La formation à distance (FAD) est en plein essor au Québec (CSE, 2015). Cet engouement est lié aux progrès des technologies numériques (TN) (Audet, 2011). Cela inclut l’accessibilité des ressources et la diversification des formats d’enseignement (classe inversée, hybridation et présentiel enrichi) (Roy, 2011). Cependant, dans les pratiques enseignantes incluant les pratiques évaluatives, les TN suscitent des inquiétudes (Karsenti, 2013). Les TN amènent des stratégies inédites de plagiats étudiants (Amigud, 2014). L’automatisation de l’évaluation des productions complexes révèle des questionnements. De plus, les pratiques évaluatives sont peu connues en FAD (Leroux, 2019). Mais, l’évaluation constitue-t-elle le «maillon faible» de la FAD ? L’objectif de cette communication est de répondre à cette question à la lumière de l’expérience des professeurs dans l’évaluation en FAD. Les résultats d’une étude phénoménologique (Paillé et Muchielli, 2016) menée dans une université québécoise montrent que les TN comportent plusieurs avantages. La saisie de données selon diverses modalités ; une mise à disposition rapide des résultats (rétroaction), la présentation de rétroactions sous diverses formes (vidéos, audios, écrits), etc. Cependant, l’exploitation de ces opportunités requiert des adaptations, l’alignement des pratiques évaluatives aux TN. Cet alignement inclut des appropriations, des ajustements et des combinaisons réfléchies à l’aune de plusieurs repères.