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Accumulation solaire : la théorie des systèmes-mondes de The ExpanseSolar Accumulation : The Worlds-Systems Theory of The Expanse

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Abstract

The Syfy television series The Expanse (2015-) transposes a form of combined and uneven development from Earth to the solar system, making the human reality of life lived in space a central concern. The Expanse envisions a colonized solar system, replete with a United-Nations-controlled Terra and Luna, a military dictatorship on Mars, and a densely populated asteroid belt. This essay proposes that The Expanse offers an image of a worlds-system, by which we mean an interplanetary system of capital accumulation that reproduces the structure of twentieth-century geopolitical economy at the level of the solar system. At one and the same time, The Expanse imagines a new cycle of accumulation founded in the planetary system and premised on ecological crisis on Earth and it provides a re-narration of the end of the cycle of accumulation that has been called the long twentieth century or the American century, which exasperated the climate crisis in the first instance. The Expanse is a pivotal narrative that promises a new interplanetary cycle of accumulation and its decline all at once, a fantasy of continuity that simultaneously dramatizes the contemporary crisis of futurity.

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On s’appuie sur une observation précise de la série de SF The Expanse, diffusée de 2015 à 2022, pour mesurer l’impact, sur la construction des identités psychique et physique du spectateur, des processus émotionnel et cognitif qu’il engage dans son expérience des images. Si la série lui propose sous des formes spécifiques de revivre le rapport déterminant que les environnements sociaux et anthropologiques entretiennent avec son propre corps, elle le confronte aussi aux risques de dissolution des cadres de l’identité qu’il construit à la charnière de son vécu intime et du groupe auquel il adhère. On s’attache aux modalités d’inscription des corps représentés dans une géographie anthropologique, au processus d’élaboration symbolique et narrative, à la technologie du corps qui s’y déploient. On observe les espaces de fissuration de la force identitaire des personnages, et leur répercussion sur le corps à corps du spectateur et des images. Le mystère de la « protomolécule » en est l’agent et l’écho dans l’espace narratif et mythologique. En s’appuyant entre autres sur les notions et les travaux de Nicole Brenez, Serge Tisseron, Raymond Bellour ou Pierre Legendre, on propose ainsi d’articuler à une théorie de l’expérience cinématographique comme lieu d’élaboration symbolique du corps, construction et déconstruction des technologies du corps, une autre théorie : celle de l’expérience filmique comme mise à l’épreuve de l’identité, à travers une expérience du surgissement du corps primitif, du flux vital des affects qui nous relie à l’indistinction de la première enfance. En prenant en compte l’espace particulier de la série, on montre que le rapport au corps se modifie effectivement – et en cela, les performances sensibles, affectives, biologiques du corps lui-même –, à la mesure de la croyance dans l’image qui fait de l’expérience filmique une forme de rituel magique, moment charnière entre les codes et consignes sociales et la restitution du corps biologique.
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