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Volume 7
5
(
1
). Published September, 01, 2020
www.jnsciences.org
E-ISSN 2286-5314
ZOUHAIRI et al. (2020) / Journal of new sciences, Agriculture and Biotechnology, 75(1), 4394-4400 4394
A comparative analysis of date farms performance in different
types of oases in Tunisia
Analyse Comparative des performances des exploitations
phoenicicoles dans les différents types d’oasis en Tunisie
RACHED ZOUHAIR11, ALI CHEBIL2 ET SALAH SELMI3
Institut National de la Recherche Agronomique de Tunisie, Tunisie.
2 Institut National de la Recherche en Génie Rurale Eaux et Forêts, Tunis, Tunisie.
3 École Supérieure d’Agriculture de Mograne, Tunisie.
*Corresponding author: rached_zouhair@yahoo.fr
Abstract - In Tunisia, date palm production is an important source of income for the farmers located in
the major production regions in the southern Tunisia (Tozeur and Kebili). However, the average yield
in this country is still low compared with those observed in the world. This work aims to study the
economic and technical performance of farms in the Tunisian oases. The data used in this study were
obtained in 2016 from 160 producers of dates in the main regions of production. The reconstituted costs
approach was used to calculate the production costs of dates in the target regions. In addition, the Total
Factors Productivity (TFP) and gross margin for each farms were estimated. The results show that
economic performance indicators (production cost, gross margin and TFP) depend on the production
region and farm sizes. The gross margin and the TFP are inversely related to the farm size.
Keywords: Production Cost, Gross Margin, TFP, Dates, Tunisia.
Resumé - La production des dattes présente une forte valeur marchande ce qui lui attribue d’être une
source principale des revenus de ménages dans les principales régions de production au Sud tunisien
(Tozeur et Kébili). Toutefois, le rendement des dattes reste encore faible par rapport à ceux des
rendements mondiaux. Ce travail s’interroge sur la performance économique et technique des
exploitations phœnicicoles dans les oasis de ces régions. Pour ce faire, une enquête par questionnaire a
touché 160 producteurs des dattes en 2016 dans ces régions. L’approche des coûts reconstitués a été
utilisée afin de calculer les coûts de production des dattes Déglet Nour. En outre, la productivité totale
des facteurs (PTF) de production et la marge brute pour chaque exploitation ont été estimées. Les
résultats obtenus montrent que les performances économiques (coût de production, marge brute et PTF)
dépendent de la région de production et de la taille de l’exploitation. En effet, la marge brute et la PTF
sont inversement proportionnelles à la taille de l’exploitation.
Mots-clés : Coût de production, Marge Brute, PTF, Dattes, Tunisie.
1. Introduction
En vertu de son importance socioéconomique et environnementale, le secteur datte revêt une place
importante dans l’agriculture. Il contribue avec 725 Millions DT dans la valeur de production agricole
offrant ainsi environ 60000 emplois soit 10,374 millions jours (MARHP, 2016). En plus, la filière des
dattes est considérée comme étant une source de création de la valeur ajoutée pour l’industrie
agroalimentaire et les services liés aux commerce, conditionnement emballage et transport.
La production des dattes présente une forte valeur marchande ce qui lui attribue d’être une source
principale de revenus des ménages essentiellement dans les régions de production (Tozeur et Kébili).
La population agricole représente environs 40% de la population active (Sghair, 2009) dans ces régions.
La filière des dattes est organisée autour de quatre fonctions principales à savoir la production, la
collecte et stockage, le conditionnement et l’exportation. La variété Deglet-Nour a une forte réputation
sur le marché.
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Les oasis possèdent un aspect environnemental important. Elles offrent un milieu favorable à vivre à
travers son écosystème unique et particulier (Belhadi,2018). Elles peuvent avoir une possibilité
d’intégrer dans les systèmes de cultures étant en étage de cultures tel qu’en arboriculture et cultures
maraichères. Elles permettent aussi la lutte contre la désertification et par conséquent à la préservation
de la biodiversité et la protection de l’écosystème oasien.
Par ailleurs, les régions de production des dates ont enregistré un solde migratoire négatif entre 2009-
2014 (Belhadi, 2018). Ceci prouve que ces régions ne sont pas attractives (IACE, 2017). Ceci pourrait
être due à la faible productivité du secteur des dattes malgré plusieurs études ont montré que la rentabilité
des dattes est importante (Fusilier et al., 2009 ; Matoussi 2014). Cependant, la productivité inter types
d’oasis n’a pas été traitée suffisamment par les chercheurs.
Par conséquent, l’objectif principal du présent travail est d’étudier la performance économique et
technique des exploitations phoénicicoles à travers l’analyse des coûts de production de la variété Deglet
Nour, le calcul de la marge brute réalisée et la productivité totale des facteurs de production (PTF) dans
les différents types d’oasis en testant l’effet de la strate de superficie sur ces indicateurs de performance.
Ce travail est composé de trois parties. Dans la première on présente les sites de notre étude. Dans la
deuxième on expose la méthodologie de la recherche. La troisième est réservée à l’exposition des
résultats et discussions. La conclusion fera l’objet de la dernière partie.
2. Aperçu général sur le secteur dattes
La production mondiale des dattes connait un progrès échelonné et quantitatif depuis 1961 avec une
production qui dépasse 8000 mille tonnes des dattes. L’Asie est le continent le plus productif des dattes.
Sa domination est aperçue essentiellement durant la dernière décennie. L’Afrique du nord a une
production approximative de 3000 tonnes. La production Tunisienne représente 10% de la production
mondiale (FAO, 2018).
Les oasis Tunisiennes couvrent une superficie de 40803 hectares. Ces superficies sont réparties sur 54
415 parcelles. Prés de 67,6% de ces parcelles (14 716 ha) sont localisées dans les oasis traditionnels et
32,4% sont des nouvelles plantations. Prés de 75 % des exploitations sont de taille inférieure à 1 ha.
Sur le plan géographique, elles sont réparties en deux types d’oasis : (1) Oasis littorale ayant une
superficie de 7080 ha (17%) qui se localise dans la région de Gabes. (2) Oasis continentale dont la
superficie est de l’ordre 33723 ha. Les oasis continentales présentent 83% de la surface totale, elles sont
subdivisées en deux sous-types d’oasis :
-Les oasis sahariennes : Elles couvrent une superficie de 31343 ha soit de 76% de la superficie oasienne.
Elles sont réparties essentiellement sur quatre gouvernorats à savoir Kebeli, Tozeur, Gafsa et Tataouine
avec une superficie de 22980 ha (56%), 8363 ha (20%) et 50 ha (0,1%) respectivement.
- Les oasis de montagne qui sont localisées à Tamoghza, Mides et Chbika. Elles sont étendues sur une
superficie de 2380 ha (6% de la superficie totale oasienne).
Figure 1 : Répartition Géographiques des Oasis Source : MARHP,2012
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Par ailleurs, le rendement reste instable pour les pays productifs des dattes (figure 2). La Tunisie réalise
un rendement de 5 tonnes par hectare qui est inférieur à celui du rendement mondial. Cette faiblesse en
rendement des dattes est due principalement à la régression des ressources notamment celles de l’eau
d’irrigation, à la vétusté des réseaux de distribution et d’irrigation et aux inefficacités des techniques
culturales employées (FAO, 2018).
Figure 2: Evolution des rendements moyens des dattes dans les pays producteurs
Source : FAO, 2018
Par ailleurs, les rendements des dattes enregistrés varient au niveau des régions et aux niveaux des
exploitations. Toutefois, ceux-ci restent en dessous du potentiel mondial notamment dans les pays
producteurs à savoirs les pays voisins en Afrique du Nord le Maroc et l’Algérie. Face à cette variation
on se demande quels sont les déterminants de l’insuffisance des rendements des dattes en Tunisie ? Et
quelle sont les facteurs socio-économiques qui expliquent les niveaux de la PTF de production ?
3. Méthodologie de la recherche
3.1. L’approche des coûts reconstitués
L’approche des coûts reconstitués (ou coût au prix de marché) a été adoptée afin de calculer les coûts
de production des dattes dans les zones de production des dattes de Deglet Nour. Les charges variables
ont été calculées à partir de la formule utilisée par Gharbi et al.(2002) suivante :
Le coût unitaire (CU) = la soustraction de la valeur des sous-produits divisé par la quantité produite.
Desbois (2002);
Avec :
-qfi et wfi sont respectivement les quantités et les prix des facteurs (charges) fixes pour la production
des dattes ;
-CHT, CHF et CHV sont respectivement les charges totales, les charges fixes et les charges variables
-wvi et qvi représentent respectivement les prix et les quantités des facteurs spécifiques pour la
production des dattes ;
-ps et Qs sont le prix et la quantité de sous-produit respectivement.
La PTF de production est le rapport entre la valeur de production totale et la somme des charges
variables (Following et Bride 2003). Selon Bamidele et al (2008), Mbam et Edeh (2011), Dhehibi et al
(2012), la productivité est estimée par la formule suivante :
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Dans notre cas, où la méthodologie adaptée est celle des coûts reconstitués, la productivité est estimée
par l’équation suivante :
Dont :
-PTFj est la PTF pour l’exploitation j.
-PBj représente le produit brut de l’exploitation j.
-Pi et xi sont les prix et les quantités des facteurs (i) de production respectivement.
-CVT indique la valeur des charges variables.
3.2. Description et sources des données
Les données nécessaires à l’analyse ont été collectées à travers une enquête par questionnaire
socioéconomique auprès des exploitations phoenicicoles des gouvernorats de Tozeur et Kébili. Ces
gouvernorats représentent plus de 90 % de la production des dattes en Tunisie. Cette enquête a été
réalisée en 2016 dans trois principaux types d’oasis, de montagne ce de Tamoghza et deux continentaux
ceux de Kébili et Déguech. Elle a touché tous les agriculteurs présents sur l’exploitation (152
exploitants) répartis sur ces trois zones comme suit : 48 agriculteurs de Tamoghza, 59 agriculteurs de
l’oasis de Deguech et 45 agriculteurs de l’oasis de Kébili.
Le tableau 1 montre la variabilité du produit brut et la valeur des intrants utilisés dans la production des
dattes par les exploitations agricoles dans les trois oasis étudiées à savoir Tamoghza, Deguech et Kébili.
Tableau 1 : Produit brut, charges d’exploitation et superficie moyenne par oasis
Oasis
Produit Brut
(DT/ha)
Fertilisation
(DT/ha)
Irrigation
(DT/ha)
Main d’œuvre
(DT/ha)
Entretien
(DT/ha)
SAT
(ha)
Tamoghza
Moyen
12479
81
630
1256
206
1,1
Minimum
0
0
480
125
105
0,1
Maximum
45000
300
1440
6750
473
4
Deguech
Moyen
9944
328
1059
1164
61
1
Minimum
450
0
48
0
0
0,1
Maximum
45000
2800
7150
5050
675
4
Kébili
Moyen
6733
1181
434
1211
271
0,9
Minimum
552
70
38
200
0
0,1
Maximum
17600
10875
1344
4200
1200
4
Total
Moyen
9718
504
738
1207
169
1
Minimum
0
0
38
0
0
0,1
Maximum
45000
10875
7150
6750
1200
4
Souces : Notre enquête
4. Résultats et discussions
La phoéniciculture est une activité particulière de l’agriculture Tunisienne. En effet, la mécanisation est
quasi absente dans les travaux d’entretien de la culture des dattes. Les résultats obtenus par le calcul des
charges de production des dattes, dans les trois oasis de Tamoghza, Kébili et Deguech, montrent que la
main d’œuvre accapare prés de 42,4% de totale des charges variables suivie par l’irrigation, l’entretien
et la fertilisation avec des taux de 32,9%, 17,1% et 7,4% respectivement.
Les dépenses allouées à la fertilisation et l’irrigation, dans les oasis de Kébili sont plus importantes que
celles dans les oasis de Tamoghza et de Deguech. Ceci est due que la pluspart des exploitants agricoles
des oasis de Kébili irriguent avec leurs propres sondages. Par contre, les parts des autres charges sont
presque identiques dans les trois zones de production.
Tableau 2 : Structures des charges d’exploitation par oasis
Oasis
Main d’Œuvre(%)
Irrigation(%)
Entretien(%)
Fertilisation(%)
Tamoghza
Moyen
43,3
39,4
12,9
4,3
Deguech
Moyen
41,1
40,6
1,4
17,1
Kebili
Moyen
43,2
15,9
9,4
31,4
Total
Moyen
42,4
32,9
7,4
17,3
Sources : Nos calculs
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L’identification des déterminants de la PTF des dattes montre que celle-ci est affectée par plusieurs
variables liées à l’exploitant, à l’exploitation et à l’environnement socio-économique de l’exploitation
agricole.
Parallèlement, la typologie des producteurs des dattes par taille d’exploitation a été utilisée pour la
caractérisation des exploitations agricoles en Tunisie (MARHP, 2006). En effet, ce critère est
sélectionné en considérant que les petites exploitations sont le moins efficaces et quelles sont le plus
défavorisées d’une part et que l’amélioration de la productivité du secteur doit passer par l’amélioration
de la productivité des petites exploitations. Les résultats obtenus montrent que les petites exploitations
possèdent la PTF la plus élevée. Ces résultats ne confirment pas celles qui ont été prouvées par Rached
(2008) que la typologie par taille d’exploitation n’a aucun ajout sur l’amélioration de la productivité des
exploitations agricoles sauf pour les oasis de Tamoghza. Par ailleurs, la marge brute par hectare est
positive dans tous les oasis, ce résultat est conforme avec celui obtenu par Fusilier et al., (2009). Mais
cette marge est proportionnelle par rapport à la taille de l’exploitation. Le coefficient de corrélation de
Person (marge brute-strate de superficie de l’exploitation) (0,58) ainsi que le test ANOVA sont positifs
et significatifs de 1%. La marge brute par hectare la plus élevée est enregistrée dans la strate de superficie
les plus élevée.
Tableau 2 : PTF de production des dattes par oasis et par strate de superficie
Oasis
Strate
superficie
Production
(kg)
Valeur
Production (Dt)
PTF
Cout Unitaire
(DT/kg)
Marge
Brute(Dt)
Tamoghza
0,1-0,5ha
1329,3
2928,0
3,2
1,2
1980,1
0,51-1ha
1260,8
2886,5
1,5
3,2
819,7
Sup.1ha
3680,0
11040,0
2,5
2,3
6769,5
Total
1999,3
5284,5
2,6
2,0
3111,1
Deguech
0,1-0,5ha
1564,8
2018,0
2,5
0,7
971,4
0,51-1ha
7102,9
9829,2
3,1
0,5
6687,6
Sup.1ha
15271,1
21515,3
3,0
0,5
14325,1
Total
7474,3
10405,3
2,8
0,6
6819,7
Kébili
0,1-0,5ha
3481,7
3942,9
2,0
1,1
1708,6
0,51-1ha
5888,3
7181,3
1,9
0,8
3147,7
Sup.1ha
8056,1
12371,2
3,6
1,0
8118,6
Total
5038,3
6492,1
2,3
1,0
3374,4
Total
0,1-0,5ha
2136,5
2963,5
2,6
1,0
1547,3
0,51-1ha
5132,0
7125,6
2,3
1,3
4012,0
Sup.1ha
9861,3
16064,1
3,0
1,2
10476,6
Total
5040,2
7647,9
2,6
1,2
4642,9
Sources : Nos calculs
Pour tester statistiquement ces résultats une analyse ANOVA a été effectuée. Le tableau 4 indique que
la PTF, les charges d’irrigation et le rendement par pied varient significativement au niveau de 1% avec
l’oasis de production. Alors que le produit brut n’est significatif qu’au seuil de 10%.
Tableau 4 Comparaison des moyennes par rapport à l’oasis
Somme des carrés
ddl
Moyenne des carrés
F
Signification
Produit Brut
Inter-groupes
7578446368,40
2,00
3789223184,20
2,84
0,062
Intra-groupes
199149514550,42
149,00
1336573923,16
Total
206727960918,82
151,00
Superficie
Agricole Totale
Inter-groupes
0,84
2,00
0,42
0,54
0,586
Intra-groupes
116,50
149,00
0,78
Total
117,34
151,00
Rendement
par pied en Kg
Inter-groupes
11050,14
2,00
5525,07
22,38
0,000
Intra-groupes
36786,36
149,00
246,89
Total
47836,50
151,00
Charge
d’irrigation
DT/an/ha
Inter-groupes
16883079,34
2,00
8441539,67
8,94
0,000
Intra-groupes
140697923,39
149,00
944281,37
Total
157581002,73
151,00
PTF
Inter-groupes
2125,82
2,00
1062,91
15,31
0,000
Intra-groupes
10346,75
149,00
69,44
Total
12472,57
151,00
Ce tableau indique que la superficie agricole totale par exploitation ne dépend pas de l’oasis. Ceci
s’explique par la faible superficie des exploitations phoenicicoles qui est en moyenne de 1 ha dans toutes
les oasis (tableau 1). Concernant le produit brut par hectare est prédit par la densité et le prix qui sont
presque les mêmes.
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Parallèlement, le rendement par pied, les charges d’irrigation par an ainsi que la PTF varient
significativement avec la zone de production (tableau 5). Cette dépendance s’explique par l’exploitation
abusive de la ressource en eau et celle-ci a été prouvée par Belloumi et Matoussi en 2006. En effet, la
surexploitation de la nappe est plus marquée dans la région de Kébili (MARHP, 2015).
Tableau 5: Comparaisons multiples inter région Test LSD
Variable Dépendante
Différence
de moyennes
(I-J)
Erreur
standard
Signification
Intervalle de confiance à
95%
Borne
inférieure
Borne
supérieure
Produit brut
Tamoghza
Deguech
13535,35
7106,27
0,06
-506,73
27577,44
Kebili
16745,90*
7585,97
0,03
1755,92
31735,88
Deguech
Tamoghza
-13535,35
7106,27
0,06
-27577,44
506,73
Kebili
3210,55
7235,71
0,66
-11087,3
17508,4
SAT
Tamoghza
Deguech
0,1
0,17
0,55
-0,24
0,44
Kebili
0,19
0,18
0,30
-0,17
0,55
Deguech
Tamoghza
-0,1
0,17
0,55
-0,44
0,24
Kebili
0,09
0,18
0,62
-0,26
0,43
Rendement
par pied en
Kg
Tamoghza
Deguech
-12,85*
3,05
0,00
-18,89
-6,82
Kebili
-21,60*
3,26
0,00
-28,05
-15,16
Deguech
Tamoghza
12,85*
3,05
0,00
6,82
18,89
Kebili
-8,75*
3,11
0,01
-14,9
-2,61
Charge
d’irrigation
DT/an/ha
Tamoghza
Deguech
-536,37*
188,88
0,01
-909,62
-163,14
Kebili
245,15
201,63
0,23
-153,28
643,59
Deguech
Tamoghza
536,37*
188,88
0,01
163,14
909,62
Kebili
781,53*
192,32
0,00
401,49
1161,57
Production
En KG
Tamoghza
Deguech
-20771,34*
5849,48
0,00
-32329,99
-9212,7
Kebili
-3902,73
6244,34
0,53
-16241,62
8436,16
Deguech
Tamoghza
20771,34*
5849,48
0,00
9212,7
32329,99
Kebili
16868,62*
5956,02
0,01
5099,44
28637,79
PTF
Tamoghza
Deguech
7,73*
1,62
0,00
4,53
10,93
Kebili
8,40*
1,73
0,00
4,99
11,82
Deguech
Tamoghza
-7,73*
1,62
0,00
-10,93
-4,53
Kebili
0,67
1,65
0,69
-2,59
3,93
** La différence moyenne est significative à 1%. * La différence moyenne est significative à 10%.
Le test statistique LSD utilisé pour comparer les performances économiques entre les oasis a montré
que la zone de production est en relation avec le produit brut de l’exploitation, les quantités des
fertilisants utilisées, la quantité d’eau consommée par hectare, les travaux d’entretien réalisés. Au niveau
de l’exploitant la zone est corrélée avec le taux d’encadrement et la formation des producteurs et leurs
âges. Par contre, la quantité de la main d’œuvre employée, le coût de production ne dépendent pas de
l’oasis.
5. Conclusion
La structure des charges de production montre que la main d’œuvre et l’eau d’irrigation constituent les
facteurs les plus déterminants de la production des dattes Deglet Nour dans les oasis étudiées. Par
conséquent, la réduction des coûts de ces principaux facteurs de production et la préservation des
ressources en général nécessitent plus d’effort en matière de conservation de la ressource en eau
moyennant l’introduction des technologies innovantes de production et un bon pilotage d’irrigation dans
les oasis. Ainsi, l’insertion de la mécanisation pour la réalisation des opérations agricoles est devenue
une priorité. Pour ceci, les politiques agricoles devraient introduire des subventions ciblées capables de
dynamiser la performance technique des exploitations phonicicoles.
Le coût de production, la marge brute et la productivité totale des facteurs de production sont liés à
l’oasis et à la taille de l’exploitation. Par conséquent, les programmes de développement seront plus
efficaces s’ils seraient établis par oasis et non d’une façon globale. L’activité phoénicicole assure des
revenus moyens à faibles aux producteurs et la durabilité de cette activité est menacée. Ainsi, la mise en
place des programmes de développement spécifiques et la mise à niveau des exploitations phoénicicoles
sont cruciaux pour conserver l’écosystème oasien et renforcer la durabilité du secteur des dattes. Il est
aussi important de soutenir l’organisation des producteurs à travers l’encouragement de la création des
coopératives de services agricoles afin de diminuer les coûts de production et d’améliorer la
compétitivité des dattes tunisiennes dans le marché mondial.
Volume 7
5
(
1
). Published September, 01, 2020
www.jnsciences.org
E-ISSN 2286-5314
ZOUHAIRI et al. (2020) / Journal of new sciences, Agriculture and Biotechnology, 75(1), 4394-4400 4400
Remerciements
Les auteurs tiennent à remercier vivement les referees anonymes pour leurs commentaires constructifs
et leurs suggestions qui ont permis l’aboutissement de ce papier dans sa présente structure.
6. Références
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