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Prestataire
Diagnostics écologiques des tourbières du Lac d’en Bas
et de la Plaine Jacquot –
Réserve naturelle nationale des Sagnes de La Godivelle
(La Godivelle - 63) par la méthode « Syrph the Net »
Action menée par le Parc des Volcans d’Auvergne dans le cadre du
Plan de gestion 2016-2020 de la RNN des Sagnes de La Godivelle,
financée par l’Union européenne - Fonds Européen de
Développement Régional (FEDER) et l’Etat.
Illustrations
Première de couverture :
Lac d’en Bas en période de de hautes eaux en janvier 2011 © Philippe TOURNEBISE
Quatrième de couverture :
Lac d’en Bas (au premier plan) et Lac d’en Haut de La Godivelle © Philippe TOURNEBISE
Traitement, analyse
des données et
rédaction :
Hadrien GENS 1
Déterminations
Hadrien GENS 1
Bruno TISSOT 1
Crédits photographiques
(Sauf mention contraire)
Plan de Gestion de la RNN
des Sagnes de La Godivelle
1 Les amis de la réserve naturelle du lac de
Remoray, Maison de la Réserve, 28 rue de Mouthe -
25 160 Labergement Sainte Marie, France
Remerciements
Nous remercions le Docteur Martin C.D SPEIGHT pour son aide dans la détermination des spécimens
difficiles et ses intarissables connaissances de spécialiste européen sur les syrphes, et Lionel Pont pour sa
disponibilité et sa relecture précieuse.
Citation bibliographique
TISSOT B., CLAUDE J., MAZUEZ C. & GENS H., 2020. Diagnostics écologiques des tourbières du
Lac d’en Bas et de la Plaine Jacquot - Réserve naturelle nationale des Sagnes de La Godivelle (La
Godivelle - 63) par la méthode « Syrph the Net », Rapport d’étude, Les amis de la réserve naturelle
du lac de Remoray, Labergement Sainte Marie, France, 35 p. et annexes.
TISSOT, CLAUDE, DECOIN, MAZUEZ & GENS, 2020
2020
Sommaire
RESUME & ABSTRACT ................................................................................ 1
INTRODUCTION ........................................................................................... 2
1 MATERIEL & METHODES ...................................................................... 2
1.1 Les objectifs de l’étude StN ........................................................................... 2
1.2 Les syrphes et la méthode Syrph the Net ..................................................... 3
1.2.1 Les syrphes : excellents bio-indicateurs ........................................................................................................ 3
1.2.2 La méthode Syrph the Net (StN) ................................................................................................................... 3
2 LA TOURBIERE DU LAC D’EN BAS ......................................................... 5
2.1 Plan d’échantillonnage ................................................................................... 6
2.2 Les habitats ..................................................................................................... 7
2.3 Résultats et analyses de la tourbière du Lac d’en Bas ................................ 9
2.3.1 Biomasse ....................................................................................................................................................... 9
2.3.2 Contributions à la connaissance .................................................................................................................. 10
2.3.3 Valeur patrimoniale et enjeux de conservation ........................................................................................... 11
2.3.4 Diagnostic écologique Syrph-the-Net ......................................................................................................... 12
3 LA TOURBIERE DE LA PLAINE JACQUOT ............................................ 19
3.1 Plan d’échantillonnage ................................................................................. 19
3.2 Les habitats ................................................................................................... 20
3.3 Résultats et analyses de la tourbière de la Plaine Jacquot ....................... 21
3.3.1 Biomasse ..................................................................................................................................................... 21
3.3.2 Contributions à la connaissance .................................................................................................................. 21
3.3.3 Valeur patrimoniale et enjeux de conservation ........................................................................................... 23
3.3.4 Diagnostic écologique Syrph-the-Net ......................................................................................................... 24
4 CONCLUSION......................................................................................... 29
5 VALORISATION DU MATERIEL ENTOMOLOGIQUE PIEGE .................. 29
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................ 30
ANNEXES ................................................................................................... 33
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
1
2020
Résumé & Abstract
Résumé :
Deux études sur les diptères syrphidés sont réalisées en 2018-2019 sur les tourbières du Lac
d’en Bas et de la Plaine Jacquot, dans la Réserve naturelle nationale des Sagnes de La Godivelle (La
Godivelle – 63). L’objectif est de diagnostiquer l’état écologique de ces deux complexes tourbeux via
la méthodologie Syrph the Net.
84 et 100 espèces de syrphes ont respectivement été échantillonnées par des tentes Malaise
dans la tourbière du lac d’en Bas en 2018-2019 et dans la tourbière de la Plaine Jacquot en 2018.
Les données ont été traitées grâce au système Syrph the Net qui a permis de comparer pour les 8
habitats StN de chaque site le peuplement observé par rapport à un peuplement attendu. La
fonctionnalité globale des deux sites est bonne avec 56 % et 62 % d’intégrité écologique.
Mots clé : Syrphe, bio-indicateur, diagnostic écologique, intégrité écologique, Syrph the Net,
Tourbière, La Godivelle, Puy-de-Dôme, Auvergne.
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Abstract:
Two studies on syrphid dipterans were carried out in 2018-2019 in the Lac d’en Bas peat Bog and
the Plaine Jacquot peat Bog, in Sagnes de La Godivelle National Nature Reserve (La Godivelle –
63). The objective is to diagnose the ecological state of this peat bog complexes using the Syrph the
Net methodology.
84 and 100 species of hoverflies were respectively sampled with Malaise traps in the Lac d’en Bas
peat Bog in 2018-2019 and in the Plaine Jacquot peat bog in 2018. The data were processed using
the Syrph the Net system which made it possible to compare for the 8 StN habitats of each site the
stand observed compared to an expected stand. Overall peatland functionality of the two sites is good
with 56 % and 62 % ecological integrity.
Key words: Hoverflies, bio-indicator, ecological diagnostic, ecological integrity, Syrph the Net, peat
bog, La Godivelle, Puy-de-Dôme, Auvergne.
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2020
Introduction
Les diagnostics écologiques des tourbières du Lac d’en Bas et de la Plaine Jacquot par la
méthode Syrph the Net sont commandés en 2016 par le PNR des Volcans d’Auvergne à l’association
des Amis de la Réserve naturelle du lac de Remoray. Deux campagnes de piégeage sont réalisées en
2018 et 2019. Ces deux sites d’étude sont situés dans le périmètre d’extension de la Réseve naturelle
nationale des Sagnes de La Godivelle.
Figure 1 : Lacs d’en bas et d’en haut
1 Matériel & Méthodes
1.1 Les objectifs de l’étude StN
Les objectifs de ce diagnostic initial sont :
● caractériser les communautés syrphidiennes du site,
● analyser et comparer les assemblages d’espèces ainsi piégées selon la méthodologie Syrph the Net,
● identifier les dysfonctionnements écologiques des habitats,
● préciser les enjeux de conservation et orienter les actions de restauration
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
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2020
1.2 Les syrphes et la méthode Syrph the Net
1.2.1 Les syrphes : excellents bio-indicateurs
A l’état larvaire, les syrphes utilisent des niches
écologiques restreintes et ont des exigences
strictes : ce sont d’excellents bio-indicateurs
(Speight, 1986 & 1989 ; Sarthou, 1996 ; Good &
Speight, 1996 ; Sommaggio, 1999; Burgio &
Sommaggio, 2007 ; Sarthou & Sarthou, 2010 ;
Bettinelli et al., 2010). En France, les habitats, les
micro-habitats et les traits de vie de plus de 95%
des espèces de syrphes sont connus (Sarthou &
Sarthou, 2010). A l’aide de ce taxon, il est possible
de diagnostiquer la majorité des écosystèmes, une
grande variété de leurs niches écologiques et les
trois niveaux trophiques principaux : zoophage, microphage et phytophage (Castella, Speight, &
Sarthou, 2008). Cette conjonction semble actuellement unique si l'on compare aux autres groupes
d'insectes terrestres (Goeldlin et al., 2003 ; Sarthou & Speight, 2005 ; Fayt et al., 2006 ; Redon,
2009 ; Speight, 2012).
En Europe, 875 espèces de diptères syrphidés sont
inventoriées (Pape et al., 2015), 563 en France (Speight,
et al., 2018) et 257 pour l’Auvergne. Pour comparaison
avec d'autres taxons plus couramment utilisés dans les
suivis, 253 espèces de lépidoptères diurnes sont recensés
en France, 92 chez les odonates et 220 chez les
orthoptères.
1.2.2 La méthode Syrph the Net (StN)
StN est une méthode synthétique et analytique (Speight, 2017) utilisant une base de données où
sont encodées
1
les associations habitats/espèces en fonction de leur typicité aux habitats larvaires :
● 0 : pas d’association,
● 1 : association minimale (l’habitat est seulement utilisé de façon marginale par l’espèce),
● 2 : association moyenne (l’habitat fait partie de la gamme normale utilisée par l’espèce),
● 3 : association maximale (l’habitat est préférentiel pour l’espèce).
A partir de la liste des habitats présents, une liste des espèces européennes prédites pour le site
d’étude est constituée. Cette première liste est ensuite filtrée avec celle des espèces régionales, ce qui
permet d'obtenir une liste régionale des espèces prédites (= espèces attendues) pour les habitats du
site.
1
Notion de codage flottant (novateur car différent du codage binaire –Castella & Speight, 1996)
Figure 2 : Sericomyia silentis
Indicateur
Espèces
Domaine d'application
Papillons de jour
253
Milieux ouverts
Libellules
92
Zones humides
Orthoptères
220
Milieux ouverts et
lisières
Syrphes
563
Tous les habitats
Figure 3 : Place des syrphes dans les bio-indicateurs
entomologiques "usuels"
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
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Pour la présente étude, la liste de
référence régionale retenue correspond à
celle de l’Auvergne et aux 3 départements
limitrophes de la Corrèze, de la Creuse et
de la Loire, pour un total de 282 espèces
(cf. annexe 3).
Le principe de la méthode Syrph the Net
est d’évaluer l’intégrité écologique d’un
site ou d’un habitat en comparant la liste
des espèces prédites et la liste des espèces
observées. A partir de cette comparaison,
trois types de listes d’espèces sont
obtenues (cf. figure4).
• Les espèces au rendez-vous (prédites et observées), exprimées en pourcentage par rapport aux
espèces prédites, indiquent l’intégrité écologique de l’habitat ou du site selon les seuils détaillés
ci-dessus (cf. figure 5). L’intégrité écologique rend compte de la fonctionnalité de l’habitat.
• Les espèces manquantes (prédites mais non observées) permettent de mettre en évidence les
dysfonctionnements écologiques des habitats. Traitées en cortèges d’espèces manquantes selon
leurs traits de vie communs, elles renseignent sur les carences ou perturbations de leurs micro-
habitats associés.
• Les espèces inattendues (non prédites mais observées) renseignent sur la qualité du modèle
utilisé. Sauf si elles proviennent des habitats non ciblés par l’étude, elles permettent de compléter
la description des habitats diagnostiqués.
Intervalle
Intégrité
Description
[0-20%]
Très faible
Très insuffisante
[21-40%]
Faible
Insuffisante
[41-50%]
Moyenne
Moyenne
[51-75%]
Bonne
Bonne
[76-85%]
Très bonne
Très bonne
[86-100%]
Excellente
Excellente
Figure 5 : Seuils d’appréciation des différents critères
Figure 4 : : Principe de la comparaison des listes d’espèces (Sources : Sarthou &
Sarthou, 2010 modifié)
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
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2020
2 La tourbière du Lac d’en Bas
La tourbière du Lac d’en Bas est localisée dans la province volcanique du Cézallier, entre les massifs
du Sancy au nord et du Cantal au sud.
Ce complexe tourbeux comprend deux entités fonctionnelles relativement indépendantes : une unité
de vallon en amont et une unité lacustre en aval.
La partie amont se caractérise principalement par sa grande hétérogénéité causée majoritairement par
un ensemble de perturbations anthropiques passées, en particulier des extractions de tourbe, des
aménagements hydrauliques et de l'exploitation agricole. Les mégaphorbiaies, roselières et prairies
humides sont les habitats les plus représentés avec plus de 60 ha. Les végétations de fosses de
tourbage recouvrent une partie de la zone amont dont les flux ou absence de flux hydriques régulent
la dynamique des sous-unités présentes (callunaies, cariçaies, moliniaies, bas-marais, saulaies, etc.).
L’entité aval est un lac-tourbière à tremblants. Il s’agit d’une unité lacustre sur tourbe épaisse,
diversifiée dans sa composition et dans sa structure. Si la qualité de l’eau dans le lac est certainement
déterminante, il semble aussi que les apports hydriques latéraux au sud-est du lac jouent un rôle
majeur dans la structuration de l’unité, et donc dans sa dynamique. En particulier, l’existence d’une
zone à communautés alcalines oligotrophiles de grande valeur patrimoniale semble dépendre de la
répartition des flux sur le complexe (Goubet, 2016).
Figure 6 : Localisation des principales unités fonctionnelles des tourbières du
lac d'en Bas selon Goubet et Poiraud 2016
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
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2.1 Plan d’échantillonnage
Une étude zoologique et botanique fut réalisée en 1981 et dans laquelle 11 espèces de syrphes avaient
été déterminés par J. Brunhes : Cheilosia personata, Episyrphus balteatus, Eristalis arburosum,
Eristalis rupium, Erisalis tenax, Merodon equestris, Rhingia campestris, Scaeva pyrastri, Syritta
pipiens, Volucella bombylans et Volucella pellucens. Compte tenu de l’évolution de la littérature et
d’erreurs d’identification dans d’autres groupes de diptères lors de cette étude, ces données ne sont
pas intégrées aux analyses (Brunhes, et al., 1981).
L’échantillonnage des syrphes a été réalisé à l’aide de tentes Malaise (Malaise, 1937). Standardisée,
cette méthode de piégeage est passive (non attractive) (Fiers, 2004) et particulièrement efficace dans
l’interception des insectes volants comme les adultes des diptères syrphidés. Si l'analyse StN est
surtout basée sur la connaissance de l’écologie larvaire des syrphes, la faible capacité de dispersion
des adultes (moins de 250 m, sauf cas des migrateurs – Speight, comm. pers.) permet donc d’utiliser
les caractères indicateurs des larves pour réaliser le diagnostic écologique d’un site. Les adultes étant
floricoles, la ressource trophique disponible conditionne la présence des imagos.
Deux tentes Malaise ont été placées du 30 avril au 28 septembre
2018 et deux autres du 30 avril au 19 octobre 2019. En amont du flacon
récolteur, une protection avec un maillage (5x5 mm) a été placée dans
chaque piège Malaise pour ne pas capturer les gros insectes
(orthoptères, papillons…). Les tentes ont été installées le long de
lisières, dans des lignes de vol des syrphes.
Figure 7 : Dispositif de protection
« anti-papillons et autres gros
insectes »
Site
Piège
Période
Commune
X (L93)
Y (L93)
Altitude
RNN
Sagnes
de La
Godivelle
TM 85
30/04 - 28/09/2018
La Godivelle
694049
6475819
1 204 m
TM 86
30/04 - 28/09/2018
La Godivelle
694287
6475798
1 205 m
TM 113
30/04 - 19/10/2019
La Godivelle
693481
6475505
1 205 m
TM 114
30/04 - 19/10/2019
La Godivelle
693662
6475374
1 205 m
Figure 8 : Descriptif des tentes Malaise
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
7
2020
Figure 9 : TM 85 début mai 2018
Figure 10 : pose de la TM 86 dans la saulaie
Figure 11 : Installation de la TM 113
Figure 12 : Installation de la TM 114
2.2 Les habitats
Pour pouvoir prédire quelles espèces de syrphes sont attendues sur le site, il est nécessaire de décrire
les habitats présents. Ce diagnostic utilise la notion d'habitat au sens d'habitat d'espèce, c’est-à-dire
l’habitat « d’un point de vue de syrphe », et non au sens phytosociologique. Une correspondance doit
donc être établie avec les habitats phytosociologiques identifiés (Chausson et Leroy, 2003 et Goubet,
2011) et les connaissances du gestionnaire, par l’intermédiaire de la nomenclature Corine Biotopes.
Tous les habitats sont donc décrits selon le système de codification de la base StN (Speight et
Castella, 2016) (le détail figure en annexe 1). Pour chaque habitat StN il est possible d’associer un ou
plusieurs habitats complémentaires qui permettent d’affiner la description (en prenant en compte
d’autres micro-habitats importants pour le développement larvaire des syrphes).
Les habitats StN décrits et analysés :
8 habitats et 4 habitats complémentaires sont identifiés dans ce complexe tourbeux,
• Haut-marais (631) + mare permanente (712w)
• Tourbière de transition (62) + mare permanente (712w)
• Bas-marais alcalin (611) + berges de ruisseau (7442w)
• Saulaie marécageuse (613) + berges de ruisseau (7442w) + fossé de drainage (734w) + berge
de mare permanente (7462w)
• Roselière (641) + berges de ruisseau (7442w)
• Mégaphorbiaie (211) + berges de ruisseau (7442o) + berges de mare permanente (7462o)
• Prairie humide oligotrophe (231132)
• Prairie humide mésotrophe (231131)
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
8
2020
L’habitat complémentaire « berges de ruisseau » (7442w ou 7442o) a été associé à de nombreux
habitats pour prendre en compte le réseau hydrique dense de ce complexe tourbeux. L’habitat StN
Magnocariçaie (642) est présent en petits patchs sur le site mais n’est pas suffisemment représenté
pour l’intégrer comme habitat syrphe. Le détail figure en annexe 1.
Figure 13 : Habitats StN et localisation des tentes Malaise dans la tourbière du Lac d’en Bas
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
9
2020
2.3 Résultats et analyses de la tourbière du Lac d’en Bas
2.3.1 Biomasse
Les récoltes des pièges Malaise ont été pesées après égouttage des insectes pour quantifier la
biomasse capturée par piège et par saison. Les 2 tentes Malaise posées en 2018 ont capturé 699 g
d’invertébrés sur la saison et les 2 tentes de 2019 1 115,4 g, soit un peu moins de 2 kg sur les deux
années de piégeage.
TM85
435,6 g
Total 2018 :
699 g
TM86
263,4 g
TM113
462,1 g
Total 2019 :
1 115,4 g
TM114
653,3 g
Total 2018-2019
1814,4 g
Figure 14 : Biomasse d’invertébrés piégés par tente
Malaise et par année
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
10
2020
2.3.2 Contributions à la connaissance
84 espèces ont été répertoriées dans la tourbière du Lac d’en Bas, pour 1581 syrphes déterminés
dans les quatre tentes Malaise (cf. annexes 4). L’ensemble des données déterminées par Hadrien
GENS et Bruno TISSOT a été confirmé via la collection de référence validée par Martin C.D.
SPEIGHT.
Anasimyia lineata (Fabricius, 1787)
Melanogaster hirtella (Loew, 1843)
Anasimyia lunulata (Meigen, 1822)
Melanostoma mellinum (Linnaeus, 1758)
Brachypalpus laphriformis (Fallén, 1816)
Melanostoma scalare (Fabricius, 1794)
Cheilosia albitarsis (Meigen, 1822)
Merodon equestris (Fabricius, 1794)
Cheilosia antiqua (Meigen, 1822)
Merodon flavus Sack, 1913
Cheilosia barbata Loew, 1857
Neoascia annexa (Müller, 1776)
Cheilosia faucis (Becker, 1894)
Neoascia geniculata (Meigen, 1822)
Cheilosia fraterna (Meigen, 1830)
Neoascia meticulosa (Scopoli, 1763)
Cheilosia illustrata (Harris, 1780)
Neoascia podagrica (Fabricius, 1775)
Cheilosia impressa Loew, 1840
Neoascia tenur (Harris, 1780)
Cheilosia impudens (Becker, 1894)
Paragus haemorrhous Meigen, 1822
Cheilosia latifrons (Zetterstedt, 1843)
Paragus pecchiolii Rondani, 1857
Cheilosia melanura (Becker, 1894)
Paragus tibialis (Fallén, 1817)
Cheilosia nivalis (Becker, 1894)
Parhelophilus consimilis (Malm, 1863)
Cheilosia pagana (Meigen, 1822)
Pipiza noctiluca (Linnaeus, 1758)
Cheilosia urbana (Meigen, 1822)
Pipizella viduata (Linnaeus, 1758)
Cheilosia vernalis (Fallén, 1817)
Platycheirus albimanus (Fabricius, 1781)
Cheilosia vicina (Zetterstedt, 1849)
Platycheirus angustatus (Zetterstedt, 1843)
Chrysotoxum arcuatum (Linnaeus, 1758)
Platycheirus angustipes Goeldlin, 1974
Chrysotoxum festivum (Linnaeus, 1758)
Platycheirus aurolateralis Stubbs, 2002
Criorhina berberina (Fabricius, 1805)
Platycheirus clypeatus (Meigen, 1822)
Dasysyrphus albostriatus (Fallén, 1817)
Platycheirus discimanus (Loew, 1871)
Episyrphus balteatus (De Geer, 1776)
Platycheirus europaeus Goeldlin, Maibach & Speight, 1990
Eristalis arbustorum (Linnaeus, 1758)
Platycheirus fulviventris (Macquart, 1829)
Eristalis horticola (De Geer, 1776)
Platycheirus granditarsus (Forster, 1771)
Eristalis jugorum Egger, 1858
Platycheirus occultus Goeldlin, Maibach & Speight, 1990
Eristalis nemorum (Linnaeus, 1758)
Platycheirus peltatus (Meigen, 1822)
Eristalis pertinax (Scopoli, 1763)
Platycheirus scutatus (Meigen, 1822)
Eristalis similis (Fallén, 1817)
Rhingia campestris Meigen, 1822
Eristalis tenax (Linnaeus, 1758)
Rhingia rostrata (Linnaeus, 1758)
Eumerus funeralis Meigen, 1822
Scaeva pyrastri (Linnaeus, 1758)
Eumerus grandis Meigen, 1822
Sericomyia silentis (Harris, 1776)
Eumerus ruficornis Meigen, 1822
Sphaerophoria interrupta (Fabricius, 1805)
Eumerus sogdianus Stackelberg, 1952
Sphaerophoria scripta (Linnaeus, 1758)
Eumerus tarsalis Loew, 1848
Sphegina latifrons Egger, 1865
Eupeodes corollae (Fabricius, 1794)
Syrphus torvus Osten-Sacken, 1875
Eupeodes goeldlini Mazanek, Láska & Bicik, 1999
Syrphus vitripennis Meigen, 1822
Eupeodes latifasciatus (Macquart, 1829)
Trichopsomyia flavitarsis (Meigen, 1822)
Eupeodes luniger (Meigen, 1822)
Tropidia fasciata Meigen, 1822
Ferdinandea ruficornis (Fabricius, 1775)
Volucella bombylans (Linnaeus, 1758)
Helophilus pendulus (Linnaeus, 1758)
Xanthandrus comtus (Harris, 1780)
Leucozona lucorum (Linnaeus, 1758)
Xylota segnis (Linnaeus, 1758)
Figure 15 : les 84 espèces observées dans la tourbière du Lac d’en Bas
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
11
2020
2.3.3 Valeur patrimoniale et enjeux de conservation
Selon les critères de StN (cf. figure 17), 16 espèces sont menacées ou en déclin, en France ou en
Europe.
Europe
France
Menacé
En déclin
Menacé
En déclin
Anasimyia lineata
1
Anasimyia lunulata
2
3
1
Cheilosia faucis
2
2
2
2
Cheilosia impudens
2
Eumerus ruficornis
3
2
2
Eumerus tarsalis
1
Eupeodes goeldlini
2
Ferdinandea ruficornis
2
2
3
Merodon flavus
3
3
Neoascia geniculata
2
Parhelophilus consimilis
3
1
Platycheirus angustipes
2
Platycheirus aurolateralis
2
2
Platycheirus europaeus
1
Rhingia rostrata
2
2
2
2
Trichopsomyia flavitarsis
1
Définition StN
Degré
3
2
1
Menace
probablement menacé d’extinction
Fortement
menacé
d’extinction
Menacé
d’extinction
A surveiller
Déclin
Non clairement menacée, mais
présentant une diminution notable du
nombre des populations et/ou de l'aire
de répartition
Fort
Moyen
Faible
Anasimyia lunulata (connu jusqu’alors de seulement 3 départements du Nord-Est de la France),
Cheilosia faucis, Eumerus ruficornis, Ferdinandea ruficornis, et Parhelophilus consimilis (connu
jusqu’alors seulement en Franche-Comté), Platycheirus aurolateralis et Rhingia rostrata sont les
espèces les plus remarquables, car à plus forts enjeux.
- Le stade larvaire d’Anasimyia lunulata n’est pas décrit mais les imagos sont liés aux bords de lacs
dystrophes, étangs ou zones humides de tourbières, avec toujours de l’eau et souvent du Trêfle d’eau
(Menyanthes trifoliata), comme dans les gouilles de haut-marais ou tremblants à Ményanthes des
tourbières de transition.
Figure 16 : Les 4 espèces présentant une forte valeur patrimoniale
Figure 17 : Critères StN de menace et de décin
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
12
2020
- Le stade larvaire de Cheilosia faucis n’est pas décrit mais les adultes sont connus des zones
montagneuses à côté des ruisseaux dans les zones ouvertes, volant à quelques mètres du sol autour
des saules.
- Eumerus ruficornis vit dans les prairies humides ou plaines inondables. Il est observé à proximité
des suintements et le long des rives où Scorzonera humilis, sa plante hôte, est présente.
- Le stade larvaire et l’habitat de l’imago de Ferdinandea ruficornis ne sont pas décrits mais l’espèce,
qui sort de ce fait comme inattendue, serait lié aux dégats d’insectes (Cossus) dans les arbres matures
ou sénescents (chêne, peuplier, maronier et bouleau).
- Parhelophilus consimilis est lié aux gouilles et tourbières de transition.
- Le stade larvaire de Platycheirus aurolateralis n’est pas décrit et l’écologie de l’imago n’est pas
bien connue ; l’espèce a été trouvé dans divers habitats (dans des parcs urbains, comme en altitude
dans les Alpes).
- Rhingia rostrata est lié aux forêts humides de feuillus, frêne ou hêtre et la femelle pont les œufs sur
la face inférieure des feuilles à proximité immédiate de féces de mammifères (fumier notamment,
laissées). Sa présence peut s’expliquer par la présence de haies de frênes à proximité des tentes
Malaise.
2.3.4 Diagnostic écologique Syrph-the-Net
Sur les 87 espèces prédites dans les 8 habitats humides, 49 sont au rendez-vous et 38 sont
manquantes (cf. figure 18 ci-dessous). Ce complexe tourbeux obtient globalement une bonne
intégrité écologique de 56 % (49/87).
Qualité de la description des habitats et espèces inattendues :
En prenant en compte ces 8 habitats, le taux de description atteint 58 %, avec 49 espèces au rendez-
vous sur les 87 observées, correspondant à une bonne description des habitats selon la méthodologie
StN (cf. figure 5).
Les 35 espèces inattendues se répartissent en 4 groupes :
Figure 18 : Résultats du système prédictif
87
84
38
49
35
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
13
2020
- 14 espèces sont liées aux systèmes prairiaux présents tout autour de la tourbière du Lac d’en Bas. 6
espèces aux prairies non améliorées en général (Chrysotoxum festivum, Eumerus funeralis,
Leucozona lucorum, Merodon equestris, Paragus tibialis et Rhingia campestris) et 8 aux prairies
subalpines ou alpines (Cheilosia barbata, Ch. faucis, Ch. melanura, Ch. nivalis, Ch. urbana, Ch.
vicina, Merodon flavus, et Platycheirus discimanus) et reflètent le caractère montagnard voire
subalpin du site.
- 7 espèces sont liées aux eaux douces : mares temporaires (Eristalis similis, E. tenax, Rhingia
rostrata) et ruisseaux (Eristalis jugorum, Eumerus ruficornis, Neoascia annexa et Tropidia fasciata)
- 8 espèces sont liées aux forêts humides de feuillus en général (Brachypalpus laphriformis,
Criorhina berberina, Dasysyrphus albostriatus, Ferdinandea ruficornis, Platycheirus scutatus,
Syrphus torvus, Xanthandrus comtus, Xylota segnis) et sont dues à la présence de bouleaux sur le site.
- 6 autres espèces sont véritablement inattendues : Cheilosia impudens, Eumerus grandis, Eumerus
tarsalis, Eupeodes goeldlini, Paragus pecchiolii, et Platycheirus aurolateralis.
Les 8 habitats du site d'étude présentent des intégrités écologiques quasiment bonnes (50 %) à
excellentes (100 %) :
Figure 19 : Intégrités écologiques du site dans sa globalité et des différents habitats présents
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
14
2020
Haut-marais (631)
Dans la tourbière du Lac d’en Bas, l’habitat
StN haut-marais est assez peu représenté. La
zone principale se situe à proximité de la TM
113 et correspond à une mosaïque de fosses
composée de buttes à sphaignes (buttes à
Sphagnum magellanicum, S. fuscum, S.
papillosum ou S. capillifolium) – imbriquée
avec une mosaïque alcaline – sur un secteur
historiquement exploité pour la tourbe (fosses
de tourbage). Un second secteur est présent
entre les zones d’influence théorique des tentes
Malaise et correspond à une zone de tourbière
à Molinie bleue, sur les marges du complexe
tourbeux, à l’inteface des prairies agricoles
(Goubet, 2016).
Sur les 20 espèces prédites dans le haut-marais, 15 espèces sont au rendez-vous et 5 sont
manquantes ; cet habitat obtient une bonne intégrité écologique (75 %), quasiment très bonne.
Les 5 espèces manquantes ne partagent pas les mêmes traits écologiques et leur absence ne traduit
pas de dysfonctionnement particulier.
Ce résultat rejoint celui de Goubet (2016) considérant cette mosaïque de fosse comme possédant un
état de conservation plutôt favorable avec, à la différence de certains secteurs de la tourbière, une
absence de marqueurs trophiques. Le cortège syrphidologique ne traduit en effet aucune altération
trophique avec les 3 espèces strictement oligotrophile prédites au rendez-vous : Anasimyia lunuata,
Parhelophilus consimilis et Sericomyia silentis.
Tourbière de transition (62)
Dans la tourbière du Lac d’en Bas, les tourbières de
transition correspondent à des cariçaies à Carex
lasiocarpa. La cariçaie à C. lasiocarpa stricto sensu,
localisée sur le tremblant de l’unité lacustre est une
unité de colonisation d’eau libre. Les variantes de
cette cariçaie peuvent prendre plusieurs formes :
dominance de la Prêle des bourbiers, différenciation
par la composition bryophytique qui modifie l’aspect
des unités (buttes, replats…) (Goubet, 2016).
Avec une intégrité écologique excellente de 100 %,
fait rarissime dans les analyses écologiques, les zones
de tourbières de transition sont dignostiquées comme
possédant une fonctionnalité optimale !
Ce constat tranche avec les résultats botaniques qui pointent la colonisation et l’expansion de
Calamagrostis canescens dans et au détriment du Carex lasiocarpa depuis la fin des années 2000,
Figure 20 : secteur des buttes à Sphaigne, tourbière
haute
Figure 21 : tremblant à Carex lasiocarpa colonisé par
la calamagrostidaie, communauté à reine des prés et
phalaridaie au premier plan
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
15
2020
manifestant un enrichissememnt trophique du milieu et faisant perdre sa typicité au Caricion
lasiocarpae (Pont, 2016). Pour cette raison, Pont (2016) distingue des zones de cariçaies en état de
conservation dégradé et une zone (au nord-ouest du tremblant) encore peu colonisée par le
Calamagrostis dont l’état de conservation semblerait être plutôt en bon état. Basée sur un
échantillonnage par un couple de tentes Malaise complémentaires, la méthode StN ne permet pas de
distinguer ces deux zones et la zone nord-ouest est suffisamment bien représentée sur le site et en
suffisemment bon état de conservation pour accueillir tout le cortège des syrphes attendu.
Nénanmoins, en analysant les tentes Malaise 85 et 86 séparément on constate presque trois fois plus
d’individus d’espèces liées à la tourbière de transition capturée dans la TM85 (n=140), secteur moins
dégradé au nord-ouest du tremblant, que dans la TM86 (n=50).
TM85
TM86
Anasimyia lineata (Fabricius, 1787)
1
Anasimyia lunulata (Meigen, 1822)
17
4
Chrysotoxum arcuatum (Linnaeus, 1758)
1
Melanostoma mellinum (Linnaeus, 1758)
34
17
Parhelophilus consimilis (Malm, 1863)
1
Platycheirus angustatus (Zetterstedt, 1843)
85
25
Platycheirus clypeatus (Meigen, 1822)
1
Sericomyia silentis (Harris, 1776)
1
Trichopsomyia flavitarsis (Meigen, 1822)
1
2
Bas-marais alcalin (611)
Deux secteurs de bas-marais alcalin sont présents sur le site. Au niveau du tremblant de la partie
avale du complexe tourbeux (unité lacustre) se trouve un premier secteur oligotrophe qui héberge de
nombreuses espèces rares et qui est probablement en lien avec l’existence d’une source d’eau
profonde. Dans la partie amont du complexe tourbeux une mosaïque alcaline est également présente
dans les anciennes fosses de tourbage (Goubet, 2016). L’analyse StN ne permet pas d’évaluer de
manière distrincte les deux secteurs mais propose une analyse globale.
Sur les 37 espèces prédites dans l’ensemble des prairies humides, 25 espèces sont au rendez-vous et
12 sont manquantes ; cet habitat obtient une bonne intégrité écologique (68 %).
Parmi les espèces manquantes, un petit cortège se démarque. Sur les 6 espèces oligotrophiles
attendues, trois sont manquantes : Eristalis intricaria, Helophilus hybridus et Sericomyi silentis. A
l’inverse, toutes les espèces strictement mésotrophiles – eutrophiles sont au rendez-vous : Anasimyia
lineata, Eristalis arbustorum, Helophius pendulus, Melanogaster hirtella et Neoascia podagrica.
4 espèces sténoèces, plus spécialistes, ne sont attendues que dans cet habitat : Cheilosia impressa,
Eristalis arbustorum, Eumerus strigatus et Platycheirus angustipes. 3 de ces espèces plus
spécialistes, donc plus « indicatrices », sont au rendez-vous (Cheilosia impressa, Eristalis
arbustorum et Platycheirus angustipes), traduisant l’expression de la typicité du bas-marais alcalin
dans la tourbière du Lac d’en Bas.
Le cortège des Syrphidae observé indique donc la bonne fonctionnalité écologique du bas-marais, qui
conserve sa typicité, mais pointe un enrichissement trophique du milieu.
Figure 22 : Nombre d’individus capturé par
espèce liées aux tourbières de transition dans
les TM 85 et 86
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
16
2020
Ce résultat converge avec les résultats obtenus par Goubet (2016) qui pointe le bon état de
conservation des deux unités alcalines tout en notant une altération de l’état de conservation des
mosaïques alcalines de la partie amont du complexe tourbeux (présence de marqueurs trophiques).
Saulaie marécageuse (613)
La saulaie marécageuse forme un arc de cercle en amont de l’unité lacustre. L’étude de la dynamique
des ligneux réalisée sur la tourbière du Lac d’en Bas (LEDUC & PONT, 2012) a montré que les
boisements n’ont cessé de s’étendre depuis l’assec du lac dans les années 1960, du nord-ouest vers le
sud est du tremblant. De 0,05 ha en 1962, la surface boisée atteint aujourd’hui 3,5 ha. La progression
des boisements s’est accélérée à partir de 1999 (Pont, 2016).
Pour GOUBET (2011) cet ensemble est hétérogène, et se surimpose à diverses végétations. L’auteur
ne considère donc pas le boisement comme une entité à part entière, mais elle a été cartographiée
comme telle dans un souci de concision. A l’inverse RENAUX (2012), considère ce boisement
comme une tourbière boisée de type Boulaie à sphaignes qui correspondrait à l’habitat StN
« Tourbière boisée ». Comme le souligne Pont (2016), ces résultats discordants viennent des
différences d’approche et d’analyse, et leur synthèse est un exercice compliqué.
L’hypothèse de définir cet arc boisé comme une forêt sur tourbe est testée par la méthode Syrph the
Net et invalidée d’un point de vue syrphes. En effet, simuler la présence de cet habitat entraîne une
moins bonne intégrité écologique (45%) et une moins bonne description des habitats qu’avec
l’hypothèse de la saulaie marécageuse, venant appuyer les analyses de Goubet.
Sur les 34 espèces prédites dans la saulaie marécageuse, 17 espèces sont au rendez-vous et 17 sont
manquantes ; cet habitat obtient une intégrité écologique moyenne, presque bonne, de 50 %. Il
s’agit de l’habitat présentant la moins bonne intégrité écologique. Une nuance concernant ce moins
bon résultat peut d’emblée être apportée : l’impossibilité de prendre en compte via l’habitat
selectionné, pourtant le plus adéquat, la présence de bouleaux dans ce boisement.
Concernant les traits de vie des 17 espèces manquantes 2 cortèges différents apparaissent :
- Les 3 espèces liées au feuillage des arbres sont étonnamment manquantes : Epistrophe grossulariae,
Eupeodes bucculatus et Melangyna lasiophthalma.
- Parmi les 18 espèces à vie larvaire aquatique prédites, un second cortège composé de 11 espèces est
manquant : Anasimyia contracta, Chrysogaster solstitialis, Chrysogaster virescens, Eristalis
intricaria, Helophilus hybridus, Myathropa florea, Parhelophilus frutetorum, Riponnensia splendens,
Sericomyia lappona, Sericomyia superbiens, Syritta pipiens. L’absence de ce cortège est surprenante
dans la mesure où la saulaie s’installe précisément sur le tremblant, donc au contact direct de la
nappe.
- Parmi les 3 autres espèces manquantes, Chalcosyrphus nemorum est lié au bois mort trempé,
souches, pourriture, et 2 espèces sont zoophages et inféodées aux racines de la strate herbacée :
Cheilosia chrysocoma et Cheilosia nebulosa.
Les groupes fonctionnels manquants n’apportent pas d’explication évidente à cette intégrité
écologique moyenne, mais la répartition des espèces sténoèces (propres à un seul habitat) et euryèces
(prédites dans 2, 3, 4 voire 5 habitats) au sein des espèces au rendez-vous et manquantes est
éloquente.
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
17
2020
Les 10 espèces sténoèces, strictement inféodées à la prairie marécageuse, (non attendues dans
d’autres habitats) sont manquantes : Chalcosyrphus nemorum, Cheilosia chrysocoma, Cheilosia
nebulosa, Chrysogaster virescens, Eupeodes bucculatus, Melangyna lasiophthalma, Myathropa
florea, Parhelophilus frutetorum, Riponnensia splendens et Sericomyia superbiens. Au contraire,
toutes les espèces au-rendez-vous sont euryèces. Bien que le boisement date de 1960, la syrphido-
faune propre à la saulaie n’est pas présente sur le site. Avec aucune espèce sténoèce au rendez-vous,
on pourrait même faire l’hypothèse que les autres espèces au rendez-vous viennent des autres habitats
humides.
Contrairement à ce qui est observé dans le bas-marais alcalin, ce qui fait la typicité de la saulaie
marécageuse n’est pas exprimé sur ce site.
Roselière (641)
Cet habitat est représenté sur le site par les typhaies, phalaridaies, phramitaies, et certaines
calamagrostidaies considérées comme des roselières au sens large. Ces végétations se structurent
autour des principales zones d’apport trophique (Pont, 2016).
Sur les 14 espèces prédites dans la roselière, 10 espèces sont au rendez-vous et 4 sont manquantes ;
cet habitat obtient une bonne intégrité écologique (71 %).
Les 4 espèces manquantes ne forment pas un même groupe fonctionnel et l’ensemble du cortège
observé ne traduit aucun dysfonctionnement majeur pour cet habitat.
Mégaphorbiaie (211)
La mégaphorbiaie recouvre ici deux réalités : l’une dominée par le Calamagrostis canescens, l’autre
par Filipendula ulmaria (Pont, 2016). La méthode StN ne permet pas de discriminer entre ces deux
entités.
Sur les 41 espèces prédites dans la mégaphorbiaie, 27 espèces sont au rendez-vous et 14 sont
manquantes ; cet habitat obtient une bonne intégrité écologique (66 %).
Parmi les espèces manquantes, 10 espèces phytophages (Cheilosia) ou zoophages possèdent une
activité larvaire terrestre et seulement 4 espèces microphages possèdent une vie larvaire aquatique
(sédiments submergés, sol saturé en eau) sur les 13 attendues. En se focalisant sur les espèces
inféodées aux sols hydromorphes, seulement 3 sont manquantes parmi les 11 prédites : Orthonevra
nobilis, Platycheirus manicatus et Pyrophaena rosarum. Le cortège observé ne traduit aucun
dysfonctionnement important, notamment hydrologique, pour cet habitat. A noter tout de même que
l’expansion des mégaphorbiaies, en particulier la calamagrostidaie, est le résultat du
dysfonctionnement par eutrophisation du milieu.
Néanmoins, la mégaphorbiaie appelle un cortège assez typique avec 12 espèces sténoèces prédites.
Parmi ces espèces, 7 sont manquantes : Cheilosia canicularis, Ch. himantopa, Ch. lasiopa,
Epistrophe diaphana, Orthonevra nobilis, Pipiza autriaca et Platycheirus tarsalis. Avec seulement
40 % (5/12) des espèces sténoèces au rendez-vous, la typicité du cortège, donc de l’habitat, n’est pas
optimale.
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
18
2020
Prairies humides oligotrophes et mésotrophes (231132 et 131131)
Sur les 34 espèces prédites dans l’ensemble des prairies humides, 24 espèces sont au rendez-vous et
10 sont manquantes ; cet habitat obtient une bonne intégrité écologique (70 %) – avec 72 %
d’intégrité écologique pour la prairie oligotrophe et 67 % pour la prairie mésotrophe.
Les espèces manquantes ne partagent pas de traits écologiques communs indiquant un
dysfonctionnement important. Néanmoins, notons que sur les deux espèces à vie larvaire aquatique
prédites, Helophilus hybridus lié aux eaux strictement oligotrophes est absent tandis que Helophilus
pendulus, lié aux eaux mésotrophes et eutrophe est présent.
Du point de vue de la typicité de ces habitats prairiaux, 4 espèces sténoèces sont manquantes sur les
11 prédites : Cheilosia grossa, Chrysotoxum bicinctum, Sphaerophoria taeniata, Xanthogramma
pedissequum. Les espèces spécifiques des prairies humides sont bien là, rejoingnant le constate d’une
bonne fonctionnalité de cet habitat.
Les 8 habitats de la tourbière du Lac d’en Bas présentent des intégrités
écologiques de quasiment bonnes (50 %) à excellentes (100 %). Ces très bons résultats
traduisent un complexe tourbeux globalement très fonctionnel sans perturbation majeure
identifiée, notamment hydrologique, ce qui est pourtant courrant dans les habitats tourbeux et
humides ayant été exploité. Néanmoins, une eutrophisation est détectée dans le haut-marais et
le bas-marais alcalin.
Bien que l’intégrité écologique de ce complexe tourbeux soit (très) bonne, la tourbière du Lac
d’en Bas accueille un cortège de syrphes quelque peu banalisé par rapport à un état de
référence supposé comprenant un nombre plus élevé d’espèces spécialistes (55% des espèces
manquantes sont sténoèces). Ce constat est net dans la saulaie marécageuse qui apparaît
comme l’habitat possédant la moins bonne intégrité écologique avec l’absence étonnante de
la totalité du cortège de syrphes qui lui est spécifique. A l’inverse, le bas-marais alcalin, la
roselière et les prairies humides présentent des cortèges plus typiques.
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
19
2020
3 La tourbière de la Plaine Jacquot
Située à moins de 2 km de la RNN des Sagnes de La Godivelle, la formation de la tourbière de la
Plaine Jacquot s'est réalisée aux environs de -6600 ans. Le complexe s’est développé à partir de bas-
marais à phragmite induits par les systèmes d’émergences aux interfaces de coulées de laves
basaltiques. Le bas-marais a ensuite laissé place à une tourbière haute. L’anthropisation ultérieure a
mené à la création d’un épais KTH et au creusement d’au moins deux générations de fosses de
tourbage. Aujourd’hui, les différentes unités du complexe sont donc dans une phase de rééquilibrage
après l’arrêt des multiples perturbations. La partie centrale du complexe, une ancienne tourbière
haute, est ainsi occupée par une communauté de tourbière haute et de quelques fosses en eau,
dystrophes. La partie nord de l’ancien haut-marais est occupée par une cariçaie à Carex lasiocarpa
originale, riche en mousses basophiles dont certaines rares en France. La diversité des unités
fonctionnelles du complexe est élevée, avec des fosses de tourbage de divers âges et niveaux
trophiques et minéraux, des moliniaies, des jonçaies acutiflores, des canchaies, des mégaphorbiaies,
une phragmitaie (Goubet, 2017). La tourbière de la Plaine Jacquot est entourée de vastes étendues
pastorales et d'une plantation résineuse dans la partie nord.
3.1 Plan d’échantillonnage
Deux tentes Malaise ont été placées du 30 avril au 28 septembre 2018 en lisière nord de la
tourbière dans des couloirs de vol. En amont du flacon récolteur, une protection avec un maillage
(5x5 mm) a été placée dans chaque piège Malaise pour ne pas capturer les gros insectes (orthoptères,
papillons…). Les tentes ont été installées le long de lisières, dans des lignes de vol des syrphes.
Figure 24 : TM 87 entre mégaphorbiaie et tourbière de transition fin avri
2018
Figure 25 : TM 88 installée en lisière nord de la tourbière, contre
la plantation d’épicéas.
Site
Piège
Période
Commune
X (L93)
Y (L93)
Altitude
Tourbière
de la
Plaine
Jacquot
TM 87
30/04 - 28/09/2018
La Godivelle /
Compains
695603
6477841
1 216 m
TM 88
30/04 - 28/09/2018
La Godivelle /
Compains
695716
6477766
1 216 m
Figure 23 : Descriptif des tentes Malaise
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
20
2020
3.2 Les habitats
La selection des habitats se fait selon la méthode exposée dans le paragraphe 2.2 du présent rapport.
Les habitats StN décrits et analysés :
7 habitats et 4 habitats complémentaires sont identifiés dans la tourbière de la Plaine Jacquot,
• Haut-marais (631) + mare permanente (712w)
• Tourbière de transition (62) + mare permanente (712w)
• Saulaie marécageuse (613) + berges de ruisseau (7442w)
• Roselière (641) + source (731/732w)
• Mégaphorbiaie (211) + berges de ruisseau (7442o) + mare temporaire (713o)
• Prairie humide (23113)
• Pelouse sèche acidophile (231121)
Les habitats complémentaires « mare permanente » et « mare temporaire » ont été associés à de
nombreux habitats pour prendre en compte la présence de nombreuses mares et dépressions
notamment dans le haut-marais. La description des habitats est complétée par les habitats
complémentaires « berges de ruisseau » et « source » associés à de nombreux habitats pour prendre
en compte le réseau hydrographique. Le détail figure en annexe 2.
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
21
2020
3.3 Résultats et analyses de la tourbière de la Plaine Jacquot
3.3.1 Biomasse
Les récoltes des pièges Malaise ont été pesées après égouttage des insectes pour quantifier la
biomasse capturée par piège et par saison. Les 2 tentes Malaise posées en 2019 ont capturé 912,5 g
d’invertébrés sur la saison. Ce résultat confirme un taux moyen d’environ 1 kg d’invertébrés piégés
par un couple de tente Malaise en une saison sur la commune de La Godivelle.
TM87
434,9 g
TM88
477,6 g
Total
912,5 g
3.3.2 Contributions à la connaissance
100 espèces ont été répertoriées dans la RNN des Sagnes de la Godivelle, pour 1319 syrphes
déterminés dans les deux tentes Malaise (cf. annexes 7). L’ensemble des données déterminées par
Bruno TISSOT a été confirmé via la collection de référence validée par Martin C.D. SPEIGHT.
La tourbière de la Plaine Jacquot présente une richesse spécifique plus élevée que celle de la
tourbière du Lac d’en Bas (pourtant échantillonnée avec 4 tentes Malaise sur deux ans), mais dont
l’ordre de grandeur est semblable à ce qu’on trouve dans d’autres tourbières du centre ou de l’est de
la France.
Tableau 1 : Biomasse d’invertébrés piégés par tente Malaise
dans la tourbière de la Plaine Jacquot en 2019
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
22
2020
Anasimyia lineata (Fabricius, 1787)
Melangyna lasiophthalma (Zetterstedt, 1843)
Anasimyia lunulata (Meigen, 1822)
Melanogaster hirtella (Loew, 1843)
Baccha elongata (Fabricius, 1775)
Melanostoma dubium (Zetterstedt, 1838)
Brachypalpus laphriformis (Fallén, 1816)
Melanostoma mellinum (Linnaeus, 1758)
Cheilosia albipila Meigen, 1838
Melanostoma scalare (Fabricius, 1794)
Cheilosia albitarsis (Meigen, 1822)
Meliscaeva auricollis (Meigen, 1822)
Cheilosia antiqua (Meigen, 1822)
Merodon equestris (Fabricius, 1794)
Cheilosia barbata Loew, 1857
Microdon analis (Macquart, 1842)
Cheilosia carbonaria Egger, 1860
Myathropa florea (Linnaeus, 1758)
Cheilosia chrysocoma (Meigen, 1822)
Neoascia annexa (Müller, 1776)
Cheilosia cynocephala Loew, 1840
Neoascia meticulosa (Scopoli, 1763)
Cheilosia fraterna (Meigen, 1830)
Neoascia podagrica (Fabricius, 1775)
Cheilosia lasiopa (Kowarz, 1885)
Neoascia tenur (Harris, 1780)
Cheilosia latifrons (Zetterstedt, 1843)
Orthonevra nobilis (Fallén, 1817)
Cheilosia lenis (Becker, 1894)
Paragus albifrons (Fallén, 1817)
Cheilosia mutabilis (Fallén, 1817)
Paragus haemorrhous Meigen, 1822
Cheilosia nebulosa (Verrall, 1871)
Parasyrphus punctulatus (Verrall, 1873)
Cheilosia pagana (Meigen, 1822)
Parhelophilus frutetorum (Fabricius, 1775)
Cheilosia proxima (Zetterstedt, 1843)
Parhelophilus versicolor (Fabricius, 1794)
Cheilosia urbana (Meigen, 1822)
Pipiza noctiluca (Linnaeus, 1758)
Cheilosia vernalis (Fallén, 1817)
Platycheirus albimanus (Fabricius, 1781)
Cheilosia vicina (Zetterstedt, 1849)
Platycheirus angustatus (Zetterstedt, 1843)
Cheilosia vulpina (Meigen, 1822)
Platycheirus angustipes Goeldlin, 1974
Chrysotoxum bicinctum (Linnaeus, 1758)
Platycheirus clypeatus (Meigen, 1822)
Chrysotoxum elegans Loew, 1841
Platycheirus discimanus (Loew, 1871)
Chrysotoxum fasciatum (O.F. Müller, 1764)
Platycheirus europaeus Goeldlin, Maibach & Speight, 1990
Chrysotoxum festivum (Linnaeus, 1758)
Platycheirus occultus Goeldlin, Maibach & Speight, 1990
Chrysotoxum intermedium (Meigen, 1822)
Platycheirus peltatus (Meigen, 1822)
Chrysotoxum vernale Loew, 1841
Platycheirus rosarum (Fabricius, 1787)
Chrysotoxum verralli Collin, 1940
Platycheirus scutatus (Meigen, 1822)
Criorhina floccosa (Meigen, 1822)
Rhingia campestris Meigen, 1822
Dasysyrphus albostriatus (Fallén, 1817)
Scaeva pyrastri (Linnaeus, 1758)
Didea fasciata Macquart, 1834
Scaeva selenitica (Meigen, 1822)
Didea intermedia Loew, 1854
Sericomyia bombiformis (Fallén, 1810)
Episyrphus balteatus (De Geer, 1776)
Sericomyia silentis (Harris, 1776)
Eristalis arbustorum (Linnaeus, 1758)
Sericomyia superbiens (Müller, 1776)
Eristalis horticola (De Geer, 1776)
Sphaerophoria scripta (Linnaeus, 1758)
Eristalis jugorum Egger, 1858
Sphegina clunipes (Fallén, 1816)
Eristalis nemorum (Linnaeus, 1758)
Syritta pipiens (Linnaeus, 1758)
Eristalis pertinax (Scopoli, 1763)
Syrphus ribesii (Linnaeus, 1758)
Eristalis similis (Fallén, 1817)
Syrphus torvus Osten-Sacken, 1875
Eristalis tenax (Linnaeus, 1758)
Syrphus vitripennis Meigen, 1822
Eumerus consimilis Simic & Vujic, 1996
Temnostoma bombylans (Fabricius, 1805)
Eumerus funeralis Meigen, 1822
Trichopsomyia flavitarsis (Meigen, 1822)
Eupeodes corollae (Fabricius, 1794)
Volucella bombylans (Linnaeus, 1758)
Eupeodes latifasciatus (Macquart, 1829)
Volucella pellucens (Linnaeus, 1758)
Eupeodes luniger (Meigen, 1822)
Xanthandrus comtus (Harris, 1780)
Helophilus hybridus Loew, 1846
Xylota florum (Fabricius, 1805)
Helophilus pendulus (Linnaeus, 1758)
Xylota jakutorum Bagatshanova, 1980
Leucozona lucorum (Linnaeus, 1758)
Xylota segnis (Linnaeus, 1758)
Figure 26 : les 100 espèces observées dans la tourbière de la Plaine Jacquot
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
23
2020
3.3.3 Valeur patrimoniale et enjeux de conservation
Selon les critères de StN (cf. figure 17), 19 espèces sont menacées ou en déclin, en France ou en
Europe.
Europe
France
Menacé
En déclin
Menacé
En déclin
Anasimyia lineata
1
Anasimyia lunulata
2
3
1
Cheilosia cynocephala
1
2
2
Cheilosia lasiopa
2
2
Cheilosia nebulosa
2
3
Chrysotoxum elegans
2
1
Chrysotoxum verralli
2
2
Criorhina floccosa
1
Eumerus consimilis
3
1
2
Eumerus ruficornis
3
2
2
Eumerus tarsalis
1
Helophilus hybridus
2
2
Microdon analis
2
Parhelophilus frutetorum
1
2
Platycheirus angustipes
2
Platycheirus europaeus
1
Sericomyia bombiforme
1
1
Temnostoma bombylans
1
1
Trichopsomyia flavitarsis
1
Anasimyia lunulata (connu jusqu’alors de seulement 3 départements du Nord-Est de la France),
Cheilosia cynocephala, Cheilosia nebulosa, Eumerus consimilis, Eumerus ruficornis et Helophilus
hybridus sont les espèces les plus remarquables, à plus forts enjeux. Toutes ces espèces sont de
nouvelles mentions pour l’Auvergne.
- Le stade larvaire d’Anasimyia lunulata n’est pas décrit mais les imagos sont liés aux bords de lacs
dystrophes, étangs ou zones humides de tourbières, avec toujours de l’eau et souvent du Trêfle d’eau
(Menyanthes trifoliata), comme dans les gouilles de haut-marais ou tremblants à Ményanthes des
tourbières de transition.
- Les larves de Cheilosia cynocephala sont liées aux chardons et les adultes sont trouvés près des
rivières, ruisseaux ou affleurements dans les prairies non améliorées.
- Le stade larvaire de Cheilosia nebulosa n’est pas décrit. L’imago est lié aux zones humides, forêts
(Alnus et Salix) et broussailles en bords de pistes et sentiers (Prunus spinosa et Crataegus
oxyacantha en fleur).
- Le stade larvaire de Eumerus consimilis n’est pas décrit. L’imago préfère les zones ouvertes et
envahies par les broussailles et les bords de pistes dans les forêts de feuillus alluviaux sableux bien
drainés.
Figure 27 : Les 19 espèces présentant une forte valeur patrimoniale
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
24
2020
- Eumerus ruficornis vit dans les prairies humides ou plaines inondables. Il est observé à proximité
des suintements et le long des rives où Scorzonera humilis, sa plante hôte, est présente.
- La larve d’Helophilus hybridus vie dans l’eau stagnante (étang, mares). L’imago est lié aux eaux
douces, oligotrophes, notamment des tourbières et marais.
3.3.4 Diagnostic écologique Syrph-the-Net
N’étant pas liées de manière fonctionnelle aux autres habitats humides, les pelouses sèches
acidophiles ne sont pas intégrées dans l’analyse global du complexe tourbeux (exepté l’analyse de la
description des habitats et des espèces inattendues) mais sont traitées indépendamment à la suite.
Sur les 81 espèces prédites dans les 6 habitats humides, 50 sont au rendez-vous et 31 sont
manquantes (cf. figure 18 ci-dessous). La tourbière de la Plaine Jacquot obtient globalement une
bonne intégrité écologique de 62 % (50/81).
Qualité de la description des habitats et espèces inattendues :
En prenant en compte les 7 habitats (donc également les pelouses sèches acidophiles), le taux de
description atteint 55 %, avec 55 espèces au rendez-vous et 45 espèces inattendues sur les 100
observées, correspondant à une bonne description des habitats selon la méthodologie StN (cf. figure
5).
Les 45 espèces inattendues se répartissent en 4 groupes :
- 5 espèces sont liées aux habitats StN prairies acidophiles montagnardes (Cheilosia lenis, Ch.
proxima, Ch. urbana, Ch. vicina) ou subalpines (Melanostoma dubium) et sont très probablement
liées aux buttes sèches (décrites comme pelouses sèches acidophiles).
- 12 espèces sont liées aux mares ; ruisseaux et sources : Cheilosia cynocephala, Eristalis
arbustorum, Eristalis jugorum, E. similis, E. tenax, Neoascia annexa, Parhelophilus frutetorum,
Platycheirus angustipes, Platycheirus peltatus, Rhingia campestris, Sericomyia bombiforme, et
Sphegina clunipes.
Figure 28 : Résultats du système prédictif
81
100
31
50
50
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
25
2020
- 26 espèces sont liées aux habitats forestiers en général : Baccha elongata, Brachypalpus
laphriformis, Ch. vulpina, Chrysotoxum intermedium, Chrysotoxum verralli, Criorhina floccosa,
Dasysyrphus albostriatus, Didea fasciata, Didea intermedia, Eumerus funeralis, Leucozona lucorum,
Meliscaeva auricollis, Merodon equestris, Microdon analis, Paragus albifrons, Parasyrphus
punctulatus, Platycheirus discimanus, Pl. scutatus, Scaeva selenitica, Syrphus torvus, Temnostoma
bombiforme, Volucella pellucens, Xanthandrus comtus, Xylota fluorum, X. jakutorum, X. segnis.
- Cheilosia carbonaria est globalement lié aux milieux ouverts (prairies) et Eumerus consimilis est
véritablement inattendu, son écologie larvaire n’étant pas bien connue.
Les 6 habitats de la tourbière de la Plaine Jacquot présentent des intégrités écologiques de bonnes (64
%) à excellentes (89 %) :
Figure 29 : Intégrités écologiques du complexe tourbeux et des différents habitats présents
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
26
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Haut-marais (631)
Dans la tourbière de la Plaine Jacquot, l’habitat StN haut-marais regroupe des zones de vacciniaie à
Vaccinium uliginosum et une mosaïque de haut-marais avec de nombreuses mares liées à
l’exploitation de la tourbière.
Sur les 20 espèces prédites dans le haut-marais, 14 espèces sont au rendez-vous et 6 sont
manquantes ; cet habitat obtient une bonne intégrité écologique (70 %), proche de celle obtenue
pour la tourbière du Lac d’en Bas.
Les 6 espèces manquantes ne partagent pas de traits écologiques communs permettant de pointer de
dysfonctionnement particulier.
Tourbière de transition (62)
La tourbière de transition recouvre ici 2 habitats phytosociologiques différents, la Cariçaie à Carex
lasiocarpa et la Cariçaie à Carex rostrata, végétation secondaire, souvent de recolonisation des
anciennes fosses de tourbage. L’analyse ne permet de distinguer ces 2 habitats, équivalant d’un point
de vue syrphe.
Aucune espèce de syrphe n’est spécifique à la tourbière de transition, cet habitat intermédiaire
appelant des espèces des autres habitats présents sur le site.
Avec 8 espèces au rendez-vous sur les 9 attendues, la tourbière de transition obtient une intégrité
écologique excellente de 89 %. Seul Parhelophilus consimilis, espèce aquatique oligotrophile, est
manquant et aucun dysfonctionnement hydrologique n’est identifié.
Saulaie marcageuse (613)
Dans la tourbière de la Plaine Jacquot, l’habitat StN saulaie marécageuse est présent à travers de
nombeuses taches boisées et est carastéristique des marges du complexe.
Avec 17 espèces au rendez-vous sur les 27 prédites, la tourbière boisée obtient une bonne intégrité
écologique de 63 %.
Les 10 espèces manquantes ne permettent pas d’identifier un dysfonctionnement écologique
particulier. 4 espèces possèdent une vie larvaire terrestre : Chalcosyrphus nemorum, Epistrophe
grossulariae, Eupeodes bucculatus et Platycheirus fulviventris ; et 6 espèces possèdent une vie
larvaire aquatique : Chrysogaster solstitialis, Chrysogaster virescens, Eristalis intricaria, Neoascia
geniculata, Riponnensia splendens et Sericomya lappona.
La saulaie marécageuse appelle un cortège assez typique avec 12 espèces sténoèces prédites pour ce
complexe tourbeux. Parmi ces espèces, 7 sont manquantes. Avec seulement 40 % (5/12) des espèces
sténoèces au rendez-vous, la typicité du cortège, donc de l’habitat, n’est pas optimale.
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
27
2020
Roselière (641)
La roselière est représentée par une zone de phragmitaie au nord de la tourbière et d’une petite tache
de calamagrostidae au milieu d’une zone de tourbière de transition.
Sur les 11 espèces prédites dans l’ensemble des prairies humides, 8 espèces sont au rendez-vous et 3
sont manquantes ; cet habitat obtient une bonne intégrité écologique (73 %).
Le cortège de syrphes observé ne traduit aucun dysfonctionnement majeur pour cet habitat.
Néanmoins, les 2 espèces sténoèces attendues sont manquantes (Eumerus sogdianus et Platycheirus
scambus), traduisant un cortège peut-être un peu « banalisé ».
Mégaphorbiaie (211)
Sur les 41 espèces prédites dans l’ensemble des prairies humides, 28 espèces sont au rendez-vous et
13 sont manquantes ; cet habitat obtient une bonne intégrité écologique (68 %), proche de celle de
la tourbière du Lac d’en Bas.
La très grande majorité des espèces à vie larvaire aquatique est présente, traduisant l’absence d’un
dysfonctionnement hydrologique. En effet, seulement 2 espèces sont manquantes sur les 13
attendues : Eristalis intricaria et Sphegina latifrons, espèces microphages oligotrophiles.
Le cortège de syrphes observé ne traduit aucun dysfonctionnement écologique majeur pour cet
habitat. Néanmoins, 7 des 13 espèces manquantes sont sténoèces, spécifiques à la mégaphorbiaie :
Cheilosia canicularis (seule espèce encodée 3), Chelosia himantopa, Chelosia illustrata, Epistrophe
diaphana, Pipiza autriaca, Platycheirus tarsalis et Sphegina latifrons. Avec ces 7 espèces sténoèces
manquantes sur les 12 attendues, le cortège des syrphes de cette mégaphorbiaie apparaît comme
« banalisé ».
Prairie humide (23113)
Cet habitat regroupe les habitats prairie humide oligotrophe et prairie méso-eutrophe. Le choix est
fait ici de ne pas distinguer entre ces deux sous prairies, ce qui avait été fait pour la RNN des Sagnes
de La Godivelle, car leurs limites ne sont pas évidentes.
Sur les 34 espèces prédites dans l’ensemble des prairies humides, 25 espèces sont au rendez-vous et 9
sont manquantes ; cet habitat obtient une bonne intégrité écologique (74 %).
Les espèces manquantes ne partagent pas de traits écologiques communs indiquant un
dysfonctionnement important. Néanmoins, notons que sur les deux espèces à vie larvaire aquatique
prédites, Helophilus hybridus lié aux eaux strictement oligotrophes est absent tandis que Helophilus
pendulus, lié aux eaux mésotrophes et eutrophe est présent.
Du point de vue de la typicité de ces habitats prairiaux, 4 espèces sténoèces sont manquantes sur les
10 prédites : Cheilosia grossa, Chrysotoxum bicinctum, Sphaerophoria taeniata, Xanthogramma
pedissequum. La majorité des espèces spécifiques des prairies humides sont bien là, rejoingnant le
constate d’une bonne fonctionnalité de cet habitat.
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Pelouse sèche acidophile (231121)
Les pelouses sèches ne sont pas traitées dans l’analyse globale du complexe tourbeux car elles ne
sont pas fonctionnellement liées aux habitats humides. Cet habitat correspond à 3 « buttes sèches »
qui font néanmoins l’originalité du site.
Avec 14 espèces au rendez-vous sur les 16 attendues, la pelouse sèche acidophile obtient une
intégrité écologique excellente de 88 %.
Les 2 espèces manquantes, Pipiezlla viduata et Xanthogramma citrofasciatum sont des espèces
prédatrices de pucerons liées aux racines de graminées. Xanthogramma citrofasciatum est une espèce
commensale vivant dans les nids de fourmis du genre Lasius.
Plus d’un tiers (6/16) des espèces de cet habitat assez typique d’un point de vue syrphe sont
sténoèces. Parmi ces espèces plus spécialistes, une seule est manquante : Xanthogramma
citrofasciatum. Contrairement au constat fait pour la roselière et la mégaphorbiaie, les espèces
typiques des pelouses sèches sont présentes, confirmant leur excellente intégrité écologique.
Les 6 habitats du complexe tourbeux présentent des intégrités écologiques de bonnes
(63 %) à excellentes (89 %). Ces très bons résultats traduisent une (très) bonne
fonctionnalité, sans perturbation majeure identifiée, notamment hydrologique, ce qui est
pourtant courrant dans les habitats tourbeux et humides ayant été exploité. Les pelouses
sèches acidophiles présentent une fonctionnalité excellente (88 % d’intégrité écologique).
Bien que l’intégrité écologique de ce complexe tourbeux soit (très) bonne, la tourbière de la
Plaine Jacquot accueille un cortège de syrphes légèrement banalisé par rapport à un état
de référence supposé comprenant un nombre plus élevé d’espèces spécialistes (72 % des
espèces manquantes sont sténoèces). Notons la typicité optimale du cortège de syrphe
associé aux pelouses sèches.
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2020
4 Conclusion
Les tourbières du Lac d’en Bas et de la Plaine Jacquot présentent de bonnes intégrités
écologiques, respectivement de 56 % et 62 %. Dans le détail, tous les habitats paraissent fonctionnels,
avec des intégrités écologiques quasiment bonnes (50 %) à excellentes (100 %). Les tourbières de
transition des deux sites et les pelouses sèches de la tourbière de la Plaine Jacquot possèdent les
meilleures intégrités, toutes excellentes !
Les assemblages d’espèces manquantes ne traduisent pas de dysfonctionnements écologiques
majeurs notamment hydrologique, ce qui est pourtant courrant dans les habitats tourbeux et humides
en général ayant été exploité, mais une eutrophisation est néanmoins détectée dans la tourbière du
Lac d’en Bas (haut-marais et bas-marais alcalin).
Certains habitats présentent une typicité optimale du cortège, avec les espèces sténoèces,
spécialistes, au rendez-vous : bas-marais alcalin, roselière et prairies humides dans la tourbière du
Lac d’en Bas ; prairies humides et pelouses sèches acidophiles dans la tourbière de la Plaine Jacquot.
Au contraire, les cortèges de syrphes de certains habitats apparaissent plus banalisés, avec une
dominance des espèces euryèces, voire l’absence totale des espèces sténoèces dans la saulaie
marécageuse de la tourbière du Lac d’en Bas, habitat possédant par ailleurs la moins bonne intégrité
écologique, même si, rappelons-le, il ne correspond pas parfaitement avec la réalisté du boisement,
ne prenant pas en compte des bouleaux.
5 Valorisation du matériel entomologique piégé
Parmi les nombreux autres invertébrés triés, 352 autres espèces de 37 familles ont été déterminées,
pour 9742 individus identifiés. Ces données sont transmises au gestionnaire et figurent dans le
rapport d’étude Tissot et al., 2020.
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
30
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33
2020
Annexes
ANNEXES .......................................................................................... 33
Annexe 1 : Correspondance habitats StN et associations végétales de la tourbière du Lac d’en Bas .................................. 33
Annexe 2 : Correspondance habitats StN et associations végétales de la tourbière de la Plaine Jacquot ............................ 34
Annexe 3 : Liste locale de référence au 15/02/2020 ............................................................................................................ 34
Annexe 4 : Abondance des syrphes par tente Malaise dans la tourbière du Lac d’en Bas .................................................. 37
Annexe 5 : Statuts StN des 84 espèces observées dans la tourbière du Lac d’en Bas et fidélité aux habitats ..................... 39
Annexe 6 : Fidélité respective aux habitats des 38 espèces manquantes de la tourbière du Lac d’en Bas .......................... 41
Annexe 7 : Abondance des syrphes par tente Malaise dans la tourbière de la Plaine Jacquot ............................................. 42
Annexe 8 : Statuts StN des 100 espèces observées dans la tourbière de la Plaine Jacquot et fidélité aux habitats ............. 44
Annexe 9 : Fidélité respective aux habitats des 35 espèces manquantes de la tourbière de la Plaine Jacquot .................... 46
Annexe 1 : Correspondance habitats StN et associations végétales de la tourbière
du Lac d’en Bas
Habitats Chausson et Leroy, 2003 et
Goubet, 2011
Code
CORINE
Habitat StN (code + nom)
Habitats complémentaires StN
(code + nom)
Mosaïque acide de fosse
51.1
Haut-marais - 631
Mare permanante - 712w
Moliniaie à polytric
Pelouses de Carex lasiocarpa et
Mousses brunes
54,511
Tourbière de transition - 62
Mare permanante - 712w
Pelouses à Carex lasiocarpa et
Sphaignes
54,512
Tourbières de transition
54,5
Communautes de Prêles d'eau
53,147
Mosaïque alcaline
Bas-marais alcalin - 611
Berges de ruisseaux - 7442w
Saussaies marecageuses
44,92
Saulaie marécageuse -613
Berges de ruisseaux - 7442w
Fossé de drainage - 734w
Berges de mare permanante -
7462w
Roselières
53,1
Roselière - 641
Berges de ruisseaux - 7442w
Phragmitaies
53,11
Végétation à Phalaris arundinacea
53,16
Caricaies à laîche distique
53,211
Magnocariçaie - 642
Peuplements de grandes Laiches
53,2122
Caricaies à Carex rostrata
53,2141
Caricaies à Carex cespitosa
53,2152
Communautés à Reine des prés et
communautés associées
37,1
Mégaphorbiaie de plaine - 211
Berges de ruisseaux - 7442o
Berges de mare permanante -
7462o
Prairies à Molinie acidiphiles
37,312
Prairie humide non améliorée
oligotrophe - 231132
Tourbières à Molinie bleue
51,2
Prairies humides eutrophes
37,2
Prairie humide non améliorée
mésotrophe -eutrophe -
Prairies à Canche cespiteuse
37,213
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
34
2020
Prairies à Scirpe des bois
37,219
231131
Prairies à Jonc acutiflore
37,22
Annexe 2 : Correspondance habitats StN et associations végétales de la tourbière
de la Plaine Jacquot
Habitats Chausson et Leroy, 2003 et
Goubet, 2011
Code
CORINE
Habitat StN (code + nom)
Habitats complémentaires
StN (code + nom)
Vacciniaie à V. uliginosum
51.1134
Haut-marais - 631
Mare permanante - 712w
Mosaïque de haut-marais
51.1
Mosaïque de fosse
51.1
Mare
51,13
Moliniaie
51,2
Moliniaie-mosaïque de haut-marais
51.2 x 51.1
Cariçaie à C. lasiocarpa
54,511
Tourbière de transition - 62
Mare permanante - 712w
Cariçaie à C. lasiocarpa et S.
angustifolium
54,511
Cariçaie à C. rostrata
54,53
Saulaie-boulaie
44.92 x
44.A
Saulaie marécageuse -613
Berges de ruisseaux - 7442f
Phragmitaie
53,11
Roselière - 641
Source - 731/732w
Calamagrostidaie
53,1
Prairies humides et mégaphorbiaies
37,1
Mégaphorbiaie - 211
Berges de ruisseaux - 7442o
Mare temporaire 713o
Pelouses à Nard raide et grpts
apparentés
35.1
Pelouse sèche acidophile -
231121
Prairies humides et mégaphorbiaies
37,2
Prairie humide non
améliorée - 23113
Prairies humides et mégaphorbiaies
37,32
Annexe 3 : Liste locale de référence au 15/02/2020
Anasimyia contracta Claussen & Torp, 1980
Melanostoma dubium
Anasimyia lineata (Fabricius, 1787)
Melanostoma mellarium (Meigen), 1822
Anasimyia lunulata (Meigen, 1822)
Melanostoma mellinum (L.), 1758
Baccha elongata (Fabricius), 1775
Melanostoma scalare (Fabricius), 1794
Blera fallax (Linnaeus), 1758
Meligramma cincta (Fallen), 1817
Brachyopa grunewaldensis Kassebeer, 2000
Meligramma cingulata (Egger, 1860)
Brachyopa panzeri Goffe, 1945
Meligramma euchroma (Kowarz), 1885
Brachypalpus chrysites Egger, 1859
Meligramma triangulifera (Zetterstedt, 1843)
Brachypalpoides lentus (Meigen), 1822
Meliscaeva auricollis (Meigen), 1822
Brachypalpus laphriformis (Fallen), 1816
Meliscaeva cinctella (Zetterstedt), 1843
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
35
2020
Brachypalpus valgus (Panzer), 1798
Merodon constans (Rossi), 1794
Caliprobola speciosa (Rossi), 1790
Merodon equestris (Fabricius), 1794
Callicera aenea (Fabricius), 1777
Merodon flavus Sack, 1913
Callicera aurata (Rossi), 1790
Merodon moenium (Wiedemann in Meigen, 1822)
Callicera fagesii Guérin-Méneville, 1844
Merodon natans (Fabricius), 1794
Callicera spinolae Rondani, 1844
Merodon obscuritarsis Strobl in Czerny, 1909
Ceriana conopsoides (L.), 1758
Merodon ruficornis Meigen, 1822
Chalcosyrphus femoratus (L.), 1758
Merodon trochantericus Costa, 1884
Chalcosyrphus nemorum (Fabricius), 1805
Microdon analis (Macquart, 1842)
Chalcosyrphus valgus (Gmelin), 1790
Microdon devius (L.), 1761
Cheilosia aerea Dufour, 1848
Microdon myrmicae Schönrogge et al, 2002
Cheilosia albipila
Milesia crabroniformis (Fabricius), 1775
Cheilosia albitarsis (Meigen), 1822
Myathropa florea (L.), 1758
Cheilosia antiqua
Myolepta dubia (Fabricius), 1805
Cheilosia barbata Loew, 1857
Myolepta potens (Harris), 1776
Cheilosia bracusi Vujic & Claussen, 1994
Neoascia annexa (Müller, 1776)
Cheilosia caerulescens (Meigen), 1822
Neoascia geniculata (Meigen, 1822)
Cheilosia canicularis (Panzer), 1801
Neoascia interrupta (Meigen), 1822
Cheilosia carbonaria Egger, 1860
Neoascia meticulosa (Scopoli, 1763)
Cheilosia chrysocoma (Meigen), 1822
Neoascia podagrica (Fabricius), 1775
Cheilosia cynocephala
Neoascia tenur (Harris), 1780
Cheilosia faucis Becker, 1894
Neocnemodon brevidens (Egger), 1865
Cheilosia flavipes (Panzer), 1798
Neocnemodon latitarsis (Egger, 1865)
Cheilosia fraterna (Meigen), 1830
Neocnemodon pubescens (Delucchi & Pschorn-Walcher), 1955
Cheilosia frontalis Loew, 1857
Orthonevra brevicornis Loew, 1843
Cheilosia gigantea (Zetterstedt), 1838
Orthonevra nobilis (Fallen), 1817
Cheilosia grossa (Fallen), 1817
Orthonevra onytes (Seguy), 1961
Cheilosia himantopa (Panzer), 1798
Paragus albifrons (Fallén, 1817)
Cheilosia hypena Becker, 1894
Paragus bicolor (Fabricius), 1794
Cheilosia illustrata (Harris), 1780
Paragus haemorrhous Meigen, 1822
Cheilosia impressa Loew, 1840
Paragus pecchiolii Rondani, 1857
Cheilosia impudens
Paragus quadrifasciatus Meigen, 1822
Cheilosia lasiopa
Paragus tibialis (Fallén, 1817)
Cheilosia laticornis Rondani, 1857
Parasyrphus annulatus (Zetterstedt), 1838
Cheilosia latifrons
Parasyrphus lineolus (Zetterstedt), 1843
Cheilosia lenis Becker, 1894
Parasyrphus macularis (Zetterstedt), 1843
Cheilosia melanura
Parasyrphus malinellus (Collin, 1952)
Cheilosia mutabilis (Fallen), 1817
Parasyrphus punctulatus (Verrall), 1873
Cheilosia nebulosa
Parhelophilus consimilis (Malm, 1863)
Cheilosia nivalis Becker, 1894
Parhelophilus frutetorum (Fabricius, 1775)
Cheilosia pagana (Meigen), 1822
Parhelophilus versicolor (Fabricius), 1794
Cheilosia proxima (Zetterstedt), 1843
Pipiza austriaca Meigen, 1822
Cheilosia ranunculi Doczkal, 2000
Pipiza festiva Meigen, 1822
Cheilosia scutellata (Fallen), 1817
Pipiza luteitarsis Zetterstedt, 1843
Cheilosia semifasciata
Pipiza noctiluca L, 1758
Cheilosia soror (Zetterstedt), 1843
Pipiza notata
Cheilosia urbana (Meigen, 1822)
Pipiza quadrimaculata (Panzer, 1804)
Cheilosia uviformis Becker, 1894
Pipizella annulata (Macquart), 1829
Cheilosia vernalis (Fallen), 1817
Pipizella divicoi (Goeldlin, 1974)
Cheilosia vicina (Zetterstedt), 1849
Pipizella viduata (L.), 1758
Cheilosia vulpina (Meigen), 1822
Pipizella zeneggenensis (Goeldlin, 1974)
Chrysogaster solstitialis (Fallen), 1817
Platycheirus albimanus (Fabricius), 1781
Chrysogaster virescens Loew, 1854
Platycheirus ambiguus (Fallén, 1817)
Chrysotoxum bicinctum (L.), 1758
Platycheirus amplus Curran, 1927
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
36
2020
Chrysotoxum cautum (Harris), 1776
Platycheirus angustatus (Zetterstedt), 1843
Chrysotoxum elegans Loew, 1841
Platycheirus angustipes Goeldlin, 1974
Chrysotoxum fasciatum (Muller), 1764
Platycheirus aurolateralis Stubbs, 2002
Chrysotoxum fasciolatum (De Geer, 1776)
Platycheirus clypeatus (Meigen), 1822
Chrysotoxum festivum (L.), 1758
Platycheirus discimanus (Loew, 1871)
Chrysotoxum intermedium Meigen, 1822
Platycheirus europaeus Goeldlin, Maibach & Speight, 1990
Chrysotoxum vernale Loew, 1841
Platycheirus fulviventris
Chrysotoxum verralli Collin, 1940
Platycheirus immaculatus Ohara, 1980
Criorhina berberina (Fabricius), 1805
Platycheirus manicatus (Meigen), 1822
Criorhina flocosa
Platycheirus occultus Goeldlin, Maibach & Speight, 1990
Criorhina pachymera (Egger), 1858
Platycheirus parmatus Rondani, 1857
Criorhina ranunculi (Panzer), 1804
Platycheirus peltatus (Meigen, 1822)
Dasysyrphus albostriatus (Fallén, 1817)
Platycheirus scambus (Staeger), 1843
Dasysyrphus friuliensis (van der Goot, 1960)
Platycheirus scutatus (Meigen), 1822
Dasysyphus neovenustus SoszyLki, Mielezarek & Tofilski,
2013
Platycheirus splendidus Rotheray, 1998
Dasysyrphus pauxillus (Williston), 1887
Platycheirus sticticus (Meigen, 1822)
Dasysyrphus pinastri (De Geer, 1776)
Platycheirus tarsalis (Schummel), 1836
Dasysyrphus tricinctus (Fallen), 1817
Pocota personata (Harris), 1780
Dasysyrphus venustus (Meigen), 1822
Psarus abdominalis (Fabricius), 1794
Didea fasciata Macquart, 1834
Psilota atra (Loew), 1817
Didea intermedia
Pyrophaena granditarsis (Forster), 1771
Doros profuges (Harris), 1780
Pyrophaena rosarum (Fabricius), 1787
Epistrophe cryptica Doczkal & Schmid, 1994
Rhingia campestris Meigen, 1822
Epistrophe diaphana (Zetterstedt), 1843
Rhingia rostrata (Linnaeus, 1758)
Epistrophe eligans (Harris), 1780
Riponnensia splendens (Meigen), 1822
Epistrophe flava Doczkal & Schmid, 1994
Scaeva dignota (Rondani, 1857)
Epistrophe grossurariae
Scaeva pyrastri (L.), 1758
Epistrophe melanostoma (Zetterstedt), 1843
Scaeva selenitica (Meigen), 1822
Epistrophe nitidicollis (Meigen), 1822
Sericomyia bombiforme (Fallen), 1810
Episyrphus balteatus (De Geer), 1776
Sericomyia lappona (L.), 1758
Eriozona syrphoides (Fallén, 1817)
Sericomyia silentis (Harris), 1776
Eristalinus aeneus (Scopoli), 1763
Sericomyia superbiens (Muller), 1776
Eristalinus sepulchralis (L.), 1758
Sphaerophoria estebani Goeldlin, 1991
Eristalis arbustorum (L.), 1758
Sphaerophoria interrupta (Fabricius), 1805
Eristalis cryptarum (Fabricius), 1794
Sphaerophoria philanthus (Meigen), 1822
Eristalis horticola (De Geer), 1776
Sphaerophoria rueppelli (Wiedemann), 1830
Eristalis intricaria (L.), 1758
Sphaerophoria scripta (L.), 1758
Eristalis jugorum Egger, 1858
Sphaerophoria taeniata (Meigen), 1822
Eristalis nemorum (L.), 1758
Sphegina clunipes (Fallen), 1816
Eristalis pertinax (Scopoli), 1763
Sphegina elegans Schummel, 1843
Eristalis picea (Fallen), 1817
Sphegina latifrons Egger, 1865
Eristalis rupium Fabricius, 1805
Sphegina platychira Szilady, 1937
Eristalis similis (Fallen), 1817
Sphegina sibirica Stackelberg, 1953
Eristalis tenax (L.), 1758
Sphegina varifacies Kassebeer, 1991
Eumerus consimilis Simic & Vujic, 1996
Sphiximorpha subsessilis (Illiger in Rossi), 1807
Eumerus flavitarsis Zetterstedt, 1843
Spilomyia manicata (Rondani, 1865)
Eumerus funeralis Meigen, 1822
Syritta pipiens (L.), 1758
Eumerus grandis Meigen, 1822
Syrphus nitidifrons Becker, 1921
Eumerus ornatus Meigen, 1822
Syrphus ribesii (L.), 1758
Eumerus ovatus Loew, 1848
Syrphus torvus Osten-Sacken, 1875
Eumerus ruficornis Meigen, 1822
Syrphus vitripennis Meigen, 1822
Eumerus sabulonum (Fallén, 1817)
Temnostoma bombylans (Fabricius), 1805
Eumerus sogdianus Stackelberg, 1952
Temnostoma vespiforme (L.), 1758
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
37
2020
Eumerus strigatus (Fallen), 1817
Trichopsomyia flavitarsis (Meigen), 1822
Eumerus tarsalis Loew, 1848
Triglyphus primus Loew, 1840
Eupeodes bucculatus (Rondani), 1857
Tropidia fasciata Meigen, 1822
Eupeodes corollae (Fabricius), 1794
Volucella bombylans (L.), 1758
Eupeodes goeldlini
Volucella inanis (L.), 1758
Eupeodes latifasciatus (Macquart), 1829
Volucella inflata (Fabricius), 1794
Eupeodes luniger (Meigen), 1822
Volucella pellucens (L.), 1758
Eupeodes nitens (Zetterstedt), 1843
Volucella zonaria (Poda), 1761
Eupeodes tirolensis (Dusek & Laska), 1973
Xanthandrus comtus (Harris), 1780
Ferdinandea cuprea (Scopoli), 1763
Xanthogramma citrofasciatum (De Geer), 1776
Ferdinandea ruficornis (Fabricius, 1775)
Xanthogramma dives (Rondani), 1857
Hammerschmidtia ferruginea (Fallén, 1817)
Xanthogramma laetum (Fabricius, 1794)
Helophilus hybridus
Xanthogramma pedissequum (Harris), 1776
Helophilus pendulus (L.), 1758
Xanthogramma stackelbergi Violovitsh, 1975
Helophilus trivittatus (Fabricius), 1805
Xylota abiens Meigen, 1822
Heringia heringi (Zetterstedt), 1843
Xylota florum (Fabricius), 1805
Lapposyrphus lapponicus (Zetterstedt), 1838
Xylota ignava (Panzer), 1798
Lejogaster tarsata (Mergele in Meigen, 1822)
Xylota jakutorum Bagatshanova, 1980
Leucozona lucorum (L.), 1758
Xylota meigeniana Stackelberg, 1964
Mallota fuciformis (Fabricius), 1794
Xylota segnis (L.), 1758
Megasyrphus erraticus (L.), 1758
Xylota sylvarum (L.), 1758
Melangyna lasiophthalma (Zetterstedt, 1843)
Xylota tarda Meigen, 1822
Melanogaster hirtella (Loew), 1843
Xylota xanthocnema Collin, 1939
Melanogaster nuda (Macquart), 1829
Annexe 4 : Abondance des syrphes par tente Malaise dans la tourbière du Lac d’en
Bas
TM85
TM86
TM113
TM114
Total
Anasimyia lineata (Fabricius, 1787)
1
1
Anasimyia lunulata (Meigen, 1822)
17
4
21
Brachypalpus laphriformis (Fallén, 1816)
1
1
Cheilosia albitarsis (Meigen, 1822)
1
1
Cheilosia antiqua (Meigen, 1822)
2
2
Cheilosia barbata Loew, 1857
2
4
2
8
Cheilosia faucis (Becker, 1894)
1
1
Cheilosia fraterna (Meigen, 1830)
3
3
Cheilosia illustrata (Harris, 1780)
1
1
Cheilosia impressa Loew, 1840
1
1
Cheilosia impudens (Becker, 1894)
1
1
Cheilosia latifrons (Zetterstedt, 1843)
1
1
Cheilosia Meigen, 1822
1
1
2
Cheilosia melanura (Becker, 1894)
1
1
Cheilosia nivalis (Becker, 1894)
4
4
Cheilosia pagana (Meigen, 1822)
23
1
27
33
84
Cheilosia urbana (Meigen, 1822)
1
2
6
9
Cheilosia vernalis (Fallén, 1817)
1
1
2
Cheilosia vicina (Zetterstedt, 1849)
4
4
Chrysotoxum arcuatum (Linnaeus, 1758)
1
1
Chrysotoxum festivum (Linnaeus, 1758)
2
2
4
Criorhina berberina (Fabricius, 1805)
1
1
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
38
2020
Dasysyrphus albostriatus (Fallén, 1817)
2
2
Episyrphus balteatus (De Geer, 1776)
2
4
1
7
Eristalis arbustorum (Linnaeus, 1758)
13
3
16
Eristalis horticola (De Geer, 1776)
7
7
14
Eristalis jugorum Egger, 1858
1
1
Eristalis nemorum (Linnaeus, 1758)
1
4
5
Eristalis pertinax (Scopoli, 1763)
2
2
1
5
Eristalis similis (Fallén, 1817)
3
1
1
2
7
Eristalis tenax (Linnaeus, 1758)
1
1
1
3
Eumerus funeralis Meigen, 1822
3
1
65
106
175
Eumerus grandis Meigen, 1822
1
1
Eumerus Meigen, 1822
1
6
3
10
Eumerus ruficornis Meigen, 1822
2
2
Eumerus sogdianus Stackelberg, 1952
1
1
Eumerus tarsalis Loew, 1848
1
1
Eupeodes corollae (Fabricius, 1794)
26
3
21
52
102
Eupeodes goeldlini Mazanek, Láska & Bicik, 1999
1
1
2
Eupeodes latifasciatus (Macquart, 1829)
1
4
5
Eupeodes luniger (Meigen, 1822)
1
1
Ferdinandea ruficornis (Fabricius, 1775)
1
1
2
Helophilus pendulus (Linnaeus, 1758)
7
7
14
Leucozona lucorum (Linnaeus, 1758)
1
1
Melanogaster hirtella (Loew, 1843)
2
1
1
4
Melanostoma mellinum (Linnaeus, 1758)
34
17
12
16
79
Melanostoma scalare (Fabricius, 1794)
17
5
1
1
24
Merodon equestris (Fabricius, 1794)
2
2
Merodon flavus Sack, 1913
1
1
Neoascia annexa (Müller, 1776)
2
19
1
22
Neoascia geniculata (Meigen, 1822)
3
3
Neoascia meticulosa (Scopoli, 1763)
3
1
14
12
30
Neoascia podagrica (Fabricius, 1775)
2
2
Neoascia tenur (Harris, 1780)
26
19
90
42
177
Paragus haemorrhous Meigen, 1822
32
9
41
Paragus Latreille, 1804
29
3
32
Paragus pecchiolii Rondani, 1857
2
2
Paragus tibialis (Fallén, 1817)
1
1
Parhelophilus consimilis (Malm, 1863)
1
1
Pipiza noctiluca (Linnaeus, 1758)
2
1
3
Pipizella Rondani, 1856
1
3
4
8
Pipizella viduata (Linnaeus, 1758)
1
3
4
Platycheirus albimanus (Fabricius, 1781)
6
5
4
15
Platycheirus angustatus (Zetterstedt, 1843)
85
25
12
32
154
Platycheirus angustipes Goeldlin, 1974
1
3
4
Platycheirus aurolateralis Stubbs, 2002
1
1
Platycheirus clypeatus (Meigen, 1822)
1
1
2
Platycheirus discimanus (Loew, 1871)
1
1
Platycheirus europaeus Goeldlin, Maibach & Speight, 1990
3
2
8
13
Platycheirus fulviventris (Macquart, 1829)
1
1
Platycheirus granditarsus (Forster, 1771)
10
7
18
35
Platycheirus Lepeletier de Saint-Fargeau & Audinet-Serville in
Latreille, 1828
2
1
3
Platycheirus occultus Goeldlin, Maibach & Speight, 1990
8
4
3
5
20
Platycheirus peltatus (Meigen, 1822)
6
2
2
10
Platycheirus scutatus (Meigen, 1822)
1
1
2
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
39
2020
Rhingia campestris Meigen, 1822
8
7
9
3
27
Rhingia rostrata (Linnaeus, 1758)
1
1
Scaeva pyrastri (Linnaeus, 1758)
1
1
Sericomyia silentis (Harris, 1776)
1
1
Sphaerophoria interrupta (Fabricius, 1805)
1
3
6
10
Sphaerophoria Lepeletier de Saint-Fargeau & Audinet-Serville in
Latreille, 1828
33
32
49
63
177
Sphaerophoria scripta (Linnaeus, 1758)
6
2
14
9
31
Sphegina latifrons Egger, 1865
2
2
Syrphus torvus Osten-Sacken, 1875
5
5
Syrphus vitripennis Meigen, 1822
3
1
4
Trichopsomyia flavitarsis (Meigen, 1822)
1
2
28
33
64
Tropidia fasciata Meigen, 1822
2
4
6
Volucella bombylans (Linnaeus, 1758)
4
2
2
8
16
Xanthandrus comtus (Harris, 1780)
1
2
1
2
6
Xylota segnis (Linnaeus, 1758)
1
1
2
Total
392
181
491
517
1581
Annexe 5 : Statuts StN des 84 espèces observées dans la tourbière du Lac d’en Bas
et fidélité aux habitats
Global site
Haut-marais
Tourbière de transition
Bas-marais alcalin
Saulaie marécageuse
Roselière
Mégaphorbiaie
Prairie humide
oligotrophe
Prairie humide méso -
eutrophe
Espèces au rendez-vous
631
62
611
613
641
211
231132
231131
Anasimyia lineata
2
1
1
2
1
2
Anasimyia lunulata
1
1
1
1
Cheilosia albitarsis
3
2
3
3
Cheilosia antiqua
2
2
2
Cheilosia fraterna
1
1
Cheilosia illustrata
2
2
Cheilosia impressa
2
2
Cheilosia latifrons
2
2
Cheilosia pagana
2
1
2
2
Cheilosia vernalis
2
2
2
Chrysotoxum fasciatum
2
2
2
1
2
2
Episyrphus balteatus
2
2
2
Eristalis arbustorum
2
2
Eristalis horticola
3
3
2
1
1
Eristalis nemorum
3
1
3
1
1
Eristalis pertinax
2
2
1
Eumerus sogdianus
2
2
Eupeodes corollae
3
3
Eupeodes latifasciatus
3
3
2
1
2
2
Eupeodes luniger
2
2
2
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
40
2020
Helophilus pendulus
2
2
2
2
2
1
2
Melanogaster hirtella
2
2
1
Melanostoma mellinum
3
2
2
2
2
3
2
Melanostoma scalare
2
2
2
2
2
2
Neoascia geniculata
2
2
1
Neoascia meticulosa
2
1
1
2
1
1
Neoascia podagrica
2
2
2
2
2
Neoascia tenur
2
1
2
1
2
1
Paragus haemorrhous
2
2
Parhelophilus consimilis
1
1
1
Pipiza noctiluca
2
2
Pipizella viduata
3
2
3
Platycheirus albimanus
2
2
2
2
Platycheirus angustatus
3
2
3
1
3
Platycheirus angustipes
2
2
Platycheirus clypeatus
3
3
2
3
2
2
3
2
Platycheirus europaeus
2
2
Platycheirus fulviventris
3
1
1
3
Platycheirus occultus
2
2
2
Platycheirus peltatus
3
3
1
Pyrophaena granditarsis
3
2
3
2
3
Scaeva pyrastri
2
2
2
Sericomyia silentis
3
3
2
3
3
1
Sphaerophoria interrupta
3
2
2
3
2
Sphaerophoria scripta
3
3
Sphegina latifrons
1
1
Syrphus vitripennis
2
2
Trichopsomyia flavitarsis
3
3
2
3
3
Volucella bombylans
2
2
2
Espèces inattendues
Brachypalpus laphriformis
Cheilosia barbata
Cheilosia faucis
Cheilosia impudens
Cheilosia melanura
Cheilosia nivalis
Cheilosia urbana
Cheilosia vicina
Chrysotoxum festivum
Criorhina berberina
Dasysyrphus albostriatus
Eristalis jugorum
Eristalis similis
Eristalis tenax
Eumerus funeralis
Eumerus grandis
Eumerus ruficornis
Eumerus tarsalis
Eupeodes goeldlini
Ferdinandea ruficornis
Leucozona lucorum
Merodon equestris
Merodon flavus
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
41
2020
Neoascia annexa
Paragus pecchiolii
Paragus tibialis
Platycheirus aurolateralis
Platycheirus discimanus
Platycheirus scutatus
Rhingia campestris
Rhingia rostrata
Syrphus torvus
Tropidia fasciata
Xanthandrus comtus
Xylota segnis
Annexe 6 : Fidélité respective aux habitats des 38 espèces manquantes de la
tourbière du Lac d’en Bas
Global site
Haut-marais
Tourbière de transition
Bas-marais alcalin
Saulaie marécageuse
Roselière
Mégaphorbiaie
Prairie humide
oligotrophe
Prairie humide méso -
eutrophe
Espèces manquantes
631
62
611
613
641
211
231132
231131
Anasimyia contracta
1
1
1
1
Chalcosyrphus nemorum
2
2
Cheilosia albipila
2
2
2
2
Cheilosia canicularis
3
3
Cheilosia chrysocoma
3
3
Cheilosia grossa
2
2
2
Cheilosia himantopa
1
1
Cheilosia lasiopa
2
2
Cheilosia nebulosa
3
3
Chrysogaster solstitialis
3
2
3
Chrysogaster virescens
3
3
Chrysotoxum bicinctum
3
2
3
2
Chrysotoxum cautum
2
2
Epistrophe diaphana
2
2
Epistrophe grossulariae
3
3
2
Eristalis intricaria
3
1
3
1
1
Eumerus strigatus
2
2
Eupeodes bucculatus
2
2
Helophilus hybridus
3
3
1
2
Melangyna lasiophthalma
2
2
Microdon myrmicae
2
2
2
Myathropa florea
2
2
Orthonevra nobilis
1
1
Parhelophilus frutetorum
1
1
Parhelophilus versicolor
2
2
1
Pipiza austriaca
2
2
Platycheirus manicatus
3
3
2
2
2
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
42
2020
Platycheirus scambus
3
3
2
Platycheirus tarsalis
2
2
Pyrophaena rosarum
3
3
2
Riponnensia splendens
3
3
Sericomyia lappona
2
2
2
Sericomyia superbiens
2
2
Sphaerophoria philantha
2
2
2
Sphaerophoria taeniata
2
2
Syritta pipiens
2
2
1
2
1
Syrphus ribesii
2
2
2
2
2
Xanthogramma pedissequum
2
2
Annexe 7 : Abondance des syrphes par tente Malaise dans la tourbière de la Plaine
Jacquot
TM87
TM88
Total
Anasimyia lineata (Fabricius, 1787)
2
2
Anasimyia lunulata (Meigen, 1822)
25
2
27
Baccha elongata (Fabricius, 1775)
2
2
Brachypalpus laphriformis (Fallén, 1816)
1
1
Cheilosia albipila Meigen, 1838
1
1
Cheilosia albitarsis (Meigen, 1822)
1
2
3
Cheilosia antiqua (Meigen, 1822)
3
3
Cheilosia barbata Loew, 1857
2
2
4
Cheilosia carbonaria Egger, 1860
1
1
Cheilosia chrysocoma (Meigen, 1822)
3
1
4
Cheilosia cynocephala Loew, 1840
1
1
Cheilosia fraterna (Meigen, 1830)
6
6
Cheilosia lasiopa (Kowarz, 1885)
1
1
Cheilosia latifrons (Zetterstedt, 1843)
1
1
Cheilosia lenis (Becker, 1894)
1
1
Cheilosia Meigen, 1822
2
2
Cheilosia mutabilis (Fallén, 1817)
3
3
Cheilosia nebulosa (Verrall, 1871)
1
1
Cheilosia pagana (Meigen, 1822)
16
23
39
Cheilosia proxima (Zetterstedt, 1843)
1
1
Cheilosia urbana (Meigen, 1822)
1
1
Cheilosia vernalis (Fallén, 1817)
1
1
2
Cheilosia vicina (Zetterstedt, 1849)
1
1
Cheilosia vulpina (Meigen, 1822)
1
1
Chrysotoxum arcuatum (Linnaeus, 1758)
14
14
Chrysotoxum bicinctum (Linnaeus, 1758)
1
1
2
Chrysotoxum elegans Loew, 1841
1
1
Chrysotoxum fasciatum (O.F. Müller, 1764)
3
3
Chrysotoxum festivum (Linnaeus, 1758)
2
2
Chrysotoxum intermedium (Meigen, 1822)
1
1
Chrysotoxum vernale Loew, 1841
1
1
Chrysotoxum verralli Collin, 1940
3
3
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020
43
2020
Criorhina floccosa (Meigen, 1822)
1
1
Dasysyrphus albostriatus (Fallén, 1817)
2
2
Didea fasciata Macquart, 1834
1
1
Didea intermedia Loew, 1854
1
1
Episyrphus balteatus (De Geer, 1776)
11
2
13
Eristalis arbustorum (Linnaeus, 1758)
4
4
8
Eristalis horticola (De Geer, 1776)
22
22
44
Eristalis jugorum Egger, 1858
1
1
Eristalis nemorum (Linnaeus, 1758)
2
1
3
Eristalis pertinax (Scopoli, 1763)
21
17
38
Eristalis similis (Fallén, 1817)
4
9
13
Eristalis tenax (Linnaeus, 1758)
1
1
2
Eumerus consimilis Simic & Vujic, 1996
1
1
Eumerus funeralis Meigen, 1822
1
8
9
Eumerus Meigen, 1822
1
1
Eupeodes corollae (Fabricius, 1794)
17
65
82
Eupeodes latifasciatus (Macquart, 1829)
6
6
Eupeodes luniger (Meigen, 1822)
1
2
3
Helophilus hybridus Loew, 1846
1
1
Helophilus pendulus (Linnaeus, 1758)
25
22
47
Leucozona lucorum (Linnaeus, 1758)
1
1
Melangyna lasiophthalma (Zetterstedt, 1843)
2
2
Melanogaster hirtella (Loew, 1843)
3
8
11
Melanostoma dubium (Zetterstedt, 1838)
1
1
Melanostoma mellinum (Linnaeus, 1758)
35
105
140
Melanostoma scalare (Fabricius, 1794)
13
35
48
Meliscaeva auricollis (Meigen, 1822)
4
4
Merodon equestris (Fabricius, 1794)
1
1
Microdon analis (Macquart, 1842)
1
1
Myathropa florea (Linnaeus, 1758)
1
1
2
Neoascia annexa (Müller, 1776)
1
1
Neoascia meticulosa (Scopoli, 1763)
33
30
63
Neoascia podagrica (Fabricius, 1775)
2
3
5
Neoascia tenur (Harris, 1780)
44
38
82
Orthonevra nobilis (Fallén, 1817)
1
1
Paragus albifrons (Fallén, 1817)
1
1
2
Paragus haemorrhous Meigen, 1822
1
1
Paragus Latreille, 1804
2
1
3
Parasyrphus punctulatus (Verrall, 1873)
1
1
Parhelophilus frutetorum (Fabricius, 1775)
2
2
Parhelophilus versicolor (Fabricius, 1794)
1
1
Pipiza noctiluca (Linnaeus, 1758)
1
1
Pipizella Rondani, 1856
5
2
7
Platycheirus albimanus (Fabricius, 1781)
7
15
22
Platycheirus angustatus (Zetterstedt, 1843)
22
47
69
Platycheirus angustipes Goeldlin, 1974
1
1
Platycheirus clypeatus (Meigen, 1822)
2
4
6
Platycheirus discimanus (Loew, 1871)
1
1
2
Platycheirus europaeus Goeldlin, Maibach & Speight, 1990
5
9
14
Platycheirus occultus Goeldlin, Maibach & Speight, 1990
12
29
41
Platycheirus peltatus (Meigen, 1822)
7
7
14
Platycheirus rosarum (Fabricius, 1787)
3
3
Platycheirus scutatus (Meigen, 1822)
5
8
13
TISSOT, CLAUDE, MAZUEZ & GENS 2020