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Caractéristiques de production de la pintade locale (Numida meleagris) dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun.

Authors:

Abstract and Figures

Guinea fowl production characteristics in the Sudano-Sahelian zone of Cameroon were studied using a structured questionaries’ with 86 farmers in two divisions of the Far North administrative region. The main findings indicate that this activity is a male business (88.40%); herd size per household is less than 20 gui-nea fowls; the production goal is (90%) sales and own consumption. The birds scavenge during the day and spend the nights in adapted shelters (85 %). Seasonal spawning begins at the age of seven months; a female lays 80 to 100 eggs per year. The sex ratio is usually one male to two females and the fertility rate 95%. Natural incubation is generally carried out by the domestic hen smoldering 12-15 eggs. The average duration of incubation is 28 days; hatching rate is 90%. The marketing chain of live guinea fowl and eggs is made up by the pair producer-consumer, and trading is in local markets. The major constraints are keets mortality and lack of husbandry knowledge on this activity. Guinea fowl keepers have traditional know-ledge. The guinea fowl production is of extensive type family farm, is of high economical potentials. Keywords: guinea fowl production, constraints, local guinea fowl, Cameroon.
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Centrenationaldelarecherchescientifiqueettechnologique
03B.P.7047Ouagadougou03–BurkinaFaso
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Revueburkinabèdelarecherche
Sciences naturelles et agronomie
Spécial hors série n° 2 — Décembre 2016 — ISSN 1011-6028
La lutte intégrée contre les principaux insectes ravageurs en riziculture irriguée à Karfiguela
La pyriculariose du riz causée par Magnaporthe grisea (Hebert) Barr : distribution géographique et incidence au Togo
Impact de l’adoption des variétés améliorées de riz SAHEL sur le rendement et le revenu global des riziculteurs au
Sénégal : approche de l’effet marginal de traitement
Optimization of the nutritive quality of potash-treated yellow maize flour for manufacture, a traditional local cereal
dish in Abidjan (Côte d’Ivoire)
La production du maïs face aux aléas pluviométriques dans le Nord et Nord-ouest de la Côte d’Ivoire de 1950 à 2013
Déterminants de l’adoption des formes de warrantage du maïs au Bénin
Activité antioxydante et anti-hyperglycémique du Sorgho
Evaluation de la résistance de lignées mutantes de sorgho contre Striga hermonthica (Del.) Benth. au Burkina Faso
Amélioration de la productivité du niébé par l’inoculation rhizobienne et mycorhizienne à Yakouta, Nord du Burkina Faso
Effet d’une exposition prolongée de Callosobruchus maculatus Fab. (Coleoptera : Chrysomelidae : Bruchinae), rava-
geur du niébé, aux huiles essentielles extraites de quatre plantes aromatiques du Burkina Faso
Options pour une intensification durable de la production agricole et fourragère dans le système de production agro-
pastoral des zones cotonnières du Burkina Faso
Etude des modalités d’association maïs/niébé dans les villages de Koumbia et Gombêlêdougou en zone cotonnière de
l’Ouest du Burkina Faso
Contrôle biologique de la chenille mineuse des épis de mil Heilocheilus albipunctella de Joannis par les lâchers du
parasitoïde Habrobracon hebetor Say au Nord du Burkina Faso
Etat des lieux de la situation sanitaire des petits ruminants de la ville de Parakou au Nord-Bénin
Evaluation de l’impact du séchoir à gaz bb équipement sur la qualité du kilichi (viande de boeuf séchée)
Distribution des tiques du bétail dans cinq régions du Burkina Faso et évaluation de la connaissance de ces ectopara-
sites par les éleveurs : Nécessité de campagnes de sensibilisation
Caractéristiques de production de la pintade locale (Numida meleagris) dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun
Influence of pretreatments, temperature and the age of the seeds on dodder germination
Exploitation alimentaire et nutritionnelle des insectes comestibles en zone forestière du Centre Cameroun
Profils morphologique, sensoriel et durée de conservation de nouvelles variétés de tomates introduites au Sud-Bénin
Intensification de la culture de tomate sous abri couvert de filet anti-insectes en région chaude et humide du Sud-Bénin
La culture du manguier (Mangifera indica L.) dans les plantations villageoises de Guinée
Sensibilité aux fongicides Callomil et Mirage de Colletotichum gloeosporioides, agent pathogène de l’anthracnose de
la mangue en Côte d’Ivoire
Les femmes au cœur des politiques de valorisation du karité au Burkina Faso (1960-2012)
Evaluation de la dynamique et de l’état sanitaire des peuplements de karité dans trois communes du Burkina Faso
Caractérisation chimique de quelques fertilisants d’origine animale dans la zone de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso
Symposium International sur la Science et la Technologie (SIST 2016)
Science et Technique
Revue semestrielle de la recherche
du ,5;9,(;065(3+,3( ,*/,9*/,
!*0,5;0-08<,,;",*/5636.08<,  !"

!E90,!*0,5*,:5(;<9,33,:,;(.965640,
!7E*0(3/69::E90,5G+E*,4)9,
Prix : 3 000 F CFA
09,*;,<9+,7<)30*(;065
NEBIE Roger Honorat Charles, Délégué général du CNRST
669+655(;,<9
TRAORÉ Amadou, Maître de recherche
E+(*;,<9,5*/,-
BALIMA/DAMA Mariam
640;E+,9E+(*;065
BALIMA/DAMA Mariam ; COMPAORÉ Halidou ; OUEDRAOGO K. Stéphane
!,*9E;(90(;+,9E+(*;065
TRAORÉ Hamed S. ; KABORÉ Moustapha
(8<,;;,,;40:,,57(.,:
ZABRÉ Haoua et KABORÉ Annick G.
640;E:*0,5;0-08<,05;,95(;065(3+<!@476:0<45;,95(;065(3:<93(!*0,5*,
,;3(",*/5636.0,!!"
!<7,9=0:,<9  NEBIE Roger, Directeur de Recherche en Chimie
9E:0+,5;  SEDOGO P. Michel, Directeur de Recherche en Agropédologie
(7769;,<9 SANOGO Oumar, Maître de Recherche en Physique
,4)9,:  BOUSSIM Issaka Joseph, Professeur titulaire en Botanique et Ecologie
COMPAORE Halidou, Chargé de Recherche en Biologie /Ecologie tropicale
DAKOUO Dona, Directeur de Recherche en Entomologie tropicale
GANABA Souleymane, Maître de Recherche en Biologie /Ecologie végétale
KABORE/SAWADOGO Séraphine Chargée de recherche en Télédétection
KIBORA Ludovic, Maître de recherche en Anthropologie, Ethnologie
KINI Félix, Maître de recherche en Chimie organique
KOCTY/THIOMBIANO Diara, Directrice du Centre de Multiplication des
Animaux Performants
NANEMA Emmanuel, Maître de Recherche en Energie solaire
OUEDRAOGO Souleymane, Maître de recherche en Agro-économie
OUEDRAOGO Sylvin, Directeur de recherche en Pharmacologie
SEREME Paco, Directeur de Recherche en Phytopathologie
SAWADOGO/LINGANI Hagrétou, Maître de recherche en Biologie/Microbiologie
SAWADOGO Louis, Directeur de recherche en Biologie et Ecologie végétales
SOMDA Irénée, Professeur titulaire en Phytopathologie
!7E*0(3/69::E90,5GH+E*,4)9,, Science et technique, !*0,5*,:5(;<9,33,:,;(.965640,
!7E*0(3/69::E90,5GH+E*,4)9,, Science et technique, !*0,5*,:5(;<9,33,:,;(.965640,
SOME Issa, Maître de Conférences Agrégé en Chimie
TOGUYENI Aboubacar, Maître de Conférences en Agronomie/Biologie
TRAORE Hamidou, Maître de Recherche en Malherbologie
ZIDA Didier, Chargé de Recherche en Ecologie végétale
640;E:*0,5;0-08<,+,3(:E90,
Pr Guinko Sita Université de Ouagadougou, Burkina Faso
Pr Sawadogo Laya Université de Ouagadougou, Burkina Faso
Pr Zongo Jean Didier Université de Ouagadougou, Burkina Faso
Pr Assa Ayénou Université de Cocody (Abidjan), Côte d’Ivoire
Pr Foua-Bi Kouahou Université de Cocody (Abidjan), Côte d’Ivoire
Pr Ba Tidiane Université Cheick Anta Diop, Dakar, Sénégal
Pr Gouro Abdoulaye Université de Niamey, Niger
Pr Nenon Jean Pierre Université de Rennes I, France
Pr Jacobs Michel Université Libre de Bruxelles, Belgique
Dr Le Coq Hervé INRA, Montfavet, France
Pr Sédogo P. Michel CNRST, Ouagadougou, Burkina Faso
Pr Konaté Gnissa INERA, Ouagadougou, Burkina Faso
640;E+,3,*;<9,+,3(:E90,
Pr Dakouo Dona Directeur de Recherche, Entomologie
Dr Zougmoré Robert Chargé de Recherche, Agropédologie
Dr Taonda S. Jean-Baptiste Maître de Recherche, Agronomie
Pr Bayala Jules Directeur de Recherche, Agroforesterie
Dr Kaboré K. Blaise Chargé de Recherche, Pathologie
Pr Tamboura H. Hamidou Directeur de Recherche, Physiologie et Santé Animale
Dr Sanon B. Kadidia Chargé de Recherche, Microbiologie
Dr Compaoré Emmanuel Chargé de Recherche, Agrochimie
Dr Rouamba Albert Maître de Recherche, Génétique végétale
Pr Dicko Hama Mamadou Professeur, Biochimie-Biotechnologie
Dr Ba Malick Maître de Recherche, Entomologie
Pr Traoré Oumar Directeur de Recherche, Virologie-Biotechnologie
Dr Sawadogo Louis Directeur de Recherche, Sylvo-pastoralisme
Dr Kagoné Hamadé Chargé de Recherche, Pastoralisme
Dr Zagré M’Bi Bertin Chargé de Recherche, Génétique végétale
Dr Traoré Amadou Maître de Recherche, Génétique animale
Dr Traoré Hamidou Maître de Recherche, Malherbologie
Pr Thiombiano Adjima Professeur, Botanique-Ecologie végétale
Dr El Hadj Gueye Fallou PhD, Aviculture
)655,4,5;0:;90)<;065
SISTD/DS
E+(*;065,;(+4050:;9(;065
Comité de rédaction, INERA 03 B.P. 8645 Ouagadougou 03 Burkina Faso ; Tél : (00226) 25 34 02 70/
25 34 71 12 ; Fax : (226) 50 34 02 71 ; Email : inera.direction@fasonet.bf
Numéro tiré à 250 exemplaires
Sommaire
,37/05,#"" 65(#!6<3,@4(5, 
La lutte intégrée contre les principaux insectes ravageurs en riziculture irriguée à Karfiguela ...........9
)(36;636<!!)9(/04(# 4056<!#
::,;(" E65(9+!# /03077,! 
La pyriculariose du riz causée par Magnaporthe grisea (Hebert) Barr :
Distribution géographique et incidence au Togo .................................................................................25
3(0:,%(3@!!
Impact de l’adoption des variétés améliorées de riz SAHEL sur le rendement et le revenu
global des riziculteurs au Sénégal : approche de l’effet marginal de traitement ................................37
I<,::(5&,=0,37/05,6<(/6<0:F3,,+026</<0,0*(,3
)6<6I.<,::(5$,9+0,90(42,(405,!,)(:;0,5
Optimization of the nutritive quality of potash-treated yellow maize flour for manufacture,
a traditional local cereal dish in Abidjan (Côte d’Ivoire) ....................................................................49
(<305,,(5640508<,
La production du maïs face aux aléas pluviométriques dans le Nord et Nord-ouest
de la Côte d’Ivoire de 1950 à 2013......................................................................................................61
(5=0,96/(4,+(::,96*6< 0.6),9;"!!#
Déterminants de l’adoption des formes de warrantage du maïs au Bénin...........................................71
I<,::(59(&=,;;,+>0.,30+((9;05 BB
620(!0E5E)(
Activité antioxydante et anti-hyperglycémique du Sorgho..................................................................87
"0526<+6<.6<(;/E905,!%#(40+6<"  B
10)903&6:,7/::(2(#!!0;*/,33"#!" 
Evaluation de la résistance de lignées mutantes de sorgho contre Striga
hermonthica (Del.) Benth. au Burkina Faso ........................................................................................99
(+6< (+0+0(!3-9,+!"  B
Amélioration de la productivité du niébé par l’inoculation rhizobienne
et mycorhizienne à Yakouta, Nord du Burkina Faso.........................................................................111
'(2(90(#,95(5+! 3E4,5;05, B!
6.,9/(93,:6569(;BB5;605, !
Effet d’une exposition prolongée de Callosobruchus maculatus Fab. (Coleoptera :
Chrysomelidae : Bruchinae), ravageur du niébé, aux huiles essentielles extraites
de quatre plantes aromatiques du Burkina Faso ................................................................................123
(::09020#"" (4(+6<! ,;(30-(#&
Options pour une intensification durable de la production agricole et fourragère dans
le système de production agropastoral des zones cotonnières du Burkina Faso ...............................133
>( (4(+6<! (30-(#&(/(46<+6<#"#
,;(/(4(+6<5
Etude des modalités d’association maïs/niébé dans les villages de Koumbia et Gombêlêdougou
en zone cotonnière de l’Ouest du Burkina Faso ...............................................................................151
<),9;360!(30*25;605,!! B
Contrôle biologique de la chenille mineuse des épis de mil Heilocheilus albipunctella de
Joannis par les lâchers du parasitoïde Habrobracon hebetor Say au Nord du Burkina Faso...........165
!7E*0(3/69::E90,5GH+E*,4)9,, Science et technique, !*0,5*,:5(;<9,33,:,;(.965640,
9C*,032((5=0,9360&""
Etat des lieux de la situation sanitaire des petits ruminants
de la ville de Parakou au Nord-Bénin ................................................................................................179
!;E7/(50,%" (.9E;6<!%
65(;0,5 (+0E;6<'# +(4( 
!,9.,:!###(46<+6<
Evaluation de l’impact du séchoir à gaz BB équipement sur la qualité du kilichi
(viande de boeuf séchée) ....................................................................................................................191
6<(::0(;90*2&),3#'"4(+6<"  3(::(5,"# 
!E)(:;0,5'# ,37/05,(9;05,
Distribution des tiques du bétail dans cinq régions du Burkina Faso et évaluation de la connaissance
de ces ectoparasites par les éleveurs : Nécessité de campagnes de sensibilisation................................205
9(5*0:65.46"!,30?#"&&(*6<)(
Caractéristiques de production de la pintade locale (Numida meleagris)
dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun.................................................................................221
"0526<+6<.6<(;/E905,!%#10)903&
(40+6<"  B 6:,7/::(2(#!!
Influence of pretreatments, temperature and the age of the seeds on dodder germination ...............233
"!4,305,/90:;,33,#"&E30?&(*6<)(
Exploitation alimentaire et nutritionnelle des insectes comestibles en zone forestière
du Centre Cameroun...........................................................................................................................245
0*/4@!!9(5D60:,!!$(/0+!!94,3!
6/(4,+!##
Profils morphologique, sensoriel et durée de conservation de nouvelles variétés de tomates
introduites au Sud-Bénin ....................................................................................................................255
94,3!!,9.,!9(5D60:,::6.)(
E65*,J""/0)(<+ " ,;(;/0,<#
Intensification de la culture de tomate sous abri couvert de filet anti-insectes en région
chaude et humide du Sud-Bénin ........................................................................................................267
(4(+6<"0+0(5,!(52(9E3(<:4(5,63F(/!#&(@(!#
La culture du manguier (Mangifera indica L.) dans les plantations villageoises de Guinée ............285
(90,&(/I#"",30?#&(A(09,#!!69;,5:,;;(
Sensibilité aux fongicides Callomil et Mirage de Colletotichum gloeosporioides, agent pathogène
de l’anthracnose de la mangue en Côte d’Ivoire................................................................................301
!6<9)(9<:;05%,5*,:3(:
Les femmes au cœur des politiques de valorisation du karité au Burkina Faso (1960-2012)...........311
<:4(5,!%!6<3,@4(5,3@*E,"
Evaluation de la dynamique et de l’état sanitaire des peuplements de karité dans trois communes
du Burkina Faso .................................................................................................................................325
##&! !
Caractérisation chimique de quelques fertilisants d’origine animale dans la zone
de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso..................................................................................................339
!7E*0(3/69::E90,5GH+E*,4)9,, Science et technique, !*0,5*,:5(;<9,33,:,;(.965640,
Caractéristiques de production de la pintade locale (Numida
meleagris) dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun
Francis DONGMO DJIOTSA*,1, Felix MEUTCHIEYE*,1, Yacouba MANJELI1
Résumé
Les caractéristiques de production des pintades dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun, ont été étu-
diées au moyen d’un questionnaire structuré auprès de 86 éleveurs de deux Départements de la région de
l’Extrême Nord Cameroun. Les principaux résultats indiquent que cette activité est pratiquée essentielle-
ment par les hommes (88,40 %) ; la taille du cheptel par ménage est inférieure à 20 pintades ; l’objectif
de production à 90 % la vente et l’autoconsommation. Les oiseaux divaguent en journée et passent les
nuits dans des abris sommaires (85 %). La ponte saisonnière débute à l’âge de 7 mois ; une femelle pond
80 à 100 œufs par an. Le sex-ratio est généralement un mâle pour deux femelles et le taux de fertilité 95 %.
L’incubation naturelle, est généralement réalisée par la poule domestique qui couve 12 à 15 œufs. La durée
moyenne de couvaison est de 28 jours ; le taux d’éclosion est 90 %. La chaine de commercialisation des
pintades et des œufs est essentiellement constituée du couple producteur-consommateur. Les échanges se
font dans les marchés locaux. Les contraintes majeures sont la mortalité des pintadeaux et le manque de
connaissances zootechniques approfondies sur cette activité. Les éleveurs possèdent un savoir-faire tradi-
tionnel. La méléagriculture est de type extensif à exploitation familiale et constitue un potentiel écono-
mique important.
Mots-clés : méléagriculture, contraintes, pintade locale, Cameroun.
Abstract
Guinea fowl production characteristics in the Sudano-Sahelian zone of Cameroon were studied using a
structured questionaries’ with 86 farmers in two divisions of the Far North administrative region. The main
findings indicate that this activity is a male business (88.40%); herd size per household is less than 20 gui-
nea fowls; the production goal is (90%) sales and own consumption. The birds scavenge during the day
and spend the nights in adapted shelters (85 %). Seasonal spawning begins at the age of seven months; a
female lays 80 to 100 eggs per year. The sex ratio is usually one male to two females and the fertility rate
95%. Natural incubation is generally carried out by the domestic hen smoldering 12-15 eggs. The average
duration of incubation is 28 days; hatching rate is 90%. The marketing chain of live guinea fowl and eggs
is made up by the pair producer-consumer, and trading is in local markets. The major constraints are keets
mortality and lack of husbandry knowledge on this activity. Guinea fowl keepers have traditional know-
ledge. The guinea fowl production is of extensive type family farm, is of high economical potentials.
Keywords: guinea fowl production, constraints, local guinea fowl, Cameroon.
Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie 221
1Département des productions animales ; Université de Dschang_FASA, B.P. 188, Dschang-Cameroun
*Auteurs pour correspondance : francisdjiotsa@gmail.com ;fmeutchieye@univ-dschang.com
Introduction
L’aviculture familiale dans la plupart des pays en voie de développement occupe une place de
choix dans la vie des populations rurales; cette activité est pratiquée par plus de 80 % des popu-
lations (FOTSA, 2008). Elle se caractérise par l’élevage des effectifs réduits généralement asso-
cié aux autres espèces de volaille (poule, cane, oie, dinde, etc.) toutes presque de races locales
(LAURESON, 2002 ; CIRAD, 2006 ; DAHOUDA et al., 2009).
En Afrique en générale et à l’Extrême-Nord Cameroun en particulier, la pintade locale est l’une
des espèces avicoles la plus répandue ; elle est exploitée dans un système divaguant peu pro-
ductif et ne fait l’objet d’aucun interdit. La pintade constitue une source de protéines animales et
de revenus facilement mobilisables ; sa viande et ses œufs possèdent des caractéristiques orga-
noleptiques et diététiques exceptionnelles (AGWUNUBI et EKPENYONG, 1990 ; SANOU,
2005 ; ANNOR et al., 2013). La pintade joue en effet des fonctions socio-économiques, socio-
culturelles, nutritionnelles, environnementales et ornementales non négligeables (DAHOUDA,
2003 ; MOREKI, 2009 ; JACOP et PESCATORE, 2011 ; BOKO et al., 2012 ; ANNOR et al., 2013 ;
HOUNDONOUGBO et al., 2013). Cependant, la pintade demeure peu valorisée, situation illus-
trée par le faible nombre relatif de travaux scientifiques consacrés sur celle-ci au Cameroun. Afin
de contribuer à l’amélioration et au développement durable de cet élevage, il a paru intéressant
de diagnostiquer le système de conduite pratiqué, d’évaluer les performances de production de
la pintade et d’identifier les contraintes majeures de cette activité.
Méthodologie
Description de la zone d’étude
La zone Soudano-sahélienne du Cameroun (Région de l’Extrême-Nord) est située entre les 10°-13°
de Latitude Nord et 13°15'-15°45' de Longitude Est. Le climat de type tropical est caractérisé par
une insolation importante, une température moyenne annuelle située entre 27 et 29°C du Sud au
Nord, une humidité relative moyenne de 35 % dans les plaines et moins de 30 % sur les Monts
Mandara, une seule saison des pluies avec des totaux moyens annuels variant de 400 à 1 100 mm,
une saison sèche d’autant plus rigoureuse et longue que l’on se dirige vers le Nord et que l’on
s’éloigne des Monts Mandara (INS, 2013 ; MINEPAT, 2014). La végétation est constituée de
steppe herbacée parsemée de quelques arbustes et de steppe épineuse dans la plaine et dans le
massif. La Région de l’Extrême-Nord constitue la zone de forte concentration de pintades (FAO,
2008).
Collecte des données et analyses statistiques
Les données ont été collectées au moyen des interviews auprès de 86 élevages répartis dans deux
départements (Mayo Danay et Mayo Kani) de la région entre Août et Septembre 2015. Les prin-
cipales informations à savoir le sexe, l’objectif d’élevage, l’origine des pintades, les données
relatives aux caractéristiques zootechniques (logement, alimentation, santé et reproduction) et
commerciales étaient collectées et enregistrées dans une trame d’enquête. Cette dernière était
élaborée suivant le protocole expérimental proposé par la FAO (2013) et adapté par AU-IBAR
(2015) pour la caractérisation des ressources génétiques avicoles locales. Les données ainsi obte-
nues ont été soumises à la statistique descriptive à l’aide du logiciel SPSS 21.0
Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie
222
Résultats
Identification du producteur
L’élevage villageois de la pintade est une activité pratiquée à 88,4 % par les hommes et à 11,6 %
par les femmes. Toutefois, cette activité est accessible à tous groupes âges vue la modernisation et
la quête effrénée des moyens financiers. Elle est pratiquée par toute la population sans aucun inter-
dit. Près de 95 % des oiseaux sont acquis à partir de l’incubation naturelle des œufs réalisée par les
poules et les canes ; ces œufs sont généralement achetés sur le marché et parfois chez les éleveurs.
Effectif du cheptel
La figure 2 présente la distribution des effectifs de pintade par ménage dans la Région de l’Extrême-
Nord Cameroun.
Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie 223
Figure 1. Localisation de la zone d’étude
Il ressort de la figure 2 que près de 25 % des éleveurs possèdent 10 à 15 pintades dans leur élevage
alors que 5 % disposent d’un effectif compris entre 1 à 5 pintades.
Objectif d’élevage
Dans la Région de l’Extrême-Nord Cameroun, la pintade est élevée pour la reproduction (œufs
et pintadeaux), la commercialisation, les dons, l’auto-consommation et le prestige. En effet, plus
de 90 % des éleveurs ont choisi cet élevage pour la simple raison qu’il constitue une forme
d’épargne et relativement facile à mener. La vente est ainsi le moyen primordial de sortie des
pintades sur pied et surtout des œufs ; la part de l’auto-consommation est comparable de celle
des dons et du prestige.
Conduite de la méléagriculture
Dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun, la méléagriculture a un caractère extensif et de
type exploitation familiale.
Logement
Environ 85 % des éleveurs ne loge pas les pintades ; celles-ci divaguent toute la journée et se
perchent soit sur les arbres, soit sur les toits autour des concessions une fois la nuit tombée.
Cependant, près de 13 % offrent des abris sommaires (figure 3) construits à partir des matériaux
locaux (paille, brique de terre) adaptés à toutes les espèces avicoles. Ces abris sont étroits et dif-
ficiles à nettoyer, ce qui constitue un foyer de développement des germes divers et augmente les
risques de maladies.
La plupart des éleveurs (70 %) affirment posséder des abreuvoirs, lesquels sont faits de pots de
terre ou des morceaux de canaris ; aucune importance n’est accordée aux mangeoires et perchoirs
alors que les nids sont faits à partir des morceaux de bois, de tissus ou pailles et de terres dispo-
sées juste pour accueillir une seule femelle.
Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie
224
Figure 2. Répartition de l’effectif du cheptel de pintade par ménage
6 à 10 11 à 15 16 à 20 21 à 25 26 à 30 plus de 30
Alimentation
Dans la région d’étude, les pintades glanent leurs aliments dans les champs autour des conces-
sions, et ne rentrent dans la cour que deux à trois fois par jour pour s’abreuver. Dans 95 % des
cas, les pintades se nourrissent des restes de cuisine et de quelques poignées de céréales (mil,
sorgho, maïs, riz, fonio…) distribués chaque matin sans distinction d’âge. Les sources d’appro-
visionnement en eau sont dans l’ordre d’importance le puits, le forage et les mares d’eau. Plus de
66 % d’éleveurs n’ont aucun problème à signaler quant à l’abreuvement des pintades. La figure 4
montre les pintades en train de s’abreuver et de se nourrir.
Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie 225
Figure 3. Exemple de logement de pintade
Figure 4. Abreuvement et alimentation des pintades associées aux autres espèces avicoles
Santé
Les pintades locales ne font l’objet d’aucun suivi sanitaire car disent les propriétaires, ce sont des
oiseaux rustiques et moins sensibles aux maladies communes de poules. Cependant, certains
observent des symptômes tels que la diarrhée, l’écoulement nasal et buccal, la fatigue générale,
le gonflement des pattes et la présence des parasites (poux, vers intestinaux). Afin de remédier à
ce problème, plus de 34 % des méléagriculteurs soumettent leur cheptel à un traitement à base
d’écorce et de feuille d’arbre « cresedra » par voie buccale dans l’eau de boisson ; en plus de ce
traitement, la pintade bénéficie occasionnellement d’un traitement antibiotique et parfois de vac-
cination (Newcastle) lorsque l’éleveur administre des traitements à ses poules ou canards ou
autres volailles.
Reproduction
La plupart des enquêtés (90 %) affirment faire le sexage des pintades, plus de 50 % des éleveurs
le font à partir de 4 mois. Cependant, 14 % des éleveurs sexent à 8 mois et 8 % à 3 mois. Le
sexage peut se faire à partir des œufs. Quelques critères de sexage enregistrés sur la base de l’ex-
périence empirique sont présentés ci-dessous :
- Les œufs avec le petit bout étroit et très pointu génèrent régulièrement les mâles alors que
ceux avec le petit bout arrondi et peu pointu donnent les femelles ;
- le mâle a généralement une crête plus prononcée et très haute que la femelle chez qui, elle
est fuyante vers l’arrière. De même, le barbillon est plus développé chez le mâle ;
- le cri du mâle dissyllabique, est plus aigu que celui de la femelle qui est monosyllabique et
moins aigu ;
- la queue est généralement droite chez le mâle et courbe dirigée vers le sol chez la femelle ;
- le mâle est très agité et gonfle souvent ses plumes afin d’assurer sa dominance surtout au
moment de la formation des couples de reproduction.
Dans la plupart des élevages, le ratio un mâle pour deux femelles est le plus fréquent suivi des
ratios un mâle pour une femelle et un mâle pour trois femelles respectivement ; le taux de ferti-
lité est 95 %. Les excédents de mâle sont pour la plupart vendus et rarement consommés. La
maturité sexuelle étant atteinte entre 6 et 7 mois d’âges, la ponte a lieu exclusivement en saison
des pluies (Mai - Octobre) ; une pintade peut pondre 80 à 100 œufs en une saison. L’incubation
naturelle et la conduite des pintadeaux sont majoritairement assurées par les poules et parfois par
les pintades (figure 5). La durée moyenne d’incubation est de 28 jours et le taux d’éclosion est
généralement 90 %. Afin de limiter les mortalités dues aux conditions climatiques souvent défa-
vorables pendant la saison de pluies, les pintadeaux sont mis en claustration ainsi que la mère
poule pendant au moins deux semaines à compter de la date d’éclosion.
Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie
226
Commercialisation
La méléagriculture est une source importante de revenus, en effet 95,4 % des ménages vendent
les pintades et principalement les œufs en cas de besoin d’argent et de vieillesse de l’oiseau. Les
échanges se font essentiellement au marché et le prix d’une pintade adulte sans distinction de
sexe est compris entre 1 800 et 2 000 F CFA ; les jeunes ne sont vendus qu’exceptionnellement,
car ils sont conservés pour la prochaine saison de ponte vue la taille du cheptel relativement
réduite. Le prix de l’œuf varie de 50 à 65 F CFA lorsqu’il est cru et de 75 F CFA lorsqu’il est
bouilli. Cependant, le prix d’une pintade peut être influencé par le poids et la couleur du pluma-
ge : les pintades de couleur blanche sont relativement plus chères et seraient facilement mani-
pulable par l’humain, indiquent certains éleveurs. Par ailleurs, environ 92 % des éleveurs sont
satisfaits de cet élevage en raison de la rentabilité financière et des performances de reproduc-
tion satisfaisantes. La viande et les œufs de la pintade sont très appréciés par la majorité de la
population car ils ne font l’objet d’aucun tabou, ils sont utilisés par certains groupements dans
la pharmacopée. Par contre, les sous-produits tels les fientes ne sont pas exploités. La figure 6
présente quelques techniques de transport des pintades à l’Extrême-Nord du Cameroun.
Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie 227
Figure 5. Poule et pintade meneuses de pintadeaux
Figure 6. Transport de pintades
Contraintes majeures de la méléagriculture dans la zone soudano-sahélienne
du Cameroun
Plusieurs contraintes sont responsables de la faible rentabilité de l’élevage des pintades. Comme
contraintes majeures, on note la forte mortalité des pintadeaux, la mauvaise aptitude de couvai-
son de la pintade femelle et un manque de connaissances techniques approfondies de cette activité.
A ces contraintes, s’ajoutent des pertes d’oiseaux liées aux vols, maladies, prédation et accidents
; les conflits avec les voisins ne demeurent pas moindres ainsi que la difficulté à capturer les pin-
tades sur pied. A cause de l’absence des données techniques sur la méléagriculture, la pintade
locale est considérée comme une volaille non conventionnelle au Cameroun.
Savoir-faire des éleveurs
Les facteurs conduisant à un faible élevage de la pintade font l’objet d’une multitude de recherches
empiriques. Afin d’assurer un meilleur avenir aux œufs qui développeraient les pintadeaux et
puis les pintades, les paysans confient les œufs aux poules qui s’avèrent être de meilleures mères.
L’habituation des pintades se fait par l’apport de complément d‘aliment constitué de quelques
poignées de céréales généralement distribués très tôt le matin ; l’éleveur utilise à chaque fois le
même cri pour appeler les oiseaux. Une autre technique de capture de la pintade consiste à la dro-
guer avec des boissons locales alcoolisées telle le « harki ». Les plumes des ailes de pintade sont
taillées afin de les empêcher de voler (figure 7).
Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie
228
Figure 7. Section des plumes de pintade
Discussions
Les observations faites au cours de cette étude sont comparables à celles faites par Laurenson
(2002) au Benin et Sanfo et al., (2007a) au Burkina Faso pour ce qui est de la taille du cheptel
par ménage. En effet, le cheptel méleagre en Afrique est généralement constitué de quelques
dizaines de pintade par élevage dont le but principal est la vente sur pied des volailles et
surtout des œufs. Ce résultat concorde également avec des observations faites au Benin par
Djovonou (2010), ce dernier a montré l’importance économique de cette activité à travers la
vente des œufs et des animaux. Même si la gestion de cet élevage est assurée par les femmes et
les enfants, les animaux appartiennent généralement aux hommes à qui reviennent les grandes
décisions et la résolution des problèmes en cas de conflit. Des cas similaires ont été enregistrés
dans les études menées par Boko et al. (2012).
Les résultats relatifs à la conduite d’élevage confirment ceux trouvés par Chrysostome (1993) au
Benin ; Maganga et Haule (1998) en Tanzanie ; Ikani et Dafwang (2004) au Nigeria ; Moussa et
al. (2010) au Niger pour ne citer que ceux-ci, qui indiquent que la méléagriculture dans la plu-
part des pays en voie de développement est à caractère extensif à exploitation familiale, caracté-
risée par des performances de production et de productivité relativement faibles ; plusieurs
auteurs ont rapporté les mêmes résultats (HIEN et al., 2001 ; LAURENSON, 2002 ; HUARTet al.,
2004 ; BOKO, 2004 ; OBUN, 2004 ; SONAIYA et SWAN, 2004 ; SAINA, 2005 ; SAINA et al.,
2005 ; SANFO, 2005 ; KONDOMBO, 2008 ; UMOSEN et al., 2008). Cette faible capacité de
production serait due à un manque de connaissances techniques approfondies. Certains auteurs
ont cependant révélé l’élevage de la pintade en système amélioré avec de meilleures performances
de production (CHAMPAGNE et LEVEQUE, 2007 ; BOKO et al., 2012 ; ANNOR et al., 2013 ;
CHAMPAGNE et SEGRET, 2013). On observe en France, des pintades adultes ayant plus de
2 kg de poids vif et d’autres pouvant pondre plus de 150 œufs par année.
Comme l’on démontré Saina (2005) au Zimbabwe ; Sanfo et al. (2007a et 2009) au Burkina Faso ;
Boko et al. (2012) au Benin, la méleagriculture est fortement liée à l’aviculture sauf à quelque
différence près. Ces deux activités à exploitation familiale sont complémentaires dans le systè-
me d’élevage à caractère extensif.
Bien que les prix de pintade sur pied (1 800 à 2 000 F CFA) et de l’œuf (50 à 75) à l’Extrême-
Nord Cameroun soient un peu élevés, ils ne sont pas très loin de ceux observés par Sanfo et al.
(2007a) au Burkina Faso ; Dahouda et al. (2007) au Benin et La voix du paysan (2001) au
Cameroun. Ces prix seraient fortement influencés par le poids, la couleur et la période de l’an-
née. La chaîne de la commercialisation et les méthodes de transport décrites dans cette étude,
sont proches de celles observées au Ghana par Annor et al. (2013). Comparé aux poules locales
et poulets sélectionnés, les prix de pintade et de ses dérivés sont très inférieurs à ceux observés
au Cameroun (PONÉ, 1998 ; FOTSA et PONÉ, 2001). De plus, les sous-produits de la melea-
griculture notamment les fientes ne sont pas assez utilisés comme ceux de l’aviculture (Téguia
et al., 2002 ; MPOAME et al., 2004). Les contraintes majeures de l’élevage de pintade sont
d’ordre zootechnique et sanitaire ; elles sont comparables à celles enregistrées par Huart et al.
(2004) au Benin ; Boko et al. (2012). Les lésions cutanées constituent un autre problème car elles
affectent la qualité de présentation de la carcasse (CHEVALIER et al., 2004). Ces lésions sont
généralement dues aux picages par les congénères surtout en période d’accouplement. Le savoir-
faire des paysans est presque identique à celui illustré par Sanfo et al., (2009) au Burkina Faso.
Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie 229
Conclusion
Le but de cette étude était de caractériser l’élevage de pintades locales dans la zone soudano-
sahélienne du Cameroun afin de contribuer à une meilleure connaissance de cette activité. Ainsi,
il en ressort que la méléagriculture est très pratiquée par les hommes ; la taille du cheptel par
ménage est généralement inférieure à 20 pintades et l’objectif principal de production est la vente
des œufs et parfois des pintades sur pied. Les pintades ne sont pas logées ; elles divaguent toute
la journée à la recherche des aliments et passent la nuit sur des arbres autour des concessions et
sur des toits. Le taux de mortalité est très élevé surtout chez les jeunes car aucun suivi sanitaire
n’est accordé à ces oiseaux. L’incubation naturelle est généralement assurée par les poules espè-
ce Gallus gallus avec une durée moyenne de 28 jours ; les taux de fertilité et d’éclosion sont
acceptables. La chaine de commercialisation des pintades et des œufs est constituée du produc-
teur-consommateur ; les échanges ont lieu dans les marchés locaux. Les contraintes majeures
sont la mortalité des pintadeaux et le manque de connaissance techniques approfondies sur cette
activité. La méléagriculture dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun est un élevage de
type extensif à exploitation familiale ; la levée des contraintes sus-identifiées passant par la for-
mation des éleveurs contribuerait à l’amélioration de sa production et de sa productivité.
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Spécial hors série n° 2 — décembre 2016, Science et technique, Sciences naturelles et agronomie
232
... Family poultry, which is widespread among the population is characterized by small numbers and for most parts, the association of several native species of poultry: chicken, duck, turkey, etc. (Laurenson, 2002;Dahouda et al., 2009).Guinea fowl (Numida meleagris) is a domestic bird kept forits eggs and white meat (Jacob and Pescatore 2013). In the Sudano-Sahelian region of Africa, guinea fowl is one of the most common species in small scale family farms (Dei and Karbo 2004;Dongmo 2016). It is generally raised in small numbers for its socioeconomic and cultural interest, as well it is used for traditional rites, funerals and gifts. ...
... In addition, guinea fowl farming is a stable livestock enterprise for low-income populations. Despite all the good facts that the husbandry of this poultry species generates, guinea fowl remains under-exploited in Cameroon, which is explained by the scarcity of scientific work on this subject (Dongmo et al., 2016). The present work aims at characterizing the exploitation of this species in the northern region of Cameroon. ...
... As already pointed out by Dongmo et al (2016) on the characterization of the production of guinea fowl in the Sudano-Sahelian zone of the Far north of Cameroon, guinea fowl keeping in theCameroon North region is carried out for own-consumption and income generation. It is an extensive family poultry system with relatively low inputs and thus low production performance. ...
Article
Full-text available
Family poultry is an easily accessible source of income and animal protein for low-income populations in developing countries. This study was designed to describe the production system of the guinea fowlin the north region of Cameroon. To achieve this objective, a structured questionnaire was submitted to 72 guinea fowl keepers selected randomly in 7 localities. It emerged that guinea fowl farming is mostly a male business (77.78%). The average flock size is between 5-10 adult animals and the main production objectivesare consumption and sales (69.44%). The flocks are constituted from natural incubations carried out by local hens (88.88%); egg production is seasonal and poor, and almost all incubated eggs come from local markets (84.5%), individual collection in the surrounding groves and domestic spawning. Guinea fowls are in a scavenging system (66.66%) and merely housed. Birds often benefit from few handfuls of cereals (corn seeds and millet) and home wastes. Keets’mortality rate is higher (80.55%) among those aged between 8 to12 days. Majority of guinea fowls’keepers (76%) do not practice any health monitoring. The technical and financial constraintsare the major challenges to the development of guinea fowl production. The organization of producers, the dissemination of appropriate technologies and support with enabling policies and private sectors would improve the overallproduction performance and thus the rational exploitation of this native genetic resource.
... Family poultry, which is widespread among the population is characterized by small numbers and for most parts, the association of several native species of poultry: chicken, duck, turkey, etc. (Laurenson, 2002;Dahouda et al., 2009).Guinea fowl (Numida meleagris) is a domestic bird kept forits eggs and white meat (Jacob and Pescatore 2013). In the Sudano-Sahelian region of Africa, guinea fowl is one of the most common species in small scale family farms (Dei and Karbo 2004;Dongmo 2016). It is generally raised in small numbers for its socioeconomic and cultural interest, as well it is used for traditional rites, funerals and gifts. ...
... In addition, guinea fowl farming is a stable livestock enterprise for low-income populations. Despite all the good facts that the husbandry of this poultry species generates, guinea fowl remains under-exploited in Cameroon, which is explained by the scarcity of scientific work on this subject (Dongmo et al., 2016). The present work aims at characterizing the exploitation of this species in the northern region of Cameroon. ...
... As already pointed out by Dongmo et al (2016) on the characterization of the production of guinea fowl in the Sudano-Sahelian zone of the Far north of Cameroon, guinea fowl keeping in theCameroon North region is carried out for own-consumption and income generation. It is an extensive family poultry system with relatively low inputs and thus low production performance. ...
Article
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Family poultry is an easily accessible source of income and animal protein for low-income populations in developing countries. This study was designed to describe the production system of the guinea fowlin the north region of Cameroon. To achieve this objective, a structured questionnaire was submitted to 72 guinea fowl keepers selected randomly in 7 localities. It emerged that guinea fowl farming is mostly a male business (77.78%). The average flock size is between 5-10 adult animals and the main production objectivesare consumption and sales (69.44%). The flocks are constituted from natural incubations carried out by local hens (88.88%); egg production is seasonal and poor, and almost all incubated eggs come from local markets (84.5%), individual collection in the surrounding groves and domestic spawning. Guinea fowls are in a scavenging system (66.66%) and merely housed. Birds often benefit from few handfuls of cereals (corn seeds and millet) and home wastes. Keets'mortality rate is higher (80.55%) among those aged between 8 to12 days. Majority of guinea fowls'keepers (76%) do not practice any health monitoring. The technical and financial constraintsare the major challenges to the development of guinea fowl production. The organization of producers, the dissemination of appropriate technologies and support with enabling policies and private sectors would improve the overallproduction performance and thus the rational exploitation of this native genetic resource.
... La pintade commune est l'une des ressources génétiques avicoles très adaptées en Afrique intertropicale (Laurenson, 2002;Annor et al., 2013;Gondebne, 2019; Mwandwe, 2019) et dans plusieurs autres pays du monde. Elle constitue une source de revenus et de protéines de haute valeur relativement importantes malgré qu'elle soit élevée dans la plupart des pays africains sous des systèmes extensifs divagants peu rentables (Saina et al., 2005;Dahouda, 2009;Boko et al., 2012;Dongmo et al., 2016;Meutchieye et Gondebne, 2019), les qualités nutritionnelles et diététiques de sa viande et de ses oeufs sont exceptionnelles (Oguntona et Hughes, 1988;Oguntona, 1989;Agwunubi et Ekpenyong, 1990); son rendement en viande et sa valeur protéique sont sensiblement plus élevés que chez la poule, et en plus elle contient moins de graisse (Sanou, 2005;Annor et al., 2013).La pintade est plus rustique et moins sensible aux maladies communes que les autres volailles (Moreki, 2009).Au Cameroun, elle est encore considérée comme une espèce avicole nonconventionnelle. Elle est plus fréquente dans la zone septentrionale du pays (Ngandeu et Ngatchou, 2006) et a déjà fait l'objet de quelques études génétiques et socioéconomiques (Dongmo et Meutchieye, 2015;Dongmo, 2016;Dongmo et al., 2016;Meutchieye et al., 2018;Dongmo et al., 2018;Massawa, 2018). ...
... Elle constitue une source de revenus et de protéines de haute valeur relativement importantes malgré qu'elle soit élevée dans la plupart des pays africains sous des systèmes extensifs divagants peu rentables (Saina et al., 2005;Dahouda, 2009;Boko et al., 2012;Dongmo et al., 2016;Meutchieye et Gondebne, 2019), les qualités nutritionnelles et diététiques de sa viande et de ses oeufs sont exceptionnelles (Oguntona et Hughes, 1988;Oguntona, 1989;Agwunubi et Ekpenyong, 1990); son rendement en viande et sa valeur protéique sont sensiblement plus élevés que chez la poule, et en plus elle contient moins de graisse (Sanou, 2005;Annor et al., 2013).La pintade est plus rustique et moins sensible aux maladies communes que les autres volailles (Moreki, 2009).Au Cameroun, elle est encore considérée comme une espèce avicole nonconventionnelle. Elle est plus fréquente dans la zone septentrionale du pays (Ngandeu et Ngatchou, 2006) et a déjà fait l'objet de quelques études génétiques et socioéconomiques (Dongmo et Meutchieye, 2015;Dongmo, 2016;Dongmo et al., 2016;Meutchieye et al., 2018;Dongmo et al., 2018;Massawa, 2018). Ainsi, sur la base des caractères morphométriques, il a été question d'utiliser les composantes principales et les analyses multifactorielles discriminantes pour caractériser et décrire les populations de pintades communes dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun afin de guider la mise en oeuvre des stratégies durables de gestion et de conservation de cette ressource génétique et par conséquent son amélioration génétique et sa préservation. ...
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The biometric morpho characteristics of 204 guinea fowl in the Far North Region of Cameroon were studied with the aim of analyzing genetic variability, determining population structure, establishing the phylogenetic relationships of the guinea fowl population in the area, and identifying each genetic type. The data collected were subject to Principal Component Analysis (PCA), Hierarchical Ascendant Classification (HAC) and Factorial Discriminant Analysis (FDA). The main results found that the first 02 main components (F1 and F2) account for more than 39% of the total phenotypic variability observed in the studied guinea fowl population. Highly correlated variables are the length of the combs, the length of the wattles and the height of the combs. The F1 axis is clearly linked to the lengths of the comb (18.91%) and wattles (16.55%) comb height (16.03%), while the F2 axis is mainly related to live weight (27.69%). The length of the crest and that of the wattles appear to be the most discriminating variables. The studied population would consist of 03 genetic types, which can be grouped into 02 subgroups based on intra/inter population variations and genetic distances. The typology of the genetic subgroups revealed that the comb height, the lengths of the comb, the wattles, the thigh, the shanks and the baleen, the diameter of the thighs and the shanks, the live weight, and the sex and arrangement of the wattles are the variables that better characterize guinea fowl populations (p<0,05). Guinea fowl is therefore a poultry genetic resource with high breeding potential due to its biodiversity and strong capacity of adaptation. Keywords: morphometrics; multi-varied analysis; guinea fowl; Cameroon
... Elle possède l'avantage d'être originaire d'Afrique subsaharienne (Ayorinde, 2004) ce qui favorise son adaptation à l'environnement. Au Cameroun, elle existe à l'état sauvage dans les régions septentrionales où elle fait partie depuis des décennies des menus des populations (Dongmo, 2016). Elle a été négligée et confinée dans cette zone où elle est maintenue dans un système extensif. ...
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Face à l’insécurité alimentaire qui menace les pays en développement comme le Cameroun, la production rationnelle des espèces endogènes est une nécessité. C’est ainsi que les besoins protéiques de croissance de la pintade locale du Cameroun ont été étudié. Le travail a été mené à la Ferme d’Application et de Recherche (FAR) de l’Université de Dschang. Un total de 64 pintadeaux d’un jour non sexés de type local (gris perlé) ont été utilisés. Ces animaux ont été soumis à quatre niveaux de protéines (26, 24, 22 et 20% de protéine brute correspondants aux rations R26, R24, R22 et R20 respectivement) suivant un dispositif complètement randomisé comportant quatre traitements et quatre répétitions de huit pintades chacune. Les données collectées (consommation alimentaire, poids vif, gain de poids et indice de consommation) ont été soumises à l’analyse de la Variance à un facteur (niveau de protéine). Les principaux résultats ont montré que les animaux soumis au taux de protéines 24% (R24) ont obtenu un poids vif et un gain de poids significativement plus élevé comparé à ceux des autres lots. De même le plus faible indice de consommation (2,98) et coût de production ont été enregistrés avec la même ration. Par contre, la ration R26 a obtenu la consommation alimentaire la plus élevée par rapport à celle des autres. En conclusion, 24% de protéines brutes est le niveau indiqué pour une meilleure croissance des pintades en phase démarrage (0-8 semaines). Faced with the problem of food insecurity that threatens developing countries like Cameroon, the rational production of endogenous species is a necessity. Thus the protein requirement for the growth of the local Cameroon guinea fowl was studied. This study was carried out at the Research and Application Farm (FAR) of the University of Dschang. A total of 64 unsexed day-old keets of local type (pearl grey) were used. These animals were subjected to four protein levels (26, 24, 22 and 20% crude protein corresponding to the rations R26, R24, R22 and R20 respectively) in a completely randomized design of four treatments. Each treatment was replicated four times with eight guinea fowls per replicate. Data collected (feed consumption, live weight, weight gain and feed conversion) was subjected to one-way analysis of variance (protein level). The main results show that, animals submitted to 24% protein level (R24) obtained a live weight and weight gain that was significantly (p<0.05) higher compared to those of the other treatment groups. Similarly, the lowest feed conversion ratio (2.98) and cost of production were recorded with the same ration. Animal fed with R26 ration had the highest feed intake compared to the other rations. In conclusion, 24% crude protein was the best level of incorporation indicated for better growth of guinea fowl in the starter phase (0-8 weeks).
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The production practises used to rear thirty guinea fowl flocks in a semi-arid zone north of Zimbabwe were evaluated from September 2002 to May 2003. Data were collected using participatory research appraisals techniques. Helmeted Guinea fowl was the predominant type of fowl prevalent in the study area. A total of 2039 eggs were recovered and incubated using surrogate hens. Mean egg production was 42 ± 26 of eggs/hen with egg weights ranging from 24.7 grams to 41.3 grams. Mean hatchability observed was 71% but many keets were weak at hatch resulting in 489-day-old keets surviving to two weeks but only 175 keets survived to the weaning age of 6 weeks. Day-old keet weight ranged from 22.7 grams to 28.6 grams per keet and achieved live weight of 1.48kg at 16 weeks. Losses incurred were due to several factors including external parasitic infestation, predation, starvation and theft, among many. Few eggs were consumed while others were lost through breakage and predation by snakes, wild cats and dogs particularly from hens that layed among bushes. From the results it was inferred that guinea fowl productivity was compromised by a low hatchability of eggs, excessive mortality of keets and general mismanagement. Improved attention to egg collection, storage and proper care of keets would substantially enhance productivity.
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A total of 164 candled fertile guinea fowl eggs were selected from the College farm and were randomly assigned to two treatment group consisting seven local hens and six guinea fowl hens. Effects of these replacement on hatchability, embryonic mortality, mean incubation time and weaned/keet mortality were investigated. The result shows that there were significantly (P<0.05) higher hachability and survivability of keet (86.30% and 84.1%) in local hen and lower in guinea fowl hen (65% and 14%) respectively. Keet mortality for local and guinea fowl hen were 16% and 45%. The mean incubation time for local and guinea fowl hens were 24 ± 2 and 27 ± 4 days respectively. Raising of guinea fowl by foster mother particularly local hens is therefore recommended because it does not require large initial capital outlay, it is cheap and promotes high hatchability and survivability of keets. Also, the broodiness of local hen is greater than guinea fowl and must be preserved, at least until African farmers can afford incubator. KEY WORDS: hatching, brooding, mortality, weaning, henGlobal Journal of Agricultural Sciences Vol.3(1&2) 2004: 75-77
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Seize (16) semaines d'expérimentation ont permis d'évaluer l'effet de laprovenance des acides aminés (Lysine et Méthionine) de synthèse sur les performances de croissance des pintades locales. Le poids des pintadeaux nourris aux acides aminés acquis localement au Bénin (lot 1) est passé de 26,09 g à 805,12 g à 16 semaines tandis que celui des pintadeaux nourris aux acides aminés importés directement de la Belgique (lot 2) est passé de 28,25 g à 1079,16 g. Les pintadeaux du lot 2 ont pris par jour en moyenne 1,49 g de plus que ceux du lot1 et les indices de consommation sont plus élevés dans le lot 1 que dans le lot 2 de l'éclosion à 12 semaines (3 contre 2) puis c'est inversé entre 13 ième et 16 ième semaine. L'amélioration de la proportion de carcasse est plus marquée au niveau du muscle du bréchet (+1,76%) en faveur du lot 2. Le kilogramme de carcasse commercialisable du lot 2 a coûté 400 FCFA de moins que celui du lot 1. En somme comparativement aux acides aminés acheté au Bénin, les acides aminés importés directement de la Belgique ont permis d'améliorer significativement les performances zoo-économiques des pintades locales.
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Morphological study on the wattles of forty adult male and female (20 each) helmeted guinea fowls weighing between 0.86-1.40kg was undertaken for sexing the birds. The birds were bought from local markets in Zaria. The shape, size and disposition of the wattle were studied grossly. The wattles of helmeted guinea fowl were found to be similar in structure for both sexes but the main difference was the wattle shape, size and angle of inclination in the upper jaw. The differences in the shape and size observed in wattles of heavier adult males were that they appeared elongated, large and folded upwards at their margins. The wattles of the adult males were also observed to be inclined at an angle to the axis of the upper jaw when compared to those of the females. This observation was confirmed in all the birds selected as males and females after slaughter and dissection. It is concluded that a guinea fowl weighing between 0.95-1.40kg with wattle inclined at an angle to the attachment in the upper jaw with upward folded margin is a male guinea fowl.
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The Characteristics of Rural Guinea Fowl Numida meleagris Breeding System in the Centre of Burkina Faso. The characteristics of rural guinea fowl (Numida meleagris) breeding system in the centre of Burkina Faso are presented through a formal investigation. This activity is exclusively practised by men 32 or more years old. For reproduction and sale, 40.2% and 39.2% of the flock are respectively used. For gifts, 11.4% are used and for self-consumption 9.2%. The male reaches his sexual maturity at 6.2 ± 0.6 months and the female at 7.1 ± 1.8 months. The female lays 103.8 ± 9.6 eggs per year. Her laying career duration is 3.0 ± 0.6 years. The numerical productivity is about 5.3 ± 1.2 adults per female per year. The sex-ratio in the livestock farming is 2.3 ± 1.1 females per 1 male. The hatchery rates of 75.0% and 90.0% are observed respectively during the dry and rainy seasons. The incubation is made with 25 to 30 eggs per hen per hatchery. The keets leave the hen around 2.6 ± 0.5 months. The breeder holds traditional knows-how in several fields. The major constraints remain the mortality of the keets, the weak aptitude for the incubation, and the lack of technical knowledge on guinea fowl breeding. The proposals for a sustainable development of this activity will be focussed on the lifting of the identified constraints.
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The effect of replacing fish meal with maggot meal in the starter and grower-finisher diets on the production performances of broiler chickens was studied. For both the starter and the grower-finisher periods, total weight gain in the control group receiving exclusively fish meal was significantly (P 0.05) was detected among treatment groups for feed conversion ratio for both the starter and grower-finisher periods. No significant difference was detected among treatment groups for either hot carcass yield or proportion of different parts of the carcass, although increasing the amount of maggot meal in the diet tended to increased proportion of liver and gizzard. Although no significant difference was recorded among treatment groups for the feed cost for the production of one kg of live weight, there was a 4 to 16% reduction in cost of production as compared to the control group for both the starter and the grower-finisher periods. It was concluded that from the technical and economic point of view, maggot meal could replace fish meal, but that the earlier should be analysed for toxicity before it could be widely used for broiler chicken feeding.
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Effects of Preventive Medical Treatments on the Productivity of Local Guinea-Fowl (Numida meleagris) in the Sub-Humid Region of Burkina Faso. A study to measure the efficiency of preventive medical treatments on subsequent reproductive performances of local guinea fowl kept under natural photoperiod in the sub-humid region of Burkina Faso has been conducted. Two groups of 200 day-old guinea chicks each (T1 and T2) have been maintained under controlled conditions of feed, water allowance and more generally habitat (ex: temperature). T1 received no preventive medical treatment while Group T2 was vaccinated against Newcastle disease, and supplemented with a coccidiostatic and a trichomonacid. Percent mortality in T2 was significantly lower than in T1: 21% vs 43% (P < 0.05). In both groups, the livability of chicks with hatching body weights < 25 g at birth was very low (26% and 28% survival in T1 and T2, respectively). No significant differences were observed for body weights between the two groups at 60 weeks of age irrespective of the sex (P < 0.05 in both cases). A comparison of laying rates observed during the entire laying period (May to October) indicated a significant difference between T2 and T1 (19 vs 13%, respectively; P < 0.05). The onset of lay was observed at 219 days in T2 but only at 255 days in T1. A general tendency for heavier egg weights in T2 than in T1 was also observed (ex: 40.1 + 3.0 g in T2 vs 38.0 + 1.7 g in T1 at 52 weeks of age, respectively). Our results confirm observations by farmers that the overall reproductive performances of guinea fowl in Burkina Faso is generally very low. The prevention of diseases by a preventive programme improves laying rates and egg weights while significantly decreasing mortality in breeder flocks. The improvement of the average body weight and the laying rate over the season by improved feed, preventive treatments and, possibly, genetic selection of breeder flocks would be of major interest in this geographic portion of Africa.
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Eighty broiler guineafowls (Numida meleagris) and 80 broiler chickens (Gallus gallus domesticus) were raised from 1 day old to 12 weeks on the same starter and finisher diets. Weight gain, feed consumption, feed efficiency, cost of production, nutritive quality and mortality were compared between the two types of bird. It was found that the broiler chickens consumed nearly twice as much feed, gained more than twice as much weight and had significantly (P < 0.01)better feed efficiency than the guineafowl. It cost significantly (P < 0.01)less to produce a kilogram of flesh from the broiler chickens than from the guineafowls. However, the guineafowl carcass excelled in nutritive quality. It had significantly (P < 0.05)more protein and ash, particularly calcium and phosphorus. The fat content of the guineafowl carcass was significantly (P < 0.05)less than that of the chickens. Mortality was less for the guineafowl than for the chickens.
Development of revised and harmonized characterization, inventory and monitoring animal genetic resources tools guidelines. Write shop report
  • Y Annor S
  • S Y Apiiga
  • J Ahiaba
ANNOR S.Y., APIIGA, S.Y., AHIABA J., 2013. Guinea fowl production. A handbook AU-IBAR, 2015. Development of revised and harmonized characterization, inventory and monitoring animal genetic resources tools guidelines. Write shop report. Naivasha, Kenya.
L'élevage et l'Environnement. Mémento de l'agronome CIRADGRET
  • E Besse
  • Toutain
BESSE E., TOUTAIN 2002. L'élevage et l'Environnement. Mémento de l'agronome CIRADGRET, Ministère des Affaires Etrangères, 1313-1324.