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Chapitre 9. À l’ombre du Grand Paris: L’impossible gouvernance métropolitaine des bidonvilles franciliens

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... The incremental nature of these policies became evident through a few events that marked the political debate. One noteworthy event was the occupation of riverbanks by the 'Les Enfants de Don Quichotte association and homeless individuals following the enactment of the DALO law in 2007, which mandated prefects to provide housing or shelter to those without it (Aguilera, 2020). Quietly, activists and non-governmental organisations (NGOs) have been organising local protests and demonstrations for Eastern European migrants and homeless families and against shantytowns for about two decades (Vacca, et al., 2022). ...
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An examination of public space provides insights into the disconnection between regulation and reception within the Parisian context. The visibility of refugees in public spheres has been instrumental in heightening civic consciousness in Paris. Simultaneously, it serves as a subject of political apprehension and an opportunity for the display of state-inflicted violence by humanitarian NGOs, too. The governance of public open spaces extends beyond traditional command and control approaches, emphasizing delegation, integration of new knowledge and technologies, negotiation, and self-regulation. The central concern involves an evolving, albeit ambiguous and partially contradictory, process of outsourcing certain aspects of reception policies without a well-experienced governance mode (Artioli, Le Galès, 2023).The first section describes the relevant social geography of Paris. Social transformations due to deindustrialization have left a lasting impact, concentrating immigrant populations in areas marked by blue-collar workers and social housing estates. While Paris actively engages in social and redistributive policies, achieving a balanced geographical distribution for diverse social groups remains a challenge.The ensuing section delineates the social policy responsibilities of both central and local institutions, against the backdrop of which the handling of refugees has transformed into a separate specific policy domain. Despite ongoing collaboration in Paris, challenges endure due to the stance of the French government and the inadequate coordination within the EU.The following three sections analyse the role of space in framing the reception policies of Paris, paying reference to different ways of framing the space:-The so-called ‘Project Territories’ of the EU Structural Funds exhibit a progressive drift where coalitions of territorial actors reinterpret national rules following their competencies (and expertise). -Locally managed reception comes to a standstill in the face of state normative injunctions. -Government authorities and local actors consciously use space for repressive purposes, even to manage conflicts between potentially incompatible uses.The conclusions deal with the evolving landscape of local reception policies driven by state and non-state actors. Despite innovative efforts, there is a lack of coherence, and central dispersion policies (Dollet, 2023) contradict local commitments, raising questions about the role of local governance. However, the cyclical coming and going between the dismantling of refugee camps and sheltering asylum seekers question the notion and scope of integration, highlighting the porous boundary between formal and informal regulations. Besides, the design of policies cannot underestimate the role of space in shaping welcoming practices.
Article
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Ces dernières années, les Roms ont acquis une " visibilité nouvelle " (Asséo, 2003, p. 173) en Europe. Les progrès de l'anti-tsiganisme, la multiplication des actions et des discours de rejet ou, au contraire, de soutien, l'implication croissante de la société civile, la mise en place récente d'une politique européenne d'inclusion des Roms concourent, en effet, à renforcer l'idée qu'il existerait une " question rom ", à laquelle il s'agirait de répondre par des mesures adéquates : le contrôle, voire la mise à l'écart, pour les uns, l'intégration ou l'inclusion, pour les autres. Mais qu'est-ce que la " question rom " ? De notre point de vue, ce n'est pas un donné, c'est-à-dire un ensemble de problèmes objectifs qui existeraient indépendamment de ceux qui les formulent, mais un " problème public " tel que défini par Joseph Gusfield, c'est-à-dire un " état de fait [qui forme] un enjeu de réflexion et de protestation et une cible pour l'action publique " (2003, p. 71). Partant de cette hypothèse, nous avons décidé de réunir dans le cadre d'un colloque international organisé à Tours en mars 20112 des chercheurs, des doctorants provenant de différentes disciplines, et des acteurs associatifs pour confronter leurs points de vue au sujet de la " question rom " en Europe aujourd'hui. Il s'agissait en particulier de comparer les conditions de possibilité et les processus de catégorisation à l'oeuvre dans la construction de la " question rom ", et de s'interroger sur les effets de la catégorisation. Quelle qu'en soit la forme (étiquetage, définition des publics de l'action publique, etc.), la catégorisation peut en effet être assimilée à un acte performatif, en ce sens qu'elle peut immédiatement influencer le cours de l'action publique, les conduites des individus ciblés, sans oublier les pratiques et les représentations au sein de la société dominante. Les recherches historiques sur la " question tsigane " à la fin du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle invitaient par ailleurs à mettre en perspective la " question rom " en Europe aujourd'hui : s'agit-il d'un simple décalque de la " question tsigane ", au sujet de laquelle Henriette Asséo et d'autres chercheurs comme Ilsen About, Emmanuel 1 Olivier Legros, UMR CITERES (CNRS, Université de Tours), Equipe Monde arabe et Méditerranée, URBA-ROM, et Jean Rossetto, Equipe d'accueil GERCIE (Université de Tours). Nous remercions Tommaso Vitale pour sa relecture attentive et critique d'une première version de ce texte. 2 " La ''question rom'' en Europe aujourd'hui. Enjeux et modalités de la construction de problèmes publics émergents ", colloque organisé par URBA-ROM, l'Unité mixte de recherche CITERES 6173 (CNRS/Université de Tours) et l'équipe d'accueil GERCIE 2110 (Université de Tours). L'ensemble de la documentation ainsi que les enregistrements sont disponibles sur le site d'Urba-Rom : http://urbarom.crevilles-dev.org/. Filhol, Marie-Christine Hubert ou Leonardo Piasere ont pu montrer qu'elle avait constitué un point d'appui pour le développement des démocraties européennes 3, et même pour la " modernité européenne " (Piasere, 2011) ? Ou ne faut-il pas, à l'inverse, souligner l'originalité des processus en cours, ne serait-ce qu'en raison de l'introduction de référentiels nouveaux, tels que la citoyenneté européenne, le multiculturalisme ou les droits de l'homme ? Cette nouvelle livraison d'Etudes tsiganes, qui reprend plusieurs des contributions présentées à ce colloque, est subdivisée en deux parties. Dans un premier temps, sont évoquées des situations nationales. Les trois premières contributions concernent la période actuelle. Grégoire Cousin s'intéresse aux débats et controverses politiques qui déboucheront en 2008 sur la déclaration de l'" état d'urgence nomades " (Emergenza nomadi) en Italie, tandis que Pierre Cabrol et David Dumeau, d'un côté, et Claire Fernandez, de l'autre, axent leurs contributions respectives sur les catégorisations juridiques et administratives en cours : les pratiques policières visant les ressortissants bulgares et roumains dans l'agglomération bordelaise, pour les premiers, la mise en oeuvre du droit des minorités au Kosovo, pour la seconde. Les deux contributions suivantes adoptent quant à elles une approche historique. Ida Al Fakir explicite le rôle de la médecine sociale dans la catégorisation des " Gypsies " dans la Suède de l'après-guerre ; et Gabriele Roccheggiani étudie l'évolution de la figure du " Tsigane-nomade " en Italie, depuis sa genèse, à la fin du XIXe siècle. La seconde partie de ce dossier est consacrée à la perspective européenne. Martin Olivera s'attache tout d'abord à déconstruire la catégorie " Roms " instaurée par les institutions européennes de concert avec la Banque mondiale et l'Open Society Institute (OSI) qui est financée par le milliardaire américain d'origine hongroise, George Soros. Les trois contributions suivantes examinent le lien entre la mise en oeuvre du droit des minorités au sein de l'Union européenne (UE) et la " question rom " à partir des années 1990. Yana Kavrakova étudie l'influence de la vision européenne du " problème rom " sur les conceptions de l'élite politique bulgare qui est de fait invitée à reconsidérer ses catégories d'action en fonction de la grille interprétative imposée par les institutions européennes. Roberta Medda-Windisher analyse ensuite l'impact de la convention-cadre pour la protection des minorités sur la situation des groupes désignés comme roms dans les Etats qui ont ratifié la convention à partir des rapports officiels produits dans le cadre de cette politique européenne. Enfin, Serena Baldin aborde un sujet peu abordé jusqu'alors, à savoir l'impact de la protection des minorités sur les droits politiques des Gens du voyage, des Travellers et autres groupe nationaux désignés comme tsiganes et désormais regroupés au sein de la méta-catégorie " Roms ". 3 A ce sujet voir notamment ASSEO H., 2007, " L'invention des " Nomades ", en Europe au XXe siècle et la nationalisation impossibles des Tsiganes " dans Noiriel G. (dir.), L'identification. Genèse d'un travail d'Etat. Paris, Belin. Coll. Socio-histoires, pp. 161-180. Ce dossier s'achève par une série d'entretiens réalisés par Olivier Legros avec trois représentants d'associations roms basées en France : Saimir Mile, pour La Voix des Rroms, Nedzmedin Neziri, pour l'Union des Roms d'ex-Yougoslavie en diaspora (URYD) ; et Sasha Zanko, pour l'Union française des associations tsiganes (UFAT). Lors des entretiens qui ont été restitués ici, les militants associatifs étaient invités à exposer leurs points de vue sur trois thématiques : les processus de catégorisation ; l'action
Article
Si les travaux sur les squats en Europe sont abondants, ils portent plus aisément sur les « centres sociaux » et laissent bien souvent de côté les squats « discrets » qui ne correspondent pas nécessairement à des formes de protestation ouverte : ceux qui sont le fait de populations très précaires, pour des périodes courtes, ou de « trafics », et exclusivement dédiés au logement. Nous proposons d’intégrer ces squats discrets aux typologies européennes par une exploration des modes de gouvernance construits autour de ces occupations, dans les régions parisienne et madrilène. Nous montrons que leur discrétion, liée à l’absence de constitution d’un savoir et de bases de données par les acteurs et les chercheurs, empêche l’émergence d’un problème public et l’institutionnalisation de politiques publiques les prenant pour cible. Cet article s’inscrit à la croisée de la littérature sur les squats et de celle sur l’action publique, plus particulièrement celle s’intéressant à la mise sur agenda de problèmes publics.
Book
Pour éviter race, mot par trop malsonnant, on admet plutôt que la « question rom » est une affaire de culture. De fait, la culture rom, sorte d’errance sans but dans un paysage d’ordures, de boue et de rats, est difficilement compatible avec « la nôtre ». D’où leur vocation – à ne pas séjourner chez nous, à être expulsés vers leurs pays d’origine où ils trouveront plus facilement leurs marques. Ce livre montre comment l’État français, empêché par ses propres lois de traiter les Roms, citoyens européens, comme il traite les sans papiers tunisiens ou maliens, délègue aux municipalités la tâche de démolir les camps et de chasser leurs habitants. Il montre comment, pour ce faire, maires et adjoints s’appuient sur un réel ou supposé « ras-le-bol » des riverains. Il montre aussi, circulant comme des fantômes, les enfants roms, par terre avec leur mère sur un carton rue du Temple ou cheminant dans la nuit sur le bord de la nationale pour gagner l’école d’une commune éloignée qui accepte de les recevoir.Un livre pour voir ce que nous avons chaque jour sous les yeux.
Article
En comparant les dispositifs de relogement des bidonvilles dans les années 1960 et 2000 à Saint-Denis, cet article aborde un volet du traitement de la vulnérabilité résidentielle. Il s'agit de comprendre le rapport qui a pu s'établir entre des épisodes d'extension de la zone de vulnérabilité et des processus de transformation urbaine sous des formes urgentes et provisoires. Il apparaît qu'il existe des permanences dans ces dispositifs de relogement, tant concernant la forme d'habitat produit, le public identifié que les acteurs concernés. Cela rend compte de la relation existante entre la vulnérabilité résidentielle et la création d'une urbanité de l'entre-deux.
Article
La réflexion contemporaine sur l'habitat urbain tend à considérer certaines expériences - en particulier, celle des " cités de transit " - comme des moyens utilisés par les classes dirigeantes pour normaliser des populations marginales qui constituent une menace pour l'ordre dominant. Un examen attentif des circonstances qui ont entouré la genèse des " cités de transit " permet à l'auteur de montrer comment celles-ci sont nées d'une série d'improvisations et d'initiatives discontinues plutôt que d'un projet mûrement délibéré, mené avec volonté et persévérance. Les problèmes posés par la liaison entre l'habitat populaire et l'action rééducative, s'ils ne sont pas niables, relèvent d'une analyse sociologique plus approfondie. /// Contemporary thinking about the urban habitat tends to regard some experiments-especially that of the "cités de transit"-as the ruling classes' ways of stabilizing marginal populations constituting a threat to the prevailing social order. A close examination of the circumstances surrounding the foundation of these "cités de transit" has allowed the author to show how they arose out of a series of improvisations and unrelated initiatives rather than any maturely pondered project carried out with purpose and determination. Although they cannot be ignored, the problems posed by the connection between rehabilitative action and the popular environment require a deeper sociological analysis. /// La reflexión contemporánea a propósito de la habitación urbana propende a considerar ciertas experiencias, peculiarmente la de las ciudades de tránsito, como medios utilizados por las clases dirigentes para normalizar a poblaciones marginales que constituyen una amenaza para el orden dominante. Un examen atentivo de las circumstancias que provocaron el génesis de las ciudades de tránsito permite al autor enseñar como ésas nacieron de una serie de improvisaciones y de iniciativas discontinuas más bien que de un proyecto deliberado conducido con voluntad y perseverancia. Los problemas que plantea la conformidad entre la habitación popular y la acción educativa no pueden negarse y dependen de un análisis sociólogico más profundizado. /// Die heutigen Ueberlegungen zum städtischen Wohnen neigen dazu, gewisse Erfahrungen, insbesondere die Erfahrungen der Durchgangsstätte, als Mittel der herrschenden Klassen zu betrachten, mit dem Zweck die marginalen Bevölkerungsgruppen, die eine Bedrohung der herrschenden Ordnung darstellen, zu normalisieren. Eine eingehende Prüfung der Umstände, unter denen diese Durchgangsstätte entstanden sind, gestattet dem Verfasser aufzuzeigen, wie diese Stätte eher aus einer Anzahl nicht gezielter Improvisationen und Initiativen herausentstanden sind, und nicht aus einer wohlüberlegten und beständig durchgeführten Absicht. Die Probleme, die eine Verbindung zwischen Sozialwohnung und Erziehungsaktion stellt, sind reell und müssten einer weitgehenden soziologischen Analyse unterzogen werden. /// Современное размышление о городском жителе принимает во внимание некоторые опыты, в частности, " транзитные городки " как средство, использованное правящими классами и для упорядочения неосновного населения, создающих угрозу для господствующего порядка. Тщательное исследование обстоятельств, окружающих генезис " транзитных городков " позволяет автору показать, как они возникли из серии прерывных импровизациЙ и инициатив вместо зрелого и решительного проекта, успешно завершившегося с волеЙ и упорством. Проблемы, поставленные посредством связи между народными поселениями и перевоспитательноЙ работоЙ, если они не отрицаены, принадлежат к более глубокому социологическому анализу.
Article
The categorization of populations according to their origins (in particular in local authority housing) is often justified by the increase in the number of foreigners in France starting in the 1960s. The research presented here puts forward another explanation: the role played by the administrative personnel in charge of the colonial supervision of the Algerians (the technical advisors for Muslim affairs) and the conditions of their “integration” in the metropolitan administrative apparatus after the Algerian War. These officials imported and disseminated among their metropolitan counterparts the notion that the Algerians constituted a homogeneous and specific population. They advocated a policy of separation and distribution of this population over the urban territory. At the end of the Algerian War, the technical advisors for Muslim affairs extended this model to the “foreigners” as a whole, applying the same categorizations they had previously used for the “native Algerians,” who then found themselves merged into a wider set. The substitution of the “foreigner” with the “immigrant” and the institutionalization of urban renewal policies at the beginning of the 1970s thus contributed to extending the colonial system of classification.
Article
MARC BERNARDOT Chronicle of an Institution: the «Sonacotra» (or National construction company for workers) (1956-1976) During the Algerian War and at a time when France was facing an acute housing shortage, the Ministry of the Interior decided to create an original form of housing company -the Sonacotra (from the french Société nationale de construction pour les travailleurs algériens, or National Construction Company for Algerians Workers)-with the specific goal to building and administering accommodation for unmarried guest workers living in France. Under the pressure of shantytowns springing up around Paris, Lyon and Marseille, Sonacotra applied this policy to the campaign against unhealthy housing conditions in areas where communities of «North Africans» were concentrated. The clearance of slums and prefabriqued housing provided an opportunity to select populations in the process of urban redevelopment. Unmarried foreign men where housed in specials hostels and the North-African families were given accommodation in the emergency temporary housing estates built on the outskirts of the cities. In contrast, however, French families were given accommodation in social programmes in renovated areas. This policy enabled Sonacotra to organize high-profile renovation and urban development programmes leading to the elimination of marginal forms of dwelling such as lodging houses and squats. But the negative side effect of this urban renovation policy was the concentration and stigmatisation of the residents of the hostels and housing estates.
Article
This article focuses on Eastern European Roma living in the Parisian suburbs and to various form of institutional intervention regarding them. The author analyse the interaction between multiple scales of actors involved in this management as well as the kind of mobilization induced. At both levels, European and local, one can observe numerous relegation devices that, without necessarily being intentional or institutionalized, concur in producing this population’s marginalization.
Article
Economists Say There Is No Such Thing As A Free Lunch. The burgeoning ‘risk industry’ – no doubt set for further expansion after the terrorist attacks on US heartlands in 2001 – says there is no such thing as a risk-free lunch. Anthropologists say there is no such thing as a blame-free risk. And political scientists know blame is central to politics. The growth of the ‘risk industry’, the associated explosion in discussion of safety and hazard issues and the search for better ways of assessing and managing risk, has been much commented on. The BSE issue, highlighted in the UK by the blockbuster sixteen-volume Phillips report in 2000, is taken by Ulrich Beck as emblematic of what he claims to be a ‘risk society’. Michael Power says an age of ‘new risk management’ has dawned in corporate governance, sparked by high-profile business failures and accidents. Much academic and media attention has been paid to risks from food, electric power lines, mobile phones, dangerous people, even dangerous dogs (ostensibly a rather traditional risk, but one that in recent years has been the subject of draconian new regulatory regimes in several countries, including France, Spain and Germany). Such developments in the ‘risk game’ have been described by best-selling sociologists like Beck and Giddens (who make much of their world-historical significance in an era of ‘high modernity’) and by social psychologists interested in what shapes risk perception or ‘amplification’.