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Attachés à la nature, les Français n’ont pas tous la
capacité d’y accéder autant qu’ils le voudraient.
Percevant une dégradation des milieux naturels au
cours des dernières années, ils restent cependant
convaincus qu’il n’est pas trop tard pour agir. Sur ce
point, ils estiment en faire « autant qu’ils peuvent » ou
attendent que leur soient donnés les moyens d’en faire
davantage. Largement déterminées par la relation qu’ils
entretiennent avec la nature, les opinions des Français
sont très variées. Une large majorité d’entre eux estime
toutefois important de préserver la biodiversité, même
si cela contraint pour partie les activités humaines.
Début 2020, une enquête a été conduite par le service
statistique du ministère en charge de l’environnement
(SDES) auprès d’un échantillon représentatif de
4553personnes. Les données collectées permettent de
saisir la place qu’occupe la nature dans la vie quotidienne
des Français. Restituant une partie des résultats de cette
enquête en France métropolitaine, cette publication donne
un aperçu des réponses tout en identiant certains facteurs
de différenciation entre les différentes catégories
d’enquêtés.
UN ACCÈS INÉGAL À LA NATURE
Interrogés sur l’estimation de leur niveau de connaissance
de la nature en général (sur une échelle de 1 à 10), près de
deux enquêtés sur trois indiquent une note comprise entre
5 et 7. À distance de la note moyenne de 5,95 observée en
France métropolitaine, 20 % des Français font état d’un
niveau de connaissance élevé (note supérieure à 7), tandis
que 15 % des personnes interrogées reconnaissent en
savoir assez peu sur la nature (notes entre 1 et 4). Les
résultats détaillés montrent que la moyenne des
connaissances déclarées varie nettement selon le niveau
d’études, l’âge et le lieu de résidence (graphique 1). Pour
expliquer leur note, les enquêtés les plus âgés ont deux fois
plus tendance que les plus jeunes à répondre que ce sujet
est « proche de leur quotidien ». Les moins de 25 ans sont
en revanche la catégorie de population qui répond le plus
souvent que c’est un sujet qui « ne les intéresse pas ».
37 % des Français déclarent se rendre dans la nature
tous les jours. 39 % y vont au moins une fois par semaine,
16 % au moins une fois par mois et 9 % moins souvent ou
jamais. Les enquêtés vivant à proximité de la nature sont
évidemment ceux qui la fréquentent le plus au quotidien.
C’est notamment le cas des personnes vivant en milieu rural
(55 %) ou périurbain (50 %, contre 27 % dans les grandes
villes et 23 % dans l’agglomération parisienne). De même,
les retraités (47 %) se distinguent par leur intense
fréquentation des milieux naturels. Si ces derniers y vont
fréquemment pour « être au contact avec les animaux », ce
n’est pas le cas des actifs qui cherchent davantage à « se
reposer et se ressourcer ». Dans les grandes agglomérations
(et notamment à Paris), la fréquentation de la nature est plus
ENVIRONNEMENT
L A BT A
D A Essentiel
OCTOBRE 2020
Les Français et la nature :
fréquentation, représentations
et opinions
Graphique 1 : niveau de connaissance déclaré sur la
nature
En %
Note : les niveaux de savoirs agrègent les notes 1 à 4 « faibles »,
5 à 7 «moyens» et 8 à 10 «élevés».
Source : SDES, enquête «Les Français et la nature», 2020
Savoirs élevés Savoirs moyens Savoirs faibles
20
Moyenne
Grandes
agglomérations
Niveau Brevet
ou inférieur
Milieu rural
Moins de 25 ans
60 ans et plus
Bac +5 et plus
15
17 16
25 13
18 26
27 13
11 26
22 10
Note moyenne / 10
5,85
6,15
5,57
6,26
5,21
6,17
5,95
Les Français et la nature : fréquentation, représentations et opinions
questionnaire, le sentiment de dégradation est sensiblement
plus élevé chez les femmes et chez les 35-44 ans. À l’inverse,
les enquêtés les plus jeunes et les plus âgés sont moins
nombreux à faire état d’un sentiment de dégradation global
de l’état des milieux naturels en France.
Les pêcheurs se montrent bien plus optimistes que la
moyenne au sujet de l’état des lacs et des rivières. Sur les
sujets qui les concernent, les enquêtés qui gèrent une forêt,
ceux qui pratiquent la pêche à pied sur le littoral et ceux qui
élèvent du bétail portent également un regard moins sévère
que la moyenne des Français.
Pour trois Français sur cinq, la dégradation de la nature
est fortement liée à la pollution de l’air, des sols et de l’eau.
Les catastrophes causées par les activités humaines,
l’urbanisation et la surexploitation des ressources naturelles
sont également pointées du doigt par une large part des
enquêtés. La responsabilité des « modes de vie et de
consommation » suscite a contrario une moindre
approbation des enquêtés, même si une moitié d’entre eux
estime que cet aspect pose problème. Enn, les risques
induits par l’introduction d’espèces exotiques envahissantes
sont principalement cités par les enquêtés résidant dans
des aires naturelles protégées. De manière générale, les
moins de 35ans se démarquent nettement des plus de
45ans en accordant une moindre responsabilité aux
différents facteurs évoqués.
... MAIS LA CONVICTION QU’IL N’EST PAS TROP TARD
POUR PROTÉGER LA NATURE
Pour 36 % des enquêtés, la diminution ou la disparition de
certaines espèces animales et végétales a d’ores et déjà
des conséquences pour eux dans leur vie quotidienne. Une
proportion équivalente juge que ces effets de l’érosion de
la biodiversité se feront sentir dans les dix ans à venir. Un
peu moins d’un quart des Français pense en revanche que
ces conséquences concerneront essentiellement les
générations futures. Une petite minorité des personnes
interrogées (5 %) ne partage pas cette opinion et pense que
la diminution des espèces n’aura pas d’effet sur la vie
quotidienne des Français. Les enquêtés qui entretiennent un
souvent un moyen « d’éviter la pollution urbaine ». Par
ailleurs, les ménages dont le niveau de vie est élevé vont
davantage dans la nature pour y « faire des activités
(balades, sports, observer la nature…) ».
En France métropolitaine, c’est en forêt que les enquêtés
déclarent se rendre le plus fréquemment (28 %). Viennent
ensuite les champs et prairies (22 %), le littoral (18 %), les
bords de rivières, de lacs ou d’étangs (13 %), les jardins
publics (12 %) et la montagne (8 %). Tandis que les habitants
de l’agglomération parisienne se rendent davantage en forêt
(36 %) ou dans les jardins publics (24 %), ceux qui résident
dans des territoires ruraux ou périurbains vont plus
fréquemment dans les champs et prairies (38 %). D’autres
croisements de données permettent de constater que
l’appréhension des enquêtés à l’égard de diverses espèces
(tiques, serpents, plantes allergènes) tend à les dissuader de
fréquenter les milieux naturels (forêt, montagne, prairie) où
celles-ci sont susceptibles de se trouver.
84 % des métropolitains déclarent avoir facilement accès
à des espaces verts ruraux (champ, prairie, terre cultivée,
forêt) ou urbains (jardin personnel ou partagé, parc) à
proximité de leur domicile. De même, trois enquêtés sur
quatre peuvent aisément accéder à un milieu aquatique (lac,
rivière, mer, canal, étang, marécage). Par ailleurs, 9 % des
Français déclarent pouvoir observer fréquemment une « très
forte » variété d’animaux sauvages (oiseaux, insectes, gibier,
reptiles…) près de chez eux. 44 % estiment cette possibilité
« assez forte », 33 % « assez faible » et 15 % « très faible ».
Sans surprise, les habitants de l’agglomération parisienne
sont également ceux qui accèdent le moins facilement à des
aménités naturelles près de chez eux. De fait, trois quarts
d’entre eux ne peuvent observer qu’une faible variété
d’animaux sauvages. À l’opposé, 70 % des enquêtés vivant
dans des aires naturelles protégées ont l’opportunité de
côtoyer fréquemment une grande diversité d’espèces
animales.
UN SENTIMENT GLOBAL DE DÉGRADATION DES
MILIEUX NATURELS...
Les Français jugent plutôt favorablement leur environnement
de proximité, mais portent un regard critique sur la situation
à l’échelle nationale et surtout internationale. En France
métropolitaine, 52 % des enquêtés estiment ainsi que l’état
de l’environnement dans le monde est mauvais, 28 %
pensent de même concernant la France et 15 % dans leur
commune. De manière générale, une distinction marquée est
constatée entre la vision plutôt positive des territoires ruraux
et celle plus critique des territoires fortement urbanisés. Dans
l’agglomération parisienne, 26 % des enquêtés jugent
mauvais l’état de leur environnement de proximité, contre
4 % des personnes interrogées en milieu rural.
Interrogés plus précisément sur l’évolution de différents
milieux naturels en France au cours des dix dernières années,
les enquêtés jugent globalement que la situation s’est
dégradée (graphique 2). Ce sentiment s’exprime de manière
particulièrement forte concernant les milieux aquatiques
(océans, rivières, zones humides). Pour une grande majorité
des enquêtés, la situation du littoral et des espaces marins
semble même extrêmement préoccupante. Pour plus de trois
Français sur cinq, l’état des montagnes et des forêts s’est
également détérioré. Un constat similaire est fait par plus de
la moitié des métropolitains au sujet des prairies et de la
nature en ville. Pour la plupart des milieux évoqués dans le
Graphique 2 : perception de l’évolution de différents
milieux naturels en France
En %
Note : la question était « Au cours des 10 dernières années, avez-vous le
sentiment que l’état de la nature en France s’est amélioré, dégradé ou est
resté stable pour chacune des zones suivantes ? ».
Source : SDES, enquête « Les Français et la nature », 2020
Plutôt dégradé Resté stable Plutôt amélioré
Littoral, mers
et océans
Fleuves, lacs
et rivières
Prairies et
espaces cultivés
Zones humides
Montagnes
Forêts
Nature en ville
27
82 611
71 920
65 926
64 8
53 2819
54 1530
62 1126
Les Français et la nature : fréquentation, représentations et opinions
rapport étroit avec la nature (sylviculteurs, éleveurs,
chasseurs…) déclarent plus fréquemment percevoir dès à
présent ce problème dans leur vie quotidienne.
Quatre enquêtés sur cinq estiment qu’il est « encore temps
d’agir pour préserver la nature ». À l’opposé, 20 % des
Français portent un regard fataliste sur la situation et jugent
qu’il est « déjà trop tard pour espérer préserver la nature ».
Cette opinion résignée s’avère plus fréquente chez les
enquêtés ayant un faible niveau d’études et/ou de vie. De
même, 23 % des Français de moins de 45 ans font preuve
d’un tel fatalisme, contre 15 % de ceux âgés de 70 ans et plus.
Invités à se prononcer entre deux propositions distinctes,
71 % des enquêtés jugent qu’il serait préférable de « laisser
la nature se développer même si cela peut poser des
problèmes pour les activités humaines », tandis que 29 %
estiment qu’il vaudrait mieux « privilégier les activités
humaines, en contrôlant le développement de la nature ».
Cette opinion minoritaire est partagée par 60 % des
personnes qui pensent que l’érosion de la biodiversité n’aura
pas d’effet sur leur vie quotidienne, ainsi que par un nombre
conséquent d’exploitants agricoles (50 %), de chasseurs
(41 %), d’éleveurs et de sylviculteurs (36 %). Cette primauté
des activités humaines est également plus fréquente chez
les enquêtés les plus aisés, les plus diplômés et les plus âgés.
Pour protéger la nature en France, les enquêtés jugent
qu’il est prioritaire de sanctionner fortement les activités qui
nuisent à la nature (40 %), de remettre de la nature dans la
vie quotidienne des Français (18 %), de réglementer de façon
stricte les atteintes à la nature (18 %), de mieux sensibiliser
les citoyens (15 %) et d’augmenter les moyens accordés à
la protection de la nature (9 %).
En matière de sanction, la mesure considérée comme la
plus efcace consisterait, selon eux, à augmenter les
pénalités nancières pour les activités qui endommagent la
nature. Concernant la réglementation, les Français estiment
qu’il faudrait prioritairement restreindre l’usage des
emballages pour réduire les déchets plastiques.
Pour protéger la nature, 52 % des Français considèrent
qu’ils font « le plus qu’ils peuvent ». Deux tiers d’entre eux
soulignent que tout le monde devrait « s’investir le plus
possible ». 40 % des enquêtés déclarent qu’ils pourraient « en
faire davantage », tout en insistant sur le fait qu’ils n’ont pas
les moyens d’en faire plus. 6 % des personnes interrogées
afrment en faire « déjà beaucoup » et tendent à conditionner
une plus grande implication au fait que les autres en fassent
« autant qu’eux ». Enn, une petite minorité (2 %) reconnaît
qu’elle n’a pas envie d’agir à titre individuel et se justie en
précisant qu’elle n’a pas les moyens d’agir à son niveau.
ENCADRÉ 1
Outre-mer : une perception spécique de la nature
En raison de différences méthodologiques et contextuelles (voir méthodologie), une certaine prudence s’impose avant
de comparer les données collectées en France métropolitaine et en outre-mer (LaRéunion, Martinique, Guadeloupe
et Guyane). Certaines différences notables méritent cependant d’être signalées. Le niveau de connaissance moyen sur
la nature s’avère, par exemple, plus faible en outre-mer (5,2) qu’en France métropolitaine (6,0). En revanche, le niveau de
fréquentation de la nature y est plus élevé (graphique 3). Paradoxalement, les enquêtés des départements d’outre-mer
(considérés comme des territoires de biodiversité exceptionnelle) sont très nombreux à juger qu’il n’y a qu’une « très faible »
variété d’animaux sauvages dans leur environnement de proximité. De même, ils semblent accéder plus difcilement à des
aménités naturelles que les métropolitains. Leurs opinions au sujet de l’évolution récente de différents milieux naturels
se révèlent par ailleurs systématiquement moins négatives. Cela explique pour partie le fait que les conséquences
immédiates d’une érosion de la biodiversité semblent moins tangibles dans ces quatre régions ultramarines.
Jugeant que la dégradation de la nature est principalement liée aux catastrophes causées par les activités humaines,
ils ont toutefois davantage tendance à considérer que les activités humaines doivent primer sur le développement de la
nature. Plus optimistes que les métropolitains, 88 % des ultramarins déclarent qu’il est « encore temps d’agir pour
préserver la nature ».
Note : l’item « Perte de biodiversité sans conséquence pour la vie quotidienne » correspond aux enquêtés qui ont répondu « Non » ou «Oui, mais pour les
générations futures » à la question « Pensez-vous que la diminution ou la disparition de certaines espèces animales, et de certaines plantes, peuvent avoir des
conséquences pour vous personnellement, dans votre vie quotidienne ? ».
Source : SDES, enquête « Les Français et la nature », 2020
Graphique 3 : principales différences en outre-mer
En %
Outre-mer France métropolitaine
Fréquentation quotidienne de la nature
Faible niveau de connaissance sur la nature
Très faible variété d’animaux à proximité du domicile
Perte de biodiversité sans conséquence pour la vie quotidienne
« Il est préférable de privilégier les activités humaines »
Priorité : sanctionner fortement les activités qui nuisent à la nature
15
63
41
48
39
20
37
15
28
29
40
29
www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr
Commissariat général au développement durable
Service des données et études statistiques
Sous-direction de l’information environnementale
Tour Séquoia - 92055 La Défense cedex
Courriel : diffusion.sdes.cgdd@developpement-durable.gouv.fr
Dépôt légal : octobre 2020
ISSN : 2555-7572 (imprimé)
2557-8510 (en ligne)
Impression : imprimerie intégrée du MTE,
imprimé sur du papier certifié écolabel européen -
www.ecolabel.com
Directrice de publication : Béatrice Sédillot
Rédacteur en chef : Hugues Cahen
Coordination éditoriale : Laurianne Courtier
Maquettage et réalisation : Agence Efil, Tours
constats, il s’agira de caractériser plus nement la variété
des positionnements exprimés pour mieux comprendre le
regard pluriel que portent les Français sur les enjeux liés à
la biodiversité.
MÉTHODOLOGIE
L’enquête a été réalisée du 3 mars au 15 avril 2020 auprès d’un
échantillon représentatif de 4 553 Français âgés de 16ans
et plus, sélectionnés selon la méthode des quotas : genre,
âge, catégorie socioprofessionnelle (PCS niveau 1) de la
personne de référence du ménage, type d’agglomération et
région de résidence. La collecte des données a été effectuée
par Ipsos, pour le compte du SDES.
En France métropolitaine, 3 803 personnes ont répondu
au questionnaire par Internet. À La Réunion, en Guadeloupe,
en Martinique et en Guyane, 750 ménages ont été interrogés
par téléphone. Une grande majorité des métropolitains a été
enquêtée avant la crise sanitaire liée au Covid-19, alors que
l’essentiel des ultramarins ont répondu à l’enquête durant
la période de connement.
Une présentation interactive de l’ensemble des résultats est
disponible sur le site Internet du SDES.
Éric PAUTARD, SDES
UN RAPPORT PLURIEL À LA NATURE : CONSTATS ET
PERSPECTIVES
De manière générale, le rapport à la nature des Français est
largement déterminé par leur lieu de résidence (rural/urbain,
métropole/outre-mer, aires naturelles protégées ou non…).
De même, l’âge et le niveau d’études des enquêtés inuent
sur les réponses données. Dans une moindre mesure, le
genre et le niveau de vie des personnes interrogées
permettent d’expliquer la diversité des opinions et
représentations sociales sur le sujet. Toutefois, ces facteurs
géographiques, sociaux, économiques et démographiques
ne sufsent pas pour comprendre les différences de
positionnement constatés. En prenant appui sur d’autres
données collectées lors de cette enquête, des analyses plus
approfondies devront donc être menées pour mieux
interpréter certains résultats. Dans quelle mesure
l’expérience des enquêtés (lieu de vie et pratiques dans leur
jeunesse) détermine-t-elle la relation des enquêtés avec la
nature ? De même, quelle inuence peut avoir la pratique
de certaines activités de nature (sports, élevage, chasse…)
sur les opinions exprimées ? Qu’en est-il par ailleurs de
l’engagement des Français en faveur de la protection de la
nature ou à l’inverse de leur appréhension à l’égard de
certains espaces ou espèces ?
Il semble en effet que les représentations sociales de la
nature diffèrent signicativement chez les enquêtés
impliqués dans des opérations de protection de la nature,
chez ceux ayant un passé dans le scoutisme, chez les
chasseurs, chez les randonneurs, etc. Partant de ces