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Le rôle des TI et le potentiel de l'intelligence artificielle pour améliorer l'accessibilité des activités récrétouristiques aux familles ayant un enfant en situation de handicap

Authors:

Abstract

l’impact que peut avoir ces activités sur leur acquisition de nouvelles habiletés motrices et leur sentiment de bienêtre ont été largement documentés dans la littérature. Malgré cela, les chercheurs font le constat que le temps de loisir dans les familles ayant un enfant en situation de handicap est souvent sacrifié pour aménager les autres activités de la vie. Pour expliquer cette situation, les chercheurs ont identifié plusieurs facteurs qui limitent l’exercice d’une activité récréotouristique en famille dont : l’environnement ; le profil de la famille et les capacités de l’enfant. En sus de ces barrières, de nouvelles études démontrent aussi que l’absence d’information pertinente sur le web peut en effet contribuer à limiter l’accès à l’exercice d’une activité récréotouristique pour les familles ayant un enfant en situation de handicap. Comme le web est devenu la première source d’information pour rechercher ce type d’activité pour ces familles, il est évident que certains parents décident d’abandonner la recherche en ligne, et l’exercice de l’activité par conséquent, à défaut de trouver une information adaptée à leurs besoins. Dans ce contexte, le présent projet cherche d’abord à appréhender l’usage des technologies chez les familles ayant un enfant en situation de handicap dans le contexte de planification des activités récréotouristiques. À partir de là, nous serons mieux placés pour comprendre comment ces familles choisissent les activités récréotouristiques, comment ils utilisent le web pour choisir ces activités et finalement, quelle est la place des besoins de la fratrie et des parents, dans le choix de ces mêmes activités. Ensuite, et eu égard aux promesses de l’intelligence artificielle (IA) quant au traitement et à la personnalisation des données, le présent projet vise à évaluer le potentiel de l’IA dans l’amélioration des résultats de recherches des activités récréotouristiques en ligne. En comparant une simulation de recherche réalisée sur une plateforme traditionnelle avec celle dotée d’une intelligence artificielle, nous souhaitons démontrer comment cette dernière peut en effet proposer des activités récréotouristiques adaptées aux besoins de l’ensemble des membres de la famille. Au chapitre des impacts, les résultats de cette recherche viendraient enrichir le corpus des connaissances portant sur les familles ayant un enfant en situation de handicap à partir d’une nouvelle perspective. De façon plus explicite, le rôle de la famille dans la littérature qui s’est intéressée à cette problématique a été réduit à un rôle de soutien. Or, dans la présente recherche nous considérons les besoins des membres la famille, parents, enfant en situation de handicap et fratrie, comme un tout indissociable. Au delà de la dimension scientifique, les résultats de recherche peuvent servir à plusieurs intervenants qui gravitent dans la sphère des services offerts aux enfants en situation de handicap. C’est le cas notamment des cliniciens et des intervenants sociaux et scolaires qui sont parmi les principaux prescripteurs des activités récréotouristiques. En intégrant les besoins de l’ensemble des membres de la famille, ce réseau d’intervenants peut en effet mieux adapter ses suggestions et améliorer par conséquent l’accessibilité de ces familles à la pratique des activités récréotouristiques et ultimement améliorer la santé physique et mentale de ces enfants. Finalement, aussi bien les entreprises touristiques que technologiques peuvent tirer profit des résultats de cette recherche pour adapter les informations disponibles en ligne.
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Revue Partances n°3 - 2020
Les TI comme facilitateur d’accès
aux activités récréotouristiques
des familles ayant un enfant
en situation de handicap
MOHAMED REDA KHOMSI
khomsi.mohamed_reda@uqam.ca
Selon les statistiques de l’Organisation
mondiale de la santé, OMS (2011),
plus d’un milliard de personnes vit
avec un handicap à travers le monde
ce qui représente approximativement
15 % de la population de la planète.
Une augmentation de 5 points de
pourcentage comparativement aux
statistiques publiées dans les années
1970 par l’organisme onusien.
Au-delà de la diversité et de la sévérité
des formes de handicap, l’OMS
(2011) souligne que les barrières qui
contribuent au handicap peuvent être
classées en trois catégories : d’abord
des politiques publiques insufsantes
pour soutenir l’intégration de ces
personnes dans la société, ensuite,
les attitudes négatives de la part des
milieux d’accueil qui entretiennent
souvent des préjugés vis à vis de ces
personnes, et nalement, l’insuf-
sance des services pour permettre aux
personnes en situation de handicap de
se développer et de s’épanouir dans
leur environnement.
Sur ce dernier point, les difcultés
d’accès à des activités culturelles,
récréatives ou de loisir sont considérées
comme des barrières environnemen-
tales qui empêchent une personne
en situation de handicap de jouir
d’une citoyenneté pleine et entière
(Reichhart, Myazhiom ; 2013(1)). Ces
difcultés sont encore plus importantes
lorsque le handicap touche un enfant
et lorsque l’activité à faire exige un
déplacement à l’extérieur de son milieu
de vie, une autre ville ou un autre pays
par exemple.
Pour cause, le handicap d’un enfant a
un impact sur l’ensemble de la famille
qui se voit limitée dans sa capacité
à pratiquer des activités de nature
récréotouristique d’une part, et d’autre
part, le déplacement à l’extérieur de
son milieu de vie est perçu comme
plus risqué eu égard à la non-connais-
sance du nouvel environnement.
À partir de ce contexte, le présent
article expose les grandes lignes d’une
recherche en cours de réalisation et
qui explore le rôle des technologies
de l’information dans l’amélioration
l’accessibilité familiale à des activités
récréotouristiques. En effet, nous
postulons que les développements
récents de l’intelligence articielle
Mohamed Reda KHOMSI est Professeur au Département
d’études urbaines et touristiques de l’École des sciences
de la gestion de Université du Québec à Montréal. Il est
également co-rédacteur en chef de la Téoros.
Selon les statistiques
de l’Organisation
mondiale de la santé
(2011) plus d’un
milliard de personnes vit avec
un handicap à travers le monde
pourraient avoir comme effet de mieux
adapter l’offre de ce type d’activité aux
besoins de l’ensemble des membres
de la famille et non seulement à ceux
de l’enfant en situation de handicap.
CONTExTE DE LA RECHERCHE
L’accessibilité de plus en plus
croissante aux TIC dans nos sociétés
occidentales a donné naissance à des
problématiques particulières à chaque
stade de développement de ces
technologies. Dès les années 2000,
soit quelques années à peine après le
début du web, plusieurs recherches
(Antonelli, 2003(2) ; Baker, 2001(3) ;
Rallet et Rochelandet, 2004(4))
pointaient du doigt l’existence d’une
fracture numérique entre ceux qui
avaient accès aux nouvelles techno-
logies, et ceux qui ne l’avaient pas.
Au début, le concept de fracture
numérique était évalué en fonction de
l’accessibilité des individus aux TIC
(Montagnier et al., 2002(5)), mais très
rapidement, les chercheurs (Attour
et Longhi, 2009(6) ; Le Guel et al.,
2005(7)) se sont rendus compte qu’il
fallait intégrer aussi des compor-
tements, des compétences et des
habiletés qu’une personne possède
pour utiliser ces technologies.
En s’intéressant aux usages plutôt
qu’à l’accessibilité, Hargittai (2002)
cité dans Rallet et Rochelandet,
(2004) propose d’utiliser le concept de
fracture numérique de second degré
qui renvoie vers une sous-utilisation
des TIC par des personnes équipées
et connectées. Autrement dit, quand
bien même les personnes peuvent
avoir accès aux différentes technolo-
gies, elles se voient contraintes de les
utiliser minimalement, ou pas du tout,
en raison d’un manque de compétences
numériques nécessaires pour une
utilisation optimale de ces technolo-
gies. Cette situation est notamment
perceptible chez certains groupes
vulnérables de la société comme
les personnes âgées (Charmarekh,
2015(8)), les adolescents (Hildgen et
Fusaro, 2007) et les personnes ayant
un handicap physique ou intellectuel
(Lussier-Desrochers et al., 2016(9)).
Pour ce dernier groupe en particulier,
l’enjeu est encore plus important dans
la mesure où l’accès inégal aux TIC ne
fait qu’accroitre les écarts sociaux et
la marginalisation de ces personnes de
la société (Batey et Waine, 2015(10) ;
Dominic Dagenais et al., 2012).
À partir de là et tenant compte du
rythme effréné du développement
des TIC, le risque d’exclusion pour les
personnes handicapées se retrouve
accentué (Lussier-Desrochers et al.,
2016). En effet, l’arrivée de nouvelles
technologies plus complexes, comme
l’intelligence articielle, pose des
dés pour plusieurs acteurs de la
société, y compris pour les personnes
handicapées. Pour cause, « les utilisa-
teurs sont souvent mal dénis lors des
phases de conception des outils ou
services […] et les prouesses techno-
logiques priment sur les besoins des
utilisateurs naux, qui sont souvent
peu représentés dans les phases de
tests utilisateurs ». (Caroly, 2007(11)).
À ce chapitre, plusieurs études
démontrent qu’il y a un décalage
entre les besoins réels des utilisa-
teurs et les solutions technologiques
proposées, trop centrées sur le prol
type associé à un diagnostic plutôt
que sur le comportement des usagers
(Lussier-Desrochers et al., 2016).
Parmi les exemples de ce décalage,
nous retrouvons les technologies
destinées aux enfants handicapés et
à leur famille. Ces dernières ont été
souvent réduites à un rôle de soutien
Les difcultés
d’accès à des
activités culturelles,
récréatives ou
de loisir sont considérées
comme des barrières
environnementales qui
empêchent une personne
en situation de handicap
de jouir d’une citoyenneté
pleine et entière
PROJET DE RECHERCHE
(1) REICHHART,
Frédéric et
MYAZHIOM, Aggée
C. L. (2013),
« Quel tourisme
pour les personnes
hanidcapées ? en-
jeux et pratiques
du tourisme adap-
té », Téoros [On-
line], 32-2 | 2013,
Online since 15
December 2015,
connection on 06
December 2019,
URL : http://
journals.
openedition.org/
teoros/2487
...............
(2) ANTONELLI,
Cristiano. (2003),
« The digital divi-
de: understanding
the economics of
new information
and communication
technology in the
global economy »,
Information Eco-
nomics and policy,
15(2), 173-199.
...............
(3) BAKER, Paul
M. A. (2001),
« Policy bridges
for the digital
divide : Assessing
the landscape and
gauging the di-
mensions », First
Monday, 6(5-7).
...............
(4) RALLET, Alain
et ROCHELANDET,
Fabrice (2004),
« La fracture
numérique : une
faille sans fonde-
ment ? », Réseau,
(127-128), 19-54.
...............
(5) MONTAGNIER,
Pierre, MULLER,
Elizabeth et
VICKERY, Graham
(2002), « The
digital divide :
diffusion and use
of ICTSs », IAOS
Conference on Of-
cial Statistics and
the New Economy.
...............
(6) ATTOUR,
Amel et LONGHI,
Christian (2009),
« Fracture numé-
rique, le chaînon
manquant », Les
cahiers du numé-
rique, 5, 119-146.
48 49
Revue Partances n°3 - 2020
PROJET DE RECHERCHE
alors qu’il est démontré que le fait
d’avoir un enfant handicapé inuence
signicativement la dynamique
familiale dans toutes les sphères
de la vie (Squillaci-Lanners et
Lanners, 2008(12)). Or, les solutions
technologiques offertes pour les
enfants handicapés se concentrent
sur l’amélioration des déciences
associées à la maladie de l’enfant
en ignorant les besoins du reste
des membres de la famille, et plus
particulièrement de la fratrie.
À partir de là, certains chercheurs
comme Reichhart et al. (2013)
proposent d’adopter un nouveau
paradigme dans notre appréhen-
sion du phénomène d’handicap en
l’inscrivant dans une logique socio–
écologiste. Cette dernière repose
essentiellement sur trois principes
(Richard, 1996(13)) :
D’abord, l’intervention auprès des
personnes en situation de handicap
ne doit pas se limiter à la sphère
individuelle, mais elle doit être
élargie à tous les milieux concernés
par l’épanouissement de l’individu.
Cette exigence se fonde sur le
postulat selon lequel la production du
handicap est le résultat des facteurs
personnels et environnementaux
(physiques et sociaux) et toute action
sur les différentes composantes de
l’écosystème, dont la famille, se
répercutera d’une façon ou d’une
autre sur l’individu ;
Ensuite, les interactions entre un
individu et son milieu vont changer
en fonction des caractéristiques
de la relation entre la personne en
situation de handicap et son environ-
nement. Les observations consignées
dans un premier cas ne le seront pas
nécessairement dans un autre, d’où
la nécessité d’adopter des approches
qui prennent en considération les
caractéristiques vernaculaires de
chaque cas ;
Finalement, et eu égard à la
relation interactive et continue entre
l’individu et son environnement, les
ressources qui sont mobilisées pour
répondre aux besoins de la personne
doivent être optimisées an qu’ils
puissent toujours tenir compte des
besoins de la communauté pour
espérer un impact plus important
auprès de l’individu.
Notons enn qu’il y a lieu de préciser
que nous nous intéressons dans la
présente recherche aux activités
récréotouristiques et non aux
activités de loisir. Contrairement à ces
dernières qui se déroulent générale-
ment dans un contexte plus ou moins
proche de la résidence familiale,
les activités récréotouristiques se
tiennent souvent loin de l’environne-
ment habituel de la famille, dans une
autre ville ou un autre pays. Dans
ce cas, le manque de connaissance
du milieu et la nécessité d’adapta-
tion aux caractéristiques du milieu
d’accueil (la langue, la culture, le
degré d’acceptation des personnes en
situation de handicap, l’accessibilité
des infrastructures, le climat, etc.)
augmentent la perception de risque
chez la famille qui souhaite s’adonner
à une activité récréotouristique.
Le potentiel de l’intelligence
articielle pour améliorer
l’accessibilité récréotouristique
Les études portant sur l’utilisation
de la technologie par les personnes
en situation de handicap se sont
intéressées presque exclusive-
ment aux développements ayant
pour objectif l’amélioration du degré
Or, les solutions
technologiques
offertes pour
les enfants
handicapés se concentrent
sur l’amélioration des
déciences associées à la
maladie de l’enfant en ignorant
les besoins du reste des
membres de la famille, et plus
particulièrement de la fratrie.
d’autonomie de ces personnes. Dans
cet ordre d’idée, l’intelligence arti-
cielle a été perçue comme une avenue
intéressante pour développer des
programmes d’assistance, des robots
le plus souvent, pour soutenir les
personnes en situation de handicap
dans l’exercice des différentes tâches
quotidiennes.
Nonobstant l’importance de ce type
d’assistance, plusieurs chercheurs
estiment que l’IA pourrait soutenir
aussi ces familles dans leurs
recherches d’activités récréotouris-
tiques adaptées à l’ensemble des
membres de la famille. En effet,
comme la principale source d’informa-
tion pour la planication d’une activité
récréotouristique pour la famille d’un
enfant en situation de handicap est
le web, ces familles laissent tomber
l’exercice de telles activités si les
informations disponibles sur le Web
sont inutiles ou insufsantes. Dans
ce contexte, la capacité de l’IA à
analyser un grand volume de données
permettrait de tenir compte des
préférences et des comportements
des usagers - l’enfant en situation de
handicap et sa famille – et les orienter
vers des activités récréotouristiques
adaptées à l’ensemble des membres
de la famille.
Une recherche à mener…
Pour explorer le potentiel de l’IA dans le
contexte exposé précédemment, nous
menons actuellement une recherche
auprès des familles ayant un enfant en
situation de handicap avec la contri-
bution du Conseil de recherche en
sciences humaines du Canada (CRSH).
Plus concrètement, cette recherche
vise à atteindre deux objectifs : d’une
part, modéliser l’utilisation des techno-
logies par les familles en question
dans le contexte de planication d’une
activité récréotouristique et d’autre
part, explorer les potentialités offertes
par les technologies émergentes, l’IA
en particulier, dans la perspective de
réduire la fracture numérique.
Pour atteindre le premier objectif,
nous comptons procéder en deux
temps : dans un premier temps, les
familles répondent à un question-
naire qui vise à croiser leur prol
d’utilisateur avec leur stratégie de
recherche sur le web (temps d’utilisa-
tion du web, type de sites consultés,
plates-formes utilisées… etc.). Dans
un deuxième temps, le membre de
la famille responsable de planier
l’activité récréotouristique réalisera
une simulation de recherche sur le
web de ce type d’activité à partir
d’un texte proposé par le chercheur.
Ce dernier observera durant la
simulation, les points de départ pour
effectuer la recherche, les plateformes
et les mots-clés utilisés, les sites web
consultés, le temps de recherche et
le type d’information recherchée.
Cette étape qui a débuté au courant
de l’automne 2019 prendra n à la n
du printemps 2020 avec la réalisation
des entrevues avec les familles ciblées
par notre recherche.
Pour atteindre le deuxième objectif,
soit celui de l’exploration du potentiel
des technologies émergentes, nous
comptons d’abord procéder à une
identication des sites web et/ou
applications mobiles développées
avec de l’intelligence articielle et
qui proposent des activités récréo-
touristiques aux enfants en situation
(...) comme la
principale source
d’information pour
la planication d’une
activité récréotouristique
pour la famille d’un enfant
en situation de handicap est
le web, ces familles laissent
tomber l’exercice de telles
activités si les informations
disponibles sur le Web sont
inutiles ou insufsantes.
(7) LE GUEL,
Fabrice, PENARD,
Thierry et SUIRE,
Raphaël (2005),
« Adoption et
usage marchand
de l’Internet : une
étude économé-
trique sur don-
nées bretonnes »,
Économie &
prévisions, 167(1),
67-84.
...............
(8) CHARMAREKH,
Houssein (2015),
« Les personnes
âgées et la
fracture numé-
rique de « second
degré » : l’apport
de la perspec-
tive critique en
communication »,
Revue française
des sciences de
l’information et de
la communication,
DOI : 10.4000/
rfsic.1294
...............
(9) LUSSIER-
DESROCHERS,
Dany, NORMAND,
Claude L.,
FECTEAU,
Stéphanie, ROUX,
Jeannie, GODIN-
TREMBLAY,
Valérie, DUPONT,
Marie-Ève,
CAOUETTE,
Martin, ROMERO-
TORRES,
Alejandro,
VIAU-QUESNEL,
Charles,
LACHAPELLE,
Yves et PEPIN-
BEAUCHESNE,
Laurence, (2016),
« Modélisation
soutenant l’inclu-
sion numérique
des personnes
présentant une
DI ou un TSA »,
Revue fran-
cophone de la
décience intellec-
tuelle, 27, 5-24,
doi : 10.7202/
1039012ar.
...............
(11) BATEY, Glenn
et WAINE, Helen
(2015), Safe
internet access
for service users.
Learning disability
practice, 18(3),
16-20.
(11) CAROLY,
Sandrine (2007),
« Les mutations du
travail face aux dé-
s technologiques :
quelle incidences
sur la santé ? »,
Perspectives inter-
disciplinaires sur le
travail et la santé,
9(2).
...............
(12) SQUILLACI-
LANNERS, M.
et LANNERS,
R. (2008),
« Éducation et
soutien à la paren-
talité. Les attentes
des parents ayant
un enfant handi-
capé », La revue
internationale de
l’éducation fami-
liale 23(1), 15-38.
...............
(13) RICHARD,
Lucie (1996),
« Pour une ap-
proche écologique
en promotion de
la santé : le cas
des programmes
de lutte contre
le tabagisme »,
Ruptures. Revue
transdisciplinaire
en santé, 3(1),
52-67.
50 51
Revue Partances n°3 - 2020
de handicap et leur famille. Ensuite,
mener des entrevues avec les
développeurs de ces sites web/applica-
tions pour bien appréhender la logique
utilisée dans le développement de leur
plateforme. Enn, refaire la même
simulation proposée aux familles dans
la première étape, mais avec l’utilisa-
tion cette fois-ci de plateformes qui
utilisent l’intelligence articielle. Cette
deuxième étape devrait se terminer
vers la n de l’année 2020.
… Et des avantages espérés
Au-delà d’enrichir le corpus de
recherche sur le sujet en question, les
résultats du présent projet peuvent
avoir des impacts concrets auprès de
différents publics cibles. À ce titre,
nous pensons d’abord aux cliniciens et
aux intervenants sociaux et scolaires
qui sont parmi les principaux prescrip-
teurs des activités récréotouristiques.
En intégrant les besoins de l’ensemble
des membres de la famille, ce réseau
d’intervenants peut en effet mieux
adapter ses suggestions et améliorer
par conséquent l’accessibilité de ces
familles à la pratique des activités
récréotouristiques et ultimement,
améliorer la santé physique et mentale
de ces enfants. Les entreprises touris-
tiques de façon générale, et celles qui
proposent des produits et/ou services
destinés aux familles, objet de notre
projet de recherche en particulier,
peuvent tirer prot des résultats de
cette recherche pour adapter les
informations disponibles en ligne d’une
part et d’autre part, adapter leurs
offres de service.
Finalement, nous pouvons citer les
entreprises technologiques et les
décideurs publics comme des béné-
ciaires potentiels des résultats de
notre recherche. Dans le premier
cas, ces entreprises pourraient mieux
orienter le développement de la
prochaine génération de produits et
services propulsés par l’intelligence
articielle en se basant plus sur les
pratiques des usagers plutôt que
sur les diagnostics associés à une
maladie. Dans le deuxième cas, celui
des décideurs publics, ils peuvent tirer
prot des résultats du présent projet
de recherche en adaptant les politiques
publiques destinées à soutenir les
personnes en situation de handicap et
en intégrant leur famille dans l’évalua-
tion des besoins.
Pour aller plus loin...
DAGENAIS, Dominic, POIRIER
Karine et QUIDOT, Sylvain (2012),
Raconter l’expérience et comprendre
les pratiques : l’inclusion numérique
des personnes handicapées au Qué-
bec. Québec : INTECH Québec.
HILDGEN, Bronja et FUSARO,
Magda (2007), « Vaincre l’insécurité
numérique et dépasser le sentiment
de vulnérabilité. Le cas des asoles-
cents du Québec », 14e colloque du
CREIS, Récupéré de : https://unesco.
com.uqam.ca/wp-content/uploads/
sites/40/2017/10/
ColloqueInfoSoc2007.pdf
Organisation mondiale de la santé
(2011), Rapport mondial sur le handi-
cap, 360 pages.
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