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Centrenationaldelarecherchescientifiqueettechnologique
03B.P.7047Ouagadougou03–BurkinaFaso
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Revueburkinabèdelarecherche
Sciences naturelles et agronomie
Spécial hors série n° 2 — Décembre 2016 — ISSN 1011-6028
La lutte intégrée contre les principaux insectes ravageurs en riziculture irriguée à Karfiguela
La pyriculariose du riz causée par Magnaporthe grisea (Hebert) Barr : distribution géographique et incidence au Togo
Impact de l’adoption des variétés améliorées de riz SAHEL sur le rendement et le revenu global des riziculteurs au
Sénégal : approche de l’effet marginal de traitement
Optimization of the nutritive quality of potash-treated yellow maize flour for tô manufacture, a traditional local cereal
dish in Abidjan (Côte d’Ivoire)
La production du maïs face aux aléas pluviométriques dans le Nord et Nord-ouest de la Côte d’Ivoire de 1950 à 2013
Déterminants de l’adoption des formes de warrantage du maïs au Bénin
Activité antioxydante et anti-hyperglycémique du Sorgho
Evaluation de la résistance de lignées mutantes de sorgho contre Striga hermonthica (Del.) Benth. au Burkina Faso
Amélioration de la productivité du niébé par l’inoculation rhizobienne et mycorhizienne à Yakouta, Nord du Burkina Faso
Effet d’une exposition prolongée de Callosobruchus maculatus Fab. (Coleoptera : Chrysomelidae : Bruchinae), rava-
geur du niébé, aux huiles essentielles extraites de quatre plantes aromatiques du Burkina Faso
Options pour une intensification durable de la production agricole et fourragère dans le système de production agro-
pastoral des zones cotonnières du Burkina Faso
Etude des modalités d’association maïs/niébé dans les villages de Koumbia et Gombêlêdougou en zone cotonnière de
l’Ouest du Burkina Faso
Contrôle biologique de la chenille mineuse des épis de mil Heilocheilus albipunctella de Joannis par les lâchers du
parasitoïde Habrobracon hebetor Say au Nord du Burkina Faso
Etat des lieux de la situation sanitaire des petits ruminants de la ville de Parakou au Nord-Bénin
Evaluation de l’impact du séchoir à gaz bb équipement sur la qualité du kilichi (viande de boeuf séchée)
Distribution des tiques du bétail dans cinq régions du Burkina Faso et évaluation de la connaissance de ces ectopara-
sites par les éleveurs : Nécessité de campagnes de sensibilisation
Caractéristiques de production de la pintade locale (Numida meleagris) dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun
Influence of pretreatments, temperature and the age of the seeds on dodder germination
Exploitation alimentaire et nutritionnelle des insectes comestibles en zone forestière du Centre Cameroun
Profils morphologique, sensoriel et durée de conservation de nouvelles variétés de tomates introduites au Sud-Bénin
Intensification de la culture de tomate sous abri couvert de filet anti-insectes en région chaude et humide du Sud-Bénin
La culture du manguier (Mangifera indica L.) dans les plantations villageoises de Guinée
Sensibilité aux fongicides Callomil et Mirage de Colletotichum gloeosporioides, agent pathogène de l’anthracnose de
la mangue en Côte d’Ivoire
Les femmes au cœur des politiques de valorisation du karité au Burkina Faso (1960-2012)
Evaluation de la dynamique et de l’état sanitaire des peuplements de karité dans trois communes du Burkina Faso
Caractérisation chimique de quelques fertilisants d’origine animale dans la zone de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso
Symposium International sur la Science et la Technologie (SIST 2016)
Science et Technique
Revue semestrielle de la recherche
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!E90,!*0,5*,:5(;<9,33,:,;(.965640,
!7E*0(3/69::E90,5G+E*,4)9,
Prix : 3 000 F CFA
09,*;,<9+,7<)30*(;065
NEBIE Roger Honorat Charles, Délégué général du CNRST
669+655(;,<9
TRAORÉ Amadou, Maître de recherche
E+(*;,<9,5*/,-
BALIMA/DAMA Mariam
640;E+,9E+(*;065
BALIMA/DAMA Mariam ; COMPAORÉ Halidou ; OUEDRAOGO K. Stéphane
!,*9E;(90(;+,9E+(*;065
TRAORÉ Hamed S. ; KABORÉ Moustapha
(8<,;;,,;40:,,57(.,:
ZABRÉ Haoua et KABORÉ Annick G.
640;E:*0,5;0-08<,05;,95(;065(3+<!@476:0<45;,95(;065(3:<93(!*0,5*,
,;3(",*/5636.0,!!"
!<7,9=0:,<9 NEBIE Roger, Directeur de Recherche en Chimie
9E:0+,5; SEDOGO P. Michel, Directeur de Recherche en Agropédologie
(7769;,<9 SANOGO Oumar, Maître de Recherche en Physique
,4)9,: BOUSSIM Issaka Joseph, Professeur titulaire en Botanique et Ecologie
COMPAORE Halidou, Chargé de Recherche en Biologie /Ecologie tropicale
DAKOUO Dona, Directeur de Recherche en Entomologie tropicale
GANABA Souleymane, Maître de Recherche en Biologie /Ecologie végétale
KABORE/SAWADOGO Séraphine Chargée de recherche en Télédétection
KIBORA Ludovic, Maître de recherche en Anthropologie, Ethnologie
KINI Félix, Maître de recherche en Chimie organique
KOCTY/THIOMBIANO Diara, Directrice du Centre de Multiplication des
Animaux Performants
NANEMA Emmanuel, Maître de Recherche en Energie solaire
OUEDRAOGO Souleymane, Maître de recherche en Agro-économie
OUEDRAOGO Sylvin, Directeur de recherche en Pharmacologie
SEREME Paco, Directeur de Recherche en Phytopathologie
SAWADOGO/LINGANI Hagrétou, Maître de recherche en Biologie/Microbiologie
SAWADOGO Louis, Directeur de recherche en Biologie et Ecologie végétales
SOMDA Irénée, Professeur titulaire en Phytopathologie
!7E*0(3/69::E90,5GH+E*,4)9,, Science et technique, !*0,5*,:5(;<9,33,:,;(.965640,
!7E*0(3/69::E90,5GH+E*,4)9,, Science et technique, !*0,5*,:5(;<9,33,:,;(.965640,
SOME Issa, Maître de Conférences Agrégé en Chimie
TOGUYENI Aboubacar, Maître de Conférences en Agronomie/Biologie
TRAORE Hamidou, Maître de Recherche en Malherbologie
ZIDA Didier, Chargé de Recherche en Ecologie végétale
640;E:*0,5;0-08<,+,3(:E90,
Pr Guinko Sita Université de Ouagadougou, Burkina Faso
Pr Sawadogo Laya Université de Ouagadougou, Burkina Faso
Pr Zongo Jean Didier Université de Ouagadougou, Burkina Faso
Pr Assa Ayénou Université de Cocody (Abidjan), Côte d’Ivoire
Pr Foua-Bi Kouahou Université de Cocody (Abidjan), Côte d’Ivoire
Pr Ba Tidiane Université Cheick Anta Diop, Dakar, Sénégal
Pr Gouro Abdoulaye Université de Niamey, Niger
Pr Nenon Jean Pierre Université de Rennes I, France
Pr Jacobs Michel Université Libre de Bruxelles, Belgique
Dr Le Coq Hervé INRA, Montfavet, France
Pr Sédogo P. Michel CNRST, Ouagadougou, Burkina Faso
Pr Konaté Gnissa INERA, Ouagadougou, Burkina Faso
640;E+,3,*;<9,+,3(:E90,
Pr Dakouo Dona Directeur de Recherche, Entomologie
Dr Zougmoré Robert Chargé de Recherche, Agropédologie
Dr Taonda S. Jean-Baptiste Maître de Recherche, Agronomie
Pr Bayala Jules Directeur de Recherche, Agroforesterie
Dr Kaboré K. Blaise Chargé de Recherche, Pathologie
Pr Tamboura H. Hamidou Directeur de Recherche, Physiologie et Santé Animale
Dr Sanon B. Kadidia Chargé de Recherche, Microbiologie
Dr Compaoré Emmanuel Chargé de Recherche, Agrochimie
Dr Rouamba Albert Maître de Recherche, Génétique végétale
Pr Dicko Hama Mamadou Professeur, Biochimie-Biotechnologie
Dr Ba Malick Maître de Recherche, Entomologie
Pr Traoré Oumar Directeur de Recherche, Virologie-Biotechnologie
Dr Sawadogo Louis Directeur de Recherche, Sylvo-pastoralisme
Dr Kagoné Hamadé Chargé de Recherche, Pastoralisme
Dr Zagré M’Bi Bertin Chargé de Recherche, Génétique végétale
Dr Traoré Amadou Maître de Recherche, Génétique animale
Dr Traoré Hamidou Maître de Recherche, Malherbologie
Pr Thiombiano Adjima Professeur, Botanique-Ecologie végétale
Dr El Hadj Gueye Fallou PhD, Aviculture
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SISTD/DS
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Comité de rédaction, INERA 03 B.P. 8645 Ouagadougou 03 Burkina Faso ; Tél : (00226) 25 34 02 70/
25 34 71 12 ; Fax : (226) 50 34 02 71 ; Email : inera.direction@fasonet.bf
Numéro tiré à 250 exemplaires
Sommaire
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La lutte intégrée contre les principaux insectes ravageurs en riziculture irriguée à Karfiguela ...........9
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La pyriculariose du riz causée par Magnaporthe grisea (Hebert) Barr :
Distribution géographique et incidence au Togo .................................................................................25
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Impact de l’adoption des variétés améliorées de riz SAHEL sur le rendement et le revenu
global des riziculteurs au Sénégal : approche de l’effet marginal de traitement ................................37
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Optimization of the nutritive quality of potash-treated yellow maize flour for tô manufacture,
a traditional local cereal dish in Abidjan (Côte d’Ivoire) ....................................................................49
(<305,,(5640508<,
La production du maïs face aux aléas pluviométriques dans le Nord et Nord-ouest
de la Côte d’Ivoire de 1950 à 2013......................................................................................................61
(5=0,96/(4,+(::,96*6< 0.6),9;"!!#
Déterminants de l’adoption des formes de warrantage du maïs au Bénin...........................................71
I<,::(59(&=,;;,+>0.,30+((9;05 BB
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Activité antioxydante et anti-hyperglycémique du Sorgho..................................................................87
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Evaluation de la résistance de lignées mutantes de sorgho contre Striga
hermonthica (Del.) Benth. au Burkina Faso ........................................................................................99
(+6< (+0+0(!3-9,+!" B
Amélioration de la productivité du niébé par l’inoculation rhizobienne
et mycorhizienne à Yakouta, Nord du Burkina Faso.........................................................................111
'(2(90(#,95(5+! 3E4,5;05, B!
6.,9/(93,:6569(;BB5;605, !
Effet d’une exposition prolongée de Callosobruchus maculatus Fab. (Coleoptera :
Chrysomelidae : Bruchinae), ravageur du niébé, aux huiles essentielles extraites
de quatre plantes aromatiques du Burkina Faso ................................................................................123
(::09020#"" (4(+6<! ,;(30-(#&
Options pour une intensification durable de la production agricole et fourragère dans
le système de production agropastoral des zones cotonnières du Burkina Faso ...............................133
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Etude des modalités d’association maïs/niébé dans les villages de Koumbia et Gombêlêdougou
en zone cotonnière de l’Ouest du Burkina Faso ...............................................................................151
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Contrôle biologique de la chenille mineuse des épis de mil Heilocheilus albipunctella de
Joannis par les lâchers du parasitoïde Habrobracon hebetor Say au Nord du Burkina Faso...........165
!7E*0(3/69::E90,5GH+E*,4)9,, Science et technique, !*0,5*,:5(;<9,33,:,;(.965640,
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Etat des lieux de la situation sanitaire des petits ruminants
de la ville de Parakou au Nord-Bénin ................................................................................................179
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65(;0,5 (+0E;6<'# +(4(
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Evaluation de l’impact du séchoir à gaz BB équipement sur la qualité du kilichi
(viande de boeuf séchée) ....................................................................................................................191
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Distribution des tiques du bétail dans cinq régions du Burkina Faso et évaluation de la connaissance
de ces ectoparasites par les éleveurs : Nécessité de campagnes de sensibilisation................................205
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Caractéristiques de production de la pintade locale (Numida meleagris)
dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun.................................................................................221
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Influence of pretreatments, temperature and the age of the seeds on dodder germination ...............233
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Exploitation alimentaire et nutritionnelle des insectes comestibles en zone forestière
du Centre Cameroun...........................................................................................................................245
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Profils morphologique, sensoriel et durée de conservation de nouvelles variétés de tomates
introduites au Sud-Bénin ....................................................................................................................255
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chaude et humide du Sud-Bénin ........................................................................................................267
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La culture du manguier (Mangifera indica L.) dans les plantations villageoises de Guinée ............285
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Sensibilité aux fongicides Callomil et Mirage de Colletotichum gloeosporioides, agent pathogène
de l’anthracnose de la mangue en Côte d’Ivoire................................................................................301
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Les femmes au cœur des politiques de valorisation du karité au Burkina Faso (1960-2012)...........311
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Evaluation de la dynamique et de l’état sanitaire des peuplements de karité dans trois communes
du Burkina Faso .................................................................................................................................325
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Caractérisation chimique de quelques fertilisants d’origine animale dans la zone
de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso..................................................................................................339
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Caractéristiques de production de la pintade locale (Numida
meleagris) dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun
Francis DONGMO DJIOTSA*,1, Felix MEUTCHIEYE*,1, Yacouba MANJELI1
Résumé
Les caractéristiques de production des pintades dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun, ont été étu-
diées au moyen d’un questionnaire structuré auprès de 86 éleveurs de deux Départements de la région de
l’Extrême Nord Cameroun. Les principaux résultats indiquent que cette activité est pratiquée essentielle-
ment par les hommes (88,40 %) ; la taille du cheptel par ménage est inférieure à 20 pintades ; l’objectif
de production à 90 % la vente et l’autoconsommation. Les oiseaux divaguent en journée et passent les
nuits dans des abris sommaires (85 %). La ponte saisonnière débute à l’âge de 7 mois ; une femelle pond
80 à 100 œufs par an. Le sex-ratio est généralement un mâle pour deux femelles et le taux de fertilité 95 %.
L’incubation naturelle, est généralement réalisée par la poule domestique qui couve 12 à 15 œufs. La durée
moyenne de couvaison est de 28 jours ; le taux d’éclosion est 90 %. La chaine de commercialisation des
pintades et des œufs est essentiellement constituée du couple producteur-consommateur. Les échanges se
font dans les marchés locaux. Les contraintes majeures sont la mortalité des pintadeaux et le manque de
connaissances zootechniques approfondies sur cette activité. Les éleveurs possèdent un savoir-faire tradi-
tionnel. La méléagriculture est de type extensif à exploitation familiale et constitue un potentiel écono-
mique important.
Mots-clés : méléagriculture, contraintes, pintade locale, Cameroun.
Abstract
Guinea fowl production characteristics in the Sudano-Sahelian zone of Cameroon were studied using a
structured questionaries’ with 86 farmers in two divisions of the Far North administrative region. The main
findings indicate that this activity is a male business (88.40%); herd size per household is less than 20 gui-
nea fowls; the production goal is (90%) sales and own consumption. The birds scavenge during the day
and spend the nights in adapted shelters (85 %). Seasonal spawning begins at the age of seven months; a
female lays 80 to 100 eggs per year. The sex ratio is usually one male to two females and the fertility rate
95%. Natural incubation is generally carried out by the domestic hen smoldering 12-15 eggs. The average
duration of incubation is 28 days; hatching rate is 90%. The marketing chain of live guinea fowl and eggs
is made up by the pair producer-consumer, and trading is in local markets. The major constraints are keets
mortality and lack of husbandry knowledge on this activity. Guinea fowl keepers have traditional know-
ledge. The guinea fowl production is of extensive type family farm, is of high economical potentials.
Keywords: guinea fowl production, constraints, local guinea fowl, Cameroon.
Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie 221
1Département des productions animales ; Université de Dschang_FASA, B.P. 188, Dschang-Cameroun
*Auteurs pour correspondance : francisdjiotsa@gmail.com ;fmeutchieye@univ-dschang.com
Introduction
L’aviculture familiale dans la plupart des pays en voie de développement occupe une place de
choix dans la vie des populations rurales; cette activité est pratiquée par plus de 80 % des popu-
lations (FOTSA, 2008). Elle se caractérise par l’élevage des effectifs réduits généralement asso-
cié aux autres espèces de volaille (poule, cane, oie, dinde, etc.) toutes presque de races locales
(LAURESON, 2002 ; CIRAD, 2006 ; DAHOUDA et al., 2009).
En Afrique en générale et à l’Extrême-Nord Cameroun en particulier, la pintade locale est l’une
des espèces avicoles la plus répandue ; elle est exploitée dans un système divaguant peu pro-
ductif et ne fait l’objet d’aucun interdit. La pintade constitue une source de protéines animales et
de revenus facilement mobilisables ; sa viande et ses œufs possèdent des caractéristiques orga-
noleptiques et diététiques exceptionnelles (AGWUNUBI et EKPENYONG, 1990 ; SANOU,
2005 ; ANNOR et al., 2013). La pintade joue en effet des fonctions socio-économiques, socio-
culturelles, nutritionnelles, environnementales et ornementales non négligeables (DAHOUDA,
2003 ; MOREKI, 2009 ; JACOP et PESCATORE, 2011 ; BOKO et al., 2012 ; ANNOR et al., 2013 ;
HOUNDONOUGBO et al., 2013). Cependant, la pintade demeure peu valorisée, situation illus-
trée par le faible nombre relatif de travaux scientifiques consacrés sur celle-ci au Cameroun. Afin
de contribuer à l’amélioration et au développement durable de cet élevage, il a paru intéressant
de diagnostiquer le système de conduite pratiqué, d’évaluer les performances de production de
la pintade et d’identifier les contraintes majeures de cette activité.
Méthodologie
Description de la zone d’étude
La zone Soudano-sahélienne du Cameroun (Région de l’Extrême-Nord) est située entre les 10°-13°
de Latitude Nord et 13°15'-15°45' de Longitude Est. Le climat de type tropical est caractérisé par
une insolation importante, une température moyenne annuelle située entre 27 et 29°C du Sud au
Nord, une humidité relative moyenne de 35 % dans les plaines et moins de 30 % sur les Monts
Mandara, une seule saison des pluies avec des totaux moyens annuels variant de 400 à 1 100 mm,
une saison sèche d’autant plus rigoureuse et longue que l’on se dirige vers le Nord et que l’on
s’éloigne des Monts Mandara (INS, 2013 ; MINEPAT, 2014). La végétation est constituée de
steppe herbacée parsemée de quelques arbustes et de steppe épineuse dans la plaine et dans le
massif. La Région de l’Extrême-Nord constitue la zone de forte concentration de pintades (FAO,
2008).
Collecte des données et analyses statistiques
Les données ont été collectées au moyen des interviews auprès de 86 élevages répartis dans deux
départements (Mayo Danay et Mayo Kani) de la région entre Août et Septembre 2015. Les prin-
cipales informations à savoir le sexe, l’objectif d’élevage, l’origine des pintades, les données
relatives aux caractéristiques zootechniques (logement, alimentation, santé et reproduction) et
commerciales étaient collectées et enregistrées dans une trame d’enquête. Cette dernière était
élaborée suivant le protocole expérimental proposé par la FAO (2013) et adapté par AU-IBAR
(2015) pour la caractérisation des ressources génétiques avicoles locales. Les données ainsi obte-
nues ont été soumises à la statistique descriptive à l’aide du logiciel SPSS 21.0
Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie
222
Résultats
Identification du producteur
L’élevage villageois de la pintade est une activité pratiquée à 88,4 % par les hommes et à 11,6 %
par les femmes. Toutefois, cette activité est accessible à tous groupes âges vue la modernisation et
la quête effrénée des moyens financiers. Elle est pratiquée par toute la population sans aucun inter-
dit. Près de 95 % des oiseaux sont acquis à partir de l’incubation naturelle des œufs réalisée par les
poules et les canes ; ces œufs sont généralement achetés sur le marché et parfois chez les éleveurs.
Effectif du cheptel
La figure 2 présente la distribution des effectifs de pintade par ménage dans la Région de l’Extrême-
Nord Cameroun.
Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie 223
Figure 1. Localisation de la zone d’étude
Il ressort de la figure 2 que près de 25 % des éleveurs possèdent 10 à 15 pintades dans leur élevage
alors que 5 % disposent d’un effectif compris entre 1 à 5 pintades.
Objectif d’élevage
Dans la Région de l’Extrême-Nord Cameroun, la pintade est élevée pour la reproduction (œufs
et pintadeaux), la commercialisation, les dons, l’auto-consommation et le prestige. En effet, plus
de 90 % des éleveurs ont choisi cet élevage pour la simple raison qu’il constitue une forme
d’épargne et relativement facile à mener. La vente est ainsi le moyen primordial de sortie des
pintades sur pied et surtout des œufs ; la part de l’auto-consommation est comparable de celle
des dons et du prestige.
Conduite de la méléagriculture
Dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun, la méléagriculture a un caractère extensif et de
type exploitation familiale.
Logement
Environ 85 % des éleveurs ne loge pas les pintades ; celles-ci divaguent toute la journée et se
perchent soit sur les arbres, soit sur les toits autour des concessions une fois la nuit tombée.
Cependant, près de 13 % offrent des abris sommaires (figure 3) construits à partir des matériaux
locaux (paille, brique de terre) adaptés à toutes les espèces avicoles. Ces abris sont étroits et dif-
ficiles à nettoyer, ce qui constitue un foyer de développement des germes divers et augmente les
risques de maladies.
La plupart des éleveurs (70 %) affirment posséder des abreuvoirs, lesquels sont faits de pots de
terre ou des morceaux de canaris ; aucune importance n’est accordée aux mangeoires et perchoirs
alors que les nids sont faits à partir des morceaux de bois, de tissus ou pailles et de terres dispo-
sées juste pour accueillir une seule femelle.
Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie
224
Figure 2. Répartition de l’effectif du cheptel de pintade par ménage
6 à 10 11 à 15 16 à 20 21 à 25 26 à 30 plus de 30
Alimentation
Dans la région d’étude, les pintades glanent leurs aliments dans les champs autour des conces-
sions, et ne rentrent dans la cour que deux à trois fois par jour pour s’abreuver. Dans 95 % des
cas, les pintades se nourrissent des restes de cuisine et de quelques poignées de céréales (mil,
sorgho, maïs, riz, fonio…) distribués chaque matin sans distinction d’âge. Les sources d’appro-
visionnement en eau sont dans l’ordre d’importance le puits, le forage et les mares d’eau. Plus de
66 % d’éleveurs n’ont aucun problème à signaler quant à l’abreuvement des pintades. La figure 4
montre les pintades en train de s’abreuver et de se nourrir.
Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie 225
Figure 3. Exemple de logement de pintade
Figure 4. Abreuvement et alimentation des pintades associées aux autres espèces avicoles
Santé
Les pintades locales ne font l’objet d’aucun suivi sanitaire car disent les propriétaires, ce sont des
oiseaux rustiques et moins sensibles aux maladies communes de poules. Cependant, certains
observent des symptômes tels que la diarrhée, l’écoulement nasal et buccal, la fatigue générale,
le gonflement des pattes et la présence des parasites (poux, vers intestinaux). Afin de remédier à
ce problème, plus de 34 % des méléagriculteurs soumettent leur cheptel à un traitement à base
d’écorce et de feuille d’arbre « cresedra » par voie buccale dans l’eau de boisson ; en plus de ce
traitement, la pintade bénéficie occasionnellement d’un traitement antibiotique et parfois de vac-
cination (Newcastle) lorsque l’éleveur administre des traitements à ses poules ou canards ou
autres volailles.
Reproduction
La plupart des enquêtés (90 %) affirment faire le sexage des pintades, plus de 50 % des éleveurs
le font à partir de 4 mois. Cependant, 14 % des éleveurs sexent à 8 mois et 8 % à 3 mois. Le
sexage peut se faire à partir des œufs. Quelques critères de sexage enregistrés sur la base de l’ex-
périence empirique sont présentés ci-dessous :
- Les œufs avec le petit bout étroit et très pointu génèrent régulièrement les mâles alors que
ceux avec le petit bout arrondi et peu pointu donnent les femelles ;
- le mâle a généralement une crête plus prononcée et très haute que la femelle chez qui, elle
est fuyante vers l’arrière. De même, le barbillon est plus développé chez le mâle ;
- le cri du mâle dissyllabique, est plus aigu que celui de la femelle qui est monosyllabique et
moins aigu ;
- la queue est généralement droite chez le mâle et courbe dirigée vers le sol chez la femelle ;
- le mâle est très agité et gonfle souvent ses plumes afin d’assurer sa dominance surtout au
moment de la formation des couples de reproduction.
Dans la plupart des élevages, le ratio un mâle pour deux femelles est le plus fréquent suivi des
ratios un mâle pour une femelle et un mâle pour trois femelles respectivement ; le taux de ferti-
lité est 95 %. Les excédents de mâle sont pour la plupart vendus et rarement consommés. La
maturité sexuelle étant atteinte entre 6 et 7 mois d’âges, la ponte a lieu exclusivement en saison
des pluies (Mai - Octobre) ; une pintade peut pondre 80 à 100 œufs en une saison. L’incubation
naturelle et la conduite des pintadeaux sont majoritairement assurées par les poules et parfois par
les pintades (figure 5). La durée moyenne d’incubation est de 28 jours et le taux d’éclosion est
généralement 90 %. Afin de limiter les mortalités dues aux conditions climatiques souvent défa-
vorables pendant la saison de pluies, les pintadeaux sont mis en claustration ainsi que la mère
poule pendant au moins deux semaines à compter de la date d’éclosion.
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Commercialisation
La méléagriculture est une source importante de revenus, en effet 95,4 % des ménages vendent
les pintades et principalement les œufs en cas de besoin d’argent et de vieillesse de l’oiseau. Les
échanges se font essentiellement au marché et le prix d’une pintade adulte sans distinction de
sexe est compris entre 1 800 et 2 000 F CFA ; les jeunes ne sont vendus qu’exceptionnellement,
car ils sont conservés pour la prochaine saison de ponte vue la taille du cheptel relativement
réduite. Le prix de l’œuf varie de 50 à 65 F CFA lorsqu’il est cru et de 75 F CFA lorsqu’il est
bouilli. Cependant, le prix d’une pintade peut être influencé par le poids et la couleur du pluma-
ge : les pintades de couleur blanche sont relativement plus chères et seraient facilement mani-
pulable par l’humain, indiquent certains éleveurs. Par ailleurs, environ 92 % des éleveurs sont
satisfaits de cet élevage en raison de la rentabilité financière et des performances de reproduc-
tion satisfaisantes. La viande et les œufs de la pintade sont très appréciés par la majorité de la
population car ils ne font l’objet d’aucun tabou, ils sont utilisés par certains groupements dans
la pharmacopée. Par contre, les sous-produits tels les fientes ne sont pas exploités. La figure 6
présente quelques techniques de transport des pintades à l’Extrême-Nord du Cameroun.
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Figure 5. Poule et pintade meneuses de pintadeaux
Figure 6. Transport de pintades
Contraintes majeures de la méléagriculture dans la zone soudano-sahélienne
du Cameroun
Plusieurs contraintes sont responsables de la faible rentabilité de l’élevage des pintades. Comme
contraintes majeures, on note la forte mortalité des pintadeaux, la mauvaise aptitude de couvai-
son de la pintade femelle et un manque de connaissances techniques approfondies de cette activité.
A ces contraintes, s’ajoutent des pertes d’oiseaux liées aux vols, maladies, prédation et accidents
; les conflits avec les voisins ne demeurent pas moindres ainsi que la difficulté à capturer les pin-
tades sur pied. A cause de l’absence des données techniques sur la méléagriculture, la pintade
locale est considérée comme une volaille non conventionnelle au Cameroun.
Savoir-faire des éleveurs
Les facteurs conduisant à un faible élevage de la pintade font l’objet d’une multitude de recherches
empiriques. Afin d’assurer un meilleur avenir aux œufs qui développeraient les pintadeaux et
puis les pintades, les paysans confient les œufs aux poules qui s’avèrent être de meilleures mères.
L’habituation des pintades se fait par l’apport de complément d‘aliment constitué de quelques
poignées de céréales généralement distribués très tôt le matin ; l’éleveur utilise à chaque fois le
même cri pour appeler les oiseaux. Une autre technique de capture de la pintade consiste à la dro-
guer avec des boissons locales alcoolisées telle le « harki ». Les plumes des ailes de pintade sont
taillées afin de les empêcher de voler (figure 7).
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Figure 7. Section des plumes de pintade
Discussions
Les observations faites au cours de cette étude sont comparables à celles faites par Laurenson
(2002) au Benin et Sanfo et al., (2007a) au Burkina Faso pour ce qui est de la taille du cheptel
par ménage. En effet, le cheptel méleagre en Afrique est généralement constitué de quelques
dizaines de pintade par élevage dont le but principal est la vente sur pied des volailles et
surtout des œufs. Ce résultat concorde également avec des observations faites au Benin par
Djovonou (2010), ce dernier a montré l’importance économique de cette activité à travers la
vente des œufs et des animaux. Même si la gestion de cet élevage est assurée par les femmes et
les enfants, les animaux appartiennent généralement aux hommes à qui reviennent les grandes
décisions et la résolution des problèmes en cas de conflit. Des cas similaires ont été enregistrés
dans les études menées par Boko et al. (2012).
Les résultats relatifs à la conduite d’élevage confirment ceux trouvés par Chrysostome (1993) au
Benin ; Maganga et Haule (1998) en Tanzanie ; Ikani et Dafwang (2004) au Nigeria ; Moussa et
al. (2010) au Niger pour ne citer que ceux-ci, qui indiquent que la méléagriculture dans la plu-
part des pays en voie de développement est à caractère extensif à exploitation familiale, caracté-
risée par des performances de production et de productivité relativement faibles ; plusieurs
auteurs ont rapporté les mêmes résultats (HIEN et al., 2001 ; LAURENSON, 2002 ; HUARTet al.,
2004 ; BOKO, 2004 ; OBUN, 2004 ; SONAIYA et SWAN, 2004 ; SAINA, 2005 ; SAINA et al.,
2005 ; SANFO, 2005 ; KONDOMBO, 2008 ; UMOSEN et al., 2008). Cette faible capacité de
production serait due à un manque de connaissances techniques approfondies. Certains auteurs
ont cependant révélé l’élevage de la pintade en système amélioré avec de meilleures performances
de production (CHAMPAGNE et LEVEQUE, 2007 ; BOKO et al., 2012 ; ANNOR et al., 2013 ;
CHAMPAGNE et SEGRET, 2013). On observe en France, des pintades adultes ayant plus de
2 kg de poids vif et d’autres pouvant pondre plus de 150 œufs par année.
Comme l’on démontré Saina (2005) au Zimbabwe ; Sanfo et al. (2007a et 2009) au Burkina Faso ;
Boko et al. (2012) au Benin, la méleagriculture est fortement liée à l’aviculture sauf à quelque
différence près. Ces deux activités à exploitation familiale sont complémentaires dans le systè-
me d’élevage à caractère extensif.
Bien que les prix de pintade sur pied (1 800 à 2 000 F CFA) et de l’œuf (50 à 75) à l’Extrême-
Nord Cameroun soient un peu élevés, ils ne sont pas très loin de ceux observés par Sanfo et al.
(2007a) au Burkina Faso ; Dahouda et al. (2007) au Benin et La voix du paysan (2001) au
Cameroun. Ces prix seraient fortement influencés par le poids, la couleur et la période de l’an-
née. La chaîne de la commercialisation et les méthodes de transport décrites dans cette étude,
sont proches de celles observées au Ghana par Annor et al. (2013). Comparé aux poules locales
et poulets sélectionnés, les prix de pintade et de ses dérivés sont très inférieurs à ceux observés
au Cameroun (PONÉ, 1998 ; FOTSA et PONÉ, 2001). De plus, les sous-produits de la melea-
griculture notamment les fientes ne sont pas assez utilisés comme ceux de l’aviculture (Téguia
et al., 2002 ; MPOAME et al., 2004). Les contraintes majeures de l’élevage de pintade sont
d’ordre zootechnique et sanitaire ; elles sont comparables à celles enregistrées par Huart et al.
(2004) au Benin ; Boko et al. (2012). Les lésions cutanées constituent un autre problème car elles
affectent la qualité de présentation de la carcasse (CHEVALIER et al., 2004). Ces lésions sont
généralement dues aux picages par les congénères surtout en période d’accouplement. Le savoir-
faire des paysans est presque identique à celui illustré par Sanfo et al., (2009) au Burkina Faso.
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Conclusion
Le but de cette étude était de caractériser l’élevage de pintades locales dans la zone soudano-
sahélienne du Cameroun afin de contribuer à une meilleure connaissance de cette activité. Ainsi,
il en ressort que la méléagriculture est très pratiquée par les hommes ; la taille du cheptel par
ménage est généralement inférieure à 20 pintades et l’objectif principal de production est la vente
des œufs et parfois des pintades sur pied. Les pintades ne sont pas logées ; elles divaguent toute
la journée à la recherche des aliments et passent la nuit sur des arbres autour des concessions et
sur des toits. Le taux de mortalité est très élevé surtout chez les jeunes car aucun suivi sanitaire
n’est accordé à ces oiseaux. L’incubation naturelle est généralement assurée par les poules espè-
ce Gallus gallus avec une durée moyenne de 28 jours ; les taux de fertilité et d’éclosion sont
acceptables. La chaine de commercialisation des pintades et des œufs est constituée du produc-
teur-consommateur ; les échanges ont lieu dans les marchés locaux. Les contraintes majeures
sont la mortalité des pintadeaux et le manque de connaissance techniques approfondies sur cette
activité. La méléagriculture dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun est un élevage de
type extensif à exploitation familiale ; la levée des contraintes sus-identifiées passant par la for-
mation des éleveurs contribuerait à l’amélioration de sa production et de sa productivité.
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