Content uploaded by Patrick Charbonneau
Author content
All content in this area was uploaded by Patrick Charbonneau on Apr 11, 2022
Content may be subject to copyright.
Protocole standardisé
de détection et d’identification
des tortues d’eau douce
à l’aide de drones au Québec
Juillet 2021
MINISTÈRE DES FORÊTS, DE LA FAUNE ET DES PARCS
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Photographie de la page couverture :
Tortues peintes, © Émile Gariépy, Bureau environnement et terre d’Odanak (BETO)
Crédits des autres photographies :
Page 3, figure 1 : Tortue à oreilles rouges, © Frédérick Lelièvre, ministère des Forêts, de la
Faune et des Parcs (MFFP)
Page 3, figure 1, encadré : Tortue à oreilles rouges, © Alan et Elaine Wilson,
www.naturespicsonline.com
Page 4, figure 2 : Tortue des bois, © David Rodrigue, Ecomuseum
Page 7, figure 4 : Tortue géographique, © Sébastien Rouleau, Ecomuseum
Page 7, figure 5 : Tortues géographiques, © Simon Pelletier, MFFP
Page 10, figure 7 : Tortue-molle à épines en lézardage, © Josée Lefebvre, MFFP
Page 10, figure 8 : Tortue-molle à épines submergée, © Claude Daigle, MFFP
Page 12, figure 10 : Tortue mouchetée, © Rhéaume Courtois, MFFP
Page 14, figure 12 : Tortue musquée, © Claude Lafond
Page 16, figure 14 : Tortues peintes et tortue géographique, © André Hamel
Page 17, figure 15 : Tortue peinte, © Pierre Pouliot, MFFP
Page 19, figure 17 : Tortue serpentine, © Frédérick Lelièvre, MFFP
Page 22, figure 19 : Tortues géographiques en lézardage, © Lyne Bouthillier, MFFP
Page 33, figure 20 : Tortue peinte, © Jean-Philippe Gilbert, Hydro-Québec
Page 34, figure 21 : Tortues géographiques, © Jean-Philippe Gilbert, Hydro-Québec
Page 34, figure 22 : Tortue serpentine, © Émile Gariépy, BETO
Page 35, figure 23 : Tortues peintes, © Émile Gariépy, BETO
Page 35, figure 24 : Tortues peintes, © Émile Gariépy, BETO
Page 39, figure 25 : Tortue géographique creusant un nid, © Anaïs Boutin, Éco-Nature
Page 39, figure 26 : Éclosion d’une jeune tortue géographique, © Anaïs Boutin, Éco-Nature
Page 40, figure 27 : Nid prédaté de tortue géographique, © Lucie Veilleux
La version intégrale de ce document est accessible à l’adresse suivante :
mffp.gouv.qc.ca/documents/faune/PT_standardise_detection_identification_tortues_drones.pdf
© Gouvernement du Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs
Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021
ISBN (PDF) : 978-2-550-89792-7
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs III
Équipe de réalisation
Rédaction
Patrick Charbonneau, biologiste, M. Sc. Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Service
de la conservation de la biodiversité et des milieux
humides (MFFP, SCBMH)
Nathalie Tessier, biologiste, Ph. D. MFFP, Direction de la gestion de la faune – Estrie,
Montréal, Laval et Montérégie (DGFa-05-06-13-16)
Révision
Pierre-André Bernier, biologiste, M. Sc. Environnement et Changement climatique Canada
(ECCC), Service canadien de la faune (SCF)
Olivier Cameron Trudel, biologiste, M. Sc. MFFP, Direction de la gestion de la faune de l’Outaouais
(DGFa-07)
Christine Dumouchel, biologiste, M. Env. MFFP, SCBMH
Laurie Bisson Gauthier, biologiste, M. Sc. MFFP, SCBMH
Stéphanie Giguet, biologiste, M. Env. Ville de Montréal, Service des grands parcs, du Mont-
Royal et des sports
Anne-Marie-Gosselin, biologiste MFFP, SCBMH
Chef d’équipe, Division de la biodiversité
Jean-Philippe Gilbert, biologiste Hydro-Québec
Audrey Robillard, biologiste, Ph. D. ECCC, SCF
Remerciements
Nous remercions les techniciens de la faune et les biologistes des directions régionales de la gestion de
la faune (DGFa) et de la Direction de l’expertise sur la faune terrestre, l’herpétofaune et l’avifaune
(DEFTHA) du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), ainsi que les membres du Groupe
de mise en œuvre (GMO) de l’Équipe de rétablissement des tortues du Québec qui ont lu et commenté
ce protocole. Nous tenons également à remercier Janick Gingras du Groupe DDM pour ses
commentaires qui ont permis de préciser certaines sections du protocole.
Référence à citer :
MINISTÈRE DES FORÊTS, DE LA FAUNE ET DES PARCS (MFFP) (2021). Protocole standardisé de
détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec, gouvernement du
Québec, Québec, 53 p. + annexes.
Registre du document et des mises à jour
Date
Version
Nature du document/des modifications
Chargés de projet
Juillet 2021
01
Première version officielle
Patrick Charbonneau
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs IV
Avant-propos
Ce document a été élaboré dans le but d’accompagner les biologistes et techniciens de la faune du
ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), les consultants et les acteurs du milieu dans la
détection et l’identification des tortues à l’aide de drones. Ce protocole ne peut être utilisé pour réaliser
des suivis d’abondance puisque la méthode n’a pas encore été testée dans cette optique. Le personnel
gouvernemental qui réalisera ces inventaires devra s’assurer que les travaux sont concertés avec le
Service de la conservation de la biodiversité et des milieux humides (SCBMH) du MFFP, qui coordonne
la recherche et les inventaires menés avec des drones.
Les drones visés par le présent protocole sont ceux à voilure rotative de moins de 250 g (microdrones)
et ceux dont le poids se situe entre 250 g et 25 kg, munis de capteurs visibles couleurs et d’un GPS. Il
n’est toutefois pas exclu qu’un drone à voilure rotative de plus de 25 kg ou un drone à voilure fixe puisse
être utilisé pour réaliser des inventaires des tortues.
La technologie n’a pas encore été testée pour évaluer la probabilité de détection des tortues d’eau douce.
Ainsi, l’absence de détection lors d’un inventaire avec le drone ne peut être considérée avec certitude
comme une absence de tortue.
Les personnes qui réaliseront des inventaires doivent s’assurer d’utiliser une version à jour du présent
document, accessible à l’adresse suivante :
https://mffp.gouv.qc.ca/documents/faune/PT_standardise_detection_identification_tortues_drones.pdf
Ce protocole standardisé est également destiné à être utilisé lors d’études d’impact ou d’autres projets
nécessitant la détection des tortues. Dans ces situations, si des modifications doivent être apportées au
protocole, comme la hauteur de survol, le plan d’inventaire doit être approuvé par la DGFa concernée
(pour la liste des directions régionales et leurs coordonnées, consulter Gouvernement du Québec
[2021]).
Finalement, ce document vise aussi à uniformiser la nature des informations qui parviennent au Centre
de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ), qui doit compiler les données d’inventaire
des directions régionales, des consultants et des autres partenaires.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs V
Table des matières
Introduction .......................................................................................................................................... 1
Permis ............................................................................................................................................... 2
Objectifs ............................................................................................................................................. 2
Notions d’écologie ............................................................................................................................... 3
Répartition et habitats ........................................................................................................................ 3
Tortue à oreilles rouges ................................................................................................................. 3
Répartition .................................................................................................................................. 3
Habitats ...................................................................................................................................... 4
Tortue des bois .............................................................................................................................. 4
Répartition .................................................................................................................................. 4
Habitats ...................................................................................................................................... 6
Tortue géographique ...................................................................................................................... 7
Répartition .................................................................................................................................. 7
Habitats ...................................................................................................................................... 9
Tortue-molle à épines .................................................................................................................... 9
Répartition .................................................................................................................................. 9
Habitats ...................................................................................................................................... 9
Tortue mouchetée ........................................................................................................................ 12
Répartition ................................................................................................................................ 12
Habitats .................................................................................................................................... 14
Tortue musquée ........................................................................................................................... 14
Répartition ................................................................................................................................ 14
Habitats .................................................................................................................................... 16
Tortue peinte ................................................................................................................................ 16
Répartition ................................................................................................................................ 16
Habitats .................................................................................................................................... 17
Tortue serpentine ......................................................................................................................... 19
Répartition ................................................................................................................................ 19
Habitats .................................................................................................................................... 19
Lézardage et thermorégulation ........................................................................................................ 21
Viabilité des occurrences ................................................................................................................. 22
Menaces .......................................................................................................................................... 23
Considérations réglementaires, techniques et sécurité ................................................................. 25
Droit à la vie privée .......................................................................................................................... 25
Limites environnementales et météorologiques ............................................................................... 25
Santé et sécurité .............................................................................................................................. 26
Facteurs humains ............................................................................................................................ 26
Choix du drone et du capteur ........................................................................................................... 27
Types de drones et capteurs recommandés .................................................................................... 27
Recommandations pour une capture visuelle optimale .................................................................... 28
Limites et mise en garde ................................................................................................................... 29
Probabilité de détection.................................................................................................................... 29
Dérangement de la faune ................................................................................................................. 29
Méthodologie ..................................................................................................................................... 31
Matériel ............................................................................................................................................ 31
Périodes d’inventaire ....................................................................................................................... 31
Fréquence des survols ..................................................................................................................... 32
Conditions météorologiques ............................................................................................................. 32
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs VI
Choix des stations ............................................................................................................................ 32
Effort ................................................................................................................................................ 32
Altitude de survol ............................................................................................................................. 33
Procédures ...................................................................................................................................... 36
Mode recherche active ................................................................................................................. 36
Mode automatisé ......................................................................................................................... 37
Mosaïque de photographies ............................................................................................................. 38
Inventaire complémentaire à pied pour la détection des sites de ponte ............................................ 38
Données à recueillir ......................................................................................................................... 40
Traitement des données .................................................................................................................. 41
Transfert des données ...................................................................................................................... 42
Formulaire papier ............................................................................................................................. 42
Formulaire électronique ................................................................................................................... 42
Validation des identifications par des experts du MFFP ................................................................... 42
Espèces exotiques envahissantes ................................................................................................... 42
Références ......................................................................................................................................... 43
Annexe A Procédure abrégée .......................................................................................................... 54
Annexe B Échelle de Beaufort ......................................................................................................... 59
Annexe C Formulaire de prise de données — Inventaire de tortues d’eau douce à l’aide de
drones au Québec .......................................................................................................... 61
Liste des tableaux
Tableau 1. Tortues d’eau douce et statut de protection en vertu de la LEMV ................................. 1
Tableau 2. Périodes d'inventaire des tortues à l'aide de drones .................................................... 32
Tableau 3. Périodes de ponte et caractéristiques des œufs des tortues du Québec ................... 38
Liste des figures
Figure 1. Tortues à oreilles rouges .................................................................................................. 3
Figure 2. Tortue des bois .................................................................................................................. 4
Figure 3. Aire de répartition québécoise de la tortue des bois ...................................................... 5
Figure 4. Tortue géographique ......................................................................................................... 7
Figure 5. Tortues géographiques ..................................................................................................... 7
Figure 6. Aire de répartition québécoise de la tortue géographique ............................................. 8
Figure 7. Tortue-molle à épines dans son habitat, en lézardage ................................................. 10
Figure 8. Tortue-molle à épines submergée .................................................................................. 10
Figure 9. Aire de répartition québécoise de la tortue-molle à épines .......................................... 11
Figure 10. Tortue mouchetée ........................................................................................................... 12
Figure 11. Aire de répartition québécoise de la tortue mouchetée ................................................ 13
Figure 12. Tortue musquée ............................................................................................................... 14
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs VII
Figure 13. Aire de répartition québécoise de la tortue musquée ................................................... 15
Figure 14. À gauche, trois tortues peintes et à droite, une tortue géographique ......................... 16
Figure 15. Tortue peinte .................................................................................................................... 17
Figure 16. Aire de répartition québécoise de la tortue peinte ........................................................ 18
Figure 17. Tortue serpentine ............................................................................................................ 19
Figure 18. Aire de répartition québécoise de la tortue serpentine................................................. 20
Figure 19. Tortues géographiques en lézardage............................................................................. 22
Figure 20. Tortue peinte photographiée avec un drone DJI Phantom (zoom sur l’image) ........... 33
Figure 21. Tortues géographiques photographiées avec un drone DJI Phantom ........................ 34
Figure 22. Tortue serpentine photographiée avec un drone DJI Mavic Pro à environ 20 m ........ 34
Figure 23. Tortues peintes photographiées avec un drone DJI Mavic Pro à environ 20 m .......... 35
Figure 24. Tortues peintes photographiées avec un drone DJI Mavic Pro à 17 m ....................... 35
Figure 25. Tortue géographique femelle creusant un nid .............................................................. 39
Figure 26. Éclosion d’une jeune tortue géographique.................................................................... 39
Figure 27. Nid prédaté de tortue géographique .............................................................................. 40
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 1
Introduction
Le Québec constitue la limite nordique de la répartition de plusieurs espèces animales, ce qui est
particulièrement le cas pour les reptiles. Il existe sept espèces indigènes de tortues d’eau douce et une
seule espèce de tortue marine, la tortue luth (Dermochelys coriacea), sur le territoire québécois, la tortue
ponctuée n’étant plus considérée comme présente au Québec. D’ailleurs, Rodrigue et Desroches (2018)
ont retiré cette dernière de leur plus récente version du guide nature Amphibiens et reptiles du Québec
et des Maritimes. De plus, une espèce exotique, la tortue à oreilles rouges (Trachemys scripta elegans),
fait maintenant partie de l’herpétofaune du Québec. Le tableau 1 présente les espèces d’eau douce du
Québec et leur statut de protection en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (LEMV)
(RLRQ, c. E-12.01).
Tableau 1. Tortues d’eau douce et statut de protection en vertu de la LEMV
Nom commun
Nom scientifique
Statut de protection en vertu de la
LEMV
Tortue à oreilles rouges
Trachemys scripta elegans
Aucun (espèce exotique)
Tortue des bois
Glyptemys insculpta
Vulnérable
Tortue géographique
Graptemys geographica
Vulnérable
Tortue-molle à épines
Apalone spinifera
Menacée
Tortue mouchetée
Emydoidea blandingii
Menacée
Tortue musquée
Sternotherus odoratus
Menacée
Tortue peinte
Chrysemys picta
Aucun
Tortue serpentine
Chelydra serpentina
Aucun
Le présent document porte sur la détection et l’identification des tortues à l’aide de drones. Des
recherches récentes sur l'efficacité des drones dans l'estimation des paramètres de populations
fauniques montrent que cette technologie peut être extrêmement précise (Koski et coll., 2009; Martin et
coll., 2012; Goebel et coll., 2015). La qualité des données recueillies par les drones supplante celle
obtenue à l’aide des méthodes traditionnelles (Hodgson et coll., 2016). La technologie est de plus en
plus accessible et utilisée dans divers axes scientifiques. Pour la faune, les drones représentent une
alternative aux hélicoptères, aux petits avions pilotés et aux inventaires au sol (Charbonneau et Lemaître,
sous presse). Depuis plusieurs décennies, la faune est suivie du haut des airs par des techniques
conventionnelles, mais les drones sont capables de prendre des photographies et des vidéos de
meilleure résolution, à moindre coût et plus rapidement que les aéronefs ou les satellites (López et
Mulero-Pázmány, 2019). C’est dans cette optique d’une augmentation de l’utilisation des drones que le
MFFP désire encadrer les inventaires fauniques à l’aide de cette technologie.
Il est important de préciser que l’usage de drones ne vise pas à vérifier s’il y a des indications sur
l’utilisation d’un site pour la ponte ou la présence d’hibernacle. D’autres méthodes traditionnelles sont
utilisées pour y parvenir.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 2
Permis
Les inventaires fauniques à l’aide de drones ne nécessitent pas de permis scientifique, éducatif ou de
gestion de la faune (SEG) du MFFP. D’autres permis peuvent être nécessaires selon le milieu visité.
Toutefois, selon le drone utilisé et certaines circonstances, il est possible qu’un certificat de pilotage soit
requis. L’utilisation de systèmes de véhicules sans pilote (drones) est régie par Transports Canada. Les
pilotes de drone doivent suivre les règles énoncées dans le Règlement de l’aviation canadien (RAC;
DORS/96-433). La Partie IX – Systèmes d’aéronefs télépilotés contient la plupart des règles s’appliquant
aux drones. Il est donc recommandé de vérifier si le RAC s’applique aux travaux d’inventaire prévus. Il
est également de la responsabilité du pilote de s’assurer que ces travaux respectent l’ensemble des lois
et règlements pouvant s’appliquer à l’utilisation d’un drone, et ce, pour tous les paliers de gouvernement
(municipal, provincial, fédéral).
Objectifs
Les objectifs d’un inventaire de type détection à l’aide de drones sont les suivants :
Détecter la présence de tortues d’eau douce dans différents habitats;
Identifier les tortues à l’espèce à partir des photographies et des vidéos;
Dénombrer les individus;
Caractériser l’habitat;
Déterminer les menaces potentielles.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 3
Notions d’écologie
Le texte qui suit traite principalement de la répartition des différentes espèces de tortues et de notions
relatives aux habitats propices à leur détection en milieu aquatique, sans toutefois s’y limiter.
Répartition et habitats
Tortue à oreilles rouges
Répartition
Au Québec, la tortue à oreilles rouges (figure 1) se trouve à la limite septentrionale de sa répartition. Elle
réussit à survivre aux hivers québécois en hibernant. Jusqu’à maintenant, l’espèce ne semblait pas
pouvoir se reproduire et élever des jeunes viables. Cependant, en 2010, des observations de ponte ont
été rapportées dans la région de Montréal. Des conditions climatiques favorables, avec des printemps
plus hâtifs et plus chauds par exemple, pourraient permettre à cette espèce de se reproduire et ainsi de
se répandre dans la province. Peu de suivis scientifiques sont encore disponibles sur cette espèce, ce
qui ne permet pas de connaître sa répartition réelle dans la province.
Figure 1. Tortues à oreilles rouges
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 4
Habitats
La tortue à oreilles rouges est un reptile d’eau douce qui fréquente les cours d’eau calmes et lents, les
étangs, les lacs et les marais. Puisque la tortue est un animal ectotherme, elle recherche des zones de
chaleur et se repose fréquemment au soleil à la surface de l’eau ou sur des perchoirs (roches, billes de
bois) afin d’optimiser sa température interne et de faire ses activités quotidiennes. Sa capacité maximale
d’activités est atteinte à des températures oscillant autour de 25 à 30 °C, mais la tortue peut tolérer des
températures jusqu’à 42 °C et elle a déjà été observée en train de nager sous la glace. La tortue à oreilles
rouges peut être active tout au long de l’année dans le sud de son aire de distribution. Au Québec, elle
passe toutefois l’hiver en hibernation au fond des étangs (MFFP, 2021).
Tortue des bois
Répartition
Au Québec, l'aire de répartition connue de la tortue des bois (figure 2) couvre plus de 150 000 km2, soit
environ 10 % de l'aire totale de l'espèce (figure 3). Elle se limite principalement aux zones de forêts
décidues et mixtes (Bider et Matte, 1994). Les mentions proviennent surtout du bouclier canadien et des
Appalaches avec quelques observations plus rares dans les basses-terres du Saint-Laurent.
Figure 2. Tortue des bois
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 5
Figure 3. Aire de répartition québécoise de la tortue des bois
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 6
Sa répartition est irrégulière et est associée aux rivières sinueuses dont le fond est sablonneux et
pierreux. Des inventaires ponctuels récents ont permis de constater la présence de populations de tortue
des bois dans une trentaine de bassins versants au Québec, dont la majorité en Outaouais, en Mauricie,
au Centre-du-Québec, en Montérégie, en Estrie, dans Lanaudière, dans les Laurentides, en Chaudière-
Appalaches et au Bas-Saint-Laurent. Il existe également plusieurs autres mentions isolées dans ces
régions et quelques observations au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en Abitibi-Témiscamingue et en
Gaspésie (MFFP, 2019a; CDPNQ, données de 2019).
Trois unités génétiquement distinctes sont reconnues au Québec : les deux populations de la rive nord
du fleuve Saint-Laurent et un groupe homogène comprenant toutes les populations de la rive sud
(Tessier et coll., 2005). Les différents bassins versants pourraient également avoir une influence sur la
structure génétique de ces populations (Bouchard et coll., 2018).
Habitats
L’habitat propice à la tortue des bois comprend un cours d'eau avec un substrat de sable ou de gravier,
un courant lent ou moyen, ainsi que beaucoup de méandres (Ernst et Lovich, 2009). L’habitat terrestre
est généralement composé de forêts, d’arbustaies et de milieux ouverts dans des proportions variables.
Diverses études démontrent que les tortues des bois choisissent les habitats et ne les fréquentent pas
au hasard (Brewster et Brewster, 1991; Kaufmann, 1992; Ernst et Lovich, 2009). Elles utilisent différents
types de milieux selon la période de l'année. De façon générale, la tortue des bois est considérée comme
une des espèces les plus terrestres de la famille des Emydidae. Dubois et coll. (2009) ont évalué que
30 % des localisations de juin à août se trouvaient en rivière, alors que la majorité (70 %) se trouvaient
en milieu terrestre. Sur terre, cette tortue utilise les milieux forestiers, mais préfère les aires riveraines
avec une couverture arborescente ouverte (Ernst et Lovich, 2009). Dubois et coll. (2009) ont également
établi la préférence/sélection de l’espèce pour les milieux ouverts contrairement aux milieux fermés.
Diverses études à travers l'aire de répartition montrent une grande variabilité dans les habitats utilisés
(Harding et Bloomer, 1979; Farrell et Graham, 1991; Ross et coll., 1991; Kaufmann, 1992; Saumure,
1997; Arvisais et coll., 2004). En plus des ruisseaux et des rivières, la tortue des bois peut utiliser d'autres
habitats comme les lacs, les marais, les tourbières, les prairies humides, les étangs à castor, les zones
de coupe forestière, les pâturages, les champs cultivés et les habitats adjacents (Harding et Bloomer,
1979; Farrell et Graham, 1991; Quinn et Tate, 1987; Ross et coll., 1991; Daigle, 1997; Saumure, 1997;
Arvisais et coll., 2004).
Les sites d'exposition au soleil comprennent les rives herbeuses, sablonneuses ou nues, les boisés
ouverts et les champs avec une végétation courte, les racines émergées des aulnes et quelquefois les
troncs émergeant dans les ruisseaux (Litzgus et Brooks, 1996; Ernst et Lovich, 2009). Les tortues des
bois hibernent dans l'eau, à des profondeurs variant de 0,3 m à 1,8 m (Bishop et Schoonmacher, 1921;
Bloomer, 1978; Gilhen, 1984; Graham et Forsberg, 1991). En Mauricie, la profondeur moyenne des sites
d’hibernation est de 1 m (Galois et Bonin, 1999). Elles peuvent se trouver au fond des cours d'eau, au
pied des barrages de castors, dans les terriers de rats musqués, sous les souches immergées et dans
des fossés (Bishop et Schoonmacher, 1921; Bloomer, 1978; Harding et Bloomer, 1979; Gilhen, 1984;
Ernst, 1986; Brooks et Brown, 1991 dans Galois et Bonin, 1999; Graham et Forsberg, 1991). Les
contraintes associées à l’hibernation, et que l’espèce doit éviter, sont le gel et le manque d’oxygène
prolongé. La tortue des bois est classée comme espèce intolérante à l’anoxie. C’est probablement ce qui
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 7
explique sa présence le long des rivières plutôt que dans les étangs de façon à avoir suffisamment
d’oxygène (Ultsch, 2006).
Tortue géographique
Répartition
Au Québec, la tortue géographique (figures 4 et 5) se trouve principalement dans la rivière des
Outaouais, de Rapides-des-Joachims jusqu'à son embouchure, et dans le lac des Deux Montagnes
(figure 5). Elle est observée localement et en petit nombre dans les rivières des Mille Îles et des Prairies,
dans le fleuve Saint-Laurent et dans la rivière Richelieu. Une population se trouve au lac Champlain et
fréquente la partie sud de la baie Missisquoi (Bonin, 1998). Dans les régions de la Capitale-Nationale et
de Chaudière-Appalaches, sa présence a été mentionnée dans le fleuve Saint-Laurent, jusqu’à la
hauteur de l’île d’Orléans. Il s’agit de la mention de l’espèce la plus à l’est du Québec (figure 6).
Figure 4. Tortue géographique
Figure 5. Tortues géographiques
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 8
Figure 6. Aire de répartition québécoise de la tortue géographique
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 9
Habitats
La tortue géographique occupe des ruisseaux, des rivières, des fleuves et des lacs qui sont bien
oxygénés et où il y a la présence de supports émergents tels que des troncs d’arbres, des souches ou
des îlots rocheux (Lamond, 1994; Harding, 1997; Bonin, 1998; Ernst et Lovich, 2009; Comité sur la
situation des espèces en péril au Canada [COSEPAC], 2012; Rodrigue et Desroches, 2018). Ces
supports constituent des sites d’exposition au soleil qui se trouvent à l’abri de prédateurs terrestres. De
nature grégaire, la tortue géographique utilise ces sites de façon importante et il arrive qu’on y trouve
plusieurs tortues empilées les unes sur les autres (Bonin, 1998; Chabot et coll., 1993). L’exposition au
soleil est une activité très importante pour le métabolisme (digestion, maturation des œufs, etc.) de ces
tortues (Bulté et Blouin-Demers, 2010a).
Les tortues géographiques se regroupent pour l’hibernation au fond des lacs et des rivières, dans un
substrat sableux ou graveleux, dans des eaux riches en oxygène (Ernst et Lovich, 2009; Rodrigue et
Desroches, 2018). L’espèce hiberne à des profondeurs entre 0,3 et 11,3 m (Bernier et Rouleau, 2010;
Rouleau et Bernier, 2011; Environnement Canada, 2016a).
Tortue-molle à épines
Répartition
La répartition de la tortue-molle à épines (figures 7 et 8) au Québec est discontinue (figure 9). Elle se
trouve principalement dans la baie Missisquoi, dans le lac Champlain, et dans la rivière aux Brochets au
sud de la province (Bonin, 1997). Une bonne partie des individus de ce secteur hiberne dans l’État du
Vermont, aux États-Unis, près de la frontière québécoise. La tortue-molle à épines est également
présente dans la rivière Richelieu. Quelques observations ont été confirmées de 2006 à 2018 dans les
chenaux qui se connectent avec la rivière l’Acadie à la hauteur de la ville de Carignan, et le bassin de
Chambly, dans la région de la Montérégie (Rioux et Desroches, 2007; Bernier et coll., 2008a, 2008b;
Patrick Paré, Zoo de Granby, communication personnelle, 24 février 2021). Autrefois, il aurait existé au
Québec d’autres populations de tortue-molle à épines, soit deux dans la rivière des Outaouais, une à
l'ouest de Gatineau et une dans le secteur de Sheenboro au Québec, une population dans la rivière
Richelieu et une autre dans les eaux entourant l'île Perrot et l'extrémité ouest de l'île de Montréal.
Habitats
Ernst et Lovich (2009) mentionnent que les déplacements longitudinaux de la tortue-molle à épines sont
relativement restreints. La taille du domaine vital de cette tortue est directement tributaire de la distance
séparant les habitats importants, à savoir la zone d’estivage et le site d’hibernation. Les habitats les plus
importants sont le site d’hibernation, le site de ponte, les sites d’exposition au soleil et les sites de pré-
hibernation (Galois et coll., 2002). Plusieurs milieux humides au Québec seraient utilisés par l’espèce,
comme certains milieux humides longeant les chenaux au Vermont (Galois et coll., 2002).
La tortue-molle à épines est une espèce essentiellement aquatique, associée davantage aux plans d’eau
qu’aux milieux humides isolés (Bodie et coll., 2000). Elle peut fréquenter les larges rivières, les petits
ruisseaux lents, les lacs, les étangs temporaires ou permanents, les baies marécageuses et les milieux
humides riverains (Bonin, 1997; Fletcher, 2002; Galois et coll., 2002). Les principales caractéristiques
recherchées dans ces habitats sont des fonds mous, une végétation aquatique clairsemée et la présence
de barres de sable ou de vasières (Fletcher, 2002).
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 10
Figure 7. Tortue-molle à épines dans son habitat, en lézardage
Figure 8. Tortue-molle à épines submergée
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 11
Figure 9. Aire de répartition québécoise de la tortue-molle à épines
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 12
L’espèce est souvent observée près de buissons submergés, d’arbres tombés ou d’autres débris pouvant
lui servir d’abri et où elle peut s’alimenter (Bonin, 1997). Les secteurs peu profonds permettent aux
tortues de respirer à la surface de l’eau en étirant leur cou tout en demeurant cachées dans le substrat.
Des rassemblements de plusieurs tortues peuvent être observés aux sites d’exposition au soleil et à
proximité d’aires favorables à la ponte (Bonin, 1997). Les déplacements de la tortue-molle à épines
peuvent être importants en fonction de la configuration du milieu. L’animal doit parfois effectuer une
migration pour rejoindre ses habitats d’hibernation, de ponte et d’alimentation.
Les sites d’hibernation sont habituellement situés entre 5 et 10 cm sous un substrat meuble à une
profondeur d’eau de 40 à 50 cm, où l’eau est très bien oxygénée (Ernst et Lovich, 2009). Rodrigue et
Desroches (2018) font mention de sites d’hibernation occupés en groupe, à des profondeurs d’eau de
2,5 à 5 m. À partir de la fin d'août, les tortues retournent à leur lieu d’hibernation. La période d’hibernation
débute en octobre et se termine en mai (Ernst et Lovich, 2009). Les femelles semblent commencer à
hiberner plus tôt (mi-octobre) que les mâles (fin novembre) (Dobbyn et Smith, 2005, dans Environnement
Canada, 2016b). La tortue-molle à épines est réputée être fidèle à ses sites d’hibernation (Vermont Fish
and Wildlife [VFW], 2009, dans Environnement Canada, 2016b). Il a aussi été observé qu’elle hiberne
en groupe (Dobbyn et Smith, 2005 dans Environnement Canada, 2016b).
Tortue mouchetée
Répartition
La répartition de la tortue mouchetée (figure 10) au Québec est restreinte principalement à la vallée de
l’Outaouais en amont de Gatineau (figure 11). Quelques individus auraient été vus dans l'extrême sud-
ouest de la province et sur l'île de Montréal. D'autres spécimens ont été observés, notamment près de
Neuville dans la région de la Capitale-Nationale et, situation extraordinaire, près de Lebel-sur-Quévillon,
dans la région du Nord-du-Québec (MFFP, 2019b). Il est possible que ces individus proviennent de
populations locales isolées ou qu’il s’agisse de tortues relâchées à la suite d'une garde en captivité
illégale (MFFP, 2019b).
Figure 10. Tortue mouchetée
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 13
Figure 11. Aire de répartition québécoise de la tortue mouchetée
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 14
Habitats
Cette espèce est très aquatique et choisit plusieurs milieux comme habitat tels que des marécages, des
marais, des tourbières, des lacs, des étangs, des terrains marécageux, des ruisseaux au débit lent et les
côtes des baies ou des lacs (Herman et coll., 1995; Harding, 1997; Rodrigue et Desroches, 2018; Ernst
et Lovich, 2009; COSEPAC, 2016).
La tortue mouchetée hiberne, à une profondeur entre 0 et 100 cm, dans des plans d’eau temporaires ou
permanents comme des marécages, des tourbières, des marais, des ruisseaux, des rives de lacs ou
d’étangs et des fausses inondées (Ernst et Lovich, 2009; Edge et coll., 2010; Seburn, 2010; COSEPAC,
2016). Ces sites d’hibernation sont d’ailleurs situés dans les mêmes secteurs que ceux utilisés pour les
activités estivales (Joyal et coll., 2001; Seburn, 2010; COSEPAC, 2016).
Tortue musquée
Répartition
La découverte de la tortue musquée (figure 12) au Québec est relativement récente puisque la première
mention, localisée à l’est de Gatineau dans la région de l’Outaouais, date de 1989. Récemment, l’espèce
a été observée à trois autres endroits le long de la rivière des Outaouais en amont de Gatineau, plus
spécifiquement dans le secteur de Bristol et du lac Deschênes (élargissement de la rivière des Outaouais
à Gatineau) (figure 13).
Figure 12. Tortue musquée
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 15
Figure 13. Aire de répartition québécoise de la tortue musquée
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 16
Habitats
La tortue musquée est une espèce majoritairement aquatique qui choisit des milieux humides peu
profonds avec des eaux stagnantes ou lentes reliés à de grands plans d’eau permanents ou à des baies
peu profondes de lacs et de cours d’eau (Edmonds, 2002; Environnement Canada, 2016c). Elle se trouve
dans des lacs, des étangs, des marais, des rivières et des ruisseaux (Harding, 1997; Edmonds, 2002;
Environnement Canada, 2016c; Rodrigue et Desroches, 2018). Cette tortue choisit des eaux avec de la
végétation aquatique émergente, flottante et submergée abondante formant un couvert à la surface de
l’eau puisque cela lui procure des sites d’alimentation, des refuges et des sites pour sa thermorégulation
(Edmonds, 2002; Belleau, 2008; Rowe et coll., 2009; Picard et coll., 2011). Elle se trouve principalement
dans la zone littorale, dans des milieux à substrat meuble comme du sable ou de la boue, sous des
roches et des morceaux de bois submergés ainsi que dans des huttes de rats musqués ou de castors
(Harding, 1997; Belleau, 2008; Ernst et Lovich, 2009; COSEPAC, 2012; Environnement Canada, 2016c).
Il est rare de trouver une tortue musquée se chauffant hors de l’eau (Edmonds, 2002).
La tortue musquée hiberne généralement dans des eaux peu profondes, allant jusqu’à environ 3 m de
profondeur, et s’enfouit d’environ 30 cm dans la boue (Edmonds, 2002; Ernst et Lovich, 2009). L’espèce
peut aussi hiberner dans des terriers, des huttes de castors ou de rats musqués et dans des souches ou
des amas de roches près de l’eau (Ernst et Lovich, 2009).
Tortue peinte
Répartition
Selon Rodrigue et Desroches (2018), la tortue peinte (figures 14 et 15) est commune dans le sud du
Québec (figure 16). Les conditions climatiques clémentes de la vallée de la rivière Gatineau ont permis
à l’espèce d’y étendre son aire de répartition à plus de 100 km plus au nord (Bleakney, 1958, dans
COSEPAC, 2018). On note également une montée de sa répartition au nord du lac Saint-Jean (base de
données du CDPNQ, données de 2019).
Figure 14. À gauche, trois tortues peintes et à droite, une tortue géographique
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 17
Figure 15. Tortue peinte
Habitats
Les tortues peintes fréquentent les milieux humides (p. ex., marais, marécages, étangs, tourbières
minérotrophes et ombrotrophes, anciens méandres), les lacs et les cours d’eau relativement peu
profonds où le courant est faible et où il y a abondance de végétaux, de sites d’exposition au soleil et de
substrat organique (COSEPAC, 2018). Ces tortues se trouvent en association avec des plantes
aquatiques submergées, qui servent à la fois de nourriture et d’abri (COSEPAC, 2018).
L’espèce est semi-tolérante aux paysages modifiés par l’activité
́ humaine et peut à l’occasion habiter des
étangs en milieu urbain et des terres soumises à des perturbations d’origine humaine (p. ex., étangs
agricoles, bassins de retenue, installations d’épuration de l’eau) (COSEPAC, 2018). Les milieux propices
à sa nidification comprennent les espaces ouverts, souvent orientés vers le sud et inclinés, à substrat
sableux-limoneux ou graveleux, généralement situés à 1 200 m ou moins des milieux aquatiques où
l’espèce passe sa saison active. Les tortues peintes hibernent dans les eaux peu profondes présentant
une épaisse couche de sédiments (COSEPAC, 2018).
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 18
Figure 16. Aire de répartition québécoise de la tortue peinte
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 19
Tortue serpentine
Répartition
Au Québec, la tortue serpentine (figure 17) occupe les bassins hydrographiques de presque toutes les
rivières situées au sud du 49e parallèle (figure 18), et son abondance décroît avec l’augmentation de la
latitude (ECCC, 2016).
Figure 17. Tortue serpentine
Habitats
La tortue serpentine utilise une grande variété d’habitats, mais elle fréquente les milieux aquatiques
caractérisés par un faible courant, un fond vaseux et mou ainsi qu’une végétation aquatique dense.
L’espèce fréquente les étangs, les marais, les marécages, les tourbières, les baies peu profondes, les
berges de rivières et de lacs, et les cours d’eau lents (Harding, 1997; Ernst et Lovich, 2009; Paterson et
coll., 2012). Des individus peuvent survivre dans des zones aménagées (p. ex., étangs de terrain de golf,
canaux d’irrigation en milieu agricole) ou des milieux où l’eau est très polluée, comme les zones
portuaires en eaux douces (Bishop et coll., 1998; de Solla et coll., 1998; COSEPAC, 2008; Rowe, 2008).
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 20
Figure 18. Aire de répartition québécoise de la tortue serpentine
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 21
Afin de ne pas geler durant la période hivernale, la tortue serpentine a besoin d’un site d’hibernation qui
se situe en milieu aquatique. Celui-ci peut se trouver dans un cours d’eau, en milieu lacustre ou en milieu
vaseux (Brown et Brooks, 1994; Paterson et coll., 2012). Au sein de ces milieux, les caractéristiques
suivantes semblent être recherchées pour le site d’hibernation (Meeks et Ultsch, 1990) :
une profondeur d’eau assez faible pour permettre à la tortue d’atteindre facilement la surface pour
respirer, mais assez importante pour éviter le gel en profondeur;
un endroit dont la surface gèlera tardivement et dont la glace fondra rapidement au printemps;
une épaisseur de boue suffisante pour permettre l’ensevelissement;
des sources supplémentaires d’abris submergés, comme un tapis de végétation flottante, des
racines, des souches, des branches ou des troncs, une hutte de rat musqué ou une berge en
saillie.
Les tortues serpentines sont tolérantes à l’anoxie (Reese et coll., 2002) et les sites d’hibernation peuvent
présenter des concentrations d’oxygène dissous très variées (Paterson et coll., 2012). Les tortues
serpentines choisiraient cependant des sites dont la température de l’eau est inférieure à celle du milieu
environnant (Paterson et coll., 2012). Les tortues serpentines demeurent généralement en hibernation
d’octobre jusqu’en avril (Harding, 1997; Brown et Brooks, 1994). Elles peuvent hiberner en groupe
(Meeks et Ultsch, 1990) et des tortues d’autres espèces peuvent être présentes au même site (Ernst et
Lovich, 2009). Il semble y avoir une certaine fidélité des tortues serpentines à leur site d’hibernation d’une
année à l’autre et plusieurs adultes effectuent une migration annuelle pouvant atteindre 3,9 km pour
retourner au site (Brown et Brooks, 1994).
Lézardage et thermorégulation
Les tortues régulent leur température corporelle en utilisant leur environnement : elles peuvent modifier
ou maintenir leur température en variant leur exposition au soleil, à l’ombre et à l’eau (Bulté et Blouin-
Demers, 2010a). Les tortues utilisent généralement des objets stationnaires pour s’exposer au soleil, par
exemple des troncs d’arbres couchés, des roches exposées ou des zones comme des berges exposées
(Gordon et MacCulloch, 1980; Daigle et coll., 1994; Bernier et Rouleau, 2010) ou des tapis de végétation
aquatique à la surface de l’eau (Bulté et coll., 2010). Les sites d’exposition au soleil ont tendance à se
trouver à proximité d’étendues d’eau plus profonde que la moyenne pour la zone (Gordon et MacCulloch,
1980).
Les tortues géographiques s’exposent souvent au soleil en groupe (figure 19; Gordon et MacCulloch,
1980; Flaherty et Bider, 1984; Ernst et Lovich, 2009; Bernier et Rouleau, 2010). Certaines études ont
indiqué que 10 à 60 tortues occupaient parfois le même site d’exposition au soleil (Richards et Seigel,
2009; Bernier et Rouleau, 2010; Gooley et coll., 2011; Chianucci, 2013). Les tortues géographiques
commencent habituellement à s’exposer au soleil en avril, dès qu’elles sortent de leur état de dormance
hivernale (Ernst et Lovich, 2009). Gordon et MacCulloch (1980) ont observé que le nombre de tortues
exposées au soleil au lac des Deux Montagnes au Québec était le plus élevé à la mi-mai, et diminuait
beaucoup à partir du début de juillet. Il y a une différence du comportement d’exposition au soleil entre
les mâles et les femelles. Les femelles matures tendent à s’exposer davantage au soleil pendant et après
la période de nidification, à l’inverse des mâles et des femelles juvéniles (Gordon et MacCulloch, 1980;
Bulté, 2009; Bulté et Blouin-Demers, 2010b).
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 22
Pendant l’exposition au soleil, les tortues géographiques, en particulier, sont extrêmement méfiantes et
plongent rapidement à la moindre alerte (Ernst et Lovich, 2009).
Figure 19. Tortues géographiques en lézardage
Viabilité des occurrences
À l’exception des tortues peintes et serpentines, les populations de tortues du Québec sont suivies par
le CDPNQ. Les occurrences
1
y sont colligées et analysées en termes de viabilité. La viabilité d’une
occurrence est une estimation succincte de la probabilité de persistance de la population locale sur une
échelle de 20 à 30 ans si les conditions actuelles s’y maintiennent. Elle est estimée à la suite de
l’évaluation, selon la clé décisionnelle de NatureServe
2
, des facteurs qui sont limitants pour l’espèce
(Tomaino et coll., 2008). Parmi ces facteurs limitants, certains peuvent être inférés par géomatique à
l’échelle du paysage (p. ex., couverture forestière, activités agricoles, routes, lignes électriques), tandis
1
Terme en usage dans le réseau de centres de données sur la conservation associés à NatureServe. Ce mot désigne un territoire (point, ligne ou polygone
cartographique) abritant ou ayant jadis abrité un élément de la biodiversité. Une occurrence a une valeur de conservation (cote de qualité) pour l'élément
de la biodiversité. Lorsqu'on parle d'une espèce, l'occurrence correspond généralement à l'habitat occupé par une population locale de l'espèce en question.
Ce qui constitue une occurrence et les critères retenus pour attribuer la cote de qualité qui lui est associée varient selon l'élément de la biodiversité considéré.
L'occurrence peut correspondre à une plage cartographique unique (ou point d'observation) ou à un regroupement de plusieurs plages rapprochées
(CDPNQ, 2005).
2
NatureServe est un organisme non gouvernemental environnemental spécialisé dans la conservation de la nature. Cette organisation fait partie du Réseau
de programmes et de centres d'information sur la conservation créé par The Nature Conservancy. Des centres existent aux États-Unis, au Canada, en
Amérique du Sud et aux Caraïbes. Le CDPNQ est un membre actif de NatureServe.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 23
que d’autres doivent être documentées sur le terrain lorsque l’information est indisponible ou incomplète
(p. ex., espèces exotiques envahissantes, abondance d’abris, drainage). C’est le cas notamment de
nombreuses données de microhabitat dont la survie d’une population peut dépendre mais pour lesquelles
très peu d’informations sont disponibles. Ces informations doivent donc être recueillies par les équipes
de terrain de façon à pouvoir améliorer le suivi des populations et documenter dans les occurrences les
paramètres qui sont importants pour la survie de l’espèce.
La plupart des tortues ont en commun certaines caractéristiques du cycle vital qui peuvent limiter leur
capacité d’adaptation à des perturbations majeures, ce qui explique en partie leur tendance à connaître
des baisses d’effectif (Congdon et coll., 1993; Gibbons et coll., 2000). La stratégie de reproduction repose
sur de forts taux de survie des adultes, qui compensent les faibles taux de recrutement, pour les raisons
suivantes :
Courte période de reproduction attribuable à une maturité sexuelle tardive;
Taux élevé de prédation naturelle des œufs et des juvéniles de moins de deux ans;
Dépendance à l’égard des conditions ambiantes en ce qui concerne le développement interne
des œufs et leur incubation externe sans soins parentaux.
En raison de ces caractéristiques biologiques, les populations de tortues ne peuvent pas s’ajuster à une
augmentation du taux de mortalité des adultes. Selon les études à long terme, un taux de survie élevé
des adultes (en particulier des femelles adultes) serait essentiel au maintien des populations de tortues.
Même une augmentation de 2 ou 3 % du taux de mortalité des adultes pourrait entraîner une réduction
des effectifs d’une population (Congdon et coll., 1993; Cunnington et Brooks, 1996).
La présence des tortues est particulièrement influencée par les facteurs suivants :
Présence de grands plans/cours d’eau;
Présence de baies d’eau calme avec des sites d’exposition, c'est-à-dire des structures émergeant
de l’eau (roches, troncs d’arbres, etc.) où les tortues se font chauffer au soleil (lézardage);
Présence de berges en bon état et accessibles aux tortues pour la ponte.
Menaces
L’analyse des menaces effectuée par le MFFP se base sur la classification des menaces de l’Union
internationale pour la conservation de la nature (UICN) pour lesquelles des indicateurs concrets ont été
définis afin de faciliter leur documentation sur le terrain. Comme pour l’analyse de la viabilité, des outils
géomatiques permettent une analyse à l’échelle du territoire, mais plusieurs menaces doivent être
documentées par des observations sur le terrain, lorsque l’information est non disponible.
La documentation des menaces sur le terrain vise à mettre en lumière des enjeux pour l’espèce de façon
opportuniste au cours des inventaires. De ce fait, l’observation des menaces dans le cadre des
inventaires réguliers ne requiert pas d’analyse extensive, mais permettra d’identifier des besoins
ponctuels et de dresser un portrait de l’incidence de ces menaces à travers les occurrences du CDPNQ.
Plusieurs menaces planent sur les populations de tortues d’eau douce. Par contre, ces dernières ne sont
pas toutes visibles sur le terrain (p. ex., utilisation de pesticides). Les menaces documentées par le
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 24
protocole et le formulaire de terrain ne comprennent que celles pour lesquelles l’information terrain est
essentielle. Les principales menaces pesant sur les tortues ont été répertoriées par l’Équipe de
rétablissement des tortues du Québec et sont détaillées dans les plans de rétablissement respectifs de
chacune des espèces en situation précaire au Québec (Équipe de rétablissement des tortues du Québec,
2019, 2020a, 2020b, 2020c, 2021). Celles pouvant être relevées sur le terrain sont principalement les
suivantes :
Perte et dégradation de l’habitat (p. ex., modification des rives, urbanisation);
Blessure ou mortalité par les bateaux ou sur la route par les automobiles lors de la période de
ponte;
Prédation des nids ;
Pollution de l’eau (p. ex., nappes d’huile et d’essence, déchets).
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 25
Considérations réglementaires, techniques et
sécuritaires
Droit à la vie privée
Même si les lois sur la protection de la vie privée ne mentionnent pas nécessairement les drones, ces
lois s’appliquent aux images, vidéos ou autres renseignements recueillis au moyen d’un drone. Il est
important de connaître les règles de confidentialité lors de l’utilisation de cette technologie.
Certaines violations de la vie privée d’une personne peuvent aller au-delà des lois sur la protection de la
vie privée et peuvent constituer des infractions qui donnent lieu à des accusations. Cela inclut l’utilisation
de drones d’une manière pouvant être considérée comme :
du voyeurisme;
une intrusion;
un méfait;
une nuisance;
une violation de lois provinciales ou municipales.
Il est important qu’un pilote de drone soit au fait des Lignes directrices sur la protection de la vie privée
à l’intention des utilisateurs de drones (Transports Canada, 2019).
Limites environnementales et météorologiques
Les conditions environnementales suivantes doivent être prises en compte lors du déploiement d’un
drone (Junda et coll., 2015; Wich et Koh, 2018) :
hauteur de vol (peut limiter la détection des individus);
densité de la canopée/de la végétation;
heure du jour (aube, jour, crépuscule, nuit);
vitesse du vent;
précipitations;
contraste entre les individus et l’habitat;
brouillard;
température;
reflet du soleil.
Les principales limitations pour l’atteinte des objectifs du présent protocole viennent des conditions de
vent, qui peuvent grandement influencer la durée de vie des batteries du drone ainsi que sa stabilité de
vol. De plus, les conditions lumineuses peuvent avoir un impact important sur le contraste des images
qui seront acquises lors des vols. Nous suggérons donc de réaliser les inventaires lors de journées
lumineuses sans vents forts.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 26
À l’heure actuelle, la principale limitation des drones est l’autonomie des batteries, qui est de l’ordre de
20 à 50 minutes théoriques pour les drones de taille moyenne alimentés à l’électricité (Christie et coll.,
2016). De plus, la température et le vent réduisent l’autonomie des batteries (Calvo, 2017; Jewitt, 2018).
Avec un vent fort et une température inférieure à 10 C, la durée de vol peut être inférieure à 15 minutes
(Patrick Charbonneau, observations personnelles avec un drone DJI Matrice 200, juin 2019). Par ailleurs,
par temps chaud, le moteur travaille plus fort pour générer la portance requise, ce qui réduit le temps de
vol (Calvo, 2017).
Sur les plages, le sable et la poussière peuvent devenir un problème. Le sable peut s’incruster dans les
joints des hélices et nuire à la performance de vol (Calvo, 2017).
Santé et sécurité
Les inventaires aéroportés sont les principales causes de mortalité des biologistes et des techniciens de
la faune dans l’exercice de leurs fonctions (Jones IV et coll., 2006; Sasse, 2003; Watts et coll., 2010;
Wiegmann et Taneja, 2004). Le drone procure donc un avantage incontestable sur le plan de la sécurité
du personnel (Rango et coll., 2006; Christie et coll., 2016). De plus, l'absence de pilote et la petite taille
des drones leur permettent d’accéder à des environnements difficiles, dangereux ou inaccessibles (van
Gemert et coll., 2014; Christie et coll., 2016; Allan et coll., 2018; Wallace et coll., 2018) et d’inventorier
des espèces sensibles (Hu et coll., 2020) ou agressives de manière sécuritaire (Chabot et Bird, 2015).
Mais bien que l’usage du drone soit considéré comme sécuritaire, il reste qu’une défaillance de l’appareil
au décollage, à l’atterrissage ou en vol peut blesser les gens se trouvant au sol (Sandbrook, 2015). Cela
dit, le professionnalisme du pilote et un équipement de protection individuelle minimal (lunettes de
protection et casque) pour les personnes qui pourraient être appelées à se trouver à moins de 30 m du
drone limitent grandement le risque couru.
Facteurs humains
Bien qu’ils semblent faciles à manœuvrer et que, pour certains opérateurs, les drones soient davantage
un passe-temps, l’anxiété d’un pilote, dans l’exercice de ses fonctions professionnelles, face à la
possibilité de perdre un drone, relativement coûteux et fragile, peut devenir un élément psychologique
jouant contre la réussite d’une étude (Calvo, 2017). Les opérations avec des drones ne sont pas
exemptes d'accidents, ce qui peut compromettre la viabilité de certains projets (López et Mulero-
Pázmány, 2019; Semel et coll., 2020). C’est alors que la formation, le maintien de la certification,
l’entraînement et la mise à niveau des connaissances et habiletés du pilote prennent toute leur
importance (Hodgson et Koh, 2016).
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 27
Choix du drone et du capteur
Types de drones et capteurs recommandés
Les drones peuvent être classés en deux catégories : les drones à voilure rotative et les drones à voilure
fixe (López et Mulero-Pázmány, 2019; Nowak et coll., 2018; Wallace et coll., 2018; Wich et Koh, 2018).
Les drones à voilure rotative sont généralement plus petits que les appareils à voilure fixe et leur portée
ainsi que leur capacité de transport d’équipement sont plus faibles (López et Mulero-Pázmány, 2019;
Nowak et coll., 2018; Sandbrook, 2015). En outre, des drones hybrides se développent et peuvent
effectuer des missions aériennes, sur l’eau et sous l’eau en une seule sortie (Johnston, 2019). La durée
de vol des drones dépend de plusieurs facteurs environnementaux (température, vitesse du vent) et
opérationnels (vitesse de déplacement, poids des capteurs et autres dispositifs, expérience du pilote)
ainsi que de la source d’énergie utilisée (piles électriques, piles à l’hydrogène, essence, solaire ou
autres).
Un drone est un véhicule qui transporte un ou des capteurs. Ce sont ces derniers qui prendront la donnée
tant recherchée et leur choix est donc très important pour atteindre les objectifs d’une étude (Hodgson
et Koh, 2016; Nowak et coll., 2018). Plusieurs types de capteurs et de dispositifs peuvent être fixés à un
drone (López et Mulero-Pázmány, 2019). Les capteurs d’imagerie et de cartographie peuvent être
regroupés dans les catégories suivantes : visible RGB (couleur; rouge, vert et bleu), multispectral,
hyperspectral, thermique et LiDAR. La plupart des drones sont maintenant dotés de systèmes de
géolocalisation (Global Navigation Satellite System [GNSS]).
Selon la réglementation de Transports Canada (Gouvernement du Canada, 2019), les drones se classent
en trois catégories selon leur poids :
Catégorie 1 : les drones de moins de 250 g (microdrones);
Catégorie 2 : les drones de plus de 250 g mais de moins de 25 kg;
Catégorie 3 : les drones de plus de 25 kg.
Les drones visés par le présent protocole sont ceux à voilure rotative de catégories 1 et 2 munis
de capteurs visibles RGB et d’un GNSS. Dans le cas présent, il est important que la caméra soit de
haute définition et d’une résolution minimale de 20 mégapixels pour permettre l’agrandissement des
images, tout en gardant une bonne résolution, et leur analyse sur un ordinateur. Idéalement, la caméra
aura un zoom optique de 6x à 30x.
Le choix des capteurs est très important pour atteindre les objectifs des études (Hodgson et Koh, 2016).
Pour la plupart des inventaires fauniques, une simple caméra couleur (RGB) sera suffisante (Nowak et
coll., 2018). Toutefois, pour capter de belles images, un drone doit survoler de très près les individus si
la caméra de ce dernier n’est pas adéquate. Daniels (2018) mentionne que les caméras grand-angle ne
sont pas les meilleurs capteurs pour identifier les tortues à l’espèce. Par conséquent, l’usage d’une
caméra grand-angle n’est pas recommandé pour réaliser les inventaires de tortues. Une caméra plus
performante, avec un zoom, est fortement recommandée. Grâce à cette technologie, il n’est pas
nécessaire que le drone soit à proximité des individus pour obtenir de bonnes images. Cela limite donc
le dérangement que pourrait entraîner un drone situé trop près (Charbonneau et Lemaître, sous presse).
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 28
Avec ce type de capteur et un zoom de 30x, le survol des tortues peut se faire jusqu’à une altitude de 90
à 100 m tout en procurant une qualité d’image optique adéquate en post-traitement.
Les quelques études que nous avons trouvées sur l’inventaire des tortues à l’aide de drones sont
encourageantes, quoique l’identification à l’espèce demeure à améliorer. Ainsi, dans des étangs en
Bulgarie, un quadricoptère muni d’une caméra couleur haute définition et d’une lentille de 35 mm a
permis de détecter et d’identifier à l’espèce la tortue à oreilles rouges (Trachemys scripta elegans) et la
cistude d’Europe (Emys orbicularis), à une altitude de vol de 10 m (Biserkov et Lukanov, 2017). Les
spécimens identifiés se trouvaient sur les rives des étangs ou dans l’eau jusqu’à une profondeur de
20 cm environ. Aux États-Unis, ce même type de drone, muni d’une caméra grand-angle, a permis de
détecter des tortues d’eau douce, mais l’identification à l’espèce n’était pas possible à 30 m d’altitude
(Daniels, 2018).
Recommandations pour une capture visuelle optimale
Favoriser la valeur ISO du capteur photo la plus basse possible qui vous permettra tout de même
un temps d’exposition supérieur à 1/100 seconde (et même davantage selon le grossissement et
le vent).
Pour la vidéo, favoriser l’utilisation du filtre polarisant qui permet de s’approcher d’un temps
d’exposition de 1/50 ou 1/60 seconde, tout en conservant la valeur ISO la plus basse possible.
Favoriser le format de photo RAW, car il offre plus de latitude pour modifier les paramètres d’une
photo qui serait mal exposée par un traitement informatique en postproduction. Ce format utilise
plus d’espace mémoire que le format JPG. Prévoir une carte mémoire SD de capacité suffisante.
Favoriser des vidéos utilisant les profils de couleur D-log ou D-cinelike, qui sont moins contrastés
que certains autres profils définis dans les différents modèles de drones, mais qui permettent une
meilleure récupération des détails dans les plages sombres et claires par un traitement
informatique en postproduction.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 29
Limites et mises en garde
Probabilité de détection
À ce jour, la technologie du drone n’a pas encore été testée pour évaluer la probabilité de détection.
Ainsi, l’absence de détection lors d’un inventaire avec le drone ne peut être considérée avec certitude
comme une absence de tortue.
Les méthodologies d’inventaire des tortues sont souvent basées sur le dénombrement des animaux en
lézardage, tués sur la route, capturés par des pièges spécialisés ou sur la recherche active la nuit à l’aide
d’une lampe (Gordon et MacCulloch, 1980; Lindeman, 1999; Steen et coll., 2006; Summer et Mansfield-
Jones, 2008). À moins qu'elles ne soient en train de creuser un nid, les tortues semi-aquatiques, comme
les tortues peintes, les tortues géographiques et les tortues serpentines, restent généralement dans l’eau
ou à proximité des cours d’eau (Gamble et Simons, 2004; Carrière et Blouin-Demers, 2010; Paterson et
coll., 2012; Steen et coll., 2012). Cela fait en sorte que l’inventaire de ces espèces est souvent restreint
à une zone assez définie où la confiance de détecter une tortue est accrue.
Selon Lindeman (1999), il y a une forte corrélation entre les densités de tortues du genre Graptemys et
les densités de bois mort à la surface de l’eau, offrant des structures pour le comportement de lézardage.
Il faut donc rechercher ce type d’habitat pour augmenter la probabilité de détection de la tortue
géographique. Toutefois, il faut garder à l’esprit que l’absence de détection dans un habitat n’indique pas
que cet habitat n’est pas utilisé par la tortue géographique à un certain moment de son cycle vital;
l’inventaire visuel de structures de lézardage n’est pas le meilleur moyen de détecter l’espèce à d’autres
moments de son cycle vital (p. ex., ponte, alimentation, déplacement, repos, hibernation). Ainsi, plusieurs
visites sont nécessaires à différents moments de l’année.
La probabilité de détection des tortues à l’aide des drones dépend du moment de l’année et du type
d’habitat, de la taille des individus, de la résolution de la caméra, de la hauteur de vol, du camouflage,
du couvert végétal (Wich et Koh, 2018), de la turbidité et de la profondeur d’eau où se trouvent les tortues
immergées (Bevan et coll., 2018). En ce sens, afin d’atteindre une probabilité de détection suffisante,
l’effort requis devra être modulé selon le contexte. De plus, le vent, les reflets sur l’eau, le couvert
nuageux, l’heure de la journée et la température sont probablement d’autres facteurs pouvant influencer
la probabilité de détection. Toutefois, des études sur ces facteurs devront être réalisées pour statuer sur
leur influence réelle.
Dérangement de la faune
Malgré les avantages anticipés de l’utilisation du drone pour la conservation de la faune, un suivi
rigoureux est nécessaire afin de s’assurer que l’appareil ne nuit pas aux espèces que les autorités tentent
de protéger. Une étude récente met en évidence le potentiel perturbateur des drones récréatifs pour la
faune terrestre et marine, ainsi que pour les oiseaux (Rebolo-Ifrán et coll., 2019). Ces mêmes auteurs
mentionnent que la perturbation de la faune ira en s’accroissant en raison de la popularité grandissante
des drones. Ils affirment également que les activités récréatives pourraient être une plus grande source
d’impact sur la faune que les activités scientifiques. Cela s’explique par le fait que les chercheurs doivent
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 30
être plus prudents lors de l’approche d’un animal, car ils sont soumis à des protocoles de recherche
visant à réduire les impacts du drone sur les espèces étudiées (Hodgson et Koh, 2016).
Il a été démontré qu’une altitude de vol entre 10 et 30 m permettrait une visibilité adéquate des tortues
avec un drone quadricoptère muni d’une caméra grand-angle tout en limitant le dérangement (Biserkov
et Lukanov, 2017; Bevan et coll., 2015, 2018; Escobar et coll., 2021). À moins de 10 m, le bruit des
moteurs et la silhouette du drone peuvent déranger les tortues qui lézardent au soleil (Biserkov et
Lukanov, 2017). Dans une étude d’Hydro-Québec (non publiée), les tortues peintes et les tortues
serpentines ne fuyaient pas lorsque le drone était à environ 30 m de distance. La tortue géographique
semblait réagir davantage, mais le faible nombre d’individus observés limite la portée de cette
interprétation (Jean-Philippe Gilbert, biologiste, communication personnelle, 30 octobre 2020). Dans une
autre étude non publiée réalisée dans le Centre-du-Québec, lorsqu'un individu ou un groupe de tortues
était repéré, le drone pouvait descendre à 6 m d'altitude sans observer de réponse comportementale des
tortues peintes et serpentines (Émile Gariépy, biologiste, Bureau environnement et terre d’Odanak,
communication personnelle, 26 octobre 2020).
Bien que les inventaires au moyen d’un drone soient moins intrusifs que ceux effectués avec d’autres
méthodes, il se peut que cette technologie cause du dérangement à certaines espèces non encore
étudiées avec des drones. Pour limiter celui-ci, il est donc primordial de suivre les consignes du présent
protocole pour la détection des tortues.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 31
Méthodologie
Une procédure abrégée est présentée à l’annexe A.
Matériel
Le matériel suivant est recommandé pour s’assurer du bon déroulement de l’inventaire, sans toutefois
s’y limiter :
Télémètre (mesurer la distance entre le poste de pilotage et les individus en m);
Échelle de Beaufort (annexe B);
Anémomètre (mesurer la vitesse du vent en m/s, optionnel);
Piles de rechange pour les petits équipements, comme le télémètre;
Drone et accessoires de pilotage;
Capteur couleur (caméra), lentille et filtre polarisant;
Batteries de rechange pour le drone;
Source d’alimentation électrique portative pour recharger les batteries du drone;
Plateforme de recharge des batteries du drone;
Cartes mémoires SD;
GPS;
Caméra;
Plan de vol;
Certificat de pilote de drone – opération de base ou avancée et preuve de mise à jour des
connaissances, le cas échéant;
Certificat d’immatriculation du drone;
Manuel d’utilisation du drone;
Système de communication de type radio-émetteur;
Radio sur fréquence aviation en zone contrôlée, si nécessaire;
Procédures d’utilisation normalisées pour le drone;
Procédure abrégée (annexe A);
Formulaire de prise de données (annexe C).
Santé et sécurité au travail :
Équipements de protection individuelle (p. ex., casque de sécurité, lunettes);
Trousse de premiers soins;
Sacs Li-Po pour le transport de batteries au lithium endommagées;
Extincteur ABC.
Périodes d’inventaire
Les périodes d’inventaire visées par le présent protocole sont précisées au tableau 2.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 32
Tableau 2. Périodes d'inventaire des tortues à l'aide de drones
No de
période
Période d’inventaire
Cycle de vie
1
Fin avril et mai
Sortie de l’hibernation et exposition au soleil
2
Juin à la mi-juillet
Ponte des œufs
3
Mi-juillet et août
Déplacements estivaux et alimentation
4
Septembre à la fin octobre
Retour au site d’hibernation
Précisons toutefois que la période 3 est moins favorable pour la détection des tortues, en particulier lors
des journées de canicule, car elles sont moins présentes sur les sites d’exposition et restent plus souvent
dans l’eau (MFFP, 2018).
Fréquence des survols
Dans une optique de détection des tortues, on doit effectuer deux sorties par période, pour un total de
six sorties, soit pendant les périodes 1, 2 et 3 ou pendant les périodes 1, 2 et 4. La période la plus
susceptible d’être favorable pour la détection des tortues est le printemps, soit de la mi-avril à la mi-mai,
avant que la végétation ne soit déployée. Quand la végétation est bien présente, certaines tortues,
notamment la tortue peinte, s’en servent pour prendre des bains de soleil (Escobar et coll., 2021).
Si, pour la réalisation d’une évaluation environnementale pour un projet donné, des modifications doivent
être apportées au protocole, par exemple le nombre de sorties ou les périodes pour les effectuer, le plan
d’inventaire doit être approuvé par la DGFa concernée.
Conditions météorologiques
Les conditions météorologiques à respecter sont les suivantes :
Journée ensoleillée et couverture nuageuse pouvant aller jusqu’à 75 %;
Température de l’air entre 10 et 25 C;
Journée sans vent ou jusqu’à une légère brise (force 2 sur l’échelle de Beaufort; annexe B);
Journées de canicule à éviter.
Choix des stations
Un plan de vol avec les différents habitats sélectionnés en fonction des périodes d’activité des tortues
doit être déposé auprès d’un biologiste de la DGFa concernée pour être validé ou modifié, si nécessaire.
Effort
Survol de l’ensemble de l’habitat aquatique et des berges identifiés par l’évaluation environnementale ou
le projet.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 33
Altitude de survol
Considérant les informations disponibles et les recommandations préliminaires émises par Charbonneau
et Lemaître (sous presse), l’altitude minimale recommandée de survol des tortues d’eau douce du
Québec est établie à 10 m pour les microdrones (< 250 g)
3
et à 20 m pour les drones de catégorie 2
(250 g à 25 kg). Bien entendu, ces altitudes doivent tenir compte des obstacles à la navigation et de la
réalité du terrain.
Il est à noter que l’ombre du drone peut avoir un impact sur l’effarouchement des tortues. Il sera donc
important d’adapter l’approche du drone de sorte que son ombre ne soit pas détectée par les tortues. De
plus, étant donné qu’il y a peu d’information sur le dérangement des tortues d’eau douce dans la
littérature scientifique, le principe de précaution s’applique en tout temps.
La durée maximale proposée pour un vol stationnaire au-dessus des individus est de 30 secondes.
Mentionnons qu’il est possible de revenir sur un site déjà inventorié pour y reprendre des images puisque
l’altitude de vol proposée semble minimiser le dérangement des individus.
Les figures 20 à 24 présentent des exemples de photographies prises par un drone.
Figure 20. Tortue peinte photographiée avec un drone DJI Phantom (zoom sur l’image)
3
Comme le recommandent Escobar et coll. (2021), des essais sur le terrain avec un microdrone seront effectués pour déterminer si cette altitude de survol
est adéquate pour certaines espèces de tortues comme la tortue géographique. Selon les résultats obtenus, l’altitude minimale de survol pour les
microdrones pourrait être ajustée.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 34
Figure 21. Tortues géographiques photographiées avec un drone DJI Phantom
Figure 22. Tortue serpentine photographiée avec un drone DJI Mavic Pro à environ 20 m
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 35
Figure 23. Tortues peintes photographiées avec un drone DJI Mavic Pro à environ 20 m
Figure 24. Tortues peintes photographiées avec un drone DJI Mavic Pro à 17 m
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 36
Procédures
Avant d’effectuer l’inventaire, il est important d’obtenir les autorisations nécessaires pour avoir accès au
site pour y placer le poste de pilotage et l’aire de décollage et d’atterrissage. Précisons que, sur un plan
d’eau, il est possible de piloter un drone sur une embarcation ancrée; le poste de pilotage doit être fixe.
Mode de recherche active
Dans le cadre d’un inventaire de tortues à l’aide d’un drone en mode de recherche active dans les
habitats propices, la procédure générale qui suit est recommandée :
1. Établir le poste de pilotage dans une zone à découvert permettant d’effectuer un vol à vue
sécuritaire.
2. Assurer une communication constante entre le pilote et l’observateur. En général, les membres
d’équipage se trouvent au poste de pilotage, mais l’observateur peut se trouver dans un autre
secteur du site à l’étude, notamment sur l’eau, dans une embarcation.
3. Préparer le drone pour le vol.
4. Effectuer un vol stationnaire pour s’assurer du bon fonctionnement du drone.
5. Survoler la zone d’étude à basse vitesse.
6. Lorsque des tortues sont détectées, il est important de ne pas les déranger et de faire un vol
stationnaire au-dessus à 10 m (microdrone de < 250 g) ou à 20 m (drone de 250 g à 25 kg),
pour une durée maximale de 30 secondes.
7. Prendre des photographies et des vidéos à différents angles pour permettre une identification
fiable à l’aide des critères morphologiques des espèces de tortues du Québec.
8. Observer le comportement des tortues. S’il y a un effet lié au drone, le noter.
9. Remplir le formulaire de terrain.
10. Lorsque les données sont colligées et les photographies/vidéos enregistrées, quitter le vol
stationnaire lentement afin de ne pas effaroucher les tortues (le bruit des pales sera ainsi moins
perturbant).
11. Continuer de survoler la zone d’étude selon le plan de vol établi jusqu’à une prochaine
observation.
12. Reprendre les éléments 5 à 11.
En cas de problème technique du drone, quitter rapidement l’habitat et tenter de le faire atterrir de
manière sécuritaire pour les membres d’équipage et les gens au sol.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 37
Bien qu’il soit possible de faire une analyse directement sur le terrain en mode de recherche active, une
validation doit être réalisée à l’ordinateur une fois de retour au bureau. Il est préférable de mettre l’accent
sur la prise de données pour maximiser l’autonomie des batteries du drone.
Mode automatisé
L’inventaire peut être effectué en mode automatisé, c’est-à-dire en faisant voler le drone selon des lignes
de vol préétablies. La distance entre les lignes de vol dépend du capteur utilisé. La largeur des images
prises à une hauteur donnée variera selon la lentille de la caméra : lentille grand-angle (p. ex., 24 mm)
ou un autre type de lentille (p. ex., 35 mm, 50 mm, 100 mm). À titre d’exemple, Choi et coll. (2020)
rapportent qu’en utilisant un drone DJI Mavic Pro (iFlight Technology Company Limited, Shenzen, Chine)
doté d’une caméra grand-angle, à une hauteur de vol de 30 m, la largeur d’image au sol était de 26 m
(angle de visée de la caméra à 90°, image en plan).
Pour couvrir systématiquement toute la superficie d’un habitat donné et être en mesure de produire une
mosaïque d’images aériennes en postproduction, les lignes de vol devraient être réalisées selon les
recouvrements suivants (Gouvernement du Canada, 2016) :
Un recouvrement longitudinal entre photographies consécutives le long d'un axe : au moins 60 %;
Un recouvrement latéral entre photos sur des axes voisins : entre 20 % et 40 %.
Les drones de la catégorie 2 (entre 250 g et 25 kg) ont, pour la plupart, la capacité de suivre des lignes
de vol préétablies via une application de mission directement sur la télécommande du drone ou en
téléchargeant les lignes de vol dans la télécommande. Les paramètres de recouvrement sont alors pris
en charge par le système de vol du drone. Le montage et l’analyse des photographies se font en post-
traitement à l’ordinateur une fois de retour au bureau.
Dans le cas où un drone ne permet pas de réaliser des missions automatisées, le processus doit se faire
manuellement en regardant dans un dispositif de vue à la première personne
4
(p. ex., écran de la
télécommande, écran d’un téléphone intelligent). Cette manière de faire implique que l’observateur
assiste le pilote en prenant une plus grande responsabilité du pilotage à vue, car le pilote doit se
concentrer sur le cadrage et la prise des photos. Puisqu’il est difficile de donner une charte d’espacement
des lignes de vol pour l’ensemble des capteurs disponibles sur le marché, il est recommandé de calibrer
cette distance selon le drone et le capteur utilisé avant d’être sur le terrain. Dans le contexte actuel des
tortues, il faut faire voler le drone à 10 m ou à 20 m du sol, selon le drone utilisé, et mesurer les limites
gauche et droite du sol, s’affichant sur la console de pilotage, à l’aide d’un ruban à mesurer.
Le vol devrait se faire à vitesse constante (p. ex., 2 m/s) tout en prenant des photographies de l’habitat
survolé. Pour les drones de plus de 250 g munis de certains capteurs performants, il est possible de
déterminer la vitesse, la hauteur de vol et d’obtenir une résolution au sol inférieure à 1 cm/pixel, ce qui
peut être intéressant pour l’identification des espèces ou la prise de mesures, comme la longueur de la
carapace.
4
Appareil qui génère une image vidéo et la transmet en continu sur un écran ou sur le moniteur du poste de contrôle et qui donne au pilote d’un aéronef
télépiloté l’impression de le piloter du point de vue d’un pilote à bord (RAC, DORS/96-433).
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 38
Mosaïque de photographies
Pour les sites à haut potentiel d’habitat pour les tortues, il est suggéré de réaliser une mosaïque de
photographies haute définition même si aucune tortue n’est observée. L’analyse des images
subséquentes à l’ordinateur peut révéler des individus qui n’avaient pas été détectés sur le terrain lors
de l’inventaire et permettre une caractérisation de cet habitat potentiel, des structures de
lézardage/repos, etc.
Inventaire complémentaire à pied pour la détection des sites de ponte
Afin d’acquérir toutes les données pertinentes sur les tortues, il est recommandé, en plus de l’inventaire
au moyen d’un drone, d’effectuer une recherche de sites de ponte potentiels à pied. Pour ce faire, les
bandes riveraines et les habitats terrestres adjacents sont parcourus à pied en vue de repérer des traces
d’activité de ponte, de déplacements au sol ou de femelles en train de pondre. Cette activité
complémentaire peut se faire en parallèle avec l’inventaire printanier effectué à l’aide d’un drone, durant
le mois de juin, spécifiquement pour la tortue géographique, ou de mai à juillet pour les autres tortues.
Les tortues pondent de mai à juillet (tableau 3; figure 25), alors que l’éclosion se produit d’août à octobre
(figure 26; Rodrigue et Desroches, 2018). Il est possible, pour un œil avisé, de différencier par la taille,
la forme et la constitution l'œuf de la tortue des bois de ceux des autres espèces indigènes du Québec,
à l'exception de ceux de la tortue géographique (Saumure et Bonin, 1998; tableau 3).
Les meilleurs moments de la journée pour faire cette recherche sont tôt le matin, avant 9 h, et en soirée,
après 18 h. Il peut être difficile d’observer des traces d’activités de ponte, puisqu’elles sont relativement
dispersées sur le terrain et disparaissent après les pluies. La présence de nids prédatés (figure 27) est
cependant plus facile à repérer et perdure plus longtemps, on doit donc y porter attention.
Tableau 3. Périodes de ponte et caractéristiques des œufs des tortues du Québec
Espèce
Période de ponte
Nombre
d’œufs
Forme
Couleur
Texture de
la coquille
Dimensions
Tortue des bois
Mai à juillet
3 à 20,
en général
6 à 11
Elliptique
Blanc
Souple
Long. : 2,7 à 4,9 cm
Larg. : 1,9 à 2,6 cm
Tortue géographique
Juin
10 à 16
Elliptique
Blanc
Souple
Long. : 3,2 à 3,5 cm
Larg. : 2,1 à 2,2 cm
Tortue mouchetée
Mai à juillet
3 à 17
Elliptique
Blanc
Lisse en
partie et
souple
Long. : 2,8 à 4,1 cm
Larg. : 1,7 à 2,6 cm
Tortue musquée
Mai et juin
1 à 9,
en général
2 à 5
Elliptique
Blanc
Souple
Long. : 2,2 à 3,1 cm
Larg. : 1,3 à 1,7 cm
Tortue peinte
Mai et juin
2 à 11
Elliptique
Crème ou
blanc
Lisse et
souple
Long. : 2,7 à 3,5 cm
Larg. : 1,6 à 2,2 cm
Tortue serpentine
Mai et juin
6 à 104,
en général
20 à 40
Sphérique
Blanc
Souple
2,3 à 3,3 cm
Tortue-molle à épines
Juin et juillet
4 à 32,
en général
10 à 15
Sphérique
Blanc
Calcifiée et
cassante
2 à 3,2 cm
Source : Rodrigue et Desroches (2018).
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 39
Figure 25. Tortue géographique femelle creusant un nid
Figure 26. Éclosion d’une jeune tortue géographique
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 40
Figure 27. Nid prédaté de tortue géographique
Données à recueillir
Les données suivantes doivent être notées sur un formulaire de prise de données (annexe C) :
Date;
Heure de début et de fin de l’inventaire;
Nom du pilote et de l’observateur;
Numéro de certificat du pilote;
Type de drone (modèle et marque);
Type de capteur (caméra);
Lentille de la caméra (modèle et marque);
Filtre de la lentille (filtre polarisant; modèle et marque);
Numéro de la carte SD;
Position du poste de pilotage et de l’observateur, le cas échéant, sur le site à l’étude (coordonnées
géographiques; degrés décimaux);
Altitude de survol;
Distance du poste de pilotage par rapport aux individus survolés;
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 41
Conditions météorologiques :
o Température,
o Vent (échelle de Beaufort ou m/s à l’aide d’un anémomètre ou donnée recueillie à l’aide
de l’application UAV Forecast),
o Couverture nuageuse (%),
o Précipitations;
Numéro de tronçon ou de ligne de vol;
Début et fin du tronçon ou de la ligne de vol (latitude et longitude; degrés décimaux);
Espèces observées (si identifiables sur le terrain);
Coordonnées géographiques des observations (latitude et longitude; degrés décimaux);
Nombre d’individus;
Absence de détection de tortues (doit être confirmée, advenant le cas);
Activités :
o Lézardage (L),
o Ponte (Po),
o Nage (N),
o Accouplement (A);
Comportements face au drone :
o Aucun effet (Nul),
o Vigilance (lève la tête/regarde alentour) (V),
o Fuite (glisse à l’eau lorsqu’en lézardage) (F);
o Plonge (disparaît sous l’eau) (Pl),
o Autre (préciser);
Identification des photographies;
Identification des vidéos;
Description de l’habitat;
Description des menaces observables des airs ou à partir du poste de pilotage.
Traitement des données
De retour au bureau, il est pertinent de sécuriser les données en les enregistrant sur au moins une source
numérique (disque dur externe, clé USB, autres). Il est recommandé d’éditer les photos et les vidéos afin
d’ajouter les droits d’auteur du propriétaire (copyright) des données avant de les soumettre au MFFP.
Cela facilitera l’association de fichiers photo/vidéo avec les projets qui se réalisent. Lors de l’analyse des
fichiers numériques, le MFFP se réserve le droit de retoucher les photos et vidéos, notamment afin
d’ajouter un peu plus de contraste aux images (le contraste ajouté par des logiciels de traitement
photo/vidéo spécialisés a généralement moins d’effet sur les détails que le traitement automatique
effectué par certains drones). Sur de longues vidéos, il peut être intéressant de procéder à la
fragmentation de certaines parties afin d’isoler seulement les moments intéressants, principalement dans
un objectif de partage avec le MFFP.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 42
Transfert des données
Formulaire papier
Toutes les données d’observation devront être inscrites sur le Formulaire de prise de données —
Inventaire de tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec (annexe C).
Il est important d’apporter ce formulaire sur le terrain et d’inscrire les données directement sur les fiches,
de manière à s’assurer que toutes les informations sont notées.
Remplir toutes les sections du formulaire et, si possible, y joindre des photos. Inscrire « ND » ou faire un
trait lorsque l’information est non disponible.
Il est recommandé de faire une copie des formulaires de terrain ou de les prendre en photo par précaution
après chaque journée de terrain.
Formulaire électronique
Le formulaire électronique est disponible sur demande auprès du MFFP pour les personnes ayant accès
à un compte ArcGis Online. Cette option est encouragée puisqu’elle accélère le traitement et la diffusion
de l’information.
Validation des identifications par des experts du MFFP
La personne qui interprète les photos et vidéos doit avoir une expérience dans l’identification des tortues.
Pour identifier les différentes espèces de tortues, on peut consulter les sites Internet du MFFP, l’Atlas
des amphibiens et des reptiles du Québec (AARQ, 2020) ou Carapace.ca (Conservation de la nature
Canada, 2020), ainsi que le guide Amphibiens et reptiles du Québec et des Maritimes de Rodrigue et
Desroches (2018).
Les photos et séquences vidéo avec des tortues doivent être soumises au MFFP pour confirmation des
identifications faites à l’ordinateur et sur le terrain. Tous les fichiers électroniques utilisés pour procéder
à l’identification doivent être validés par un expert du MFFP.
Espèces exotiques envahissantes
Si des espèces exotiques envahissantes (EEE) sont répertoriées lors de l’inventaire, il est fortement
recommandé de signaler ces observations via l’outil de détection du ministère de l’Environnement et de
la Lutte contre les changements climatiques (MELCC, 2014) : Sentinelle.
Sentinelle est un outil de détection des EEE composé d’une application mobile et d’un système
cartographique accessible sur le Web. Cet outil de détection permet de faire et de consulter les
signalements des plantes et des animaux exotiques envahissants les plus préoccupants. Le signalement
se fait directement en ligne ou via l’application mobile (MELCC, 2014).
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 43
Références
ALLAN, B. M., D. G. NIMMO, D. IERODIACONOU, J. VANDERWAL, L. P. KOH et E. G. RITCHIE (2018).
“Futurecasting ecological research: the rise of technoecology”, Ecosphere, 9: e02163.
ARVISAIS, M., E. LÉVESQUE, J.-C. BOURGEOIS, C. DAIGLE, D. MASSE et J. JUTRAS (2004).
“Habitat selection by the wood turtle (Clemmys insculpta) population at the northern limit of its
range”, Canadian Journal of Zoology, 82 (3): 391-398.
ATLAS DES AMPHIBIENS ET REPTILES DU QUÉBEC (2020). L’Atlas des amphibiens et reptiles du
Québec [En ligne] [https://www.atlasamphibiensreptiles.qc.ca/wp/] (Consulté le 19 février 2021).
BELLEAU, P. (2008). Habitat selection, movement patterns, and demography of common musk turtles
(Sternotherus odoratus) in Southwestern Québec, Mémoire de maîtrise ès sciences, Université
McGill, Montréal, Québec, 71 p.
BERNIER, P.-A. et S. ROULEAU (2010). Acquisition de connaissances sur les habitats essentiels, la
démographie, les déplacements et les menaces affectant la tortue géographique (Graptemys
geographica) en vue de protéger la population du lac des Deux Montagnes, Société d’histoire
naturelle de la vallée du Saint-Laurent, Sainte-Anne-de-Bellevue (Québec), 96 p.
BERNIER, P.-A., S. RIOUX, L. BOUTHILLIER et I. PICARD (2008a). Répartition et abondance des
populations de tortues du bassin versant de la rivière l’Acadie : inventaire 2007, Club Consersol
Vert Cher et ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, 36 p.
BERNIER, P.-A., S. RIOUX et J.-P. LANDRY (2008b). Répartition et utilisation de l’habitat par les tortues
du bassin versant de la rivière l’Acadie - Inventaire 2008, 75 p. + 6 annexes.
BEVAN, E., T. WIBBELS, B. M. Z. NAJERA, M. A. C. MARTINE, L. A. M. SARTI, F. I. MARTINEZ, J. M.
CUEVAS, T. ANDERSON, A. BONKA, M. H. HERNANDEZ, L. J. PENA et P. M. BURCHFIELD
(2015). “Unmanned aerial vehicles (UAVs) for monitoring sea turtles in near- shore waters”,
Marine Turtle Newsletter, 145: 19-22.
BEVAN, E., S. WHITING, T. TUCKER, M. GUINEA, A. RAITH et R. DOUGLAS (2018). “Measuring
behavioral responses of sea turtles, saltwater crocodiles, and crested terns to drone disturbance
to define ethical operating thresholds”, PLoS ONE, 13 (3): e0194460.
BIDER, J. R. et S. MATTE (1994). Atlas des amphibiens et des reptiles du Québec, Société d’histoire
naturelle de la vallée du Saint-Laurent et ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction
de la faune et des habitats, Québec, Québec, 106 p.
BISERKOV, V. Y. et S. P. LUKANOV (2017). “Unmanned aerial vehicles (UAVs) for surveying freshwater
turtle populations: Methodology adjustment”, Acta Zoologica Bulgarica, (Supplement 10): 161-
163.
BISHOP, S. C. et W. J. SCHOONMACHER (1921). “Turtle hunting in midwinter”, Copeia, 96:37-38.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 44
BISHOP, C. A., P. NG, K. E. PETTIT, S. W. KENNEDY, J. J. STEGEMAN, R. J. NORSTROM et R. J.
BROOKS (1998). “Environmental contamination and developmental abnormalities in eggs and
hatchlings of the common Snapping Turtle (Chelydra serpentina serpentina) from the Great
Lakes-St. Lawrence River basin (1989-91)”, Environmental Pollution, 101: 143-156.
BLOOMER, T. J. (1978). “Hibernacula congregating in the Clemmys genus”, Journal of Northern Ohio
Association of Herpetologists, 4: 37-42.
BODIE, J. R., R. D. SEMLITSCH et R. B. RENKEN (2000). “Diversity and structure of turtle assemblages:
associations with wetland characters across a floodplain landscape”, Ecography, 23: 444-456.
BONIN, J. (1997). Rapport sur la situation de la tortue-molle à épines (Apalone spinifera) au Québec,
Ministère de l'Environnement et de la Faune, Direction de la faune et des habitats, 62 p.
BONIN, J. (1998). Rapport sur la situation de la tortue géographique (Graptemys geographica) au
Québec, Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction de la faune et des habitats, 35 p.
BOUCHARD, C., N. TESSIER et F.-J. LAPOINTE (2018). “Paternity analysis of wood turtles (Glyptemys
insculpta) reveals complex mating patterns”, Journal of Heredity, 109 (4): 405-415.
BREWSTER, K. N. et C. M. BREWSTER (1991). “Movement and microhabitat use by juvenile wood
turtles introduced in a riparian habitat”, Journal of Herpetology, 25: 379-382.
BROWN, G. P. et R. J. BROOKS (1994). “Characteristics of and fidelity to hibernacula in a northern
population of Snapping Turtles Chelydra serpentine”, Copeia, 1994 (1): 222-226.
BULTÉ, G. (2009). Sexual dimorphism in Northern Map Turtles (Graptemys geographica): Ecological
Causes and Consequences, Thèse de doctorat, Université d’Ottawa, Ottawa (Ontario), Canada,
128 p.
BULTÉ, G. et G. BLOUIN-DEMERS (2010a). “Estimating the energetic significance of basking behaviour
in a temperate-zone turtle”, Ecoscience, 17 (4): 387-393.
BULTÉ, G. et G. BLOUIN-DEMERS (2010b). “Implications of extreme sexual size dimorphism for
thermoregulation in a freshwater turtle”, Oecologia, 162 (2): 313-322.
BULTÉ, G., M.-A. CARRIÈRE et G. BLOUIN-DEMERS (2010). “Impact of recreational power boating on
two populations of Northern Map Turtles (Graptemys geographica)”, Aquatic Conservation:
Marine and Freshwater Ecosystems, 20: 31-38.
CALVO, K. (2017). Drones for conservation – Field guide for photographers, researchers,
conservationists and archaeologists, Dronesforconservation.org, 89 p.
CARRIÈRE, M.-A. et G. BLOUIN-DEMERS (2010). “Habitat selection at multiple spatial scales in
northern Map Turtles (Graptemys geographica)”, Canadian Journal of Zoology, 88: 846-854.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 45
CDPNQ (2005). Glossaire, Gouvernement du Québec [En
ligne] [http://www.cdpnq.gouv.qc.ca/glossaire.htm] (Consulté le 8 mars 2019).
CHABOT, D. et D. M. BIRD (2015). “Wildlife research and management methods in the 21st century:
Where do unmanned aircraft fit in?”, Journal of Unmanned Vehicle Systems, 3: 137-155.
CHABOT J., B. GAGNÉ et D. ST-HILAIRE (1993). Étude des populations de tortues du secteur de la
baie Norway, de la rivière des Outaouais, comté de Pontiac, Québec, Gouvernement du Québec,
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Direction régionale de l’Outaouais, Service de
l’aménagement et de l’exploitation de la faune, Hull (Québec), 42 p.
CHARBONNEAU, P. et J. LEMAÎTRE (sous-presse). « Revue des applications et de l’utilité des drones
en conservation de la faune », soumis à Le Naturaliste canadien.
CHIANUCCI, A. M. (2013). A population study of Northern Map Turtles (Graptemys geographica) in the
Susquehanna River at Vestal, NY, Thèse d’études spécialisées, State University of New York
College of Environmental Science and Forestry, Syracuse, New York, 29 p.
CHOI, H.-I., H.-K. NAM et J. YOON (2020). “Testing the potential of lightweight drones as a tool for
monitoring the status of colonially breeding Saunders's gulls (Saundersilarus saundersi)”, Korean
Journal of Ornithology, 27 (1): 10-16.
CHRISTIE, K. S., S. L. GILBERT, C. L. BROWN, M. HATFIELD et L. HANSON (2016). “Unmanned
aircraft systems in wildlife research: current and future applications of a transformative
technology”, Frontiers in Ecology and the Environment, 14 (5): 241-251.
COSEPAC (2008). Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur la tortue serpentine (Chelydra
serpentina) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, 51 p.
COSEPAC (2012). Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur la tortue géographique
(Graptemys geographica) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada,
Ottawa, 73 p.
COSEPAC (2016). Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur la tortue mouchetée (Emydoidea
blandingii), population de la Nouvelle-Écosse et population des Grands Lacs et du Saint–Laurent
au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, 124 p.
COSEPAC (2018). valuation et rapport de situation du COSEPAC sur la tortue peinte du Centre
(Chrysemys picta marginata) et la tortue peinte de l’Est (Chrysemys picta picta) au Canada,
Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, 123 p.
CONGDON, J. D., A. E. DUNHAM et R. C. VAN LOBEN SELS (1993). “Delayed sexual maturity and
demographics of Blanding’s turtles (Emydoidea blandingii): implications for conservation and
management of long-lived organisms”, Conservation Biology, 7: 826-833.
CONSERVATION DE LA NATURE CANADA (2020). Signalez une tortue [En ligne] [https://carapace.ca/]
(Consulté le 9 décembre 2020).
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 46
CUNNINGTON, D. C. et R. J. BROOKS (1996). “Bet-hedging theory and eigen elasticity: a comparison
of the life histories of loggerhead sea turtles (Caretta caretta) and snapping turtles (Chelydra
serpentina)”, Canadian Journal of Zoology, 74: 291-296.
DAIGLE, C. (1997). “Size and characteristics of a wood turtle, Clemmys insculpta, population in southern
Québec”, The Canadian Field-Naturalist, 111: 440-444.
DAIGLE, C., A. DESROSIERS et J. BONIN (1994). “Distribution and abundance of Common Map Turtles,
Graptemys geographica, in the Ottawa River, Québec”, Canadian Field Naturalist, 108 (1): 84-86.
DANIELS, K. (2018). Inferences about the conservation utility of using unmanned aerial vehicles to
conduct rapid assessments for basking freshwater turtles, Mémoire soumis à la Faculty of the
University of Tennessee at Chattanooga comme exigence partielle pour l’obtention du Degree of
Master of Science: Environmental Science, University of Tennessee at Chattanooga,
Chattanooga, Tennessee, États-Unis, 40 p. + annexes.
de SOLLA, S. R., C. A. BISHOP, G. VAN DER KRAAK et R. J. BROOKS (1998). “Impact of
organochlorine contamination on levels of sex hormones and external morphology of common
Snapping Turtles (Chelydra serpentina serpentina) in Ontario, Canada”, Environmental Health
Perspectives, 106 (5): 253-260.
DUBOIS, Y., G. BLOUIN-DEMERS, B. SHIPLEY et D. THOMAS (2009). “Thermoregulation and habitat
selection in wood turtles Glyptemys insculpta: chasing the sun slowly”, Journal of Animal Ecology,
78: 1023-1032.
ECCC (2016). Plan de gestion de la tortue serpentine (Chelydra serpentina) au Canada [Proposition],
série de Plans de gestion de la Loi sur les espèces en péril, Environnement et Changement
climatique Canada, Ottawa, 39 p.
EDGE, C. B., B. D. STEINBERG, R. J. BROOKS et J. D. LITZGUS (2010). “Habitat selection by
Blanding’s Turtles (Emydoidea blandingii) in a relatively pristine landscape”, Écoscience, 17: 90-
99.
EDMONDS, J. H. (2002). « Rapport de situation du COSEPAC sur la tortue musquée (Sternotherus
odoratus) au Canada », dans Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur la tortue musquée
(Sternotherus odoratus) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa,
Ontario, p. 1-19.
ENVIRONNEMENT CANADA (2016a). Plan de gestion de la tortue géographique (Graptemys
geographica) au Canada [Proposition], série de Plans de gestion de la Loi sur les espèces en péril,
Environnement Canada, Ottawa, 49 p.
ENVIRONNEMENT CANADA (2016b). Programme de rétablissement de la tortue-molle à épines
(Apalone spinifera) au Canada [Proposition], série de Programmes de rétablissement de la Loi sur
les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, 67 p.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 47
ENVIRONNEMENT CANADA (2016c). Programme de rétablissement de la tortue musquée
(Sternotherus odoratus) au Canada [Proposition], série de Programmes de rétablissement de la
Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa, 65 p.
ÉQUIPE DE RÉTABLISSEMENT DES TORTUES DU QUÉBEC (2019). Plan de rétablissement de
la tortue des bois (Glyptemys insculpta) au Québec — 2020-2030, produit pour le ministère
des Forêts, de la Faune et des Parcs, Direction générale de la gestion de la faune et des
habitats, 57 p.
ÉQUIPE DE RÉTABLISSEMENT DES TORTUES DU QUÉBEC (2020a). Plan de rétablissement de
la tortue géographique (Graptemys geographica) au Québec — 2020-2030, produit pour le
ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Direction générale de la gestion de la faune
et des habitats, 60 p.
ÉQUIPE DE RÉTABLISSEMENT DES TORTUES DU QUÉBEC (2020b). Plan de rétablissement de
la tortue-molle à épines (Apalone spinifera) au Québec — 2020-2030, produit pour le
ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Direction générale de la gestion de la faune
et des habitats, 51 p.
ÉQUIPE DE RÉTABLISSEMENT DES TORTUES DU QUÉBEC (2020c). Plan de rétablissement de
la tortue mouchetée (Emydoidea blandingii) au Québec — 2020-2030, produit pour le
ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Direction générale de la gestion de la faune
et des habitats, 52 p.
ÉQUIPE DE RÉTABLISSEMENT DES TORTUES DU QUÉBEC (2021). Plan de rétablissement de
la tortue musquée (Sternotherus odoratus) au Québec — 2021-2031, produit pour le
ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Direction générale de la gestion de la faune
et des habitats, 51 p.
ERNST, C. H. (1986). “Environmental temperatures and activities in the wood turtle, Clemmys insculpta”,
Journal of Herpetology, 20: 222-229.
ERNST, C. H. et J. E. LOVICH (2009). Turtles of the United States and Canada. 2e édition, The Johns
Hopkins University Press, Baltimore. 827 p.
ESCOBAR, J. E. C., M. ROLLINS et S. UNGER (2021). “Preliminary data on an affordable UAV system
to survey for freshwater turtles: Advantages and disadvantages of low-cost drones”, Journal of
Unmanned Vehicle Systems, 9: 67-74.
FARRELL, R. F. et T. E. GRAHAM (1991). “Ecological notes on the turtle Clemmys insculpta in
northwestern New Jersey”, Journal of Herpetology, 25: 1-9.
FLAHERTY, N. et J. R. BIDER (1984). “Physical structures and the social factor as determinants of
habitat use by Graptemys geographica in southwestern Quebec”, American Midland Naturalist,
111 (2): 259-266.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 48
FLETCHER, M. (2002). « Rapport de situation du COSEPAC sur la tortue-molle à épines (Apalone
spinifera) au Canada – Mise à jour », dans Évaluation et rapport de situation sur la tortue-molle à
épines (Apalone spinifera) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada,
Ottawa, p. 1-18.
GALOIS, P. et J. BONIN (1999). Rapport sur la situation de la tortue des bois (Clemmys insculpta) au
Québec, Faune et Parcs Québec, Direction de la faune et des habitats, Québec, 45 p.
GALOIS, P., M. LÉVEILLÉ, L. BOUTHILLIER, C. DAIGLE et S. PARREN (2002). “Movement patterns,
activity, and home range of the eastern spiny softshell turtle (Apalone spinifera) in Northern Lake
Champlain, Québec, Vermont”, Journal of Herpetology, 36 (3): 402-411.
GAMBLE, T. et A. SIMONS (2004). “Comparison of harvested and nonharvested painted turtle
populations”, Wildlife Society Bulletin, 32: 1269-1277.
GIBBONS, J. W., D. E. SCOTT, T. J. RYAN, K. A. BUHLMANN, T. D. TUBERVILLE, B. S. METTS, J. L.
GREENE, T. MILLS, Y. LEIDEN, S. POPPY et C. T. WINNE (2000). “The global decline of reptiles,
déjà vu amphibians”, BioScience, 50: 653-666.
GILHEN, J. (1984). Amphibians and reptiles of Nova Scotia, Nova Scotia Museum, Halifax, Nouvelle-
Écosse, 162 p.
GOEBEL, M. E., W. L. PERRYMAN, J. T. HINKE, D. J. KRAUSE, N. A. HANN, S. GARDNER et D. J.
LEROI (2015). “A small unmanned aerial system for estimating abundance of and size of Antarctic
predators”, Polar Biology, doi: 10.1007/s00300-014-1625-4.
GOOLEY, A. C., H. J. STANTON, C. J. BARTKUS et T. K. PAULEY (2011). “The distribution of aquatic
turtles along the Ohio, Great Kanawha, and Little Kanawha Rivers, West Virginia, with emphasis
on Graptemys ouachitensis and G. geographica”, Ohio Biological Survey Notes, 3: 21-28.
GORDON, D. et R. MacCULLOCH (1980). “An investigation of the ecology of the map turtle, Glyptemys
geographica, in the northern part of its range”, Canadian Journal of Zoology, 58: 2210-2219.
GOUVERNEMENT DU CANADA (2016). Principe de photographie aérienne [En ligne]
[https://www.rncan.gc.ca/maps-tools-publications/satellite-imagery-air-photos/air-
photos/national-air-photo-library/about-aerial-photography/principes-de-photographie-
aerienne/9688] (Consulté le 6 avril 2021).
GOUVERNEMENT DU CANADA (2019). Sécurité des drones [En ligne]
[https://www.tc.gc.ca/fr/services/aviation/securite-drones.html] (Consulté le 19 février 2021).
GOUVERNEMENT DU QUÉBEC (2021). Directions de la gestion de la faune [En ligne]
[https://www.quebec.ca/gouv/ministere/forets-faune-parcs/coordonnees-du-ministere/reseau-
regional/#c13507] (Consulté le 19 février 2021).
GRAHAM, T. E. et J. E. FORSBERG (1991). “Aquatic oxygen uptake by naturally wintering wood turtles,
Clemmys insculpta”, Copeia, 1991: 836-838.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 49
HARDING, J. H. (1997). Amphibians and reptiles of the Great Lakes Region, University of Michigan, Ann
Arbor, Michigan, 378 p.
HARDING, J. H. et T. J. BLOOMER (1979). “The wood turtle, Clemmys insculpta... a natural history”,
Herpetological Bulletin of the New York Herpetological Society, 15: 9-26.
HERMAN, T. B., POWER, T. D. et B. R. EATON (1995). “Status of Blanding’s turtles, Emydoidea
blandingii, in Nova Scotia, Canada”, Canadian Field-Naturalist, 109: 182-191.
HODGSON, J. C. et L. P. KOH (2016). “Best practice for minimising unmanned aerial vehicle disturbance
to wildlife in biological field research”, Current Biology, 26: R404–R405.
HODGSON, J. C., S. M. BAYLIS, R. MOTT, A. HERROLD et R. H. CLARKE (2016). “Precision wildlife
monitoring using unmanned aerial vehicles”, Scientific Reports, 6: 22574.
JEWITT, D. (2018). “The use of drones in conservation”, Position IT, (Aug/Sep): 20-23.
JOHNSTON, D. W. (2019). “Unoccupied aircraft systems in marine science and conservation”, Annual
Review of Marine Science, 11: 439-463.”,
JONES IV, G. P., L. G. PEARLSTINE et H. F. PERCIVAL (2006). “An assessment of small unmanned
aerial vehicles for wildlife research”, Wildlife Society Bulletin, 34: 750-758.
JOYAL, L. A., M. MCCOLLOUGH et M. L. HUNTER (2001). “Landscape ecology approaches to wetland
species conservation: a case study of two turtle species in southern Maine”, Conservation Biology,
15: 1755-1762.
JUNDA, J., E. GREENE et D. M. BIRD (2015). “Proper flight technique for using a small rotary-winged
drone aircraft to safely, quickly, and accurately survey raptor nests”, Journal of Unmanned Vehicle
Systems, 3: 222-236.
KAUFMANN, J. H. (1992). “Habitat use by wood turtles in central Pennsylvania”, Journal of Herpetology,
26: 315-321.
KOSKI, W. R., T. ALLEN, D. IRELAND, G. BUCK, P. R. SMITH, A. M. MACRANDER, M. A. HALICK, C.
RUSHING, D. J. SLIWA et T. L. MCDONALD (2009). “Evaluation of an unmanned airborne
system for monitoring marine mammals”, Aquatic Mammals, 35 (3): 347-357.
LAMOND, W. G. (1994). The reptiles and amphibians of the Hamilton Area: An historical summary and
the results of the Hamilton Herpetofaunal Atlas, Hamilton, Ontario, Hamilton Naturalists' Club,
174 p.
LINDEMAN, P. (1999). “Survey of basking map turtles, Gryptemys spp. in three river drainages and the
importance of deadwood abundance”, Biological Conservation, 88: 33-42.
LITZGUS, J. D. ET R. J. BROOKS (1996). Status report on the wood turtle, Clemmys insculpta, in
Canada, Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada (COSEWIC) status report,
Ottawa, Ontario. 76 p.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 50
LÓPEZ, J. J. et M. MULERO-PÁZMÁNY (2019). “Drones for conservation in protected areas: Present
and future”, Drones, 3 (10): doi: 10.3390.
MARTIN, J., H. H. EDWARDS, M. A. BURGESS, H. F. PERCIVAL, D. E. FAGAN, B. E. GARDNER, J.
G. ORTEGA-ORTIZ, P. G. IFJU, B. S. EVERS et T. J. RAMBO (2012). “Estimating distribution of
hidden objects with drones: From tennis balls to manatees”, PLoS ONE, 7: e38882.
MEEKS, R. L. et G. R. ULTSCH (1990). “Overwintering behavior of snapping turtles”, Copeia, 1990: 880-
884.
MELCC (2014). Sentinelle [En ligne] [https://www.pub.mddefp.gouv.qc.ca/scc/#no-back-button]
(Consulté le 5 août 2019).
MFFP (2018). Protocole d’inventaire pour la détection de la tortue géographique au Québec, Direction
de la gestion de la faune de l'Estrie, de Montréal, de la Montérégie et de Laval, Secteur des
opérations régionales, 13 p.
MFFP (2019a). Liste des espèces fauniques menacées ou vulnérables au Québec – Tortue des bois
[En ligne] [http://www3.mffp.gouv.qc.ca/faune/especes/menacees/fiche.asp?noEsp=71]
(Consulté le 19 février 2021).
MFFP (2019b). Liste des espèces menacées ou vulnérables au Québec - Tortue mouchetée
[En ligne] [https://www3.mffp.gouv.qc.ca/faune/especes/menacees/fiche.asp?noEsp=74]
(Consulté le 19 février 2021).
MFFP (2021). Tortue à oreilles rouges (Trachemys scripta elegans) [En ligne] [https://mffp.gouv.qc.ca/la-
faune/especes/envahissantes/tortue-oreille-rouge/] (Consulté le 25 mai 2021).
NOWAK, M. M., K. DZIÓB et P. BOGAWSKI (2018). “Unmanned aerial vehicles (UAVs) in environmental
biology: A review”, European Journal of Ecology, 4 (2): 56-74.
PATERSON, J., B. STEINBERG et J. LITZGUS (2012). “Generally specialized or especially general?
Habitat selection by snapping turtles (Chelydra serpentina) in Central Ontario”, Canadian Journal
of Zoology, 90: 139-149.
PICARD, G., M. A. CARRIÈRE et G. BLOUIN-DEMERS (2011). “Common Musk Turtles (Sternotherus
odoratus) select habitats of high thermal quality at the northern extreme of their range”, Amphibia-
Reptilia, 32 (2011): 83-92.
QUINN, N. et D. TATE (1987). Ecology of the wood turtle (Clemmys insculpta) in Algonquin Park,
Progress report, Ontario Ministry of Natural Resources, Whitney, Ontario, 17 p.
RANGO, A., A. LALIBERTE, C. STEELE, J. E. HERRICK, B. BESTELMEYER, T. SCHMUGGE, A.
ROANHORSE et V. JENKINS (2006). “Using unmanned aerial vehicles for rangelands: Current
applications and future potentials”, Environmental Practice, 8: 159-168.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 51
REBOLO-IFRÁN, N., M. GRAA GRILLI et S. A. LAMBERTUCCI (2019). “Drones as a threat to wildlife:
YouTube complements science in providing evidence about their effect”, Environmental
Conservation,. 6 p. doi.10.1017/S037689291900080.
REESE, S. A., D. C. JACKSON et G. R. ULTSCH (2002). “The physiology of overwintering in a turtle that
occupies multiple habitats, the common snapping turtle (Chelydra serpentina)”, Physiological and
Biochemical Zoology, 75(5): 432-438.
RICHARDS, T. M. et R. A. SEIGEL (2009). “Habitat use of Northern Map Turtles (Graptemys
geographica) in an altered system, the Susquehanna River, Maryland (USA)”, Nature
Preceedings, doi: org/10.1038/npre.2009.3680.1.
RIOUX, S. et J.-F. DESROCHES (2007). « Découverte d’une tortue-molle à épines (Apalone spinifera)
dans la rivière l’Acadie », Le Naturaliste Canadien 131(2): 51-53.
RODRIGUE, D. et J.-F. DESROCHES (2018). Amphibiens et reptiles du Québec et des Maritimes,
Éditions Michel Quintin, Montréal, Québec, 375 p.
ROSS, D. A., R. K. ANDERSON, C. M. BREWSTER, K. N. BREWSTER et N. RATNER (1991). “Aspects
of the ecology of wood turtles (Clemmys insculpta) in Wisconsin”, The Canadian Field-Naturalist,
105: 363-367.
ROULEAU, S. et P.-A. BERNIER (2011). Habitats, structure de la population, mouvements et menaces
affectant la tortue géographique (Graptemys geographica) dans l’ouest du lac des Deux
Montagnes, Société d’histoire naturelle de la vallée du Saint-Laurent, Sainte-Anne-de-Bellevue,
Québec, 73 p.
ROWE, C. L. (2008). “The calamity of so long life: life histories, contaminants, and potential emerging
threats to long-lived vertebrates”, BioScience, 58: 623-631.
ROWE, J. W., LEHR, G. C., McCARTHY, P. M. et P. M. CONVERSE (2009). “Activity, movements and
activity area size in stinkpot turtles (Sternotherus odoratus) in a Southwestern Michigan Lake”, The
American Midland Naturalist, 162 (2): 266-275.
SANDBROOK, C. (2015). “The social implications of using drones for biodiversity conservation”, Ambio,
44: 636-647.
SAUMURE, R. A. (1997). Growth, mutilation, and age structure of two populations of wood turtles
(Clemmys insculpta) in southern Québec, Mémoire de maîtrise (M. Sc. Thesis), Université McGill,
Montréal, 70 p.
SAUMURE, R. A. et J. BONIN (1998). Une clef d’identification des fragments d’œufs de tortues d’eau
douce du Québec, rapport présenté au ministère de l’Environnement et de la Faune, Québec,
Québec, 4 p.
SASSE, D. B. (2003). “Job-related mortality of wildlife workers in the United States, 1937-2000”, Wildlife
Society Bulletin, 31: 1015-1020.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 52
SEBURN, D. (2010). “Blanding's turtle, Emydoidea blandingii, habitat use during hibernation in Eastern
Ontario”, Canadian Field-Naturalist, 24: 263-265.
SEMEL, B.P., S.M. KARPANTY, F.F. VOLOLONIRINA et A.N. RAKOTONANAHARY (2020). “Eyes in
the sky: Assessing the feasibility of low-cost, ready-to-use unmanned aerial vehicles to monitor
primate populations directly”, Folia Primatologica, 91 (1): 69-82.
STEEN, D. A., M. J. ARESCO, S. G. BEILKE, B. W. COMPTON, E. P. CONDON, C. K. DODD JR., H.
FORRESTER, J. W. GIBBONS, J. L. GREENE, G. JOHNSON, T. A. LANGEN, M. J. OLDHAM,
D. N. OXIER, R. A. SAUMURE, F. W. SHUELER, J. M. SLEEMAN, L. L. SMITH, J. K. TUCKER
et J. P. GIBBS (2006). “Relative vulnerability of female turtles to road mortality”, Animal
Conservation, 9: 269-273.
STEEN, D., J. GIBBS, K. BUHLMANN, J. CARR, B. COMPTON, J. CONGDON, J. DOODY, J. GODWIN,
K. HOLCOMB, D. JACKSON, F. JANZEN, G. JOHNSON, M. JONES, J. LAMER, T. LANGEN, M.
PLUMMER, J. ROWE, R. SAUMURE, J. YUCKER et D. WILSON (2012). “Terrestrial habitat
requirements of nesting freshwater turtles”, Biological Conservation, 150: 121-128.
SUMMER, A. et J. MANSFIELD-JONES (2008). “Role of trapping in detection of a small bog turtle
(Glyptemys muhlenbergii) population”, Chelonian Conservation and Biology, 7: 149-155.
TESSIER, N., S. RIOUX PAQUETTE et F.-J. LAPOINTE (2005). “Conservation genetics of the wood
turtle (Glyptemys insculpta) in Quebec, Canada”, Canadian Journal of Zoology, 83: 765-772.
TOMAINO, A., J. CORDEIRO, L. OLIVER et J. NICHOLS (2008). Ranking Species Element Occurrences
Using a Generic Approach: Decision Key & Guidance, NatureServe.
TRANSPORTS CANADA (2019). Lignes directrices sur la protection de la vie privée à l’intention des
utilisateurs de drones [En ligne] [https://www.tc.gc.ca/fr/services/aviation/securite-drones/lignes-
directrice-protection-vie-privee-utilisateurs-drones.html] (Consulté le 19 février 2021).
ULTSCH, G. R. (2006). “The ecology of overwintering among turtles: where turtles overwinter and its
consequences”, Biological Reviews, 81: 339-367.
van GEMERT, J. C., C. R. VERSCHOOR, P. METTES, K. EPEMA, L. P. KOH et S. WICH (2014). “Nature
conservation drones for automatic localization and counting of animals”, dans AGAPITO, L., M.
M. BRONSTEIN et C. ROTHER (éditeurs). Lecture notes in computer science, vol. 8925,
Intelligent Sensory Information Systems, Springer, New York, p. 255-270.
WALLACE, P., R. MARTIN et I. WHITE (2018). “Keeping pace with technology: drones, disturbance and
policy deficiency”, Journal of Environmental Planning and Management, 61 (7): 1271-1288.
WATTS, A. C., J. H. PERRY, S. E. SMITH, M. A. BURGESS, B. E. WILKINSON, Z. SZANTOI, P. G.
IFJU et H. F. PERCIVAL (2010). “Small unmanned aircraft systems for low-altitude aerial
surveys”, Journal of Wildlife Management, 74 (7): 1614-1619.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs 53
WICH, S. A. et L. P. KOH (2018). Conservation drones – Mapping and monitoring biodiversity, Oxford
University Press, Oxford, 118 p.
WIEGMANN, D. et N. TANEJA (2003). “Analysis of injuries among pilots involved in fatal general aviation
airplane accidents”, Accident Analysis and Prevention, 35: 571–577.
Protocole standardisé de détection et d’identification des tortues d’eau douce à l’aide de drones au Québec
Annexe A Procédure abrégée
Page 1 de 4
Protocole standardisé
Inventaire de tortues d’eau douce
à l’aide de drones au Québec
Procédure abrégée
Objectifs
Les objectifs d’un inventaire de type détection à l’aide de drones sont les suivants :
Détecter la présence de tortues dans différents habitats;
Identifier les tortues à l’espèce à partir des photographies et des vidéos;
Dénombrer les individus;
Caractériser l’habitat;
Déterminer des menaces potentielles.
Matériel
Télémètre (mesurer la distance entre le
poste de pilotage et les individus en m);
Échelle de Beaufort;
Anémomètre (mesurer la vitesse du vent
en m/s, optionnel);
Piles de rechange pour les petits
équipements, comme le télémètre;
Drone et accessoires de pilotage;
Capteur couleur (caméra), lentille et filtre
polarisant;
Batteries de rechange pour le drone;
Source d’alimentation électrique
portative pour recharger les batteries du
drone;
Plateforme de recharge des batteries du
drone;
Cartes mémoires SD;
GPS;
Caméra;
Plan de vol;
Certificat de pilote de drone – opération
de base ou avancée et preuve de mise à
jour des connaissances, le cas échéant;
Certificat d’immatriculation du drone;
Manuel d’utilisation du drone;
Système de communication de type
radio-émetteur;
Radio sur fréquence aviation en zone
contrôlée, si nécessaire;
Procédures d’utilisation normalisées
pour le drone;
Procédure abrégée;
Formulaire de terrain.
Santé et sécurité au travail :
Équipements de protection individuelle
(p. ex., casque de sécurité, lunettes);
Trousse de premiers soins;
Sacs Li-Po pour le transport de batteries
au lithium endommagées;
Extincteur ABC.
Page 2 de 4
Protocole standardisé
Inventaire de tortues d’eau douce
à l’aide de drones au Québec
Procédure abrégée (suite)
Périodes d’inventaire
Période
d’inventaire
Dates
Cycle de vie
1
Fin avril et mai
Sortie de l’hibernation et exposition au soleil
2
Juin à la mi-juillet
Ponte des œufs
3
Mi-juillet et août
Déplacements estivaux et alimentation
4
Septembre à la fin octobre
Retour au site d’hibernation
Fréquence des survols
Dans une optique de détection des tortues, on doit effectuer deux sorties par période, pour un
total de six sorties, soit pendant les périodes 1, 2 et 3 ou pendant les périodes 1, 2 et 4. La
période la plus susceptible d’être favorable pour la détection des tortues est le printemps, soit
de la mi-avril à la mi-mai, avant que la végétation ne soit déployée.
Conditions météorologiques
Journée ensoleillée et couverture nuageuse pouvant aller jusqu’à 75 %;
Température de l’air entre 10 et 25 C;
Journée sans vent ou jusqu’à une légère brise (force 2 sur l’échelle de Beaufort);
Journées de canicule à éviter.
Effort
Survol de l’habitat identifié par l’évaluation environnementale ou le projet :
Mode de recherche active (vol manuel);
ou
Lignes de vol (vol automatisé).
Page 3 de 4
Protocole standardisé
Inventaire de tortues d’eau douce
à l’aide de drones au Québec
Procédure abrégée (suite)
Altitude et durée
L’altitude de survol des tortues d’eau douce du Québec à respecter est établie à :
10 m pour les microdrones (< 250 g);
20 m pour les drones de 250 g à 25 kg.
La durée maximale pour un vol stationnaire au-dessus des individus est de 30 secondes.
Méthodologie
Mode de recherche active
1. Établir le poste de pilotage dans une zone à découvert permettant d’effectuer un vol à vue
sécuritaire.
2. Assurer une communication constante entre le pilote et l’observateur. En général, les membres
d’équipage se trouvent au poste de pilotage, mais l’observateur peut se trouver dans un autre
secteur du site à l’étude, notamment sur l’eau, dans une embarcation.
3. Préparer le drone pour le vol.
4. Effectuer un vol stationnaire pour s’assurer du bon fonctionnement du drone.
5. Survoler la zone d’étude à basse vitesse.
6. Lorsque des tortues sont détectées, il est important de ne pas les déranger et de faire un vol
stationnaire au-dessus à 10 m (microdrones de < 250 g) ou à 20 m (drones de 250 g à 25 kg),
pour une durée maximale de 30 secondes.
7. Prendre des photographies et des vidéos à différents angles pour permettre une identification
fiable à l’aide des critères morphologiques des espèces de tortues du Québec.
8. Observer le comportement des tortues. S’il y a un effet lié au drone, le noter.
9. Remplir la fiche de terrain.
10. Lorsque les données sont colligées et les photographies/vidéos enregistrées, quitter le vol
stationnaire lentement afin de ne pas effaroucher les tortues (le bruit des pales sera ainsi moins
perturbant).
11. Continuer de survoler la zone d’étude selon le plan de vol établi jusqu’à une prochaine
observation.
12. Reprendre les éléments 5 à 11.
En cas de problème technique du drone, quitter rapidement l’habitat et tenter de le faire atterrir de
manière sécuritaire pour les membres d’équipage et les gens au sol.
Page 4 de 4
Protocole standardisé
Inventaire de tortues d’eau douce
à l’aide de drones au Québec
Procédure abrégée (suite)
Données à prendre en note :
• Date;
• Heure de début et de fin de l’inventaire;
• Nom du pilote et de l’observateur;
• Nom du site;
• Numéro de certificat du pilote;
• Type de drone (modèle et marque);
• Type de capteur (caméra);
• Lentille de la caméra (modèle et marque);
• Filtre de la lentille (filtre polarisant; modèle
et marque);
• Numéro de la carte SD;
• Position du poste de pilotage et de
l’observateur, le cas échéant, sur le site à
l’étude (coordonnées géographiques;
degrés décimaux);
• Altitude de survol;
• Distance du poste de pilotage par rapport
aux individus survolés;
• Conditions météorologiques :
o Température,
o Vent (échelle de Beaufort ou m/s ou
application UAV Forecast),
o Couverture nuageuse (%),
o Précipitations;
• Numéro de tronçon ou de ligne de vol;
• Début et fin du tronçon ou de la ligne de
vol (degrés décimaux);
• Espèces observées (si identifiables sur le
terrain);
• Nombre d’individus;
• Absence de détection de tortues (doit être
confirmée, advenant le cas);
• Activités :
o Lézardage (L),
o Ponte (Po),
o Nage (N),
o Accouplement (A);
• Comportements face au drone :
o Aucun effet (Nul),
o Vigilance (lève la tête/regarde
alentour) (V),
o Fuite (glisse à l’eau lorsqu’en
lézardage) (F),
o Plonge (disparaît sous l’eau) (Pl),
o Autre (préciser);
• Identification des photographies;
• Identification des vidéos;
• Description de l’habitat;
• Description des menaces observables
des airs ou à partir du poste de pilotage.
Inventaire complémentaire à pied pour la détection des sites de ponte
Pour repérer des sites de ponte potentiels, les bandes riveraines et les habitats terrestres
adjacents sont parcourus à pied en vue de rechercher des traces d’activité de ponte, de
déplacements au sol, de femelles en train de pondre ou de nids prédatés.
Période : juin-juillet.
Heure d’inventaire complémentaire : tôt le matin, avant 9 h, et en soirée, après 18 h.
Annexe B Échelle de Beaufort
Échelle de Beaufort - Conditions propices à respecter pour la réalisation d’un inventaire de tortues à l’aide
d’un drone selon la classification de la force du vent
Force
Vitesse du
vent
(km/h)
Appellation
Effets observés sur terre
Recommandation
0
Moins de 1
Calme
La fumée s’élève verticalement.
1
De 1 à 5
Très légère brise
La fumée, mais non la girouette, indique la direction du vent.
2
De 6 à 11
Légère brise
On sent le vent sur le visage; les feuilles frémissent et les girouettes bougent.
3
De 12 à 19
Petite brise
Les feuilles et les brindilles bougent sans arrêt. Les petits drapeaux se déploient.
Non propice
4
De 20 à 28
Jolie brise
La poussière et les bouts de papier s’envolent. Les petites branches sont agitées.
Non propice
5
De 29 à 38
Bonne brise
Les petits arbres feuillus se balancent. De petites vagues avec crête se forment sur les
eaux intérieures.
Non propice
6
De 39 à 49
Vent frais
Les grosses branches sont agitées. On entend le vent siffler dans les fils téléphoniques
et l’usage du parapluie devient difficile.
Non propice
7
De 50 à 61
Grand frais
Des arbres tout entiers s’agitent. La marche contre le vent devient difficile.
Non propice
8
De 62 à 74
Coup de vent
De petites branches se cassent. La marche contre le vent devient presque impossible.
Non propice
9
De 75 à 88
Fort coup de vent
Peut endommager légèrement les bâtiments (bardeaux des toitures).
Non propice
10
De 89 à 102
Tempête
Déracine les arbres et endommage sérieusement les bâtiments.
Non propice
11
De 103 à 117
Violente tempête
Dégâts considérables.
Non propice
12
De 118 à 133
Vent d’ouragan
Rare. Possibilité de grandes étendues de dommages à la végétation et de dommages
structuraux importants.
Non propice
Source : GOUVERNEMENT DU CANADA (2017). Tableau de l’échelle Beaufort [En ligne] [https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/renseignements-generaux-
conditions-maritimes/description-previsions-meteo/tableau-echelle-beaufort.html] (Consulté le 20 janvier 2021).
Annexe C Formulaire de prise de données —
Inventaire de tortues d’eau douce à
l’aide de drones au Québec
Page 1 sur 3
FORMULAIRE DE PRISE DE DONNÉES — INVENTAIRE DE TORTUES D’EAU DOUCE
À L’AIDE DE DRONES AU QUÉBEC
Nom pilote : _______________________ Nom observateur(s) : _____________________________
Nom du site : _________________________________ _____________________________
No certificat pilote : __________________________ No séance (1, 2, 3 ou 4) : ________
Date (aaaa/mm/jj) : _____/_____/______ Heure : Début séance : ________ Fin séance : ________
Drone
Type drone (modèle/marque) : _________________________________________________________
Type capteur (caméra) : ______________________________________________________________
Lentille caméra (modèle/marque) : _____________________________________________________
Filtre de la lentille (filtre polarisant; modèle/marque) : _____________________________________
No carte SD : __________________
Conditions météorologiques
Température air : Début : _______°C Fin : _______°C
Température eau : Début : _______°C Fin : _______°C
Ennuagement (encercler) : Début : 0-25 % 25-50 % 50-75 % 75-100 %
Fin : 0-25 % 25-50 % 50-75 % 75-100 %
Vitesse du vent (éch. Beaufort) : Début : _______ Fin : _______
Précipitations (oui/non) : Début : _______ Fin : _______
Poste de pilotage
Coord. poste pilotage (DD) : latitude : ______________ longitude : _______________ NAD : _____
Coord. observateur (DD) : latitude : ______________ longitude : _______________ NAD : _____
Altitude survol (m) : _______
Habitat : ___________________________________________________________________________
___________________________________________________________________________________
Menaces observées : Perte/Dégradation de l’habitat Blessure/Mortalité
Prédation des nids Pollution de l’eau
Autres menaces : ___________________________________________________________________
___________________________________________________________________________________
Page 2 sur 3
FORMULAIRE DE PRISE DE DONNÉES — INVENTAIRE DE TORTUES D’EAU DOUCE
À L’AIDE DE DRONES AU QUÉBEC
No tronçon ou ligne de vol : _________
Coord (DD) : Début Lat. : __________ Long. : ___________ Fin Lat. : _________ Long. : __________
No
observation
Coord.
Lat./Long.
Code
espèce1
Nbre
individus
Activité2
Distance du
poste (m)
Effet
drone3
Nos de
photos
Nos de
vidéos
1 : Codes des espèces : tortue géographique (GRGE), tortue des bois (GLIN), tortue-molle à épines (APSP), tortue mouchetée (EMBL), tortue
musquée (STOD), tortue peinte (CHPI), tortue serpentine (CHSE).
2 : Activités : Lézardage (L), Ponte (Po), Nage (N), Accouplement (A).
3 : Comportements : Aucun effet (Nul), Vigilance (V), Fuite (F), Plonge (Pl), autre (préciser).
Sites potentiels de ponte
No
Wpt
Latitude
(DD)
Longitude
(DD)
Description
Nos de photos
Page 3 sur 3
FORMULAIRE DE PRISE DE DONNÉES — INVENTAIRE DE TORTUES D’EAU DOUCE
À L’AIDE DE DRONES AU QUÉBEC
No tronçon : _________
Coord (DD) : Début Lat. : __________ Long. : ___________ Fin Lat. : _________ Long. : __________
No
observation
Coord
Lat./Long.
Code
espèce1
Nbre
individus
Activité2
Distance du
poste (m)
Effet
drone3
Nos de
photos
Nos de
vidéos
1 : Codes des espèces : tortue géographique (GRGE), tortue des bois (GLIN), tortue-molle à épines (APSP), tortue mouchetée (EMBL), tortue
musquée (STOD), tortue peinte (CHPI), tortue serpentine (CHSE).
2 : Lézardage (L), Fuite (F), Ponte (P), Nage (N), Accouplement (A).
3 : Lève la tête/regarde alentour (V), Glisse à l’eau lorsque lézardage (F), Disparaît sous l’eau (Pl), Accroupit (Acc), Aucun effet (NON),
Ponte (Po), Nage (N), Accouplement (A), autre (préciser).