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Evaluation des connaissances et de l’impact des pratiques des populations riveraines sur la conservation de l’avifaune de la Forêt de Burhinyi (Itombwe, Sud-Kivu, RD Congo)

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A l’instar de nombreuses autres forêts des montagnes non protégées, la forêt de Burhinyi, faisant partie du massif d’Itombwe, subit une forte pression due aux activités humaines qui impactent négativement la valeur globale du site. Nous avons évalué les connaissances et l’impact de certaines pratiques des populations riveraines de la forêt de Burhinyi sur la conservation de l’avifaune en vue d’obtenir les données de base susceptibles d’orienter les initiatives de conservation communautaire en cours. Un questionnaire d’enquête a été utilisé pour collecter les données auprès de 188 personnes issues des différents ménages choisis dans 6 villages. Cette étude révèle que les populations riveraines exercent un bon nombre d’activités ayant un effet néfaste sur la biodiversité forestière. Il s’agit notamment des techniques de chasse, des pratiques agricoles et de l’exploitation minière. Sur 22 taxons couramment abattus à Burhinyi, une moyenne de 4,6 oiseaux est tuée journalièrement. Six taxa (Aigles, Hiboux, Corbeaux, Buses montagnardes, Gonoleks et Touracos) sont exploités en médecine traditionnelle et comme ornement des tenues portées par les chefs locaux pendant les cérémonies coutumières. Les connaissances des populations riveraines sur l’avifaune sont larges. Toutefois, elles sont significativement variables selon le groupement d’origine mais pas selon le niveau d’études. L’importance de la conservation des oiseaux a été reconnue par 80,1% des enquêtés contre 14,5% qui s’y opposent et 0,5% d’indécis.Mots clés : Perception, communautés, protection, oiseaux, Rift Albertin. English Title: Assessment of knowledge and impact of practices by riparian populations of Burhinyi Forest (Itombwe, South-Kivu, DR Congo) on the conservation of avifauna Like many other unprotected mountain forests, the Burhinyi forest is under great pressure due to human activities, which negatively impact the global value of the site. We assessed the knowledge and impact of some practices within riparian populations around Burhinyi forest on the conservation of avifauna to obtain baseline data that could guide ongoing community conservation initiatives. A survey questionnaire was used to collect data from 188 people from households selected in 6 villages. This study shows that riparian populations are engaged in a number of activities that have a negative impact on forest biodiversity. These include hunting techniques, agricultural practices and mining. Of the 22 taxa commonly trapped in Burhinyi, an average of 4.6 birds are killed daily. Six taxa (Eagles, Owls, Ravens, Mountain Hawks, Gonoleks and Touracos) are used in traditional medicine and sources of ornaments of attires worn by local leaders during customary ceremonies. The knowledge of the riparian populations about the avifauna is broad. However, they vary significantly by area of origin and not by education level. The importance of bird conservation was recognized by 80.1% of respondents compared with 14.5% who opposed it and 0.5% who were undecided.Keywords : Perception, communities, protection, birds, Albertine Rift.

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... Burhinyi is one of five chiefdoms that form the Mwenga territory (Lwindi, Basile, Wamuzimu, Luhwinja, and Burhinyi). 37 The Mwana health zone is located in the Burhinyi chiefdom and includes the Mwana health zone and part of the Luhinja health zone. 37 This study was carried out in the health zone of Mwana where konzo disease is present. ...
... 37 The Mwana health zone is located in the Burhinyi chiefdom and includes the Mwana health zone and part of the Luhinja health zone. 37 This study was carried out in the health zone of Mwana where konzo disease is present. The Burhinyi community, typically rural, covers an area of 328 km 2 and with an estimated population of 57,504 in 2011, population density of about 200 inhabitants/km 2 . ...
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Background Konzo is attributed to inadequate cassava processing and consumption of cassava meals with little protein, which is characterized by a neurological disorder that causes paralysis of the lower limbs. However, the exposure to cyanide in the Mwana health zone is still unknown while the prevalence of konzo is assumed to be high compared with other areas in the Democratic Republic of Congo (DRC). Results The results showed that women are the most affected (56.7%), followed by young people under the age of 10 (27%), and people from low socioeconomic class at 93.4%. The prevalence of konzo in Burhinyi is 0.06%. Cyanide intake by the population of Burhinyi ranged from 26 to 271 mg/kg bw/day at the 95th percentile through consumption of cassava‐based ugali. Margin of exposure was around 0.271 and 0.393 g/person/day. Conclusion Poor people, women, and children are more at risk for konzo disease due to a diet dominated by under processed food made from cassava. However, since 2011, the study area's konzo prevalence has remained constant.
... Les travaux de terrain ont permis de noter les variations au niveau de la composition de la faune ou de la flore, de l'enregistrement des activités anthropiques, des indices de pression ou de menace, toute chose qui permet de caractériser les parcelles et mesurer l'impact de la fragmentation sur la diversité biologique ( écosystèmes forestiers, Toko, (2014) à utiliser les enquêtes auprès de populations pour déterminer le facteur de fragmentation dans les milieux naturels. Aussi les savoirs locaux sont souvent utilisés pour déterminer l'impact de la fragmentation sur les espèces et sur la diversité biologique (Sambieni et al., 2015 ;Murhabale et al., 2020). ...
... Toutefois, la préoccupation actuelle est sur la rupture de la continuité des écosystèmes, des habitats, des paysages sont d'origine anthropique. Ce phénomène artificiel de morcellement de l'habitat par l'établissement des barrières pourraient empêcher une ou plusieurs espèces vivantes de se déplacer librement en l'absence d'élément fragmentant (Murhabale et al., 2020). ...
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La fragmentation des habitats est un sujet très abordé en écologie de la conservation et du paysage. L’impact de la fragmentation des habitats sur la diversité biologique est fondamentalement la disparition de certaines espèces. Cependant, plusieurs auteurs ont utilisé le terme fragmentation pour désigner la dégradation de l’habitat. L’intérêt de la présente étude est de comprendre l’effet de la fragmentation sur les habitats en lien avec la conservation de la grande faune dans la zone des savanes soudaniennes. Une recherche documentaire a été réalisée dans trois moteurs de recherche (Google scholar, African Journals Online et Research Gate) et 110 articles publiés dans des revues scientifiques et autres publications scientifiques ont été sélectionnés en les triant par mots clés, titres et résumés. Le nombre de publications sur la fragmentation de l'habitat a évolué de 2002 à 2021. Environ 17% des publications ont été éditées en 2018. La moitié des publications retenues a abordé les aspects concernant la fragmentation et la diversité biologique, 24,55% ont étudié les activités anthropiques en relation avec la fragmentation, et 17,27% ont évalué des changements d’occupation des terres et leur impact sur la continuité du paysage. Dans la forêt classée des ‘Trois rivières’, les activités anthropiques (champs, habitation) sont les principales causes de la fragmentation des formations végétales. Par conséquent, une étude sur la dynamique des habitats de la faune et les habitats préférentiels des espèces dans un paysage en fragmentation apparaît utile pour la mise en place d’une stratégie de la conservation des grands mammifères dans la forêt classée des Trois rivières. Habitat fragmentation and conservation of large mammals in Sudanese forests: Literature review on the involvement for the management of the ecosystems in the Classed Forest of “Trois rivières” in North-Eastern Bénin The fragmentation of habitats is a subject that has been much discussed in conservation and landscape ecology. The impact of habitat fragmentation on biodiversity is fundamentally the disappearance of some species. However, several authors have used the term fragmentation to denote habitat loss. This study aims to understand the impact of fragmentation on the habitats regarding large fauna conservation in the Sudanian savannah area. A literature review was carried out in three websites (Google scholar, African Journals Online and Research Gate) and 110 articles published in scientific journals, and other scientific publications were selected by sorting keywords, titles and abstracts. The number of publications on habitat fragmentation has evolved from 2002 to 2021. About 17% of the papers were edited in 2018. Half of the selected publications addressed aspects related to fragmentation and biological diversity, 24.55% studied human activities in relation to fragmentation, and 17.27% evaluated land-use changes and their impact on landscape continuity. In the classified forest of “Trois rivières”, anthropic activities (farms, settlement) are the main cause of vegetation fragmentation. Therefore, the study on the dynamics of wildlife habitats and the preferential habitats of species in a fragmented landscape is needed for the implementation of a strategy for large mammals’ conservation in the classified forest of “Trois rivières”. Keywords: Degradation, Forest, Wildlife, Biodiversity, Anthropization, Land Use.
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The illegal killing and taking of wild birds remains a major threat on a global scale. However, there are few quantitative data on the species affected and countries involved. We quantified the scale and scope of this issue in Northern and Central Europe and the Caucasus, using a diverse range of data sources and incorporating expert knowledge. The issue was reported to be widespread across the region and affects almost all countries/territories assessed. We estimated that 0.4–2.1 million birds per year may be killed/taken illegally in the region. The highest estimate of illegal killing in the region was for Azerbaijan (0.2-1.0 million birds per year). Out of the 20 worst locations identified, 13 were located in the Caucasus. Birds were reported to be illegally killed/taken primarily for sport and food in the Caucasus and for sport and predator/pest control in both Northern and Central Europe. All of the 28 countries assessed are parties to the Bern Convention and 19 are also European Union Member States. There are specific initiatives under both these policy instruments to tackle this threat, yet our data showed that illegal killing and taking is still occurring and is not restricted to Mediterranean European countries. Markedly increased effort is required to ensure that existing legislation is adequately implemented and complied with/enforced on the ground. Our study also highlighted the paucity of data on illegal killing and taking of birds in the region. It is a priority, identified by relevant initiatives under the Bern Convention and the European Union, to implement systematic monitoring of illegal killing and taking and to collate robust data, allowing stakeholders to set priorities, track trends and monitor the effectiveness of responses.
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Cet essai d’exploration du milieu humain riverain du Parc National de Mozogo-Gokoro est une demarche visant sa conservation et son amenagement, en exploitant des indicateurs facilement comprehensibles. Une enquete socio-economique a orientations ecologiques a ete realisee afin d’apprecier la perception paysanne de l’evolution spatio-temporelle, compositionnelle et structurale du parc, de son utilite, et de sa gestion avec confrontation des resultats a la vision de l’administration forestiere locale. Les resultats ont montre que c’est un ecosysteme qui a subi une forte pression anthropique, et l’effet de la secheresse avec une trajectoire regressive. Plusieurs especes animales et vegetales sont signalees en disparition ou en diminution dans le Parc, refletant un recul de la biodiversite. Son utilite est illustree par la diversite des ressources (Produits Forestiers Non Ligneux, bois de service et d’energie) prelevees ou dont le besoin a ete exprime par la population riveraine, indiquant par ailleurs une gestion non conforme a la reglementation. Des orientations d’amenagement, decoulant de cette perception, ont ete proposees afin d’attenuer la dynamique regressive amorcee et causee par l’absence d’un plan de gestion participative, renforcant sa protection integrale. Mots cles : Enquete, dynamique spatio-temporelle, perception, population, vegetation, protection
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Durant quatre semaines, une enquěte quantitative et qualitative sur la commercialisation de la viande de chasse a été menée sur 21 marchés de Brazzaville. L'objectif de cette étude était de définir le profil du vendeur et d'évaluer les quantités de viande de chasse commercialisées sur les marchés municipaux enquětés. Les résultats obtenus indiquent que les femmes (52%) ont été les plus impliquées dans ce commerce. Le revenu mensuel moyen d'un vendeur au marché a été estimé à 210 428 (420 USD) ± 49 128 (98,256 USD) FCFA. L'âge moyen des vendeurs était de 39 ± 10 ans et 69% d'entre eux avaient pour niveau scolaire les deux degrés de l'enseignement secondaire. Pendant l'étude, 3 711 carcasses de gibiers ont été répertoriées, représentant une biomasse d'environ 35 790 kg. Au total, 35 espèces dont 9 légalement interdites de chasse ont été inventoriées lors des ventes. Les mammifères constituaient 93,8% des animaux chassés avec trois ordres dominants, les artiodactyles (49,2%), les rongeurs (22,6%) et les primates (17,7%). Parmi ces trois ordres, les céphalophes, les potamochères, les athérures et les cercopithèques étaient les plus représentés. Le piégeage, méthode qui entraîne beaucoup de perte d'animaux, représentait le mode de capture le plus important, suivi de la chasse au fusil. Le Chemin de Fer Congo Océan et la Route Nationale n°2 ont été utilisés régulièrement dans le transport de viande de gibiers, à hauteur de 72%. Cette étude suggère une gestion durable des ressources fauniques et une mise en place d'un cadre légal et réglementaire adapté au contexte actuel du commerce de la viande de chasse au Congo-Brazzaville.
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Bird exclusion experiments on kale (Brassica sp.) plants were undertaken to quantify the extent to which foraging birds contributed to reducing the densities and impact of invertebrate pests. During the dry season, significantly higher leaf-area loss, aphid and thrips abundance were recorded in bird-excluded compared with control plants, suggesting that birds could make an important contribution to pest control. On average, per week, during the dry season, exclusion of birds from kale plants led to both a marked increase (130%) in the number of leaves infested with aphids and an increase in leaf damage by pests (about three times greater than when birds had access to the kale plants). These results suggest that, in the dry season, foraging birds reduce the invertebrate pest load and hence the amount of leaf damage in kale, and that this may, in turn, have an impact of the market value of the crop. We recommend that measures to enhance avian insectivory should be explored and encouraged in order to better take advantage of birds in integrated pest management of kale and possibly other crops.
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La chasse aux oiseaux d’eau, activité humaine largement pratiquée sur les zones humides du continent eurasiatique, présente deux composantes pouvant affecter la dynamique des populations de ces espèces migratrices : le prélèvement (qui concerne la mortalité) et le dérangement. Ce dernier aspect fait l’objet d’études de plus en plus nombreuses et détaillées, ici synthétisées, incluant des protocoles expérimentaux et des approches conceptuelles. Le dérangement par la chasse est considéré comme important pour une espèce lorsque les modifications qu’il induit ont un effet sur la «fitness » des individus de cette espèce (diminution de la survie et/ou du succès reproducteur). Les études montrent que le dérangement modifie presque toujours la distribution géographique des oiseaux en favorisant leur regroupement (5 à 50 fois plus) sur des espaces non chassés, induisant une sous-exploitation des ressources trophiques présentes sur les espaces chassés. Le dérangement peut aussi provoquer un accroissement du taux de renouvellement («turnover») des individus sur leur étape migratoire. Ces transferts d’oiseaux, bien quantifiés localement, ont un impact encore inconnu sur la taille des populations concernées, la large distribution de ces populations sur plusieurs continents rendant cette évaluation difficile. Le dérangement provoque une modification comportementale soit en favorisant des activités plus coûteuses que celles pratiquées sans dérangement, soit en diminuant le temps passé à des activités qui permettent d’acquérir de l’énergie. Les estimations ou simulations de ces pertes peuvent atteindre 25 % de la dépense énergétique journalière. Les oiseaux dérangés développent des capacités d’adaptation physiologique face aux contraintes associées au dérangement, par exemple une augmentation de la prise alimentaire, une augmentation du rendement de l’assimilation énergétique ou une augmentation de la sécrétion de corticostérone qui stimule l’activité de recherche de nourriture. L’évaluation directe du bilan énergétique de ces adaptations n’a pas encore été réalisée et Ton peut admettre qu’elles permettent à l’oiseau de maintenir un apport énergétique analogue à celui obtenu sans dérangement ; mais le coût à terme de cette acquisition est élevé. Ainsi, une étude récente sur la Grande Oie des neiges Anser caerulescens atlantica au Canada révèle que lorsque les individus sont dérangés par la chasse sur leur étape migratoire de printemps, ils sont contraints d’exploiter des sites moins riches que s’il n’y avait pas de chasse ; ils sont alors dans de moins bonnes conditions corporelles (lipidiques et protéiniques) lors du départ vers leurs lieux de reproduction et ils ont finalement un moindre succès de reproduction que les individus n’ayant pas subi le dérangement par la chasse. Certes, des lacunes et des incertitudes persistent, par exemple au niveau spécifique (peu d’études sur les limicoles), mais tous les auteurs qui les ont mises en évidence s’accordent aussi pour reconnaître que, pour contrebalancer les effets du dérangement par la chasse, des mesures de protection doivent être prises. Ils préconisent notamment, indépendamment de ce qui concerne la réglementation de la chasse, l’accroissement des espaces protégés (non chassés), la constitution d’un réseau de réserves le long des corridors de migration et l’établissement de zones de non-chasse autour des réserves afin de réduire au minimum les effets négatifs du dérangement sur les oiseaux qui exploitent ces réserves. L’application de ces mesures doit favoriser l’élargissement de la distribution de ces populations d’oiseaux d’eau, faciliter l’accroissement local et régional des effectifs et garantir le fonctionnement optimum des populations d’oiseaux d’eau. Ces mesures de protection sont des réponses positives aux recommandations de la Directive Oiseaux et de la Directive Habitats de l’Union Européenne.
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This review examines the social, economic, and political effects of environmental conservation projects as they are manifested in protected areas. We pay special attention to people living in and displaced from protected areas, analyze the worldwide growth of protected areas over the past 20 years, and offer suggestions for future research trajectories in anthropology. We examine protected areas as a way of seeing, understanding, and producing nature (environment) and culture (society) and as a way of attempting to manage and control the relationship between the two. We focus on social, economic, scientific, and political changes in places where there are protected areas and in the urban centers that control these areas. We also examine violence, conflict, power relations, and governmentality as they are connected to the processes of protection. Finally, we examine discourse and its effects and argue that anthropology needs to move beyond the current examinations of language and power to attend to the ways in which protected areas produce space, place, and peoples.
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During the next 50 years, which is likely to be the final period of rapid agricultural expansion, demand for food by a wealthier and 50 % larger global population will be a major driver of global environmental change. Should past dependences of the global environmental impacts of agriculture on human population and consumption continue, 10 9 hectares of natural ecosystems would be converted to agriculture by 2050. This would be accompanied by 2.4to 2.7-fold increases in nitrogen- and phosphorus-driven eutrophication of terrestrial, freshwater, and near-shore marine ecosystems, and comparable increases in pesticide use. This eutrophication and habitat destruction would cause unprecedented ecosystem simplification, loss of ecosystem services, and species extinctions. Significant scientific advances and regulatory, technological, and policy changes are needed to control the environmental impacts of agricultural expansion. During the first 35 years of the Green Revolution, global grain production doubled, greatly reducing food shortages, but at high environmental cost (1–5). In addition to its effects on greenhouse gases (1, 6, 7), agriculture affects
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There is mounting evidence of pollinator decline all over the world and consequences in many agricultural areas could be significant. We assessed these consequences by measuring 1) the contribution of insect pollination to the world agricultural output economic value, and 2) the vulnerability of world agriculture in the face of pollinator decline. We used a bioeconomic approach, which integrated the production dependence ratio on pollinators, for the 100 crops used directly for human food worldwide as listed by FAO. The total economic value of pollination worldwide amounted to €153 billion, which represented 9.5% of the value of the world agricultural production used for human food in 2005. In terms of welfare, the consumer surplus loss was estimated between €190 and €310 billion based upon average price elasticities of − 1.5 to − 0.8, respectively. Vegetables and fruits were the leading crop categories in value of insect pollination with about €50 billion each, followed by edible oil crops, stimulants, nuts and spices. The production value of a ton of the crop categories that do not depend on insect pollination averaged €151 while that of those that are pollinator-dependent averaged €761. The vulnerability ratio was calculated for each crop category at the regional and world scales as the ratio between the economic value of pollination and the current total crop value. This ratio varied considerably among crop categories and there was a positive correlation between the rate of vulnerability to pollinators decline of a crop category and its value per production unit. Looking at the capacity to nourish the world population after pollinator loss, the production of 3 crop categories – namely fruits, vegetables, and stimulants - will clearly be below the current consumption level at the world scale and even more so for certain regions like Europe. Yet, although our valuation clearly demonstrates the economic importance of insect pollinators, it cannot be considered as a scenario since it does not take into account the strategic responses of the markets.
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Land use has generally been considered a local environmental issue, but it is becoming a force of global importance. Worldwide changes to forests, farmlands, waterways, and air are being driven by the need to provide food, fiber, water, and shelter to more than six billion people. Global croplands, pastures, plantations, and urban areas have expanded in recent decades, accompanied by large increases in energy, water, and fertilizer consumption, along with considerable losses of biodiversity. Such changes in land use have enabled humans to appropriate an increasing share of the planet's resources, but they also potentially undermine the capacity of ecosystems to sustain food production, maintain freshwater and forest resources, regulate climate and air quality, and ameliorate infectious diseases. We face the challenge of managing trade-offs between immediate human needs and maintaining the capacity of the biosphere to provide goods and services in the long term.
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Biotic homogenization, the gradual replacement of native biotas by locally expanding non-natives, is a global process that diminishes floral and faunal distinctions among regions. Although patterns of homogenization have been well studied, their specific ecological and evolutionary consequences remain unexplored. We argue that our current perspective on biotic homogenization should be expanded beyond a simple recognition of species diversity loss, towards a synthesis of higher order effects. Here, we explore three distinct forms of homogenization (genetic, taxonomic and functional), and discuss their immediate and future impacts on ecological and evolutionary processes. Our goal is to initiate future research that investigates the broader conservation implications of homogenization and to promote a proactive style of adaptive management that engages the human component of the anthropogenic blender that is currently mixing the biota on Earth.
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Le Sahel burkinabé est caractérisé par une forte dégradation des ressources naturelles. Cette régression est imputable à des facteurs naturels et anthropiques. La présente étude concerne les bas-fonds du sous bassin versant du Nakanbé-Dem situé dans la limite australe du Sahel. Dans cette zone dominée par l’agriculture pluviale et l’élevage extensif, les zones humides revêtent une importance capitale. Face à leur dégradation continue, la participation des communautés est nécessaire pour une gestion durable des bas-fonds. Cette étude analyse les indicateurs endogènes de la dégradation des bas-fonds de la zone soudano-sahélienne. Des données d’enquêtes semi-structurées ont été collectées auprès de 325 exploitants de six bas-fonds. Des statistiques descriptives et une analyse factorielle par correspondance (AFC) ont été appliquées. Les résultats montrent que les paysans perçoivent clairement la dégradation des bas-fonds. Les paysans se servent d’éléments météorologiques, floristiques et physiques pour caractériser l’état de dégradation des bas-fonds. La disparition de plusieurs espèces et l’apparition d’espèces ubiquistes leur permettent d’évaluer la dégradation des terres des bas-fonds. Ces indicateurs endogènes varient en fonction du sexe et du niveau d’instruction. L’étude a souligné l’importance des connaissances endogènes dans l’analyse du phénomène de dégradation des bas-fonds. Elle suggère la nécessité d’en tenir compte désormais dans la mise en oeuvre des techniques de restauration des bas-fonds dégradés.Mots clés : Indicateurs endogènes ; dégradation des bas-fonds ; perceptions ; bassin versant, Burkina Faso. English Title: Farmers' Perceptions of lowland's natural resources degradation in Sudano Sahelian area: case of Nakanbe-Dem Sub-Watershed in Burkina FasoThe Burkina Faso Sahel is characterized by a great degradation of natural resources. This regression is due to natural and anthropogenic factors. This study concerns the lowlands of the Nakanbé-Dem sub-watershed, located in the northern limit of the Sahel. In this area dominated by rain farming and extensive livestock, wetlands are very important. In this context of continuous lowlands degradation, the participation of communities is necessary for a sustainable management. This study analyses the local indicators of lowlands’ degradation in Sudano-Sahelian zone. Data from semi-structured surveys were collected from 325 farmers in six lowlands of Nakanbé-Dem sub-watershed. Descriptive statistics and correspondence factor analysis (CFA) were applied. The results show that farmers clearly perceive the degradation of the lowlands. Farmers use meteorological, floristic and physical elements to characterize the state of lowlands degradation. The loss of several species and the appearance of ubiquitous species allow them to assess the degradation of the lowlands. These local indicators vary according to sex and education level. Farmers also apprehend degraded lowlands flora reshaping and identify taxa indicative of lowland ecosystems health. The study highlighted the importance of the endogenous knowledge in the analysis of lowlands’ degradation. It suggests the need to take into account local indicators in the implementation of lowlands’ restoration techniques. Keywords: endogenous indicators, lowlands degradation, perception, Watershed, Burkina Faso.
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The effect of human disturbance on animals is frequently measured in terms of changes in behaviour in response to human presence. The magnitude of these changes in behaviour is then often used as a measure of the relative susceptibility of species to disturbance; for example species which show strong avoidance of human presence are often considered to be in greater need of protection from disturbance than those which do not. In this paper we discuss whether such changes in behaviour are likely to be good measures of the relative susceptibility of species, and suggest that their use may result in confusion when determining conservation priorities.
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Abstract Understanding the negative and positive effects of agricultural land use for the conservation of biodiversity, and its relation to ecosystem services, needs a landscape perspective. Agriculture can contribute to the conservation of high-diversity systems, which may provide important ecosystem services such as pollination and biological control via complementarity and sampling effects. Land-use management is often focused on few species and local processes, but in dynamic, agricultural landscapes, only a diversity of insurance species may guarantee resilience (the capacity to reorganize after disturbance). Interacting species experience their surrounding landscape at different spatial scales, which influences trophic interactions. Structurally complex landscapes enhance local diversity in agroecosystems, which may compensate for local high-intensity management. Organisms with high-dispersal abilities appear to drive these biodiversity patterns and ecosystem services, because of their recolonization ability and larger resources experienced. Agri-environment schemes (incentives for farmers to benefit the environment) need to broaden their perspective and to take the different responses to schemes in simple (high impact) and complex (low impact) agricultural landscapes into account. In simple landscapes, local allocation of habitat is more important than in complex landscapes, which are in total at risk. However, little knowledge of the relative importance of local and landscape management for biodiversity and its relation to ecosystem services make reliable recommendations difficult.
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La prolifération des quartiers précaires dans la ville d'Abidjan qui résulte d'une urbanisation rapide et non maîtrisée est un réel problème pour les pouvoirs publics et pour l'ensemble de la société ivoirienne. Cette situation ne surprend guère dans la mesure où la ville d'Abidjan est apparue depuis les années 1970 comme une véritable capitale cosmopolite de la sous région. Elle résulte du développement de l'industrie, du commerce et des autres secteurs d'activité qui se concentrent dans la région d'Abidjan. La crise économique que connaît le pays, et son corollaire qu'est la paupérisation des couches les plus vulnérables de la population urbaine, posent le problème de la gestion des quartiers précaires dont le nombre ne cesse de croître au fil des années. La densification des populations dans ces types de quartiers sans commodités provoque des problèmes de santé liés justement à la dégradation de l'environnement. Les populations de ces quartiers- généralement démuniesont peu d'information sur la gestion de l'environnement urbain, de sorte que celles-ci s'intéressent peu à la gestion de leur cadre de vie. Il n'existe, à l'heure actuelle en Côte d'Ivoire, aucune action systématisée et coordonnée en matière d'information et de sensibilisation environnementale (SISSOKO Alain, 1993). La sensibilisation des populations est encore insuffisante. Le présent article tente de montrer les insuffisances dans ce domaine.
Comprendre les besoins en ressources végétales des populations riveraines pour une gestion durable de la forêt Bahazoun au Sud-Bénin (Afrique de l'Ouest)
  • C A Adomou
  • H G Dassou
  • Gha Houenon
  • A Alladaye
  • H Yedomonhan
Adomou CA, Dassou HG, Houenon GHA, Alladaye A, Yedomonhan H. 2017. Comprendre les besoins en ressources végétales des populations riveraines pour une gestion durable de la forêt Bahazoun au Sud-Bénin (Afrique de l'Ouest). Int. J. Biol. Chem. Sci., 11(5): 2040-2057. http://ajol.info/index.php/ijbcs
Has the Earth's sixth mass extinction already arrived?
  • A Barnosky
  • N Matzke
  • S Tomiya
  • Gou Wagan
  • B Swartz
  • B T Quental
  • C Marshall
  • J L Mcguire
  • E L Lindsey
  • K C Maguire
  • B Lersey
  • E A Ferrer
Barnosky A, Matzke N, Tomiya S, Wagan GOU, Swartz B, Quental BT, Marshall C, McGuire JL, Lindsey EL, Maguire KC, Lersey B, Ferrer EA. 2011. Has the Earth's sixth mass extinction already arrived?. Nature, 471: 51-57. DOI: http://dx.doi.org/10.1038/ nature09678
L'Etat des Oiseaux d'Afrique 2017 : Indicateurs de notre environnement en mutation
BirdLife International. 2018. L'Etat des Oiseaux d'Afrique 2017 : Indicateurs de notre environnement en mutation. Nairobi, Kenya : Partenariat africain de BirdLife International : Kenya.
Preliminary assessment of the scope and scale of illegal killing and taking of birds in the Mediterranean
  • A Brochet
  • W Van Den Bossche
  • S Jbour
  • P Ndang
  • V Jones
  • W Abdou
  • S Butchart
Brochet A, Van Den Bossche W, Jbour S, Ndang'ang'a P, Jones V, Abdou W, Butchart S. 2016. Preliminary assessment of the scope and scale of illegal killing and taking of birds in the Mediterranean. Bird Conservation International, 26(1): 1-28. DOI: http://dx.doi.org/10.1017/S09592709150
Objectifs et priorités pour la conservation des oiseaux et de la biodiversité d'Afrique
  • T Brooks
  • L Andriamaro
  • R Gereau
  • F Hawkin
  • K Howell
  • D Knox
  • P Langhammer
  • J F Lamoreux
  • I I Lowry
  • Pp
  • Q Luke
  • P Matiku
  • M W Mcknight
  • C Msuya
  • R Mugo
  • H Rabarizon
  • Z L Rakotobe
  • H Randrianasolo
Brooks T, Andriamaro L, Gereau R, Hawkin F, Howell K, Knox D, Langhammer P, Lamoreux JF, Lowry II PP, Luke Q, Matiku P, McKnight MW, Msuya C, Mugo R, Rabarizon H, Rakotobe ZL, Randrianasolo H. 2007. Objectifs et priorités pour la conservation des oiseaux et de la biodiversité d'Afrique. Ostrich, 78(2) : 115-126. DOI : https://doi.org/10.2989/OSTRICH.78.2.1 .81
Consequences of changing biodiversity
  • F S Chapin
  • E S Zavaleta
  • V T Eviner
  • R L Naylor
  • P M Vitousek
  • H L Reynolds
  • D U Hooper
  • S Lavorel
  • O E Sala
  • S E Hobbie
  • M C Mack
  • S Diaz
Chapin FS, Zavaleta ES, Eviner VT, Naylor RL, Vitousek PM, Reynolds HL, Hooper DU, Lavorel S, Sala OE, Hobbie SE, Mack MC, Diaz S. 2000. Consequences of changing biodiversity. Nature, 405: 234-242.
Land use types influenced avian assemblage structure in a forestagriculture landscape in Ghana
  • J P Deikumah
  • R Kwafo
  • V A Konadu
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