RésuméLa Réalité Virtuelle offre à un utilisateur la possibilité d’interagir avec des environnements très diversifiés.Elle possède ainsi un fort potentiel dans le domaine de la recherche, du médical ou encore del’industrie. La majorité des applications nécessite de manipuler des objets virtuels, un retour visuel ethaptique sont donc transmis à l’utilisateur au travers d’interfaces afin de l’aider à opérer. Dans l’étatactuel des développements, il subsiste néanmoins une incohérence dans le couplage des deux interfacesqui affecte potentiellement la qualité de l’interaction. En effet, le retour visuel est généralement affiché enface de l’utilisateur alors que le retour haptique est transmis au niveau de sa main. La configuration ditedélocalisée est simple à implémenter mais implique une incongruence spatiale entre les deux stimuli. Al’inverse, une configuration dans laquelle les retours visuels et haptiques sont co-localisés est plus réalistemais plus complexe à mettre en place.La thèse traite des différences engendrées par les deux configurations afin de mieux comprendre lesmécanismes impliqués. Elle est divisée en trois parties :• La conception d’une interface co-localisée afin de servir comme outil d’étude.• La comparaison des performances utilisateurs au cours d’opérations élémentaires.• La comparaison de l’intégration des stimuli.Une interface de bureau dans laquelle les retours visuels et haptiques sont co-localisés est développée. A ceteffet, une nouvelle architecture de dispositif haptique à câbles est proposée et intégrée dans un systèmed’affichage écran/miroir. Le mécanisme est redondant et une stratégie de commande par variation deraideur des câbles est donc avancée et testée afin d’améliorer la transparence du dispositif.Une expérience utilisateur est par la suite menée dans l’interface et l’efficacité de 36 participants à opéreren configurations co-localisée et délocalisées est ainsi évaluée. Une exécution plus rapide, plus précise etune plus grande stabilité dans les efforts de contact est démontrée en configuration co-localisée. De plus,la différence de stabilité est observée selon le type de délocalisation.Afin de mieux caractériser les différences entres les configurations, une expérience utilisateur est égalementréalisée sur l’intégration des stimuli. Les poids du retour visuel, proprioceptif et tactile dans le processusde perception sont relevés en configurations co-localisée