Si, depuis la fin du XVIIIe siècle, le Japon isolationniste est confronté à la multiplication des incursions de navires occidentaux dans ses eaux, la guerre de Crimée dans ses prolongements asiatiques constitue un nouveau défi pour l’archipel : les belligérants anglais, français et russes opèrent non loin des eaux japonaises et ont besoin des ports de l’archipel pour se ravitailler. À partir de
... [Show full abstract] l’analyse des outils dont disposaient alors les autorités japonaises pour s’informer sur la guerre de Crimée, l’article étudie les réactions du Bakufu aux exigences des camps en présence, à l’origine des premières conventions anglo-japonaise et russo-japonaise de 1854-1855. Il décrit la façon dont le Japon fait face à un conflit international dans ses parages, et évalue la contribution des deux conventions précitées à l’insertion du Japon dans l’ordre international façonné par les Occidentaux.