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Identification des revues prédatrices et nécessité de ne pas y publier des résultats de recherche

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Abstract

Ces dernières années, des chercheurs ayant publié au moins un document scientifique ou non reçoivent régulièrement des sollicitations agressives d'emails non désirées pour publier un article, être membre d’un comité éditorial en tant qu'examinateur ou rédacteur, ou participer à une conférence, etc. Ces messages qui polluent les boîtes emails des chercheurs proviennent essentiellement des éditeurs de revues prédatrices dont l'objectif principal n’est pas de publier des articles scientifiques de qualité mais de maximiser le profit. Beaucoup de chercheurs honnêtes ont été piégés par ces prédateurs scientifiques. D'autres chercheurs ou doctorants, pourtant bien avisés, ont publié dans ces revues du fait de la relative facilité et rapidité de publication comparée aux revues sérieuses et légitimes. Malheureusement, la publication d'articles dans de telles revues n'est pas sans conséquences. Par ailleurs, les nombreux emails émis chaque jour par les éditeurs prédateurs peuvent noyer d’honnêtes invitations à des examens par les pairs. Il devient alors important de savoir identifier les revues prédatrices et ne jamais y publier des articles. La tâche n'est pas aussi aisée comme on pourrait l'entrevoir du fait de la difficulté grandissante à reconnaître une revue prédatrice. Dans ce document, les outils d'identification de telles revues ont été présentés. Ceci aidera les chercheurs à faire un choix judicieux de revues pour la publication de leurs résultats de recherche et identifier les vraies invitations à évaluer des manuscrits des revues légitimes. Mots clés : Revues douteuses ou prédatrices, conséquences, base d'indexation, articles scientifiques, manuscrit.
Identification des revues
prédatrices et nécessité de ne pas y
publier des résultats de recherche
Sylvain KPENAVOUN CHOGOU, PhD
Université d’Abomey-Calavi
Agro-économiste
Maître de Conférences
kpenavoun@yahoo.fr ou sylvain.kpenavoun@uac.bj
Résumé
Ces dernières années, des chercheurs
ayant publié au moins un document
scientifique ou non reçoivent
régulièrement des sollicitations
agressives d'emails non désirées pour
publier un article, être membre d’un
comité éditorial en tant qu'examinateur
ou rédacteur, ou participer à une
conférence, etc.
Résumé
Ces messages qui polluent les boîtes
emails des chercheurs proviennent
essentiellement des éditeurs de revues
prédatrices dont l'objectif principal n’est
pas de publier des articles scientifiques
de qualité mais de maximiser le profit.
Résumé
Beaucoup de chercheurs honnêtes ont
été piégés par ces prédateurs
scientifiques.
D'autres chercheurs ou doctorants,
pourtant bien avisés, ont publié dans ces
revues du fait de la relative facilité et
rapidité de publication comparée aux
revues sérieuses et légitimes.
Résumé
Malheureusement, la publication
d'articles dans de telles revues n'est pas
sans conséquences.
Par ailleurs, les nombreux emails émis
chaque jour par les éditeurs prédateurs
peuvent noyer d’honnêtes invitations à
des examens par les pairs.
Résumé
Il devient alors important de savoir
identifier les revues prédatrices et ne
jamais y publier des articles.
La tâche n'est pas aussi aisée comme on
pourrait l'entrevoir du fait de la difficulté
grandissante à reconnaître une revue
prédatrice.
Résumé
Dans ce document, les outils
d'identification de telles revues ont été
présentés.
Ceci aidera les chercheurs à faire un
choix judicieux de revues pour la
publication de leurs résultats de
recherche et identifier les vraies
invitations à évaluer des manuscrits des
revues légitimes.
Introduction
Le phénomène des revues prédatrices est
une arnaque scientifique et financière
dont les victimes peuvent être
malheureuses ou heureuses.
Elles sont heureuses lorsque les auteurs
utilisent les publications faites dans ces
fausses revues pour connaître des promotions
dans leur carrière.
Introduction
Elles sont malheureuses lorsque les
chercheurs découvrent au cours de leur
carrière florissante qu'ils ont eu à publier
dans des revues douteuses.
Ce phénomène peut nuire à la science en
affaiblissant son pouvoir.
En conséquence, de mauvaises décisions
peuvent être prises avec l’exploitation de
certains résultats de recherche.
Introduction
Il ne faut pourtant pas se leurrer.
On verra que la course effrénée à la
publication est, d’une manière générale, la
source de la dégradation de la qualité des
articles scientifiques.
La responsabilité des chercheurs ou
enseignant-chercheurs est engagée.
Plusieurs chercheurs ont été victimes de ce
fléau, peut-être inconsciemment.
Introduction
Soit, ils ont été auteurs ou co-auteurs
d'une publication promue par un éditeur
prédateur ;
Soit, ils ont contribué à la visibilité de ces
revues par l’exploitation des résultats de
recherche publiés dans des revues
prédatrices.
Introduction
Ce phénomène touche sévèrement les
domaines de recherche comme la santé,
l'alimentation et la nutrition en termes
d’impacts sur la population.
C'est dans ces domaines que les dégâts sont
les plus importants.
Mais, le phénomène existe bien dans tous les
domaines avec une moindre conséquence sur
la santé humaine.
Introduction
Si un physicien raconte à la fin de ses
travaux de recherche que la terre tourne
deux fois sur elle même en 24 heures,
cela n'a pas d'impact direct sur l'homme
contrairement à un faux résultat de
recherche concernant la santé et publié
dans une revue prédatrice.
Introduction
Le mal est une réalité et il est profond.
Le phénomène prend de l'ampleur malgré
d'énormes quantités d'informations existantes
sur le sujet gratuitement accessibles sur
l'internet.
Les chercheurs continuent de publier dans des
revues prédatrices.
Introduction
Nous devons réduire sa propagation et
l'anéantir si possible et cela commence par
des sensibilisations sur le sujet.
D'où cette conférence publique pour partager
de bonnes pratiques de publication des
résultats de recherche.
Plan
Introduction
1. Clarification conceptuelle
2. Emergence des revues prédatrices
3. Caractéristiques des éditeurs douteux
4. Conséquences de publication dans des
journaux prédateurs
5. Que peut-on faire pour freiner les activités des
éditeurs douteux ?
6. Choix d’une revue pour la publication
Conclusion
1. Clarification conceptuelle
Maison d’édition et éditeur
En Anglais, il y a de différence entre
«publisher » et « editor » mais ces deux
mots se traduisent par éditeur en
Français.
Ce qui complique leur compréhension.
1. Clarification conceptuelle
Maison d’édition et éditeur
Un "publisher" en Anglais fait référence à
une organisation qui publie des livres,
des revues, des actes de colloques, etc.
1. Clarification conceptuelle
Maison d’édition et éditeur
Par contre, un "editor" en Anglais est une
personne qui travaille directement avec les
auteurs pour améliorer leurs manuscrits.
Pour faire cette difrence en Français, il est
prérable d'utiliser le concept de "maison
d'édition" pour "publisher", d'éditeur en
chef ou de rédacteur en chef pour "editor".
1. Clarification conceptuelle
Maison d’édition et éditeur
Il y a plus de 8 000 éditeurs reconnus.
Le pays d’un éditeur doit être connu.
Les affiliations institutionnelles des
éditeurs doivent être précisées pour une
revue donnée.
1. Clarification conceptuelle
Revue indexée
Une revue indexée (et on un article
indexé) est une revue dans laquelle les
férences citées sont analysées et
répertoriées dans une base d’indexation
de revues scientifiques.
Cette revue peut être explorée dans une
base de données en utilisant les données
bibliographiques.
1. Clarification conceptuelle
Base d’indexation de revues scientifiques
Une base d’indexation de revues
scientifiques est un répertoire de revues
pourvu d’un système d’évaluation et de
classement fondé sur la qualité éditoriale
et scientifique des revues légitimes.
Il s’agit donc des bases de données
auxquelles on devrait avoir confiance.
1. Clarification conceptuelle
Base d’indexation de revues scientifiques
Pour le moment, une base de données
de revues scientifiques dans laquelle
chaque revue n’est pas associée à des
indicateurs de notoriété n’est pas
considérée comme une base
d’indexations de revues scientifiques
selon le CAMES.
On peut citer AJOl, DOAJ etc.
1. Clarification conceptuelle
Base d’indexation de revues scientifiques
Avec cette définition de base
d’indexations de revues scientifiques, il
est aisé de comprendre qui ne revient
non plus à une organisation d’évaluation
des enseignants et chercheurs d’établir
une liste de revues indexées dans
lesquelles il faut publier puisque ces
listes existent déjà.
1. Clarification conceptuelle
Base d’indexation de revues scientifiques
On peut citer :
-Scopus de Elsevier ;
-Web of Knowledge (ou ISI) de Clarivate
Analytics, etc.
Art and humanities citation index et Social
sciences citation index sont désormais
intégrées à Web of Knowledge.
1. Clarification conceptuelle
Base d’indexation de revues scientifiques
La base de données scientifiques CAS
Source Index (CASSI), acceptée au CAMES,
contient un grand nombre de revues
présentes sur les listes de revues
prédatrices.
On doit donc avoir un esprit critique en
utilisant cette base.
1. Clarification conceptuelle
Base d’indexation de revues scientifiques
Il revient plutôt au CAMES de compléter les
revues déjà indexées dans ces bases avec des
revues non encore indexées en lesquelles les
chercheurs peuvent avoir confiance.
En effet, la plupart des revues des universités
africaines ne sont pas encore indexées et
pourtant des revues de qualité existent dans
ces revues.
(On y reviendra).
1. Clarification conceptuelle
Impact des revues
C'est la mise en valeur des résultats de
recherche.
Il est mesuré par plusieurs indicateurs de
notoriété dont les plus sérieux sont :
1. Clarification conceptuelle
Impact des revues
-facteur d'impact (FI) ou impact factor (IF) mis
à jour annuellement par le Journal Citation
Reports par Clarivate Analytics
(anciennement Thomson Reuters) sur la base
des revues indexées par Web of Science ;
-source normalised impact per paper (SNIP)
développé par Centre for Science and
Technology Studies(CSTW) de l'Université
Leiden aux Pays-Bas ;
1. Clarification conceptuelle
Impact des revues
-SCImago Journal Rank (SJR) développé par le
groupe SCImago des revues indexées sur la plate-
forme Scopus ;
-CiteScore, autre indicateur, créé en décembre
2016 par l’éditeur Elsevier pour sa base de données
bibliographique multidisciplinaire Scopus ;
-eigenfactor (EF) introduite dans le Journal Citation
Reports (JCR) de Clarivate Analytics (anciennement
Thomson Reuters) à partir de 2007
1. Clarification conceptuelle
Définition d’une revue prédatrice
Les revues scientifiques prédatrices sont des
revues douteuses, trompeuses, parasites,
illégitimes, ou peu scrupuleuses.
2. Emergence des revues prédatrices
Le phénomène des revues prédatrices est
apparu au début des années 2000 avec le
développement de l’offre de revues
scientifiques en Libre Accès (Open Access).
2. Emergence des revues prédatrices
La transformation numérique a changé le
mode de diffusion des publications
scientifiques à la fin du XXe siècle.
Loffre s’est rapidement concentrée entre les
mains d’un nombre d’éditeurs restreints.
Ce qui a conduit à la hausse vertigineuse du
coût d’accès à la documentation scientifique.
2. Emergence des revues prédatrices
Ainsi, au début du XXIe siècle, le monde de
l’enseignement supérieur et de la recherche
était confronté aux tarifs exorbitants d’accès
aux publications scientifiques en ligne.
C'est dans ce contexte que le mouvement
d'Open Access était né pour constituer une
alternative crédible à l’offre éditoriale
concentrée entre les mains d’une poignée
d’éditeurs transnationaux.
2. Emergence des revues prédatrices
Selon la déclaration de Budapest en 2002
(https://www.budapestopenaccessinitiative.or
g/read), le Libre Accès devrait être organisé
par deux voies complémentaires.
2. Emergence des revues prédatrices
La 1ère voie, l’auto-archivage des publications,
complètement gratuit pour l’auteur, repose sur
les archives ouvertes, c'est la voie verte (Green
Road).
La 2ème voie devrait proposer des revues en
Accès Libre, gratuites pour l’auteur et le lecteur,
elle est désignée par la voie dorée (Gold Road).
Actuellement, la science ouverte est la
généralisation à toutes les étapes de la
production scientifique des principes de l’Open
Access.
2. Emergence des revues prédatrices
L’hypothèse forte est que la suppression des
barrières d'accès aux résultats de recherche
devrait :
accélérer la recherche ;
enrichir l'éducation ;
favoriser l'apprentissage des riches avec les
pauvres et des pauvres avec les riches ;
jeter les bases d'unir l'humanité dans une
conversation intellectuelle et une quête de
connaissances communes.
2. Emergence des revues prédatrices
Le financement de cette initiative devrait être
assuré par les fondations qui finançaient déjà
la recherche et par les gouvernements.
Le mouvement du libre accès a donc pour
ambition de réduire l’emprise des éditeurs
académiques sur les coûts d’abonnement, en
rendant accessibles gratuitement les résultats
de la recherche.
2. Emergence des revues prédatrices
Mais, le développement de la voie dorée du
Libre Accès a été plus limité en comparaison à
la voie verte même si plusieurs organismes qui
financent la recherche acceptent les frais de
publication dans une revue en libre accès dans
les demandes de subvention.
2. Emergence des revues prédatrices
Ainsi, dans les années 2000, de jeunes
maisons d’édition proposent des catalogues
de revues en Accès Libre, à partir d’un modèle
de publication qui demande aux auteurs un
coût (Article Processing Charge -APC) destiné
à couvrir les frais de publication et de
diffusion en Accès Libre.
2. Emergence des revues prédatrices
Cest le début du détournement du modèle
doré originel du Libre Accès, au profit d’une
stratégie économique des éditeurs (Legendre,
2013) et d’une manifestation de l’extension du
capitalisme sur la publication scientifique
(Althaus, 2019).
2. Emergence des revues prédatrices
Les éditeurs des journaux prédateurs ont donc
profité du modèle auteur-payeur de la
publication en Libre Accès pour développer
leurs entreprises.
Le but n’est pas de promouvoir ou de
pérenniser les résultats de recherche de
qualité mais de s’enrichir seulement sans
fournir de services de qualité.
2. Emergence des revues prédatrices
Du côte de la demande de publications,
l'évaluation de la recherche repose
essentiellement sur la liste des publications du
chercheur.
Toutes les autres activités (enseignement,
encadrement sérieux des étudiants, tâches
administratives, tâches syndicales, services
rendus à la société, etc.) sont mal évaluées ou
mal coefficiées.
2. Emergence des revues prédatrices
Lobjectif est de publier ou périr.
Laccent n’a pas été suffisamment mis sur des
publications de qualité dans les universités et
les centres de recherche.
On évalue la performance des chercheurs à la
quantité des publications et aucun indicateur
n’a été défini pour la qualité.
Evidemment , ce rôle avait été dévolu aux
éditeurs des revues.
2. Emergence des revues prédatrices
En conséquence,
la pression exercée sur les chercheurs pour
publier ;
les délais de publication parfois longs dans les
revues dites légitimes ;
le coût élevé de publications ;
et le taux de rejet de manuscrits souvent élevé
du côté des revues légitimes ont contribué à la
prolifération des revues prédatrices.
2. Emergence des revues prédatrices
Jeffrey Beall est l’un des premiers
documentalistes à avoir lancé l’alerte à la fin
des années 2000 avec la publication d’une
liste noire d’éditeurs et de revues
potentiellement prédateurs.
Actualisé sur son blog académique de 2012
jusqu’à sa fermeture en 2017, ce catalogue
recensait 1 294 revues et 1 155 éditeurs
prédateurs.
2. Emergence des revues prédatrices
Aujourd’hui le nombre de revues prédatrices
est estimé à plus de 13 000 publiées par près
d’un millier d’éditeurs.
Mais n’oublions pas, il y a aussi :
des éditeurs prédateurs de conférences ou de
congrès ;
des éditeurs prédateurs de livres, de
mémoires, de thèses et même des articles
déjà publiés, etc.
2. Emergence des revues prédatrices
Les éditeurs prédateurs de livres, mémoires
ou thèses les plus connus sont :
Syrawood Publishing House ;
Editions universitaires européennes ;
ScholarPublishing ;
Presses académiques francophones ;
Royalties, etc.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Editeur ou maison d’édition ayant un large panel
de revues, dont certaines avec peu ou pas
d’articles.
Attention, pour échapper à cette critique et
accroître leur crédibilité, certains éditeurs à
esprits malins ont commencé par créer un site
web pour chaque journal.
Mais, il suffit de rechercher l’éditeur en ligne pour
reconstituer la liste de toutes les revues
prédatrices qu’il a créées.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Par ailleurs, il y a des éditeurs qui plagient
intégralement des articles parus ailleurs afin
de montrer qu’ils publient régulièrement.
Certains parmi eux font l’effort de construire
des sites web qui ressemblent aux sites de
revues prestigieuses.
Ils imitent et utilisent les plateformes de
soumission des revues légitimes.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Editeurs non spécialistes et incompétents dans
le domaine de la revue afin de contribuer à
l’amélioration de la qualité des manuscrits
soumis
La même personne est éditeur en chef pour
plusieurs revues de la même maison d'édition
dans des domaines de recherche différents.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Titres de revues ronflants, accrocheurs, ou
imprécis, ou identiques ou proches de revues
légitimes (exemples à la diapositive 51), ou
mentionnant un lieu trompeur (Canadian,
European, British, Australian, African, etc.) ou
l’adjectif International, etc.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Revue éditant chaque année de nombreux
numéros spéciaux coordonnés par des
scientifiques sollicités : ce type d’édition rend
plus difficile le refus des articles.
Editeurs évitant de préciser la date soumission
des manuscrits et se limitant souvent à la date
d’acceptation.
Dans les revues où ces informations sont
publiées, il est facile de constater que la durée
de publication est très courte.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Affiliations institutionnelles non indiquées ou
imprécises ou fausses de la revue ou du
rédacteur en chef
Nom trompeur (Center, Institute, Association,
Network).
Fausse domiciliation, siège social, par exemple
aux Etats-Unis, au Canada, en Europe, via une
boîte postale alors qu’ils sont en Asie
(Pakistan, Inde, etc.) ou en Afrique (Nigéria,
etc.).
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Mais, il ne faut pas croire que la provenance
seule d'un éditeur justifie qu’il est prédateur.
Il y a des éditeurs légitimes en Asie, en Afrique
et en Amérique du Sud, etc.
Il y a aussi de éditeurs prédateurs en Europe,
c’est le cas de Canadian Center (sic) of Science
and Education, basé à Toronto.
La revue mentionne un lieu de domiciliation
alors qu’aucun ou un seul des membres du
comité de rédaction est rattaché à ce lieu.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Parfois, l’éditeur cache soigneusement son
adresse pour sa localisation géographique.
C'est le cas par exemple de l'éditeur
SCIENCEDOMAIN international qui précise
même qu'il n'a aucune affiliation.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
This international journal has no connection
with any scholarly society or association or
any specific geographic location or any
country (like USA, UK, Germany, etc.).
This is an independent journal run by
SCIENCEDOMAIN international.
Vous pouvez lire cela sur le site du journal
prédateur : Asian Journal of Agricultural
Extension, Economics & Sociology.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Le même rédacteur en chef se retrouve sur
plusieurs maisons d’éditions différentes.
Cest le cas de Ms. M. B. Mondal, Ph.D.
Rechercher ce nom dans Google et vous
verrez les résultats obtenus.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Même comité éditorial et scientifique pour
plusieurs revues de l’éditeur
Le comité de rédaction est principalement
composé de membres d’un seul pays alors que
la revue se dit internationale.
Les photos des membres du comité sont
suspectes (floues, déformées, apparaissent
tirées d'une banque de données d'images,
etc.).
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Pour échapper à cela, des noms des
chercheurs sérieux se retrouvent parfois sur
les comités éditoriaux et scientifiques.
Ils ne demandent pas forcément leur avis.
C'est pourquoi il est utile de rechercher
régulièrement vos noms en ligne pour voir
dans quoi vous vous retrouvez.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Adresses e-mails en gmail, yahoo, hotmail, etc
pour les contacts et récemment des emails
mimant ceux des sociétés savantes :
editor@nutritionauctoresonline.com ;
director@asiapacificpublishers.com ;
director@sciencedomain.org ;
admin@peerreviewcentral.com, etc.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Fausse déclaration d’indexation dans des
bases de données reconnues ou via des outils
inappropriés ou faux.
Facteurs de notoriété factices (misleading
metrics) créés par des sociétés web douteuses
Liste des faux indices d’indexation :
https://predatoryjournals.com/metrics/
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Exemples de faux indices d’indexation :
Citefactor ;
Cosmos Impact Factor ;
International Journal Impact Factor ;
Journal Impact Factor ;
Global Impact Factor ;
Research Impact Factor, etc.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Le site https://beallslist.net/misleading-metrics/
peut aider à identifier les faux indices
d’indexation.
Les fausses revues ont tendance à mettre en
avant toute une série de bases de données et
d'indices douteux ou des outils n'effectuant
aucun contrôle de sélection (Crossref,
Academia, Google scholar, etc.).
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
La revue International Journal of Contemporary
Research and Review, ISSN: 0976-4852
mentionne qu’elle est indexée dans : Chemical
Abstracts, Index Copernicus, DOAJ, Open J-Gate,
Newjour, Science Central, DRJI, Cite factor and
Google Scholar.
Après vérification, vous allez constater que cette
revue n'est pas indexée dans Chemical
Abstracts, ni dans DOAJ.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
La revue International Journal of Advanced Research
(IJAR), ISSN 2320-5407, accessible sur le site
:www.journaijar.com
Sur ce site la revue affirme être indexée sur Pubmed :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/nlmcatalog/journals/
Après avoir fait la recherche, vous allez bien retrouver le
journal mais attention il a été bien écrit :
Current Indexing Status: Not currently indexed for
MEDLINE.
Citations are for articles where the manuscript was
deposited in PubMed Central (PMC) in compliance with
public access policies.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Ce qui signifie :
Statut d'indexation actuel : Non indexé
actuellement pour MEDLINE.
Les citations concernent les articles dont le
manuscrit a été déposé dans PubMed Central
(PMC) conformément aux politiques d'accès
public.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Revues détournées (Hijacked Journals) :
https://archive.fo/Hr8tk (cliquer sur ce lien et
vous verrez l’ampleur du problème)
Il arrive que quelqu'un crée un site web
contrefait qui se fait passer pour le site web
d'une revue scientifique légitime.
Les créateurs du site sollicitent alors des
soumissions de manuscrits pour la version
détournée de la revue et empochent l'argent.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Pas de politique de contrôle permettant
d’éviter une mauvaise conduite d’auteurs, ou
fausse déclaration d’usage d’outils connus
pour détecter des similarités par exemple
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Révision par les pairs (peer reviewing)
inexistante ou superficielle ou simulée avec
des observations passe-partout
Délai d’acceptation des articles très court ou
irréaliste, de 5 à 14 jours jusqu’à 1 mois et 3
mois au mieux des cas pour les plus malins
Manque des échanges scientifiques entre les
évaluateurs et les auteurs
Acceptation de la majorité des articles soumis
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Envois récurrents des emails pour vanter la
réputation internationale de la revue et vous
flatter à y publier
Changements réguliers de sites web, ne
disposant pas de plateformes de soumission
même si certains parmi eux font maintenant
cet effort pour accroître leur visibilité et
tromper certains chercheurs non avisés.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Afin de s'auto-légitimer et de se rendre plus
crédibles, les fausses revues et les fausses
maisons d'édition ont tendance à surestimer
leur importance dans le domaine de l'édition
scientifique et/ou dans des champs de
recherche ciblés, ce malgré leur caractère plus
ou moins récent et/ou leurs contributions
douteuses.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Certains parmi eux, qui font l’effort de
respecter les standards internationaux en
matière de publication, lorsqu’ils reçoivent un
manuscrit, ils utilisent des robots
informatiques pour rechercher des
scientifiques qui sont susceptibles d’évaluer
ledit manuscrit.
Ils envoient donc le manuscrit à des milliers de
chercheurs du domaine concerné.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Ils savent que la probabilité de réponses n’est
pas nulle car il y a encore des chercheurs
ignorant le fonctionnement des éditeurs
prédateurs.
Alors, lorsque deux ou plusieurs évaluateurs
envoient leur feedback, ils informent les
auteurs et leur demandent de prendre en
compte ces observations.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Lorsque les auteurs envoient le nouveau
manuscrit en affirmant qu’ils ont pris en
compte les observations formulées, le
manuscrit est aussitôt accepté.
Il n’y a aucun système de contrôle de ce
qu’affirment les auteurs.
Aucun rejet des manuscrits soumis.
Parfois, des manuscrits ont été acceptés pour
publication sans aucune évaluation.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Ainsi, la durée de publication des articles est
réduite parce qu’ils manquent des échanges
scientifiques entre les évaluateurs et les auteurs.
La publication dans ces journaux est donc
relativement facile.
Dans ces conditions, l’évaluation n’est pas bien
faite.
Il est possible de conclure que ces éditeurs ne
sont pas sérieux et menacent de corrompre les
fondements mêmes de la science.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Les plus malins de ces éditeurs réussissent à
équiper leurs articles d’un DOI (Digital Object
Identifier) et leurs revues d’un ISSN
(https://portal.issn.org), des standards
internationaux.
Désormais, la présence d’un DOI ou d’un ISSN
ne garantit pas la qualité d’une revue.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
N’importe qui, en payant, peut créer un DOI
pour sa publication chez CrossRef : agence
d’enregistrement des DOI (Digital Object
Identifier).
Le DOI permet une identification du document
sur le long terme en lui attribuant une URL
pérenne.
L’inconvénient est que Google Scholar
(moteur de recherche académique) utilise ces
identifiants pour référencer les revues.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Ce faisant, Google Scholar facilite leur
diffusion sur le Web, leur consultation et donc
leur visibilité.
Par ailleurs, ResearchGate , Academia
(réseaux sociaux académiques) sont des
complices des revues prédatrices car tout type
de publications peut être mis en ligne sur ces
réseaux sans distinction de qualité.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Il est clair qu’une revue prédatrice ne peut
plus devenir une revue légitime.
Si la politique de publication d’une revue
prédatrice change, les initiateurs doivent créer
une nouvelle revue et la soumettre au respect
de valeurs d’éthique et de déontologie.
3. Caractéristiques d’un éditeur douteux
Il est évident pour une maison d’édition qui
publie plusieurs revues, si une seule de ces
revues est prédatrice, alors la confiance en
l’ensemble des revues publiées est rompue.
Il faut donc éviter de publier dans les revues
de cette maison d’édition.
4. Conséquences de la publication dans
une revue prédatrice
Le fait qu’un chercheur soit associé à une
revue trompeuse pourrait nuire à sa
réputation, à celle de son établissement et à
celle des institutions de financement ou
entraver sa promotion.
Publier dans des revues prédatrices est une
perte de temps, de ressources, d'argent et
d'efforts.
4. Conséquences de la publication dans
une revue prédatrice
De telles publications réduisent l'authenticité,
la fiabilité et la validité des travaux
scientifiques publiés, ce qui mine la confiance
des chercheurs, des universitaires et du grand
public.
Des chercheurs doivent faire l’effort de
rétracter les publications faites dans des
revues prédatrices.
4. Conséquences de la publication dans
une revue prédatrice
Il n’y a aucun délai pour retirer un article
publié dans une revue prédatrice.
Un doctorant qui publie dans une revue
prédatrice va manquer de rigueur scientifique
et peut constituer plus tard un cas dans la
communauté scientifique.
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Le phénomène des revues prédatrices est un
cancer qui détruit lentement la science.
Les revues prédatrices entretiennent la culture
du plagiat.
Il faut donc éviter absolument de publier dans
ces revues.
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Pour cela, il faut restaurer l'idée originelle de
la voie 2 du Libre Accès : il faut une offre de
revues de qualité du Libre Accès de la voie
dorée.
La publication en Libre Accès doit être
subventionnée par les gouvernements et les
organisations qui financent la recherche.
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Si la demande de publications est
majoritairement satisfaite par ces revues en
Libre Accès gratuit, les éditeurs prédateurs
vont disparaître d’eux-mêmes.
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Chaque université doit accompagner ses
revues locales jusqu'à leur indexation au
moins sur DOAJ :
https://doaj.org/fr/editionsavante
Ce qui suppose l’effort que les éditeurs de ces
revues doivent faire pour les rendre visibles et
ne plus se comporter comme des éditeurs
prédateurs.
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Le DOAJ a établi un minimum de critères sérieux
sur base d’évaluation indépendante et qui lui
permet d’établir des listes de revues fiables.
Mais, pour le moment, DOAJ n’est pas une base
d’indexation de revues scientifiques puisqu’il
n’est pas doté d’un système d’évaluation et de
classement fondé sur la qualité éditoriale et
scientifique des revues listées.
Mais, c’est un premier niveau de filtre important.
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Le Directory of Open Access Journals (DOAJ):
https://doaj.org/ offre la possibilité gratuite
aux revues africaines d'être indexées.
Tous les journaux présents sur le site DOAJ
sont légitimes (https://doaj.org/) et plus de 70
% de ces revues n’exigent aucun frais de
publication, soit environ 13 000 journaux à
publication gratuite (Liste des journaxu DOAJ
au 01 août 2022)
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Encourager les doctorants et jeunes
chercheurs à publier dans des revues légitimes
La demande d’indexation d’une revue dans
une base de données comme le Web of
Science ou Scopus doit être faite soit par
l’intermédiaire de l’éditeur commercial qui la
diffuse (publisher), soit par le directeur de la
publication dans le cas d’une revue auto-
éditée.
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
La demande d’indexation d’une revue dans la
base de données le Web of Science se fait via le
formulaire :
https://clarivate.com/webofsciencegroup/supp
ort/wospublisherportal/
https://suggestor.step.scopus.com/suggestTitle
/step1.cfm
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
La demande d’indexation d’une revue dans la
base de données Scopus se fait via le formulaire :
https://suggestor.step.scopus.com/suggestTitle/s
tep1.cfm
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
La demande d’indexation d’une revue dans la
base de données DOAJ se fait via le formulaire
disponible via :
https://doaj.org/account/login?redirected=apply
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Les critères d’indexation sont relatives :
aux informations générales sur la revue (maison
d'édition, appartenance institutionnelle, éditeur,
site web, contacts, ISSN, DOI de chaque article
publié, , etc.) ;
au comité de rédaction avec les noms, les titres et
les contacts ;
à la qualité et transparence du processus du
comité de rédaction ;
à la qualité de la politique d'examen par les pairs ;
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Les critères d’indexation sont relatives :
au respect soutenu de la fréquence de publication
établie ;
au respect d’un nombre minimum d'articles publiés
par numéro ;
à la qualité de la politique de droit d'auteur établie ;
à la politique de gestion de l’éthique scientifique
(plagiat, conflit d’intérêts, etc.) ;
au processus de soumission des manuscrits, etc.
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Les conseils scientifiques sectoriels en
collaboration avec les écoles doctorales
doivent installer un comité pour vérifier la
nature des revues dans lesquelles publient les
doctorants.
Les doctorants et les jeunes chercheurs
doivent être formés à la publication
scientifique.
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Une liste des bases de données complétée par
des revues fiables non disponibles dans ces
bases peut être établie et actualisée
constamment.
Il ne s’agit donc pas de lister encore les revues
indexées dans des bases de données connues.
Il s’agit de lister des revues légitimes,
notamment africaines, non encore indexées.
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Ces listes sont qualifiées de listes positives de
revues dans les universités.
Ce faisant, on n’a plus besoin d’établir des
listes de revues prédatrices.
Eviter de citer des articles publiés dans des
revues prédatrices dans des manuscrits.
Les revues sérieuses ont déjà commencé par
contrôler cela.
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Beaucoup de chercheurs ont été piégés mais
cet argument n’est plus valide à partir de
maintenant.
Il est recommandé de mettre en place un
comité d’éthique fonctionnel dans chaque
université.
Revoir soigneusement les critères de
promotion des chercheurs ou enseignants-
chercheurs.
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Le DICAMES (https://dicames.online/jspui/),
une archive panafricaine ouverte, pilotée par
le CAMES est une solution pour la mise en
valeur de la production scientifique africaine.
Il serait bon d'éviter d'y archiver des
publications faites dans des revues prédatrices
ou des livres publiés par des éditeurs douteux.
5. Que peut-on faire pour freiner les
activités des éditeurs douteux ?
Comme on vient de le voir, la tâche n’est pas
facile pour identifier une revue prédatrice.
Cette tâche prend du temps mais elle est
nécessaire à réaliser.
Dans ce désordre, comment identifier une
revue dans laquelle il faut publier surtout si on
est un jeune chercheur ?
Cest la préoccupation de cette session.
6. Choix d’une revue pour la publication
Le choix d’une revue pour publier ses résultats
dépend de plusieurs critères notamment la
qualité de l’article et la portée de son intérêt.
S’agit-il d’une étude locale ou synthèse
régionale, une application d’une méthode ou
le développement méthodologique nouveau,
etc. ?
Quel est le niveau de visibilité souhaité ?
(faible audience ou plus large audience
possible).
6. Choix d’une revue pour la publication
Il faut éviter d’abord des revues ou éditeurs listés sur
les sites suivants (listes noires ) :
https://library.up.ac.za/c.php?g=834649&p=5959673
https://beallslist.net/
https://scholarlyoa.com/publishers/
https://archive.fo/Hr8tk#selection-283.0-289.356
https://web.archive.org/web/20170111172306/http
s://scholarlyoa.com/publishers/
http://ptc.uquebec.ca/pdci/editeurs-
predateurs#Liste-congr%C3%A8s, etc.
6. Choix d’une revue pour la publication
Il faut publier dans des revues institutionnelles
appartenant aux universités, aux organismes
de recherche gouvernementaux, aux
associations de presses universitaires et aux
éditeurs bien établis (IEEE, ACM, Elsevier,
Springer, Routledge, Wiley, SAGE, Emerald,
Taylor and Francis, Sciendo et De Gruyter,
American Association for the Advancement of
Science, EDP Sciences, CABI, Kluwer, Mary Ann
Liebert, Brill, Larcier, etc.).
6. Choix d’une revue pour la publication
Publier dans des revues d'éditeurs universitaires à
but non lucratif et d'éditeurs en Libre Accès est
tout aussi important mais vous devez avoir un
esprit critique.
Vérifier systématiquement la qualité de tous les
journaux créés après 2000.
Il est difficile d'avoir la liste complète des revues
prédatrices.
Cest pourquoi, on peut partir des listes fiables de
revues publiées par des institutions.
6. Choix d’une revue pour la publication
Commencer par consulter les millions de
revues disponibles sur les deux plus grandes
bases d’indexation des revues.
SCOPUS de Elsevier
https://www.elsevier.com/
https://www.scopus.com/sources
Web of Science de Clarivate Analytics, etc.
: https://mjl.clarivate.com/home
6. Choix d’une revue pour la publication
Medline :
https://www.nlm.nih.gov/bsd/journals/onlin
e.html
CASSI : https://cassi.cas.org/search.jsp
Toutefois, cela a été déjà dit, cette dernière
base contient un grand nombre de revues
présentes sur les listes de revues prédatrices.
Elle doit être utilisée avec un esprit critique.
Etc.
6. Choix d’une revue pour la publication
Chacune de ces bases recense les articles des
revues et certains actes de conférences,
colloques et autres avec comité de lecture .
SCOPUS couvre un plus grand nombre de
revues que ISI, et en particulier les revues
francophones.
6. Choix d’une revue pour la publication
SCOPUS, c'est plus de 7000 éditeurs, plus de
25751 revues et plus de 234 000 livres
(statistiques de 2021).
Web of science, c'est plus de 21100 revues et
plus de 100 000 livres (statistiques de 2021).
Chacune de ces grandes bases se compose de
bases d’indexation spécialisées.
6. Choix d’une revue pour la publication
Les revues disponibles dans ces deux bases sont
toutes indexées.
La liste de toutes les revues indexées et des
revues à facteur d’impact sont publiés chaque
année.
Vérifier si la revue possède un facteur d'impact
(Journal Citation Reports), un Eigenfactor
(http://www.eigenfactor.org/) ou son SCImago
Journal Rank (https://www.scimagojr.com/) si
vous l’avez trouvé intéressante quelque part.
6. Choix d’une revue pour la publication
Des revues prédatrices ont infiltré ces bases ces
dernières années car elles ont connu de
mutation.
Mais elles ont été identifiées et filtrées.
On peut aussi faire confiance aux listes des revues
de certains organismes savants reconnus.
Exploiter des revues d’autres bases de données
bibliographiques connues avec un esprit critique :
Ebsco, ProQuest , JSTOR, Pubmed, etc.
6. Choix d’une revue pour la publication
Le chercheur peut bien faire confiance aux listes des
revues de certains organismes savants reconnus
comme :
African Journals OnLine (AJOL) :
https://www.ajol.info/index.php/ajol/browseBy/c
ategory
AGORA -Enabling the developing world to access
agriculture research
Hinari -Enabling the developing world to access
health research
6. Choix d’une revue pour la publication
ARDI -Enabling the developing world to access to
Research for Development and Innovation
GOALI -Enabling the developing world to access
legal research
OARE -Enabling the developing world to access
environment research
Les quatre dernières listes bibliographiques sont
toutes disponibles sur
http://www.fao.org/agora/fr/ mais l'accès à
cette plateforme est institutionnel.
6. Choix d’une revue pour la publication
Le DOAJ qui a été créé en 2003, est un répertoire
de revues scientifiques en accès libre qui vient de
passer la barre des 18 000 revues à accès libre
couvrant tous les domaines de la science, de la
technologie, de la médecine, des sciences
sociales, des arts et des sciences humaines
(statistiques du 1er août 2022).
Avant d'être intégrées au répertoire, ces revues
font l'objet d'une radioscopie de la part de
l'équipe du DOAJ selon plusieurs critères de
qualité et d'ouverture.
6. Choix d’une revue pour la publication
Il est important de savoir que la majorité des
revues Open Access n'imposent pas de frais de
publication (APC).
Pour avoir accès à la liste de ces revues sans
APC, il suffit de sélectionner le critère
"Without article processing charges (APCs)" en
mode "Refine search results" dans DOAJ.
6. Choix d’une revue pour la publication
DOAJ publie régulièrement la liste des
journaux faussement indexés :
https://docs.google.com/spreadsheets/d/183
mRBRqs2jOyP0qZWXN8dUd02D4vL0Mov_kgY
F8HORM/edit#gid=1650882189&range=A1
6. Choix d’une revue pour la publication
Pour une revue donnée, les questions suivantes permettent d'établir le
niveau de confiance d'une revue :
1. La revue est-elle présente dans le DOAJ (Directory of Open Access
Journals) : https://doaj.org/search/journals
2. La revue est-elle présente sur l'un des portails Open Access suivants ?
https://scielo.org/
https://journals.openedition.org/
https://www.inasp.info/project/journals-online-project
(International Network for Availability of Scientific Publications pour
les revues publiées au Bangladesh, au Népal, au Sri Lanka, en
Amérique centrale et en Mongolie)
PoPuPS : https://popups.uliege.be/?
6. Choix d’une revue pour la publication
3. La maison d'édition (publisher) ou la revue est-elle
membre :
d'OASPA (Open Access Scholarly Publishers
Association) ?
https://oaspa.org/membership/members/ (Open
Access Scholarly Publishers Association) ;
de COPE (Committee on Publication Ethics) ?
(https://publicationethics.org/members et
https://publicationethics.org/core-practices )
de ICMJE (International Committee of Medical
Journal Editors) : http://www.icmje.org/;
de WAME (World Association of Medical Editors) :
http://www.wame.org/
6. Choix d’une revue pour la publication
4. La revue ou la maison d'édition ne doit pas faire partie
des listes noires publiées :
https://library.up.ac.za/c.php?g=834649&p=5959673
https://beallslist.net/
https://scholarlyoa.com/publishers/
https://archive.fo/Hr8tk#selection-283.0-289.356
https://web.archive.org/web/20170111172306/http
s://scholarlyoa.com/publishers/
http://ptc.uquebec.ca/pdci/editeurs-
predateurs#Liste-congr%C3%A8s, etc.
6. Choix d’une revue pour la publication
5. L'ISSN ou eISSN affiché sur le site de la revue
est-il authentique : https://portal.issn.org ?
6. La revue est-elle une contrefaçon ?
7. La maison d'édition a-t-elle un nom
étrangement similaire à celui d'une autre
maison d'édition ?
8. La revue prétend-elle avoir un "Impact
Factor", ou renseigne-t-elle une mesure
d'impact douteuse ?
6. Choix d’une revue pour la publication
9. La revue possède-t-elle un facteur d'impact
(Journal Citation Reports, Clarivate Analytics),
un Eigenfactor (http://www.eigenfactor.org/ )
ou son SCImago Journal Rank
(https://www.scimagojr.com/ ) ?
Consulter : https://beallslist.net/misleading-
metrics/
6. Choix d’une revue pour la publication
10. Les bases de données mentionnées sur le
site de la revue répertorient-elles réellement
cette dernière ?
Ces informations peuvent être vérifiées sur :
http://miar.ub.edu/ (Information Matrix for the
Analysis of Journals).
6. Choix d’une revue pour la publication
11. Les membres du comité de rédaction sont-ils
mentionnés ?
12. Les membres du comité de rédaction et en
particulier l'éditeur en chef vous semblent-ils
légitimes ?
13. Le délai de révision par les pairs (peer
reviewing) annoncé par l'éditeur vous paraît-il
anormalement court pour votre discipline ?
6. Choix d’une revue pour la publication
14. Les articles de la revue dite en Open Access
sont-ils réellement accessibles gratuitement et
librement ?
15. Le site web de la revue est-il manifestement
orienté "auteur" plutôt que "lecteur" ?
16. Si les données de contact de la maison
d'édition/revue sont clairement identifiables,
celles-ci vous paraissent-elles légitimes ?
6. Choix d’une revue pour la publication
17. Le contenu des articles est-il en adéquation
avec le ou les domaines couverts par la revue
(aims & scope) ?
18. La revue et/ou maison d'édition prétend-elle
être un acteur majeur et important dans les
disciplines ou champs ciblés malgré son
caractère plus ou moins récent ?
19. Avez-vous reçu des courriels non sollicités
(spam) de la part de cet(te) revue/éditeur ?
6. Choix d’une revue pour la publication
Par ailleurs, par les liens,
https://thinkchecksubmit.org/journals/ et
https://app.lib.uliege.be/compass-to-
publish/test, les chercheurs sont aidés à faire
un bon choix de revue dans laquelle ils
peuvent publier.
20. Vérifier si la revue n’a pas été détournée :
https://archive.fo/Hr8tk
6. Choix d’une revue pour la publication
Que dire des revues nationales africaines ?
Les éditeurs de certaines revues nationales
africaines institutionnelles se comportent comme
des prédateurs avertis.
Ces revues doivent être professionnalisées pour
mériter la confiance des chercheurs.
Les chercheurs seniors notamment les
Professeurs Titulaires et les Directeurs de
Recherche doivent publier de très bons articles
dans ces revues et se préoccuper de la qualité de
ces revues.
6. Choix d’une revue pour la publication
Que dire des revues nationales africaines ?
Ils n’ont plus rien à prouver en matière de
recherche.
Cest leur responsabilité d’améliorer la qualité de
nos revues.
Avec des articles de très bonne qualité publiés,
les Professeurs Titulaires et les Directeurs de
Recherche peuvent facilement faire la promotion
de nos revues.
En agissant de cette manière, ils vont facilement
améliorer leur h-index.
6. Choix d’une revue pour la publication
Que dire des revues nationales africaines ?
Le h-index est un indicateur de notoriété d’un
véritable chercheur.
Cest un facteur d’impact des publications
d’un chercheur.
Il prend en compte le nombre de publications
d’un chercheur et le nombre de leurs
citations.
6. Choix d’une revue pour la publication
Que dire des revues nationales africaines ?
Le h-index d’un auteur est égal au nombre
le plus élevé de ses publications qui ont reçu
au moins citations chacune.
Cela signifie que dans l’ensemble des
publications d’un chercheur, si de ces
publications ont été citées au moins fois,
alors h-index de ce chercheur est égal à .
6. Choix d’une revue pour la publication
Que dire des revues nationales africaines ?
Beaucoup de Professeurs Titulaires et de
Directeurs de Recherche ont actuellement de
faible h-index, non pas parce qu’ils n’ont pas
publié de bons articles mais parce qu’ils n’ont
pas bien fait la promotion des résultats de
leurs travaux de recherche.
6. Choix d’une revue pour la publication
Que dire des revues nationales africaines ?
Normalement, l’inscription sur la Liste
d'aptitude aux fonctions de Professeur
Titulaire devrait se baser sur la valeur de h-
index et non sur le nombre de thèses
encadrées.
6. Choix d’une revue pour la publication
Que dire des revues nationales africaines ?
Les revues des universités nationales doivent
être obligatoirement subventionnées par
chaque Etat.
Enfin, les comportements prédateurs de
certains éditeurs doivent être dénoncés.
Conclusion
Certains enseignants-chercheurs ou
chercheurs ne croient pas encore au
phénomène des revues prédatrices et pensent
que c'est une stratégie mise en place pour
encore empêcher les chercheurs des pays en
développement de publier.
Leurs réactions sont légitimes parce qu'ils ont
pour la plupart publié dans ces journaux.
Conclusion
Ils ont tort et ils doivent se repentir, changer
de comportement, apprendre à reconnaître
les revues prédatrices afin de contribuer à une
bonne formation de la relève.
Nous devons rendre publique toute revue
prédatrice et inviter les chercheurs à ne pas y
publier.
Conclusion
Le phénomène des revues prédatrices est un
cancer scientifique qu’il faut prendre au
sérieux.
Ce document permet aux chercheurs de faire
un choix judicieux de revues pour la
publication de leurs résultats de recherche et
d’identifier les vraies invitations à évaluer des
manuscrits des revues légitimes.
En effet, toutes les invitations (emails) ne
proviennent pas que des éditeurs douteux.
férences bibliographiques
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sociales : l’exemple des revues payantes en psychologie. Zilsel, 2(6): 924.
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Tamburri R. (2013). Des éditeurs aux pratiques douteuses harcèlent les
universitaires. Les chercheurs canadiens croulent sous les offres de
cyberéditeurs louches désireux de publier leurs
travaux.https://www.affairesuniversitaires.ca/actualites/actualites-
article/des-editeurs-aux-pratiques-douteuses-harcelent-les-universitaires/
Merci pour votre
attention
Préoccupations
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Journals that exploit the author-pays model damage scholarly publishing and promote unethical behaviour by scientists, argues Jeffrey Beall.