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THÈSE PÉRIURBANISATION DIFFÉRENTIELLE: MUTATIONS ET RÉORGANISATION DE L'ESPACE A L'EST DE LA RÉGION DAKAROISE

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Abstract

This thesis aims to analyze the relationships between urban sprawl and territorialisation, focusing on the crucial issue of metropolitan suburbs governance. In Western Africa large cities, suburbs are involved in complex spatial, socioeconomic, political and managerial transformations, in a context of decentralization. To analyze these transformations as well as the new dynamics of regulation they entail, we have adopted a territorial approach. At the micro scale, we try to understand the dynamics of urban sprawl through the weight of local contexts. At the meso scale of the whole set of suburbs, residential and economic developments are linked to the logics of actors and managerial practices. We try to understand the mechanisms of spatial transformations and their consequences on urban management. At the macro level, we are focusing on Dakar metropolization. Field surveys have been conducted within three local authorities, Diamniadio, Sangalkam and Yene, in order to study mechanisms, practices and logics of actors. Diamniadio, Sangalkam and Yene have specific local characteristics and, taking into account the major urban sprawl axis, they are located differently. In these three local authorities, processes of differentiation have been observed both at intra and inter territorial scales, which breaks with the former model center-periphery and reflects a new polycentric and multifunctional evolution in the Eastern suburbs.
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Article
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Le lac Retba et sa périphérie offrent divers services écosystémiques, font partie intégrante des Niayes de Dakar et constituent une assiette foncière qui attire davantage la convoitise de la population de la banlieue de Dakar. Dans ce contexte, les unités d’occupation du sol de l’espace du lac Retba ont connu des dynamiques diverses. Cette étude vise à analyser les changements d’occupation du sol. Elle s’appuie sur un traitement des images satellitaires Landsat acquises de 1972, 1992, 2012 et 2023, des données pluviométriques de 1951 à 2023 et des données qualitatives relatives aux facteurs. Une classification supervisée est appliquée aux images et les vecteurs issus de cette classification sont combinés deux à deux afin de détecter les changements. L’indice pluviométrique standardisé (IPS) est appliqué aux cumuls annuels de la série afin d’apprécier la variabilité. Les résultats montrent que la sécheresse des années 1970 et 1980 a considérablement réduit les classes d’eau et de végétation au profit de la classe du sol nu, alors que le regain pluviométrique amorcé à partir de 2008 engendre une hausse des surfaces d’eau. Entre 1972 et 1992, les classes d’eau et de végétation ont enregistré des pertes respectives de 27,4 ha et de 1465,95 ha et entre 2012 et 2023, la classe d’eau a eu un gain de 56,12 ha. A partir de 2012, l’urbanisation par le bâti a fait régresser la surface végétale. Entre cette date et 2023, le bâti a augmenté de 1546,59 ha au détriment de la végétation qui a perdu 2149,83 ha. La sécheresse est un facteur majeur de la dégradation environnementale de l’espace du lac Retba et a contribué à accélérer son urbanisation. Toutefois, l’occupation du sol par le bâti ne répond à aucun schéma d’aménagement et expose les populations à des risques environnementaux. Mots clés : Dynamiques environnementales, espace périurbain, variabilité pluviométrique occupation du sol, Lac Retba
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Le lac Retba et sa périphérie offrent divers services écosystémiques, font partie intégrante des Niayes de Dakar et constituent une assiette foncière qui attire davantage la convoitise de la population de la banlieue de Dakar. Dans ce contexte, les unités d’occupation du sol de l’espace du lac Retba ont connu des dynamiques diverses. Cette étude vise à analyser les changements d’occupation du sol. Elle s’appuie sur un traitement des images satellitaires Landsat acquises de 1972, 1992, 2012 et 2023, des données pluviométriques de 1951 à 2023 et des données qualitatives relatives aux facteurs. Une classification supervisée est appliquée aux images et les vecteurs issus de cette classification sont combinés deux à deux afin de détecter les changements. L’indice pluviométrique standardisé (IPS) est appliqué aux cumuls annuels de la série afin d’apprécier la variabilité. Les résultats montrent que la sécheresse des années 1970 et 1980 a considérablement réduit les classes d’eau et de végétation au profit de la classe du sol nu, alors que le regain pluviométrique amorcé à partir de 2008 engendre une hausse des surfaces d’eau. Entre 1972 et 1992, les classes d’eau et de végétation ont enregistré des pertes respectives de 27,4 ha et de 1465,95 ha et entre 2012 et 2023, la classe d’eau a eu un gain de 56,12 ha. A partir de 2012, l’urbanisation par le bâti a fait régresser la surface végétale. Entre cette date et 2023, le bâti a augmenté de 1546,59 ha au détriment de la végétation qui a perdu 2149,83 ha. La sécheresse est un facteur majeur de la dégradation environnementale de l’espace du lac Retba et a contribué à accélérer son urbanisation. Toutefois, l’occupation du sol par le bâti ne répond à aucun schéma d’aménagement et expose les populations à des risques environnementaux. Mots clés : Dynamiques environnementales, espace périurbain, variabilité pluviométrique occupation du sol, Lac Retba
Research
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Les Niayes désignent le littoral nord du Sénégal. Elles ont servi de cadre de l’étude à ma thèse soutenue sur la crise écologique (Dia, 2000). Mes travaux majeurs ont par la suite porté sur l’approfondissement de certains aspects évoqués dans la thèse, comme les facteurs de la crise et les ripostes paysannes, et sur l’exploration de champs nouveaux tels que l’emprise urbaine, le fonctionnement des Niayes en tant que discontinuités, l’émergence de territorialités spécifiques etc. Le fil conducteur unissant ces différentes thématiques de recherche est la vulnérabilité des Niayes construite sur le temps long par de multiples facteurs. C’est pourquoi dans l’exercice de construction qui tente de mettre de la cohérence dans mon parcours de géographe, la reconstitution de la trajectoire de vulnérabilité des Niayes est une sorte de fil d’Arianne. Dans cet exercice, la méthodologie et l’espace d’étude, en l’occurrence la géohistoire et les Niayes sont insécables. C’est leur intrication qui donne du sens et de la cohérence à mon itinéraire de chercheur que tente de construire le mémoire inédit structuré par trois axes majeurs. Le premier axe s’appuie sur les temporalités pour décliner la vulnérabilité en fonction de pas de temps. C’est ainsi que l’étude de la vulnérabilité à l’échelle des Niayes dans leur ensemble, mentionne l’absence de vulnérabilité pendant les temporalités longues de la mise en place que sont les séquences ogolienne et nouakchottienne. Les temporalités intermédiaires renvoient à un pas de temps caractérisé par des ruptures historiques à l’origine de la vulnérabilité. La géohistoire comme méthode d’évaluation de la vulnérabilité des sociétés du passé, a permis de d’étudier les anthroposystèmes d’époque afin d’y déceler une sorte de géographie fossile du risque. Quant aux temporalités agitées de l’époque contemporaine, elles sont un pas de temps que distingue la territorialisation de la vulnérabilité dont elles soulignent les nuances et les antagonismes spatiaux. Le second axe du mémoire est une synthèse consacrée à des apports théoriques de nature à enrichir ou nuancer la grammaire du risque. Il aborde en premier lieu la notion de trajectoire de vulnérabilité. L’’évaluation de la vulnérabilité a fait émerger un invariant attaché à la nature de l’espace étudié, ainsi qu’à celle de l’aléa en cause, le risque diffus. Il s’agit de l’importance des effets combinés de l’échelle et des temporalités dans la détermination des trajectoires de vulnérabilité. Un autre élément d’apport théorique est l’élargissement du concept de pas de temps par le risque diffus. Lorsque les temporalités sont longues, la notion de période devient plus opérante que celle de pas de temps. Le risque diffus a besoin de ce momentum suffisamment élastique pour imprimer ses impacts au territoire exposé. Un autre élément de conclusion à caractère théorique est le concept de macrofacteur. Lorsque les territoires sont approximatifs et les temporalités longues, le principe d’égalité entre facteurs de vulnérabilité est relégué au profit d’une logique hiérarchique. Elle fait émerger des facteurs principaux qui se partagent les longs pas de temps et s’y imposent comme macrofacteurs de vulnérabilité. Le troisième axe est une autre synthèse, mais cette fois à caractère épistémologique. En effet, la production essentiellement empirique sur la vulnérabilité dans ses processus, sa dynamique et ses nuances territoriales m’a conduit à une mise en perspective sur l’émergence de la géographie du risque à l’Université Cheikh Anta Diop. Il s’agit d’une sorte d’état de l’art qui a consisté à aller chercher dans les thèses de géographie produites par l’Université de Dakar ou soutenues sur le Sénégal, les processus par lesquels la géographie du risque a émergé. Cette mise en perspective du risque et de la vulnérabilité a permis de hiérarchiser en deux catégories les différents champs disciplinaires de la géographie selon la force du lien avec la géographie du risque.
Article
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Dans le contexte des villes intelligentes, la notion de paysage occupe une place fondamentale. Cette dimension importante a été considérée dans l’aménagement du pôle urbain de Diamniadio. Cette réflexion s’intéresse ainsi à l’intégration paysagère dans l’aménagement du pôle urbain de Diamniadio. L’étude s’est appuyée sur une démarche de recherche d’observation directe de terrain, d’enquête auprès des acteurs, d’inventaires de pieds de baobabs marqueurs paysagers. Elle montre que le paysage est au cœur du projet de construction du pôle urbain de Diamniadio. L’aménagement de cette nouvelle ville repose sur une planification mettant en avant quelques atouts naturels du territoire. Les premiers travaux de construction d’infrastructures le témoignent. L’ambition des pouvoirs publics est de faire de Diamniadio, une ville intelligente par l’articulation de l’urbain (artificiel) dans le naturel. Cela passe par la préservation des espaces verts, l’adaptation des constructions au substrat et la mise en valeur des zones humides
Chapter
Chapter 1 addressed the dialectics between local and global dimensions of UDPs, and argued that UDPs are not just local answers to distant, abstract, and global forces driven by disembodied flows of international finance and corporate capital or by free trade-based global governance dominated by networks of financial and economic elites. They are also specifically localized projects that mobilize assets available at various interlocked spatial scales with a view towards increasing the accumulation and profitability of locally embedded capitals. In an allegedly globalized economy and polity, capital still needs to be territorialized in order to pursue its profitability objectives.
Chapter
This book is structured around the view that large-scale Urban Development Projects (UDPs) are the embodiment of processes that operate in and over a variety of scales, from the local to the global. These urban interventions are as it were ‘grains of sand’, albeit of a particularly rough-edged variety, that hold the world’s complex socio-spatial and political-economic configuration in their crystalline structure. They are part of a process of profound restructuring that over the past few decades has transformed the urban landscape in unexpected, perplexing, and often disturbing ways.
Article
Saly-Portudal, a Senegalese Village Confronted with the International Tourist Trade -Located in the Department of Mbour, on the Petite Côte, the tourist complex of Saly-Portudal benefits, in the eyes of the European tourist, from an ideal environment and a water temperature that enables people to go swimming for three-quarters of the year. The many week end bugnalows that had existed have been replaced by the buildings erected by SAPCO round the Saly zone, where the inhabitants practiced, and still practice, local fishing, agriculture and some small animal raising. Since the opening of the first hotel in December, 1981, the Saly-South resort, divided into 12 modules, has seen the erection of five large hotels (or a total of 1,230 beds in 1985), leading to the creation of jobs and a massive inflow of money injected into the various economic channels at the local, national and international levels. It is perhaps good to recall that the inhabitants of Saly have lost all of their land presently occupied by the resort and have, in addition , lost the advantages of a local week end tourist trade that had existed prior to the creation of the resort on the same site.
Article
L’enclavement est une categorie spatiale de reference. Mais, a force d’en user sans precaution, la question de sa pertinence finit par se poser. Il est donc necessaire d’en ressaisir rigoureusement les significations dans toute leur richesse et leur diversite. Ce travail theorique est un prealable a l’etude des territoires dits enclaves, identifies generalement par leur eloignement des reseaux dynamiques. Cette investigation trouve un champ d’application fecond dans l’espace de l’Afrique de l’Ouest. L’enclavement, pose comme la condition des difficultes de developpement qui y sont concentrees, n’est pas un attribut spatial qui conformerait l’identite des territoires concernes a l’absolu d’une position continentale. C’est un processus relatif fonde sur des discontinuites produites par des mecanismes fondamentalement historiques et qui aboutit a des inversions territoriales. Ce sont les strategies des acteurs publics et prives qui suscitent l’enclavement et ces strategies sont reversibles.