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Le Vague des Gomhets:
perle de l,Ardenne méridionale
Jean-Luc Renneson (jeanluc_renneson@yahoo.com), conservateur actuel du site.
1. Introduction
Le Vague des Gomhets a été créé il y a des siècles, on parle de nombreux abus commis par l'exploitation
forestière des parties humides et fangeuses de la forêt de Chiny (Wauthoz, 1972) et notamment par des maîtres
de forges qui avaient grand besoin de bois pour faire fonctionner les forges. Ensuite, ces paysages ouverts ont
été occupés par des herdiers et leurs troupeaux de porcs (sanres) et de bêtes à cornes. Ces terrains vagues
en forêt ardennaise, très pauvres, ne produisaient que de piètres pâturages, peuplés d'herbes des milieux
acides, la canche cespiteuse en est sans doute un des éléments les plus caractéristiques. Par la suite, le
développement de l'agriculture moderne eut raison de ces pratiques pastorales et l'abandon de l'arrentement
(bail à rente foncière ou rente d'héritage, Leroy, A., 1969). Le site s'est donc progressivement reboisé mais
avec une dynamique très lente du fait d'un micro-climat rude et froid de cette dépression marécageuse.
Cette réserve naturelle a été créée par Ardenne & Gaume en 1963 (convention avec la commune de Les
Bulles), elle fut achetée grâce à un généreux mécène anonyme en 1964 et inaugurée ofciellement le 30
mai 1965 en présence du ministre Héger (ministre de l'Agriculture), du président Raymond Mayné et des diri-
geants d'A&G dont les professeurs Pierre Staner et Albert Noirfalise, le comte Ferdinand d'Ursel, MM. Renard,
De Saeger, Stasser, Matagne et Valette, administrateurs de l'association, des autorités des Eaux et Forêts, MM.
Henriquet, Ingénieur principal, Wauthoz Ingénieur principal honoraire, Fagneray, Ingénieur (désigné comme
conservateur de la RN), le brigadier Damas et l'agent technique Jacques, des bourgmestres de Les Bulles,
Gustin Laveaux, et de Rossignol, Léon Gérard, ainsi que bon nombre d'autres personnalités locales.
À cette occasion, une exposition sur le thème «Ardenne et Gaume» avait été présentée dans les locaux de
l'école de Les Bulles et les enfants avaient participé à un concours de dessin relatif à la réserve naturelle.
Environ 200 personnes dont une centaine d'enfants ont donc participé à cet évènement mémorable, sans
doute du jamais vu dans ce coin paisible de la forêt des Croisettes, fréquentée ordinairement par quelques
rares bûcherons et forestiers.
La supercie du Vague des Gomhets est aujourd'hui de 29 ha 38 a 80 ca située sur territoire de la commune
de Tintigny. Le site acquit le statut de «SGIB» (site de grand intérêt biologique) par arrêté ministériel le 4 mars
1994 et fut agréé par arrêté de l’Exécutif régional wallon le 13 octobre 2005 (pour une période de 30 ans). Il
constitue donc la plus grande réserve que l'association possède en pleine propriété. Le Vague des Gomhets
est situé en Ardenne méridionale, au nord-ouest du village gaumais de Rossignol. Situé en plein cœur de la
grande forêt de Chiny (les Croisettes), au conuent de plusieurs ruisselets, le Ruisseau du Gué des Cendres
et le Ruisseau des Gomhets, l'endroit, appelé aussi jadis «fond de la brume», «fange des arrentements», est
connu pour son micro-climat rude et froid.
Parcs & Réserves, vol. 73, fasc. 3
Plan du Vague des Gomhets et de ses associations végétales, extrait de De Zuttere, 1979
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L'origine du nom est hypothétique (Wauthoz, 1961) mais on sait que le terme «vague» se rapportait jadis
aux terres incultes (appelées aussi arrentements, bruyères, aisances) car trop éloignées ou tout simplement
impropres à la culture parce que le sol y est très pauvre, quant au nom de "Gomhets" ou gaumais il se
rapporte aux charretiers véhiculant les produits des forges forestières qui s'arrêtaient auprès des pâtres. Cet
ancien parcours pastoral comprend actuellement des zones humides d'un très grand intérêt biologique,
des zones plus sèches à callune et à nard, ainsi que des zones partiellement boisées. Les pessières décrites
par De Zuttere (1979) ont été éliminées dans les années 2000, condition à l'agrément de la réserve, seuls
quelques sujets multi troncs ont été conservés comme curiosité et pour l'avifaune (becs croisés notamment).
L'orpaillage
La présence de nombreux tertres (monticules de terre) au bord des ruisseaux témoigne des activités d’orpaillage
(voir De Zuttere, 1979). Les alluvions des ruisseaux, très légèrement aurifères, ont été exploitées à la batée ou à la
sluice (rampe de lavage) en des temps anciens, ce fût à cette époque une véritable ruée vers l'or, malheureuse-
ment les candidats à la fortune ont dû assez vite déchanter, car ce travail était laborieux et donnait un rendement
très faible . À ce sujet, nous avons lors d’une activité de gestion le 28 février 2015, pu assister, grâce à la courtoisie
d’un orpailleur ama-
teur, à une démonstra-
tion d’orpaillage à la
batée, ce qui fût très
instructif d’autant que
3 paillettes d’or ont
été trouvées à cette
occasion.
Parcs & Réserves, vol. 73, fasc. 3
Prairie humide à renouée bistorte - juin 2015 ©J-L Renneson
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Les paysages variés du Vague des Gomhets
Lande à callune, nard et canche - 6 septembre 2014©J-L Renneson
Parcs & Réserves, vol. 73, fasc. 3
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La faune et la flore
Dans "À propos de l’intérêt scientique du Vague des Gomhets" (Janssens, 1967), en parcourant le récit, on
peut se rendre compte de l’enthousiasme de l’auteur à propos de l’exploration entomologique des 25 et 26
juillet 1967 où il récolta entre autres, dans le ruisseau du Moulin, Hydraena britteni, un coléoptère aquatique
qualié de «rarissime» pour la Belgique et un diptère Asilidae, Neoitamus socius, habituellement rencontré
en Hautes-Fagnes. Émile Janssens ne donne cependant guère d’autres détails à propos de cette explora-
tion. Il est donc difcile de se faire une idée sur la faune entomologique de l’époque et de son évolution. Les
inventaires récents ont bien évidemment mis en évidence la très haute valeur biologique de l’endroit (voir
liste et commentaires).
La végétation (décrite en détails par De Zuttere, 1979, Parcs Nationaux 34/2) comprend, entres autres, des
groupements de sources, des bas-marais acides, des jonchaies et des prairies humides. Les parties les plus
sèches sont colonisées par d'intéressantes pelouses à nard (Nardus stricta), on observe également une
population d’airelle (Vaccinium vitis-idaea), ce qui est très original à cette altitude (360 mètres). En effet, cette
éricacée est essentiellement présente à des altitudes supérieures à 550 m, principalement (en Wallonie) sur
les plateaux des Tailles et des Hautes-Fagnes. Par endroit, la fange subit une recolonisation forestière par
divers ligneux (genêts, bouleaux, saules à oreillettes etc). Cet envahissement est néanmoins contrarié par les
gelées tardives et les cervidés qui broutent les jeunes pousses des arbustes. Des plantations de pins sylvestres
et d'épicéas cernent de toutes parts le Vague des Gomhets. Un intéressant fragment de boulaie tourbeuse
a pris place en différents endroits du site. La ore regroupe diverses espèces patrimoniales, comme le trèe
d'eau (Menyanthes trifoliata), l'orchis tacheté (Dactylorhiza maculata), la scorsonère des prés (Scorzonera
humilis), etc...
L'arnica, plante emblématique de la réserve, a été observée jusqu'en 2009, les 3 petites stations du Vague
des Gomhets ne sont plus réapparues depuis. Des essais d'étrépage ont été réalisés au printemps 2014 mais
sans succès, l'autre plante originale de la réserve est l'airelle rouge, cette dernière se maintient bien jusqu'à
présent. On notera de belles populations de comaret, de trèes d'eau et de linaigrettes. Le nard est bien
représenté dans les pelouses à callune et à canche, on observe aussi, par endroits, des placettes de nard
occupant un recouvrement de quasi 100%. Les orchidées sont peu présentes dans la réserve, on y rencontre
l’orchis tacheté (Dactylorhiza maculata), la platanthère des montagnes (Platanthera chlorantha) et l’épipactis
à larges feuilles (Epipactis helleborine), ce dernier en lisière forestière. L'orchis de mai (Dactylorhiza majalis)
a été observé en 2014 et 2017, cette orchidée est peu commune en Ardenne et nouvelle pour la réserve.
La qualité de l'eau
Jadis, des mesures de pH et de conductivité ainsi que l'analyse de certains anions et cations ont été réalisées
(De Zuttere, 1979) , retenons surtout que le pH du ruisseau du Gué des Cendres et du ruisseau des Gomhets
donnait un résultat de 5 et une conductivité de 35 µS/cm en moyenne indiquant le caractère oligotrophe
(pauvre en éléments nutritifs) des ruisseaux et l'acidité du milieu. De nouvelles mesures réalisées le 8 septembre
2018 par temps sec, débit des ruisseaux faibles (J-L Renneson) sur ces mêmes ruisseaux indiquent : ruisseau
du Gué des Cendres rel. 1) pH: 6.94, conductivité: 44 µS/cm, rel. 2) + en amont pH: 7.01, conductivité de
44 µS/cm; ruisselet de la Fange Wilmus: rel. 1) pH: 7, conductivité: 67 µS/cm, rel. 2) + en amont pH: 7.05,
conductivité: 58 µS/cm; ruisseau des Gomhets: rel. 1) pH: 7.07, conductivité: 72 µS/cm, rel. 2) + en amont
pH: 7.13, conductivité: 65 µS/cm; conuence des 3 ruisseaux: pH: 7.08, conductivité: 53 µS/cm; ruisseau de
la Grosse Jeanne: pH: 7.25, conductivité: 69 µS/cm; conuence globale: pH: 7.11, conductivité: 55 µs/cm.
Ces nouveaux relevés réalisés un peu plus de 40 ans après les précédents montrent une conductivité légère-
ment plus haute qu'en 1974 ce qui conrme le caractère oligotrophe des ruisseaux, par contre, l'acidité a
fortement changé puisqu'elle se trouve à présent à la neutralité.
Parcs & Réserves, vol. 73, fasc. 3
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Flore et faune, quelques espèces en images
l'arnica en fleur - 22 juin 2002 ©J-L Renneson Essai d'étrépage (zone à arnica) - mai 2014©J-L Renneson
L'airelle (Vaccinium vitis-idaea) 2 juin 2013©J-L Renneson Le comaret (Comarum palustre) 10 juin 2018©J-L Renneson
La linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum
angustifolium) 2 juin 2013©J-L Renneson
Le trèfle d'eau (Menyanthes trifoliata) 2 juin 2013©J-L Renneson
Parcs & Réserves, vol. 73, fasc. 3
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Orchis de mai (Dactylorhiza majalis)
8 juin 2017©P. François
Le nard (Nardus stricta) 8 septembre 2018©J-L Renneson
Le bousier des bois - (Anoplotrupes
stercorosus)©J-L Renneson est
abondant au Vague des Gomhets.
Ce bousier de belle taille affectionne
les excréments des grands
mammifères forestiers et parfois les
champignons pourrissants.
Le bourdon des bois butinant la callune (Bombus
lucorum ) 19 août 2018©J-L Renneson Le caloptéryx vierge (Calopteryx virgo ) 30 juin 2013 ©J-L Renneson, jolie
demoiselle qui affectionne les eaux courantes
♂
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Le cuivré de la bistorte (Lycaena helle), espèce natura 2000
Spécimen mâle avec ses beaux reflets violets, 21 mai 2016
©J-L Renneson
Spécimen femelle, 21 mai 2016©J-L Renneson
Spécimen femelle aberrant, 31 mai 2014©J-L Renneson
Le nacré de la bistorte (Boloria eunomia), autre espèce natura 2000
Spécimen femelle, 30 juin 2013©J-L Renneson Spécimen femelle de profil, 20 juin 2014©J-L Renneson
Parcs & Réserves, vol. 73, fasc. 3
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Le grand nacré (Argynnis aglaja), 30 juin 2013©J-L Renneson
Les inventaires récents de papillons de jour du site ont donné 42 espèces; on notera parmi les espèces
originales: le cuivré de la bistorte, le cuivré écarlate, le nacré de la bistorte et le grand nacré qui sont proté-
gées et classées parmi les espèces à haute priorité de conservation. Le Vague des Gomhets est un site qui
convient très bien à ces espèces en particulier. Espérons que le réchauffement climatique n'affectera pas
trop ce micro-climat local.
L'Héspérie de la mauve (Pyrgus malvae),
31 mai 2014©J-L Renneson
Le damier noir (Melitaea diamina), 20 juin 2014©J-L Renneson
Parcs & Réserves, vol. 73, fasc. 3
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De gauche à droite : la sésie apiforme (Sesia apiformis) 7 juin 2015, hétérocère héliophile au look de frelon est une espèce très discrète,
très rarement observée ; la sésie de l'aulne (Synanthedon spheciformis) 7 juin 2015 ; la zygène du trèfle (Zygaena trifolii) 20 juin 2014©J-L
Renneson
Avril 2017, observation et suivi d'un nid de bécasse des bois (©André Willame et André Wuidar). Il n'est pas
courant de pouvoir observer la nidication de cette espèce très discrète et mimétique ! Merci à nos deux
amis ornithologues passionnés pour avoir partagé cette belle rencontre.
Parcs & Réserves, vol. 73, fasc. 3
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La gestion du site
Celle-ci consiste à conserver le milieu ouvert et donc un contrôle des jeunes ligneux (genêts, bouleaux, saules
à oreillettes principalement) est indispensable. Outre la gestion naturelle opérée par le pâturage des grands
mammifères sauvages (cerf, chevreuil) et les gelées tardives, l'équipe technique d'Ardenne & Gaume intervi-
ent chaque année pour le recépage de ligneux, ce travail est appuyé par un groupe de bénévoles dévoués
pour le ramassage. Le plan de gestion prévoyait à l'origine la création de mares dans le site. Malheureuse-
ment, ce projet n'a pu, faute d'appuis nanciers, être mené à bien jusqu'à présent. Il faut aussi souligner le
rôle social important de ce type d'activité où les gens se mobilisent et deviennent acteurs de la préservation
du patrimoine naturel.
L'équipe technique en action -
22 janvier 2015©P. Breny
Les bénévoles en plein travail - 11 mars 2017©J-L Renneson
Les bénévoles heureux du travail accompli dans une ambiance conviviale et sous un beau soleil printanier -
11 mars 2017©J-L Renneson
Parcs & Réserves, vol. 73, fasc. 3
Faune
Arthropodes
Acariens
Ixodes ricinus
Araignées
Coelotes terrestris
Eurocoelotes inermis
Cryphoeca silvicola
Hahnia ononidium
Hahnia pusilla
Centromerus brevivulvatus
Centromerus sylvaticus
Dicymbium nigrum
Diplocephalus latifrons
Diplocephalus permixtus
Gongylidiellum vivum
Macragus rufus
Micrargus herbigradus
Microneta viaria
Monocephanlus fuscipes
Oedothorax fuscus
Tapinocyba insecta
Tenuiphantes alacris
Tenuiphnates flavipes
Tenuiphnates zimmermanni
Trematocephalus cristatus
Walckenaeria cucullata
Walckenaeria obtusa
Dolomedes fimbriatus
Evarcha arcuata
Micrommata virescens
Robertus lividus
Coléoptères
Rhagonycha fulva
Abax parallelepipedus
Carabus violaceus purpurascens
Cicindela campestris
Cychrus attenuatus
Pterostichus madidus
Pterostichus niger
Agapanthia villosoviridescens
Anoplodera sexguttata
Corymbia maculicornis
Pachytodes cerambyciformis
Rutpela maculata
Stenurella nigra
Stictoleptura rubra
Agelastica alni
Chrysolina fastuosa
Chrysomela populi
Cryptocephalus nitidus
Galerucella pusilla
Lochmaea capreae
Phyllobrotica quadrimaculata
Plateumaris consimilis
Plateumaris sericea
Prasocuris hannoveriana
Prasocuris marginella
Prasocuris phellandrii
Timarcha tenebricosa
Coccinella septempunctata
Coccinula quatuordecimpustulata
Sitona regensteinensis
Dascillus cervinus
Ctenicera pectinicornis
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Vue de la zone gérée le 4 août 2017 ©J-L Renneson
Tableaux des espèces (faune et flore) inventoriées entre 1994 et 2018 `
(la plupart des données sont >2000)
Toutes ces données ont été encodées précisément dans la banque de données OFFH (observatoire faune-
ore-habitat) administrée par le département du Service Public de Wallonie (SPW), Département de l’Étude
du milieu naturel et agricole, Direction de la Nature et de l’Eau, Avenue de la Faculté, 22 B-5030 Gembloux.
Ces inventaires sont bien évidemment provisoires car les efforts d'explorations restent assez faibles et donc
la biodiversité du Vague des Gomhets est bien plus importante en réalité et il y a probablement encore pas
mal d'espèces à recenser.
Parcs & Réserves, vol. 73, fasc. 3
Anoplotrupes stercorosus
Malachius bipustulatus
Pyrochroa coccinea
Phyllopertha horticola
Nicrophorus vespillo
Nicrophorus vespilloides
Tychius parallelus
Diptères
Lipoptena cervi
Platycheirus rosarum
Scaeva pyrastri
Sericomyia silentis
Volucella bombylans
Chrysops viduatus
Tabanus sudeticus
Tachina fera
Sphenella marginata
Pedicia rivosa
Tipula maxima
Lépidoptères (hétérocères)
Atolmis rubricollis
Callimorpha dominula
Cybosia mesomella
Diacrisia sannio
Euplagia quadripunctaria
Lithosia quadra
Parasemia plantaginis
Spilosoma lubricipeda
Diurnea fagella
Catoptria margaritella
Archiearis parthenias
Biston strataria
Cepphis advenaria
Ematurga atomaria
Epirrhoe alternata
Epirrhoe rivata
Epirrhoe tristata
Eulithis testata
Idaea muricata
Isturgia limbaria
Lomaspilis marginata
Lycia hirtaria
Pseudopanthera macularia
Scopula immorata
Siona lineata
Timandra comae
Trichopteryx carpinata
Xanthorhoe montanata
Euthrix potatoria
Malacosoma neustria
Lymantria monacha
Micropterix calthella
Acronicta auricoma
Apamea lithoxylaea
Apamea monoglypha
Autographa gamma
Brachionycha nubeculosa
Callistege mi
Cerastis rubricosa
Deltote bankiana
Deltote deceptoria
Euclidia glyphica
Eupsilia transversa
Lithophane ornitopus
Macdunnoughia confusa
Ochropleura plecta
Orthosia cerasi
Orthosia cruda
Orthosia gothica
Orthosia gracilis
Orthosia incerta
Orthosia miniosa
Perigrapha munda
Trachea atriplicis
Crambus perlella
Diasemia reticularis
Saturnia pavonia
Sesia apiformis
Synanthedon formicaeformis
Synanthedon spheciformis
Synanthedon vespiformis
Celypha lacunana
Adscita statices
Zygaena trifolii
Lépidoptères (papillons de jour)
Ochlodes sylvanus
Pyrgus malvae
Thymelicus lineolus
Thymelicus sylvestris
Callophrys rubi
Lycaena helle
Lycaena hippothoe
Lycaena phlaeas
Lycaena tityrus
Neozephyrus quercus
Polyommatus icarus
Polyommatus semiargus
Aglais urticae
Apatura ilia
Apatura iris
Araschnia levana
Argynnis aglaja
Argynnis paphia
Boloria eunomia
Boloria selene
Brenthis daphne
Brenthis ino
Inachis io
Melitaea diamina
Polygonia c-album
Vanessa atalanta
Vanessa cardui
Papilio machaon
Anthocharis cardamines
Aporia crataegi
Colias croceus
Colias hyale
Gonepteryx rhamni
Leptidea sinapis
Pieris brassicae
Pieris napi
Pieris rapae
Aphantopus hyperantus
Coenonympha pamphilus
Lasiommata megera
Maniola jurtina
Pararge aegeria
Hétéroptères
Coreus marginatus
Gerris lacustris
Cymus melanocephalus
Myrmedobia coleoptrata
Capsodes gothicus
Heterocordylus tibialis
Horistus orientalis
Leptopterna ferrugata
Aelia acuminata
Graphosoma lineatum
Myrmus miriformis
Rhopalus maculatus
Saldula saltatoria
Eurygaster testudinaria
Tingis cardui
Homoptères
Neophilaenus lineatus
Cercopis vulnerata
Cicadella viridis
Eupteryx atropunctata
Eupteryx urticae
Fagocyba douglasi
Jassargus pseudocellaris
Macrosteles horvathi
Speudotettix subfusculus
Streptanus marginatus
Verdanus abdominalis
Delphacinus mesomela
Delphacinus mesomelas
Hyledelphax elegantulus
Javesella discolor
Stiroma affinis
Centrotus cornutus
Arytaina genistae
Trioza galii
Hyménoptères
Andrena florea
Andrena rosae
Apis mellifera
Bombus bohemicus
Bombus cryptarum
Bombus hortorum
Bombus hypnorum
Bombus lucorum
Bombus norvegicus
Bombus pascuorum
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Parcs & Réserves, vol. 73, fasc. 3
Bombus pratorum
Bombus rupestris
Bombus sylvestris
Bombus terrestris
Ectemnius continuus
Mellinus arvensis
Formica fusca
Formica sanguinea
Halictus rubicundus
Amblyjoppa proteus
Dolichomitus mesocentrus
Dolichovespula adulterina
Dolichovespula saxonica
Dolichovespula sylvestris
Vespa crabro
Vespula vulgaris
Libellules
Aeshna cyanea
Aeshna grandis
Anax imperator
Calopteryx splendens
Calopteryx virgo
Coenagrion puella
Enallagma cyathigerum
Ischnura elegans
Pyrrhosoma nymphula
Cordulegaster boltonii
Somatochlora metallica
Gomphus pulchellus
Onychogomphus forcipatus
Libellula depressa
Orthetrum coerulescens
Platycnemis pennipes
Mécoptères
Panorpa communis
Orthoptères
Chorthippus dorsatus
Chorthippus parallelus
Chrysochraon dispar
Gomphocerippus rufus
Omocestus viridulus
Stethophyma grossum
Tetrix undulata
Metrioptera bicolor
Tettigonia cantans
Plannipennes
Osmylus fulvicephalus
Vertébrés
Oiseaux
Buteo buteo
Milvus migrans
Aegithalos caudatus
Aythya fuligula
Branta canadensis
Ardea cinerea
Certhia brachydactyla
Ciconia ciconia
Ciconia nigra
Columba palumbus
Corvus corax
Garrulus glandarius
Cuculus canorus
Carduelis spinus
Coccothraustes coccothraustes
Fringilla coelebs
Loxia curvirostra
Pyrrhula pyrrhula
Grus grus
Lanius collurio
Anthus trivialis
Ficedula hypoleuca
Parus ater
Parus major
Parus montanus
Parus palustris
Dendrocopos medius
Dryocopus martius
Sitta europaea
Acrocephalus palustris
Hippolais polyglotta
Locustella naevia
Phylloscopus collybita
Phylloscopus trochilus
Regulus ignicapillus
Regulus regulus
Sylvia atricapilla
Sylvia borin
Troglodytes troglodytes
Erithacus rubecula
Saxicola rubicola
Saxicola torquata
Turdus merula
Turdus philomelos
Turdus viscivorus
Reptiles et amphibiens
Anguis fragilis
Lacerta vivipara
Bufo bufo
Mammifères
Vulpes vulpes (renard)
Capreolus capreolus (chevreuil)
Meles meles (blaireau)
Procyon lotor (raton laveur)
Sus scrofa (sanglier)
Flore
Bryophytes
Aulacomnium palustre
Calliergon stramineum
Hypnum jutlandicum
Hypnum lacunosum
Pellia epiphylla
Polytrichum commune
Polytrichum formosum
Rhytidiadelphus triquetrus
Scapania sp.
Sphagnum flexuosum
Sphagnum inundatum
Sphagnum palustre
Dicotylédones
Achillea ptarmica
Agrimonia eupatoria
Ajuga reptans
Alnus glutinosa
Anemone nemorosa
Angelica sylvestris
Arnica montana
Betula pubescens
Callitriche hamulata
Calluna vulgaris
Caltha palustris
Campanula rotundifolia
Cardamine flexuosa
Cardamine pratensis
Centaurea jacea sensu lato
Chrysosplenium oppositifolium
Cirsium oleraceum
Cirsium palustre
Comarum palustre
Crataegus monogyna
Crepis paludosa
Cytisus scoparius
Digitalis purpurea
Epilobium palustre
Filipendula ulmaria
Galeopsis bifida
Galeopsis tetrahit
Galium mollugo
Galium palustre
Galium saxatile
Galium uliginosum
Heracleum sphondylium
Hypericum maculatum
Impatiens noli-tangere
Leucanthemum vulgare
Linaria vulgaris
Lotus pedunculatus
Lychnis flos-cuculi
Lycopus europaeus
Lysimachia vulgaris
Lythrum portula
Melampyrum pratense
16 Parcs & Réserves, vol. 73, fasc. 3
Menyanthes trifoliata
Myosotis cespitosa
Myosotis scorpioides
Orobanche rapum-genistae
Persicaria amphibia
Persicaria hydropiper
Pimpinella saxifraga
Polygala serpyllifolia
Polygonum bistorta
Potentilla erecta
Ranunculus acris
Ranunculus flammula
Ranunculus peltatus
Rumex acetosa
Rumex acetosella
Scorzonera humilis
Scutellaria galericulata
Solanum dulcamara
Sorbus aucuparia
Stachys officinalis
Stachys sylvatica
Stellaria alsine
Stellaria graminea
Succisa pratensis
Teucrium scorodonia
Vaccinium myrtillus
Vaccinium vitis-idaea
Valeriana repens
Veronica scutellata
Viola palustris
Monocotylédones
Agrostis canina
Anthoxanthum odoratum
Carex canescens
Carex nigra
Carex panicea
Carex pilulifera
Carex rostrata
Carex vesicaria
Dactylorhiza majalis
Deschampsia cespitosa
Deschampsia flexuosa
Eleocharis palustris
Epipactis helleborine
Eriophorum angustifolium
Festuca filiformis
Festuca rubra sensu lato
Glyceria fluitans
Holcus mollis
Juncus acutiflorus
Juncus bufonius
Juncus bulbosus
Juncus effusus
Juncus squarrosus
Luzula multiflora
Maianthemum bifolium
Narcissus pseudonarcissus
Nardus stricta
Poa chaixii
Potamogeton natans
Scirpus sylvaticus
Sparganium erectum
Ptéridophytes
Athyrium filix-femina
Dryopteris carthusiana
Equisetum palustre
Oreopteris limbosperma
Lichens
Cladonia sp.
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Conclusion
La réserve du Vague des Gomhets est un véritable joyau de la nature, une relique de la vieille Ardenne. À
découvrir à petits pas an de proter au maximum du chant de la nature et du murmure des ruisselets. On ne
peut que se réjouir que nos prédécesseurs aient eu la bonne idée et la persévérance pour acquérir ce site
fantastique, nous l'avons reçu en héritage, dès lors ne ménageons pas nos efforts pour le conserver en l'état.
Remerciements
Je tiens à exprimer mes remerciements à toutes les personnes qui jadis ont œuvré et toutes celles qui œuvrent
à présent pour le Vague des Gomhets. Un merci particulier à Madame Jacqueline Rogier pour m'avoir
aimablement fait parvenir les articles de journaux de l'inauguration de la réserve.
Bibliographie:
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De Zuttere, Ph., 1979. Entre Suxy et Rossignol, il y a le Vague des Gomhets. Parcs Nationaux XXXIV (2), 73-86.
Janssens, E., 1967 – À propos de l’intérêt scientique du Vague des Gomhets., Parcs nationaux, XXII (4) : 149-150.
Leroy, A., 1968. Le Vague des Gomhets et les Charbonniers et Usagers de la grande forêt de Chiny. Parcs Nation-
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Leroy, A., 1969. Le Vague des Gomhets et les Charbonniers et Usagers de la grande forêt de Chiny. Monographie N°7.
Renneson, J-L., 2006. Présence de la coccinelle asiatique dans la réserve naturelle AG du Vague des Gomhets.,
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