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International Journal of Innovation and Applied Studies
ISSN 2028-9324 Vol. 29 No. 4 Jul. 2020, pp. 1242-1252
© 2020 Innovative Space of Scientific Research Journals
http://www.ijias.issr-journals.org/
Corresponding Author: Den Princilia Mouissi Loukoula 1242
FACTEURS ASSOCIES A LALIMENTATION COMPLEMENTAIRE APPROPRIEE DES ENFANTS
ALLAITES AGES DE 6 À 23 MOIS DANS LA COMMUNE DE KAOLACK (SENEGAL)
[ FACTORS ASSOCIATED WITH THE APPROPRIATE COMPLEMENTARY FEEDING OF
BREASTFEEDED CHILDREN AGES 6 TO 23 MONTHS IN THE COMMUNE OF KAOLACK
(SENEGAL) ]
Den Princilia Mouissi Loukoula1, Edmery Muriel Mpouho Ntsougha2, Jean Augustin Diégane Tine3, Ndeye Marème Sougou4,
Maty Diagne Camara5, Pape Abdoulaye Seck6, Ndeye Khady Toure6, Oumar Bassoum7, Adama Faye8, and Ibrahima Seck8
1MPH, Nutritionniste - ISED, UCAD, Dakar, Sénégal
2MD, Médecin de Santé Publique - ISED, UCAD (Dakar, Sénégal) - SSM, Libreville, Gabon
3MD, PhD, Médecin Psychiatre, Épidémiologiste, enseignant chercheur - ISED, UCAD, Dakar, Senegal
4MD, PhD, Pédiatre, Anthropologue, enseignant chercheur - ISED, UCAD, Dakar, Senegal
5MD, MPH, Médecin, nutritionniste, enseignant chercheur, ISED, UCAD, Dakar, Senegal
6MD, Médecin de sante publique, Ministère de la Sante et lAction Sociale, Dakar, Senegal
7PharD, Épidémiologiste, enseignant chercheur, ISED, UCAD, Dakar, Senegal
8 MD, PhD, Médecin de Santé Publique, Professeur de Santé Publique - ISED, UCAD, Dakar, Senegal
Copyright © 2020 ISSR Journals. This is an open access article distributed under the Creative Commons Attribution License,
which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.
ABSTRACT: Introduction: Appropriate complementary feeding is an important determinant for achieving healthy growth and
survival of infants and young children in the first years of life. Poorly managed, it increases the risk of undernutrition, illness
and death in the latter. This study aimed to determine the proportion of minimum food intake in breastfed children and to
identify the associated factors in the municipality.
Methods: A cross-sectional, descriptive and analytical study of households was carried out in the commune of Kaolack (Senegal)
from November 15 to 21, 2017. The multi-stage sampling method was used to select mothers of elderly breastfed children 6-
23 months. The analysis was done using R software (version 3.4.3). Descriptive analyzes and simple logical regression were
done. Odds ratios with a 95% confidence interval were used to identify the associated factors.
Results: A total of 260 women were surveyed. Mothers of children represented 93.8% and the rest were babysitters. The mean
age was 27.8 ± 6.6 years. In 94.6%, they were married and in 78.9% the mothers lived in a monogamous marriage. 71.5% of
women were in school and 69.6% of mothers had more than two dependent children. Daily market spending was stable in
82.4% of households. The number of people living in the household was less than or equal to 10 people in 60.4% of the
households.
The sex ratio (M / F) of breastfed children was 1.34. The mean age of breastfed infants was 13.9 ± 4.5 months. Their average
weight was 9.1 ± 1.5 kg. The mean height of the children was 75.7 ± 5.5 cm. Among the children surveyed, only 28.7% received
a minimum acceptable intake in their diet. Regarding follow-up, 57.3% of women did not respect follow-up appointments
promoting child growth.
The factors associated with the low proportion of the minimum acceptable intake in children were: the status of the mother
compared to babysitters (OR = 0.22 [0.06 0.84]), the link of kinship with the head of household being a parent of the mother
Den Princilia Mouissi Loukoula, Edmery Muriel Mpouho Ntsougha, Jean Augustin Diégane Tine, Ndeye Marème Sougou,
Maty Diagne Camara, Pape Abdoulaye Seck, Ndeye Khady Toure, Oumar Bassoum, Adama Faye, and Ibrahima Seck
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(OR = 2.87 [1.25 - 6.6]) compared to households headed by the father of the child, the regularity of daily expenses (7.41 [2.01
27.37]) and compliance with the follow-up appointments promoting the child's growth (OR = 3.36 [1.73 - 6.51]).
Conclusion: To ensure appropriate complementary feeding in children from 6 to 23 months, it is important to strengthen the
socioeconomic level of households, sensitize mothers to respect the follow-up appointments promoting the growth of the
child.
KEYWORDS: Factors, food, complementary, children, Kaolack, Senegal.
RESUME: Introduction: Lalimentation complémentaire appropriée est un déterminant important pour la réalisation de la
croissance saine et de la survie du nourrisson et du jeune enfant dans les premières années de vie. Mal conduite, elle augmente
le risque de dénutrition, de maladie et de mortalité chez ces derniers. Cette étude visait à déterminer la proportion de lapport
alimentaire minimal chez les enfants allaités et didentifier les facteurs associes dans la commune
Méthodes: Une étude transversale, descriptive et analytique auprès des ménages a été réalisée dans la commune de Kaolack
(Sénégal) du au novembre La méthode déchantillonnage à plusieurs degrés a été utilisée pour sélectionner les
mères denfants allaités âgés de 6- mois Lanalyse a été faite à laide du logiciel R (version 3.4.3). Des analyses descriptives
et une régression logique simple ont été faites. Les Odds-ratio avec un intervalle de confiance à 95%, ont été utilisés pour
identifier les facteurs associés.
Résultats: Au total, 260 femmes ont été enquêtées. Les mères des enfants représentaient 93,8% et le reste était des gardiennes
denfant Lâge moyen a été de 27,8± 6,6 ans. Dans 94,6%, elles étaient mariées et dans 78,9% les mères vivaient dans un
mariage monogamique. Les femmes étaient scolarisées à 71,5% et 69,6% des mères avaient plus de deux enfants en charge.
Les dépenses quotidiennes du marché ont été stables dans 82,4% des ménages. Le nombre de personne vivant dans le ménage
était inférieur ou égal à 10 personnes dans 60,4% des ménages.
Le sexe ratio (M/F) des enfants allaités étaient de , Lâge moyen des enfants allaités était de 13,9 ± 4,5 mois. Leur poids
moyen était de 9,1 ± 1,5 kg. La taille moyenne des enfants était de 75,7 ± 5,5 cm. Parmi les enfants enquêtées, seulement
28,7 ont bénéficié dun apport minimal acceptable dans leur alimentation. Concernant le suivi, 57,3% des femmes ne
respectaient pas les rendez-vous du suivi promotion de la croissance de lenfant
Les facteurs associés à la faible proportion de lapport minimal acceptable chez les enfants étaient: le statut de la mère par
rapport aux gardiennes denfants (OR=0,22 [0,06 0,84]), le lien de parenté avec le chef de ménage étant un parent de la mère
(OR=2,87 [1,25 6,6]) par rapport aux ménages dirigés par le père de lenfant, la régularité des dépenses quotidiennes (7,41
[2,01 27,37]) et le respect des rendez-vous du suivi promotion de la croissance de lenfant (OR=3,36 [1,73 6,51]).
Conclusion: Pour assurer une alimentation complémentaire appropriée chez les enfants de 6 à 23 mois, il est important de
renforcer le niveau socioéconomique des ménages, sensibiliser les mères pour respecter les rendez-vous du suivi promotion
de la croissance de lenfant.
MOTS-CLEFS: Facteurs, alimentation, complémentaire, enfants, Kaolack, Sénégal.
1 INTRODUCTION
La proportion denfants nourris selon les pratiques dalimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) appropriées au
niveau mondial était de lordre de en 2015 [1]. En Afrique subsaharienne, elle était de 9% en 2016 [2]. Cette faible
proportion sexpliquerait par le manque de promotion efficace sur des pratiques appropriées dalimentation du nourrisson et
du jeune enfant. Les pratiques nutritionnelles inadaptées, notamment lintroduction tardive des aliments solides, les repas peu
fréquents et le manque de diversité alimentaire privaient les enfants de nutriments essentiels au moment où leur cerveau,
leurs os et leur organisme en développement en avaient le plus besoin [3]. Lapport alimentaire minimale donne un aperçu de
létat de nutritionnel des nourrissons et du jeune enfant et fait partie des meilleurs indicateurs de base de lANJE [4, 5]. Plus
de deux tiers des décès d'enfants liés à la malnutrition sont associés à des pratiques d'alimentation inappropriées au cours des
deux premières années de la vie [6].
À léchelle mondiale, il est alarmant de constater que la moitié des enfants âgés de 6-23 mois, soit 52%, ne prennent pas le
nombre minimum de repas recommandé pour leur âge Cette proportion est de en Afrique de louest, centrale et en Asie
du sud. Cependant, les régions où les retards de croissance sont les plus élevés affichent les taux les plus bas de fréquence
minimale des repas [1]. Des évidences scientifiques ont démontré que le retard de croissance est associé à une réduction de
la performance scolaire des enfants (équivalant à 2-3 ans de retard scolaire), à une diminution des revenus à lâge adulte (en
moyenne de 22%) et à une augmentation du risque de maladies chroniques et de lobésité [7].
Depuis 2010, plus de 100 gouvernements, sociétés civiles et groupes universitaires ont avalisé la feuille de route du
mouvement pour le renforcement de la nutrition Scale Up Nutrition (SUN). Il convient de reconnaître quun ensemble bien
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défini dactions essentielles en nutrition (AEN) sest avéré être efficace afin de lutter contre la malnutrition au cours de la
période critique des 1000 premiers jours de la vie [8]. La cible ambitieuse, fixée par lAssemblée Mondiale de la Santé, est de
réduire de dici à le nombre denfants de moins de cinq ans présentant un retard de croissance et de maintenir en-
dessous de lémaciation chez lenfant [9].
Au Sénégal, le plan stratégique alimentation et nutrition (PSAN 2016-2020) inscrit comme ligne daction prioritaire, réduire
la prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans en passant de 21% à 19% et celle de la
malnutrition aigüe globale en passant de à dici à [10]. En 2016 au Sénégal [11] seulement 7 % des enfants âgés
de 6-23 mois allaités bénéficient dune alimentation minimum acceptable Au niveau du ministère de la santé et de laction
sociale (MSAS), une division nommée division de lalimentation et de la nutrition (DAN) est chargée dorganiser la réponse de
ce dernier à la crise nutritionnelle [12], de même dans le souci de lutter contre ce fléau au Sénégal, la cellule de lutte contre la
malnutrition a été mise en place sous le décret n° 2001-770 du 5 octobre 2001, la cellule de lutte contre la malnutrition. Cette
dernière fait partie intégrante de la direction de la santé de la mère et de lenfant
Au cours de la dernière décennie, des progrès considérables en termes des recommandations, engagements politiques et
allocations accrues des ressources ont été mis en œuvre afin daméliorer les pratiques dallaitement Au Sénégal, cest le cas
du plan national de développement sanitaire phase 2 (PNDS-phase2) qui a inscrit comme ligne daction prioritaire la promotion
de lallaitement maternel exclusif [13].
Dans la région de Kaolack 19,8 % des enfants souffrent du retard de croissance et 9,1% de maigreur. Le taux de mortalité
infantile est de et pour la mortalité infanto-juvénile [14]. Cette dégradation de létat nutritionnel est due
probablement à un déficit pluviométrique, à la négligence des mères concernant une alimentation active et au non-respect
des séances de suivi de croissance, à un manque dintrant dans la prise en charge des enfants malnutris, à une sensibilisation
insuffisante des pratiques appropriées dalimentation du nourrisson et du jeune enfant chez les mères et leur entourage.
Lintroduction tardive des aliments de complément et leur qualité insuffisante sont des facteurs qui pèsent sur létat
nutritionnel des enfants [15]. Dans lintérêt denrichir les connaissances sur lalimentation complémentaire au Sénégal, plus
précisément dans la commune de Kaolack, nous nous sommes proposés de réaliser cette étude dont lobjectif est détudier les
facteurs associés aux pratiques inappropriées de lalimentation complémentaire chez les enfants âgés de 6-23 mois allaités au
sein dans la commune de Kaolack en 2017.
Létude sest déroulée dans le district sanitaire de Kaolack Le district sanitaire de Kaolack est situé dans le département de
Kaolack du Sénégal.
Le district sanitaire de Kaolack est situé au cœur du bassin arachidier entre 14°30 et 16°30 longitude ouest, 13°30 et 14°30
latitude nord, et couvre une superficie de km Cest un district géographiquement accessible, situé à km de Dakar Sa
population en 2015 était de 327 812 habitants.
En 2016, le personnel de santé est composé de 04 médecins, 01 chirurgien-dentiste, 04 techniciens supérieurs, 01 assistante
sociale, 42 infirmiers et assistants, 18 sages femmes, agents dhygiène, préventionnistes,42 dispensateurs soins
domicile (DSDOM), 160 Bajenu Gox (marraines communautaires), 434 autres (acteurs de santé communautaires, relais,
personnel soutien).
2 METHODOLOGIE
2.1 TYPE DÉTUDE
Létude est de type transversal, descriptif et analytique Elle sest déroulée durant la période du 15 au 21 novembre 2017.
2.2 POPULATION DETUDE ET CRITERES DE SELECTION
La population détude était constituée des mères ou gardiennes denfants allaités de - mois résidant dans laire de
responsabilité du district sanitaire de Kaolack en 2017.
Ont été inclus dans cette étude, les mères ou gardiennes denfants ayant entre -23 mois allaités au sein, nés à terme et
en bonne santé, au moment du passage des enquêteurs et résidant dans laire de responsabilité du district sanitaire de Kaolack
depuis au moins mois Et nous avons exclus de lenquête les mères ou gardiennes denfants ayant entre - mois nayant
pas donné leur consentement, absentes et des enfants malades lors de notre passage.
Les informations sur les mères des enfants en leur absence ont été données par les gardiennes des enfants.
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2.3 PROCÉDURES DÉCHANTILLONNAGE
La taille de léchantillon a été calculée selon la formule de Schwartz avec un effet grappe à 2 et un effet de non répondant
à 5%. Ce qui nous a donné 250 mères ou gardiennes reparties en 25 grappes de 10 mères ou gardiennes des enfants de 6 à 23
mois Leffet grappe nous a amené à mères ou gardiennes.
2.4 TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNÉES
Un questionnaire a été élaboré en se basant sur les documents de lorganisation des nations unies pour lalimentation et
lagriculture (FAO) [16], le guide sur les principes directeurs pour lalimentation complémentaire de lenfant allaité au sein [17],
indicateurs pour évaluer les pratiques dANJE [18] et le guide de programmation de lANJE [19], lenquête démographique de
santé [3, 11, 20]. Ceci a permis dadapter un ensemble de questions relatif à lalimentation complémentaire
2.5 PROCÉDURE DE COLLECTE
Pour la procédure de collecte, dix enquêteurs choisis parmi les membres du réseau des relais communautaires du district
ayant un bon niveau dinstruction ont été formés sur la collecte des données.
La validation du questionnaire sest faite par pré-test à Ndoffane (district sanitaire voisin).
Une semaine avant la collecte lors dune réunion au centre de santé, tous les responsables de pps ont été informés du
passage des enquêteurs dans leur zone de responsabilité.
Pendant la collecte, les enquêteurs ont été organisés par binômes, soit cinq équipes. Un nombre de quartier à enquêter
avait été attribué à chaque équipe. Les formulaires de consentement libre et éclairé ont été présentés à chaque enquêtée de
manière orale avant de débuter linterview Les superviseurs étaient chargés dassurer la mise à la disposition des ressources
et de récupérer tous les questionnaires pour vérifier la qualité du remplissage.
2.6 SAISIE ET ANALYSE DES DONNÉES
Les données ont été saisies et nettoyées avec le logiciel EPI-Info version 3.5.3 et analysées grâce au logiciel R version 3.4.3.
Les variables de type catégorielles ont été décrites avec les fréquences absolues et relatives. Les variables quantitatives ont
été décrites par la moyenne et lécart-type. Les tests statistiques (Khi2, Student, Fisher) ont été faits avec un risque derreur
seuil de 5%. Une régression logistique simple a été faite avec la méthode pas à pas descendante. La validation du modèle a été
faite par le test dadéquation de Hosmer Lemeshow Les facteurs associés à lalimentation complémentaire appropriée ont été
mesurés par les Odds Ratios (OR) et leurs intervalles de confiance à 95%. Le seuil de significativité a été fixé à un pvalue < 0,05.
2.7 CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES
Une demande dautorisation de lenquête a été obtenu des autorités administratives et sanitaires. La confidentialité et
lanonymat ont été respectées lors de la collecte des données
Le consentement libre et éclairé a été recueilli chez tous les participants par la signature dun formulaire de consentement.
Aucune forme de motivation ou indemnisation financière ou matérielle na été remise aux participantes Lenquêtée a été libre
de se retirer à tout moment.
3 RESULTATS
3.1 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES
Les mères des enfants représentaient 93,8% 6,2%. Lâge moyen des mères des enfants était de , ans Il y a eu
94,6% des mères qui étaient mariés, 78,9% qui étaient dans un mariage monogamique et 71,5% qui étaient scolarisées et
69,6% des mères qui avaient plus de deux enfants en charge.
Le nombre des enfants de sexe masculin était de 149 (soit 57,3%) et celui des enfants de sexe féminin de 111 (soit 42,7%).
Soit un sexe ration (M/F) de , Lâge moyen des enfants allaités était de , , mois Le poids moyen des enfants
allaités était de 9,15 ± 1,52 kg. La taille moyenne des enfants allaités était de 75,71 ± 5,56cm.
Létude a montré que le père des enfants était le chef de ménage dans 57% des ménages et que 67,7% des chefs de ménages
avaient été scolarisés. Les parents des enfants vivaient à 66,9% dans une concession familiale et 82,3% des chefs de ménages
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exerçaient dans le secteur informel. Le revenu des chefs de ménages était régulier pour , dentre eux. Le montant total
servant pour le marché par mois (FCFA) était supérieur à 36 000 FCFA (smig en 2016) dans 94,3% des ménages. Les dépenses
quotidiennes du marché ont été stables dans 82,4% des ménages. Le nombre de personne vivant dans le ménage a été inférieur
ou égal à 10 personnes dans 60,4% des ménages. La proportion de ménage en insécurité alimentaire dans le ménage
représentait 52,3%.
3.2 CONNAISSANCE ET PRATIQUES DES MERES OU GARDIENNES DENFANTS ALLAITES EN MATIERE DE NUTRITION
Nous avons retrouvé que 98,8 % des mères ou gardiennes denfants se nettoyaient les mains avant la préparation des
aliments des enfants et 63,8% des mères ou gardiennes avaient été informé sur la diversification alimentaire. Parmi les mères
ou gardiennes ayant eu des informations sur la diversification alimentaire, 63,9% ont de bonnes connaissances sur la
diversification alimentaire.
Les groupes alimentaires les plus consommés chez les enfants allaités âgés de 6 à 23 mois ont été 61% pour le groupe 7,
environ pour le groupe et pour le groupe Par contre, Les groupes daliments les moins consommés ont été environ
28% pour le groupe 2, 28% pour le groupe 5, environ 37% pour le groupe 4 et 41,4% pour le groupe 6. La figure1 ci-dessous
montre la consommation des groupes alimentaires qui diffère selon la tranche dâge
Fig. 1. Groupes alimentaires consommés le jour ou la nuit ayant précédé l'interview selon les tranches d'âges des enfants allaités
(n=237)
Groupe 1: Céréales, racines et tubercules; Groupe 2: Légumineuses, noix et graines; Groupe 3: Produits laitiers; Groupe 4: Aliments à base de
chair; Groupe 5: Œufs; Groupe 6: Fruits et légumes riches en vitamines A; Groupe 7: Autres fruits et légumes.
3.3 CARACTERISTIQUES DE LALIMENTATION DES ENFANTS ÂGES DE 6 MOIS À 23 MOIS
Nous avons retrouvé que 40% des enfants de 6 à 23 mois ont été allaité de 0-5 mois exclusivement au sein et 53,2% des
enfants à mois ont une alimentation diversifiée Lintroduction des aliments solides sest faite à , quand les enfants
étaient âgés de 6 à 8 mois. Le nombre moyen des repas était de 2,27± 1,27 repas et , des enfants à mois nont pas
respecté le nombre de repas journalier. Les , des enfants à mois nont pas bénéficié du régime minimal acceptable
dans leur alimentation Létude a montré que 96,5 % des enfants ont été allaités jusquà un an et 80,4% des enfants ont allaité
jusquà deux ans. Le tableau I donne les proportions des différentes caractéristiques.
100 97.2 97.1 98.4 97.5
17.2 15.5
29.5
39.3
27.8
51.7
70.4 72.4 72.1 71.7
36.7 36.6 39
32.8
36.7
24.1 21.1
34.3
26.2 28.3
37.9
43.7
40 41 41.4
37.9
47.9
66.7 67.2
61.2
0
20
40
60
80
100
[6-8mois] [6-11mois] [12-17mois] [18-23mois] [6-23mois]
Pourcentage
Groupe1 Groupe2 Groupe3 Groupe4 Groupe5 Groupe6 Groupe7
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Tableau 1. Répartition de l'échantillon en fonction des caractéristiques étudiées
Fréquence absolue
Fréquence relative
Caractéristiques sociodémographiques de la mère e de lefa
Statut des femmes enquêtées
Mères
244
93,8
Gardiennes
16
6,2
Situation matrimoniale des femmes
Mariées
246
94,6
Célibataires
9
3,5
Divorcées
4
1.5
Veuves
1
0,4
Régime matrimonial des femmes mariées
Monogame
194
78,9
Polygame
52
21,1
Clae defa e chage a le mèe e gadiee defa
181
69,6
79
30,4
Scolarisation des mères ou gardiennes defa
Oui
186
71,5
Non
74
28,5
Sexe de lefa allaie
Masculin
149
57,3
Féminin
111
42,7
Caractéristiques du ménage
Statut du Chef de ménage
Père de lenfant
148
56,9
Parent du mari
60
23,1
Parent de la mère
52
20,0
Situation du domicile
Propriété familiale
174
66,9
Propriété du couple
58
22,3
Locataire
25
9,6
Logement gratuit (Lègue)
3
1,2
Nombre de personne vivant dans le ménage
10
103
39,6
157
60,4
Scolarisation du chef de ménage
Oui
176
67,7
Non
84
32,3
Sece daciié du chef de ménage
Secteur formel
46
17,7
Secteur informel
214
82,3
Régularité des revenus du chef de ménage
Régulière
181
69,6
Irrégulière
79
30,3
Dépense alimentaire quotidienne du ménage
Stable
210
82,4
Instable
45
17,6
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Paie lalimeai d i e d jee efa allaiés
Paie de lAllaitement Maternel Exclusif (AME)
Oui
104
40
Non
156
60
Respect de la diversification alimentaire che lefa
Oui
126
53,2
Non
111
46,8
Fréquence des repas
Régulier
97
40,9
Irrégulier
140
59,1
Apport alimentaire minimal acceptable
Oui
111
28,7
Non
149
71,3
Paie de lallaitement maternel jà un an
Oui
251
96,5
Non
9
3,5
Paie de lallaieme jà de a
Oui
209
80,4
Non
51
19,6
Reec de mee dhgièe alimeaie
Oui
257
98,8
Non
3
1,2
Connaissance des mères ou gadiee defa allaié les bonnes pratiques alimentaires
Bonne connaissance sur la diversification alimentaire des ménages
Oui
166
63,8
Non
94
36,2
Caiace lâge de la dieificai alimeaie
< 6 mois
26
15,7
= 6 mois
106
63,9
> 6 mois
34
20,5
Bonne connaissance sur la sécurité alimentaire des ménages
Oui
136
52,3
Non
124
47,7
3.4 RÉSULTATS DE LANALYSE MULTIVARIÉE
Une régression logistique a été faite pour expliquer les facteurs associés à la pratique de lapport minimal acceptable. Elle
nous a permis dans le modèle parcimonieux, six variables permettant de comprendre lalimentation complémentaire adéquat
chez lenfant Le suivi de la croissance de lenfant dans une structure de santé permet dorienter les parents des enfants sur les
apports alimentaires minimales acceptable Les enfants ayant bénéficié du suivi de croissance ont , fois plus chance davoir
un apport minimal acceptable suffisante. Le tableau II donne les facteurs associés à lapport alimentaire approprié minimal
acceptable.
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Tableau 2. Étude mliariée des facers associées à lappor alimenaire approprié (minimal acceptable)
VARIABLES
BI-VARIE
OR BRUT [IC À 95%]
MODELE FINAL
ORAJ [IC À 95%]
Déterminant lié à la caractéristique de la mère/ gardienne
Statut de la personne enquêtée (gardienne vs mère)
0,45 [0,151,35]
0,22 [0,06 0,84] *
Déterminants liés aux caractéristiques du ménage
Statut du chef de ménage
Papa enfant
Réf
Parents de la mère
1,91 [0,95 3,83]
2,87 [1,25 6,6] *
Parents du père
1,23 [0,62 2,46]
2,15 [0,96 4,79]
Statut doccupation
Propriétaire en couple
Réf
Propriétaire familiale
0,44 [0,23 0,84]
0,36 [0.17 0.77] *
Locataire
0,82 [0,3 2,23]
0,86 [0.26 2.82]
Logement (gratuit temporaire)
0,82 [0,07 9,56]
0,29 [0.01 6.39]
Dépense quotidienne (stable vs instable)
6,14 [1,83 20,53]
7,41 [2,01 27,37] *
Fréquence de revenu (irrégulière vs régulière)
0,47 [0,270,85]
0,34 [0,170,68] *
Déterminant lié à la caractéristique de lenfant
Suivi de la croissance de lenfant (oui vs non)
3,18 [1,78 5,67]
3,36 [1,73 6,51] *
4 DISCUSSION
Cette étude a permis de déterminer la proportion de lapport alimentaire minimal acceptable dans la commune de Kaolack
et a identifié ses principaux facteurs associés. Cet indicateur nous a permis davoir une appréciation de lalimentation
complémentaire adéquate chez les enfants de 6 à 23 mois.
Environ 29% des enfants allaités âgés de 6-mois, ont respecté lapport alimentaire minimal acceptable Au Sénégal [11]
seulement 7 % des enfants âgés de 6- mois allaités bénéficient dune alimentation minimum acceptable dont 8,4 % dans la
région Kaolack [14]. Ceci se rapproche du résultat de létude de Vishnu menée au Népal en , avec une proportion de ,
[21]. Cette faible proportion sexplique par les des ménages sont atteints par au moins un domaine dinsécurité alimentaire
dont sont atteints par les trois domaines dinsécurité alimentaire De plus le manque de connaissance des mères sur les
aliments appropriés des enfants de 6 à 23 mois en fonction des produits du marché. Nos deux études montrent que 97,5% des
enfants consomment le groupe 1 dont 59,3% de la céréale. Une étude précédente fait par de Sawadogo et coll [22] a montré
que sur les 1160 bouillies qui ont été consommées la veille lenquête Parmi ces bouillies, plus de se composent
uniquement deau et dune céréale Certaines mères des enfants allaités commencent très tôt avec une alimentation précoce
car nos résultats montrent que seulement 40% des enfants ont été exclusivement allaités. Malgré que 63,8% des mères
denfants allaités, ont une information sur la diversification alimentaire, seulement 53% ont respecté la diversification
alimentaire et , la fréquence des repas le jour précédent lenquête Celles-ci commencent très tard avec lintroduction
des aliments solides ou semi solides dans la tranche dâge de à mois Même si nous navons pas abordé ce point dans
travail, il faut cependant noter que les normes culturelles et religieuses ont des effets sur les habitudes. Les normes culturelles
en termes dalimentation des enfants dans cette zone pour les enfants allaités entre 6 et 11 mois sont la bouillie à base de
niébé ou du mil avec du poisson fumé, la bouillie du pain de singe (bouye), du mbakhal et le dakhine à base de patte darachide.
Le rapport ERASAN 2014 a relevé que la hausse du prix des denrées alimentaires était le manque le premier choc qui affecte
les ménages [23]. De plus dans le rapport de lUNICEF, on affirme quun bébé sur cinq ne consomme pas daliments solides
avant lâge de mois En effet, le cout élevé des aliments dorigine animale ne permet pas aux familles à revenu faible
daméliorer leur régime alimentaire [3]. Létude montre que , nont pas respecté le nombre de repas journalière par
manque de connaissances des mères sur le nombre exact de repas à donner à leur enfant à différent âge. Sawadogo et coll
[22] ont révélés dans son étude que parmi les enfants qui consomment un aliment de complément la veille de lenquête, le
nombre moyen de prises alimentaires (hors allaitement) est dau moins par jour Lâge daccès au plat familial différent dune
mère à une autre mais lintervalle dâge qui revient le plus souvent est entre mois et ans (88,23%). Cela se justifie par la
simple raison que lenfant nest pas capable de digérer les aliments durs Sawadogo et coll a relevé que lâge médian du plat
familial est de 11,1 mois [22].
Létude montre que , des enfants sont prises en charge par leur mère et , par les gardiennes Lanalyse multivariée
montre que les enfants prises en charge par leur mère sont protégés par lapport alimentaire acceptable que ceux des
gardiennes (OR= 0,22 [0,06 0,84]). Cependant, dans une revue systématique publiée en , léducation nutritionnelle des
gardiennes denfants a été identifiée comme lune des interventions efficaces pour améliorer les pratiques daliments de
FACTEURS ASSOCIES A LALIMENTATION COMPLEMENTAIRE APPROPRIEE DES ENFANTS ALLAITES AGES DE 6 À 23 MOIS
DANS LA COMMUNE DE KAOLACK (SENEGAL)
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complément [24,25]. Cest pourquoi ladéquation de lalimentation complémentaire (être introduite en temps voulu et être
adaptée, sûre et appropriée) dépend non seulement de la disponibilité daliments variés au sein du foyer, mais aussi des bonnes
pratiques dalimentation des personnes qui soccupent de lenfant. En outre, nourrir un enfant nécessite de lui prodiguer des
soins actifs et des stimulations pour être attentif aux signes par lesquels il exprime quil a faim et de lencourager à manger
Des études comportementales ont révélé quun style de laissez-faire lalimentation prédomine dans certaines populations,
avec un encouragement à manger rarement observé ou observé seulement lorsque les enfants ont refusé laliment ou sont
malades Cette hypothèse signifie quun style plus actif dalimentation peut améliorer lapport diététique [21]. Dans notre
analyse, le niveau dinstruction de la mère na pas montré un lien statistique avec lapport alimentaire minimal acceptable
contrairement aux résultats de lenquête démographique et de santé de 2011 menée au Népal qui a relevé un lien [21]. Par
contre létude descriptive montre que les enfants allaités issus des mères scolarisées ont plus de chance de respecter lapport
alimentaire minimal acceptable LEDSB-IV 2011-2012 du bénin le confirme [26]. Ce constat rejoint létude prédictive menée
au Népal (2001-2014) a relevé que léducation de la mère prédisait de plus en plus les chances datteindre le niveau de lapport
alimentaire minimal acceptable [16].
Létude montre que des enfants allaités vivent avec leur père, 23% avec les parents de leur père et 20% avec celui de
leur mère. Les enfants allaités qui vivent avec les parents de leur mère ont , fois plus de chance datteindre le niveau de
lapport minimal acceptable que les autres Lanalyse multivariée a montré que lapport alimentaire minimal acceptable na
pas un lien avec la scolarisation du statut du chef du ménage Contrairement à létude menée au Népal en qui montre
lexistence dun lien [8]. Concernant la variable statut doccupation , des enfants allaités vivent avec leurs parents dans
les logements familiaux, 22, les parents sont propriétaires, , locataires et , dans les logements gratuits Lanalyse
multivariée montre que les enfants allaités des mères ayant une dépense quotidienne stable ont 7,4 fois plus de chance
datteindre le niveau dapport alimentaire minimal acceptable que celles ayant une dépense instable. Cependant, les études
menées en inde (2005-2006) [27], en Sri Lanka (2006-2007) [28] et en Tanzanie (2010) [19] ont relevé que des ménages avec
une situation économique défavorisée étaient moins susceptibles de respecter le régime minimal acceptable. Aussi elle révèle
que les enfants allaités des ménages ayant une fréquence régulière sont protégés par lapport alimentaire minimal acceptable
que celle des ménages instables.
Nos résultats montrent que lapport alimentaire minimal acceptable saméliore en fonction lâge de lenfant Les études
menées en 2007 au Bangladesh [29] et au Népal (2001-2014) [21] confirment cette tendance. Les enfants allaités des mères
qui respectent les rendez-vous du suivi promotion de la croissance ont , fois plus de chance datteindre le niveau de lapport
alimentaire minimal acceptable que celles qui ne respectent pas Létude menée au Népal (2001-2014) [21] a relevé que l'accès
communautaire aux services de soins de santé prédisait de plus en plus les chances d'atteindre la fréquence minimale des
repas, la diversité alimentaire minimale et le régime alimentaire acceptable.
Les résultats sur les pratiques dalimentation du nourrisson et du jeune enfant présentés dans les EDS de certains pays (tels
que le Sénégal, la Tanzanie, lInde), montrent que la proportion de la fréquence des repas chez les enfants allaités âgés de 6-
23 mois, est souvent supérieure à celle de la diversification alimentaire et de lapport alimentaire minimal acceptable. Dans
notre partie descriptive, nous avons trouvé que la médiane des repas chez les enfants allaités âgés de 6-23 mois était de deux
repas. Après une analyse de quelques propos des enquêtées nous constatons que les mères nont pas une bonne connaissance
du nombre de repas à donner aux enfants. De plus, elles confondent les repas aux collations.
Le rapport de lUNICEF, dès la première heure de la vie, affirme que la moitié des enfants dans le monde ne reçoit pas
un nombre de repas adéquat par rapport à leur âge [3]. Une étude menée au Népal en 2013 a montré qu'un tiers de mères
nourrissaient leurs enfants avec la fréquence recommandée [30]. Le manque de sensibilisation des mères sur la fréquence des
repas en fonction des âges explique cette faiblesse. Concernant la diversification alimentaire, notre étude a montré que les
enfants allaités âgés de 6-23 mois consomment moins les aliments à base de chair (viande, poulet).
Cette étude a démontré que la faible proportion denfant de à 23 mois ayant une alimentation complémentaire adéquate
sexplique par lirrégularité des revenus économiques, linsatisfaction des dépenses alimentaires, le non-respect des rendez-
vous de suivi de la croissance de lenfant et labsence de la mère qui est remplacée par une gardienne denfant
5 CONCLUSION
Dans ce travail, il sagissait détudier les facteurs associés à lalimentation complémentaire adéquate chez les enfants
allaités âgés de 6- mois dans la commune de Kaolack en Cette étude relève quil existe une continuité de lallaitement
maternel Cependant, il existe des barrières à latteinte dun état nutritionnel satisfaisant à la fois la croissance, le
développement, la santé et la survie du nourrisson et du jeune enfant allaités.
Den Princilia Mouissi Loukoula, Edmery Muriel Mpouho Ntsougha, Jean Augustin Diégane Tine, Ndeye Marème Sougou,
Maty Diagne Camara, Pape Abdoulaye Seck, Ndeye Khady Toure, Oumar Bassoum, Adama Faye, and Ibrahima Seck
ISSN : 2028-9324 Vol. 29 No. 4, Jul. 2020 1251
Bien que la proportion trouvée soit supérieure à celle de la région de Kaolack et du niveau national, les enfants allaités de
moins deux ans dans la commune ne respectent pas les normes de lalimentation du nourrisson et du jeune enfant telle que
cela est recommandée par lOMS Ceci pourrait exposer la majorité de ces enfants allaités au risque de sous-nutrition.
Le statut de la personne enquêtée, le statut du chef de ménage en relation avec le lieu dhabitation, le statut doccupation
où lieu dhabitation, la dépense quotidienne, la fréquence de revenu et le suivi promotion de la croissance de lenfant dans
une structure sanitaire sont bien des facteurs qui influencent lapport alimentaire minimal acceptable.
Ainsi, léducation nutritionnelle et la communication pour le changement de comportement auprès des mères ou
gardiennes denfant et des chefs de ménage, doivent être au centre de toutes stratégies visant à améliorer lalimentation du
nourrisson et du jeune enfant. Toutefois, la sécurité alimentaire des ménages tout en tenant compte des croyances culturelles
et de la distribution de la nourriture aux familles vulnérables, doivent être également intégrés dans cette stratégie. La mère et
la communauté doivent être au centre des programmes de promotion des pratiques adéquates de lalimentation du nourrisson
et du jeune enfant allaités.
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