des remue-
méninges d’activités sociales permettant le
partage d’idées entre les participants. Dans le
cadre de ce module, l’essai de nouveaux loisirs,
notamment en contexte de groupe, est également
encouragé. Bref le module « Relations interperson-
nelles et occupation » est une occasion pour les
aînés d’explorer les effets des changements dans
les relations sociales sur leurs occupations, de
réfléchir à leurs relations avec leur entourage et
de se mettre en action en ciblant des personnes,
des lieux et des événements susceptibles de les
intéresser.
Par ailleurs, tout au long de l’intervention, et à
travers plusieurs autres modules, une place
importante est accordée à la participation sociale
des aînés. Par exemple, le premier module intitulé
« Occupation, santé et vieillissement » présente
différents types d’activités (physiques, intellec-
tuelles, productives, spirituelles et sociales) et
l’influence du vieillissement sur ces dernières. Le
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module « Temps et occupations », pour sa part, va
plus loin en examinant l’équilibre occupationnel,
soit la façon dont l’organisation de ces différents
types d’activités est perçue comme étant
harmonieuse, satisfaisante et compatible avec les
valeurs d e la personne (Backman , 2010).
Aussi, parce que le phénomène de l’âgisme est
susceptible de causer préjudice aux aînés et de
freiner leur participation sociale, ce sujet est intro-
duit dès les premiers modules. Plus spécifique-
ment, ce sujet est abordé sous l’angle des
représentations parfois stéréotypées des aînés
dans les médias et de la compréhension du vieil-
lissement par les générations plus jeunes. Comme
le font cependant remarquer Boyd et ses collabo-
rateurs (2017), les aînés peuvent aussi colporter
de tels stéréotypes associés à l’âge et ceux-ci
peuvent être décisifs dans le choix de se retirer de
certains rôles sociaux.
Le module « Repas et alimentation », quant à lui,
porte sur l’expérience de prendre un repas en tant
qu’activité sociale. Dans ce module, l’ergothéra-
peute amène les aînés à distinguer l’action de
manger de celle de prendre un repas. Il aborde
également les différences entre manger seul et
avec d’autres et discute des préférences des
participants à ce sujet. Le manuel de l’intervention
suggère aussi d’aborder les obstacles au maintien
de saines habitudes alimentaires et, plus particu-
lièrement, lors de sorties au restaurant ou de la
prise du repas avec d’autres personnes. En guise
d’activité d’intégration, la préparation d’un repas
en groupe est suggérée. Bref, ce module posi-
tionne l’alimentation comme une activité sociale
allant au-delà des recommandations habituelles
sur le plan des saines habitudes alimentaires.
Le module intitulé : « Mobilité dans la commu-
nauté : transport et occupation » permet aux aînés
d’identifier des stratégies et des ressources pour
soutenir leur mobilité dans la communauté,
incluant les alternatives à la conduite automobile.
Les participants sont invités, par exemple, à
év alue r les différe nts types de transpo r t
disponibles, leurs coûts, leur accessibilité, leur
flexibilité et s’ils conviennent ou non à leurs
besoins. Lors des sorties de groupe, l’utilisation
des transports publics est fortement encouragée.
Considérant que le manque d’options de trans-
port accessibles et abordables est l’un des enjeux
les plus souvent rapportés en matière de partici-
pation sociale (Conseil national des aînés, 2014),
l’exploration de stratégies et de ressources est
primordiale afin de per mettre aux aînés de
prendre part à la vie sociale et d’utiliser les
services disponibles.
S’inscrivant comme une suite logique au précé-
dent, le module intitulé « Sécurité à domicile et
dans la communauté » aborde notamment la
notion de sécurité dans les lieux publics, et ce, à
l’aide de discussions et de jeux de rôles. De fait,
comme la peur du crime est une cause fréquente
de restriction d’activités chez les personnes âgées
et que l’isolement social est considéré comme un
facteur de risque de maltraitance (Truchon, 2011),
la collaboration d’un policier de la communauté
est suggérée pour parler de sujets tels que la
sécurité dans la communauté, les mauvais traite-
ments envers les aînés, les abus financiers et les
fraudes.
En résumé, que ce soit dans sa visée générale ou
son contenu spécifique, le LR met de l’avant l’im-
portance de la participation sociale pour favoriser
la santé et le bien-être des aînés. De plus, la perti-
nence d’axer le contenu du LR sur la participation
sociale se traduit également dans les résultats
probants associés à l’intervention.
À TRAVERS SES RÉSULTATS PROBANTS ?
Les résultats les plus probants au sujet des effets
du LR proviennent majoritairement de deux essais
cliniques à répartition aléatoire (ECR ; Clark et al.
1997 ; 2012) d’envergure et d’une étude de suivi
(Clark et al., 2001) réalisés par Clark et ses colla-
borateurs. D’autres études quantitatives (n=6) sur
des versions adaptées du LR (Horowitz et Chang,
2004 ; Jackson et al., 2000 ; Johansson et Bjorklund,
Les modalités de groupes allient des présentations éducatives, des
discussions entre les pairs, des réflexions personnelles, la participation à des
activités et des sorties dans la communauté.
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2016 ; Lund, Michelet, Sandvik, Wyller et Sveen,
2012 ; Matuska, Giles-Heinz, Flinn, Neighbor et
Bass-Haugen, 2003 ; Mountain, Mozley, Craig et
Ball, 2008) ont aussi mesuré des variables asso-
ciées à la participation sociale des aînés telles que
le fonctionnement social, la qualité des interactions,
la participation à des activités sociales et la
fréquence de ces dernières. De plus, une étude
pilote récente a permis, à l’aide d’un devis mixte,
d’explorer les effets de la première version franco-
phone du LR auprès d’aînés avec et sans incapa-
cités (Levasseur et al, 2018). Les investigateurs de
ces dix études ont examiné la participation sociale
sous l’angle du fonctionnement social à l’aide du
36-Item Short Form Health Survey (SF-36).
Les ECR réalisés par l’équipe de Clark (1997 ;
2012) ont ainsi montré que la participation au LR
entraîne des gains significatifs (ou un déclin
moindre du fonctionnement social) en comparaison
à la participation à des activités sociales (groupe
témoins actif) ou à l’absence d’intervention (groupe
témoin passif ; Lévesque et al., 2018). De la même
façon, le premier ECR sur le LR et son étude de
suivi (Clark et coll., 1997 ; 2001) ont montré que,
contrairement aux participants des groupes
témoins, les aînés ayant pris part à l’intervention ont
significativement amélioré et maintenu la qualité de
leurs interactions sociales. Cette amélioration n’a
toutefois pas été confirmée par Horowitz et Chang
(2004), dans une étude pilote comparant une
version adaptée du LR à des activités régulières du
centre de jour (Lévesque et al., 2018). Par ailleurs,
les études américaines de Clark et ses collabora-
teurs (1997 ; 2001) et d’Horowitz et Chang (2004)
n’ont pas démontré d’effets de l’intervention sur la
participation à des activités sociales. Pour leur part,
Matuska et ses collègues (2003) ont noté, à la suite
d’une intervention misant sur une version adaptée
du LR, une hausse de 10,0 % de la fréquence
moyenne de participation à des activités sociales
ou communautaires et de 9,0 % du nombre moyen
de participants ayant communiqué plus de trois
fois/sem. avec leurs proches (Lévesque et al.,
2018). Quant aux résultats de Johansson et
Bjorklund (2016), ils n’indiquent pas de différence
entre les groupes en ce qui a trait à la participation
à des activités signifiantes.
Au Québec, la version francophone du LR aurait
des effets positifs sur la santé mentale (p=0,02) et
l’intérêt envers la pratique des loisirs (p=0,02). De
plus, chez les aînés présentant des incapacités,
une amélioration significative de la participation
sociale (p=0,03) et de l’attitude envers les loisirs
(p=0.04) a été observée (Levasseur et al., 2018).
Enfin, plusieurs participants québécois rapportent
des effets positifs sur leurs loisirs, leur mobilité et
leur participation sociale, incluant la fréquence et
la qualité de leurs interactions (Levasseur et al.,
2018). Ils soulignent également l’apport du
programme pour rencontrer d’autres personnes,
bénéficier des échanges, contribuer au groupe et
optimiser leurs relations interpersonnelles à l’exté-
rieur du cadre de l’intervention : « [L’intervention]
m’a apporté de rencontrer d’autres gens et de
discuter de certaines choses ». (P4). Par ailleurs,
ce désir de rester en lien a également été observé
à la suite d’une courte expérimentation de deux
journées à l’Université de Sherbrooke (cours
ERG-764) où les participants ont souhaité
échanger leurs coordonnées à la fin de la journée.
CONCLUSION
Le LR est une intervention d’ergothérapie préven-
tive intéressante et innovante pour soutenir la
participation sociale des aînés, et ce, à travers sa
clientèle cible, sa formule, son contenu et ses
résultats probants. Cette intervention de promo-
tion de la santé, facilitée par un ergothérapeute et
suffisamment longue pour induire des change-
ments durables dans le mode de vie des aînés, est
en effet une avenue prometteuse pour améliorer
leur participation à la communauté. Par ailleurs,
les éléments de contenu généraux et spécifiques
du LR ciblant expressément la participation
sociale ont été dégagés. Puisqu’elle a une contri-
bution essentielle à la santé des aînés, il importe
d’aborder la participation sociale sous plusieurs
angles (ex. : travail, bénévolat, loisirs) et de
prendre en compte les multiples facteurs de
risque qui peuvent l’affecter, notamment la santé,
la mobilité et les diverses transitions de vie à l’âge
adulte avancé. Afin d’optimiser le continuum de
soins en santé et services sociaux et, ultimement,
contribuer au maintien et à l’amélioration de la
santé et du mieux-être des aînés québécois et
canadiens, la poursuite des recherches sur les
effets et la rentabilité du LR, incluant sa version
francophone, est nécessaire.
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