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Abstract

Fungi belong to Human environment, often unknown by the general audience; whether macrofungi collection in Fall is a French traditional custom directly linked to mushroom poisonings, several fungal impacts are ignored. These micro-organisms can either be Human allies or have deleterious effects. In order to well-known them, the diversity of fungal interactions with their various environments (including human diseases) is reported as a mini review here. This focus is based on literature to extend knowledge of great interest. Keywords ͗ Environment, Diversity, Fungi, Human fungal diseases, Interaction, Mushrooms, Poisoning, Uses.
Volume 157 Année 2018
ANNALES
de la
SOCIÉTÉ D’HORTICULTURE
et
D’HISTOIRE NATURELLE
de
L’HÉRAULT
Annales SHHNH - Vol. 157
31
L’importance des champignons pour l’Homme :
intérêts, dangers et perspectives
Françoise Fons, Sylvie Morel & Sylvie Rapior
Laboratoire de Botanique, Phytochimie et Mycologie, Equipe Substances Naturelles et
Médiations Chimiques (UMR 5175 CEFE), Faculté de Pharmacie (Université de Montpellier),
15 avenue Charles Flahault, BP 14 491, F - 34090 Montpellier cedex 5
(francoise.fons@umontpellier.fr, sylvie.morel@umontpellier.fr, sylvie.rapior@umontpellier.fr)
Résumé
Les champignons font partie de l’environnement de l’homme mais sont souvent méconnus du grand
public : si la récolte des champignons en automne reste une tradition en France, source de nom-
breuses intoxications, d’autres impacts de ces organismes restent totalement ignorés. Ils peuvent cons-
tituer des alliés de l’homme par certains aspects ou, au contraire, être source d’effets redoutables. Dans
le but de les connaitre un peu mieux, la diversité de leurs interactions avec leur environnement (y com-
pris l’homme) sera présentée lors d’une rapide revue. Ce tour d’horizon s’appuiera sur une bibliogra-
phie permettant d’approfondir certains aspects en cas d’intérêt pour un point en particulier.
Mots-clés : Champignons, Diversité, Environnement, Fungi, Interaction, Intoxication, Maladies fon-
giques humaines, Usages.
Abstract
Fungi belong to Human environment, often unknown by the general audience; whether macrofungi
collection in Fall is a French traditional custom directly linked to mushroom poisonings, several fungal
impacts are ignored. These micro-organisms can either be Human allies or have deleterious effects. In
order to well-known them, the diversity of fungal interactions with their various environments
(including human diseases) is reported as a mini review here. This focus is based on literature to ex-
tend knowledge of great interest.
Keywords Environment, Diversity, Fungi, Human fungal diseases, Interaction, Mushrooms, Poison-
ing, Uses.
L
es propos de cet article ont fait l’objet de conférences réalisées notamment lors du 34ème Salon du
champignon et des plantes d’automne (Montpellier, France, 25-26/10/2014 : « Champignons : Béné-
fices ou Risques pour la santé et l’environnement ») et du cycle de conférences organisées dans le
cadre du Centre d’Etudes et de Rencontres Méditerranéennes (CERM) à Palavas les Flots
(08/04/2015 : « Champignons : alliés ou ennemis de l’homme ? »).
Le règne fongique : généralités
Alors qu’ils ont longtemps été classés parmi les plantes, les champignons sont maintenant bien indivi-
dualisés au sein du règne fongique et constituent un phylum à part entière (Courtecuisse & Duhem,
2013 ; Silar & Malagnac, 2013). Ils présentent les caractéristiques suivantes qui les distinguent des
plantes et des animaux. Ce sont des organismes eucaryotes possédant donc de véritables noyaux. Ils
sont hétérotrophes (vis-à-vis du carbone), c’est-à-dire incapables, contrairement aux plantes, de syn-
thétiser par la photosynthèse des composés organiques (comme les glucides) à partir du CO2 atmos-
phérique. Ils doivent donc trouver du carbone organique dans leur environnement comme les
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animaux. Ce sont des organismes absorbotrophes car ils sont capables d’absorber les substances nutri-
tives par absorption. Certains auteurs utilisent le qualificatif « osmotrophe ». Les végétaux vont
« assimiler » grâce à la photosynthèse alors que les animaux « ingèrent » leurs aliments.
Les champignons sont généralement constitués d’un appareil végétatif ramifié, diffus, non différencié
et tubulaire appelé thalle. Plus rarement, certains champignons peuvent rester sous forme unicellu-
laire : il s’agit des levures. Ce thalle, non cloisonné chez les champignons inférieurs (Zygomycota,
Glomeromycota) est appe siphon alors qu’il est cloisonné (ou septé) chez les champignons dits
supérieurs (Ascomycota et Basidiomycota) ; il est constitué d’hyphes mycéliennes. Ce sont des
filaments microscopiques diffus regroupés pour former le mycélium. Ce mycélium peut être souterrain
et invisible, en forêt par exemple comme celui d’espèces récoltées par les amateurs de champignons ou
bien au contraire bien visible sur des aliments contaminés par des moisissures.
Leur paroi cellulaire est composée de chitine ce qui les rapproche des animaux. En effet ce polysac-
charide azoté entre dans la structure de l’exosquelette des crustacés ou des arthropodes. En revanche,
la paroi cellulaire des végétaux est composée de cellulose. Enfin, les champignons se reproduisent
généralement par des spores non flagellées (Bouchet et al., 2005 ; Nabors, 2008).
Quelques chiffres : actuellement, plus de cent mille espèces sont connues dont trente mille en France
et on découvre chaque année mille sept cents espèces. On estime à un million d’espèces au moins la
diversité du règne fongique dont il faut assurer la conservation (Allen & Lendemer, 2015 ; Chen et al.,
2015 ; Dahlberg et al., 2010 ; Loizides et al., 2016 ; Moreau et al., 2009 ; Richard et al., 2011 ; Wabang &
Ajungla, 2016). Les champignons inférieurs ne regroupent que quelques milliers d’espèces, les
Ascomycota en comptent soixante mille et les Basidiomycota, trente mille (Silar & Malagnac, 2013).
Modes de vie (stratégie nutritionnelle)
L’hétérotrophie des champignons conditionne leur mode de vie qui peut prendre cinq aspects : sapro-
trophie, parasitisme, mutualisme symbiotique, commensalisme et carnivorie.
Les saprotrophes (ou saprophytes) vont se développer grâce à de la matière organique morte animale
ou végétale (litière, cadavres) voire des déjections : ce sont des détritivores ou décomposeurs. Ils
jouent un peu le rôle d’éboueurs. Les parasites vont vivre aux dépens d’organismes vivants
(champignons, plantes, insectes, animaux, homme). Certains parasites sont dits obligatoires alors que
d’autres sont facultatifs ou opportunistes. Ils pénètrent chez l’hôte par des voies naturelles (stomates)
ou occasionnelles (blessures) voire par effraction en synthétisant des enzymes. Les mutualistes
symbiotiques vont contracter une association durable à bénéfices réciproques avec une espèce végétale
pour former des mycorhizes ou avec des algues pour former des lichens. Les commensaux vont tirer
leur matière organique sans réciprocité de leur hôte mais sans nuisance non plus. Les carnivores vont
pouvoir créer des pièges pour capturer et digérer des nématodes (petits vers) par exemple. Ce sont
souvent des saprotrophes adaptés à une carence en azote du milieu. Certaines espèces peuvent passer
d’un mode de vie à l’autre en fonction des circonstances.
Le cycle biologique des Basidiomycota
Chez les champignons, il existe deux types de reproduction : la reproduction asexuée et la reproduc-
tion sexuée qui a lieu au moyen de spores. Les cycles de développement sont variables en fonction des
embranchements et souvent complexes. Chez les champignons dits supérieurs, lors de la reproduction
sexuée, les spores sont produites par des asques (Ascomycota) ou des basides (Basidiomycota). Les
champignons les plus connus des amateurs appartiennent aux Basidiomycota et sont les plus évolués
(Nabors, 2008). Le cycle de reproduction commence par la germination des spores haploïdes (n) dans
le sol qui produisent des mycéliums primaires (n). La rencontre de deux mycéliums de types sexués
différents provoque la fusion des cytoplasmes ou plasmogamie et la formation d’un mycélium secon-
daire à dicaryon (n+n). C’est la forme végétative pérenne du champignon. A la suite de facteurs
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déclenchants (climatiques, nutritifs), se produit la reproduction sexuée. Le mycélium va se condenser
et s’agréger pour former le sporophore : c’est ainsi que l’on nomme la partie productrice des spores
qui est bien visible et va sortir du sol. C’est aussi celle que recherche l’amateur de champignons. Il
récolte donc une partie fugace du champignon qui n’a d’autre but que de produire de nouvelles spores.
Ce sporophore est donc constitué de mycélium secondaire et souvent formé d’un pied surmonté d’un
chapeau sous lequel sont produites les spores. En fonction des espèces, tapissant les lames des ama-
nites ou l’intérieur des tubes d’un cèpe, vont se former les basides, cellules terminales du mycélium
dans lesquelles va se produire la caryogamie : les deux noyaux fusionnent puis à la suite d’une méiose,
il y a production de quatre spores haploïdes vers l’extérieur de la baside appelées basidiospores. Ces
spores émises en grande quantité pour être disséminées constituent la sporée du champignon et
peuvent être de couleur différente. Elles vont donc colorer les lames des champignons à maturité et
concourir à la détermination de l’espèce du champignon par le mycophage. C’est un caractère de
détermination souvent ignoré par le néophyte. C’est ce qui explique que les lames d’un champignon de
Paris changent de couleur pour devenir foncées à maturité.
Les ronds de sorcières : après germination de la spore, le mycélium croit indéfiniment (en théorie) de
façon centrifuge pour explorer des surfaces de plus en plus lointaines du sol afin de trouver une
source nutritive sans cesse renouvelée. Les sporophores sont produits à un âge donné et il y a donc
synchronisation de leur apparition sur un anneau appelé « rond de sorcière » lorsqu’il est visible
(Bouchet et al., 2005). Selon d’autres auteurs, le centre de ce cercle ne serait pas la spore d’origine mais
le lieu où s’est produit la plasmogamie (Nabors, 2008).
Les champignons utiles à l’homme et l’environnement
Intérêts écologiques (saprotrophes, symbiotiques, patrimoine)
De nombreuses espèces fongiques (Aspergillus, Penicillium, Rhizopus, Agaricus, Coprinus, Lepiota…) sont
saprophytes et permettent donc la dégradation des litières, l’élimination d’arbres malades, de souches,
déjections ou cadavres… Les champignons participent au recyclage de la matière organique et à la
formation de l’humus avec les bactéries. Ces décomposeurs vont fertiliser le sol et jouent un rôle
primordial dans les écosystèmes. Il faut noter que leur richesse en enzymes leur permet de dégrader la
cellulose et même la lignine et d’éviter l’accumulation des déchets végétaux en forêt notamment
(Martin, 2014 ; Pichard, 2015).
Grâce aux symbioses fongiques, 90 % des espèces végétales sont mycorhizées ce qui leur permet de
mieux se développer et leur assurent une protection contre d’autres micro-organismes pathogènes. Le
réseau mycélien associé aux racines des plantes leur assure une démultiplication de la surface explorée
et un apport accru en eau et sels minéraux (Garbaye, 2013 ; Suty, 2015). En échange, le champignon
va détourner une partie des composés organiques photosynthétisés par la plante. Cela permet aux
espèces végétales de conquérir plus facilement de nouveaux territoires, lors de repeuplement ou de
reforestation. Amanites, Bolets, Lactaires, Chanterelles, Pieds de mouton, Truffes, Glomussont des
mycorhiziens.
Les lichens sont des organismes chimériques constitués d’un champignon, le plus souvent un Ascomy-
cota et d’une algue verte unicellulaire dans 85 % des cas. Cette association physique durable est à bé-
néfices mutuels. L’algue fournit les glucides et la vitamine B au champignon qui la protège grâce à son
thalle des agressions extérieures et de la déshydratation et lui apporte également les sels minéraux. Les
lichens sont des organismes pionniers qui s’installent dans des lieux et conditions climatiques extrêmes
mais dotés d’une croissance très lente et d’une vie également longue (Nabors, 2008 ; Suty, 2015 ;
Van Haluwyn, 2009). Ils sont capables de reviviscence (déshydratation/réhydratation) et produisent
des composés organiques qui leur sont spécifiques. Ils présentent de nombreux intérêts : ce sont des
indicateurs de pollution, ils participent à l’alimentation et à la litière des rennes et des caribous
(Cladonia) et l’homme utilise les composés qu’ils produisent. Ils apportent aux parfumeurs les notes
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boisées fongiques (Fons & Rapior, 2013 ; Froissard et al., 2011 ; Froissard et al., 2014) des accords fou-
gères (Evernia prunastri : « mousse de chêne ») et de nombreuses recherches s’intéressent à la valorisa-
tion des activités biologiques de leurs composés (antiviraux, antibactériens…). Historiquement,
l’homme les a utilisés comme colorants, indicateurs pH et pour empoisonner les nuisibles (loups et
renards).
L’importance patrimoniale des champignons doit aussi être considérée au même titre que celle des
plantes, des insectes ou des animaux. Certaines espèces sont indicatrices d’écosystèmes particuliers qui
peuvent être menacés par l’urbanisme et doivent être pris en compte lors de l’aménagement du terri-
toire. On connait maintenant l’importance des champignons dans l’équilibre et le maintien des écosys-
tèmes et la raréfaction de la fonge d’un lieu donné doit être source d’inquiétude et de questionnement
pour en trouver la cause et éventuellement y remédier. D’autres espèces, trouvées de plus en plus rare-
ment, font partie des espèces protégées indépendamment de leur comestibilité. Cependant, le ramas-
sage outrancier de certaines espèces comestibles devient de plus en plus préoccupant rendant indis-
pensable la prise de mesures préfectorales (Martin, 2014). Il existe des listes rouges des espèces mena-
cées pour différents pays (en cours de réalisation pour la France mais dont les mises à jour nécessitent
une collaboration des mycologues de toutes les régions). Des actions conservatoires sont maintenant
entreprises par des organismes internationaux (UNESCO, WWF…) dans un contexte officiel
(Courtecuisse & Duhem, 2013).
Champignons comestibles
L’homme n’est pas le seul à consommer les champignons. Limaces et mammifères disputent à
l’homme toutes les espèces y compris certaines espèces toxiques ! Mais certains insectes eusociaux
vont plus loin et, comme l’homme, cultivent des jardins de champignons. C’est le cas des fourmis
champignonnistes découpeuses de feuilles (Atta sp.) d’Amérique tropicale ou des termites d’Afrique et
d’Asie (Macrotermes sp.) qui vont nourrir et protéger le champignon en échange d’un apport alimentaire
contrôlé dans cette association mutualiste (Nyegue et al., 2003 ; Rapior et al., 1993). Les champignons
disposent de batteries d’enzymes qui leur permettent notamment de dégrader la cellulose dont sont
dépourvus ces insectes (Nabors, 2008 ; Martin, 2014).
L’intérêt alimentaire des champignons est souvent recherché dans leurs arômes appréciés des gastro-
nomes (Fons et al., 2003 ; Rapior et al., 1997 ; Rapior et al., 1998 ; Rapior et al., 1999). D’un point de
vue diététique, ils sont riches en eau (50-90 %) et présentent une faible valeur nutritive (20-80
kcal/100 g). Apports : 0,5-7 % de protéines, 0,5-2 % minéraux (K, P, Se, Fe, Zn, oligo-éléments), Glu-
cides : 2-13 %, 0,05-2 % lipides : apport faible mais absorbent le gras à la cuisson (lames, tubes).
Riches en vitamines du groupe B (levure de bière ; Castan, 2016). Riches en fibres (Cheung, 2013 ;
Süfer et al., 2016), ils facilitent le transit. En leur défaveur, les fibres qu’ils contiennent peuvent être
mal tolérées. La paroi de leurs cellules est riche en chitine indigeste. Il ne faut donc pas les consommer
en trop grosse quantité sur plusieurs repas successifs. Le tréhalose (glucide) qu’ils contiennent peut
provoquer des diarrhées chez les personnes présentant un déficit en tréhalase (Rapior & Fons, 2011).
De même, le mannitol (polyol) particulièrement concentré dans la cuticule de certains bolets visqueux
(Suillus sp.) peut avoir le même effet. Riches en métabolites secondaires aux multiples activités et en
particulier antimicrobiennes, les champignons peuvent engendrer chez les personnes sensibles des dé-
séquilibres de la flore intestinale provoquant des troubles digestifs. D’autre part, une espèce réputée
comestible peut toujours provoquer chez une personne en particulier des troubles digestifs : il s’agit de
sensibilité individuelle (idiosyncrasie) qui interdira définitivement la consommation de ce champignon
par la personne en question. Il faut aussi prendre garde au lieu de récolte car ils fixent naturellement ce
qu’ils trouvent dans leur environnement (pesticides, engrais, métaux lourds, éléments radioactifs…),
ne choisir que des exemplaires sains, les transporter dans un panier et ne surtout pas les laisser
« mariner » dans un sac en plastique propice à la prolifération bactérienne. Après avoir fait déterminer
de façon certaine toute la récolte (auprès d’une société de mycologie, d’un mycologue confirmé, dans
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une Faculté de Pharmacie ou auprès de certains pharmaciens compétents), elle peut être conservée 48
heures maximum dans le réfrigérateur (Grégoire-Fort, 2015).
La détermination d’un champignon passe par la reconnaissance d’un certain nombre de caractères
morphologiques qui nécessite des qualités d’observation et de la pratique. Il faut identifier la partie
fertile du champignon (lames, tubes…) et sa couleur, la silhouette du champignon, ainsi que de diffé-
rents éléments que l’on peut trouver sur le chapeau ou le pied, l’odeur du champignon, la texture de la
chair… On ne peut en aucun cas identifier avec certitude un champignon que l’on ne connait pas seu-
lement en le comparant avec la photo trouvée dans un guide : on a toutes les chances de se tromper…
et de s’intoxiquer. Les espèces les plus recherchées (Fig. 1) restent les cèpes (Boletus edulis…), les pieds
de mouton (Hydnum repandum), les faux mousserons (Marasmius oreades), les chanterelles (Cantharellus
cibarius…), les trompettes des morts (Craterellus cornucopioides), les coulemelles (Macrolepiota procera), les
morilles à consommer bien cuites ou sèches (Morchella sp. ; Saviuc et al., 2010), les oronges (Amanita
caesarea) … (Pichard, 2015 ; Silar & Malagnac, 2013), sans oublier les truffes (Tuber melanosporum…) et
leurs falsifications (Moine, 2007 ; Riousset et al., 2012). Mais attention, à chaque champignon comes-
tible correspond au moins un sosie toxique (ou mortel) et le repas partagé par toute la famille peut se
terminer aux urgences. Alors, la prudence est de mise !
Le cèpe (photo FF) L’oronge (photo FF) La girolle (photo FF)
Le pied-de-mouton (photo FF) La coulemelle (photo SR)
Le faux mousseron
(photo SR)
Fig. 1 : Quelques espèces de champignons, bons comestibles.
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Champignons et biotechnologies
Le formidable équipement enzymatique des champignons les rend très importants pour l’homme qui
valorise ces organismes dans des domaines très variés : biodépollution, recyclage (matières plastiques,
colorants industriels, pesticides, toxines, métaux lourds, hydrocarbures…), production industrielle :
biocatalyse de polymères, blanchiment non polluant de la pâte à papier, production de biocarburants,
produits alimentaires comme les arômes, produits fermentés, métabolites primaires ou secondaires et
médicaments (Cordoba & Rios, 2012 ; Hofrichter, 2010 ; Golan-Rozen et al., 2011 ; Prasad et al., 2010 ;
Zhang et al., 2015). Dans l’alimentation, il ne faut pas oublier que sans champignon, on ne pourrait pas
consommer d’alcool et de bière (Chebli, 2016), de pain, de fromage (Saccharomyces cerevisiae, Penicillium
roqueforti, Aspergillus oryzae, Mucor fuscus…).
Pour les médicaments, de nombreux principes actifs (PA) sont issus des champignons ou obtenus
grâce à leur intervention sur un précurseur. Citons par exemple des antibiotiques (pénicilline G issue
de Penicillium notatum, céphalosporines issues de Cephalosporium acremonium, acide fusidique issu de Fusi-
dium coccineum), des antifongiques (griséofulvine issue de P. griseofulvum), des hypocholestérolémiants
(simvastatine issue d’Aspergillus terreus), des immunosuppresseurs (ciclosporine issue de Tolypocladium
inflatum), des anticancéreux (paclitaxel issu de l’association de l’if et d’un champignon endophyte), des
alcaloïdes ergoliniques dérivés de l’ergot de seigle (Claviceps purpurea), des stéroïdes dont l’ergostérol,
précurseur de la vitamine D2 (Bakhtiari et al., 2003 ; Barreira et al., 2014 ; Demain & Zhang, 1998 ;
Heinig et al., 2013).
Champignons et compléments alimentaires
Les sporophores des champignons peuvent être utilisés notamment en Asie, pour leurs activités biolo-
giques (anti-oxydante, neuroprotectrice, anti-inflammatoire, hépatoprotectrice, immunostimulante,
hypoglycémiante, anticancéreuse… ; Ngo, 2011). Ils font l’objet de nombreuses recherches dans le
monde entier (Badalian et al., 2001 ; Bandara et al., 2015 ; De Silva et al., 2012 ; De Silva et al., 2013 ;
Francia et al., 1999 ; Morel et al., 2018 ; Poucheret et al., 2016 ; Rapior et al., 2000 ; Roumestan et al.,
2005 ; Thongbai et al., 2015). L’utilisation traditionnelle asiatique des champignons connait un engoue-
ment depuis une vingtaine d’années dans les pays occidentaux avec le développement de compléments
alimentaires et fait l’objet de circuits de production et de distribution souvent douteux ou non contrô-
lés (Cassar, 2016 ; Ninot et al., 2017 ; Rapior, 2013). Les champignons les plus commercialisés sont
Cordyceps sinensis, Flammulina velutipes (Enokitake), Ganoderma lucidum (Reishi), Grifola frondosa (Maitake),
Hericium erinaceus (Yamabushitake),Lentinula edodes (Shiitake), Pleurotus ostreatus (Bandara et al., 2015 ;
Cassar, 2016 ; Givelet, 2011 ; Ngo, 2011) ainsi que Saccharomyces cerevisiae (Levure de bière) et Monascus
purpureus (Levure de riz rouge) (Carmona, 2016 ; Castan, 2016 ; Seenivasan et al., 2015 ; Smith et al.,
2015). A ce jour, l’efficacité de ces compléments alimentaires n’a été démontrée que dans de rares cas
(Monascus purpureus). Des études cliniques objectives sont nécessaires sur la matière première et les
produits finis (Cheung, 2013 ; Fortes et al., 2008 ; Lima et al., 2012 ; Money, 2016 ; Smith et al., 2015 ;
Taofiq et al., 2017 ; Wasser, 2017).
Divers : feu, tissus, art …
Un champignon est connu et utilisé par l’homme depuis toujours. Il s’agit de l’amadouvier (Fomes
fomentarius), champignon lignicole formant des consoles à croute particulièrement coriace et multico-
lore sur les troncs des arbres (Fig. 4). L’amadou qu’il contient a été utilisé depuis la préhistoire pour
allumer le feu, comme hémostatique, en odontologie et pour réaliser parures et vêtements voire des
accessoires (Roussel et al., 2002a ; Roussel et al., 2002b ; Roussel et al., 2002c ; Roussel et al., 2005).
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Aspects négatifs des champignons
Toxicité
La consommation des champignons ne va pas toujours sans risque et certains d’entre eux peuvent
provoquer des intoxications causées soit par des toxines qui leur sont propres (mycétisme) soit par
développement de micro-organismes, soit par un site de récolte pollué. Enfin, les spores produites en
grand nombre peuvent aussi causer des allergies chez certaines personnes.
Champignons mortels
Parmi les champignons les plus redoutables (Barceloux, 2008 ; Cervellin et al., 2017 ; Rapior & Fons,
2006 ; Rapior & Fons, 2011 ; Vo et al., 2016) l’amanite phalloïde (Amanita phalloides) demeure le cham-
pignon le plus craint des Centres Antipoison (CAP) et de tous les services d’urgence lorsqu’il y a sus-
picion d’intoxication. Cette espèce pourtant facilement reconnaissable provoque chaque année des
intoxications gravissimes pour le foie mettant en jeu la vie des personnes. Il est impensable que les
amateurs de champignons n’aient pas tous appris à reconnaitre cette terrible empoisonneuse. Protégée
dans un œuf (voile général blanc) lorsqu’elle est jeune, cette amanite va ensuite développer un pied
relativement long et fin blanc chiné de vert (zigzag de couleur) possédant à sa base la volve en sac plus
ou moins visible (restes du voile général) et en haut du pied un anneau juponnant (Fig. 2 ). Ses lames
L’amanite phalloïde (photos FF)
La galère marginée (photo FF) Le cortinaire à couleur de rocou (photo SR)
Fig. 2 : Trois espèces de champignons mortels.
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blanches, libres (insertion en un seul point sous le centre du chapeau : fuyantes) et son chapeau de
couleur jaune verdâtre pouvant tirer sur le brun complètent sa description. Mais attention, il existe
aussi des formes complètement blanches. Il faut donc rejeter les amanites blanches, jaunes, à tonalité
verdâtre ou tirant sur le brun. D’autres espèces provoquent la même intoxication comme des petites
lépiotes ou des galères (Fig. 2) donc la prudence est de mise. Les toxines contenues dans ces champi-
gnons sont des cyclooctapeptides appelés amatoxines thermostables, non détruites par la cuisson
(Enjalbert et al., 2002 ; Mengs et al., 2012 ; Morel et al., 2016 ; Poucheret et al., 2010). Après un temps
de latence long (6 à 12 heures), une gastro-entérite particulièrement importante s’installe jusqu’au
troisième jour puis les signes visibles de l’hépatite cytolytique signalent l’atteinte des organes profonds
(Rapior & Fons, 2006 ; Rapior & Fons, 2011). L’évolution dépend de la quantité ingérée, de l’âge du
patient et de son état physique et de la rapidité de prise en charge.
D’autres champignons peuvent provoquer des intoxications mortelles comme le cortinaire à couleur
de rocou (Cortinarius orellanus) de couleur rousse (Fig. 2) dont l’orellanine s’attaque plus spécifiquement
aux reins après un délai d’apparition des symptômes particulièrement long : trois jours en moyenne
(Andary et al., 1989 ; Grossenbacher et al., 2010 ; Hedman et al., 2017 ; Rapior et al., 1989
Il existe d’autres espèces mortelles et pour les connaître, le mieux est de se rapprocher de mycologues
membres d’une société de mycologie comme la Société d’Horticulture et d’Histoire Naturelle de
l’Hérault à Montpellier (https://s2hnh.org) pour acquérir un minimum de compétences quant à la
détermination des espèces.
Champignons toxiques
Une pléthore de champignons peut présenter des risques si on les consomme ce qui est malheureuse-
ment méconnu du grand public. Le but, ici, n’est pas de tous les citer ni de les décrire mais de donner
une idée de leur diversité. Les symptômes les plus souvent ressentis après une intoxication correspon-
dent à une bonne gastro-entérite d’apparition rapide (inférieure à 3 heures) qui peut être plus ou moins
violente et longue appelée pour les plus drastiques le syndrome résinoïdien (Barceloux, 2008 ;
Bousquet, 2000 ; Cervellin et al., 2017 ; Fons & Rapior, 2011 ; Rapior & Fons, 2006 ; Riqué, 2000).
Parmi les responsables de ce syndrome, on peut nommer le bolet de satan (Boletus satanas, Fig. 3) et ses
compères (une dizaine d’espèces au moins) qui créent des ravages chez les imprudents. La gastro-
entérite est tellement violente et prolongée que certaines personnes mettent plusieurs semaines pour
s’en remettre. Il faut rappeler qu’un cèpe possède un chapeau brun (et non blanc ou rosé), ne présente
jamais de couleur rouge sur le pied ou les pores (ouverture) des tubes et que sa chair ne bleuit pas.
Dans le palmarès des incontournables le clitocybe de l’olivier (Omphalotus olearius, Fig. 3) attire par ses
poussées en touffe (sur souches ou bois enfoui) d’exemplaires souvent respectables de couleur rousse
(ou orangée) avec un chapeau déprimé ou carrément en entonnoir (Rapior & Fons, 2011). Malheur
aux inconscients les prenant pour de grosses girolles ! L’entolome livide (Entoloma lividum, Fig. 3) appe-
lé aussi le perfide ravit l’amateur non éclairé par son chapeau charnu beige porté par un pied blanc, des
lames colorées (rose sale) et son odeur agréable… avant qu’il ne le consomme.
Les toxines de certains champignons entrainent d’autres syndromes (Fons & Rapior, 2006 ; Vendra-
nim & Brvar, 2014) comme celle du coprin noir d’encre (Coprinus atramentarius) qui ne doit pas être
consommé avec de l’alcool sous peine d’éréthisme cardiovasculaire (tachycardie, rougeur de la face…).
L’amanite panthère (A. pantherina, Fig. 3) provoque des troubles sur le système nerveux autonome
(agitation, tachycardie, mydriase…). Les inocybes (Inocybe rimosa et autres espèces ; Fig. 3) et les petits
clitocybes blancs (Clitocybe dealbata et plusieurs espèces proches au niveau morphologique ; Fig. 3)
déclenchent des effets inverses (bradycardie, hypotension, myosis). L’usage des champignons halluci-
nogènes lors de cérémonies sacrées ou dans un but d’euphorie énergisante avant des combats est
reporté bien avant notre ère pour différentes civilisations et sur plusieurs continents. L’usage récréatif
toujours d’actualité n’est pas dénué de risques pour la santé en particulier lors de consommation répé-
tée (crises d’angoisse, maux de têtes, vertiges, vomissements, convulsions, défaillances cardiaques,
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Le bolet satan (photo LM)
Le clitocybe de
l’olivier (photos FF)
L’entolome livide (photo FF) L’amanite panthère (photo FF)
Les inocybes (photos GL) Les petits clitocybes blancs (photo GL)
Fig. 3 : Quelques exemples de champignons toxiques.
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complications psychiatriques, insuffisance rénale…) pouvant même mettre en danger la vie du
consommateur. La cueillette, la détention comme la consommation de ces champignons relèvent de la
législation sur les stupéfiants et donc passibles de poursuites judiciaires (ANSM, 2017 ; Borowiak et al.,
1998 ; Bruneton, 2016 ; CAP Belge, 2017 ; Courtecuisse, 2004 ; Dinis-Oliveira, 2017 ; Minn, 2005 ;
Nef et al., 2009 ; Pierrot et al., 2000 ; Silar & Malagnac, 2013 ; Tylš, 2014).
Enfin certaines espèces de champignons peuvent présenter une toxicité inconstante s’ils sont mal cuits
comme l’amanite rougissante (A. rubescens), le bolet à pied rouge (B. erythropus), le lentin comestible (ou
Shiitake, Lentinula edodes) contenant une toxine thermolabile (détruite par une cuisson suffisamment
prolongée), ou la Morille (Morchella sp.) qui peut aussi être desséchée pour plus de sécurité mais peut
aussi provoquer plus rarement un syndrome neurologique récemment décrit (Boels et al., 2014 ; Saviuc
et al., 2010).
A noter aussi qu’un champignon comestible peut entrainer des désordres gastro-intestinaux s’il a été
récolté trop âgé, s’il a subi l’effet du gel, s’il est consommé en trop grande quantité ou de façon répétée
ou chez une personne fragile ou présentant un déficit en tréhalase. Eviter aussi de donner des champi-
gnons récoltés lors d’une promenade à des jeunes enfants, à une femme enceinte ou de les consom-
mer crus. Une personne jeune et en bonne santé peut être intolérante à une espèce réputée comestible
et bien en tolérer une autre : il s’agit de sensibilité individuelle qu’il faut prévenir en ne goutant qu’en
petite quantité tout nouveau champignon jamais consommé auparavant (Rapior & Fons, 2013).
Toxicité extrinsèque
Elle peut être due à toute substance toxique de l’environnement (air, sol) accumulée par le champi-
gnon (cf. paragraphe Champignons comestibles). Il faut donc privilégier des sites de récolte visible-
ment sains et éviter les champs, bordures de routes ou de décharges. Mais la pollution peut malheu-
reusement ne pas toujours être visible. Nous avons eu le meilleur exemple avec l’accident de la
centrale nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril 1986, qui a contaminé durablement de nombreux pays
d’Europe et en particulier tout l’est de la France rendant impropres à la consommation les champi-
gnons (entre autres) sans qu’aucune alerte sanitaire n’ait été déclenchée au moment opportun (Jacobin,
2010). Des micro-organismes (champignons, bactéries) peuvent aussi contaminer des champignons
récoltés trop âgés ou après le gel (effet congélation / décongélation) ou mal conservés (sacs plastiques)
ou gardés trop longtemps avant cuisson (plus de 48 heures).
Champignons pathogènes
Les champignons pathogènes pour l’homme vont provoquer des pathologies (ou maladies ou affec-
tions) appelées des mycoses. Les champignons responsables peuvent avoir deux statuts différents. Ils
peuvent être des parasites opportunistes ayant pénétré dans notre organisme à l’occasion d’une
blessure, d’une brûlure (ou toute autre effraction de la peau ou des muqueuses) ou lors d’une interven-
tion chirurgicale, de la pause d’une sonde ou de tout autre examen invasif. Une autre porte d’entrée
naturelle est constituée par le système respiratoire puisqu’à chaque inspiration, nous inhalons une
quinzaine de spores de champignons pouvant provoquer des allergies (Silar & Malagnac, 2013). Le
deuxième statut possible est celui de champignons commensaux que nous hébergeons naturellement
dès notre naissance sur nos muqueuses ou sur notre peau et qui font partie de notre flore endogène.
Ils vivent à notre contact sans provoquer de nuisance à leur hôte. A l’occasion d’une baisse de notre
immunité d’origines différentes (infections, prise de certains médicaments immunosuppresseurs, pa-
thologies ou atteintes de certains organes), notre flore endogène peut se déséquilibrer et les commen-
saux peuvent devenir pathogènes. Il existe des mycoses cutanées, sous-cutanées ou profondes dont les
atteintes seront de plus en plus graves (ANOFEL, 2014 ; Buffaz et al., 2014 ; Saintot, 2017).
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Mycoses cutanées
Nous verrons quelques pathologies les plus fréquentes atteignant l’homme.
Les Dermatophytes sont des champignons filamenteux présentant une affinité pour la kératine et
appartenant aux Ascomycota. Ce ne sont pas des commensaux de l’homme mais des parasites oppor-
tunistes. Dans les genres Trichophyton et Microsporum, différentes espèces vont provoquer des atteintes
circulaires de la peau, caractéristiques des champignons avec chute des poils ou des cheveux : herpès
circiné (au niveau de la peau), teignes tondantes sur le cuir chevelu. Localisés dans les espaces interdi-
gitaux et contractés sur des sols mouillés (piscines, vestiaires, zones de pêches) ou favorisés par les
macérations dans les chaussures de sports, ils occasionnent également l’intertrigo (ou pied d’athlète). Il
existe des atteintes localisées au niveau des ongles appelées Onychomycoses. Ces affections sont
bénignes mais contagieuses et désagréables et peuvent facilement être traitées par des antifongiques
classiques (ANOFEL, 2014 ; Buffaz et al., 2014 ; Silar & Malagnac, 2013).
Le genre Malassezia regroupe des levures commensales de l’homme appartenant aux Basidiomycota.
Des déséquilibres physiologiques les rendent responsables de desquamations du cuir chevelu
(pellicules) ou de dermatose localisée sur le haut du corps sous forme de taches de pigmentation
variable en fonction de la couleur de la peau. Un traitement antifongique approprié en vient facilement
à bout.
Au sein des Ascomycota, Candida est un genre regroupant des levures commensales (C. albicans)
pouvant provoquer au niveau de la muqueuse buccale le muguet. Ces plaques blanchâtres recouvrant
la langue et le palais se développent à l’occasion de traitements médicamenteux déséquilibrant la flore
(antibiotiques, corticoïdes…) ou de certaines pathologies (immunodépression, diabète) ou à l’occasion
de la grossesse.
Mycoses profondes ou systémiques
Les mycoses systémiques sont, elles, beaucoup plus redoutables et leur mortalité est particulièrement
élevée dans les hôpitaux. Elles atteignent, en effet, des personnes dont l’état général est souvent affai-
bli par l’âge, d’autres maladies, des traitements lourds ou l’immunodéficience (ANOFEL, 2014 ;
Barceloux, 2008 ; Buffaz et al., 2014 ; Silar & Malagnac, 2013 ; Saintot, 2017).
Les Candidoses représentent 10 % des infections nosocomiales les plus graves. La levure responsable
est Candida albicans, levure déjà présentée pour le muguet. Ce pathogène opportuniste, dans les cas les
plus graves, peut provoquer des atteintes digestives, organiques, voire généralisées.
Les Aspergilloses constituent la 2ème cause de mortalité fongique. Elles sont dues à des atteintes par
Aspergillus, champignon filamenteux appartenant aux Ascomycota et pathogène opportuniste. La
contamination est respiratoire et l’inhalation des spores provoque des atteintes pulmonaires gravis-
simes, voire généralisées.
Les Zygomycoses ou Mucormycoses sont responsables de la troisième mycose invasive avec deux
genres en cause : Mucor et Rhizopus, champignons filamenteux inférieurs très courants dans le sol, et sur
la matière organique morte. Ce sont donc des pathogènes opportunistes dont la voie d’entrée est aussi
nasale. Les atteintes les plus fréquentes touchent les fosses nasales, les sinus, le visage. Très destruc-
trices, elles laissent souvent de lourdes séquelles, et peuvent aussi être fatales.
Les Cryptococcoses sont dues à Cryptococcus neoformans, levure encapsulée appartenant aux Basidiomy-
cota. Ces maladies opportunistes résultent aussi de contamination respiratoire par des fientes de
pigeons, du guano de chauve-souris… Les atteintes qui en résultent sont profondes et gravissimes :
pulmonaires, osseuses et nerveuses (système nerveux central) …
D’autres champignons peuvent entrainer des pneumonies gravissimes comme les Pneumocystoses
(Pneumocystis, Ascomycota) redoutables chez les immunodéprimés, les Histoplasmoses (Histoplasma
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capsulatum, Ascomycota) encore appelées « maladies des grottes » transmises par les déjections
d’oiseaux ou de chauves-souris et atteignant plus particulièrement les spéléologues ou les archéologues
découvreurs de la tombe de Toutânkhamon…
Nous avons cité les mycoses systémiques les plus fréquentes et gravissimes mais il en existe de
nombreuses autres de plus faible incidence.
Parasites des végétaux (rouilles, charbons, caries)
Certaines espèces de champignons peuvent aussi s’attaquer aux arbres affaiblis voire aux arbres sains
comme les polypores ou les armillaires (Fig. 4) qui peuvent faire des ravages dans les vergers. La plus
célèbre d’entre elles est l’armillaire couleur de miel (Armillaria mellea) encore appelée pourridié particu-
lièrement redoutée des fruitiers. On peut également citer la langue de bœuf (Fistulina hepatica), l’ama-
douvier déjà vu dont l’homme a fait son allié pour se chauffer et s’éclairer ou le polypore du bouleau
(Piptoporus betulinus). Certaines espèces de ligneux ont été complètement décimées suite à des épidémies
mémorables comme l’Orme par la graphiose (Ophiostoma ulmi), maladie partie des Pays-Bas au début
du vingtième siècle, appelée aussi « maladie hollandaise de l’orme » qui a touché l’Europe toute entière
et même l’Amérique (Silar & Malagnac, 2013 ; Martin, 2014 ; Pichard, 2015).
Certains champignons sont des parasites obligatoires des végétaux et, à ce titre, interagissent avec
Les armillaires (photos FF)
L’amadouvier (photo GG) Le polypore du bouleau (photo FF)
Fig. 4 : Champignons parasites.
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l’homme lorsque l’espèce attaquée est cultivée. Les rouilles font partie des Pucciniomycotina au sein
des Basidiomycota et sont spécifiques d’un hôte. Il en existe de nombreuses espèces reconnaissables
par les atteintes de couleur rouille marquant les feuilles de la plante parasitée et tous les végétaux
peuvent être atteints : caféier, peuplier, framboisier… La rouille du blé, Puccinia graminis possède ainsi
un cycle très complexe comportant six stades et deux hôtes et peut faire des ravages dans les cultures
qui seront décimées par le parasite. Toute la difficulté consiste à développer des traitements efficaces
mais aussi respectueux de l’environnement et de la santé publique. De la même façon, les charbons et
les caries peuvent ravager les cultures. La carie du blé, Tilletia caries va dessécher progressivement le
plant attaqué, remplaçant le grain de blé à maturité, par une poudre noire très contaminante. Le
charbon du maïs (Ustilago maydis) appartenant au sous-embranchement des Ustilaginomycotina parmi
les Basidiomycota s’attaque aux organes de reproduction de la plante et les épis de maïs contaminés
auront un aspect difforme présentant comme des tumeurs grisâtres peu engageantes. Bien évidem-
ment, à maturité, comme pour les carries, il y aura libération de spores foncées (expliquant le terme de
charbon) transportées par le vent vers d’autres plantes pour les contaminer à leur tour. Les Mexicains
revendent volontiers ces épis de maïs porteurs de ces tumeurs foncées pour les consommer sous le
terme de Huitlacoche, avant maturité complète des spores. Ces mets de choix, pour eux, sont appelés
truffes mexicaines et appréciés pour leur saveur douceâtre dans des tacos. Cependant, à maturité, ces
tumeurs accumuleraient des alcaloïdes non dénués de risques (Dubos, 2002 ; Silar & Malagnac, 2013).
Saprotrophes (habitations, aliments…)
Si les champignons saprotrophes se révèlent des décomposeurs très efficaces et fort utiles, certaines
espèces présentant une croissance rapide, peuvent, en fonction du substrat auquel elles s’attaquent,
(bois des habitations, aliments…) engendrer des effets particulièrement néfastes pour l’homme
(Gueguen & Garon, 2015).
Dégradation de biens et objets
Les champignons sont des agents de détérioration du bois, du papier (livres, manuscrits), des peintures
(habitations, grottes préhistoriques), des textiles (tapis, tentures…), des tableaux… Les spores des
champignons colonisent tout l’environnement de l’homme, constituent une forme de résistance de ce
micro-organisme et germent dès qu’elles trouvent un substrat et des conditions favorables pour perdu-
rer. Ainsi, s qu’une humidité leur est suffisante et dans une atmosphère confinée propice à leur
développement, les champignons peuvent s’installer aux dépens d’objets anciens et rares et les mettre
en péril. Les bibliothécaires y sont confrontés et la conservation de vieux manuscrits ou documents
officiels peut se révéler problématique d’autant que le traitement doit être adapté au support précieux
sans le dégrader également.
Concernant le bois utilisé par l’homme dans de nombreuses applications, la mérule pleureuse (Serpula
lacrymans,
Serpulaceae, Boletales, Basidiomycota) consomme sa cellulose et s’attaque au bois d’habitation
dans les régions à pluviométrie fréquente mais a constitué aussi par le passé un ennemi redoutable des
navires décimant des flottes entières (Silar & Malagnac, 2013). Ce champignon pose de très gros
problèmes en particulier dans le Nord, en Bretagne, en Normandie des quartiers entiers d’habita-
tions sont menacés. La mérule se développe souvent dans les caves ou locaux des sous-sols souvent
peu fréquentés, confinés où l’humidité favorise leur développement sur le bois. Elle se propage ensuite
aux parties supérieures des maisons (Fig. 5) par le bois mais peut aussi tirer bénéfice de fissures même
à travers des parties en béton, plâtre ou pierre grâce à ses cordons mycéliens, véritables outils d’explo-
ration tout terrain. Souvent, lorsqu’apparaissent les sporophores sur les poutres ou les escaliers, la
situation est déjà grave et certaines maisons, devenues trop dangereuses doivent être détruites. Les
brigades d’intervention qui traitent les zones infestées avec des antifongiques doivent revêtir des com-
binaisons spéciales pour éviter la propagation vers l’extérieur et se protéger des spores allergisantes
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accumulées dans les pièces infestées. D’autres champignons tels Perenniporia meridionalis (Polyporaceae,
Polyporales, Basidiomycota), détruisent au contraire les bois d’œuvre en milieu extérieur (balustrades,
volets, barrières, garde-corps…) et sont responsables de pourriture fibreuse blanche notamment en
Basse-Normandie (Rioult et al., 2014).
Dégradation des aliments
Les champignons saprophytes peuvent se régaler autant que nous des aliments que nous destinons à
notre consommation courante et les corrompre en cas de mauvaise ou trop longue conservation de
notre part (Fig. 6). Parmi les plus connus, des champignons « inférieurs » de l’ordre des Mucorales
(Mucor, Rhizopus), ou des champignons « supérieurs » de la division des Ascomycota (Aspergillus,
Penicillium) peuvent altérer le gout et les qualités nutritives de divers aliments et en particulier les cé-
réales et leurs dérivés (notamment les graines et les farines), les produits laitiers (fromages), les œufs,
les légumes et les fruits (bananes, fraises) et tout aliment cuisiné… Un feutrage épais peut se dévelop-
per en surface de l’aliment avec un aspect en « poils de chat » ou au contraire des colonies aux
couleurs très diverses mais beaucoup plus rases ou veloutées ou un simple changement de couleur
d’aspect souvent circulaire signalent la colonisation par un champignon. Toute altération de l’aspect
ou du goût d’un aliment doit être suspect. Les effets peuvent aller du simple désordre gastro-intestinal
à des symptômes plus graves notamment quand des toxines dangereuses sont sécrétées par certaines
souches fongiques. Le respect de la chaîne du froid, la conservation la plus courte possible et le bon
sens sont de mise pour s’éviter au maximum des désagréments au quotidien (Bouchet et al., 2005 ; Silar
& Malagnac, 2013).
Fig. 5 : Les dégâts occasionnés par la mérule (photos JPR).
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Les mycotoxines
Les champignons peuvent provoquer, même s’ils ne sont plus présents dans un aliment transformé
par exemple, des effets gravissimes au moyen de composés qu’ils ont synthétisés lorsqu’ils se sont
développés sur le substrat. Ces empoisonnements sont d’autant plus difficiles à prévenir que le
consommateur est victime de champignons qu’il ne verra jamais mais ayant préalablement contaminé
des matières premières comme des céréales par exemple qu’il peut consommer quotidiennement avec
un effet cumulatif à long terme. Les atteintes peuvent toucher de façon aiguë certaines fonctions et
organes ou générer des pathologies plus pernicieuses comme des cancers.
De nombreuses toxines ont été recensées (Barceloux, 2008 ; Bouchet et al., 2005 ; Doko et al., 1995 ;
Katsurayama et al., 2017 ; Limay-Rios et al., 2017 ; Silar & Malagnac, 2013 ; Zinedine et al., 2017). En
voici quelques-unes parmi les plus connues. Les aflatoxines (B, G) produites par différents Aspergillus
Diversité des moisissures sur une tranche de pain
de mie (photo SM) Différentes moisissures dont Aspergillus sp. et
Rhizopus sp. (photo FF)
Différentes moisissures dont Penicillium sp.
(photo FF)
Fig. 6 : Moisissures cultivées sur du pain.
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sp. sont hépatotoxiques et cancérogènes et se retrouvent en particulier sur céréales, arachides,
pistaches, noix, épices, lait… L’ochratoxine A (Aspergillus sp./Penicillium sp.) signalée sur céréales, raisin
et dérivés, café, fruits secs, arachides, viandes est néphrotoxique, tératogène et cancérogène. Les
fumonisines (Fusarium moniliforme) sur céréales (maïs), polenta, abats, légumes secs entre autres,
peuvent provoquer des atteintes cérébrales et favoriser les cancers de l’œsophage ou du foie. Diffé-
rentes espèces de Fusarium se développant sur céréales, fruits, légumes, œufs, lait, abats, peuvent pro-
duire des toxines comme la zéaralénone ayant des effets oestrogéniques, anabolisants, pouvant provo-
quer gynécomastie et infertilité ou la toxine T-2 (inflammation de la muqueuse digestive, hémorragies,
gangrène, nécrose). La patuline (Aspergillus sp./Penicillium sp.) détectée sur fruits entiers ou transformés
(pomme, raisin) atteint plus particulièrement le poumon, le rein, la rate et le cerveau.
Dernier exemple historique choisi parmi les nombreux existants, l’ergot de seigle (Claviceps purpurea)
parasitant les céréales (seigle) a longtemps provoqué au moyen de ses alcaloïdes indoliques des épidé-
mies mystérieuses (hallucinations, effets cardio-vasculaires, gangrènes) attribuées au diable avant d’être
démasqué au vingtième siècle (Streith, 2011). L’ergotisme a été caractérisé et les alcaloïdes indoliques
ensuite utilisés par l’homme en thérapeutique. Ce dernier exemple illustre bien les dualités de nos
rapports avec les champignons ceux-ci possédant, pour nous, un double visage, tels des Janus de notre
quotidien.
Conclusion
Les champignons font partie intégrante de l’environnement de l’homme. Ils sont indispensables dans
le cycle de la vie et présentent une importance écologique incontournable. Ils peuvent constituer des
alliés de l’homme par certains aspects ou, au contraire, source d’effets redoutables. Le but de cet
article visait à les rendre un peu plus accessible, à montrer la diversité de leurs interactions avec leur
environnement (y compris l’homme) et à dévoiler certains de leurs aspects peut-être plus méconnus. Il
ne faut pas hésiter à aller rechercher la connaissance concernant les champignons auprès d’orga-
nismes, d’associations comme la SHHNH (https://s2hnh.org) et de personnes spécialisées sur certains
domaines. Concernant la consommation des champignons sauvages, si chère au grand public, la
prudence est toujours de mise et les récoltes doivent être déterminées auprès de véritables connais-
seurs que sont les mycologues des sociétés locales comme la SHHNH, les enseignants chercheurs des
Facultés de Pharmacie et certains pharmaciens.
Crédit photographique
Françoise Fons : FF ; Ghislaine Guibaud : GG ; Gérard Lévêque : GL ; Jean-Philippe Rioult : JPR ;
Luc Maury : LM ; Sylvie Morel : SM ; Sylvie Rapior : SR.
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Sommaire
Le mot du président ………………………………..………………………..…...... 3
Distribution, écologie et devenir de la Pivoine officinale (
Paeonia officinalis
subsp. microcarpa Nyman) dans le Massif central - M. Debussche &
G. Debussche ………………………………………………………………….…….. 4
L’importance des champignons pour l’Homme : intérêts, dangers et pers-
pectives - F. Fons, S. Morel & S. Rapior …………………….….………………… 31
Note sur les coléoptères endémiques ou remarquables de l’Hérault :
Pseudoseriscius pruinosus
(Dufour, 1820) (Tenebrionidae : Diaperinae) -
C. Alonso ……………………………………………………………………..……… 52
Histoire de la collection de minéralogie de l’Université de Montpellier -
M. Brunet ……………………………………………………………………………. 56
Du Mexique au Groenland en passant par l’Aude et la Lozère : quelques
échantillons remarquables de la collection de minéralogie de l’Université de
Montpellier - V. Dubost …………………………………….………………………. 66
Il y a deux milliards d’années, les réacteurs nucléaires naturels d’Oklo -
M. Crousilles & M. Lopez ………………………………………….………………. 77
L’œuvre du naturaliste-médecin Hervé Harant (1901-1986) : un chapitre
d’histoire de la pensée biologique à Montpellier - P.O. Methot …………..…….. 92
Données climatiques de l’année 2017 - M. Crousilles ……………...……..……… 113
En première page de couverture : Une plante de Pivoine officinale, certainement âgée, porte cinq hampes flo-
rales et prospère dans les cailloutis calcaires des sommets de la montagne de la Séranne(crédit photographique :
Emilie Andrieu)
ISSN 0373-8701
... The food value of mushrooms is also often sought in their flavors, which are appreciated by gourmets (Fons et al. 2003). From a dietetic point of view, according to Fons et al (2018), wild edible mushrooms are rich in water (50-90%) and have a low nutritional value (20-80 kcal/100 g). Intakes are around 0.5-7% protein, 0.5-2% minerals (K, P, Se, Fe, Zn, trace elements), 2-13% carbohydrates and 0.05-2% lipids. ...
Article
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Background: In Burkina Faso, mushrooms are used by the population for food and/or medicine. Due to accelerated population growth and anthropogenic and environmental factors, mushrooms are disappearing alarmingly. Knowledge about fungi is disappearing over time. The aim of this study is to document the state of knowledge and use of amanites by the various ethnic groups in the villages bordering the forest formations. Methods: The study was conducted in the classified forests of Niangoloko, Kou and in the gallery forest of Dan, respectively located in the provinces of Comoé, Houet and Kénédougou between 2017 and 2019. Sampling was carried out using the opportunistic or random method, and surveys were carried out using a survey form administered to interviewees individually or in groups. Ethnomycological excavations were carried out in six villages (Orodara, Tin, Dan, Yendéré, Timperba and Nasso) and involved ten ethnic groups (Gouin, Senoufo, Karaboro, Samogo, Turka, Mossi, Bobo, Dagara, Toussian and Siamou) living around the different forests. Results: The mycological digs resulted in the collection of 133 amanite carpophores, including 7 carpophores in Kou, 51 in Niangoloko and 75 in Dan. The survey was carried out among 133 people, 99 men and 34 women aged between 10 and 70. Conclusion: In general, all the ethnic groups interviewed were familiar with mushrooms, although knowledge of amanites was low. Five species of amanita (A. subviscosa, A. masasiensis, A. congolensis, A. strobiliformis, A. crassiconus) are edible and are already consumed by the local people. However, no species of amanita has been reported in the traditional medicine. Keywords: Surveys, Mycology, Traditions, socio-anthropology, Burkina Faso
... Tous les véritables champignons appartiennent au groupe des eumycètes ; ils se répartissent au sein des ascomycètes (exemples : gyromitres, morilles, truffes) ou des basidiomycètes (exemples : amanites, bolets, chanterelles). Ce qu'on appelle couramment « champignon », ou macromycètes, est une « fructification » éphémère, le sporophore, issue d'une structure végétative pérenne habituellement filamenteuse, le mycélium [1]. ...
Article
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Le syndrome phalloïdien est le toxidrome mycotoxique survenant après l’ingestion de certaines espèces de macromycètes, des genres Amanita, Lepiota et Galerina. Amanita phalloides est l’espèce la plus souvent en cause, responsable de plus de 90 % des décès dus à la consommation de champignons. L’alpha-amanitine est responsable de la plupart des effets observés. La présentation clinique est caractérisée par un tableau digestif sévère et de survenue tardive (plus de six heures après l’ingestion). Le foie étant le principal organe cible, l’évolution est marquée par une hépatite aiguë souvent sévère pouvant évoluer vers l’insuffisance hépatique terminale justifiant le recours à la transplantation hépatique orthotopique. Une insuffisance rénale aiguë est souvent observée. Le diagnostic de syndrome phalloïdien repose avant tout sur les données cliniques ; il peut être confirmé biologiquement par la mise en évidence des amatoxines, notamment sur prélèvement urinaire. En l’absence d’antidote, la prise en charge hospitalière précoce est indispensable. Elle repose sur la compensation précoce des pertes hydroélectrolytiques, la décontamination digestive, des traitements épurateurs, et des traitements médicamenteux. La thérapie combinée associant silibinine et N-acétylcystéine est recommandée afin de limiter le transport intra-hépatocytaire des amatoxines et à visée hépatoprotectrice. Le pronostic de cette intoxication grave a grandement profité de l’amélioration des techniques de réanimation. La létalité en France est actuellement inférieure à 10 %. Lors d’un cas suspecté ou avéré, le recours à un centre antipoison est recommandé, afin de pouvoir asseoir le diagnostic et guider la prise en charge médicale des patients de façon précoce et adaptée. Mots clés : Intoxication par les champignons ; Amatoxine ; N-acétylcystéine ; Silibinine ; Centre antipoison __ Abstract: Amatoxin-containing mushroom poisoning occurs after consumption of certain mushroom species, of the genera Amanita, Lepiota and Galerina. Amanita phalloides is the most implicated species, responsible for over more than 90% of mushroom-related deaths. The α-amanitin is responsible for most of the observed effects. Symptoms are characterized by severe delayed gastrointestinal disorders (more than six hours after ingestion). The liver being the main target organ, outcome is marked by an often severe hepatitis which can evolve towards terminal liver failure, justifying orthotopic liver transplantation. Acute renal failure is common. Diagnosis of amatoxin-containing mushroom poisoning is based primarily on clinical data; it can be biologically confirmed using detection of amatoxins, especially from urine samples. In the absence of an antidote, early hospital management is essential. It is based on supportive care (early compensation of hydroelectrolytic losses), gastrointestinal digestive decontamination, elimination enhancement, amatoxin uptake inhibitors and antioxidant therapy. Combined therapy associating silibinin and N-acetylcysteine is recommended. Prognosis of this severe poisoning has greatly benefited from improved resuscitation techniques. Mortality is currently less than 10%. In the event of a suspected or confirmed case, referral to a Poison Control Center is warranted in order to establish the diagnosis and guide the medical management of patients in an early and appropriate way. __ Keywords: Mushroom poisoning; Amatoxin; N-acetylcysteine; Silybin; Poison control centers
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Article
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10.1615/IntJMedMushrooms.2018025329 ABSTRACT: We selected edible and inedible mushrooms growing in the Mediterranean area of France to be screened for their biological activity: Caloboletus calopus, Rubroboletus lupinus, R. pulchrotinctus, R. satanas, Gyroporus castaneus, Suillus luteus, and Omphalotus olearius. Mushrooms have been sequentially extracted using cyclohexane, chloroform, ethanol and water. The anti-proliferative activity on HCT116 colon adenocarcinoma cell line and the antioxidant properties (DPPH: 2,2-diphenyl-1-picrylhydrazyl, F-C: Folin-Ciocalteu assay and ORAC: oxygen radical absorbance capacity) of Boletales extracts were evaluated and compared. Among the 28 mushroom extracts evaluated, 11 presented antiproliferative activity on HCT116 cells. These activities were not linked to antioxidant capacity. Among the antioxidant extracts, mostly are aqueous extracts on ORAC assay, whereas the highest values on F-C assay and DPPH were noted on chloroformic, ethanolic or aqueous extracts depending on the mushroom species. Further studies are necessary in order to identify the bioactive compounds and to valorize the mushrooms: directly as health foods for edible species; or as ingredients in the pharmaceutical and food industry for inedible mushrooms. KEY WORDS: activity, antioxidant, antiproliferative, Boletales, Boletus, Caloboletus, colon adenocarcinoma, Gyroporus, HCT116, medicinal mushrooms, Omphalotus, ORAC, phenolics, Rubroboletus, Suillus
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Background: Limited information exists about epidemiology and management of mushroom poisoning. We analyzed and described epidemiology, clinical presentation, and clinical course of mushroom-poisoned patients admitted to emergency departments (EDs) of the Province of Parma, Italy. Methods: Data from the database of mycological service were matched with clinical information retrieved from hospitals' database, from January 1, 1996 to December 31, 2016. Results: Mycologist consultation was obtained in 379/443 identified mushroom poisonings. A remarkable seasonality was found, with significant peak in autumn. Thanks to the collaboration, the implicated species could be identified in 397 cases (89.6%); 108 cases (24.4%) were due to edible mushrooms, Boletus edulis being the most represented (63 cases). Overall, 408 (92%) cases presented with gastrointestinal toxicity. Twenty cases of amatoxin poisoning were recorded (11 Amanita phalloides and 9 Lepiota brunneoincarnata). One liver transplantation was needed. We observed 13 cases of cholinergic toxicity and 2 cases of hallucinogenic toxicity. Finally, 46 cases were due to "mixed" toxicities, and a total of 69 needed hospitalization. Conclusions: Early identification and management of potentially life-threatening cases is challenging in the ED, so that a mycologist service on call is highly advisable, especially during periods characterized by the highest incidence of poisoning.
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The occurrence of P. verrucosum and ochratoxin A (OTA) were surveyed for 3 and 4 years, respectively. A total of 250 samples was collected from an average of 30 farms during the 2011, 2012, 2013 and 2014 winter seasons. Most storage bins surveyed were typically 11 m high round bins made of corrugated, galvanized steel, with flat-bottoms and conical roofs. Samples of clumped grain contained the most P. verrucosum (p<0.05, n = 10) followed by samples taken from the first load (n = 24, mean = 147±87 CFU/g) and last load (n = 17, mean = 101±77 CFU/g). Five grain samples (2.2%) tested positive for OTA, citrinin and OTB at concentrations of 14.7±7.9, 4.9±1.9 and 1.2±0.7 ng/g, with only three samples exceeding 5 ng/g. Grain samples positive for OTA were related to moisture resulting from either condensation or migrating moist warm air in the bin or areas where precipitation including snow entered the bin. Bins containing grain and clumps contaminated with OTA were studied in detail. A number of statistically-significant risk factors for OTA contamination were identified. These included 1) grain clumps accumulated around or directly under manhole openings, 2) debris and residue of old grain or grain clumps collected from the bin walls or left on storage floor and augers and 3) grain clumps accumulated around side doors. Even when grain enters storage below the 14.5% threshold of moisture, condensation and moisture migration occurs in hotspots in modern corrugated steel storage bins. Hot spots of OTA contamination were most often in areas affected by moisture migration due to inadequate aeration and exposure to moisture from precipitation or condensation. Further, we found that the nature of the condensation affects the nature and distribution of small and isolated areas with high incidence of toxin contamination and/or P. verrucosum prevalence in the grain bins examined.
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Les champignons communément retrouvés dans l’environnement appartiennent, en grande partie, aux BASIDIOMYCOTA, communément nommés Basidiomycètes, qui sont souvent méconnus en mycologie médicale. Pourtant, l’analyse de la littérature recense de nombreux cas de basidiomycoses respiratoires et montre un intérêt croissant pour l’étude de ces macromycètes en pathologie humaine. L’arrivée de nouveaux outils de diagnostic a permis une meilleure identification des Basidiomycètes. Cependant, les données sur la prise en charge de ces pathologies sont parcellaires, car les connaissances relatives à la pathogénicité et à la virulence de ces espèces chez l’Homme sont insuffisantes. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’implication des Basidiomycètes dans les atteintes respiratoires fongiques rhinosinusiennes et pulmonaires. Les données cliniques et épidémiologiques ont été recueillies, différentes techniques d’identification ont été testées ainsi que la sensibilité in vitro aux antifongiques. Pour cela, les cas de basidiomycoses respiratoires survenus dans sept CHU français ont été colligés durant huit mois. Une telle étude a été facilitée par l’utilisation en routine des nouvelles technologies d’identification des champignons filamenteux telle que l’identification par spectrométrie de masse. Ce travail a été rendu possible par le développement et la mise à disposition d’une base de données collaborative de champignons filamenteux qui recense l’ensemble des identifications obtenues par spectrométrie de masse pour les CHU participants. Dans notre étude, les formes cliniques étaient majoritairement rhinosinusiennes et surviennent à tout âge autant chez des sujets immunodéprimés qu’immunocompétents, avec une proportion importante de patients présentant des phénomènes d’hypersensibilité. Onze souches : huit Schizophyllum commune, deux Tyromyces fissilis et un Trametes gibbosa identifiés par spectrométrie de masse et par séquençage de l’ADN ribosomique ont été isolées. L’étude de la sensibilité aux antifongiques, selon la méthode EUCAST, a montré des CMI basses pour l’amphotéricine B, le voriconazole et l’itraconazole. La diffusion en milieu gélosé s’est avérée non adaptée à ces champignons. Ce travail pose les bases d’une étude élargie des basidiomycoses sur un nombre plus important de cas grâce au travail en réseau et au partage d’informations entre les CHU participants. Directrice de thèse : Dr. Laurence Lachaud Mots clés : Basidiomycètes, basidiomycoses, rhinosinusites fongiques, Schizophyllum commune, Tyromyces fissilis, Trametes gibbosa, MALDI-TOF, séquençage ADN ribosomique, antifongigramme, EUCAST. Respiratory diseases, basidiomycosis, fungal diseases
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What is already known about this topic? Ingestion of Amanita phalloides is responsible for a majority of mushroom-related deaths worldwide. Amatoxins, the principal toxic alkaloids found in these fungi, cause cell injury by halting protein synthesis. A possible antidote licensed in most of Europe, intravenous silibinin, is undergoing evaluation by clinical trial in the United States. What is added by this report? In December 2016, fourteen cases of Amanita phalloides poisoning were identified by the California Poison Control System (CPCS) among persons who had consumed foraged wild mushrooms. In the past few years before this outbreak, CPCS only received reports of a few mushroom poisoning cases per year. All patients in this outbreak had gastrointestinal manifestations of intoxication leading to dehydration and hepatotoxicity. Three patients received liver transplants; all patients recovered, although one (a child) had permanent neurologic impairment. What are the implications for public health practice? Wild-picked mushrooms should be evaluated by a trained mycologist before ingestion. Inexperienced foragers should be strongly discouraged from eating any wild mushrooms. Health care providers should be aware of the potential for toxicity after wild mushroom ingestion, that gastrointestinal symptoms mimicking viral gastroenteritis can occur after ingestion and slowly progress to potentially fatal hepatotoxicity, and should contact the local poison center for reporting and assistance with management of these patients. © 2017, Department of Health and Human Services. All rights reserved.
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The guarantee of the high quality of rice is of utmost importance because any toxic contaminant may affect consumer health, especially in countries such as Brazil where rice is part of the daily diet. A total of 187 rice samples, from field, processing and market from two different production systems, wetland from the state of Rio Grande do Sul, dryland, from the state of Maranhão and market samples from the state of São Paulo, were analyzed for fungi belonging to Aspergillus section Flavi and the presence of aflatoxins. Twenty-three soil samples from wetland and dryland were also analyzed. A total of 383 Aspergillus section Flavi strains were isolated from rice and soil samples. Using a polyphasic approach, with phenotypic (morphology and extrolite profiles) and molecular data (beta-tubulin gene sequences), five species were identified: A. flavus, A. caelatus, A. novoparasiticus, A. arachidicola and A. pseudocaelatus. This is the first report of these last three species from rice and rice plantation soil. Only seven (17%) of the A. flavus isolates produced type B aflatoxins, but 95% produced kojic acid and 69% cyclopiazonic acid. Less than 14% of the rice samples were contaminated with aflatoxins, but two of the market samples were well above the maximum tolerable limit (5μg/kg), established by the Brazilian National Health Surveillance Agency.
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More than 130 medicinal functions are thought to be produced by medicinal mushrooms (MMs) and fungi, including antitumor, immunomodulating, antioxidant, radical scavenging, cardiovascular, antihypercholesterolemic, antiviral, antibacterial, antiparasitic, antifungal, detoxification, hepatoprotective, antidiabetic, and other effects. Many, if not all, higher Basidiomycetes mushrooms contain biologically active compounds in fruit bodies, cultured mycelia, and cultured broth. Special attention has been paid to mushroom polysaccharides. Numerous bioactive polysaccharides or polysaccharide-protein complexes from MMs seem to enhance innate and cell-mediated immune responses, and they exhibit antitumor activities in animals and humans. While the mechanism of their antitumor actions is still not completely understood, stimulation and modulation of key host immune responses by these mushroom compounds seems to be central. Most important for modern medicine are polysaccharides and low-molecular weight secondary metabolites with antitumor and immunostimulating properties. More than 600 studies have been conducted worldwide, and numerous human clinical trials on MMs have been published. Several of the mushroom compounds have proceeded through phase I, II, and III clinical studies and are used extensively and successfully in Asia to treat various cancers and other diseases. The aim of this review is to provide an overview of and analyze the literature on clinical trials using MMs with human anticancer, oncoimmunological, and immunomodulatory activities. High-quality, long-term, randomized, double-blind, placebo-controlled clinical studies of MMs, including well-sized population studies are definitely needed in order to yield statistical power showing their efficacy and safety. Clinical trials must obtain sufficient data on the efficacy and safety of MM-derived drugs and preparations. Discussion of results based on clinical studies of the anticancer, oncoimmunological, and immunomodulating activity of MMs are highlighted. Epidemiological studies with MMs are also discussed.