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Résultats de l’Enquête Régionale de Sécurité 2019 Entreprises - Région Bruxelles-Capitale Cahier de l'Observatoire N°3

Authors:
RÉSULTATS DE LENQUÊTE
RÉGIONALE DE SÉCURITÉ 2019
ENTREPRISES
CAHIER DE L'OBSERVATOIRE N°3
Auteur
Carlos Rocabado
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Sébasen Dormaels
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Sophie Croiset
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Chrisne Roun
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Merci aux membres du Comité d’accompagnement de l’Enquête sans lesquels ce cahier n’aurait pu voir le jour :
Les zones de police bruxelloises, la Police Fédérale (PFP/DRI/BIPOL), le Procureur de Roi du Parquet de Bruxelles,
La Fédéraon belge du commerce et des services (COMEOS), la Cellule de Traitement des Informaons Financières (CTIF),
Les partenaires régionaux : l’Instut bruxellois de stasque et d’analyse (IBSA), la Société de transports intercommunaux de Bruxelles (STIB), Bruxelles Economie et Emploi (BEE),
Les représentants des services de prévenon des communes bruxelloises.
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INTRODUCTION
1 METHODOLOGIE
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2 SENTIMENT DE SECURITE
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2.4.1 Fréquence d’exposion aux risques
2.4.2 Risques et secteurs d’acvité
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3 VICTIMATION
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3.1.1 Fréquence des faits
3.1.2 Polyvicmaon
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3.2.1 Mofs de non-signalement
3.2.2 Qualité de la prise en charge
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3.3.1 Impacts généraux
3.3.2 Impact sur le senment de sécurité
3.3.3 Impact nancier
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CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
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LISTE DES FIGURES
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CONTEXTUALISATION DES STATISTIQUES POLICIÈRES DE CRIMINALITÉ
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TIC
Bruxelles Prévenon & Sécurité
Direcon de l’informaon policière et des moyens ICT
Enquête Régionale de Sécurité
Instut Bruxellois de Stasque et Analyse
Nomenclature stasque des acvités économiques dans la Communauté
européenne-Belgique
Observatoire bruxellois pour la Prévenon et la Sécurité
Partenariat local de prévenon pour indépendants
Sous-échanllon « personnes morales »
Sous-échanllon « personnes physiques »
Procès-verbal
Région de Bruxelles-Capitale
Société anonyme
Société en commandite par acons
Société privée à responsabilité limitée
Société privée à responsabilité limitée unipersonnelle
Technologies de l’informaon et de la communicaon
RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE RÉGIONALE DE SÉCURITÉ 2019 - ENTREPRISES
5
La première Enquête Régionale de Sécurité (ERS), déployée par Bruxelles Prévenon &
Sécurité et portée par son Observatoire en 2018, s’inscrivait dans une démarche visant à
élaborer une image de la sécurité dans la Région de Bruxelles-Capitale, en dépassant les
chires de la criminalité enregistrée et en partant du citoyen, au sens large. Les regards
des résidents, naveeurs et touristes sur la sécurité ont été l’occasion d’appréhender
diérentes approches du territoire régional et autant d’expériences, de ressens et de
vécus. Cherchant à cerner le senment de sécurité mais aussi à idener les problèmes
de quarer, nuisances, faits de vicmaon qui alimentent celui-ci, l’enquête fait
directement écho à l’approche transversale déployée par l’Observatoire. Elle permet
d’améliorer les connaissances an de proposer des recommandaons aux autorités et
acteurs de la chaine de prévenon et de sécurité, basées sur des constats étayés.
Les résultats de l’ERS 2018 furent riches d’enseignement. On y relevait les percepons
posives de la sécurité au sein de la Région mais aussi des points d’aenon spéciques,
concernant notamment la propreté comme facteur contribuant au senment de
sécurité. L’importance et la fréquence de certains faits de vicmaon à faible taux
d’enregistrement – comme la discriminaon ou le harcèlement de rue – ont également
pu être mises en avant, démontrant l’intérêt de l’exercice.
En 2019, l’enquête a, comme prévu, été réitérée. Et dans une volonté de prendre en
compte le citoyen dans toute sa diversité, elle a cee fois été enèrement dédiée,
et ce pour la première fois au niveau régional, aux entreprises ayant leur siège sur le
territoire. A l’aube du déploiement, la Région comptabilisait sur son territoire 110.242
entreprises acves assujees à la TVA, soit 11,1 % du total des entreprises de Belgique
(993.175 en mai 20191). Elles occupent ainsi une place de choix au sein du paysage
bruxellois, contribuant au développement, au dynamisme et, plus largement, au cadre
de vie régional. Partant du postulat d’une réalité diérente mais aussi d’une vicmaon
spécique pour ce public cible, il nous semblait opportun d’obtenir leur regard sur la
sécurité.
Nous avons ainsi construit, au sein de l’Observatoire, un quesonnaire spécique
et avons travaillé avec un prestataire de service, Ipsos, pour l’échanllonnage et le
déploiement de l’enquête sur le terrain. Lensemble du projet a été soutenu par un comité
d’accompagnement composé d’experts en stasque, acteurs du secteur économique,
représentants des entreprises ou partenaires de la chaine de prévenon et de sécurité.
Les résultats ici présentés consistent en une première image. Ils posent ainsi les
bases d’une réexion desnée à être nourrie dans les années à venir. Elle le sera non
seulement par la poursuite des travaux de l’Observatoire, mais aussi spéciquement
par la répéon future de ce volet « entreprises » de l’enquête, en alternance avec
l’enquête « parculiers » dont la prochaine mise en œuvre est prévue durant l’été 2020.
Je ens à remercier toutes les personnes qui ont contribué à l’aboussement de ce
projet unique et inédit : les partenaires du comité d’accompagnement ; les collègues de
Bruxelles Prévenon & Sécurité qui y ont parcipé ; et, plus singulièrement, les analystes
de l’Observatoire et leur coordinatrice qui en ont géré les diérentes phases, de la
préparaon de l’enquête à la publicaon des résultats, que je vous invite à découvrir.

Directrice de l’Observatoire

1 Voir hps://statbel.fgov.be/fr/nouvelles/la-belgique-compte-993175-entreprises-en-mai-2019.
INTRODUCTION
6

2
BPS (Bruxelles Prévenon & Sécurité), Résultats de l’enquête régionale de sécurité 2018 - Senment d’insécurité et vicmaon vécus par les résidents, naveeurs et touristes en Région de Bruxelles-Capitale, Cahier
de l'Observatoire - n°2, Bruxelles, 2019.
3 Wetenschappelijk Onderzoek- en Documentaecentrum, Monitor Criminaliteit Bedrijfsleven 2010, 2011.
4
LY G., MUGELLINI G. et KILLIAS M., Survey to assess the level and impact of crimes against businesses in Switzerland, 2013.
5 MUGELLINI G. et CANEPPELE S., Le imprese vime di criminalità in Italia, 2012.
6
DORMAELS A. et VERWEE I., Baromètre de la Sécurité pour les entreprises : une étude exploratoire sur la sûreté dans les entreprises et la vicmisaon, 2019.
7 PAOLI L. et al., The impact of cybercrime on Belgian businesses, 2018.
En 2018, la première Enquête Régionale de Sécurité (ERS) à desnaon des parculiers
(résidents, naveeurs, touristes) en Région de Bruxelles-Capitale (RBC)2 était menée par
BPS. Celle-ci avait alors permis d’obtenir une mesure globale du senment de sécurité
et d’idener les problémaques sécuritaires auxquelles le citoyen, au sens large,
était le plus fréquemment confronté. Cee démarche complète ulement les analyses
réalisées sur base des chires de la criminalité enregistrée (stasques policières,
judiciaires et administraves), parcipant à l’élaboraon de l’image de la sécurité sur le
territoire régional.
L’exercice a été réitéré en 2019, et dédié, cee fois, aux entreprises. Celles-ci jouent
un rôle primordial en RBC en ce qu’elles contribuent à l’économie en fournissant des
emplois, des biens et des services, mais également, à la qualité de vie et au bien-être.
Il paraissait donc essenel de cerner davantage les caractérisques de la criminalité
subie par ces acteurs. Ce type d’enquête est relavement rare. En Europe, l’Angleterre
est le pays qui en réalise, au niveau des entreprises, le plus fréquemment. Après une
expérience en 1994 puis en 2002, six enquêtes ont été eectuées annuellement entre
2012 et 2017. D’autres enquêtes, toujours au niveau naonal, ont également été
menées ponctuellement aux Pays Bas3, en Suisse4 ou en Italie5. En 2013, une enquête de
sécurité avait, par ailleurs, visé les entreprises de l’ensemble de l’Union Européenne. En
Belgique, les seules enquêtes connues portant sur la sécurité des entreprises sont celles
réalisées, au niveau naonal, par la Fédéraon des Entreprises de Belgique en 2004 (sur
base de 250 entreprises) et celle de l’Instut Vias qui, en 2018, a lancé un baromètre
visant à connaître l’état de la sécurité et la sûreté dans les entreprises (273 réponses)6.
Une analyse, plus spécique, de l’impact de la cybercriminalité sur les entreprises
belges a aussi été récemment réalisée7 (sur base de 310 entreprises).
La vicmaon vécue par les entreprises durant leurs acvités dière pourtant de celle
d’un parculier, tant par les modes opératoires et la nature des aeintes que par la
fréquence ou l’ampleur des dommages. Le préjudice subi par une entreprise peut
toucher son capital social, nancier, immobilier mais aussi son fonconnement et son
image. Par ailleurs, la criminalité contre les entreprises peut être traitée par des mesures
alternaves et non judiciaires qui, dans le cadre de l’amorssement des pertes, peuvent
bien souvent sure et ne nécessite donc pas le signalement des faits aux autorités,
prolant cee criminalité comme un phénomène sous-évalué.
INTRODUCTION
7
8
Y ont parcipé : les zones de police bruxelloises, la Police Fédérale (PFP/DRI/BIPOL), le Procureur de Roi du Parquet de Bruxelles, la Fédéraon belge du commerce et des services (COMEOS), la Cellule de Traitement
des Informaons Financières (CTIF), l’Instut bruxellois de stasque et d’analyse (IBSA), la Société de transports intercommunaux de Bruxelles (STIB), Bruxelles Economie et Emploi (BEE), des représentants des
services de prévenon communaux bruxellois. D’autres acteurs ont été invités mais n’ont pu y prendre part (notamment Hub.Brussels, la Fédéraon des Entreprises de Belgique (FEB), la Police Fédérale DCA
Bruxelles).
Les objecfs de l’ERS 2019 sont mulples :
Appréhender les percepons de la sécurité des entreprises présentes sur le territoire
régional ;
Caractériser la vicmaon des entreprises et les impacts de celle-ci ;
Approcher les mesures de prévenons déployées ;
Idener les besoins/aentes en termes de sécurité ;
Présenter les résultats an de réaliser un premier diagnosc, à l’échelle régionale,
à l’aenon des entreprises, du secteur économique et des acteurs de la chaine de
prévenon et de sécurité ;
Proposer des recommandaons aux autorités et acteurs sur base des constats établis.
Tant la préparaon du quesonnaire que le suivi du projet ont été réalisés avec la
collaboraon d’un comité d’accompagnement, composé de diérents experts dans
le domaine de l’analyse, acteurs du secteur économique, partenaires de la chaine de
prévenon et de sécurité, et représentants des entreprises de la Région8.
Les résultats de l’enquête sont développés dans les pages qui suivent. Après une
première secon consacrée aux choix méthodologiques eectués pour le déploiement,
le traitement et la présentaon des résultats de l’enquête, le cœur de l’étude se divise en
deux chapitres : le senment de sécurité et la vicmaon auto-déclarée. Ensuite, sont
abordées les diérentes mesures de prévenon et de protecon que les entreprises
ont mises en place en Région Bruxelles-Capitale (RBC). Les constats posés dans chacun
de ces chapitres sous-tendront, enn, des conclusions générales mais également des
recommandaons, adressées aux autorités, aux partenaires de la chaine de prévenon
et de sécurité ainsi qu’aux responsables des entreprises.
Dans le futur, l’Observatoire souhaite eectuer des comparaisons dans le temps, pour
une meilleure compréhension des phénomènes d’insécurité et de leur évoluon. C’est
la raison pour laquelle l’ERS Entreprises sera régulièrement réitérée, à l’instar de l’ERS
Parculiers.
Méthodologie
MÉTHODOLOGIE
9
Ce chapitre est consacré au cadre méthodologique de la réalisaon de l’enquête. Il
reprend diérents aspects essenels : la composion de l’échanllon, le contenu du
quesonnaire, le prol des entreprises, ainsi que les regroupements de variables opérés
pour l’analyse et la lecture des résultats.

La populaon-cible pour l’enquête est celle des entreprises dont le siège se trouve en
RBC et qui y sont acves du point de vue des acvités professionnelles de première
ligne. Au total, 800 enquêtes ont été menées entre le 05/06/2019 et le 09/08/2019 par
le bureau d’étude IPSOS, désigné par BPS pour mere en œuvre l’enquête sur le terrain.
L’échanllon est divisé en deux groupes de 400 répondants chacun :
Un sous-échanllon « personnes physiques » (PP), composé des travailleurs
indépendants – en ce compris les Sociétés Privées à Responsabilité Limitée
Unipersonnelles (SPRL-U) ;
Un sous-échanllon « personnes morales » (PM), composé des sociétés,
de toutes les autres formes juridiques : Sociétés Anonymes (SA),
Sociétés privées à responsabilité limitée (SPRL), Sociétés coopéraves à
responsabilité limitée ou illimitée (SCRL ou SCRI), etc9.
Concrètement, cee disncon repose sur une volonté de dissocier deux réalités. La
première est celle des entreprises dites « individuelles », au fonconnement simplié
et de pete taille. Une très large majorité d’indépendants travaille, en eet, seule en
Belgique (les autres ayant le plus souvent 2 ou 3 personnes salariées). Et les SPRL-U ici
incluses constuent le seul type de société pouvant être créé par une seule personne
(physique)10, avec les SPRL-Starter, non représentées dans l'échanllon étudié. La
seconde est celle des entreprises présentant, globalement, une envergure plus grande,
mais aussi un fonconnement plus complexe (mise en place et consultaon des organes
de la société, volume plus important de travail administraf, d’obligaons juridiques
et comptables). Cee disncon permet d’appréhender les diérences qui pourraient
se présenter dans le senment d’insécurité, les types de fait subis, ou les ressources à
disposion des entreprises pour se protéger.
Ces deux sous-échanllons ont été déterminés en tenant compte au mieux de l’avis
du comité d’accompagnement. Pour assurer leur représentavité, des quotas ont été
calculés sur base des secteurs d’acvité (typologie NACE-BEL11). De cee façon, les
sous-échanllons devaient être constués des diérents secteurs d’acvité selon les
mêmes proporons que les populaons de référence. Les quotas ont cependant été
ouverts vu les dicultés rencontrées sur le terrain (période esvale, indisponibilité au
téléphone)12. Un redressement par pondéraon a ensuite été réalisé.
La marge d’erreur pour l’échanllon global est de l’ordre de 3%, à un intervalle de
conance de 95%, ulisé pour toutes les analyses de diérences signicaves présentées
dans ce rapport. La marge d’erreur pour les sous-échanllons est de l’ordre de 5%. A
noter que les deux sous-échanllons (PP et PM) étant de même taille – ce qui ne reète
pas la réalité régionale13 – les résultats de l’enquête ne peuvent être extrapolés qu’au
niveau de chaque sous-échanllon.
9 Pour un aperçu global, voir hps://www.belgium.be/fr/economie/entreprise/creaon/types_de_societe.
10 Celui-ci permet aux indépendants de créer une entreprise unipersonnelle an de maintenir séparés leur patrimoine personnel et celui de leur acvité professionnelle.
11 Version belge de la Nomenclature stasque des acvités économiques dans la Communauté européenne.
12 Ce choix a été préféré à l’opon de redressement de l’échanllon via une éventuelle suppression des observaons surreprésentées, qui aurait réduit le sous-échanllon « personnes physiques » eecf de 40% et
augmenté la marge d’erreur de 2%.
13 Selon les données de l’IBSA pour 2017, un ers des entreprises sont des personnes physiques.
MÉTHODOLOGIE
10
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Le quesonnaire, réalisé par l’OBPS, contenait tout d’abord une pare signaléque
idenant les caractérisques professionnelles des entreprises (méer, forme juridique,
secteur, taille, nombre d’années en acvité, localisaon). Une deuxième pare était
consacrée au senment d’insécurité et à la percepon des risques dans le cadre
spécique des acvités professionnelles. La troisième pare du quesonnaire du portait
sur la vicmaon auto-déclarée, ses suites et impacts. La quatrième et dernière pare
se centrait sur les mesures de prévenon et de sécurité à la fois eecves et souhaitées.
Comme recommandé pour ce genre d’enquête, pour limiter les biais dus à « l’eet
mémoire14» et garanr une comparabilité dans le futur, les quesons se sont limitées
aux faits de vicmaon survenus durant les 12 mois précédant l’interview.
L’enquête a été menée par téléphone, ce qui a permis aux enquêteurs de fournir des
explicaons addionnelles concernant certains concepts ou termes spéciques (par
exemple : les faits de cybercriminalité tels que hacking/phishing) à l’aide d’un glossaire.
Ceci an d’assurer une mesure précise de la vicmaon eecve.
La sélecon des entreprises parcipantes a été faite de manière aléatoire. Les enquêteurs
se sont assurés que les répondants étaient les personnes responsables de la geson de
la prévenon et de la sécurité pour chaque entreprise. Les entreens ont eu une durée
moyenne de 23 minutes.

Les personnes physiques interrogées travaillent en grande majorité (93%) comme
indépendants, les 7% restant sont des SPRL-U15 (Tableau 1). Au sein de ce groupe, 58%
des personnes exercent une profession libérale.
Pour les personnes morales, 75% des entreprises sont des SPRL, 15% des SA. Les 10%
restant se divisent entre les autres formes juridiques. 30% d’entre elles exercent des
professions libérales.
Personnes physiques Personnes morales
Forme juridique
Indépendant : 92,7
SPRL-U : 7,3
SPRL : 74,7
SA : 15
SCA : 1
ASBL : 3,3
Org. de droit public : 0,3
Autre : 5,7
Profession
Libérale : 58,3
Non-libérale : 40,7
Ne sait pas : 1
Libérale : 29,8
Non-libérale : 69,5
Ne sait pas : 0,7
Tableau 1. Personnes physiques et morales : prol par forme juridique et profession (%) – BPS/OBPS
80% des personnes physiques n’ont qu’un seul employé, 18% comptent entre 2 et
9 employés, 2% en ont 10 ou plus (Tableau 2). Du côté des personnes morales, 95%
des entreprises occupent entre 1 et 49 personnes microentreprises » ou « petes
entreprises »16). Les 5% restant sont des « grandes entreprises », employant 50
personnes ou plus.
14
FATTAM A., « Les enquêtes de vicmisaon: leur contribuon et leurs limites », Déviance et société 5,
n° 4: 423-440, 1981.
15 Une troisième catégorie considérée, les SPRL-Starters, n’a pas été observée dans l’échanllon nal.
16 Pour plus de précisions sur cee classicaon voir IBSA, Entreprises-Méthodologie, 2019.
MÉTHODOLOGIE
11
La plupart des entreprises existent depuis 10 ans ou plus (85% des personnes physiques, 74% des personnes morales).
La durée d’implantaon dans le quarer est similaire à l’ancienneté : 85% des personnes physiques ayant leur siège en
RBC sont installées dans leur quarer depuis 10 ans ou plus. Ce pourcentage est de 65% pour les personnes morales.
Ceci laisse à supposer que les phénomènes de criminalité qui touchent leur environnement leur sont bien connus.
A noter que les percepons ne se limitent pas aux locaux des entreprises : 23% des personnes physiques et 20% des
personnes morales développent, en eet, leurs acvités professionnelles en dehors des locaux de l’entreprise.
En ce qui concerne les horaires de travail, pour 89% des
personnes physiques les acvités professionnelles se
déroulent uniquement pendant la journée (entre 06h00
et 22h00). Ce pourcentage est de 82% pour les personnes
morales. En ce qui concerne les jours d’acvité, pour
environ la moié des entreprises, celles-ci se déroulent
uniquement en semaine. L’autre moié est acve soit le
weekend, soit sept jours sur sept.
Les caractérisques des entreprises ont été ulisées
pour les analyses stasques et apparaissent dans les
pages ci-après lorsqu’elles font ressorr une diérence
signicave.
P. Physiques P. Morales
Nombre d'employés
1 79,8 35,5
2-4 15,5 31,0
5-9 3,0 15,8
10+ 1,8 17,8
Siège dans le quarer
moins d’un an 1,0 1,8
1 à 4 ans 5,8 12,3
5 à 9 ans 8,3 20,5
10 et + 85,0 65,3
Ancienneté
moins d’un an 1,0 1,3
1 à 4 ans 5,8 6,5
5 à 9 ans 8,3 17,8
10 et + 85,0 74,4
Lieux d'acvité Dans les locaux 77,2 79,8
Ailleurs 22,7 20,2
Horaires Journée 89,3 82,0
Nuit ou les deux 10,8 18,0
Temps La semaine 50,0 48,8
Le weekend ou les deux 50,0 51,3
Tableau 2. Personnes physiques et morales : nombre d’employés, siège dans le quarer, ancienneté, lieux, horaires et temps de l’acvité (%) –
BPS/OBPS
MÉTHODOLOGIE
12

A l’issue de la collecte de données, certaines décisions méthodologiques addionnelles
ont été prises. Des regroupements ont ainsi été opérés an d’assurer que la taille des
sous-groupes soit susamment grande pour permere diérents types d’analyses.
D’une part, les acvités NACE-BEL ont été rassemblées en sept sous-groupes selon des
caractérisques professionnelles communes (Tableau 3).
SECTEUR D'ACTIVITE ACTIVITES DIVISION
NACE-BEL
Technique/scienque Acvités spécialisées, scienques et
techniques
69-75
Commerce Commerce ; réparaon de véhicules 45-47
Hébergement et restauraon 55-56
Horeca/loisirs/transport Arts, spectacles et acvités récréaves 90-93
Transports et entreposage 49-53
Industrie manufacturière 10-33
Industrie/construcon Agriculture, sylviculture et pêche 01-03
Construcon 41-43
Services aux personnes
Acvités de services administrafs et de
souen
77-82
Enseignement 85
Santé humaine et acon sociale 86-88
Autres acvités de services 94-96
Acvités nancières et d'assurance 64-66
Finance/immobilier/IT17 Informaon et communicaon 58-63
Acvités immobilières 68
Autres acvités Acvités extraterritoriales 99
Acvité économique inconnue
Tableau 3. Regroupement des secteurs d’acvité – BPS/OBPS
Dans une même opque, les 19 faits de vicmaon abordés dans l’enquête ont été
regroupés en cinq types18.
TYPE DE FAIT FAIT
Déchets / Immondices
Déchets/dégradaon Dégradaon de la propriété
Comportements dérangeants
Agressivité / Violence physique
Agressivité/violence Agressivité / Violence verbale
Violences sexuelles
Vol sans violence physique
Vol à l'étalage
Cambriolage
Vol de marchandise
Vol dans/de véhicule
Fraude/IT
Fraude à la facture
Fraude à la carte bancaire
Faux documents
Ransomware
Hacking/Phishing
Sabotage informaque
Faits liés au terrorisme
Extorsion et terrorisme Extorsion/racket
Vol à main armée
Tableau 4. Regroupement des types de faits – BPS/OBPS
17
Dans le cas des personnes physiques du secteur nance/immobilier/IT, il n’a pas été possible de mesurer les diérences avec les autres secteurs d’acvité dû au nombre d’observaons peu élevé (<30). C’est aussi le
cas pour le groupe « autres acvités », et ceci tant pour les personnes physiques que pour les personnes morales.
18
Le regroupement des diérents faits corrélés a permis d’avoir un nombre plus restreint de variables (types de faits) décorrélées. Comme résultat, les coecients de corrélaon entre les faits de chaque catégorie/
type de fait sont supérieurs à 0,60 pour au moins un des deux sous-échanllons et à 0,50 pour l’échanllon ener.
MÉTHODOLOGIE
13
Enn, pour pouvoir caractériser les parcularités intra-
régionales des 19 communes bruxelloises, celles-ci ont
été classiées selon les cinq clusters de la typologie
dénie par Belus19 (Figure 1), meant l’accent sur des
caractérisques socio-économiques similaires.
Bruxelles-Ville
Bruxelles-Ville
Communes résidenelles du nord-ouest
Berchem-Sainte-Agathe
Evere
Ganshoren
Jee
Koekelberg
Communes résidenelles du sud-est
Auderghem
Uccle
Watermael-Boitsfort
Woluwe-Saint-Lambert
Woluwe-Saint-Pierre
Communes première couronne
Eerbeek
Ixelles
Saint-Gilles
Saint-Josse-ten-Noode
Communes au passé industriel du Canal
Anderlecht
Forest
Molenbeek-Saint-Jean
Schaerbeek
Figure 1. Clusters de communes bruxelloises – BPS/OBPS. Source : Belus.
Bruxelles-Ville
Communes première couronne
Communes en reconversion industrielle du « canal »
Communes résidenelles du nord-ouest
Communes résidenelles du sud-est
Bruxelles-Ville
Jee
Ganshoren
Berchem-Sainte-Agathe
Koekelberg
Molenbeek
Anderlecht
Saint-Gilles
Forest
Uccle
Evere
Schaerbeek
Saint-Josse
Woluwe-Saint-Lambert
Eerbeek
Woluwe-Saint-Pierre
Ixelles
Auderghem
Watermael-Boitsfort
17
Belus Research, Typologie socio-économique des communes – 2017, 2018.
LE SENTIMENT DE SÉCURITÉ : LE RÉSIDENT, LE NAVETTEUR, LE TOURISTE
14
SENTIMENT DE
sécurité
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
15
La mesure du senment de sécurité est un des objecfs de l’OBPS pour la compréhension
des phénomènes d’insécurité dans la Région de Bruxelles-Capitale, marquant la volonté
de parr du citoyen et de son appréhension de la réalité. Il s’agit d’une secon peu
développée par les autres études sur la criminalité au niveau des entreprises (cf. supra),
davantage focalisées sur la vicmaon.
Le quesonnaire a abordé cinq aspects liés au senment de sécurité :
La sasfacon des entreprises par rapport à leur quarer d’implantaon ;
La fréquence du senment d’insécurité du professionnel dans l’exercice de ses
foncons ;
Les moments auxquels une vulnérabilité de l’entreprise est ressene ;
Les risques auxquels les entreprises sont confrontées ;
Les faits idenés comme les menaces les plus importantes pour le secteur d’acvité
de l’entreprise.
Les réponses des interviewés pour ces cinq secons sont présentées de la façon suivante :
Une première image est donnée pour les deux sous-échanllons ;
Les résultats stasquement signicafs20 sont ensuite repris selon le prol, le type
d’enté (personnes physiques et personnes morales), le secteur d’acvité et le cluster
de communes ;
De façon à nuancer la variance de ces réponses et an de faciliter la comparaison
de celles-ci, les diérences calculées sur base de la somme des deux valeurs les plus
« posives » et des deux les plus « négaves » sont enn exposées.
20
Les résultats des tests stasques sont présentés pour les diérences au niveau des sous-échanllons, et les relaons stasquement signicaves entre réponse et prol dans le cas des réponses non ordinales.
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
16

Sécurité
Cohésion sociale
Situaon économique
Propreté/environnement
Mobilité

Sécurité
Cohésion sociale
Situaon économique
Propreté/environnement
Mobilité
Figure 2. Degré de sasfacon par rapport à son quarer, selon type d’enté et critère – BPS/OBPS
Sasfait + très sasfait Neutre/Ne sait pas Très insasfait + insatsfait

Dans une approche générale, le niveau de sasfacon des entreprises par rapport au
quarer a été appréhendé selon cinq critères : mobilité, propreté de l’environnement,
situaon économique, cohésion sociale et sécurité21.
66% des personnes physiques (PP) et 69% des personnes morales (PM) se disent
sasfaites ou très sasfaites de la situaon économique dans leur quarer. Par rapport
à la cohésion sociale, 65% des PP et 64% des PM sont sasfaites ou très sasfaites.
Pour ces critères, l’insasfacon est aussi moins élevée (Figure 2). Pour les critères
de mobilité et de sécurité, les taux de sasfacon sont également élevés. 61% des
personnes physiques et 66% des personnes morales sont sasfaites ou très sasfaites
par la sécurité dans leur quarer. Pour la mobilité, ces pourcentages sont de 69% et 64%,
respecvement. Les taux d’insasfacon sont, par contre, plus importants : 21% pour
les PP et 20% pour les PM pour la mobilité ; 22% pour les PP et 19% pour les PM pour
la sécurité. La propreté de l’environnement est le critère où la sasfacon est la moins
bonne (55% pour les deux groupes). Les réponses « insasfait » et « très insasfait »
comptent pour 29% des personnes physiques et 32% des personnes morales.



21 « Dans ce quarer, quel est votre niveau de sasfacon à propos des critères suivants ? ».
61%
65%
66%
55%
69%
66%
64%
69%
55%
64%
22%
13%
15%
29%
21%
19%
13%
16%
32%
20%
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
17

Locaux accessibles
Locaux non accessibles
Chez les clients/à l'extérieur
Figure 3. Degré de sasfacon par rapport au critère « sécurité » dans le quarer, selon type d’enté et
caractérisques – BPS/OBPS

Locaux accessibles
Locaux non accessibles
Chez les clients/à l'extérieur
Sasfait + très sasfait Neutre/Ne sait pas Très insasfait + insatsfait
    Par rapport au critère de sécurité
spéciquement, l’insasfacon est plus haute parmi les entreprises qui
exercent leurs acvités dans des locaux accessibles au public, tant pour les
personnes physiques que pour les personnes morales. Pour les personnes
physiques, l’insasfacon est aussi plus importante pour les entreprises
installées depuis dix ans ou plus dans le même quarer. Dans le cas des
personnes morales, les entreprises qui travaillent le weekend se disent
globalement moins sasfaites que celles qui ne travaillent qu’en semaine.



56%
68%
63%
60%
69%
76%
29%
15%
18%
24%
18%
9%
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
18
  Les entreprises des secteurs nance/immobilier/
IT et commerce, en personnes physiques, sont les moins sasfaites
concernant la sécurité dans leur quarer. Pour les personnes morales, la
sasfacon est également moindre pour le secteur du commerce mais
aussi pour le groupe Horeca/loisirs/transport.

Technique/scienque
Commerce
Horeca/loisirs/transport
Industrie/construcon
Service aux personnes
Finance/immobilier/IT
Technique/scienque
Commerce
Horeca/loisirs/transport
Industrie/construcon
Service aux personnes
Finance/immobilier/IT

Figure 4. Degré de sasfacon par rapport au critère « sécurité » dans le quarer, selon type d’enté et
secteur d’acvité – BPS/OBPS (en hachuré : nombre d'observaons < 30)
Sasfait + très sasfait Neutre/Ne sait pas Très insasfait + insatsfait
68%
58%
49%
63%
60%
52%
69%
58%
51%
81%
76%
64%
18%
30%
27%
23%
20%
33%
18%
24%
24%
12%
16%
19%
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
19
 Les diérences à propos du senment de sécurité
sont plus marquées du point de vue territorial. Pour l’ensemble des
entreprises, la sasfacon concernant la sécurité est neement plus haute
pour les entreprises situées dans le cluster des communes résidenelles
du sud-est : 75% (des PP et PM) se disent sasfaites ou très sasfaites. Ce
taux est neement plus bas à Bruxelles-Ville (46% PP ; 59% des PM).



Sasfait + très sasfait Neutre/Ne sait pas Très insasfait + insasfait

Bruxelles-Ville
Communes première
couronne
Bruxelles-Ville
Communes première
couronne
Communes
résidenelles du
nord-ouest
Communes au passé
industriel du Canal
Communes
résidenelles du
sud-est
Communes
résidenelles du
nord-ouest
Communes au passé
industriel du Canal
Communes
résidenelles du
sud-est
58
53
13
22
29
25
26
23
11
8
38
26
20
21
16
25
25
15
15
11
14
17
46
59
49
62
65
68
75
75
Figure 6. Personnes morales : degré de sasfacon dans le quarer pour le critère « sécurité », selon
cluster de communes – BPS/OBPS
Figure 5. Personnes physiques : degré de sasfacon dans le quarer pour le critère « sécurité », selon
cluster de communes – BPS/OBPS
Sasfait + très sasfait Neutre/Ne sait pas Très insasfait + insasfait

SENTIMENT DE SÉCURITÉ
20

À la queson « À quelle fréquence vous sentez-vous en insécurité durant l’exercice
de vos acvités ? », 73% des personnes physiques et 71% des personnes morales ont
répondu « jamais » ou « rarement » (Figure 7). Ceci conrme la tendance posive déjà
observée pour l’aspect sasfacon.
ÀÀ





Figure 7. Fréquence du senment d’insécurité, selon type d’enté – BPS/OBPS
Jamais + rarement Parfois + ne sait pas Toujours + souvent
73%
71%
13%
8%
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
21

Locaux accessibles
Locaux non accessibles
Chez les clients/à l'extérieur
Figure 8. Fréquence du senment d’insécurité, selon type d’enté et caractérisques – BPS/OBPS

Locaux accessibles
Locaux non accessibles
Chez les clients/à l'extérieur
Jamais + rarement Parfois + ne sait pas Toujours + souvent
   Comme pour la sasfacon, les entreprises
dont les acvités se déroulent dans des locaux accessibles au public se
sentent le plus fréquemment en insécurité, en comparaison avec celles
dont les locaux ne sont pas accessibles. Ceci s’observe tant pour les
personnes physiques que pour les personnes morales (Figure 8). Cee
fréquence plus importante est aussi avancée par les personnes physiques
qui se déplacent pour l’exercice de leurs acvités. Les personnes morales
qui travaillent pendant les weekends se sentent moins fréquemment en
sécurité par rapport à celles dont les acvités se déroulent seulement en
semaine.
68%
83%
68%
68%
77%
68%
16%
7%
16%
11%
4%
8%
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
22
 26% des répondants pour les personnes physiques du
secteur du commerce se sentent souvent ou toujours en insécurité. Ce chire
est neement plus haut que ceux des secteurs technique/scienque et des
services aux personnes, pour qui les réponses « souvent » et « toujours » font
moins de 11% du total. Pour les personnes morales, le secteur du commerce
est, par contre, le moins négaf : « souvent » ou « toujours » représentent 5%
des cas. Dans le secteur industrie/construcon, 17% des entreprises (PP et
PM) ont indiqué « souvent » ou « toujours ».




Technique/scienque
Commerce
Horeca/loisirs/transport
Industrie/construcon
Service aux personnes
Finance/immobilier/IT
Technique/scienque
Commerce
Horeca/loisirs/transport
Industrie/construcon
Service aux personnes
Finance/immobilier/IT

Figure 9. Fréquence du senment d’insécurité, selon type d’enté et secteur d’acvité – BPS/OBPS (en
hachuré : nombre d'observaons < 30)
Jamais + rarement Parfois + ne sait pas Toujours + souvent
73%
51%
62%
69%
81%
86%
78%
71%
68%
62%
70%
71%
11%
26%
19%
17%
11%
5%
6%
5%
6%
17%
8%
14%
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
23
  Au sein des personnes physiques, celles qui se
situent dans le cluster de communes Industrie-Canal ressentent l’insécurité
le moins fréquemment : 6% se sentent « souvent » ou « toujours » en
insécurité.
Les personnes morales sont globalement moins nombreuses que les
personnes physiques à se senr souvent ou toujours en insécurité. On
note une diérence entre les entreprises situées dans la première
couronne et dans les communes résidenelles du sud-est – qui indiquent
se senr « souvent » ou « toujours » en insécurité dans 5% et 4 % des cas
respecvement – et celles établies à Bruxelles-Ville – pour lesquelles cee
proporon monte à 15%.




Bruxelles-Ville
Communes première
couronne
Bruxelles-Ville
Communes première
couronne
Communes
résidenelles du
nord-ouest
Communes au passé
industriel du Canal
Communes
résidenelles du
sud-est
Communes
résidenelles du
nord-ouest
Communes au passé
industriel du Canal
Communes
résidenelles du
sud-est
67
15
18
6
11
23
16
22
18
14
9
58
76
70
80
69
25
6
11
4
15
5
28
18
23
15
57
71
72
81
Jamais + rarement Parfois + ne sait pas Toujours + souvent
Figure 11. Personnes morales : fréquence (%) du senment de sécurité, selon cluster de communes –
BPS/OBPS
Figure 10. Personnes physiques : fréquence (%) du senment de sécurité, selon cluster de communes –
BPS/OBPS

Jamais + rarement Parfois + ne sait pas Toujours + souvent
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
24

À la queson « À quel moment l’entreprise/vous, en tant qu’indépendant est-elle/êtes-
vous la/le plus vulnérable d’un point de vue sécurité ? », 29% des personnes physiques
et 25% des personnes morales répondent ne « jamais » se senr vulnérables.
Figure 12. Moments de vulnérabilité d’un point de vue sécurité, selon type d’enté – BPS/OBPS
* : diérence signicave entre les deux sous-échanllons
Lors des périodes d'inacvité*
Lors des déplacements*
Fermeture/lors de la n de l'acvité
Durant les acvités
Lors contacts avec clients de services
Lors d'événements extérieurs
Ouverture/au commencement des acvités*
Lors de services de garde/permanence
Jamais
Autre
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%
Personnes physiques Personnes morales
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
25
    Les personnes physiques se sentent plus
vulnérables lors des déplacements (31%) et lors des périodes d’inacvité
(25%). Les périodes d’inacvité sont aussi des moments de vulnérabilité
plus grande pour les personnes morales (39%), suivies de la fermeture/n
des acvités (30%).
Par ailleurs, les taux de vulnérabilité perçue par les entreprises qui exercent
leurs acvités dans des locaux non accessibles au public sont plus bas que
ceux des entreprises dont les locaux sont accessibles, et ceci tant pour les
personnes physiques que pour les personnes morales (Figure 13). Figure 13. Vulnérabilité selon accessibilité des locaux, type d’enté – BPS/OBPS
Locaux accessibles Locaux non accessibles
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Durant les acvités À la fermeture/lors de la n de l'acvité
Lors des contacts avec les clients/bénéciaires de services
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
26
 Le tableau 5 montre le détail des réponses par sous-échanllon et secteur d’acvité
pour les moments de vulnérabilité plus importants. Au sein des personnes physiques, on constate qu’une
entreprise du secteur du commerce sur deux se sent vulnérable pendant la fermeture/lors de la n de
son acvité. Ce secteur se sent aussi plus fréquemment vulnérable, par rapport aux autres, durant ses
acvités.
Pour les personnes morales, le secteur du commerce et du groupe Horeca/loisirs/transport se sentent
plus fréquemment vulnérables, non seulement à la n de leurs acvités (40% et 46% respecvement)
mais aussi lors des périodes d'inacvités (41 % et 35 %).
23% 34% 18% 24% 32% Technique/scienque 43% 25% 26% 23% 25%
30% 23% 49% 33% 19% Commerce 41% 14% 40% 32% 18%
24% 38% 22% 22% 22% Horeca/loisirs/transport 35% 16% 46% 35% 24%
11% 31% 11% 14% 37% Industrie/construcon 43% 36% 24% 24% 21%
27% 31% 19% 22% 32% Service aux personnes 33% 32% 22% 28% 26%
38% 38% 14% 14% 10% Finance/immobilier/IT 33% 29% 14% 14% 38%
25% 25% 31% 35% 17% Bruxelles-Ville 35% 24% 42% 37% 16%
21% 27% 21% 20% 39% 1ère Couronne 41% 22% 30% 26% 23%
27% 39% 23% 24% 22% Industrie - Canal 38% 23% 29% 35% 26%
29% 36% 31% 18% 20% Résidenel NO 59% 31% 31% 16% 13%
24% 30% 15% 20% 35% Résidenel SE 33% 23% 22% 18% 35%
lors des périodes
d'inacvité
lors des déplacements
à la fermeture/lors de
la n de l'acvité
durant les acvités
Jamais
lors des périodes
d'inacvité
lors des déplacements
à la fermeture/lors de
la n de l'acvité
durant les acvités
jamais
Tableau 5. Moments de plus grande vulnérabilité (top 5), selon le type d’enté, le secteur d’acvité et le cluster de communes – BPS/OBPS (en
gris : nombre d’observaons < 30)
  Pour les personnes
physiques, les entreprises de la première
couronne et des communes résidenelles
du sud-est répondent le plus fréquemment
ne « jamais » ressenr une grande
vulnérabilité. Les entreprises situées dans
les communes résidenelles du nord-ouest
et le cluster Industrie-Canal se sentent
plus vulnérables lors des déplacements
(36% et 39% respecvement). Et 35% des
entreprises de Bruxelles-Ville se sentent
vulnérables durant leurs acvités.
Dans le cas des personnes morales, la
réponse la plus fréquente est également
« jamais » dans les communes résidenelles
du sud-est. Et si, de manière générale, le
moment de vulnérabilité perçu comme
le plus important est lors des périodes
d’inacvité, c’est surtout le cas pour les
communes résidenelles du nord-ouest.
Pour Bruxelles-Ville, la vulnérabilité se
ressent plutôt à la fermeture/à la n des
acvités et durant celles-ci.
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
27


Les répondants ont tout d’abord pu s’exprimer à propos des risques de vicmaon
auxquels ils se sentent exposés durant leurs acvités22. Les dépôts de déchets/
immondices apparaissent ainsi comme le risque le plus souvent ressen : 26% des
personnes physiques et 29% des personnes morales le ressentent « souvent » ou
« toujours ». De manière globale, le deuxième risque le plus fréquemment perçu est le
hacking/phishing (9% PP et 13% PM), suivi des dégradaons de la propriété (9% et 12%
respecvement).
Les analyses des diérences et liens signicafs ont été réalisées pour quatre des cinq23
risques les plus souvent ressens : déchets/immondices, dégradaons de la propriété,
vol des marchandises et agressivité/violence verbale.






22 Une liste de faits (repris dans la gure ci-dessus) ainsi que des proposions de fréquence ont été soumises aux personnes interrogées.
23 Les risques de hacking/phishing, pour lesquels on n'observe aucune diérence signicave entre secteur ou quarer, n’ont pas été analysés plus en détails.
Figure 14. Risques auxquels les entreprises se sentent le plus fréquemment confrontées, selon type
d’enté – BPS/OBPS
Déchets/immondices
Le hacking/phishing
Dégradaons de la propriété
Le vol de marchandises
L’agressivité/violence verbale
Comportements dérangeants
Le vol de/dans/sur véhicule
Le vol à l’étalage
Le cambriolage
Le sabotage informaque
Le ransomware
Agressivité/violence physique
La fraude à la facture
La fraude à la carte bancaire
Les faux documents
Les violences sexuelles
L’extorsion/racket
Le vol à main armée
Les faits liés au terrorisme
Déchets/immondices
Le hacking/phishing
Dégradaons de la propriété
Le vol de marchandises
L’agressivité/violence verbale
Comportements dérangeants
Le vol de/dans/sur véhicule
Le vol à l’étalage
Le cambriolage
Le sabotage informaque
Le ransomware
Agressivité/violence physique
La fraude à la facture
La fraude à la carte bancaire
Les faux documents
Les violences sexuelles
L’extorsion/racket
Le vol à main armée
Les faits liés au terrorisme
46%
69%
66%
70%
72%
70%
78%
85%
78%
86%
83%
85%
88%
89%
88%
98%
92%
97%
98%
29%
13%
12%
12%
8%
7%
5%
5%
5%
4%
4%
3%
2%
2%
1%
1%
1%
0%
0%
47%
75%
73%
82%
70%
75%
76%
91%
78%
89%
86%
83%
90%
94%
90%
99%
91%
95%
98%
26%
9%
9%
5%
8%
7%
2%
3%
4%
2%
3%
3%
2%
1%
1%
0%
2%
1%
1%
Jamais + rarement Parfois + ne sait pas Toujours + souvent


SENTIMENT DE SÉCURITÉ
28

Ressentent le plus souvent ce risque :
Les secteurs commerce et Horeca/loisirs/transport pour les personnes morales ;
Le secteur industrie/construcon pour les personnes physiques ;
Les entreprises personnes physiques situées à Bruxelles-Ville et dans les communes
résidenelles du nord-ouest ;
Les entreprises personnes morales situées dans le cluster Industrie-Canal.
Les personnes morales des communes de la première couronne.
Se disnguent également par une fréquence plus élevée :
Les entreprises travaillant pendant la nuit ;
Au sein des personnes morales, celles travaillant le weekend (par rapport aux
entreprises qui ne travaillent qu’en semaine).
Figure 16. Risque de dégradaon de la propriété (% « toujours » + « souvent »), selon type d’enté,
secteur d’acvité et cluster de communes – BPS/OBPS
Technique/scienque
Commerce
Horeca/loisirs/transport
Industrie/construcon
Service aux personnes
Finance/immobilier/IT
Bruxelles-Ville
1ère Couronne
Industrie - Canal
Résidenel NO
Résidenel SE
04812 1612 816 4

Ressentent le plus souvent ce risque :
Le secteur nance/immobilier/IT pour les personnes physiques ;
Les secteurs Horeca/loisirs/transport et industrie/construcon pour les personnes morales ;
Les entreprises de Bruxelles-Ville et du cluster Industrie-Canal.
Figure 15. Risque de dépôt de déchets/immondices (% « toujours » + « souvent »), selon type d’enté,
secteur d’acvité et cluster de communes – BPS/OBPS
Technique/scienque
Commerce
Horeca/loisirs/transport
Industrie/construcon
Service aux personnes
Finance/immobilier/IT
Bruxelles-Ville
1ère Couronne
Industrie - Canal
Résidenel NO
Résidenel SE
60 6020 2050 10 3040 04030 10 50
Personnes physiques Personnes morales Personnes physiques Personnes morales
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
29

On observe ici un lien plus net entre le type d’enté et le risque ressen. En eet, 12%
personnes morales se sentent « souvent » ou « toujours » exposées à ce risque, contre
5% des personnes physiques.
Ressentent le plus souvent ce risque :
Les entreprises (PP et PM) du secteur du commerce ;
Au sein des personnes morales, le secteur industrie/construcon ;
Les entreprises personnes morales de Bruxelles-Ville et des communes du cluster Industrie-
Canal.

Ressentent le plus souvent ce risque :
Les personnes morales des secteurs nance/immobilier/IT et Horeca/loisirs/
transport ;
Les personnes physiques des secteurs Horeca/loisirs/transport et commerce ;
Les personnes morales du cluster résidenel nord-ouest ;
Les personnes physiques de Bruxelles-Ville.
Se disnguent également par une fréquence plus élevée :
Au sein des personnes physiques, celles dont les locaux sont accessibles au public ;
Au sein des personnes morales, celles n’ayant qu’un seul travailleur et celles qui
travaillent le weekend.
Se disnguent également par une fréquence plus élevée les personnes morales dont
les acvités se passent dans des locaux accessibles au public, mais aussi celles qui ont
des horaires nocturnes ou encore celles dont une pare des/toutes les acvités se
déroulent le weekend.
Technique/scienque
Commerce
Horeca/loisirs/transport
Industrie/construcon
Service aux personnes
Finance/immobilier/IT
Bruxelles-Ville
1ère Couronne
Industrie - Canal
Résidenel NO
Résidenel SE
Technique/scienque
Commerce
Horeca/loisirs/transport
Industrie/construcon
Service aux personnes
Finance/immobilier/IT
Bruxelles-Ville
1ère Couronne
Industrie - Canal
Résidenel NO
Résidenel SE
Figure 17. Risque de vol de marchandises (% « toujours » + « souvent »), selon type d’enté, secteur
d’acvité et cluster de communes – BPS/OBPS
Figure 18. Risque d’agressivité et violence verbale (% « toujours » + « souvent »), selon type d’enté,
secteur d’acvité et cluster de communes – BPS/OBPS
24 24 08 8 16 1620 4 12 12 1216 016 8 812 4 20 2020 4 4
Personnes physiques Personnes morales Personnes physiques Personnes morales
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
30

En vue d’idener, non plus la fréquence (perçue) d’exposion au risque, mais le type
de criminalité apparaissant comme le « plus menaçant » pour le secteur d’acvité de
l’entreprise interrogée, la queson « Quelle forme de criminalité paraît le plus menacer
votre secteur d’acvité depuis ces 12 derniers mois ? » a été posée.
Figure 19. Menace la plus importante pendant les 12 derniers mois, selon type d’enté – BPS/OBPS
* : diérence signicave entre les deux sous-échanllons
je ne sais pas*
Le hacking/phishing
L’agressivité/violence verbale
Le vol de marchandises
Le cambriolage
Le vol à l’étalage
Le sabotage informaque
Comportements dérangeants*
Le ransomware
Les dégradaons de la propriété*
L’agressivité/violence physique
Le vol à main armée
Le vol de/dans/sur véhicule
Déchets/immondices
Les faux documents
L’extorsion/racket
La fraude à la facture
Les faits liés au terrorisme
Les violences sexuelles
La fraude à la carte bancaire
De manière générale, les réponses les plus répandues, tous secteurs confondus, sont :
Pour les personnes physiques « l’agressivité/violence verbale » (11%), « le cambriolage »
(8,7%) et « le hacking/phishing » (8,5%)
Pour les personnes morales « le hacking/phishing » (10,5%), « le vol de marchandises »
(9,5%) et « l’agressivité/violence verbale » (7,7%).
Une entreprise sur trois répond ne pas savoir idener la menace la plus importante.
Personnes physiques Personnes morales
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%
SENTIMENT DE SÉCURITÉ
31
Pour l’ensemble des entreprises (PP et PM), le secteur du commerce ressent le vol de marchandises comme la plus
grande menace. D’autres menaces ressortent parculièrement : le secteur technique/scienque est plus concerné
par l’agressivité/violence verbale (PP) et le hacking/phishing (PM).
29% 8% 17% 4% 11% Technique/scienque 28% 22% 9% 3% 2%
35% 0% 0% 23% 7% Commerce 18% 6% 5% 18% 9%
46% 5% 11% 11% 3% Horeca/loisirs/transport 28% 1% 9% 13% 12%
54% 6% 3% 9% 3% Industrie/construcon 33% 10% 0% 17% 7%
35% 12% 8% 5% 11% Service aux personnes 32% 13% 12% 3% 5%
38% 24% 5% 0% 14% Finance/immobilier/IT 38% 14% 7% 2% 2%
je ne sais pas
hacking/phishing
agressivité/violence verbale
vol de marchandises
cambriolage
je ne sais pas
hacking/phishing
agressivité/violence verbale
vol de marchandises
cambriolage
Tableau 6. Forme de criminalité (top 4) la plus menaçante durant les 12 derniers mois, selon le secteur d’acvité – BPS/OBPS (en gris : nombre
d’observaons < 30)

SENTIMENT DE SÉCURITÉ
32
Enn, via une queson ouverte, les entreprises ont été invitées à idener quels types d’acvités sont, selon elles,
les plus menacés par la criminalité, de manière générale, en Région de Bruxelles-Capitale. Tant pour les personnes
physiques que pour les personnes morales, ce sont les commerces qui ont été pointés. Suivent ensuite l’Horeca, les
pharmacies et les banques.
Secteur Personnes physiques Personnes morales
Commerces (général) 48% 42%
Horeca (général) 13% 21%
Pharmacies 13% 6%
Banques 9% 10%
Bijouteries/Or et argent 8% 8%
Commerces de nuit 5% 6%
Transports en commun 5% 4%
Supermarchés/grandes surfaces 4% 5%
Citoyens/quarers/lieux publics 4% 5%
Police/forces de l’ordre 5% 3%
Je ne sais pas 22% 24%
Tableau 7. Percepon sur les secteurs d’acvité les plus menacés (top 10), selon type d’enté – BPS/OBPS


SENTIMENT DE SÉCURITÉ
33

L’analyse des quatre facees liées au senment de sécurité des entreprises (sasfacon
par rapport à son quarer, fréquence du senment de sécurité, moments de
vulnérabilité, percepon du risque de vicmaon) laisse des constats mulples et ore
une première image diversiée de la sécurité en RBC. On reendra, d’une part, le haut
taux de sasfacon concernant la sécurité au sein du quarer d’implantaon (61% des
personnes physiques et 66% des personnes morales sasfaites ou très sasfaites). Et,
d’autre part, la fréquence élevée du senment de sécurité : 73% PP et 71% PM ne se
sentent jamais ou se sentent rarement en insécurité.
Certains facteurs contribuent de manière plus signicave à augmenter le senment
d’insécurité. C’est le cas de l’accessibilité des locaux des entreprises au public. Par
ailleurs, le senment d’insécurité est plus important, pour les personnes physiques,
au sein du secteur du commerce (26%), et, pour les personnes morales, au sein des
secteurs industrie/construcon (17%).
Les plus grands moments de vulnérabilité se situent dans les périodes d’inacvité pour
l’ensemble des entreprises (25% PP ; 39% PM), mais également lors des déplacements
pour les personnes physiques (31%), et à la fermeture/lors de la n de l’acvité, pour
les personnes morales (30%).
De manière générale, les dépôts de déchets/immondices sont les risques de vicmaon
les plus fréquemment ressens : 26% des personnes physiques et 29% des personnes
morales le ressentent « souvent » ou « toujours ». Tandis que la menace considérée
comme la plus importante est virtuelle : les faits de hacking/phishing sont le plus
souvent idenés comme tels.
On notera, enn, la grande vulnérabilité du secteur du commerce perçue par l’ensemble
des répondants. Et pour ce secteur, ce sont les vols de marchandises qui constuent la
plus grande menace (23% PP ; 18% PM).
Ces percepons sont complétées par les diérents aspects de la vicmaon auto-
déclarée au cœur du chapitre suivant.
CONTEXTUALISATION DES STATISTIQUES POLICIÈRES DE CRIMINALITÉ
34
Victimation
VICTIMATION
35
À côté des percepons des entreprises sur la sécurité, abordées dans le chapitre
précédent, l’enquête s’est penchée sur la vicmaon vécue au cours des douze derniers
mois. Des quesons fermées portant sur les 19 faits séleconnés préalablement (cf.
supra) ont été posées aux personnes interrogées.
Six dimensions de la vicmaon sont présentées dans ce chapitre :
La prévalence des faits ;
Le reporng (signalement) et la sasfacon par rapport à ce signalement ;
Le (non-)signalement et ses mofs ;
Les impacts sur les vicmes, sur le senment de sécurité et l’impact nancier ;
Les percepons quant aux facteurs contextuels liés à ces faits ;
Une pare addionnelle sur les sollicitaons à commere des crimes.
Il est à noter que les diérentes analyses sont eectuées soit par fait, soit par catégorie
de faits quand un regroupement est nécessaire dû à la taille des sous-catégories24.

Au cours des 12 derniers mois, 83% des personnes physiques ont subi un fait au moins
une fois. Pour les personnes morales, ce taux est de 89%.
24 Voir 1.4 Regroupements addionnels. A noter que dans les analyses par type de fait, les faits d’extorsion/terrorisme ont été exclus dû au faible nombre d’observaons.


VICTIMATION
36
Figure 20. Vicmaon eecve durant les 12 derniers mois, selon type d’enté et fait – BPS/OBPS
DD : déchets/dégradaons ; AV : agressivité/violence ; VS : vol sans violence physique ; FI : fraude/IT ; ET : extorsion et terrorisme
Plus de 10 fois Entre 1 à 10 fois 1 seule fois jamais ou ne sait pas
Déchets/immondices
Dégradaons propriété
Comportements dérangeants
Agressivité/violence physique
Agressivité/violence verbale
Violences sexuelles
Vol étalage
Cambriolage
Vol marchandises
Vol véhicule
Fraude facture
Fraude carte bancaire
Faux documents
Ransomware
Hacking/phishing
Sabotage informaque
Faits liés au terrorisme
Extorsion/racket
Vol à main armée
Déchets/immondices
Dégradaons propriété
Comportements dérangeants
Agressivité/violence physique
Agressivité/violence verbale
Violences sexuelles
Vol étalage
Cambriolage
Vol marchandises
Vol véhicule
Fraude facture
Fraude carte bancaire
Faux documents
Ransomware
Hacking/phishing
Sabotage informaque
Faits liés au terrorisme
Extorsion/racket
Vol à main armée
62%
29%
39%
13%
45%
1%
10%
12%
21%
14%
9%
7%
11%
12%
27%
8%
2%
9%
2%

ET FI VS AV DD
ET FI VS AV DD


Les entreprises ont été quesonnées sur la fréquence à laquelle elles ont été confrontées
aux diérents faits durant les 12 mois précédant l’enquête, dans le cadre des acvités
professionnelles. La gure 20 montre les taux de vicmaon pour chacun des 19 faits25.
25 Cf. Tableau 4 pour la liste complète de faits.
63%
40%
44%
20%
48%
1%
17%
16%
32%
20%
13%
11%
16%
16%
32%
12%
1%
7%
2%
VICTIMATION
37
Certains faits de vicmaon se dégagent par leur fréquence, tant pour les personnes
physiques que pour les personnes morales :
Les dépôts de déchets/immondices (62% des PP en ont été vicmes
au cours des 12 mois précédant l’enquête ; 63% des PM) ;
L’agressivité/la violence verbale (45% PP ; 48% PM) ;
Les comportements dérangeants26 (39% PP; 44% PM) ;
Les dégradaons de la propriété (29% PP; 40% PM) ;
Le hacking/phishing (27% PP; 32% PM) avec une proporon similaire
pour les vols de marchandises pour les personnes morales (32%).
Les résultats montrent ainsi une importance nee des comportements inciviques en
tout genre. Suivent les délits patrimoniaux, pour lesquels on note d’emblée (déjà au
sein de ce « top 5 ») que ceux-ci se cristallisent sous des formes (dégradaon/vol) et
canaux (réel/virtuel) mulples.
Le projet « Belgian cost of cybercrime » (Paoli, L. et al., 2018) a fait ressorr
des taux importants de faits de cybercriminalité envers les entreprises. Deux
ers des entreprises ayant pris part à l’enquête auraient été vicmes d’un
des 5 faits étudiés dans celle-ci :
Accès non autorisé aux systèmes informaques ;
Espionnage d'entreprise ;
Panne informaque due à des aaques par déni de service ou manipulaon
de données et de systèmes ;
Ransomware ;
Fraude sur Internet.
Par ailleurs, dans les stasques policières de criminalité, les faits enregistrés
montrent, à l’échelle régionale bruxelloise, une augmentaon de 25%, entre
2013 et 2018, dans le nombre d’infracons TCI/online, sans disncon
possible, concernant les vicmes, entre parculiers et entreprises. Pour
les faits de hacking spéciquement, la variaon entre 2013 et 2018 est de
+110%. Pour les faits de fraude informaque, qui font 87% du total des
infracons TCI/online, la variaon est de +23%.
26 Autres que les faits précités, par exemple : personnes en état d’ébriété, aroupements.
VICTIMATION
38
An d’analyser les liens entre les secteurs d’acvité et la vicmaon, les 19 faits sont
analysés, dans les pages qui suivent, par « type » selon le regroupement exposé au
préalable (voir 1.4 Regroupements addionnels).
L’examen des liens signicafs entre la vicmaon auto-déclarée et les caractérisques
des entreprises fait ressorr des tendances, dont certaines font écho à celles évoquées
pour le senment de sécurité.
  De manière générale (pour les PP et PM), la
vicmaon est plus fréquente pour les entreprises dont les locaux sont
accessibles au public. Pour les faits de type agressivité/violence et vol
sans violence physique, la vicmaon est aussi plus fréquente pour les
entreprises qui ont plus d’un travailleur. Pour les personnes morales,
celles qui ont des acvités durant le weekend présentent des taux de
vicmaon plus importants.
Figure 21. Vicmaon eecve (%) durant les 12 derniers mois, selon secteur d’acvité, type d’enté et
type de fait – BPS/OBPS
Déchets/dégradaons
Agressivité/violence
Technique/scienque
Vol sans violence
Fraude/IT
Commerce
80
60
40
20
0
80
60
40
20
0
Horeca/loisirs/
transport
Industrie/construcon
Industrie/construcon
Service aux
personnes
Finance/
immobilier/IT
Technique/scienque
Commerce
Horeca/loisirs/
transport
Service aux
personnes
Finance/
immobilier/IT


 La gure 21 montre la vicmaon observée dans les
diérents secteurs, par type de fait. Dans le cas des dépôts de déchets et
immondices, le commerce est le secteur pour lequel ces faits sont les plus
fréquents : 79% des personnes physiques et 83% des personnes morales
en ont été vicmes au moins une fois au cours des 12 derniers mois. Le
commerce est aussi le secteur qui connait la vicmaon auto-déclarée la
plus importante pour les faits de vol sans violence. Pour ce dernier type
de fait, l’écart entre la vicmaon du secteur du commerce et celle du
secteur le moins touché est parculièrement remarquable : 39% d’écart
avec l’industrie/construcon pour les personnes physiques, 34% d’écart
avec le secteur nance/immobilier/IT pour les personnes morales.
Pour les faits du type « fraude/IT », les secteurs présentant la vicmaon
eecve la plus importante sont le secteur technique/scienque pour
les personnes physiques et le secteur service aux personnes pour les
personnes morales. Dans ces secteurs, au moins une entreprise sur deux
a été vicme d’un fait durant les 12 mois précédant l’enquête.
VICTIMATION
39
Figure 22. Vicmaon auto-déclarée durant les 12 derniers mois, selon type de fait, type d’enté et
cluster de communes – BPS/OBPS
Déchets/dégradaons
Agressivité/violence
Vol sans violence
Fraude/IT
Bruxelles-Ville
1ère Couronne
Industrie - CanalRésidenel NO
Résidenel SE


Bruxelles-Ville
1ère Couronne
Industrie - CanalRésidenel NO
Résidenel SE
80
60
40
20
0
80
60
40
20
0
  Au moins 7 entreprises sur 10 sont concernées
par la catégorie déchets/dégradaons dans tous les clusters sauf pour
les entreprises des communes résidenelles du sud-ouest, où 56% des
personnes morales se sont déclarées vicmes.
Les faits d’agressivité/violence sont, quant à eux, rencontrés davantage au
sein du cluster Industrie-Canal pour les personnes physiques, et dans les
communes résidenelles du nord-ouest pour les personnes morales. Pour
les deux sous-échanllons, Bruxelles-Ville présente également un taux de
vicmaon important pour ce type de faits.
Pour les faits de vol sans violence physique, c’est uniquement au sein des
personnes morales que des diérences signicaves sont constatées. La
vicmaon est plus fréquente à Bruxelles-Ville et dans les communes de
la première couronne, où 55% des entreprises ont été vicmes, tandis que
dans les communes résidenelles du nord-ouest ou du sud-est, le taux est
de 37%.
Il n’y a pas de diérence substanelle par cluster de communes pour les
faits de fraude/IT.
VICTIMATION
40

Il est aussi possible de mesurer la vicmaon de plusieurs faits diérents pendant la
même période (polyvicmaon). 66% des personnes physiques et 75% des personnes
morales ont été vicmes d’au moins deux faits diérents durant les 12 mois précédant
l’enquête (Figure 23). Il ressort également que 5% de la totalité des entreprises ont été
vicmes de 10 faits diérents ou plus.
La catégorie la plus importante de polyvicmaon est celle où les entreprises ont subi deux faits diérents. Pour les personnes physiques, l’accumulaon la plus fréquente est le
dépôt de déchets/immondices et l’agressivité/violence verbale (36% des cas). Pour les personnes morales, il s’agit de la combinaison des faits de dépôt de déchets/immondices
et de comportements dérangeants (37% des cas).



Figure 23. Polyvicmaon eecve (% d’entés par nombre de faits diérents) durant les 12 derniers mois, selon type d’enté – BPS/OBPS
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
0 84 122106141 95133117 15
Personnes physiques Personnes morales Cumulé PP Cumulé PM
VICTIMATION
41

Les stasques policières constuent la source de données classique lorsque l’on
analyse les phénomènes de criminalité, leur tendance et évoluon. La criminalité ainsi
enregistrée ne reète toutefois pas la criminalité réelle. L’ERS 2018 à desnaon des
parculiers avait fait ressorr l’écart important entre la vicmaon auto-déclarée et
le taux de signalement de ces faits, souvent très faible. Qu’en est-il dans le cas des
entreprises ? Les faits de vicmaon déclarés ont-ils été signalés à la police ?
Le cambriolage et le vol dans/de véhicule sont les plus signalés : dans 81% et 72%
pour les personnes physiques ; 87% et 72% pour les personnes morales (Figure 24).
Suivent la dégradaon de la propriété pour les personnes physiques (38%) et le vol des
marchandises pour les personnes morales (50%)27.
Les taux de non-signalement sont importants pour la majorité des autres faits (Figure
24). C’est notamment le cas des actes de hacking/phishing, que 89% des personnes
physiques et 84% des personnes morales ont déclaré ne pas avoir rapportés. Par
ailleurs, sans doute ancrés dans une forme de banalisaon ou caractérisés par un faible
préjudice, les dépôts de déchets/immondices, les comportements dérangeants et
l’agressivité/violence verbale, autrement dit les faits de vicmaon auto-déclarée les
plus fréquents, sont parmi les faits le moins signalés.
Ces résultats font écho à ceux de la première enquête régionale de sécurité
que BPS a réalisée en 2018, à desnaon des parculiers28. Les résidents,
naveeurs et touristes y avaient déclaré porter plainte, pour les délits
patrimoniaux, de façon beaucoup plus fréquente que pour les autres faits.
Pour des raisons matérielles de récupéraon des préjudices subis liés aux
assurances, les aeintes aux biens présentent une tendance nee à un
signalement plus important que d’autres faits pour lesquels les chances d’un
« dédommagement » sont faibles ou inexistantes29. Les vols et extorsions
constuent d’ailleurs la catégorie de faits enregistrés la plus importante
quantavement dans les stasques policières de criminalité pour la
Région (68.933 faits enregistrés en 2018 en RBC, soit 46% du total des
infracons commises sur le territoire).
27 Le nombre d’observaons des faits signalés est trop faible pour pouvoir faire une analyse au-delà des sous-échanllons.
28 BPS, op. cit.
29 TOLSMA J. et al., « When do people report crime to the police? Results from a factorial survey design in the Netherlands, 2010 ». J Exp Criminol 8 (2012) : 117–134.
VICTIMATION
42
Figure 24. Signalement des faits à la police, selon type d’enté et fait – BPS/OBPS (en hachuré : nombre d’observaons < 30)
DD : déchets/dégradaons ; AV : agressivité/violence ; VS : vol sans violence physique ; FI : fraude/IT ; ET : extorsion et terrorisme
Jamais ou ne sait pas Parfois ou toujours
Déchets/immondices
Dégradaons propriété
Comportements dérangeants
Agressivité/violence physique
Agressivité/violence verbale
Violences sexuelles
Vol étalage
Cambriolage
Vol marchandises
Vol véhicule
Fraude facture
Fraude carte bancaire
Faux documents
Ransomware
Hacking/phishing
Sabotage informaque
Faits liés au terrorisme
Extorsion/racket
Vol à main armée
Déchets/immondices
Dégradaons propriété
Comportements dérangeants
Agressivité/violence physique
Agressivité/violence verbale
Violences sexuelles
Vol étalage
Cambriolage
Vol marchandises
Vol véhicule
Fraude facture
Fraude carte bancaire
Faux documents
Ransomware
Hacking/phishing
Sabotage informaque
Faits liés au terrorisme
Extorsion/racket
Vol à main armée

ET FI VS AV DD
ET FI VS AV DD

13%
38%
19%
26%
11%
0%
18%
81%
34%
72%
19%
20%
41%
21%
10%
16%
67%
17%
100%
18%
45%
22%
41%
18%
33%
24%
87%
50%
72%
34%
40%
28%
25%
14%
15%
40%
34%
67%
87%
62%
81%
74%
89%
100%
82%
19%
66%
28%
81%
80%
59%
79%
90%
84%
33%
83%
0%
82%
55%
78%
59%
82%
67%
76%
13%
50%
28%
66%
60%
72%
75%
86%
85%
60%
66%
33%
VICTIMATION
43

Si l’on imagine d’emblée la banalisaon de certains phénomènes, la lourdeur supposée
des démarches ou encore la faiblesse esmée des préjudices comme autant de pistes
d’explicaon du non-signalement, qu’en disent les répondants30 ? À la queson, « Le
plus souvent, pour quelles raisons les faits suivants n’ont pas (toujours) été déclarés
à la police ? », la réponse la plus fréquente est bien « le faible préjudice » : 48% des
personnes physiques et 51% des personnes morales le menonnent (Figure 2531). Le
deuxième mof de non signalement est « le senment que la plainte ne sert à rien
ou qu’elle est inule » (44% PP ; 46% PM). La fréquence pour la peur de représailles
ainsi que pour la préservaon de l’image/la réputaon est moindre : entre 2 et 7% des
entreprises ont séleconné ces réponses.

30 À noter que le nombre d’observaons des non-signalements est trop faible pour pouvoir faire une analyse au-delà des sous-échanllons.
31 Pour obtenir ces chires, les réponses pour chaque fait sont pondérées par leur poids relaf (égal au nombre d’observaons de chaque fait).
VICTIMATION
44




Préjudice n’en valait pas la peine
Senment que plainte ne servait à rien/inule
Fait signalé à d’autres services
Je ne sais pas
Préserver l’image/réputaon de l’entreprise
Peur des représailles
Personnes physiques Personnes morales
0% 10% 40%20% 50%30%
Figure 25. Mofs de non-signalement selon type d'enté – BPS/OBPS
VICTIMATION
45
Lorsque le fait est indiqué comme « signalé à d’autres services », on constate une
fréquence supérieure des réponses posives pour certains phénomènes (Figure 26).
C’est le cas des dépôts de déchets/immondices (pour 28% PP et 23% PM) ainsi que des
faits de type « Fraude/IT » (fraude à la carte bancaire, ransomware, hacking/phishing…).
De manière logique si l’on observe le type de faits les plus concernés par les signalements
eectués ailleurs, les « autres lieux de signalements » les plus fréquemment cités sont
Bruxelles Propreté ou les services communaux. Pour les faits de ransomware, hacking/
phishing et sabotage informaque – signalés ailleurs par plus d’une personne morale sur
cinq, le signalement est eectué auprès de services informaques ou points de contact
ociel (ex. Safeonweb). Enn, les vicmes de fraude à la carte bancaire – pour qui le
signalement est fait ailleurs pour 34% des personnes physiques et 45% des personnes
morales – dirigent celui-ci, en grande pare, vers le secteur bancaire.
Figure 26. % entreprises qui répondent « signalement ailleurs » selon fait et type d’enté – BPS/OBPS (en
hachuré : nombre d’observaons < 30)
Personnes physiques Personnes morales
La fraude à la carte bancaire
Déchets/immondices
Le ransomware
Le hacking/phishing
Le sabotage informaque
L’extorsion/racket
Les dégradaons de la propriété
Le vol de/dans/sur véhicule
L’agressivité/violence physique
La fraude à la facture
Comportements dérangeants
Les faux documents
Le vol à l’étalage
L’agressivité/violence verbale
Le vol de marchandises
0% 5% 10% 15% 40%20% 25% 45%30% 35%
VICTIMATION
46

En cas de signalements des faits, les entreprises ont été interrogées sur la qualité
de la prise en charge et de l’intervenon par la police32. Pour l’ensemble des faits, le
pourcentage des réponses « sasfait » et « très sasfait » est de 46% pour les personnes
physiques et de 45% pour les personnes morales33 (Figure 27).
Les taux de sasfacon les plus hauts, mesurés par la somme des réponses « très
sasfait » et « sasfait » pour les faits où il y a un nombre d’observaons supérieur à
30, concernent les dégradaons de la propriété, les faits de cambriolage et vol de/dans
véhicule (Figure 28).
Le degré d’insasfacon est mesuré par l’addion des réponses « très insasfait » et
« insasfait ». Pour les faits de dépôts de déchets et immondices, 39% des personnes
physiques et 43% des personnes morales se disent insasfaites. Le degré d’insasfacon
est de 23% et 29%, respecvement, pour les faits de comportements dérangeants.
Etant donné le faible nombre d’observaons, les raisons de l’insasfacon n’ont pas pu
être traitées.
Figure 27. Sasfacon par rapport à la qualité de la prise en charge et de l’intervenon de la police, selon
type d’enté – BPS/OBPS
Sasfait + très sasfait Ni sasfait, ni insasfait + ne sait pas
Très insasfait + insatsfait
46 27 27
45 26 29
32 La sasfacon par secteur, par cluster de communes n’ont pas été traitées dû au faible nombre d’observaons.
33 Pour obtenir ces chires, les réponses pour chaque fait sont pondérées par leur poids relaf (égal au nombre d’observaons de chaque fait).
VICTIMATION
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Figure 28. Sasfacon par rapport à la prise en charge et l’intervenon pour les faits signalés à la police, selon type d’enté et fait – BPS/OBPS (en hachuré : nombre d’observaons < 30)
DD : déchets/dégradaons ; AV : agressivité/violence ; VS : vol sans violence physique ; FI : fraude/IT ; ET : extorsion et terrorisme
Sasfait + très sasfait Neutre/Ne sait pas Très insasfait + insasfait
Déchets/immondices
Dégradaons propriété
Comportements dérangeants
Agressivité/violence physique
Agressivité/violence verbale
Violences sexuelles
Vol étalage
Cambriolage
Vol marchandises
Vol véhicule
Fraude facture
Fraude carte bancaire
Faux documents
Ransomware
Hacking/phishing
Sabotage informaque
Faits liés au terrorisme
Extorsion/racket
Vol à main armée
Déchets/immondices
Dégradaons propriété
Comportements dérangeants
Agressivité/violence physique
Agressivité/violence verbale
Violences sexuelles
Vol étalage
Cambriolage
Vol marchandises
Vol véhicule
Fraude facture
Fraude carte bancaire
Faux documents
Ransomware
Hacking/phishing
Sabotage informaque
Faits liés au terrorisme
Extorsion/racket
Vol à main armée

ET FI VS AV DD
ET FI VS AV DD
43%
23%
29%
22%
23%
0%
63%
29%
35%
29%
29%
28%
22%
38%
22%
0%
0%
20%
0%
34%
56%
53%
56%
46%
100%
13%
58%
44%
52%
29%
44%
22%
25%
28%
71%
100%
10%
50%

39%
20%
23%
43%
21%
0%
0%
29%
14%
32%
17%
25%
13%
40%
45%
80%
25%
14%
17%
36%
51%
40%
50%
37%
0%
71%
50%
50%
59%
50%
58%
50%
10%
18%
0%
25%
43%
67%
VICTIMATION
48

Trois types d’impact sur les vicmes des faits ont été analysés : les impacts globaux, les
impacts sur le senment de sécurité et l’impact nancier.

Quels sont les impacts principaux des faits subis par les entreprises ? A cee queson
fermée, 61% des entreprises (tant PP que PM) ont répondu n’avoir subi aucun impact
majeur.
Les quatre types d’impact les plus menonnés sont :
L’impact émoonnel/psychologique : 29% PP et 26% PM ;
L’augmentaon des coûts de sécurisaon : 7% PP et 11% PM ;
La diminuon du chire d’aaires : 7% PP et 10% PM ;
L’image négave/la mauvaise réputaon : 8% PP et 10% PM.
La gure 29 montre les impacts les plus importants selon le type de fait et la fréquence
de vicmaon.



VICTIMATION
49
Figure 29. Impacts principaux (%) des faits subis les 12 derniers mois, selon type de fait, type d’enté, et fréquence de vicmaon – BPS/OBPS
Aucun impact majeur Impact émoonnel/psychologique Augmentaon coûts sécurisaon
Diminuon chire d'aaires Image négave/mauvaise réputaon
1 fois
1 fois
Déchets/dégradaons
Vol sans violence physique
Agressivité/violence
Fraude/IT
1 fois
1 fois
1 fois
1 fois
1 fois
1 fois
+ de 10 fois
+ de 10 fois
+ de 10 fois
+ de 10 fois
+ de 10 fois
+ de 10 fois
+ de 10 fois
+ de 10 fois
Personnes physiques Personnes morales Personnes physiques Personnes morales
Personnes physiques Personnes morales
Personnes physiques Personnes morales
80%
60%
40%
20%
0%
80%
60%
40%
20%
0%
80%
60%
40%
20%
0%
80%
60%
40%
20%
0%
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50
Il en ressort tout d’abord que l’idencaon des impacts résulte d’un apprenssage qui
se développe au fur et à mesure de la fréquence de vicmaon. Plus fréquente est la
vicmaon, moins l’entreprise a tendance à répondre qu’il n’y a « aucun impact majeur ».
    On remarque que l’impact émoonnel/
psychologique est le plus important quels que soient les faits et leur
fréquence. Une excepon concerne toutefois les personnes morales :
quand les faits du type « vol sans violence physique » sont très fréquents,
la diminuon du chire d’aaires devient l’impact le plus important.
De manière globale, on dénombre plus de personnes morales signalant
des impacts sur le chire d’aaires (10% des répondants) que de personnes
physiques (7% des répondants)34. Par ailleurs, l’augmentaon des coûts de
sécurisaon est le deuxième impact le plus important en général (ce qui
peut être interprété comme un impact indirect sur le chire d’aaires).
On notera également que dans le cas des personnes physiques confrontées
aux vols sans violence physique, le deuxième impact le plus important est
l’image négave/la mauvaise réputaon.
34 Voir aussi 3.3.3 Impact nancier, pour les diérences dans les frais nanciers selon le type d’enté.
VICTIMATION
51
  Au niveau des
secteurs, la réponse « la diminuon du
chire d’aaires » est plus fréquente pour
les commerces (Figure 30).
Figure 30. Impacts principaux (%) des faits subis les 12 derniers mois, selon type d’enté et secteur d’acvité – BPS/OBPS (en hachuré :
nombre d’observaons < 30)
Technique/
scienque
Technique/
scienque
Horeca/ loisirs/
transport
Horeca/loisirs/
transport
Service aux
personnes
Service aux
personnes
Commerce
Commerce
Industrie/
construcon
Industrie/
construcon
Finance/
immobilier/IT
Finance/
immobilier/IT
Aucun impact majeur Impact émoonnel/psychologique Image négave/mauvaise réputaon
Diminuon chire d'aaires Augmentaon coûts sécurisaon Augmentaon des coûts d'assurance


80%
60%
40%
20%
0%
80%
60%
40%
20%
0%
VICTIMATION
52

La vicmaon des entreprises inuence, sans surprise,
la sasfacon à propos de la sécurité dans le quarer
d’implantaon. La gure 31 montre l’évoluon de
l’insasfacon à propos de la sécurité, selon la fréquence
à laquelle les entreprises sont vicmes.
Pour les types de faits dépôts de déchets/dégradaons,
agressivité/violence et vol sans violence physique, la
relaon est claire : plus les entreprises en sont vicmes,
plus elles sont insasfaites de la sécurité autour de leurs
acvités.
Dans le cas des faits de type fraude/IT, cee relaon
est moins évidente : la fréquence de vicmaon
n’incrémente pas l’insasfacon. La nature de faits en
fournit l’explicaon : ceux-ci ne sont pas directement liés
à l’environnement physique.
Figure 31. Insasfacon (% « très insasfait » + « insasfait ») à propos de la sécurité dans leurs quarers, selon type d’enté, type de fait et
fréquence de vicmaon – BPS/OBPS
 
Déchets/dégradaons Agressivité/violence Vol sans violence Fraude/IT
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Jamais 1 1-10 Jamais 1 1-10
Fréquence de vicmaon Fréquence de vicmaon
VICTIMATION
53
En outre, la fréquence de vicmaon inuence la
fréquence du senment d’insécurité. La gure 32 montre
ce lien. Les répondants indiquent se senr « souvent »
ou « toujours » en insécurité plus fréquemment si les
entreprises ont été vicmes plusieurs fois, pour tous les
types de fait.
Figure 32. Fréquence du senment d’insécurité (« souvent » + « toujours »), selon type d’enté, type de fait et fréquence de vicmaon –
BPS/OBPS
 
Déchets/dégradaons Agressivité/violence Vol sans violence Fraude/IT
25%
20%
15%
10%
5%
0%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Une fois Une à 10 fois Une fois Une à 10 fois
Fréquence de vicmaon Fréquence de vicmaon
VICTIMATION
54

L’impact classique de la vicmaon des entreprises est économique. Les entreprises
ont ainsi été quesonnées sur une esmaon des frais nanciers liés aux préjudices
matériels suite au cumul des faits subis au cours des 12 mois précédant l’enquête.
67% des personnes physiques ont indiqué ne pas avoir eu de frais nanciers spéciques.
Les 33% restants ont rapporté des montants esmés allant de 1 à 100.000 €, le mode
(chire le plus fréquemment menonné) étant de 100€ et la médiane de 500€35.
Pour les personnes morales, le pourcentage d’entreprises qui renseigne des frais
dérivés nuls est de 58%. Les frais nanciers calculés par le reste des répondants sont
plus importants que pour les personnes physiques : ils varient de 2 à 250.000€. Le mode
est 1.000 € et la médiane est 1.750 €.
Les chires des dédommagements sont similaires pour les deux types d’entés. Pour les
personnes physiques, 75% des frais n’ont pas été dédommagés, tandis que 8% des frais
ont été dédommagés dans leur totalité. Pour les personnes morales, ces chires sont,
respecvement, de 73% et 5%.

Les entreprises ont aussi été interrogées sur le lien que ces faits de vicmaon auraient
avec diérents éléments de contexte qui leur étaient présentés36. Suite aux réponses
obtenues, ceux-ci peuvent ainsi être classés selon l’ordre d’importance suivant :
Les caractérisques de la Région bruxelloise (menonnées par 50% PP, 42% PM) ;
Le secteur d’acvité (18% PP, 20% PM) ;
Le manque de moyens invess dans la sécurité (12% PP, 14% PM) ;
Le personnel de l’entreprise (4% PP, 8% PM).
Si les « caractérisques de la Région » sont fréquemment invoquées, ces chires peuvent
être nuancés par des résultats complémentaires. En eet, il a aussi été demandé si les
faits seraient, selon les répondants, moins fréquents si les acvités professionnelles
étaient exercées dans une autre grande ville de Belgique, proche des spécicités
bruxelloises, comme, par exemple, Anvers, Gand, Liège ou Charleroi. 81% des personnes
physiques et 78% des personnes morales ont répondu « non ». Ceci laisse penser que
les percepons (négaves) de la Région bruxelloise sont, en majorité, plutôt liées aux
caractérisques des grands centres urbains qu’à la capitale en tant que telle.
35 Le mode est la valeur la plus fréquente, la médiane est la valeur qui partage une série en deux pares égales.
36 « Pensez-vous que ces faits soient spéciquement en lien avec … ? » Les réponses à cee queson étaient prédénies.
VICTIMATION
55
 Au niveau des secteurs d’acvité, les personnes
physiques des secteurs du commerce et de l’Horeca/loisirs/transport sont
celles qui idenent le plus un lien entre les faits subis et le manque des
moyens invess dans la sécurité (Figure 33). Dans une moindre mesure,
et toujours par rapport aux autres, ces secteurs accordent aussi une
importance majeure au facteur « personnel ». Pour les personnes morales,
aucune diérence signicave n’est idenée entre les diérents secteurs.
Figure 33. Eléments de contexte en lien avec les faits subis, selon type d’enté et secteur d’acvité – BPS/
OBPS
Votre secteur d’acvité
Votre personnel
Technique/scienque
Caractérisques de la Région bruxelloise
Manque de moyens invess dans sécurité
Commerce
80
60
40
20
0
80
60
40
20
0
Horeca/loisirs/
transport
Industrie/construcon
Industrie/construcon
Service aux
personnes
Finance/
immobilier/IT
Technique/scienque
Commerce
Horeca/loisirs/
transport
Service aux
personnes
Finance/
immobilier/IT


VICTIMATION
56
  En ce qui concerne les clusters des communes,
les entreprises de Bruxelles-Ville ont une percepon diérente des
autres. Celles-ci accordent, en eet, beaucoup plus d’importance aux
caractérisques de la Région bruxelloise que les entreprises des autres
clusters, tant pour les personnes physiques que pour les personnes
morales (Figure 34). Le manque de moyens invess dans la sécurité est un
facteur plus important pour les personnes morales du cluster résidenel
nord-ouest. Pour les personnes physiques du même territoire, les facteurs
liés au secteur d’acvité ressortent davantage que dans les autres clusters.
Figure 34. Mofs en lien avec les faits subis, selon type d’enté et cluster de communes – BPS/OBPS
Bruxelles-Ville
1ère Couronne
Industrie - CanalRésidenel NO
Résidenel SE


Bruxelles-Ville
1ère Couronne
Industrie - CanalRésidenel NO
Résidenel SE
80
60
40
20
0
80
60
40
20
0
Votre secteur d’acvité
Votre personnel
Caractérisques de la Région bruxelloise
Manque de moyens invess dans sécurité
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
L’enquête cherchait aussi à idener dans quelle mesure, dans le cadre des acvités professionnelles, les entreprises
avaient pu être sollicitées pour commere et/ou parciper à un délit au cours des 12 mois précédents. Le pourcentage
de réponses posives est faible, tant pour les personnes physiques que pour les personnes morales (Figure 35). Dans
les deux cas, la sollicitaon provient surtout de personnes inconnues ou de clients/bénéciaires des services.
Figure 35. % d’entés ayant été approchées ou proposées de commere une illégalité/un délit lors de ces 12 derniers mois, selon type d’enté
et origine de la proposion – BPS/OBPS
Une seule fois À plusieurs reprises Je ne souhaite pas répondre
Par un inconnu Par un inconnuPar un client/
bénéciaire de
services
Par un client/
bénéciaire de
services
Par une autre
entreprise
Par une autre
entreprise
8%
7%
6%
5%
4%
3%
2%
1%
0%
 
VICTIMATION
58

De manière générale, les diérents axes d’approche font ressorr que la vicmaon des
entreprises est à la fois :
Fréquente (83% des PP et 89% des PM ont subi au moins un fait au cours des 12 mois
précédant l’enquête) ;
Mulple (66% des PP et 75% des PM ont été vicmes d’au moins deux faits diérents
durant les 12 mois précédant l’enquête) ;
Et caractérisée par l’importance de diérents actes inciviques (dépôts de déchets/
immondices, agressivité/violence verbale et comportements dérangeants étant les
faits de vicmaon les plus fréquents).
A côté de ces phénomènes, les aeintes aux biens sont également répandues et
mulformes. De nombreuses entreprises ont en eet déclaré avoir subi des dégradaons
de la propriété (29% PP; 40% PM), des faits de hacking/phishing (27% PP; 32% PM) ou
encore des vols de marchandises (21% PP ; 32% PM).
Globalement (pour les PP et PM), la vicmaon est plus fréquente pour les entreprises
dont les locaux sont accessibles au public. Le secteur du commerce se disngue des
autres par une vicmaon plus élevée en termes de dépôts de déchets/immondices
(79% PP ; 83% PM) mais aussi pour les faits de vol sans violence. On reendra également
que certains secteurs sont parculièrement touchés (au moins une entreprise sur deux)
par la catégorie « fraude/IT » : le secteur technique/scienque, pour les personnes
physiques, et le secteur service aux personnes, pour les personnes morales. Les
diérents types de faits se retrouvent, avec quelques variaons, dans l’ensemble des
clusters de communes.
Hormis pour les délits patrimoniaux, la part des faits rapportés aux services de police
est très faible, le plus souvent parce que les préjudices sont jugés trop faibles (mof
menonné par 48% PP ; 51% PM) ou que la démarche semble inule (44% PP ; 46%
PM). Les entreprises indiquent dans certains cas que le « signalement » est eectué
ailleurs qu’auprès de la police, notamment pour la problémaque des déchets (Bruxelles
Propreté), les faits de cybercriminalité (services informaques) ou les fraudes (banques).
Les impacts de la vicmaon sont le plus souvent d’ordre émoonnel/psychologique
(29% PP ; 26% PM). Et, de manière aendue, la sasfacon concernant la sécurité dans
le quarer d’implantaon ainsi que le senment de sécurité baisse à mesure que la
fréquence de la vicmaon augmente (sauf pour la catégorie « fraude/IT » moins liée
au territoire). Les entreprises ont, par ailleurs, tendance à faire le lien entre les faits de
vicmaon subis et les caractérisques propres aux grandes villes.
VICTIMATION
59
Mesure de prévention
et mesures de protection

POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET MESURES DE PROTECTION
60

Incendie
Sécurité et sûreté des
personnes
Sécurité et sûreté IT et des
données
Vols et cambriolages
Criminalité/fraude/vols
internes (par employés)

Figure 36. Autoévaluaon du niveau de protecon, selon domaine et type d’enté – BPS/OBPS
Très fort + fort Modéré + ne sait pas Très faible + faible
La dernière pare de l’enquête portait sur la protecon et les mesures de prévenon
des entreprises, et plus spéciquement :
Leur propre évaluaon de leur niveau de protecon ;
Le budget inves en maère de sécurité ;
Les mesures déjà adoptées pour se prémunir des risques de criminalité ;
Les services consultés an de renforcer leur sécurité et sûreté ;
D’autres moyens ulisés pour prévenir la criminalité et améliorer leur sécurité ;
Leur avis sur les acons à mere en œuvre sur le territoire de la Région an de
réduire la criminalité dirigée contre leur secteur d'acvité.
A l’instar des chapitres précédents, les résultats sont présentés par sous-échanllon et
font ressorr les diérences stasquement pernentes.

Les entreprises ont pu évaluer leur niveau de protecon pour cinq domaines spéciques :
faits commis par des employés, vols et cambriolages, IT/données et sécurité personnelle
et incendie.
Pour la sécurité incendie, 55% des personnes physiques et 63% des personnes morales
considèrent que le niveau de protecon de l’entreprise est « fort » ou « très fort ».
Mais à l’opposé, 16 % personnes physiques et 15% des personnes morales considèrent
que leur niveau de protecon dans ce cadre est « faible » ou « très faible » (Figure
36). Ces derniers pourcentages montent, respecvement, à 20% et 22% pour les faits
(criminalité/fraude/vols internes) commis par des employés ; des faits pour lesquels un
pourcentage important d’entreprises (24% PP, 13% PP) indique ne pas pouvoir évaluer
le niveau de protecon.
55%
44%
45%
50%
39%
63%
51%
51%
53%
48%
16%
20%
15%
15%
20%
15%
18%
11%
14%
22%
Incendie
Sécurité et sûreté des
personnes
Sécurité et sûreté IT et des
données
Vols et cambriolages
Criminalité/fraude/vols
internes (par employés)
POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET MESURES DE PROTECTION
61

Technique/scienque
Commerce
Horeca/loisirs/transport
Industrie, Construcon
Service aux personnes
Finance/immobilier/IT

Figure 37. Autoévaluaon du niveau de protecon global (5 domaines), selon type d’enté et secteur
d’acvité – BPS/OBPS (en hachuré : nombre d’observaons < 30)
Très fort + fort Modéré + ne sait pas Très faible + faible
46%
47%
50%
39%
47%
49%
56%
56%
55%
51%
50%
50%
16%
18%
17%
21%
19%
16%
13%
14%
16%
18%
20%
13%
Technique/scienque
Commerce
Horeca/loisirs/transport
Industrie, Construcon
Service aux personnes
Finance/immobilier/IT
La figure 37 montre l’autoévaluation du niveau de protection par secteur d’activité.
Utilisant une moyenne simple des cinq domaines, on constate que 45% des personnes
physiques et 54% des personnes morales jugent leur niveau de protection « fort » ou
« très fort ».


 On ne note pas ici de diérence signicave entre
secteurs d’acvité, et ceci pour les deux types d’entés.
POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET MESURES DE PROTECTION
62
 Les personnes physiques du cluster Industrie-Canal
rapportent des niveaux de protecon plus faibles contre les incendies
et les faits commis par des employés (Figure 38). Dans le domaine des
vols/cambriolages et de la sécurité/sureté des personnes, les personnes
physiques des communes résidenelles du nord-ouest évaluent plus
souvent leur niveau de protecon global comme faible ou très faible. Il
n’y a pas de diérence signicave entre clusters de communes pour les
personnes morales (Figure 39).

Bruxelles-Ville
Communes première
couronne
Bruxelles-Ville
Communes première
couronne
Communes
résidenelles du
nord-ouest
Communes au passé
industriel du Canal
Communes
résidenelles du
sud-est
Communes
résidenelles du
nord-ouest
Communes au passé
industriel du Canal
Communes
résidenelles du
sud-est
43
59
34
30
23
11
21
12
13
17
16
15
16
19
43
30
35
32
28
29
34
32
41
55
44
56
46
52
53
51
Très fort + fort Modéré + ne sait pas Très faible + faible
Figure 39. Personnes morales : Autoévaluaon du niveau de protecon global (5 domaines), selon cluster
de communes – BPS/OBPS
Figure 38. Personnes physiques : Autoévaluaon du niveau de protecon global (5 domaines), selon
cluster de communes – BPS/OBPS


Les entreprises peuvent renforcer leur sécurité au moyen d’un ensemble de mesures
internes et de moyens externes addionnels.
Diérents types de mesures internes peuvent être prises :
Mesures électroniques (alarmes, caméras, track & trace…) ;
Mesures mécaniques (volet/vitrage aneracon, barrière, cylindre de sécurité…) ;
Mesures organisaonnelles (plans de geson, procédures et registres, contrôle des
accès) ;
Appel à des services de sécurité privés.
A la queson « Quelles sont les mesures déjà adoptées par votre entreprise pour vous
prémunir des risques de criminalité durant les acvités professionnelles ? », 30% des
personnes physiques et 18% des personnes morales répondent n’avoir pris aucune
mesure.
Très fort + fort Modéré + ne sait pas Très faible + faible
POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET MESURES DE PROTECTION
63
Le baromètre de l’Instut VIAS (2019) indique que 20% des entreprises ont
répondu négavement à la queson de savoir si leur entreprise prenait des
mesures de protecon contre la criminalité.
Pour le reste, les mesures sont surtout électroniques et mécaniques. Une personne
physique sur deux a pris un ou les deux types de mesures. Dans le cas des personnes
morales, ce taux monte à deux entreprises sur trois pour les mesures électroniques
(Figure 40). C’est ici qu’on observe une disncon notable entre les deux types
d’entés : les personnes morales, de manière générale, invesssent plus dans tous les
types de mesures. Cee diérence ressort parculièrement sur le plan des mesures
organisaonnelles (procédures de sécurité, formaons, etc.), bien plus mobilisées par
les personnes morales (28%) que par les personnes physiques (13%). Et ceci concerne
d’autant plus les sociétés avec cinq employés ou plus : 43% d’entre elles disent prendre
des mesures organisaonnelles.




Aucune mesure prise Mesures électroniques Mesures mécaniques
Service de sécurité privée Mesures organisaonnelles
Figure 40. Proporon des entreprises ayant adopté des mesures pour se prémunir des risques de
criminalité, selon mesure et type de société – BPS/OBPS

30%
18%
52%
50%
15%
13%
68%
57%
19%
28%
POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET MESURES DE PROTECTION
64
 Au sein des personnes morales, le secteur du commerce
a adopté les quatre types de mesures dans une proporon plus importante
que les autres secteurs. Trois commerces sur quatre ont notamment pris des
mesures de sécurité électroniques.


Figure 41. Proporon des entreprises ayant adopté des mesures pour se prémunir des risques de criminalité,
selon mesure, type de société et secteur d’acvité – BPS/OBPS (en hachuré : nombre d’observaons < 30)
Mesures électroniques Mesures mécaniques Mesures organisaonnelles
Service de sécurité privée
Technique/
scienque Commerce Horeca/
loisirs/
transport
Industrie/
construcon Service aux
personnes Finance/
immobilier/
IT
Technique/
scienque Commerce Horeca/
loisirs/
transport
Industrie/
construcon Service aux
personnes Finance/
immobilier/
IT
48%
63%
49% 49% 51%
62%
47% 44% 51%
60%
48%
62%
13% 16% 14% 17% 14% 14%
13% 14% 3% 6%
15% 10%
71% 76% 72% 64% 58% 57%
65% 71%
50% 57%
47% 40%
32% 29% 29% 31% 29%
12%
20% 28% 21%
7% 14% 14%
POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET MESURES DE PROTECTION
65
  Au niveau géographique, les personnes
morales de Bruxelles-Ville prennent le plus de mesures, électroniques,
organisaonnelles et mécaniques, par rapport aux entreprises situées
dans les autres clusters.
Les entreprises ont aussi été interrogées sur les moyens externes complémentaires
qu’elles ulisent pour prévenir la criminalité et améliorer la sécurité. Ceux-ci incluent :
Les réseaux/plateformes d’échange d’informaons structurées entre secteur privé et
secteur public (ex. : commerce informaon network, PLP-I37) ;
Les réseaux/plateformes d’échange d’informaons entre professionnels (groupes
whatsapp…) ;
Télépolice-Vision38 ;
Les services de détecves privés (mystery shopping, enquêtes) ;
Des formaons en geson de l’agressivité/self-défense ;
Des formaons en sécurité IT/sécurité des données ;
Des frais administrafs demandés aux auteurs des faits (vols, etc.).


Figure 42. Proporon des entreprises ayant adopté des mesures pour se prémunir des risques de criminalité,
selon mesure, type de société et cluster de communes – BPS/OBPS
Mesures électroniques Mesures mécaniques Mesures organisaonnelles
Service de sécurité privée
Bruxelles-
Ville 1ère
Couronne Industrie-
Canal Résidenel
NO Résidenel
SE
52%
42%
53%
64%
54%
52%
38%
61%
53% 48%
21%
11% 10% 13% 20%
6% 13% 15% 13% 13%
77%
64% 64%
78%
64%
68%
54% 59%
78%
42%
36% 30% 18% 28% 24%
22% 23% 15% 19% 15%
Bruxelles-
Ville 1ère
Couronne Industrie-
Canal Résidenel
NO Résidenel
SE
37 Partenariat local de prévenon pour indépendants.
38 Disposif d’appel de sécurité qui relie directement l’interlocuteur aux services de police partenaires.
POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET MESURES DE PROTECTION
66
Figure 43. % entreprises ayant ulisé des moyens addionnels pour prévenir la criminalité et améliorer la sécurité, selon moyen et type de
société – BPS/OBPS
Formaons en sécurité IT/sécurité des
données
Réseau/plateforme d’échange
d’informaons entre professionnels
Formaons de geson de l’agressivité/
self-défense
Télépolice Vision
Réseau/plateforme d’échange
d’informaons structurées entre
secteur privé – secteur public
Frais administrafs demandés aux
auteurs d’incidents
Services détecves privés
Personnes physiques Personnes morales
0% 5% 10% 15% 20% 25%
Une personne physique sur six et une personne morale
sur quatre dit avoir suivi des formaons en sécurité IT/
données (Figure 43). De manière générale, les entreprises
(PP et PM) du cluster résidenel du sud-est demandent le
plus ce type de services. D’autres moyens externes sont
ulisés par une minorité d’entreprises, sans diérence
signicave selon leurs caractérisques, secteur d’acvité
ou localisaon.
Certaines entreprises ont, par ailleurs, déclaré avoir fait
appel à certains services an de renforcer leur sécurité.
Les taux d’ulisaon sont faibles pour tous les types de
service : moins de 15% de l’ensemble des entreprises y
font appel.
Figure 44. % entreprises ayant consulté des services an de renforcer leur sécurité et sûreté durant les 12 derniers mois, selon service et type
de société – BPS/OBPS
Une entreprise privée
Le passage de gardiens de la paix
Conseiller prévenon vol Zone de
Police
Conseiller prévenon vol Service
communal
Un service public fédéral
Un service public régional
Personnes physiques Personnes morales
0% 5% 10% 15% 20% 25%
POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET MESURES DE PROTECTION
67
 Les réponses ne montrent pas de diérence entre
secteur, sauf pour le passage des gardiens de la paix, demandé de façon
plus fréquente par le secteur de l’Horeca/loisirs/transport, tant par les
personnes physiques (19%) que par les personnes morales (21%).


Figure 45. % entreprises ayant consulté des services an de renforcer leur sécurité et sûreté durant les
12 derniers mois, selon service, secteur d’acvité et type de société – BPS/OBPS (en hachuré : nombre
d’observaons < 30)
Conseiller prévenon vol Zone de Police Le passage de gardiens de la paix
Un service public fédéral Conseiller prévenon vol Service Communal
Une entreprise privée Un service public régional
Technique/
scienque Commerce Horeca/
loisirs/
transport
Industrie/
construcon Service aux
personnes Finance/
immobilier/
IT
Technique/
scienque Commerce Horeca/
loisirs/
transport
Industrie/
construcon Service aux
personnes Finance/
immobilier/
IT
6%
8%
4%
11%
3%
1%
12%
19%
16% 14%
7%
7% 6%
11%
6% 9%
6%
6%
14%
24%
14%
24%
5%
0%
8%
19%
3%
8%
3%
0%
8% 9%
4% 11%
1%
0%
6% 8%
5%
18%
3%
2%
10% 10%
3%
20%
1%2%
10%5%
7%
26%
5%
2% 5%
7%
0%
14%
2%
2%
12%
21%
4%
7%
9%
4%
8%
8%
4%
17%
4%
1%
POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET MESURES DE PROTECTION
68
  Les personnes physiques des communes
résidenelles du sud-est font plus appel tant au passage des gardiens de
la paix qu’à des entreprises privées. Du côté des personnes morales, ce
sont les entreprises de la première couronne qui se disnguent en faisant
plus fréquemment appel aux conseillers en prévenon vol et aux gardiens
de la paix.


Figure 46. % entreprises ayant consulté des services an de renforcer leur sécurité durant les 12 derniers
mois, selon service, cluster de communes et type de société – BPS/OBPS
Conseiller prévenon vol Zone de Police Le passage de gardiens de la paix
Un service public fédéral Conseiller prévenon vol Service Communal
Une entreprise privée Un service public régional
4%
15%
6%
8%
4%
0%
6%
7%
4%
9%
2% 1%
7%
7%
7%
14%
0%
2%
6%
9%
3% 8%
4%
2%
12%
17%
9%
17%
4%
3%
11%
10%
1%
21%
8%
4%
11%
17%
10%
17%
3% 2% 3% 3%3%
13%
3%
0%
6% 6%
2%
15%
3%
3%
8% 8%
3%
17%
3%
1%
Bruxelles-
Ville 1ère
Couronne Industrie-
Canal Résidenel
NO Résidenel
SE
Bruxelles-
Ville 1ère
Couronne Industrie-
Canal Résidenel
NO Résidenel
SE

La queson du budget approximaf que les entreprises situées en RBC invesssent dans
leur sécurité a également été posée.
59% des personnes physiques et 54% des personnes morales répondent ne pas avoir
inves de budget spécique pour la sécurité durant les douze mois précédant l’enquête.
Il est bien sûr possible qu’une pare de ces entreprises ait déjà inves dans la maère
préalablement ou compte le faire dans le futur.
Au sein des personnes physiques, la médiane des diérents budgets invess est de 500€.
Ce montant est aussi le plus souvent menonné (mode). Pour les personnes morales, la
médiane et le mode sont de 2.000€.
POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET MESURES DE PROTECTION
69


Dans la première ERS (2018), à desnaon des parculiers, la présence
visible accrue des acteurs de la prévenon et de la sécurité avait été évoquée
par 34% des résidents, 31% des naveeurs et 57% des touristes, constuant
également le premier besoin idené en maère de sécurité.
 Ces pourcentages sont signicavement plus hauts
pour les personnes morales du secteur du commerce : 43% d’entre elles
répondent qu’elles souhaitent une augmentaon des patrouilles et 22%
voudraient plus de caméras de surveillance.
  La réponse « augmenter les patrouilles de
police » a été choisie par 47% des personnes morales du cluster résidenel
du nord-ouest, soit bien au-dessus de la moyenne régionale.

Enn, la queson « Pourriez-vous exprimer brièvement 3 acons à mere en œuvre
sur le territoire de la Région bruxelloise, an de réduire la criminalité dirigée contre
votre secteur d'acvité ? » a été posée39.
La réponse la plus fréquente concerne la visibilité des acteurs de la sécurité. 30% des
personnes physiques et 32% des personnes morales esment, en eet, important
d’augmenter les patrouilles de police (Tableau 8). Suivent des souhaits de placement
de caméras de surveillance dans l’espace public pour 11% des personnes physiques et
12% des personnes morales, et des sancons plus sévères pour 10% des entreprises
(PP et PM).
39 Les réponses à cee queson ouverte ont été agrégées.
POLITIQUE DE SÉCURITÉ ET MESURES DE PROTECTION
70
30% 8% 8% 10% 4% Technique/scienque 22% 8% 8% 5% 9%
30% 16% 9% 14% 5% Commerce 43% 22% 13% 11% 14%
35% 11% 3% 5% 3% Horeca/loisirs/transport 38% 16% 7% 9% 3%
37% 11% 17% 6% 6% Industrie/construcon 21% 5% 5% 12% 7%
26% 11% 14% 9% 7% Service aux personnes 28% 5% 12% 1% 16%
33% 19% 5% 14% 29% Finance/immobilier/IT 21% 5% 10% 12% -
35% 17% 15% 10% 13% Bruxelles-Ville 32% 10% 9% 4% 8%
26% 15% 7% 9% 6% 1ère Couronne 36% 14% 7% 13% 5%
37% 10% 14% 8% 8% Industrie - Canal 29% 9% 9% 6% 12%
27% 9% 13% 9% 4% Résidenel NO 47% 13% 16% 6% 13%
28% 7% 6% 11% 5% Résidenel SE 25% 12% 11% 7% 13%
Augmenter les
patrouilles de police
(visibilité)
Caméras de surveillance
Sanconner plus
sévèrement
Augmenter les contrôles/
la surveillance/
la sécurité
Informaon: prévenon/
sensibilisaon/
communicaon
Tableau 8. Acons à mere en œuvre sur le territoire de la Région bruxelloise an de réduire la criminalité dirigée contre son secteur d'acvité
(top 5), selon type d’enté, secteur d’acvité et cluster – BPS/OBPS (en gris : nombre d’observaons < 30)
 

On notera que si environ une entreprise sur deux
(45% PP ; 54% PM) juge son niveau de protecon
fort ou très fort, 30% des personnes physiques et
18% des personnes morales indiquent n’avoir pris
aucune mesure de sécurité. Dans les autres cas, les
mesures mises en place sont surtout électroniques et
mécaniques.
Pour augmenter la sécurité au sein de la Région, les
entreprises préconisent surtout la présence visible
accrue des acteurs de la chaine de prévenon et
de sécurité. En l’occurrence, ce sont davantage de
patrouilles de police qui sont souhaitées. Le placement
et l’ulisaon de caméras de surveillance dans l’espace
public constuent également une mesure souhaitée et
considérée comme rassurante.
Augmenter les
patrouilles de police
(visibilité)
Caméras de surveillance
Sanconner plus
sévèrement
Augmenter les contrôles/
la surveillance/
la sécurité
Informaon: prévenon/
sensibilisaon/
communicaon
CONCLUSION GÉNÉRALE
71
CONCLUSIONS ET
recommandations
CONCLUSION GÉNÉRALE
72

L’enquête régionale de sécurité réalisée en 2019 par BPS permet, pour la première fois,
d’avoir une image de la sécurité au niveau des entreprises. Les résultats montrent que
plus de 60% des entreprises siégeant en RBC sont sasfaites ou très sasfaites de la
sécurité dans leur quarer. En outre, 73% des personnes physiques et 71% des personnes
morales disent ne jamais ou rarement se senr en insécurité dans l’exercice de leurs
acvités. Derrière ces chires se cachent des diérences, parfois signicaves, mais
aussi des similitudes selon les caractérisques des entreprises, leur secteur d’acvité ou
leur localisaon sur le territoire régional.
Trois caractérisques ressortent lorsqu’il s’agit d’établir des liens entre le prol des
entreprises et le senment d’insécurité. La première est l’accessibilité au public des
locaux de l’entreprise, marquant une diérence par rapport aux entreprises dont les
locaux ne sont pas accessibles. La deuxième concerne le déroulement des acvités
durant le weekend, en contraste avec les entreprises dont les acvités ne se déroulent
qu’en semaine (du lundi au vendredi). Un troisième facteur est la taille de l’entreprise :
celles qui ont plus d’un travailleur ressentent plus d’insécurité. Les entreprises du secteur
du commerce, et celles implantées dans Bruxelles-Ville ainsi que dans les communes
résidenelles du nord-ouest ressentent relavement plus d’insécurité en comparaison
avec les autres secteurs et clusters.
Les périodes d’inacvité et les déplacements sont les moments les plus fréquents de
vulnérabilité. Mais ici les diérences entre type d’entés ressortent davantage : si les
personnes morales se sentent plus en situaon de vulnérabilité durant les périodes
d’inacvité, les personnes physiques le sont plutôt pendant les déplacements.
Les entreprises perçoivent les dépôts de déchets/immondices comme le risque de
vicmaon le plus fréquent, suivi de la dégradaon de la propriété. Et, lorsqu’on
interroge celles-ci sur la plus grande menace pour leur secteur, c’est le hacking/phishing
qui ressort le plus fréquemment. Les percepons sont similaires pour tous les types
d’entreprises lorsqu’on leur demande quels sont, selon elles, les secteurs d’acvité les
plus menacés par la criminalité en RBC. Le commerce et, dans une moindre mesure,
l’Horeca sont les réponses les plus fréquentes. Et ces secteurs sont aussi, par rapport
aux autres, les plus concernés par le senment d’insécurité, mais également par la
vicmaon.
Les chires de vicmaon indiquent, de manière générale, les mêmes liens avec
certaines caractérisques des entreprises : prévalence plus haute pour les entreprises
dont les locaux sont accessibles au public, dont la taille est supérieure à un travailleur,
ou situées ailleurs que dans les communes résidenelles du sud-est. La fréquence de la
vicmaon et les secteurs impliqués sont par contre diérents selon le fait ou type de
fait.
CONCLUSION GÉNÉRALE
73
Les faits de dégradaon et de dépôt de déchets/immondices constuent les formes de
vicmaon les plus fréquentes (62% des personnes physiques en ont été vicmes au
cours des 12 mois précédant l’enquête ; 63% des personnes morales). Pour les autres
faits, la prévalence de la vicmaon descend sous les 50% avec toutefois des proporons
non-négligeables pour l’agressivité/la violence verbale (45% PP et 48% PM en ont été
vicmes), les comportements dérangeants (39% PP; 44% PM), les dégradaons de la
propriété (29% PP ; 40% PM), le hacking/phishing (27% PP; 32 % PM), ainsi que les vols
de marchandises (21% PP; 32% PM).
Le taux de signalement pour les faits les plus fréquemment vécus est faible, hormis pour
les délits patrimoniaux. Les faits les plus signalés auprès de la police – le cambriolage et
le vol dans/de véhicule – sont les mêmes que ceux déclarés par les parculiers, lors de la
première enquête régionale de sécurité de BPS (2018). Le signalement de ces faits repose
bien souvent sur la perspecve d’un dédommagement par rapport aux préjudices subis
(via les assurances souscrites pour les biens concernés). Le mof de non-signalement
le plus fréquent est le faible préjudice, suivi du senment d’inulité. On peut y voir une
forme de banalisaon des agissements inciviques pourtant fréquemment vécus. Par
ailleurs, dans certains cas de dépôt de déchets/immondices et de hacking/phishing,
les entreprises indiquent « signaler » le fait à d’autres interlocuteurs, parmi lesquels on
trouve Bruxelles Propreté, les communes ou des services informaques privés.
Pour les faits signalés à la police, la sasfacon par rapport à la prise en charge et
l’intervenon est plutôt posive, excepté justement pour les faits de dépôts de déchets/
immondices, où les taux d’insasfacon sont plus hauts.
61% des personnes physiques et autant de personnes morales n’idenent aucun impact
majeur des faits subis. Pour les autres, les impacts de type émoonnel/psychologique
sont les plus importants : une entreprise sur quatre l’idene. Une autre conséquence
des faits se reète dans le senment de sécurité : la fréquence de vicmaon inuence
négavement tant la sasfacon des entreprises concernant la sécurité dans leurs
quarers que la fréquence du senment de sécurité.
La queson sur les impacts économiques permet d’avoir une première image des coûts
liés aux préjudices matériels faisant suite au cumul des faits subis, même si la plupart
des entreprises (54% des PP et 43% des PM) indique n’avoir eu aucun frais nanciers.
Ces pourcentages sont très similaires à ceux des entreprises n’ayant pas inves de
budget spécique pour la sécurité (51% des PP, 43% PM) au cours des 12 mois précédant
l’enquête. Ces taux semblent conrmer qu’une pare des conséquences des faits de
vicmaon ne portent pas sur la diminuon du chire d’aaires ou l’augmentaon des
coûts de sécurisaon, mais sur l’émoonnel, la réputaon ou le senment de sécurité.
CONCLUSION GÉNÉRALE
74
45% des personnes physiques et 54% des personnes morales jugent leur niveau
de protecon de manière posive. Ces taux sont plus hauts pour ce qui concerne
la prévenon des incendies, où il existe une norme de base, que pour les fraudes/
vols internes, où il y a une plus grande nécessité de mere en place des mesures
organisaonnelles internes. Ce type de mesure est cependant moins privilégié que les
mesures de protecon électroniques ou mécaniques, ulisées chacune par au moins
une entreprise sur deux. Ces mesures internes sont accompagnées par des moyens
externes, spécialement l’ulisaon de réseaux professionnels et les formaons en
IT/sécurité des données, qui ciblent la prévenon et la protecon contre les faits de
hacking/phishing, sabotage informaque ou le ransomware, entre autres.
Enn, concernant les acons à mere en œuvre sur le territoire de la RBC an de réduire
la criminalité, la réponse la plus fréquente concerne la visibilité accrue des acteurs de
la sécurité (précisément l’augmentaon des patrouilles de police). Cétait également le
cas lors de la première ERS (2018) consacrée aux résidents, naveeurs et touristes en
RBC. « Plus de caméras de sécurité dans l’espace public », deuxième réponse la plus
menonnée, est surtout évoquée par les secteurs du commerce et de l’Horeca/loisirs/
transport.
L’ensemble des résultats indique qu’il existe, dans les faits, des clivages de caractère
sectoriel en maère de sécurité, mais aussi certaines diérences de caractère territorial.
En outre, si des écarts apparaissent, entre le sous-échanllon des personnes physiques
et celui des personnes morales en termes de proporon ou de fréquence, nous
constatons que les tendances sont relavement similaires. Sans négliger, toutefois,
certaines singularités pointées çà et là, notamment pour le secteur du commerce.
Cela étant, il va sans dire que les réponses aux phénomènes de criminalité exposés
doivent s’adapter, sur le terrain, aux diérentes réalités des professionnels œuvrant sur
le territoire régional.

Les recommandaons suivantes nous paraissent pouvoir être formulées.
Pour les acteurs de la chaine de prévenon et de sécurité :
Favoriser et faciliter le dépôt de plainte (diversier les canaux) an de récolter
l’informaon même en cas de faible préjudice.
Porter une aenon parculière à la (poly-)vicmaon des entreprises et mere en
place des acons spéciques de prévenon/sensibilisaon par rapport aux faits les plus
fréquents (en parculier dépôts clandesns et hacking/phishing, points d’aenons
répétés dont l’impact sur le senment de sécurité est fort).
Assurer une présence visible et rassurante des acteurs de la prévenon et de la sécurité.
Pour les entreprises :
Prendre en compte l’importance du signalement des faits même en cas de faible
préjudice.
Mere en place des mesures de prévenon adéquates et robustes (notamment
concernant la cybercriminalité), pas seulement mécaniques ou électroniques mais
aussi (et surtout) organisaonnelles (procédures internes, formaons,…) an d’uliser
l’ensemble des moyens de protecon de manière ecace.
Pour l’analyse et le diagnosc :
Favoriser la collecte et l’analyse de données mul-sources pour une meilleure
connaissance des phénomènes.
Réitérer l’enquête, en l’ajustant par rapport aux constats établis, an de suivre
l’évoluon des tendances.
CONCLUSION GÉNÉRALE
75
11 Eurotox, L’usage de drogues en Wallonie et à Bruxelles, Rapport 2015, 2016, p. 57.
Bibliographie
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Région de Bruxelles-Capitale", Cahier de l'Observatoire – n°2, Bruxelles, 2019. »
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BIBLIOGRAPHIE
76
Figure 1. Clusters de communes bruxelloises - Belus
Figure 2. Degré de sasfacon par rapport à son quarer, selon type d’enté et critère – BPS/OBPS
Figure 3. Degré de sasfacon par rapport au critère « sécurité » dans le quarer, selon type d’enté et caractérisques – BPS/OBPS
Figure 4. Degré de sasfacon par rapport au critère « sécurité » dans le quarer, selon type d’enté et secteur d’acvité – BPS/OBPS
Figure 5. Personnes physiques : degré de sasfacon dans le quarer pour le critère « sécurité », selon cluster de communes – BPS/OBPS
Figure 6. Personnes morales : degré de sasfacon dans le quarer pour le critère « sécurité », selon cluster de communes – BPS/OBPS
Figure 7. Fréquence du senment d’insécurité, selon type d’enté – BPS/OBPS
Figure 8. Fréquence du senment d’insécurité, selon type d’enté et caractérisques - BPS/OBPS
Figure 9. Fréquence du senment d’insécurité, selon type d’enté et secteur d’acvité – BPS/OBPS
Figure 10. Personnes physiques : fréquence (%) du senment de sécurité, selon cluster de communes – BPS/OBPS
Figure 11. Personnes morales : fréquence (%) du senment de sécurité, selon cluster de communes – BPS/OBPS
Figure 12. Moments de vulnérabilité d’un point de vue sécurité, selon type d’enté – BPS/OBPS
Figure 13. Vulnérabilité selon accessibilité des locaux, type d’enté – BPS/OBPS
Figure 14. Risques auxquels les entreprises se sentent le plus fréquemment confrontées, selon type d’enté – BPS/OBPS
Figure 15. Risque de dépôt de déchets/immondices (% « toujours » + « souvent »), selon type d’enté, secteur d’acvité et cluster de communes – BPS/OBPS
Figure 16. Risque de dégradaon de la propriété (% « toujours » + « souvent »), selon type d’enté, secteur d’acvité et cluster de communes – BPS/OBPS
Figure 17. Risque de vol de marchandises (% « toujours » + « souvent »), selon type d’enté, secteur d’acvité et cluster de communes – BPS/OBPS
Figure 18. Risque d’agressivité et violence verbale (% « toujours » + « souvent »), selon type d’enté, secteur d’acvité et cluster de communes – BPS/OBPS
Figure 19. Menace la plus importante pendant les 12 derniers mois, selon type d’enté – BPS/OBPS
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BIBLIOGRAPHIE
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Figure 20. Vicmaon eecve durant les 12 derniers mois, selon type d’enté et fait – BPS/OBPS
Figure 21. Vicmaon eecve (%) durant les 12 derniers mois, selon secteur d’acvité, type d’enté et type de fait – BPS/OBPS
Figure 22. Vicmaon auto-déclarée durant les 12 derniers mois, selon type de fait, type d’enté et cluster de communes – BPS/OBPS
Figure 23. Polyvicmaon eecve (% d’entés par n. de faits diérents) durant les 12 derniers mois, selon type d’enté – BPS/OBPS
Figure 24. Signalement des faits à la police, selon type d’enté et fait – BPS/OBPS
Figure 25. Mofs de non-signalement type d’enté – BPS/OBPS
Figure 26. % entreprises qui répondent « signalement ailleurs » selon fait et type d’enté – BPS/OBPS
Figure 27. Sasfacon par rapport à la qualité de la prise en charge et de l’intervenon de la police, selon type d’enté – BPS/OBPS
Figure 28. Sasfacon par rapport à la prise en charge et l’intervenon pour les faits signalés à la police, selon type d’enté et fait – BPS/OBPS (en hachuré : nombre
d’observaons
Figure 29. Impacts principaux (%) des faits subis les 12 derniers mois, selon type de fait, type d’enté, et fréquence de vicmaon – BPS/OBPS
Figure 30. Impacts principaux (%) des faits subis les 12 derniers mois, selon type d’enté et secteur d’acvité – BPS/OBPS
Figure 31. Insasfacon (% « très insasfait » + « insasfait ») à propos de la sécurité dans leurs quarers, selon type d’enté, type de fait et fréquence de
vicmaon – BPS/OBPS
Figure 32. Fréquence du senment d’insécurité (« souvent » + « toujours »), selon type d’enté, type de fait et fréquence de vicmaon – BPS/OBPS
Figure 33. Eléments de contexte en lien avec les faits subis, selon type d’enté et secteur d’acvité – BPS/OBPS
Figure 34. Mofs en lien avec les faits subis, selon type d’enté et cluster de communes – BPS/OBPS
Figure 35. % d’entés ayant été approchées ou proposées de commere une illégalité/un délit lors de ces 12 derniers mois, selon type d’enté et origine de la
proposion – BPS/OBPS
Figure 36. Autoévaluaon du niveau de protecon, selon domaine et type d’enté – BPS/OBPS
Figure 37. Autoévaluaon du niveau de protecon global (5 domaines), selon type d’enté et secteur d’acvité – BPS/OBPS
Figure 38. Personnes physiques : Autoévaluaon du niveau de protecon global (5 domaines), selon cluster de communes – BPS/OBPS
BIBLIOGRAPHIE
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Figure 39. Personnes morales : Autoévaluaon du niveau de protecon global (5 domaines), selon cluster de communes – BPS/OBPS
Figure 40. Proporon des entreprises ayant adopté des mesures pour se prémunir des risques de criminalité, selon mesure et type de société – BPS/OBPS
Figure 41. Proporon des entreprises ayant adopté des mesures pour se prémunir des risques de criminalité, selon mesure, type de société et secteur d’acvité –
BPS/OBPS
Figure 42. Proporon des entreprises ayant adopté des mesures pour se prémunir des risques de criminalité, selon mesure, type de société et cluster de
communes – BPS/OBPS
Figure 43. % entreprises ayant ulisé des moyens addionnels pour prévenir la criminalité et améliorer la sécurité, selon moyen et type de société – BPS/OBPS
Figure 44. % entreprises ayant consulté des services an de renforcer leur sécurité et sûreté durant les 12 derniers mois, selon service et type de société – BPS/OBPS
Figure 45. % entreprises ayant consulté des services an de renforcer leur sécurité et sûreté durant les 12 derniers mois, selon service, secteur d’acvité et type de
société – BPS/OBPS
Figure 46. % entreprises ayant consulté des services an de renforcer leur sécurité durant les 12 derniers mois, selon service, cluster de communes et type de
société – BPS/OBPS

Tableau 1. Personnes physiques et morales : prol par forme juridique et profession (%) – BPS/OBPS
Tableau 2. Personnes physiques et morales : nombre d’employés, siège dans le quarer, ancienneté, lieux, horaires et temps de l’acvité (%) – BPS/OBPS
Tableau 3. Regroupement des secteurs d’acvité – BPS/OBPS
Tableau 4. Regroupement des types de faits – BPS/OBPS
Tableau 5. Moments de plus grande vulnérabilité (top 5), selon le type d’enté, le secteur d’acvité et le cluster de communes – BPS/OBPS
Tableau 6. Forme de criminalité (top 4) la plus menaçante durant 12 derniers mois, selon le secteur d’acvité et cluster de communes – BPS/OBPS
Tableau 7. Percepon sur les secteurs d’acvité les plus menacés (top 10), selon type d’enté – BPS/OBPS
Tableau 8. Acons à mere en œuvre sur le territoire de la Région bruxelloise an de réduire la criminalité dirigée contre son secteur d'acvité (top 5), selon type
d’enté, secteur d’acvité et cluster – BPS/OBPS
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CONCLUSION GÉNÉRALE
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11 Eurotox, L’usage de drogues en Wallonie et à Bruxelles, Rapport 2015, 2016, p. 57.
Annexes
ANNEXES
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

PP PM
Base 400 400
1 seule fois 10% 10%
Entre 1 à 10 fois 30% 28%
Plus de 10 fois 22% 25%
Jamais 38% 37%
Je ne sais pas 0%


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 17% 15%
Entre 1 à 10 fois 10% 20%
Plus de 10 fois 3% 5%
Jamais 70% 59%
Je ne sais pas 1% 1%
Auteur PP PM
Base 249 250
Souvent commis par
employés - 1%
Principalement ers
externes à l’entreprise 97% 96%
Autant en interne
qu’en externe 1% 2%
Je ne sais pas 2% 1%
Auteur PP PM
Base 117 159
Souvent commis par
employés 1% 1%
Principalement ers
externes à l’entreprise 94% 90%
Autant en interne
qu’en externe 4% 4%
Je ne sais pas 1% 4%
 PP PM
Base 249 250
Toujours 4% 2%
Parfois 9% 16%
Jamais 86% 82%
Je ne sais pas 1% 0%
 PP PM
Base 117 159
Toujours 19% 21%
Parfois 20% 23%
Jamais 62% 55%
Je ne sais pas - 1%


PP PM
Base 237 244
Le préjudice n’en valait
pas la peine 41% 46%
Le senment plainte
ne servait à rien, était
inule
37% 40%
La peur des repré-
sailles 1% 1%
Pour préserver
l’image/la réputaon
de l’entreprise
1% 2%
Le fait a été signalé à
d’autres services 28% 23%
Je ne sais pas 5% 5%


PP PM
Base 95 124
Le préjudice n’en valait
pas la peine 52% 53%
Le senment plainte
ne servait à rien, était
inule
56% 53%
La peur des repré-
sailles 3% 2%
Pour préserver
l’image/la réputaon
de l’entreprise
2% 3%
Le fait a été signalé à
d’autres services 15% 12%
Je ne sais pas 2% 4%
 
ANNEXES
82


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 9% 10%
Entre 1 à 10 fois 3% 9%
Plus de 10 fois 1% 1%
Jamais 86% 80%
Je ne sais pas 1% 0%


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 18% 15%
Entre 1 à 10 fois 22% 26%
Plus de 10 fois 5% 8%
Jamais 56% 52%
Je ne sais pas 0%
Auteur PP PM
Base 53 78
Souvent commis par
employés - 3%
Principalement ers
externes à l’entreprise 91% 94%
Autant en interne
qu’en externe 8% 4%
Je ne sais pas 2% -
Auteur PP PM
Base 178 192
Souvent commis par
employés 1% 2%
Principalement ers
externes à l’entreprise 93% 92%
Autant en interne
qu’en externe 5% 5%
Je ne sais pas 1% 2%
 PP PM
Base 53 78
Toujours 13% 13%
Parfois 13% 28%
Jamais 74% 59%
Je ne sais pas - -
 PP PM
Base 178 192
Toujours 3% 4%
Parfois 7% 14%
Jamais 89% 81%
Je ne sais pas 1% 1%


PP PM
Base 46 68
Le préjudice n’en valait
pas la peine 50% 53%
Le senment plainte
ne servait à rien, était
inule
48% 54%
La peur des repré-
sailles 2% 4%
Pour préserver
l’image/la réputaon
de l’entreprise
- 6%
Le fait a été signalé à
d’autres services 7% 7%
Je ne sais pas 4% 3%


PP PM
Base 171 182
Le préjudice n’en valait
pas la peine 58% 57%
Le senment plainte
ne servait à rien, était
inule
47% 46%
La peur des repré-
sailles 5% 3%
Pour préserver
l’image/la réputaon
de l’entreprise
3% 3%
Le fait a été signalé à
d’autres services 2% 6%
Je ne sais pas 5% 3%
 
ANNEXES
83


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 1% 0%
Entre 1 à 10 fois 0% 1%
Plus de 10 fois - -
Jamais 99% 99%
Je ne sais pas - 1%


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 4% 4%
Entre 1 à 10 fois 4% 3%
Plus de 10 fois 0% 1%
Jamais 91% 93%
Je ne sais pas 0% -
Auteur PP PM
Base 4 3
Souvent commis par
employés - -
Principalement ers
externes à l’entreprise 50% 100%
Autant en interne
qu’en externe - -
Je ne sais pas 50% -
Auteur PP PM
Base 35 29
Souvent commis par
employés - 3%
Principalement ers
externes à l’entreprise 94% 93%
Autant en interne
qu’en externe - -
Je ne sais pas 6% 3%
 PP PM
Base 4 3
Toujours - 33%
Parfois - -
Jamais 100% 67%
Je ne sais pas - -
 PP PM
Base 35 29
Toujours 11% 10%
Parfois 9% 24%
Jamais 80% 66%
Je ne sais pas - -


PP PM
Base 4 2
Le préjudice n’en valait
pas la peine - -
Le senment plainte
ne servait à rien, était
inule
50% 100%
La peur des repré-
sailles - -
Pour préserver
l’image/la réputaon
de l’entreprise
25% -
Le fait a été signalé à
d’autres services - -
Je ne sais pas 50% -


PP PM
Base 31 26
Le préjudice n’en valait
pas la peine 29% 31%
Le senment plainte
ne servait à rien, était
inule
42% 62%
La peur des repré-
sailles 3% -
Pour préserver
l’image/la réputaon
de l’entreprise
3% -
Le fait a été signalé à
d’autres services 16% 19%
Je ne sais pas 23% 8%
 
ANNEXES
84


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 9% 12%
Entre 1 à 10 fois 10% 16%
Plus de 10 fois 2% 5%
Jamais 79% 68%
Je ne sais pas 1% 0%


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 10% 12%
Entre 1 à 10 fois 5% 7%
Plus de 10 fois - 1%
Jamais 86% 80%
Je ne sais pas 0% 1%
Auteur PP PM
Base 82 127
Souvent commis par
employés 1% 2%
Principalement ers
externes à l’entreprise 90% 85%
Autant en interne
qu’en externe 6% 12%
Je ne sais pas 2% 1%
Auteur PP PM
Base 57 78
Souvent commis par
employés - 1%
Principalement ers
externes à l’entreprise 95% 94%
Autant en interne
qu’en externe 2% 3%
Je ne sais pas 4% 3%
 PP PM
Base 82 127
Toujours 15% 20%
Parfois 20% 29%
Jamais 66% 50%
Je ne sais pas - 1%
 PP PM
Base 57 78
Toujours 54% 49%
Parfois 18% 23%
Jamais 28% 26%
Je ne sais pas - 3%


PP PM
Base 70 100
Le préjudice n’en valait
pas la peine 59% 58%
Le senment plainte
ne servait à rien, était
inule
53% 51%
La peur des repré-
sailles 1% 1%
Pour préserver
l’image/la réputaon
de l’entreprise
3% 3%
Le fait a été signalé à
d’autres services 1% 4%
Je ne sais pas 4% 6%


PP PM
Base 26 38
Le préjudice n’en valait
pas la peine 46% 39%
Le senment plainte
ne servait à rien, était
inule
38% 32%
La peur des repré-
sailles - 5%
Pour préserver
l’image/la réputaon
de l’entreprise
- 3%
Le fait a été signalé à
d’autres services 8% 13%
Je ne sais pas 15% 13%
 
ANNEXES
85


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 2% 2%
Entre 1 à 10 fois - 0%
Plus de 10 fois - -
Jamais 99% 98%
Je ne sais pas - 0%


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 3% 4%
Entre 1 à 10 fois 6% 9%
Plus de 10 fois 1% 4%
Jamais 90% 83%
Je ne sais pas 1% 1%
Auteur PP PM
Base 69
Souvent commis par
employés - -
Principalement ers
externes à l’entreprise 100% 100%
Autant en interne
qu’en externe - -
Je ne sais pas - -
Auteur PP PM
Base 39 66
Souvent commis par
employés - 3%
Principalement ers
externes à l’entreprise 95% 89%
Autant en interne
qu’en externe 5% 8%
Je ne sais pas - -
 PP PM
Base 69
Toujours 100% 56%
Parfois - 11%
Jamais - 22%
Je ne sais pas - 11%
 PP PM
Base 39 66
Toujours 3% 9%
Parfois 15% 15%
Jamais 82% 71%
Je ne sais pas - 5%


PP PM
Base - 3
Le préjudice n’en valait
pas la peine - -
Le senment plainte
ne servait à rien, était
inule
- 67%
La peur des repré-
sailles - -
Pour préserver
l’image/la réputaon
de l’entreprise
- 33%
Le fait a été signalé à
d’autres services - -
Je ne sais pas - -


PP PM
Base 38 57
Le préjudice n’en valait
pas la peine 58% 58%
Le senment plainte
ne servait à rien, était
inule
55% 54%
La peur des repré-
sailles - -
Pour préserver
l’image/la réputaon
de l’entreprise
- 2%
Le fait a été signalé à
d’autres services 3% 4%
Je ne sais pas - 4%
 
ANNEXES
86


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 9% 10%
Entre 1 à 10 fois 3% 6%
Plus de 10 fois - -
Jamais 88% 84%
Je ne sais pas - 1%


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 5% 8%
Entre 1 à 10 fois 4% 4%
Plus de 10 fois 0% 1%
Jamais 91% 87%
Je ne sais pas 1% 1%
Auteur PP PM
Base 47 63
Souvent commis par
employés - 2%
Principalement ers
externes à l’entreprise 96% 95%
Autant en interne
qu’en externe 2% 3%
Je ne sais pas 2% -
Auteur PP PM
Base 36 50
Souvent commis par
employés 6% -
Principalement ers
externes à l’entreprise 89% 98%
Autant en interne
qu’en externe - 2%
Je ne sais pas 6% -
 PP PM
Base 47 63
Toujours 68% 70%
Parfois 13% 17%
Jamais 15% 10%
Je ne sais pas 4% 3%
 PP PM
Base 36 50
Toujours 3% 12%
Parfois 14% 22%
Jamais 83% 66%
Je ne sais pas - -


PP PM
Base 13 17
Le préjudice n’en valait
pas la peine 31% 35%
Le senment plainte
ne servait à rien, était
inule
62% 29%
La peur des repré-
sailles - -
Pour préserver
l’image/la réputaon
de l’entreprise
- 6%
Le fait a été signalé à
d’autres services 15% 24%
Je ne sais pas 15% 12%


PP PM
Base 35 44
Le préjudice n’en valait
pas la peine 49% 55%
Le senment plainte
ne servait à rien, était
inule
43% 41%
La peur des repré-
sailles 3% -
Pour préserver
l’image/la réputaon
de l’entreprise
9% 2%
Le fait a été signalé à
d’autres services 6% 18%
Je ne sais pas 9% 5%
 
ANNEXES
87


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 4% 8%
Entre 1 à 10 fois 3% 3%
Plus de 10 fois 0% 1%
Jamais 93% 88%
Je ne sais pas 0% 1%


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 6% 8%
Entre 1 à 10 fois 4% 7%
Plus de 10 fois 1% 1%
Jamais 89% 84%
Je ne sais pas 1% 1%
Auteur PP PM
Base 29 45
Souvent commis par
employés - 2%
Principalement ers
externes à l’entreprise 100% 96%
Autant en interne
qu’en externe - 2%
Je ne sais pas - -
Auteur PP PM
Base 42 64
Souvent commis par
employés 2% 2%
Principalement ers
externes à l’entreprise 95% 94%
Autant en interne
qu’en externe - 3%
Je ne sais pas 2% 2%
 PP PM
Base 29 45
Toujours 24% 29%
Parfois 17% 11%
Jamais 52% 60%
Je ne sais pas 7% -
 PP PM
Base 42 64
Toujours 10% 14%
Parfois 10% 14%
Jamais 81% 70%
Je ne sais pas - 2%


PP PM
Base 20 32
Le préjudice n’en valait
pas la peine 20% 38%
Le senment plainte
ne servait à rien, était
inule
40% 31%
La peur des repré-
sailles - -
Pour préserver
l’image/la réputaon
de l’entreprise
- 3%
Le fait a été signalé à
d’autres services 45% 34%
Je ne sais pas 5% 9%


PP PM
Base 38 54
Le préjudice n’en valait
pas la peine 47% 50%
Le senment plainte
ne servait à rien, était
inule
34% 39%
La peur des repré-
sailles 3% 2%
Pour préserver
l’image/la réputaon
de l’entreprise
3% -
Le fait a été signalé à
d’autres services 3% 17%
Je ne sais pas 16% 9%
 
ANNEXES
88


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 7% 8%
Entre 1 à 10 fois 5% 6%
Plus de 10 fois 1% 2%
Jamais 88% 83%
Je ne sais pas 0% 1%


PP PM
Base 400 400
1 seule fois 9% 9%
Entre 1 à 10 fois 12% 15%
Plus de 10 fois 6% 8%
Jamais 73% 68%
Je ne sais pas 1% 1%
Auteur PP PM
Base 48 63
Souvent commis par
employés - 3%
Principalement ers
externes à l’entreprise 96% 92%
Autant en interne
qu’en externe - 3%
Je ne sais pas 4% 2%
Auteur PP PM
Base 107 126
Souvent commis par
employés - 1%
Principalement ers
externes à l’entreprise 96% 95%
Autant en interne
qu’en externe - 1%
Je ne sais pas 4% 3%
 PP PM
Base 48 63
Toujours 10% 10%
Parfois 10% 16%
Jamais 77% 68%
Je ne sais pas 2% 6%
 PP PM
Base 107 126
Toujours 5% 6%
Parfois 6% 8%
Jamais 89% 84%
Je ne sais pas 1% 2%


PP PM
Base 42 53
Le préjudice n’en valait
pas la peine 43% 47%
Le senment plainte
ne servait à rien, était