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FACTEURS ASSOCIES A L ALIMENTATION COMPLEMENTAIRE APPROPRIEE DES ENFANTS ALLAITES AGES DE 6 À 23 MOIS DANS LA COMMUNE DE KAOLACK (SENEGAL)

Authors:

Abstract

Introduction: L􏰁alimentation complémentaire appropriée est un déterminant important pour la réalisation de la croissance saine et de la survie du nourrisson et du jeune enfant dans les premières années de vie. Mal conduite, elle augmente le risque de dénutrition, de maladie et de mortalité chez ces derniers. Cette étude visait à déterminer la proportion de l􏰁apport alimentaire minimal chez les enfants allaités et d􏰁identifier les facteurs associes dans la commune􏰊 Méthodes: Une étude transversale, descriptive et analytique auprès des ménages a été réalisée dans la commune de Kaolack (Sénégal) du 􏰐􏰇 au 􏰆􏰐 novembre 􏰆􏰄􏰐􏰑􏰊 La méthode d􏰁échantillonnage à plusieurs degrés a été utilisée pour sélectionner les mères d􏰁enfants allaités âgés de 6-􏰆􏰌 mois􏰊 L􏰁analyse a été faite à l􏰁aide du logiciel R (version 3.4.3). Des analyses descriptives et une régression logique simple ont été faites. Les Odds-ratio avec un intervalle de confiance à 95%, ont été utilisés pour identifier les facteurs associés. Résultats: Au total, 260 femmes ont été enquêtées. Les mères des enfants représentaient 93,8% et le reste était des gardiennes d􏰁enfant􏰊 L􏰁âge moyen a été de 27,8± 6,6 ans. Dans 94,6%, elles étaient mariées et dans 78,9% les mères vivaient dans un mariage monogamique. Les femmes étaient scolarisées à 71,5% et 69,6% des mères avaient plus de deux enfants en charge. Les dépenses quotidiennes du marché ont été stables dans 82,4% des ménages. Le nombre de personne vivant dans le ménage était inférieur ou égal à 10 personnes dans 60,4% des ménages. Le sexe ratio (M/F) des enfants allaités étaient de 􏰐,􏰌􏰃􏰊 L􏰁âge moyen des enfants allaités était de 13,9 ± 4,5 mois. Leur poids moyen était de 9,1 ± 1,5 kg. La taille moyenne des enfants était de 75,7 ± 5,5 cm. Parmi les enfants enquêtées, seulement 28,7􏰅 ont bénéficié d􏰁un apport minimal acceptable dans leur alimentation. Concernant le suivi, 57,3% des femmes ne respectaient pas les rendez-vous du suivi promotion de la croissance de l􏰁enfant􏰊 Les facteurs associés à la faible proportion de l􏰁apport minimal acceptable chez les enfants étaient: le statut de la mère par rapport aux gardiennes d􏰁enfants (OR=0,22 [0,06􏰂 0,84]), le lien de parenté avec le chef de ménage étant un parent de la mère (OR=2,87 [1,25 􏰂 6,6]) par rapport aux ménages dirigés par le père de l􏰁enfant, la régularité des dépenses quotidiennes (7,41 [2,01􏰂 27,37]) et le respect des rendez-vous du suivi promotion de la croissance de l􏰁enfant (OR=3,36 [1,73 􏰂 6,51]). Conclusion: Pour assurer une alimentation complémentaire appropriée chez les enfants de 6 à 23 mois, il est important de renforcer le niveau socioéconomique des ménages, sensibiliser les mères pour respecter les rendez-vous du suivi promotion de la croissance de l􏰁enfant.
International Journal of Innovation and Applied Studies
ISSN 2028-9324 Vol. 29 No. 4 Jul. 2020, pp. 1242-1252
© 2020 Innovative Space of Scientific Research Journals
http://www.ijias.issr-journals.org/
Corresponding Author: Den Princilia Mouissi Loukoula 1242
FACTEURS ASSOCIES A LALIMENTATION COMPLEMENTAIRE APPROPRIEE DES ENFANTS
ALLAITES AGES DE 6 À 23 MOIS DANS LA COMMUNE DE KAOLACK (SENEGAL)
[ FACTORS ASSOCIATED WITH THE APPROPRIATE COMPLEMENTARY FEEDING OF
BREASTFEEDED CHILDREN AGES 6 TO 23 MONTHS IN THE COMMUNE OF KAOLACK
(SENEGAL) ]
Den Princilia Mouissi Loukoula1, Edmery Muriel Mpouho Ntsougha2, Jean Augustin Diégane Tine3, Ndeye Marème Sougou4,
Maty Diagne Camara5, Pape Abdoulaye Seck6, Ndeye Khady Toure6, Oumar Bassoum7, Adama Faye8, and Ibrahima Seck8
1MPH, Nutritionniste - ISED, UCAD, Dakar, Sénégal
2MD, Médecin de Santé Publique - ISED, UCAD (Dakar, Sénégal) - SSM, Libreville, Gabon
3MD, PhD, Médecin Psychiatre, Épidémiologiste, enseignant chercheur - ISED, UCAD, Dakar, Senegal
4MD, PhD, Pédiatre, Anthropologue, enseignant chercheur - ISED, UCAD, Dakar, Senegal
5MD, MPH, Médecin, nutritionniste, enseignant chercheur, ISED, UCAD, Dakar, Senegal
6MD, Médecin de sante publique, Ministère de la Sante et lAction Sociale, Dakar, Senegal
7PharD, Épidémiologiste, enseignant chercheur, ISED, UCAD, Dakar, Senegal
8 MD, PhD, Médecin de Santé Publique, Professeur de Santé Publique - ISED, UCAD, Dakar, Senegal
Copyright © 2020 ISSR Journals. This is an open access article distributed under the Creative Commons Attribution License,
which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.
ABSTRACT: Introduction: Appropriate complementary feeding is an important determinant for achieving healthy growth and
survival of infants and young children in the first years of life. Poorly managed, it increases the risk of undernutrition, illness
and death in the latter. This study aimed to determine the proportion of minimum food intake in breastfed children and to
identify the associated factors in the municipality.
Methods: A cross-sectional, descriptive and analytical study of households was carried out in the commune of Kaolack (Senegal)
from November 15 to 21, 2017. The multi-stage sampling method was used to select mothers of elderly breastfed children 6-
23 months. The analysis was done using R software (version 3.4.3). Descriptive analyzes and simple logical regression were
done. Odds ratios with a 95% confidence interval were used to identify the associated factors.
Results: A total of 260 women were surveyed. Mothers of children represented 93.8% and the rest were babysitters. The mean
age was 27.8 ± 6.6 years. In 94.6%, they were married and in 78.9% the mothers lived in a monogamous marriage. 71.5% of
women were in school and 69.6% of mothers had more than two dependent children. Daily market spending was stable in
82.4% of households. The number of people living in the household was less than or equal to 10 people in 60.4% of the
households.
The sex ratio (M / F) of breastfed children was 1.34. The mean age of breastfed infants was 13.9 ± 4.5 months. Their average
weight was 9.1 ± 1.5 kg. The mean height of the children was 75.7 ± 5.5 cm. Among the children surveyed, only 28.7% received
a minimum acceptable intake in their diet. Regarding follow-up, 57.3% of women did not respect follow-up appointments
promoting child growth.
The factors associated with the low proportion of the minimum acceptable intake in children were: the status of the mother
compared to babysitters (OR = 0.22 [0.06 0.84]), the link of kinship with the head of household being a parent of the mother
Den Princilia Mouissi Loukoula, Edmery Muriel Mpouho Ntsougha, Jean Augustin Diégane Tine, Ndeye Marème Sougou,
Maty Diagne Camara, Pape Abdoulaye Seck, Ndeye Khady Toure, Oumar Bassoum, Adama Faye, and Ibrahima Seck
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(OR = 2.87 [1.25 - 6.6]) compared to households headed by the father of the child, the regularity of daily expenses (7.41 [2.01
27.37]) and compliance with the follow-up appointments promoting the child's growth (OR = 3.36 [1.73 - 6.51]).
Conclusion: To ensure appropriate complementary feeding in children from 6 to 23 months, it is important to strengthen the
socioeconomic level of households, sensitize mothers to respect the follow-up appointments promoting the growth of the
child.
KEYWORDS: Factors, food, complementary, children, Kaolack, Senegal.
RESUME: Introduction: Lalimentation complémentaire appropriée est un déterminant important pour la réalisation de la
croissance saine et de la survie du nourrisson et du jeune enfant dans les premières années de vie. Mal conduite, elle augmente
le risque de dénutrition, de maladie et de mortalité chez ces derniers. Cette étude visait à déterminer la proportion de lapport
alimentaire minimal chez les enfants allaités et didentifier les facteurs associes dans la commune
Méthodes: Une étude transversale, descriptive et analytique auprès des ménages a été réalisée dans la commune de Kaolack
(Sénégal) du  au  novembre  La méthode déchantillonnage à plusieurs degrés a été utilisée pour sélectionner les
mères denfants allaités âgés de 6- mois Lanalyse a été faite à laide du logiciel R (version 3.4.3). Des analyses descriptives
et une régression logique simple ont été faites. Les Odds-ratio avec un intervalle de confiance à 95%, ont été utilisés pour
identifier les facteurs associés.
Résultats: Au total, 260 femmes ont été enquêtées. Les mères des enfants représentaient 93,8% et le reste était des gardiennes
denfant Lâge moyen a été de 27,8± 6,6 ans. Dans 94,6%, elles étaient mariées et dans 78,9% les mères vivaient dans un
mariage monogamique. Les femmes étaient scolarisées à 71,5% et 69,6% des mères avaient plus de deux enfants en charge.
Les dépenses quotidiennes du marché ont été stables dans 82,4% des ménages. Le nombre de personne vivant dans le ménage
était inférieur ou égal à 10 personnes dans 60,4% des ménages.
Le sexe ratio (M/F) des enfants allaités étaient de , Lâge moyen des enfants allaités était de 13,9 ± 4,5 mois. Leur poids
moyen était de 9,1 ± 1,5 kg. La taille moyenne des enfants était de 75,7 ± 5,5 cm. Parmi les enfants enquêtées, seulement
28,7 ont bénéficié dun apport minimal acceptable dans leur alimentation. Concernant le suivi, 57,3% des femmes ne
respectaient pas les rendez-vous du suivi promotion de la croissance de lenfant
Les facteurs associés à la faible proportion de lapport minimal acceptable chez les enfants étaient: le statut de la mère par
rapport aux gardiennes denfants (OR=0,22 [0,06 0,84]), le lien de parenté avec le chef de ménage étant un parent de la mère
(OR=2,87 [1,25 6,6]) par rapport aux ménages dirigés par le père de lenfant, la régularité des dépenses quotidiennes (7,41
[2,01 27,37]) et le respect des rendez-vous du suivi promotion de la croissance de lenfant (OR=3,36 [1,73 6,51]).
Conclusion: Pour assurer une alimentation complémentaire appropriée chez les enfants de 6 à 23 mois, il est important de
renforcer le niveau socioéconomique des ménages, sensibiliser les mères pour respecter les rendez-vous du suivi promotion
de la croissance de lenfant.
MOTS-CLEFS: Facteurs, alimentation, complémentaire, enfants, Kaolack, Sénégal.
1 INTRODUCTION
La proportion denfants nourris selon les pratiques dalimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) appropriées au
niveau mondial était de lordre de  en 2015 [1]. En Afrique subsaharienne, elle était de 9% en 2016 [2]. Cette faible
proportion sexpliquerait par le manque de promotion efficace sur des pratiques appropriées dalimentation du nourrisson et
du jeune enfant. Les pratiques nutritionnelles inadaptées, notamment lintroduction tardive des aliments solides, les repas peu
fréquents et le manque de diversité alimentaire privaient les enfants de nutriments essentiels au moment leur cerveau,
leurs os et leur organisme en développement en avaient le plus besoin [3]. Lapport alimentaire minimale donne un aperçu de
létat de nutritionnel des nourrissons et du jeune enfant et fait partie des meilleurs indicateurs de base de lANJE [4, 5]. Plus
de deux tiers des décès d'enfants liés à la malnutrition sont associés à des pratiques d'alimentation inappropriées au cours des
deux premières années de la vie [6].
À léchelle mondiale, il est alarmant de constater que la moitié des enfants âgés de 6-23 mois, soit 52%, ne prennent pas le
nombre minimum de repas recommandé pour leur âge Cette proportion est de  en Afrique de louest, centrale et en Asie
du sud. Cependant, les régions où les retards de croissance sont les plus élevés affichent les taux les plus bas de fréquence
minimale des repas [1]. Des évidences scientifiques ont démontré que le retard de croissance est associé à une réduction de
la performance scolaire des enfants (équivalant à 2-3 ans de retard scolaire), à une diminution des revenus à lâge adulte (en
moyenne de 22%) et à une augmentation du risque de maladies chroniques et de lobésité [7].
Depuis 2010, plus de 100 gouvernements, sociétés civiles et groupes universitaires ont avalisé la feuille de route du
mouvement pour le renforcement de la nutrition Scale Up Nutrition (SUN). Il convient de reconnaître quun ensemble bien
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défini dactions essentielles en nutrition (AEN) sest avéré être efficace afin de lutter contre la malnutrition au cours de la
période critique des 1000 premiers jours de la vie [8]. La cible ambitieuse, fixée par lAssemblée Mondiale de la Santé, est de
réduire de   dici à  le nombre denfants de moins de cinq ans présentant un retard de croissance et de maintenir en-
dessous de  lémaciation chez lenfant [9].
Au Sénégal, le plan stratégique alimentation et nutrition (PSAN 2016-2020) inscrit comme ligne daction prioritaire, réduire
la prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans en passant de 21% à 19% et celle de la
malnutrition aigüe globale en passant de  à  dici à  [10]. En 2016 au Sénégal [11] seulement 7 % des enfants âgés
de 6-23 mois allaités bénéficient dune alimentation minimum acceptable Au niveau du ministère de la santé et de laction
sociale (MSAS), une division nommée division de lalimentation et de la nutrition (DAN) est chargée dorganiser la réponse de
ce dernier à la crise nutritionnelle [12], de même dans le souci de lutter contre ce fléau au Sénégal, la cellule de lutte contre la
malnutrition a été mise en place sous le décret n° 2001-770 du 5 octobre 2001, la cellule de lutte contre la malnutrition. Cette
dernière fait partie intégrante de la direction de la santé de la mère et de lenfant
Au cours de la dernière décennie, des progrès considérables en termes des recommandations, engagements politiques et
allocations accrues des ressources ont été mis en œuvre afin daméliorer les pratiques dallaitement Au Sénégal, cest le cas
du plan national de développement sanitaire phase 2 (PNDS-phase2) qui a inscrit comme ligne daction prioritaire la promotion
de lallaitement maternel exclusif [13].
Dans la région de Kaolack 19,8 % des enfants souffrent du retard de croissance et 9,1% de maigreur. Le taux de mortalité
infantile est de   et   pour la mortalité infanto-juvénile [14]. Cette dégradation de létat nutritionnel est due
probablement à un déficit pluviométrique, à la négligence des mères concernant une alimentation active et au non-respect
des séances de suivi de croissance, à un manque dintrant dans la prise en charge des enfants malnutris, à une sensibilisation
insuffisante des pratiques appropriées dalimentation du nourrisson et du jeune enfant chez les mères et leur entourage.
Lintroduction tardive des aliments de complément et leur qualité insuffisante sont des facteurs qui pèsent sur létat
nutritionnel des enfants [15]. Dans lintérêt denrichir les connaissances sur lalimentation complémentaire au Sénégal, plus
précisément dans la commune de Kaolack, nous nous sommes proposés de réaliser cette étude dont lobjectif est détudier les
facteurs associés aux pratiques inappropriées de lalimentation complémentaire chez les enfants âgés de 6-23 mois allaités au
sein dans la commune de Kaolack en 2017.
Létude sest déroulée dans le district sanitaire de Kaolack Le district sanitaire de Kaolack est situé dans le département de
Kaolack du Sénégal.
Le district sanitaire de Kaolack est situé au cœur du bassin arachidier entre 14°30 et 16°30 longitude ouest, 13°30 et 14°30
latitude nord, et couvre une superficie de  km Cest un district géographiquement accessible, situé à  km de Dakar Sa
population en 2015 était de 327 812 habitants.
En 2016, le personnel de santé est composé de 04 médecins, 01 chirurgien-dentiste, 04 techniciens supérieurs, 01 assistante
sociale, 42 infirmiers et assistants, 18 sages femmes,  agents dhygiène,  préventionnistes,42 dispensateurs soins
domicile (DSDOM), 160 Bajenu Gox (marraines communautaires), 434 autres (acteurs de santé communautaires, relais,
personnel soutien).
2 METHODOLOGIE
2.1 TYPE DÉTUDE
Létude est de type transversal, descriptif et analytique Elle sest déroulée durant la période du 15 au 21 novembre 2017.
2.2 POPULATION DETUDE ET CRITERES DE SELECTION
La population détude était constituée des mères ou gardiennes denfants allaités de - mois résidant dans laire de
responsabilité du district sanitaire de Kaolack en 2017.
Ont été inclus dans cette étude, les mères ou gardiennes denfants ayant entre -23 mois allaités au sein, nés à terme et
en bonne santé, au moment du passage des enquêteurs et résidant dans laire de responsabilité du district sanitaire de Kaolack
depuis au moins  mois Et nous avons exclus de lenquête les mères ou gardiennes denfants ayant entre - mois nayant
pas donné leur consentement, absentes et des enfants malades lors de notre passage.
Les informations sur les mères des enfants en leur absence ont été données par les gardiennes des enfants.
Den Princilia Mouissi Loukoula, Edmery Muriel Mpouho Ntsougha, Jean Augustin Diégane Tine, Ndeye Marème Sougou,
Maty Diagne Camara, Pape Abdoulaye Seck, Ndeye Khady Toure, Oumar Bassoum, Adama Faye, and Ibrahima Seck
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2.3 PROCÉDURES DÉCHANTILLONNAGE
La taille de léchantillon a été calculée selon la formule de Schwartz avec un effet grappe à 2 et un effet de non répondant
à 5%. Ce qui nous a donné 250 mères ou gardiennes reparties en 25 grappes de 10 mères ou gardiennes des enfants de 6 à 23
mois Leffet grappe nous a amené à  mères ou gardiennes.
2.4 TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNÉES
Un questionnaire a été élaboré en se basant sur les documents de lorganisation des nations unies pour lalimentation et
lagriculture (FAO) [16], le guide sur les principes directeurs pour lalimentation complémentaire de lenfant allaité au sein [17],
indicateurs pour évaluer les pratiques dANJE [18] et le guide de programmation de lANJE [19], lenquête démographique de
santé [3, 11, 20]. Ceci a permis dadapter un ensemble de questions relatif à lalimentation complémentaire
2.5 PROCÉDURE DE COLLECTE
Pour la procédure de collecte, dix enquêteurs choisis parmi les membres du réseau des relais communautaires du district
ayant un bon niveau dinstruction ont été formés sur la collecte des données.
La validation du questionnaire sest faite par pré-test à Ndoffane (district sanitaire voisin).
Une semaine avant la collecte lors dune réunion au centre de santé, tous les responsables de pps ont été informés du
passage des enquêteurs dans leur zone de responsabilité.
Pendant la collecte, les enquêteurs ont été organisés par binômes, soit cinq équipes. Un nombre de quartier à enquêter
avait été attribué à chaque équipe. Les formulaires de consentement libre et éclairé ont été présentés à chaque enquêtée de
manière orale avant de débuter linterview Les superviseurs étaient chargés dassurer la mise à la disposition des ressources
et de récupérer tous les questionnaires pour vérifier la qualité du remplissage.
2.6 SAISIE ET ANALYSE DES DONNÉES
Les données ont été saisies et nettoyées avec le logiciel EPI-Info version 3.5.3 et analysées grâce au logiciel R version 3.4.3.
Les variables de type catégorielles ont été décrites avec les fréquences absolues et relatives. Les variables quantitatives ont
été décrites par la moyenne et lécart-type. Les tests statistiques (Khi2, Student, Fisher) ont été faits avec un risque derreur
seuil de 5%. Une régression logistique simple a été faite avec la méthode pas à pas descendante. La validation du modèle a été
faite par le test dadéquation de Hosmer Lemeshow Les facteurs associés à lalimentation complémentaire appropriée ont été
mesurés par les Odds Ratios (OR) et leurs intervalles de confiance à 95%. Le seuil de significativité a été fixé à un pvalue < 0,05.
2.7 CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES
Une demande dautorisation de lenquête a été obtenu des autorités administratives et sanitaires. La confidentialité et
lanonymat ont été respectées lors de la collecte des données
Le consentement libre et éclairé a été recueilli chez tous les participants par la signature dun formulaire de consentement.
Aucune forme de motivation ou indemnisation financière ou matérielle na été remise aux participantes Lenquêtée a été libre
de se retirer à tout moment.
3 RESULTATS
3.1 CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES
Les mères des enfants représentaient 93,8% 6,2%. Lâge moyen des mères des enfants était de ,  ans Il y a eu
94,6% des mères qui étaient mariés, 78,9% qui étaient dans un mariage monogamique et 71,5% qui étaient scolarisées et
69,6% des mères qui avaient plus de deux enfants en charge.
Le nombre des enfants de sexe masculin était de 149 (soit 57,3%) et celui des enfants de sexe féminin de 111 (soit 42,7%).
Soit un sexe ration (M/F) de , Lâge moyen des enfants allaités était de , , mois Le poids moyen des enfants
allaités était de 9,15 ± 1,52 kg. La taille moyenne des enfants allaités était de 75,71 ± 5,56cm.
Létude a montré que le père des enfants était le chef de ménage dans 57% des ménages et que 67,7% des chefs de ménages
avaient été scolarisés. Les parents des enfants vivaient à 66,9% dans une concession familiale et 82,3% des chefs de ménages
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exerçaient dans le secteur informel. Le revenu des chefs de ménages était régulier pour , dentre eux. Le montant total
servant pour le marché par mois (FCFA) était supérieur à 36 000 FCFA (smig en 2016) dans 94,3% des ménages. Les dépenses
quotidiennes du marché ont été stables dans 82,4% des ménages. Le nombre de personne vivant dans le ménage a été inférieur
ou égal à 10 personnes dans 60,4% des ménages. La proportion de ménage en insécurité alimentaire dans le ménage
représentait 52,3%.
3.2 CONNAISSANCE ET PRATIQUES DES MERES OU GARDIENNES DENFANTS ALLAITES EN MATIERE DE NUTRITION
Nous avons retrouvé que 98,8 % des mères ou gardiennes denfants se nettoyaient les mains avant la préparation des
aliments des enfants et 63,8% des mères ou gardiennes avaient été informé sur la diversification alimentaire. Parmi les mères
ou gardiennes ayant eu des informations sur la diversification alimentaire, 63,9% ont de bonnes connaissances sur la
diversification alimentaire.
Les groupes alimentaires les plus consommés chez les enfants allaités âgés de 6 à 23 mois ont été 61% pour le groupe 7,
environ  pour le groupe  et  pour le groupe  Par contre, Les groupes daliments les moins consommés ont été environ
28% pour le groupe 2, 28% pour le groupe 5, environ 37% pour le groupe 4 et 41,4% pour le groupe 6. La figure1 ci-dessous
montre la consommation des groupes alimentaires qui diffère selon la tranche dâge
Fig. 1. Groupes alimentaires consommés le jour ou la nuit ayant précédé l'interview selon les tranches d'âges des enfants allaités
(n=237)
Groupe 1: Céréales, racines et tubercules; Groupe 2: Légumineuses, noix et graines; Groupe 3: Produits laitiers; Groupe 4: Aliments à base de
chair; Groupe 5: Œufs; Groupe 6: Fruits et légumes riches en vitamines A; Groupe 7: Autres fruits et légumes.
3.3 CARACTERISTIQUES DE LALIMENTATION DES ENFANTS ÂGES DE 6 MOIS À 23 MOIS
Nous avons retrouvé que 40% des enfants de 6 à 23 mois ont été allaité de 0-5 mois exclusivement au sein et 53,2% des
enfants  à  mois ont une alimentation diversifiée Lintroduction des aliments solides sest faite à , quand les enfants
étaient âgés de 6 à 8 mois. Le nombre moyen des repas était de 2,27± 1,27 repas et , des enfants  à  mois nont pas
respecté le nombre de repas journalier. Les , des enfants  à  mois nont pas bénéficié du régime minimal acceptable
dans leur alimentation Létude a montré que 96,5 % des enfants ont été allaités jusquà un an et 80,4% des enfants ont allaité
jusquà deux ans. Le tableau I donne les proportions des différentes caractéristiques.
100 97.2 97.1 98.4 97.5
17.2 15.5
29.5
39.3
27.8
51.7
70.4 72.4 72.1 71.7
36.7 36.6 39
32.8
36.7
24.1 21.1
34.3
26.2 28.3
37.9
43.7
40 41 41.4
37.9
47.9
66.7 67.2
61.2
0
20
40
60
80
100
[6-8mois] [6-11mois] [12-17mois] [18-23mois] [6-23mois]
Pourcentage
Groupe1 Groupe2 Groupe3 Groupe4 Groupe5 Groupe6 Groupe7
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Tableau 1. Répartition de l'échantillon en fonction des caractéristiques étudiées
Fréquence absolue
Fréquence relative
Caractéristiques sociodémographiques de la mère e de lefa
Statut des femmes enquêtées
244
93,8
16
6,2
Situation matrimoniale des femmes
246
94,6
9
3,5
4
1.5
1
0,4
Régime matrimonial des femmes mariées
194
78,9
52
21,1
Clae defa e chage a le mèe e gadiee defa
181
69,6
79
30,4
Scolarisation des mères ou gardiennes defa
186
71,5
74
28,5
Sexe de lefa allaie
149
57,3
111
42,7
Caractéristiques du ménage
Statut du Chef de ménage
148
56,9
60
23,1
52
20,0
Situation du domicile
174
66,9
58
22,3
25
9,6
3
1,2
Nombre de personne vivant dans le ménage
103
39,6
157
60,4
Scolarisation du chef de ménage
176
67,7
84
32,3
Sece daciié du chef de ménage
46
17,7
214
82,3
Régularité des revenus du chef de ménage
Régulière
181
69,6
Irrégulière
79
30,3
Dépense alimentaire quotidienne du ménage
Stable
210
82,4
Instable
45
17,6
FACTEURS ASSOCIES A LALIMENTATION COMPLEMENTAIRE APPROPRIEE DES ENFANTS ALLAITES AGES DE 6 À 23 MOIS
DANS LA COMMUNE DE KAOLACK (SENEGAL)
ISSN : 2028-9324 Vol. 29 No. 4, Jul. 2020 1248
Paie  lalimeai d i e d jee efa allaiés
Paie de lAllaitement Maternel Exclusif (AME)
Oui
104
40
Non
156
60
Respect de la diversification alimentaire che lefa
Oui
126
53,2
Non
111
46,8
Fréquence des repas
Régulier
97
40,9
Irrégulier
140
59,1
Apport alimentaire minimal acceptable
Oui
111
28,7
Non
149
71,3
Paie de lallaitement maternel jà un an
Oui
251
96,5
Non
9
3,5
Paie de lallaieme jà de a
Oui
209
80,4
Non
51
19,6
Reec de mee dhgièe alimeaie
Oui
257
98,8
Non
3
1,2
Connaissance des mères ou gadiee defa allaié  les bonnes pratiques alimentaires
Bonne connaissance sur la diversification alimentaire des ménages
Oui
166
63,8
Non
94
36,2
Caiace  lâge de la dieificai alimeaie
< 6 mois
26
15,7
= 6 mois
106
63,9
> 6 mois
34
20,5
Bonne connaissance sur la sécurité alimentaire des ménages
Oui
136
52,3
Non
124
47,7
3.4 RÉSULTATS DE LANALYSE MULTIVARIÉE
Une régression logistique a été faite pour expliquer les facteurs associés à la pratique de lapport minimal acceptable. Elle
nous a permis dans le modèle parcimonieux, six variables permettant de comprendre lalimentation complémentaire adéquat
chez lenfant Le suivi de la croissance de lenfant dans une structure de santé permet dorienter les parents des enfants sur les
apports alimentaires minimales acceptable Les enfants ayant bénéficié du suivi de croissance ont , fois plus chance davoir
un apport minimal acceptable suffisante. Le tableau II donne les facteurs associés à lapport alimentaire approprié minimal
acceptable.
Den Princilia Mouissi Loukoula, Edmery Muriel Mpouho Ntsougha, Jean Augustin Diégane Tine, Ndeye Marème Sougou,
Maty Diagne Camara, Pape Abdoulaye Seck, Ndeye Khady Toure, Oumar Bassoum, Adama Faye, and Ibrahima Seck
ISSN : 2028-9324 Vol. 29 No. 4, Jul. 2020 1249
Tableau 2. Étude mliariée des facers associées à lappor alimenaire approprié (minimal acceptable)
VARIABLES
BI-VARIE
OR BRUT [IC À 95%]
MODELE FINAL
ORAJ [IC À 95%]
Déterminant lié à la caractéristique de la mère/ gardienne
Statut de la personne enquêtée (gardienne vs mère)
0,45 [0,151,35]
0,22 [0,06 0,84] *
Déterminants liés aux caractéristiques du ménage
Statut du chef de ménage
Papa enfant
Réf
Parents de la mère
1,91 [0,95 3,83]
2,87 [1,25 6,6] *
Parents du père
1,23 [0,62 2,46]
2,15 [0,96 4,79]
Statut doccupation
Propriétaire en couple
Réf
Propriétaire familiale
0,44 [0,23 0,84]
0,36 [0.17 0.77] *
Locataire
0,82 [0,3 2,23]
0,86 [0.26 2.82]
Logement (gratuit temporaire)
0,82 [0,07 9,56]
0,29 [0.01 6.39]
Dépense quotidienne (stable vs instable)
6,14 [1,83 20,53]
7,41 [2,01 27,37] *
Fréquence de revenu (irrégulière vs régulière)
0,47 [0,270,85]
0,34 [0,170,68] *
Déterminant lié à la caractéristique de lenfant
Suivi de la croissance de lenfant (oui vs non)
3,18 [1,78 5,67]
3,36 [1,73 6,51] *
4 DISCUSSION
Cette étude a permis de déterminer la proportion de lapport alimentaire minimal acceptable dans la commune de Kaolack
et a identifié ses principaux facteurs associés. Cet indicateur nous a permis davoir une appréciation de lalimentation
complémentaire adéquate chez les enfants de 6 à 23 mois.
Environ 29% des enfants allaités âgés de 6-mois, ont respecté lapport alimentaire minimal acceptable Au Sénégal [11]
seulement 7 % des enfants âgés de 6- mois allaités bénéficient dune alimentation minimum acceptable dont 8,4 % dans la
région Kaolack [14]. Ceci se rapproche du résultat de létude de Vishnu menée au Népal en , avec une proportion de ,
[21]. Cette faible proportion sexplique par les  des ménages sont atteints par au moins un domaine dinsécurité alimentaire
dont  sont atteints par les trois domaines dinsécurité alimentaire De plus le manque de connaissance des mères sur les
aliments appropriés des enfants de 6 à 23 mois en fonction des produits du marché. Nos deux études montrent que 97,5% des
enfants consomment le groupe 1 dont 59,3% de la céréale. Une étude précédente fait par de Sawadogo et coll [22] a montré
que sur les 1160 bouillies qui ont été consommées la veille lenquête Parmi ces bouillies, plus de  se composent
uniquement deau et dune céréale Certaines mères des enfants allaités commencent très tôt avec une alimentation précoce
car nos résultats montrent que seulement 40% des enfants ont été exclusivement allaités. Malgré que 63,8% des mères
denfants allaités, ont une information sur la diversification alimentaire, seulement 53% ont respecté la diversification
alimentaire et , la fréquence des repas le jour précédent lenquête Celles-ci commencent très tard avec lintroduction
des aliments solides ou semi solides dans la tranche dâge de à mois Même si nous navons pas abordé ce point dans
travail, il faut cependant noter que les normes culturelles et religieuses ont des effets sur les habitudes. Les normes culturelles
en termes dalimentation des enfants dans cette zone pour les enfants allaités entre 6 et 11 mois sont la bouillie à base de
niébé ou du mil avec du poisson fumé, la bouillie du pain de singe (bouye), du mbakhal et le dakhine à base de patte darachide.
Le rapport ERASAN 2014 a relevé que la hausse du prix des denrées alimentaires était le manque le premier choc qui affecte
les ménages [23]. De plus dans le rapport de lUNICEF, on affirme quun bébé sur cinq ne consomme pas daliments solides
avant lâge de  mois En effet, le cout élevé des aliments dorigine animale ne permet pas aux familles à revenu faible
daméliorer leur régime alimentaire [3]. Létude montre que , nont pas respecté le nombre de repas journalière par
manque de connaissances des mères sur le nombre exact de repas à donner à leur enfant à différent âge. Sawadogo et coll
[22] ont révélés dans son étude que parmi les enfants qui consomment un aliment de complément la veille de lenquête, le
nombre moyen de prises alimentaires (hors allaitement) est dau moins par jour Lâge daccès au plat familial différent dune
mère à une autre mais lintervalle dâge qui revient le plus souvent est entre  mois et  ans (88,23%). Cela se justifie par la
simple raison que lenfant nest pas capable de digérer les aliments durs Sawadogo et coll a relevé que lâge médian du plat
familial est de 11,1 mois [22].
Létude montre que , des enfants sont prises en charge par leur mère et , par les gardiennes Lanalyse multivariée
montre que les enfants prises en charge par leur mère sont protégés par lapport alimentaire acceptable que ceux des
gardiennes (OR= 0,22 [0,06 0,84]). Cependant, dans une revue systématique publiée en , léducation nutritionnelle des
gardiennes denfants a été identifiée comme lune des interventions efficaces pour améliorer les pratiques daliments de
FACTEURS ASSOCIES A LALIMENTATION COMPLEMENTAIRE APPROPRIEE DES ENFANTS ALLAITES AGES DE 6 À 23 MOIS
DANS LA COMMUNE DE KAOLACK (SENEGAL)
ISSN : 2028-9324 Vol. 29 No. 4, Jul. 2020 1250
complément [24,25]. Cest pourquoi ladéquation de lalimentation complémentaire (être introduite en temps voulu et être
adaptée, sûre et appropriée) dépend non seulement de la disponibilité daliments variés au sein du foyer, mais aussi des bonnes
pratiques dalimentation des personnes qui soccupent de lenfant. En outre, nourrir un enfant nécessite de lui prodiguer des
soins actifs et des stimulations pour être attentif aux signes par lesquels il exprime quil a faim et de lencourager à manger
Des études comportementales ont révélé quun style de laissez-faire lalimentation prédomine dans certaines populations,
avec un encouragement à manger rarement observé ou observé seulement lorsque les enfants ont refusé laliment ou sont
malades Cette hypothèse signifie quun style plus actif dalimentation peut améliorer lapport diététique [21]. Dans notre
analyse, le niveau dinstruction de la mère na pas montré un lien statistique avec lapport alimentaire minimal acceptable
contrairement aux résultats de lenquête démographique et de sande 2011 menée au Népal qui a relevé un lien [21]. Par
contre létude descriptive montre que les enfants allaités issus des mères scolarisées ont plus de chance de respecter lapport
alimentaire minimal acceptable LEDSB-IV 2011-2012 du bénin le confirme [26]. Ce constat rejoint létude prédictive menée
au Népal (2001-2014) a relevé que léducation de la mère prédisait de plus en plus les chances datteindre le niveau de lapport
alimentaire minimal acceptable [16].
Létude montre que  des enfants allaités vivent avec leur père, 23% avec les parents de leur père et 20% avec celui de
leur mère. Les enfants allaités qui vivent avec les parents de leur mère ont , fois plus de chance datteindre le niveau de
lapport minimal acceptable que les autres Lanalyse multivariée a montré que lapport alimentaire minimal acceptable na
pas un lien avec la scolarisation du statut du chef du ménage Contrairement à létude menée au Népal en  qui montre
lexistence dun lien [8]. Concernant la variable statut doccupation , des enfants allaités vivent avec leurs parents dans
les logements familiaux, 22, les parents sont propriétaires, , locataires et , dans les logements gratuits Lanalyse
multivariée montre que les enfants allaités des mères ayant une dépense quotidienne stable ont 7,4 fois plus de chance
datteindre le niveau dapport alimentaire minimal acceptable que celles ayant une dépense instable. Cependant, les études
menées en inde (2005-2006) [27], en Sri Lanka (2006-2007) [28] et en Tanzanie (2010) [19] ont relevé que des ménages avec
une situation économique défavorisée étaient moins susceptibles de respecter le régime minimal acceptable. Aussi elle révèle
que les enfants allaités des ménages ayant une fréquence régulière sont protégés par lapport alimentaire minimal acceptable
que celle des ménages instables.
Nos résultats montrent que lapport alimentaire minimal acceptable saméliore en fonction lâge de lenfant Les études
menées en 2007 au Bangladesh [29] et au Népal (2001-2014) [21] confirment cette tendance. Les enfants allaités des mères
qui respectent les rendez-vous du suivi promotion de la croissance ont , fois plus de chance datteindre le niveau de lapport
alimentaire minimal acceptable que celles qui ne respectent pas Létude menée au Népal (2001-2014) [21] a relevé que l'accès
communautaire aux services de soins de sanprédisait de plus en plus les chances d'atteindre la fréquence minimale des
repas, la diversité alimentaire minimale et le régime alimentaire acceptable.
Les résultats sur les pratiques dalimentation du nourrisson et du jeune enfant présentés dans les EDS de certains pays (tels
que le Sénégal, la Tanzanie, lInde), montrent que la proportion de la fréquence des repas chez les enfants allaités âgés de 6-
23 mois, est souvent supérieure à celle de la diversification alimentaire et de lapport alimentaire minimal acceptable. Dans
notre partie descriptive, nous avons trouvé que la médiane des repas chez les enfants allaités âgés de 6-23 mois était de deux
repas. Après une analyse de quelques propos des enquêtées nous constatons que les mères nont pas une bonne connaissance
du nombre de repas à donner aux enfants. De plus, elles confondent les repas aux collations.
Le rapport de lUNICEF,  dès la première heure de la vie, affirme que la moitié des enfants dans le monde ne reçoit pas
un nombre de repas adéquat par rapport à leur âge [3]. Une étude menée au Népal en 2013 a montré qu'un tiers de mères
nourrissaient leurs enfants avec la fréquence recommandée [30]. Le manque de sensibilisation des mères sur la fréquence des
repas en fonction des âges explique cette faiblesse. Concernant la diversification alimentaire, notre étude a montré que les
enfants allaités âgés de 6-23 mois consomment moins les aliments à base de chair (viande, poulet).
Cette étude a démontré que la faible proportion denfant de  à 23 mois ayant une alimentation complémentaire adéquate
sexplique par lirrégularité des revenus économiques, linsatisfaction des dépenses alimentaires, le non-respect des rendez-
vous de suivi de la croissance de lenfant et labsence de la mère qui est remplacée par une gardienne denfant
5 CONCLUSION
Dans ce travail, il sagissait détudier les facteurs associés à lalimentation complémentaire adéquate chez les enfants
allaités âgés de 6- mois dans la commune de Kaolack en  Cette étude relève quil existe une continuité de lallaitement
maternel Cependant, il existe des barrières à latteinte dun état nutritionnel satisfaisant à la fois la croissance, le
développement, la santé et la survie du nourrisson et du jeune enfant allaités.
Den Princilia Mouissi Loukoula, Edmery Muriel Mpouho Ntsougha, Jean Augustin Diégane Tine, Ndeye Marème Sougou,
Maty Diagne Camara, Pape Abdoulaye Seck, Ndeye Khady Toure, Oumar Bassoum, Adama Faye, and Ibrahima Seck
ISSN : 2028-9324 Vol. 29 No. 4, Jul. 2020 1251
Bien que la proportion trouvée soit supérieure à celle de la région de Kaolack et du niveau national, les enfants allaités de
moins deux ans dans la commune ne respectent pas les normes de lalimentation du nourrisson et du jeune enfant telle que
cela est recommandée par lOMS Ceci pourrait exposer la majorité de ces enfants allaités au risque de sous-nutrition.
Le statut de la personne enquêtée, le statut du chef de ménage en relation avec le lieu dhabitation, le statut doccupation
où lieu dhabitation, la dépense quotidienne, la fréquence de revenu et le suivi promotion de la croissance de lenfant dans
une structure sanitaire sont bien des facteurs qui influencent lapport alimentaire minimal acceptable.
Ainsi, léducation nutritionnelle et la communication pour le changement de comportement auprès des mères ou
gardiennes denfant et des chefs de ménage, doivent être au centre de toutes stratégies visant à améliorer lalimentation du
nourrisson et du jeune enfant. Toutefois, la sécurité alimentaire des ménages tout en tenant compte des croyances culturelles
et de la distribution de la nourriture aux familles vulnérables, doivent être également intégrés dans cette stratégie. La mère et
la communauté doivent être au centre des programmes de promotion des pratiques adéquates de lalimentation du nourrisson
et du jeune enfant allaités.
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... The average age of the children included in the study was 13 [24,28]. These results are at odds with those reported in our study conducted in an urban health zone where 56% of mothers use imported foods as supplements before 5 months of age. ...
... The exclusive breastfeeding rate (56.7%) observed in our study is higher than those of other authors, which are 40%, 10%, 19%, 6.7%, 39.62, 44.4% [26,28,39,42,40,41]. ...
... The continuous breastfeeding rate in our study (57.4%) is much lower than the rates of 96% observed in Senegal [41] and 80.4% observed in the commune of KAOLACK in Senegal [28]. This low continuous breastfeeding rate is correlated with the low socio-economic level of the households, which sacrifice their children to their economic or household occupations. ...
... The study showed that 61.70% of children had benefited from irregular meals. Nevertheless, this result was similar to that found by Loukoula et al. in their study 59.1% [19]. Gastroenteritis, malaria, and urinary tract infections were found to be the pathologies most frequently associated with malnutrition, respectively 38.29% 37.23% 12.7%. ...
... However, this rate is lower than those obtained in a similar study in Ivory Coast, with 99.00% of children receiving the minimum frequency of meals [23]. On the other hand, it is higher than those of another study conducted in Dakar, Senegal, which presented 71.3% as the rate of minimum frequency of meals [38] and that of the national nutritional survey in Burkina Faso, which highlighted a rate of 61.1% for the Center Region [39]. The high rate of children who received the minimum frequency of meals in this present study compared to those of the national nutrition survey could be explained by the difference in the survey area. ...
Article
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Background From 6 months of age, children need, in addition to breast milk, a complementary food whose nutritional composition meets their needs. However, low consumption of child-specific foods in favor of adult foods has been documented. Thus, the lack of adaptation of children to family feeding conditions has been the source of frequent malnutrition in some low-income countries. In Burkina Faso, little data is available on family-type food consumption by children. The objective was to describe the socio-cultural influences on feeding habits and food consumption frequencies of infants aged 6–23 months in Ouagadougou. Methods The study was conducted from March to June 2022 using a structured questionnaire. A reminder of the previous 24 h’ meals was used to assess 618 children's food consumption. Mother–child pairs were selected using the simple random sampling method, and data collection was done by the interview method. Sphinx V5, IBM SPSS Statistics 20.0 and XLSTAT 2016 software were used to process data. Results Influences between the consumption of certain foods and the mother’s social status were observed. The most consumed foods are simple porridges (67.48%), Tô/rice (65.70%), cookies and cakes (62.94%), juices and sweetened drinks (62.94%). Cowpeas (17.31%), improved porridge (13.92%) and eggs (6.63%) are the least consumed. The most meals frequency was three meals daily (33.98%), and children with the minimum daily meal frequency were 86.41%. Principal component analysis showed that the mother's social status influenced the consumption of imported infant flours, fish soups, fruits, juices and sweetened drinks, cookies and cakes, simple porridge, and tô/rice. Concerning the consumption of local infant porridges, 55.72% of the children who consumed them appreciated positively. However, for 57.75% of the parents, the lack of information limits the consumption rate of this type of flour. Conclusion High consumption of family-type meals was observed and was influenced by parental social status. In addition, the rate of acceptable meal frequencies was generally high.
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Background From the age of 6 months, children need, in addition to breast milk, a complementary food with nutritional composition that meets their needs. In addition, the lack of adaptation of some children to family feeding conditions could be sources of malnutrition. In Burkina Faso, little information’s are available on children's consumption of family foods. The objective was therefore to describe the feeding habits and frequencies of infants aged from 6 to 23 months. Methods The study consisted in collecting through a retrospective survey and analyzing dietary data of the last 24 hours. Sphinx V5, IBM SPSS Statistics 20.0 and XLSTAT 2016 were used to process the data. Results The dietary data of 618 children were collected. It was found that the most consumed foods were simple porridges (67.48%), cooked cereal doughs (65.70%), cookies and cakes (62.94%), juices and sweetened drinks (62.94%). The least consumed foods were cowpeas and peas (17.31%), improved porridges (13.92%) and eggs (6.63%). The most observed meal frequency was three meals per day (33.98%). Children having the minimum meal frequency per day was 86.41%. The principal component analysis showed a positive correlation between the consumption of imported infant flours, fish soups, fruits, juices and sweetened drinks, cookies and cakes, simple porridges, cooked cereal doughs with the social status of the mother. In addition, 55.72% of the children showed a preference for local infant formula porridges. The main reason given by responding mothers whose children did not consume infant formula was lack of information (57.75%). Conclusion In general, a high consumption of family-type meals with acceptable meal frequencies has been observed. In addition, a correlation between the types of food consumed and the social status of the parents was also found.
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Introduction: Lack of knowledge and proper feeding practices contribute to higher childhood morbidity and mortality. The aim of the study was to evaluate the mother's knowledge and practices in terms of quantity, quality and timing of complementary feeding in infant and young child. Methods: A hospital based cross-sectional study was conducted between June, 2010 to October, 2011, at Kanti Children's Hospital, Nepal, involving 1100 mothers of children from 6 to 24 months of age who attended outpatient department of this hospital, applying systematic sampling technique using semi-structured questionnaire. Results: Eighty-seven percent of mothers had knowledge about the duration of exclusive breast feeding but only 33.0% practiced it and 21.0% breast fed their children up to 3 months. Eighty-seven percent of mothers knew when to start complementary feeding and 53.27% of mothers used the marketed weaning food. lito alone was offered by 28.27% as complementary food. Though 36.6% had proper knowledge of frequency of complementary feeding, only 33.27% were actually practicing it and 9.9% were offering more frequent than recommended. About half of the mothers fed their child with the food of appropriate consistency and 66.0% fed with the appropriate amount. But only 15.82% mothers fed their children with ideal frequency, sufficient amount and ideal quality. Conclusions: There was a knowledge and practice gap of duration of exclusive breast feeding and initiation and continuation of ideal complementary feeding. Rate of exclusive breast feeding was on declining trend.
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We propose a set of "best-practice complementary feeding behaviors," which were derived by combining principles of psychosocial care with current knowledge in nutritional sciences. We provide a theoretical rationale for assessing and describing complementary feeding practices in terms of what is fed, how food is prepared and given, who feeds the child, when food is fed (frequency and scheduling), and the feeding environment (where). We also discuss the significance of selected sociocultural determinants of these practices for the design of interventions. We then review 18 case studies in relation to these practices and their determinants. The exercise, in which we abstracted data from ethnographic reports, revealed areas of congruence and deviations from best-practice behaviors. The data on feeding practices are described with a common framework to facilitate comparison across sites. Key themes emerging from the studies include the significance of the larger family, the effects of competing maternal time demands, and the importance of parental perceptions and cultural constructs in affecting complementary feeding practices. Finally, we discuss the implications of the findings for future interventions.
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Inappropriate complementary feeding is one of the major causes of undernutrition among young children in Tanzania. Prevalence of newly developed World Health Organization complementary feeding indicators and their associated factors were determined among 2402 children aged 6-23 months in Tanzania using data from the 2010 Tanzania Demographic and Health Survey. The survey used a multistage cluster sample of 10 300 households from the eight geographical zones in the country. The prevalence of the introduction of soft, semi-solid or solid foods among infants aged 6-8 months was 92.3%. Of all the children aged 6-23 months, the prevalence of minimum dietary diversity, meal frequency and acceptable diet were 38.2%, 38.6% and 15.9%, respectively. Results from multivariate analyses indicated that the main risk factors for inappropriate complementary feeding practices in Tanzania include young child's age (6-11 months), lower level of paternal/maternal education, limited access to mass media, lack of post-natal check-ups, and poor economic status. Overall, complementary feeding practices in Tanzania, as measured by dietary diversity, meal frequency and acceptable diet, are not adequately met, and there is a need for interventions to improve the nutritional status of young children in Tanzania.
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Background In Bangladesh, poor infant and young child feeding practices are contributing to the burden of infectious diseases and malnutrition. Objective To estimate the determinants of selected feeding practices and key indicators of breastfeeding and complementary feeding in Bangladesh. Methods The sample included 2,482 children aged 0 to 23 months from the Bangladesh Demographic and Health Survey of 2004. The World Health Organization (WHO)-recommended infant and young child feeding indicators were estimated, and selected feeding indicators were examined against a set of individual-, household-, and community-level variables using univariate and multivariate analyses. Results Only 27.5% of mothers initiated breastfeeding within the first hour after birth, 99.9% had ever breastfed their infants, 97.3% were currently breastfeeding, and 22.4% were currently bottle-feeding. Among infants under 6 months of age, 42.5% were exclusively breastfed, and among those aged 6 to 9 months, 62.3% received complementary foods in addition to breastmilk. Among the risk factors for an infant not being exclusively breastfed were higher socioeconomic status, higher maternal education, and living in the Dhaka region. Higher birth order and female sex were associated with increased rates of exclusive breastfeeding of infants under 6 months of age. The risk factors for bottle-feeding were similar and included having a partner with a higher educational level (OR = 2.17), older maternal age (OR for age ≥ 35 years = 2.32), and being in the upper wealth quintiles (OR for the richest = 3.43). Urban mothers were at higher risk for not initiating breastfeeding within the first hour after birth (OR = 1.61). Those who made three to six visits to the antenatal clinic were at lower risk for not initiating breastfeeding within the first hour (OR = 0.61). The rate of initiating breastfeeding within the first hour was higher in mothers from richer households (OR = 0.37). Conclusions Most breastfeeding indicators in Bangladesh were below acceptable levels. Breastfeeding promotion programs in Bangladesh need nationwide application because of the low rates of appropriate infant feeding indicators, but they should also target women who have the main risk factors, i.e., working mothers living in urban areas (particularly in Dhaka).
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Inappropriate complementary feeding increases risk of undernutrition, illness and mortality in infants and children. This paper aimed to determine the factors associated with inappropriate complementary feeding practices in Sri Lanka. The Sri Lanka Demographic and Health Survey 2006–2007 used a stratified two-stage cluster sample of ever-married women 15–49 years, and included details about foods given to children aged 6–23 months during the last 24 h. The new World Health Organization indicators for infant and young child feeding (IYCF) – (introduction of solid/semi-solid or soft foods; minimum dietary diversity; minimum meal frequency; and minimum acceptable diet) were calculated for 2106 children aged 6–23 months. These indicators were examined against explanatory variables with multivariate analyses to identify factors associated with inappropriate practices. Eighty-four per cent of infants aged 6–8 months were introduced to complementary food. The proportion of infants aged 6–8 months who consumed eggs (7.5%), fruits and vegetables other than those rich in vitamin A (29.6%) and flesh foods (35.2%) was low. Of children aged 6–23 months, minimum dietary diversity was 71%, minimum meal frequency 88% and minimum acceptable diet 68%. Children who lived in tea estate sector had a lower dietary diversity and minimum acceptable diet than children in urban and rural areas. Other determinants of not receiving a diverse or acceptable diet were lower maternal education, shorter maternal height, lower wealth index, lack of postnatal visits, unsatisfactory exposure to media and acute respiratory infections. In conclusion, complementary feeding indicators were adequate except in the 6–11 months age group. Subgroups with inappropriate feeding practices should be the focus of IYCF promotion programs.
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In India, poor feeding practices in early childhood contribute to the burden of malnutrition as well as infant and child mortality. This paper aims to use the newly developed World Health Organization (WHO) infant feeding indicators to determine the prevalence of complementary feeding indicators among children of 6-23 months of age and to identify the determinants of inappropriate complementary feeding practices in India. The study data on 15,028 last-born children aged 6-23 months was obtained from the National Family Health Survey 2005-2006. Inappropriate complementary feeding indicators were examined against a set of child, parental, household, health service and community level characteristics. The prevalence of timely introduction of complementary feeding among infants aged 6-8 months was 55%. Among children aged 6-23 months, minimum dietary diversity rate was 15.2%, minimum meal frequency 41.5% and minimum acceptable diet 9.2%. Children in northern and western geographical regions of India had higher odds for inappropriate complementary feeding indicators than in other geographical regions. Richest households were less likely to delay introduction of complementary foods than other households. Other determinants of not meeting minimum dietary diversity and minimum acceptable diet were: no maternal education, lower maternal Body Mass Index (BMI) (<18.5 kg/m(2)), lower wealth index, less frequent (<7) antenatal clinic visits, lack of post-natal visits and poor exposure to media. A very low proportion of children aged 6-23 months in India received adequate complementary foods as measured by the WHO indicators.
Article
The association of caregivers' feeding behavior with young children's anthropometric status was examined in 80 poor urban families from Nicaragua. Caregiver and child behaviors observed during eating were recorded for midday meals, snacks and bottle feeds. Two kinds of scales were constructed. The Active Feeding Scale measured the caregiver's attempts to encourage or promote the child's food ingestion through behaviors such as verbal encouragement, threatening, offering more food or demonstrating eating. The Child Demand Scale measured the child's interest and enthusiasm for food. Results suggested the following: 1) there were significant differences in caregiver encouragement of feeding by meal type (midday meal, snack or bottle-feed); 2) mothers were significantly more likely to encourage eating than were other caregivers; and 3) active feeding was not associated with child anthropometric status but often appeared to be associated with child disinterest in the meal. It is suggested that active feeding may be used to compensate for child disinterest in food rather than to enhance the child's growth and developmental trajectory. The importance of lack of child interest in food, probably related to poor appetite, needs to be recognized and incorporated into nutrition education programs.
Article
Complementary feeding practices are often inadequate in developing countries, resulting in a significant nutritional decline between 6 and 18 mo of age. We assessed the effectiveness of an educational intervention to promote adequate complementary feeding practices that would be feasible to sustain with existing resources. The study was a cluster randomized controlled trial in communities in the state of Haryana in India. We developed the intervention through formative research. Eight communities were pair matched on their baseline characteristics; one of each pair was randomly assigned to receive the intervention and the other to no specific feeding intervention. Health and nutrition workers in the intervention communities were trained to counsel on locally developed feeding recommendations. Newborns were enrolled in all of the communities (552 in the intervention and 473 in the control) and followed up every 3 mo to the age of 18 mo. The main outcome measures were weights and lengths at 6, 9, 12, and 18 mo and complementary feeding practices at 9 and 18 mo. All analyses were by intent to treat. In the overall analyses, there was a small but significant effect on length gain in the intervention group (difference in means 0.32 cm, 95% CI, 0.03, 0.61). The effect was greater in the subgroup of male infants (difference in mean length gain 0.51 cm, 95% CI 0.03, 0.98). Weight gain was not affected. Energy intakes from complementary foods overall were significantly higher in the intervention group children at 9 mo (mean +/- SD: 1556 +/- 1109 vs. 1025 +/- 866 kJ; P < 0.001) and 18 mo (3807 +/- 1527 vs. 2577 +/- 1058 kJ; P < 0.001). Improving complementary feeding practices through existing services is feasible but the effect on physical growth is limited. Factors that limit physical growth in such settings must be better understood to plan more effective nutrition programs.
From the First Hour of Life: Making the case for improved infant and young child feeding everywhere
  • R Nona
Nona R, design. From the First Hour of Life: Making the case for improved infant and young child feeding everywhere.New York, NY 10017, USA; October 2016. Sponsored by United Nations Children s Fund UNICEF p -87. [Consulted the 28/07/2017]. Availability on the internet: <uni.cf/iycfreport2016>.
Nouveau rapport sur la nutrition des jeunes enfants
  • Unicef
Unicef. Dès la première heure de vie. Nouveau rapport sur la nutrition des jeunes enfants. Publié le 14 Octobre 2016, UNI161663/Ferguson, [consulté le 20/03/2018]. Disponibilité sur internet: https://www.unicef.fr/contenu/espacemedias/des-la-premiere-heure-de-vie-nouveau-rapport-sur-la-nutrition-des-jeunes-enfants.