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Préserver le patrimoine naturel commun sur les terrains privés ; La transition écologique de la propriété foncière. (Mémoire de Master)

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Abstract

La dégradation des terres est le premier facteur d’érosion de la biodiversité dans le monde. En parallèle des politiques d’aires protégées, une attention croissante se porte sur la préservation – de la biodiversité – des terres privées (PTP). En mobilisant des instruments réglementaires, contractuels et économiques ces pratiques visent à orienter les usages des droits de propriété vers une meilleure conservation de la nature. Nous proposons un cadre théorique pour analyser la préservation des terres privées au prisme de la propriété foncière et de son évolution. Ce cadre articule deux pans de l’économie institutionnelle : le courant original, et en particulier la pensée de John Commons, et les travaux d’Elinor Ostrom sur les régimes de propriété des ressources naturelles. Nous conceptualisons ainsi le changement institutionnel induit par les instruments de PTP comme un processus d’action collective qui implique la protection de certains intérêts au détriment d’autres à travers la redéfinition et le partage de droits attachés à la propriété foncière. Partant, nous analysons le paysage des acteurs et outils qui mettent en œuvre ces pratiques en France. Une attention particulière est portée aux instruments contractuels et au plus récent d’entre eux l’Obligation Réelle Environnementale. Sur la base d’études prospective et comparatives nous présentons des pistes susceptibles d’améliorer la pénétration de ces instruments et de consolider le modèle économique de la préservation des terres privées.
AGROPARISTECH
UNIVERSITE PARIS-SACLAY
Mémoire de recherche pour l’obtention du diplôme de Master 2
en Economie de l’Environnement, de l’Energie et des Transports
Parcours économie de l’environnement
Préserver le patrimoine
naturel commun sur les
terrains privés
La transition écologique de la propriété foncière
Charles Claron
Sous la direction de Harold LEVREL, Antoine MISSEMER et Léa TARDIEU
Enseignant encadrant : Harold LEVREL
Jury : Jean-Christophe BUREAU & Anne-Charlotte VAISSIERE
Septembre 2020
Résumé :
Le mémoire complet est disponible au lien suivant.
Mots clés : biodiversité ; préservation des terres privées ; droits de propriété ; économie
institutionnelle
La dégradation des terres est le premier facteur d’érosion de la biodiversité dans le monde. En
parallèle des politiques d’aires protégées, une attention croissante se porte sur la préservation
de la biodiversité des terres privées (PTP). En mobilisant des instruments réglementaires,
contractuels et économiques ces pratiques visent à orienter les usages des droits de propriété
vers une meilleure conservation de la nature. Nous proposons un cadre théorique pour
analyser la préservation des terres privées au prisme de la propriété foncière et de son
évolution. Ce cadre articule deux pans de l’économie institutionnelle : le courant original, et
en particulier la pensée de John Commons, et les travaux d’Elinor Ostrom sur les régimes de
propriété des ressources naturelles. Nous conceptualisons ainsi le changement institutionnel
induit par les instruments de PTP comme un processus d’action collective qui implique la
protection de certains intérêts au détriment d’autres à travers la redéfinition et le partage de
droits attachés à la propriété foncière. Partant, nous analysons le paysage des acteurs et outils
qui mettent en œuvre ces pratiques en France. Une attention particulière est portée aux
instruments contractuels et au plus récent d’entre eux l’Obligation Réelle Environnementale.
Sur la base d’études prospective et comparatives nous présentons des pistes susceptibles
d’améliorer la pénétration de ces instruments et de consolider le modèle économique de la
préservation des terres privées.
Abstract:
Full dissertation available at the following link.
Key words: biodiversity; private land conservation; property rights ; institutional economics
Land degradation is the leading driver of biodiversity loss worldwide. Alongside protected area
policies, increasing attention is being paid to private land conservation (PLC). PLC practices
rely on regulatory and contractual instruments that impact rights associated with land
ownership. We offer a theoretical framework for the analysis of private land conservation
through the lenses of the evolution of property rights. This framework draws on two institutional
economics traditions: the original one, especially the theoretical apparatus of John R.
Commons, and the contemporary work of Elinor Ostrom about natural resource property
regimes. Thus, we conceptualise the institutional change induced by PTP instruments as a
process of collective action for the protection of some interests at the expense of others
through the redefinition and sharing of the bundles of rights associated with land tenure.
Therefore, we analyse the landscape of actors and tools that implement these practices in
France. Particular attention is paid to contractual instruments and the most recent of these, the
Obligation Réelle Environnementale (French equivalent of conservation easements). Using
prospective and comparative data, we assess the potential of this tool which, in other
countries, is very widely deployed for biodiversity protection. Based on prospective and
comparative studies, we offer recommendations to improve the adoption of these instruments
and to consolidate the economic model of private land preservation.
Article
It is increasingly recognised that the good quality of life of city dwellers depends on the provision of a variety of urban ecosystem services (UES) within cities. However, soil sealing, associated with urbanisation and densification policies, affects soil multifunctionality and compromises the supply of future UES delivered both by public and private land. Incentive-based instruments could provide additional means of action for urban open space protection. Yet, their ability to produce conservation patterns that are cost-effective has been questioned, especially when they rely on public funding. To address this concern, this paper argues that conservation return on investment (ROI) analysis can be applied to UES supply protection objectives. We present an application of this method to a purchase of development right program within the Greater Paris metropolitan area (France). We assess and map the supply variation of three urban ecosystem services in case of soil sealing using Urban InVEST. These assessments are synthesised in the form of an index that serves as an indicator of the benefits of conservation investments. Conservation investment costs are based on estimates of the value of development rights from land market data. Finally, we use an expected-benefit-cost targeting strategy to produce maps showing the distribution of open land cells according to their regulatory status and their UES supply ROI. Our findings suggest that such maps provide a valuable decision-making tool to improve the cost-effectiveness of incentive-based conservation instruments and better inform land use decision planning.
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