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La veille stratégique dans le secteur public de la santé au Québec : une étude de cas multiples
Abstract
Dans l’ensemble des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le secteur public de la santé fait face à un environnement complexe qui se caractérise par la rapidité des changements technologiques et scientifiques. Face à une demande accrue des citoyens pour des services fiables, accessibles et efficaces, les organisations publiques de santé se voient aussi contraintes par la rareté des ressources, notamment financières et budgétaires. Pour répondre à la mission publique qui leur est confiée, elles se tournent de plus en plus vers les outils et principes du management stratégique, dont la veille stratégique. Au Québec, la veille stratégique a fait son apparition dans le plan stratégique d’organisations publiques de santé dans le milieu des années 2000. Des initiatives de veille ont également vu le jour, comme en témoigne la Communauté de pratique de veille en santé et services sociaux créée en 2009. Notre thèse a pour but d’explorer ce qu’est la veille stratégique dans le secteur public de la santé au Québec. La recherche a pour objectifs de (1) décrire les caractéristiques de la veille telle qu’elle est implantée dans des organisations publiques de santé du Québec; (2) décrire les finalités de la veille dans les organisations publiques de santé du Québec : (a) décrire les types de soutien qu’apporte la veille à la stratégie des organisations publiques de santé du Québec; (b) décrire les types de soutien qu’apporte la veille à la prise de décision des gestionnaires publics de santé du Québec; (c) décrire, s’il y en a, les autres types de soutien qu’apporte la veille aux organisations publiques de santé du Québec; (3) identifier les caractéristiques d’une veille stratégique dans le secteur public de la santé. Au travers d’une étude de cas multiples, la recherche examine trois projets de veille (cas) autour de quatre composantes, soit le produit de veille, les acteurs de la veille, le processus de veille et les finalités de la veille. En tout, 5 veilleurs et 16 gestionnaires clients de la veille (11 cadres supérieurs et cinq cadres intermédiaires) ont été interrogés, en suivant les principes de la théorie ancrée. D’après nos résultats, une veille serait stratégique si elle est centrée sur les besoins informationnels des gestionnaires clients de la veille et selon l’utilisation que ces derniers font du produit de veille. Un produit de veille stratégique devrait être fortement personnalisé, dynamique et évolutif, concis et attrayant. De plus, il devrait reposer sur des critères de qualité de l’information et sur une analyse et une interprétation de l’information. Le fait d’intégrer un veilleur aux équipes de gestion pourrait contribuer à développer un tel produit de veille stratégique. Le processus de veille stratégique devrait comprendre des étapes d’évaluation / réévaluation des besoins informationnels, identification des sources d’information, traitement, analyse et interprétation de l’information, et diffusion et utilisation du produit de veille. Enfin, la veille stratégique poursuit des finalités de soutien à la prise de décision et de soutien à la planification stratégique. Ces soutiens ont été regroupés en utilités d’apprentissage, d’exploration, d’analyse, symbolique, de comparaison et stratégique.
L’article offre une revue narrative de la littérature sur la veille concurrentielle et stratégique principalement et, dans une moindre mesure, sur l’intelligence économique et la veille informationnelle, pour explorer l’état de la formation académique, de la recherche académique et des pratiques professionnelles au Canada et aux États-Unis. Les écrits sélectionnés et publiés entre 2000 et 2021 retracent les principaux éléments marquant l’évolution des programmes d’études, des sujets de recherche et des intérêts professionnels reliés à la veille.
En quoi une veille est-elle stratégique ? À travers les résultats d’une étude de cas multiples par théorie ancrée, cet article explore ce qui fait d’une veille une veille stratégique et approfondit la notion d’utilités au-delà des finalités (prise de décision, stratégie des organisations). Treize types de soutien, dont huit mis en évidence dans les propos des managers interrogés sur trois projets de veille, ont permis de proposer une typologie de six utilités de la veille stratégique. Savoir en quoi la veille est réellement utile aux managers pourrait permettre de mieux évaluer l’impact de la veille sur la prise de décision et sur la stratégie des organisations.
Revue Documentation et Bibliothèques (ISSN imprimé: 0315-2340) ISSN numérique: 2291-8949)
RÉSUMÉ: Le présent article vise à positionner la veille, et plus spécifiquement la veille stratégique, par rapport à la prise de décision, selon la littérature en sciences de gestion et en sciences de l’information. Trois principaux modèles de prise de décision seront présentés (première partie), à partir desquels ont pu être identifiés trois facteurs qui influencent la prise de décision (deuxième partie). Enfin, trois types de soutien qu’apporte la veille stratégique à la prise de décision seront mis en évidence (troisième partie), nous amenant à conclure que la veille stratégique contribue, théoriquement, à soutenir le processus de prise de décision en amont et en aval.
En ce troisième millénaire, les entreprises de l’Occident industrialiséplient devant de nouveaux concurrents, les pays émergents. La mondialisation ne donne pas les bienfaits espérés, tandis que les délocalisations aggravent le chômage et la pauvreté. Les dégradations de la nature et de la qualité de vie interpellent ceux qui ont pour mission de gérer. La crise financière de 2007-2008 s’éternise et se répand, faisant même dire à certains gourous, comme Henry Mintzberg, qu’il s’agit davantage d’une grave « crise du management » que d’une crise économique. Pourtant, l’engouement pour la formation en gestion ne se dément pas. Mais nous sommes-nous suffisamment interrogés sur les finalités de cette discipline, sur celles de l’entreprise ? Est-ce seulement faire le maximum de profits ? Cela garantit-il une durabilité pour tous ? L’irruption parmi les gros joueurs de l’économie mondiale de pays comme la Chine ne vient-elle pas changer la donne dans des façons de gérer dont l’essentiel remonte aux Taylor et autres Fayol ? Voilà, en matière de gestion, les nouveaux défis majeurs du présent siècle. La meilleure gestion, en cette ère de l’économie du savoir, de la synergie transversale et de l’innovation continue, est celle qui sait laisser s’exprimer les potentialités de tous dans l’entreprise. Le management traditionnel de type américain prépare-t-il à cela ? Prépare-t-il à suivre l’Allemagne, le Japon, la Chine et les autres systèmes dans lesquels le management se fait « bien » et autrement ? Le présent livre s’attaque à l’analyse des changements radicaux qu’appelle ce troisième millénaire. Partant de la tradition gestionnaire et des reproches qui lui sont adressés, réexaminant les messages aussi bien que les «détournements » des auteurs classiques, il tente d’expliquer le désarroi qui gagne le domaine et propose, exemples à l’appui, des voies d’accès à un management renouvelé, innovateur, durable. Il invite à plus de profondeur et de lucidité, à une rigueur du raisonnement et à l’élargissement des horizons des gestionnaires. Il montre en quoi de vastes révisions des théories et des pratiques traditionnelles sont aussi indispensables que l’étude sérieuse d’autres modèles, notamment celui de la Chine, qui, au-delà des difficultés conjoncturelles, portent sans doute bien des leçons à ne pas négliger.
Le mot curation de contenus est apparu sur la toile en 2008 pour refléter une pratique en émergence, cependant semblable à la veille à plusieurs égards. Mais jusqu’à quel point est-ce un concept nouveau? Par une analyse comparative de la littérature, cet article vise à comparer ces deux pratiques souvent confondues. The word content curation appeared on the Web in 2008 to reflect an emerging practice similar to competitive intelligence in many respects. But at just what point is content curation a new concept? Through a comparative literature analysis, this presentation looks to compare these two practices so often confused.
Objective:
This scoping review identified the emerging and evolving roles of health information professionals (HIPs) in a range of tasks and settings, as they adapt to varied user needs, while keeping up with changing medical landscapes to provide evidence-based information support in grand rounds and scholarly research. The review aims to inform library school students about expected entry-level job qualifications and faculty about adaptable changes to specialized HIP curricula.
Methods:
The authors examined 268 peer-reviewed journal articles that concentrated on evolving HIP roles, professional settings, and contexts by retrieving results from several multidisciplinary databases.
Results:
HIPs, who generally serve as "embedded librarians," are taking on more active roles as collaborators, research experts, and liaisons, replacing more passive and exclusive roles as information providers and outreach agents or research assistants. These evolving roles in the reviewed literature were broken into nine categories in approximate order of prominence.
Conclusions:
A new model linking these evolving roles to the Medical Library Association (MLA) fundamental professional competencies was developed to provide an operational examination and research-based evidence for adapting HIP continuing education curriculum learning outcomes, course content and delivery, and student career pathways for existing graduate HIP specialization courses in library programs. The model indicates each role's connection to the MLA professional competencies, based on MLA's detailed description of each competency. A better understanding of HIP demands and expectations will enhance the capacity of library programs to prepare students in HIP specializations.
Le besoin de comprendre l’innovation dans le cadre du secteur public se fait de plus en plus sentir. Il y a aussi la nécessité de développer la théorie, de la tester de manière empirique et de comparer les choses d’un pays à l’autre. Avec le présent article, notre intention est de comprendre les facteurs qui ont une influence sur la capacité d’innovation.
Nous y examinons la capacité d’innovation autoproclamée de trois gouvernements municipaux européens (Barcelone, Copenhague et Rotterdam) sur le plan des facteurs d’innovation (structures, processus et facteurs contextuels), du réseautage externe (niveaux de communication en dehors de la municipalité) et des qualités de leadership. Nous nous sommes servis des résultats d’une enquête en ligne menée auprès d’administrateurs de haut niveau dans les villes (n = 323) pour analyser de manière empirique les relations entre ceux-
ci au moyen d’une modélisation par équation structurelle. Le leadership a une influence plus forte que les facteurs d’innovation et le réseautage externe sur la capacité d’innovation autoproclamée pour ces trois gouvernements municipaux.
L'intelligence économique permet de fournir à l'entreprise une compréhension fine de son environnement. Ce concept destiné à aider le processus de décision améliore la gestion des flux informationnels de l'entreprise. Puisqu'une information n'a pas forcément la même signification pour deux individus, il est nécessaire d'avoir un système d'information capable d'aider l'utilisateur à trouver des informations pertinentes en fonctionne de ses besoins.
Nous proposons, donc, un modèle fondé sur les besoins informationnels de l'utilisateur qui intègre les caractéristiques individuelles de l'utilisateur, ses activités, son objectif de recherche, le contexte d'utilisation des résultats et l'ensemble d'informations disponibles. Le modèle permet de mieux connaître les attentes des usagers du système en termes d'évolution de leurs connaissances.
Ce modèle est implanté dans une interface graphique conçue pour le moteur de recherche d'informations déjà développé au sein de l'équipe SITE
We review the progress of naturalistic decision making (NDM) in the decade since the first conference on the subject in 1989. After setting out a brief history of NDM we identify its essential characteristics and consider five of its main contributions: recognition-primed decisions, coping with uncertainty, team decision making, decision errors, and methodology. NDM helped identify important areas of inquiry previously neglected (e.g. the use of expertise in sizing up situations and generating options), it introduced new models, conceptualizations, and methods, and recruited applied investigators into the field. Above all, NDM contributed a new perspective on how decisions (broadly defined as committing oneself to a certain course of action) are made. NDM still faces significant challenges, including improvement of the quantity and rigor of its empirical research, and confirming the validity of its prescriptive models. Copyright © 2001 John Wiley & Sons, Ltd.
This research is reporting on an experiment in competitive intelligence design and implementation in the company of catering sector in Armenia. Based on an action research, the goal is to design and integrate strategic scanning process in Figaro Restaurants Group’s three restaurant chains: Segafredo, Cinnabon, and Square One.
Purpose
The purpose of this study is primarily to discuss the synergic and separate use of knowledge and intelligence, via knowledge management and competitive intelligence, in each stage of strategic management process. Next, this paper aims to discuss the implications of each stage of strategic management process for knowledge management and competitive intelligence and vice versa.
Design/methodology/approach
A systematic literature review was performed within time frame of 2000-2016. Extracted information from reviewed studies was synthesized and integrated in strategic management model of Fred David.
Findings
A strategic management model with lens of knowledge management and competitive intelligence is proposed. Each stage of knowledge management process has implications for knowledge management and competitive intelligence and vice versa. In addition, synergic and separate use of knowledge and intelligence results in effective decision-making, leading to competitive advantage.
Research limitations/implications
Learning curve of knowledge management and competitive intelligence and being limited to the use of Fred David model are among the many key limitations.
Practical implications
Experts of knowledge management, competitive intelligence and strategic management can use this study to gain competitive advantage based on knowledge and information resources. Organizations should have knowledge management function and competitive intelligence to support the strategy formulation, implementation and evaluation.
Social implications
Readers can take a view for how they can manage their knowledge and information resources from a strategic perspective.
Originality/value
This study proposes a strategic management model with lens of knowledge management and competitive intelligence. The model discusses ways for synergic and separate use of knowledge and intelligence in each stage of strategic management, leading to competitive advantage. In addition, it discusses the holistic and integrated implications of knowledge management and competitive intelligence for each stage of strategic management process and vice versa.
Bower asserted in 1981 that strategy was a field characterized by the difficulties arising from integration of activities and multiple variables. The field's bread and butter, he said, is to work on an understanding of the dynamics of these situations and the development of tools that can help management deal with them. He even stated that everything that was ultimately systematized should no longer be considered part of the field, leaving that to the disciplines and fields of research concerned with the specialized functions of the organization. This article makes a similar argument. It simply goes a little further by proposing that the research that results from this understanding of the field should emphasize the need to give meaning to research carried out in traditional areas that are more formalized and systematic.
This article is divided into three parts. It first outlines the cognitive history of the field of strategy with special emphasis on the contributions of various disciplines to an understanding of the construct that is the concept of strategy. It then opts for a basis in sociology and focuses on certain questions related to a sociological representation of strategy. Finally, it sketches the possibility of a rupture in the field of strategy.
Over a decade ago, Pfeffer and Salancik (1978) lamented that although organization theory had increasingly emphasized the importance of the environment in explaining the behavior of organizations, empirical studies of how organizations gathered and used information about their environment were surprisingly scarce. Since then, a small but growing body of work on environmental analysis units has emerged in the strategy field (Dieffenbach, 1983; Engledow & Lenz, 1985; Fahey & King, 1979; Fahey, King, & Narayan, 1981; Fuld, 1985; Ghoshal & Kim, 1986; Jain, 1984; Lenz & Engledow, 1986; Montgomery & Weinberg, 1979; Narchal, Kittapa, & Bhattacharya, 1987; Post et al., 1982; Prescott & Smith, 1987; Sammon, Kurland, & Spitalnic, 1984; Stubbart, 1982; Thomas, 1980). However, the findings have been contradictory and inconclusive. Despite the widespread assumption that business environments are becoming increasingly volatile and that therefore companies should want to set up formal systems to monitor and analyze those environments, studies to date have found no clear patterns of evolution and institutionalization. As one summary of the literature put it: “In practice, firms are experiencing difficulties in implementing and effectively conducting environmental analysis it is apparent that there is still considerable uncertainty about viable structures for environmental analysis units and significant administrative problems accompanying their use” (Lenz & Engledow, 1986, pp. 71, 83).
Comme champ de connaissance, la stratégie est enseignée et pratiquée depuis plus d’un demi-siècle. Cependant, l’efficacité de la stratégie des administrations publiques, ne fait toujours pas consensus. Ce dossier thématique de la Revue internationale des sciences administratives est consacré à des recherches avancées qui stipulent qu’à l’ère de la gestion par résultats les dirigeants publics doivent miser sur une approche processuelle de la stratégie. Ce faisant, l’accent est mis sur la complexité des processus stratégiques qui permettent de pérenniser les administrations du bien commun, l’intérêt général et les services publics par les résultats même de l’action publique. Abordée d’un point de vue processuel, la stratégie des administrations publiques suppose alors, de la part des analystes et des dirigeants publics, une meilleure prise de conscience des spécificités des organisations de l’État. Plus particulièrement, des connaissances approfondies des façons dont interagissent les agents publics avec les valeurs , les structures , les cadres règlementaires et les outils administratifs qui pérennisent les administrations publiques. 2
Encore peu développée il y a vingt ans, la veille connaît aujourd’hui au Québec un succès grandissant dans le secteur de la santé et des services sociaux. Au sein de la Communauté de pratique de veille en santé et services sociaux du Québec (CdPveille3S), des veilleurs passionnés, mus par un intérêt commun, partagent et coconstruisent les pratiques professionnelles de demain. Veille informationnelle, scientifique, stratégique, médiatique : autant d’activités qui répondent à des besoins spécifiques de ce domaine et nécessitent de solides compétences. L’article présente la CdPveille3S : son origine, sa mission, ses membres, ses principales réalisations, ses forces et ses défis.
KM and the knowledge economy, injecting momentum and cultivating the art of interpretation
Following our review of the techniques, tools and other aspects of economic intelligence, we turn to those persons who use them. It’s not always obvious to decision makers who must choose among various institutional, commercial or industrial organs, just how to skillfully use the concepts evoked above, including influence, intellectual property or digitalization. Lacking the relevant professional background, our collaborator could learn from his colleagues, study the subject and improve his skills, before joining the chain of actors, each essential in his own way, to give sense and value to this precious matter - information.
[exposé] Les polémiques réputationnelles à composante digitale, aux conséquences parfois lourdes, affectent tout type d’organisation. Mais ces évènements ne sont pas forcément imprévisibles et ont des schémas de causalité qu’une veille bien conduite contribue à comprendre et anticiper. Pour les entreprises, c’est un enjeu stratégique pour la protection de leur réputation.
Online economic intelligence, an emerging informational practice
This study of "ordinary" practice of online economic intelligence aims, on the one hand, to confirm the existence of ongoing, repetitive surveillance of the environment, whether autonomous, benevolent and aimed at centers of interest, and on the other to characterize the info-communicational process, and finally to understand the motives. Semi-directive interviews with seven professional intelligence gatherers and 17 amateurs were analyzed thematically. The results confirm "ordinary" practice backed up by an info-communicational process initiated by a "sui generis" informational need. An "ordinary" practice can be "for oneself" or for others. Informational and social needs emerge - managing the flow, exploiting information, satisfying a desire to learn and sharing passions.
[étude] Les processus d’intelligence économique et de veille stratégique ont été historiquement pensés pour des organisations aux modèles décisionnels clairement définis et aux collaborateurs formés à la gestion et au traitement de l’information. Mais qu’en est-il des organisations qui ne fonctionnent pas sur ces modèles et sans professionnel de l’information en leur sein ? À travers l’analyse d’un regroupement d’associations culturelles souhaitant développer des pratiques collectives de veille stratégique, cet article propose une critique des modèles de management de l’information habituellement employés pour l’intelligence économique et souhaite (re)mettre au centre de ces approches la question des médiations.
Revue Documentation et Bibliothèques (ISSN imprimé: 0315-2340) ISSN numérique: 2291-8949)
RÉSUMÉ: Le présent article vise à positionner la veille, et plus spécifiquement la veille stratégique, par rapport à la prise de décision, selon la littérature en sciences de gestion et en sciences de l’information. Trois principaux modèles de prise de décision seront présentés (première partie), à partir desquels ont pu être identifiés trois facteurs qui influencent la prise de décision (deuxième partie). Enfin, trois types de soutien qu’apporte la veille stratégique à la prise de décision seront mis en évidence (troisième partie), nous amenant à conclure que la veille stratégique contribue, théoriquement, à soutenir le processus de prise de décision en amont et en aval.
La pratique de veille est un objet d’étude dont la conceptualisation est encore instable en sciences de l’information : principalement étudié en sciences de gestion dans le cadre des pratiques professionnelles, les études relatives aux pratiques de veille dans des contextes ordinaires, autrement dit dans une démarche personnelle et non-professionnelle, ou de pratiques « amateur » restent à ce jour limitées. Notre recherche porte sur les pratiques actuelles de veille en ligne et vise à attester empiriquement de l’émergence de pratiques « amateur » et de pratiques « ordinaire ». Notre hypothèse centrale est que la pratique professionnelle qui consiste en la surveillance continue et itérative de l’environnement, a trouvé une place dans les pratiques informationnelles quotidiennes des internautes. Deux questions centrales nous préoccupent : qui sont les veilleurs actuels et quelles sont leurs motivations. De fait, nos travaux s’articulent autour de deux axes structurants : la veille comme une pratique informationnelle et la veille comme une pratique de veilleurs amateurs. Notre dispositif méthodologique repose sur un corpus d’entretiens semi-directifs menés auprès de dix-sept veilleurs professionnels et dix-sept veilleurs amateurs entre 2012 et 2014. Notre analyse du contenu thématique est structurée autour de deux axes majeurs : veilleurs professionnels versus veilleurs amateurs et veille professionnelle versus veille ordinaire. Nos résultats attestent d’une diversification des pratiques de veille en ligne, de caractéristiques du besoin d’informations spécifiques, de l’usage du critère de confiance pour la sélection de sources humaines, et d’une pratique propice aux découvertes sérendipiennes. En complément et de manière plus centrée sur les pratiques « ordinaire », nous relevons d’une part, trois motifs informationnels majeurs : une collecte d’information régulière et facilitée, un moyen pour capitaliser l’information et un moyen d’apprentissage, et d’autre part une dimension expressive de la veille à travers la mise en visibilité de ses centres d’intérêts et dans l’acte de partage.
La veille sociale est très présente dans les programmes de formation RH mais peu traitée dans les travaux académiques en sciences de gestion. Cette recherche apporte des éclairages théoriques et managériaux sur la mise en place d’un dispositif de veille sociale dans une grande entreprise de transports soumise régulièrement à des tensions sociales. Cette recherche-action réalisée pendant une année a permis d’étudier en profondeur les pratiques existantes dans une entreprise fortement syndicalisée et de conduire une réflexion sur l’amélioration du dispositif de veille sociale afin de mieux anticiper et prévenir les conflits.
Recent research on environmental scanning has shown it to be an important part of many organisational processes related to strategy. A fundamental aspect of scanning behaviour is the mode or channel through which information is gathered. Existing research on mode selection and source use has suggested that managers prefer to use personal sources that are either internal to or external to the organisation depending on context. What is not clear, however, is why one source may be preferred to another and how different scanning modes might complement each other. We explore these issues through the collection and analysis of interview data from seven organisations of widely differing sizes. Using the organisation itself as the unit of analysis, we offer a number of theoretical contributions concerned with mode and source use in environmental scanning activity. We find that quality of information source may be less important in explaining source use than previous studies suggest. We also uncover heavy reliance on internal reporting on the environment, compiled using multiple channels, in larger companies. Furthermore, we present a variety of instances where scanning modes were used to complement one another in different ways, the patterns changing according to organisation size. Our findings, while exploratory and theoretical in nature, also have practical implications for growing organisations that wish to ensure their environment is scanned as effectively as possible.
En quelques décennies, le signal faible est devenu le graal des veilleurs et la
déferlante des Big data a donné une nouvelle jeunesse à une illusion théorique et pratique qui
fait la part belle aux biais cognitifs. Son remplacement est donc plus que jamais nécessaire pour
que les professionnels de l’information stratégique gagnent en efficacité et renforcent leurs
positions institutionnelles.
La veille est défi nie par une norme AFNOR (AFNOR, 1998) qui la modélise comme un processus de sept étapes qui nécessite obligatoirement une formulation de la demande et se finalise par la communication d’un produit. Malgré cette normalisation et le fait que cette activité soit exercée par de nombreux professionnels, elle reste encore complexe à cerner. Prenant acte du manque d’études empiriques dans le domaine, nos travaux se proposent de questionner les usages de veilleurs professionnels selon deux axes, informationnel et communicationnel. Nos premiers entretiens exploratoires indiquent une diversification des profils de veilleurs et des types de stratégies de surveillance d’un environnement numérique dense. Le processus de veille tel qu’il est défi ni par l’AFNOR ne semble plus suffire pour décrire les pratiques des veilleurs passeurs qui font circuler l’information vers des « lecteurs » qui n’en ont pas formulé le besoin, et qui s’adaptent aux contraintes temporelles et matérielles de leur public.
This chapter introduces “Innovative Healthcare Systems for the 21st Century” by providing an overview of its methodology, research categories, and themes. Specifically, a preview of eleven unique contributions, five on the theme of “Theoretical Approaches and Frameworks for Healthcare Systems,” and six on the theme of “Modeling and Simulation in Service of Healthcare Systems,” is presented.
This book outlines a new approach to the analysis of decision making based on "cognitive maps." A cognitive map is a graphic representation intended to capture the structure of a decision maker's stated beliefs about a particular problem. Following introductory chapters that develop the theory and techniques of cognitive mapping, a set of five empirical studies applies these new techniques to five policy areas. Originally published in 1976. The Princeton Legacy Library uses the latest print-on-demand technology to again make available previously out-of-print books from the distinguished backlist of Princeton University Press. These paperback editions preserve the original texts of these important books while presenting them in durable paperback editions. The goal of the Princeton Legacy Library is to vastly increase access to the rich scholarly heritage found in the thousands of books published by Princeton University Press since its founding in 1905.
La complexité des situations stratégiques est reconnue par tous les décideurs. Elle appelle donc logiquement une pensée, des concepts et des outils aptes à embrasser cette complexité, dotés d’une granularité adéquate. Mais le courant dominant préfère continuer à établir des micro-relations de causalité simples – si A alors B –, souvent pointillistes et extraites des contextes. Ce faisant le corpus se détourne de sa raison d’être : produire des savoirs d’action, des heuristiques dotées d’une granularité adéquate, à même d’aider les décideurs à rendre intelligibles leurs situations stratégiques, au profit d’un scientisme de plus en plus éloigné des questions du moment. Pourtant la longue et robuste tradition de l’épistémologie pragmatiste, en Occident comme en Orient, offre un paradigme alternatif beaucoup plus en accord avec la raison d’être et les spécificités de la stratégie.
Monograph examines how an organization’s knowledge acquisition and information seeking would lead to the construction of beliefs and the formation of epistemic practices that can affect its capacity to learn and grow. The book explores the epistemology of organizational learning and information seeking; how organizations acquire and justify knowledge; and how information is sought and shaped to warrant as well as to question beliefs. It starts from the premise that organizations are truth-seeking — they seek beliefs which are well supported by reasoning, evidence, and experience in order to act more effectively. It then makes the case for a normative view of organizational knowledge and organizational knowing which identifies the epistemic norms that an organization needs to pursue in order to acquire valid knowledge and true belief.
https://global.oup.com/academic/product/the-inquiring-organization-9780199782031
http://choo.ischool.utoronto.ca/OUP2014/TOC.html
This analysis considers the impact of the top managers in an organization on the organization's outcomes, specifically strategic choices and performance levels. The focus is not on the chief executive alone, but rather on the entire top management team. Using a macro view, these organizational outcomes are perceived to be related to the values and cognitive bases of those high-power individuals in the organization. In developing the model, emphasis is on the background characteristics of the top managers as opposed to the psychological dimensions. A series of propositions that should be tested to support the upper echelons theory are presented. The topics of these propositions include age, functional track, other career experiences, education, socioeconomic roots, financial position, and group characteristics. The creation of this model is just the beginning of the work that is necessary to evaluate and understand the upper echelons theory. Further input is needed from areas such as the executive recruiting industry. Additionally, clinical and statistical studies are both necessary to fully develop this theory. (SRD)