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L'HISTOIRE INSTITUTIONNELLE DE MILAN AU 1300
La plus part des données de cet article est retrouvé dans le peu d’oeuvres dédiées.
Milan, malheureusement, ne conserve plus ses Archives, perdus au XVIème ou XVIIème
siècle. Ce comporte que la connaissance des structures politiques du Moyen Age pour
cette ville ne rejoindra jamais le niveau de Florence («N'est pas possible reconstruire en
détail la lutte politique comme les institutions et les organismes de la Commune»1) au-
delà de certaines informations prosopographiques contenues dans les documents ecclésia-
stiques et privés.
La diérenciation politique de la ville devait être très complexe, aussi en conséquen -
ce des dimensions énormes, pour l'époque, de Milan (aujourd'hui elles sont conrmée les
dimensions de 200.000 habitants, reportées par les chroniques contemporaines). Ils éta-
ient présentes des organisations pour presque toutes les classe sociale de la ville: le partie
la plus pauvre de la population s'organisait à travers les viciniae, sociétés sur base pa-
roissiale; les artisans étaient groupés dans les paratici; le Peuple artisanal et «ouvrier»
dans la Società di Sant'Ambrogio, alors que la Motta, était l'organisation du Peuple Gras
(les deux organisations ne sont toujours séparées, en les retrouvant certaines fois unies,
avec le nom générique de Peuple, certaines d'autres en conit entre elles); enn, les no-
bles dans la Societas capitaneorum et valvassorum, encore divisée, à son interne, entre
nobles de la ville et du comtat, et entre nobles plus favorables à l'alliance avec le Peuple
et ceux plus intransigeants. Un panorama politique si complexe est, probablement, uni-
que dans l'Italie Médiévale, et, donc, dans l'entière Europe du Moyen Age2. Il mériterait
des études très approfondis, dans les limites de la documentation disponible.
L'histoire institutionnelle de Milan, au XIIIème siècle, commence en 1212, quand
l'Empereur Otton IV établit, avec une médiation entre les parties, que la moitié des
charges soient occupées par les nobles, et l'autre moitié par le Peuple ( dedit medietatem
populo et medietatem nobilis)3. L'accord prévoyait la bipartition des charges du conseil
de la Commune et un nouveau organisme dit «6 de la Chambre» (6 della camera), pour
la gestion nancière de la Commune et le syndicat du podestat et des dépenses4. L'an
suivant (1213) on applique l'accord avec 2 podestats nobles et 2 podestats populaires; on
rétablie la bipartition du conseil et, aussi, des consules de justice. Dans ce cas, les élec-
tions se déroulaient ad lapidem5. Les 6 de la Chambre sont reconrmés en 1228. Ils éta-
ient élus 2 par porte, par un Commission de 18 membres. Ils avaient aussi la tâche du
syndicat des podestats. En 1215, on commence à écrire le Liber Consuetudinum, avec
une commission de 14 membres, partagée, comme d'habitude, entre Peuple et noblesse6.
1 P. Grillo, Milano in età comunale, Centro studi sull'alto medioevo, Spoleto, 2001, p. 19.
2 P. Grillo, Milano in età comunale, Centro studi sull'alto medioevo, Spoleto, 2001.
3 (édité par) P. Jaé, Annales Mediolanenses breves, dans L. Weiland, Monumenta Germaniae
Historia, Scriptores, Hannover, 1896.
4 G. Milani, I comuni italiani, Laterza, Roma, 2005, p. 78.
5 C. Manaresi, Gli atti del comune di Milano no all'anno 1216, ?? Milano, 1919. metti in biblio
6 P. Grillo, Milano in età comunale, Centro studi sull'alto medioevo, Spoleto, 2001.
Les conseils se développent de façon rapide et peu connue: entre 1205 et 1211 aurait
fonctionné le Conseil des 100; entre 1211 et 1225, le Conseil de 300; dans les années im -
médiatement successives on enregistre la convocation de trois conseils diérents: des 100,
des 300, des 400. En 1245 il y a l'unication dans le Conseil des 800 (!), que dévient la
Crédence Générale de la ville. En 1257 on arrive à réunir extraordinairement un conseil
de 1000 personne. A côté de ces organismes se développent des organismes plus étroits,
comme la Credentia privata, qui anque le conseil des 300, en 1232, sur lesquels il y a
peu ou pas d'informations. Les modalités d'élection des conseils élargis ne sont pas con-
nues précisément. En 1232 on convoque more solito (avec les cloches) le Conseil des 400,
anqué par 300 conseillères, 50 pour Porte (les Portes sont les divisions territoriales
principales de la ville). En 1251, à côté des trois Conseils des 100, des 300 et des 400, ils
sont convoqués de nouveau 50 représentants par Porte: on arrive donc à réunir 1100 per-
sonnes! Dans ce cas nous avons aussi des informations sur les modalités de choix des
conseillères: il y a un cens de 500 Livres. A partir du 1258 il y a la dénitive stabilisa-
tion de ce consilium magnum, qui fonctionne jusqu'à l'arrive des Visconti, en 12777. En
1302, on arrive à convoquer une assemblée de 1300 personnes8. Les Visconti s'appuient
sur un nouveaux organisme, les «12 de Provvision», qui sont dotés de pouvoirs sur toute
la politique communale, dont activité est peu connue et se perde avec la chute des Vi-
sconti9.
Le Conseil des 100 est l'équivalent milanaise de la Crédence étroite, c'est-à-dire le
conseil avec lequel collabore le podestat pour la gestion quotidienne. Pour tous les con-
seils et les charges est évidemment valable l'accord du 1212, de répartition entre Peuple
et noblesse, qui prévoit l'attribution de la moitié des organismes à l'une et l'autre moitié
à la deuxième classe. Ce porte qu'il se développe des listes des Populaires et des nobles,
pour la majorité en relation à l'aliation à une des sociétés de la ville10.
Les Sociétés étaient organisées de façon similaire aux organismes communaux. Elles
commencent progressivement à avoir poids aussi dans la structure institutionnelle de la
Commune. Jusqu'au 1240, les Sociétés (Capitaneorum et valvassorom, du Peuple et des
Arts (Paratici)) ont le droit de proposer à la Crédence leur requêtes, pour la discussion.
Après cette date il y à une véritable explosion d'instances sociétales. Déjà en 1246, un
accord avec Vercelli, par exemple, est approuvé aussi par les Consules de la Société des
Capitanei, par la Motta e par la Credenza di Sant'Ambrogio. L'an suivant, la Credenza
di Sant'Ambrogio établit des normes (administratives) pour la Commune entière, sans
aucun contrôle par les organismes de la Commune. En 1250, l'approbation par toutes les
assemblées (nobles, Arts et les 2 de Peuple) entre dénitivement dans l'organisation
communale (en occasion de la réception d'une instance de l'Evêque)11.
La société nobiliaire (Societas capitaneorum et valvassorum) est attestée la première
fois en 1201 (comme «Société des Gailliards»), mais elle se développe complètement seu-
7 P. Grillo, Milano in età comunale, Centro studi sull'alto medioevo, Spoleto, 2001.
8 P. Grillo, Milano guelfa, Viella, Roma, 2013.
9 P. Grillo, Milano guelfa, Viella, Roma, 2013.
10 P. Grillo, Milano in età comunale, Centro studi sull'alto medioevo, Spoleto, 2001.
11 P. Grillo, Milano in età comunale, Centro studi sull'alto medioevo, Spoleto, 2001.
lement entre 1221 et 1225. Elle est gérée par un podestat. Dans les années suivantes est
attesté, à la place du podestat, un Collège Consulaire de 11 membres. En 1246, la socié-
té a un conseils des associés de 82 membres. Dans la période populaire elle développe
une importante fonction de gestion des nobles les plus anti-Populaire et de représenta-
tion de la noblesse rurale (Serpio et Martesana), qui arrive à obtenir 1/4 des charge.
La Société de Saint Ambroise (Società di Sant'Ambrogio) est une des deux organisa-
tions Populaires. Née en 1198, elle groupe les marchands, selon Paolo Grillo (aussi si la
principale chronique de la ville, Galvano Fiamma12, dit qu'il s'agit de l'organisation des
petits commerçants et des artesans). En 1221, il y a le début de l'inuence des sociétés
Populaires sur le gouvernement, dans le conit entre Monza et l'évêque de Milan (à côté
de Monza). Elle est gérée jusqu'au 1221 avec un collège consulaire et, après, par un po -
destat unié avec la Motta (1225), appelé podestat de Peuple. Dans le même an les Con-
sules de la société s'emparent de la justice de bas niveau dans la ville. Avec Frédéric II
aux portes, pour quinze ans, le mouvement Populaire est marginalisé. En 1240, pour un
des La Torre est crée une nouvelle gure, celle de Ancien (Ancianus), qui anquera, en
manière peu claire, les Consules de la Société. En 1245 la société recommence à se déve-
lopper et obtient, en 1247, la réforme des statuts administratifs de la Commune, avec un
réunion de masse de 5000 participants. La dénitive armation passe dans les Ans '50,
quand la Société, à travers l'Ancien et les Consules, a la possibilité de bloquer les déci -
sions de la Commune. Dans cette période naît le conseil interne de la Société, composé
par 24 Sages (Sapientes), alors que les Consules étaient réunis dans le Conseil des Con-
sules de la Société. Ce conseil participait au gouvernement de la Commune. Dans la pé -
riode torriano de Milan, elle devient «patrimoine» de cette famille, en rencontrant
l'opposition de l'autre société populaire, la Motta. La Motta est encore moins connue de
la Credenza et on ne sait pas quelles formes organisationnelles eût ni quelles charges in-
ternes. Les sociétés populaires naissent dès organisations militaires informelles des fan-
tassins de la ville, comme partout, organisations desquelles on sait presque rien13.
On sait qu'il y avaient des corporations, nommées ici Paratici, mais on connaît pas
le nombre exact, les origines ni l'organisation. Celles-ci, à partir du 1250 environ, réussi-
rent à participer au gouvernement, de manière pas précisément connue.
On peut aussi désumer une liaison évidente entre église paroissiale et organisation
des viciniae.
12 P. Grillo, Milano in età comunale, Centro studi sull'alto medioevo, Spoleto, 2001.
13 P. Grillo, Milano in età comunale, Centro studi sull'alto medioevo, Spoleto, 2001.