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Euphorbia pseudodidiereoides, une nouvelle euphorbe épineuse du Centre-sud de Madagascar

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Abstract and Figures

A new species of spiny, multi-stemmed spurge, Euphorbia pseudodidiereoides J.-P. Castillon & Rajaovelona, is described and illustrated here. It is known only from the Ihorombe region, south central Madagascar, and occurs on an isolated quartzite massif surrounded by vast grasslands and granite inselbergs. Its presumed nearest relative is E. didiereoides Denis ex Leandri, with which it shares many common characters, including: general V-shaped habit reminiscent of some species of the genus Alluaudia (Drake) Drake (Didiereaceae), thick stems, numerous spines, rarely solitary, densely arranged, of variable size (5-25 mm), without alignment, green pubescent leaves, elliptic with a mucronate apex, without petiole but bearing a white thick mid-vein, capitate incyathescences, and pubescent peduncle. It differs from E. didiereoides by its shorter size (0.8-1.5 m vs 2-4 m for adult individuals), recumbent branches, and an incyathescence with shorter peduncle (1.5 cm instead of 8 cm), less dense cymes with fewer cyathia (8-16 cyathia instead of 20-60), and wider, rounded, 8x8 mm cyatophylls. This new species is assessed to be Critically Endangered according to IUCN Red List Categories and Criteria because it is only known from a single unprotected locality, with the number of mature individuals being less than 250 and a measurable decline in local natural habitat (CR B1 ab(iii,v) + 2 ab(iii,v); C2 a(ii)).
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Castillon, J.-P. & Rajaovelona, L. R. 2019. Euphorbia pseudodidiereoides, une nouvelle euphorbe épineuse du Centre-sud de
Madagascar. Malagasy Nature, 13: 60-64.
didiereoides by its shorter size (0.8-1.5 m vs 2-4 m
for adult individuals), recumbent branches, and
an incyathescence with shorter peduncle (1.5 cm
instead of 8 cm), less dense cymes with fewer
cyathia (8-16 cyathia instead of 20-60), and wider,
rounded, 8x8 mm cyatophylls. This new species is
assessed to be Critically Endangered according to
IUCN Red List Categories and Criteria because it is
only known from a single unprotected locality, with
the number of mature individuals being less than 250
and a measurable decline in local natural habitat (CR
B1 ab(iii,v) + 2 ab(iii,v); C2 a(ii)).
Key words: Euphorbia, new species, Goniostema,
Ihorombe, Madagascar
Introduction
En Octobre 2015, les équipes de Kew Madagascar
Conservation Centre (KMCC), incluant le deuxième
auteur, et du Parc Botanique et Zoologique de
Tsimbazaza (PBZT), ont effectué une descente sur
terrain à Sakaraha, région Atsimo-Andrefana, dans le
but d’étudier l’Orchidée endémique de cette région,
Grammangis spectabilis Bosser & Morat. Nous
avons décidé au cours de cette mission de faire
des collectes de graines entre Ambalavao et Ihosy
sur les inselbergs dont les végétations rupicoles
sont souvent riches en espèces exceptionnelles, et
en particulier en orchidées. Sur la route menant à
Sakalalina, dans le District d’Ihosy, région Ihorombe,
une petite colline, isolée au milieu d’une savane
entièrement brûlée, nous a intéressé à cause de la
petite population de Sobennikofa humbertiana H.
Perrier (Figure 1A), une orchidée lithophyte du Sud
de Madagascar, qui y prospérait.
Cette colline rocheuse se trouve au milieu d’une
formation herbeuse boisée sur plateau (Moat &
Smith, 2007). Sa végétation est dominée par des
plantes appartenant à la famille des Asteraceae,
des Velloziaceae (Xerophyta), des plantes
succulentes telles que Pachypodium densiorum
Baker, Kalanchoe orgyalis Baker ou Euphorbia
xylophylloides Brongn. ex Lem. Nous avons été
fascinés par le port d’une plante ressemblant
beaucoup aux Didiereaceae, que nous avons
assimilée à E. didiereoides Denis ex Leandri, malgré
Jean-Philippe Castillon1 & Landy R. Rajaovelona2
1 IUT de Saint-Pierre, Université de la Réunion, France
E-mail : jean-philippe.castillon@univ-reunion.fr ;
jp.castillon@wanadoo.fr
2 Kew Madagascar Conservation Centre, Lot II J 131 B
Ambodivoanjo, Ivandry, Antananarivo 101, Madagascar
E-mail : lrajaovelona.rbgkew@moov.mg
Résumé
Une nouvelle espèce d’euphorbe épineuse très
ramiée, Euphorbia pseudodidiereoides J.-P.
Castillon & Rajaovelona est décrite ici. Elle a été
trouvée dans la région d’Ihorombe, dans le Centre-
sud de Madagascar, sur un massif quartzitique isolé,
dans une région essentiellement composée de vastes
savanes et de massifs granitiques (inselbergs). Cette
nouvelle espèce est proche d’E. didiereoides Denis
ex Leandri mais s’en distingue aisément par sa plus
petite taille, ses tiges retombantes et surtout ses
incyathescences courtement pédonculées, capitées,
moins denses, aux cyathophylles bien plus larges et
arrondis. Elle est évaluée comme En danger critique
(CR) selon les catégories et les critères de l’UICN.
Mots clés : Euphorbia, nouvelle espèce, Goniostema,
Ihorombe, Madagascar
Extended abstract
A new species of spiny, multi-stemmed spurge,
Euphorbia pseudodidiereoides J.-P. Castillon &
Rajaovelona, is described and illustrated here. It is
known only from the Ihorombe region, south central
Madagascar, and occurs on an isolated quartzite
massif surrounded by vast grasslands and granite
inselbergs. Its presumed nearest relative is E.
didiereoides Denis ex Leandri, with which it shares
many common characters, including: general
V-shaped habit reminiscent of some species of the
genus Alluaudia (Drake) Drake (Didiereaceae),
thick stems, numerous spines, rarely solitary,
densely arranged, of variable size (5-25 mm),
without alignment, green pubescent leaves, elliptic
with a mucronate apex, without petiole but bearing
a white thick mid-vein, capitate incyathescences,
and pubescent peduncle. It differs from E.
Euphorbia pseudodidiereoides, une nouvelle euphorbe épineuse du
Centre-sud de Madagascar
Castillon & Rajaovelona : E. pseudodidiereoides, une nouvelle euphorbe épineuse 61
ses larges cyathes de couleur jaune clair. Pour
faire l’inventaire rapide de cette zone, nous avons
photographié la plante en eurs sur smartphone et
l’avons incluse en tant qu’observation sur le site web
iNaturalist.
Le premier auteur a vu l’observation publiée
sur iNaturalist. Constatant les différences d’avec E.
didiereoides, il a visité le site en décembre 2016 et
a conclu qu’il s’agissait bien d’une nouvelle espèce
d’euphorbe non encore décrite. Ses observations in-
situ ont permis la description qui suit.
Description
Euphorbia pseudodidiereoides, J.-P. Castillon
& Rajaovelona, species nova (Figure 1B-F)
Diagnose : Haec planta Euphorbia didieroides afnis
est sed sequentibus characteribus praecipue differt :
minore statura (<1,5 m) ; longis caulibus inclinatis
ad terram ; capitatis inorescentiis minus densis (8-
16 cyathis contra 20-60) ; cyathorum foliis latioribus
rotundatisque.
Type : Madagascar : Ex-Province de Fianarantsoa,
Région d’Ihorombe, Sakalalina, sur colline granitique
hébergeant un vestige de forêt, env. 22°20’S 46°20’E,
800 m, J.-B Castillon 63 (holo-, TAN ; iso-, G).
Etymologie : Pour sa ressemblance trompeuse avec
E. didiereoides.
Description : Arbuste épineux d’une taille maximale
variant de 80 cm à 1,5 m selon les individus, à tige
principale unique droite,ou plus souvent ramié dès la
base en 2-3 tiges légèrement penchées. La plante a
ensuite de nombreuses ramications qui lui donnent
la forme générale d’un cône renversé, avec des
tiges terminales longues (jusqu’à 1 m). A la n de sa
croissance, les tiges deviennent horizontales, voire
retombantes (Figure 1B). Racine breuse, très solide,
non napiforme. Base de la plante, avant la séparation
en plusieurs tiges, ne dépassant le sol que de
quelques cm, pouvant atteindre 10 cm de diamètre.
Les tiges à la base ont un diamètre de 4-6 cm et
sont quasiment dépourvues d’épines. Elles sont de
couleur grise, rugueuses au toucher, constellées de
boursouures et de cicatrices d’anciennes épines, et
recouvertes parfois presqu’entièrement de lichens.
Diamètre des tiges terminales (hors épines) : 1-2 cm.
Les vrais brachyblastes (ramications de quelques
cm sur les tiges) sont plutôt rares, par contre les tiges
sont garnies de petites protubérances de quelques
mm, comprenant 10-15 petites épines et un bouquet
de 2-5 feuilles (Figure 1C). Les extrémités des tiges
portent aussi un bouquet de 5-8 feuilles légèrement
plus grandes que celles sur la tige. La plante est
entièrement couverte d’épines et de protubérances,
excepté les 10-40 premiers cm des tiges principales
des vieux spécimens, qui en sont généralement
dépourvus. Epines : les nouvelles : 15-25 mm, rouge
bordeaux, couvertes d’un duvet blanc qui disparaîtra
avec l’âge ; les anciennes légèrement dirigées
dans le sens de la tige (angle de 0 à 30 degrés
avec la perpendiculaire à la tige), grises, acérées
et blessantes, 15-25 mm de long, 4-5 mm de large
à la base, très densément disposées mais sans
aucun alignement, rarement solitaires, plus souvent
regroupées par 3-6 : une grosse épine (rarement
2) accompagnée de 2-4 plus petites de positions
et tailles variables (5-12 mm). Feuilles tendres,
légèrement grasses, 30-40 x 15-18 mm (celles
des protubérances sur les tiges légèrement plus
petites 20-30 x 10-15 mm), elliptiques, nettement
canaliculées (presque refermées), vert vif uni sur
le dessus, plus clair en dessous, très duveteuses
(encore plus en dessous). Pétiole court (2-3 mm) ou
inexistant. Nervure centrale : une carène blanche
nettement visible du dessous de la feuille, peu visible
du dessus. 10-20 nervures secondaires visibles du
dessus par relief, comme des varices, un peu moins
du dessous. Marge régulière ondulée, blanche
ou parfois colorée en rose-rouge. Apex récurvé.
Incyathescence : 1-3 essentiellement à l’extrémité
des tiges, plus rarement sur les protubérances,
en position sub-terminale. Elle est formée d’une
succession de pédoncules qui se divisent en deux, de
plus en plus courts, et qui portent à la n (4)8-16(24)
cyathes disposés en dichasia, resserrés les uns
contre les autres, et qui donnent à la oraison une
forme capitée de 2 à 4 cm de diamètre (Figure 1D)
(les incyathescences sur les tiges sont de simples
dichasia, Figure 1C). Pédoncule commun court
et trapu (10-15 x 2 mm), couvert de poils blancs,
terminé par 2 bractées larges et courtes (1,5 mm
long x 2 mm large), rectangulaires parfois acuminées,
blanc-vert charnues, puis jaune-marron scarieuses.
Les pédoncules suivants sont identiques mais de
plus en plus courts. Pédoncule du cyathium court,
trapu, 3 x 2 mm, vert, très poilu, conique. Dimensions
du cyathium complet (avec cyathophylles) :
8 mm hauteur x 10 mm longueur x 8 mm largeur
(Figure 1E). Cyathophylles jaune-vert puis jaunes,
légèrement duveteux en dessous, surtout à la base,
en forme de cloche très ouverte : d’abord conique
et entourant l’involucre, puis dépassant les glandes
de 2-3 mm, enn largement ouverts et arrondis, a
62 Castillon & Rajaovelona : E. pseudodidiereoides, une nouvelle euphorbe épineuse
Figure 1. A) Sobennikofa humbertiana H. Perrier en eurs. B-F) E. pseudodidiereoides : port général ; tige avec
feuilles, épines et inorescences ; incyathescence ; cyathe en gros plan ; fruits pubescents. G-H) E. didiereoides : port
général ; incyathescence.
Castillon & Rajaovelona : E. pseudodidiereoides, une nouvelle euphorbe épineuse 63
extrémité apiculée ; dimensions totales : 8 mm long
x 8 mm à leur largeur maximale ; disposition en
hélice : une lèvre de chaque cyathophylle recouvre
une lèvre de l’autre cyathophylle. Involucre (sans
cyathophylles) conique arrondi, jaune-vert, 3,5 mm
de long x 3 mm de diamètre. Cinq glandes vert clair
(cyathe jeune, pas encore tout à fait ouvert), puis
rapidement jaunes, enn nettement orangées (n
de oraison mâle, début de fructication), contigües,
de forme trapézoïdale arrondie, 1,5 x 0,5 mm,
légèrement dressées. Bractées interglandulaires
blanches, mbriées, recouvrant l’ovaire. Cyathes
hermaphrodites. Fleur femelle : Ovaire vert,
trigone, 2 mm, surmonté par trois styles droits, verts
translucides, 2 mm, connés sur les 2/3, à extrémité
recourbée renée (on distingue parfois deux
boules stigmatiques soudées, parfois une seule).
Fleurs mâles émergeant des bractéoles blanches,
apparaissant après la eur femelle, 5-10 par cyathe,
portées par un court pédicelle de 1 mm enfoui dans
les bractéoles ; laments blancs, 1 mm, portant
deux anthères orangées. Fruits verts, recouverts
de poils blancs, nettement trigones et canaliculés,
à styles persistants, 5 x 5 mm (Figure 1F). Graines
non observées.
Classement systématique : Euphorbia
pseudodidiereoides appartient à la section
Goniostema Baill. ex Boiss (Euphorbia subgen.
Euphorbia, sect. Goniostema), section qui regroupe
entre autres espèces toutes les euphorbes épineuses
malgaches à larges cyathophylles colorés comme E.
milii Des Moulins.
Note : La pleine période de oraison (et de feuillaison)
est novembre-décembre. Plus tard (février-avril), les
feuilles et les eurs sont plus rares et plus petites.
Les dimensions données dans la description sont
celles de décembre. En février, les feuilles ont
plutôt des tailles de 12 x 7 mm, sont sessiles, moins
duveteuses, ont moins de nervures secondaires
(5-8). Les incyathescences sont nettement moins
denses (1 à 4 cyathes par incyathescence) et les
cyathes sont un peu plus petits.
Statut de conservation : Nous n’avons retrouvé
cette plante ni dans les collections de TAN, ni dans
les collections numérisées de P. Seul un échantillon
de TAN en provenance de Zazafotsy pourrait
correspondre (Zazafotsy escarpement, 22.VII.1958,
B. Descoings 3801), mais une identication formelle
est difcile ; de plus Zazafotsy est la ville la plus
proche de notre lieu de collecte et il se pourrait fort
bien que l’échantillon de Descoings provienne de la
même localité que notre plante.
L’espèce n’est donc connue que d’un unique
massif quartzitique, dans une région essentiellement
constituée d’inselbergs granitiques et de savanes,
et ce type de substrat est rare (Moat & Du Puy,
1997). Nous n’avons pas exploré l’intégralité de la
colline, mais n’avons trouvé qu’une centaine de plants
adultes très localisés sur une surface de 5000 m²
environ, à l’extrémité sud du massif, et rien plus haut.
Ce massif est petit (environ 50 ha), il est entouré de
savanes herbeuses qui sont très régulièrement la
proie des ammes qui remontent toujours de plus
en plus haut. Lors de deux visites consécutives, en
décembre 2016 puis en février 2017, nous avons pu
constater qu’environ une dizaine de plants adultes
sont morts du fait de ces feux. Cette espèce remplit
hélas les critères de l’Union internationale pour la
conservation de la nature (UICN, 2012) pour un statut
« En danger critique » (CRB1 ab(iii,v) + 2 ab(iii,v) ;
C2 a(ii)).
Discussion
L’espèce la plus proche est incontestablement
Euphorbia didiereoides (Figure 1G-H ; Denis, 1921),
avec qui E. pseudodidiereoides partage nombre de
Tableau 1. Différences majeures entre Euphorbia pseudodidiereoides et E. didiereoides.
E. didiereoides E. pseudodidiereoides
Taille Jusqu’à 3 m Ne dépasse pas 1,5 m
Forme générale Tiges terminales droites
dressées ou horizontales Tiges terminales atteignant 1 m
et ployant vers le sol
Inorescence
(pédoncule commun) 8 cm 1,5 cm
Nombre de cyathes par
incyathescence 20-60 8-16
Cyathophylles Dressés, afeurant les
glandes, 4 x 3 mm Largement ouverts, dépassant
les glandes, 8 x 8 mm
Habitat Plaques rocheuses
granitiques Massifs et rochers quartzitiques
64 Castillon & Rajaovelona : E. pseudodidiereoides, une nouvelle euphorbe épineuse
points communs : ses feuilles, des caractères oraux
et surtout son port général en forme de cône inversé,
rappelant celui de Alluaudia comosa Drake del
Castillo. Les différences entre les deux plantes sont
cependant nettes ; les principales sont résumées
dans le Tableau 1.
Une autre espèce proche est la peu connue
E. capuronii Ursch & Leandri (Ursch et al., 1954).
Cette dernière, décrite à partir d’une plante en
culture à Tsimbazaza, sans localité d’origine précise
(plateau Mahafaly), et sans type désigné lors de la
description, pourrait correspondre à notre plante si ce
n’était sa forme générale dressée, la couleur verte de
ses cyathophylles, et surtout leur forme : dressés, à
peine incurvés, ils ressemblent bien plus à ceux de
E. didiereoides qu’à ceux de E. pseudodidiereoides,
ainsi qu’on peut le remarquer sur le dessin
accompagnant la description originale.
Remerciements
Nous adressons nos vifs remerciements au Royal
Botanic Gardens de Kew et à son équipe locale
à Madagascar, le Kew Madagascar Conservation
Centre, pour leur implication dans le projet
Zavamaniry Gasy dans le site web iNaturalist du
California Academy of Sciences. Ce projet relie les
chercheurs sur le terrain et les spécialistes an de
réaliser des inventaires rapides grâce à des partages
publics d’informations ; il est donc directement à
l’origine de la découverte et de la description de
cette nouvelle euphorbe. Merci à Solo Rapanarivo
pour son aide dans la consultation de l’herbier TAN
dont il est responsable. Un grand merci également
à Jean-Bernard Castillon pour la diagnose latine et
la préparation de l’échantillon type ainsi qu’à Pete
Phillipson et Steve Goodman pour leurs relectures
attentives et leurs nombreuses et pertinentes
remarques qui ont permis d’améliorer le manuscrit
original.
Références bibliographiques
Denis, M. 1921. Les Euphorbiées des îles australes
d’Afrique. Imprimerie Nemourienne André Lesot,
Nemours.
Moat, J. & Du Puy, D. 1997. Simplied geology of
Madagascar. Royal Botanic Gardens, Kew.http://static1.
kew.org/gis/projects/madagascar/geolsimp_meta.html
Moat, J. & Smith P. 2007. Atlas of the vegetation of
Madagascar.Royal Botanic Gardens, Kew.
UICN. 2012. Catégories et critères de la liste rouge de
l’UICN, Version 3.1, 2ème édition. www.iucnredlist.org
Ursch, E. & Leandri, J. 1954. Les euphorbes épineuses
et charnues du jardin de Tsimbazaza. Mémoires de
l’Institut Scientique de Madagascar, Série B, Biologie
Végétale, 5: 152-153.
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Madagascar is home to more than 10 000 plant species, 80% of which occur nowhere else in the world. With natural vegetation ranging from rainforest to unique spiny forest, Madagascar’s range of plant diversity makes it one of the world's most important biodiversity hotspots. In common with many other tropical countries, the flora of Madagascar is extremely threatened not only by habitat destruction for agriculture, fuelwood, building materials and so on, but also, in the case of certain species, by over-collection for the horticultural trade. The CEPF Madagascar Vegetation Mapping Project is a three-year project (2003–2006), funded by the Critical Ecosystem Partnership Fund (CEPF) and managed jointly by The Royal Botanic Gardens, Kew, Missouri Botanical Garden, and Conservation International’s Center for Applied Biodiversity Science. The project is innovative in a number of ways. It employs state-of-the art remote sensing technology and methodologies to delimit Madagascar’s vegetation. It represents an all-inclusive collaboration between specialists from a wide range of botanical and conservation institutions, which has ensured the most thoroughly ground-truthed vegetation map ever compiled for Madagascar. Finally, through a series of workshops, it incorporates detailed consultations with the conservation community to ensure that the final products are of maximum relevance and utility to conservation planners and managers. An accurate and updated vegetation map is imperative for conservation planning and natural resource management in Madagascar. It is also essential that the data on which such a map is based be made freely available, so that conservation organisations, government departments, academic institutions and other stakeholders can use them as an up-to-date standard dataset on which to base their activities. The electronic version of this atlas is available on Kew’s website (www.vegmad.org), and local experts were invited to continually improve and update the map. In order for a vegetation map to fulfil its intended role it must accurately delimit areas with various vegetation types as they currently exist, and assign those areas to objective categories that can be easily recognised in the field and that reliably reflect fundamental biological differences (primarily structural features, for example, physiognomy). Madagascar is becoming increasingly aware of the need to protect its biodiversity. The most immediate use of this vegetation map in conservation is likely to be by protected area managers who wish to understand the flora of their designated areas. It will also provide a valuable baseline for monitoring longer-term changes in vegetation inside and outside protected areas. However, Madagascar also provides an exceptionally high rate of species discovery and description, and this atlas will be used by field biologists attempting to identify potential sampling sites for biodiversity surveys, which will in turn yield data that is critical for biogeographic research and conservation planning. At the 2003 World Parks Congress, Madagascar’s President Marc Ravalomanana emphasised his country’s commitment to conservation by announcing its intent to triple the size of its existing protected area network. This admirable effort to prevent the extinction of many of Madagascar’s endemic species has become known as the ‘Durban Vision’. In order to ensure effective preservation of Madagascar’s biodiversity, the identification of sites for these new protected areas should follow a systematic process. A recent workshop on systematic conservation planning (November 2005, Antananarivo) highlighted the importance of using habitat types and indicators of habitat quality in addition to species distribution data when conducting conservation prioritisation analyses, concluding that this is the best way to produce robust conservation solutions. Because only a small proportion of Madagascar’s species have had their distributions documented, the vegetation types identified by this mapping project are good surrogates for habitat diversity and for the majority of the biota, which is so little known. In addition, conservation practitioners, including NGOs and donors, need information on trends in natural vegetation cover and quality in order to assess the outcomes of their conservation work. The Convention on Biological Diversity includes trends in the extent of habitats among its headline indicators for tracking progress towards the 2010 target (SBSTTA, 2004). The immediate focus of the Durban Vision group will be on establishing new protected areas (map 1) in remaining native vegetation, although subsequent attention could productively turn to managing that vegetation, and the habitat quality categories in the atlas provide valuable information. The atlas also provides important up-to-date information on native vegetation cover and quality, which maximises its potential to aid planning for future habitat restoration activities.
Simplified geology of Madagascar
  • J Moat
  • D Du Puy
Moat, J. & Du Puy, D. 1997. Simplified geology of Madagascar. Royal Botanic Gardens, Kew.http://static1. kew.org/gis/projects/madagascar/geolsimp_meta.html
Catégories et critères de la liste rouge de l'UICN, Version 3.1, 2ème édition
  • Uicn
UICN. 2012. Catégories et critères de la liste rouge de l'UICN, Version 3.1, 2ème édition. www.iucnredlist.org
Les euphorbes épineuses et charnues du jardin de Tsimbazaza
  • E Ursch
  • J Leandri
Ursch, E. & Leandri, J. 1954. Les euphorbes épineuses et charnues du jardin de Tsimbazaza. Mémoires de l'Institut Scientifique de Madagascar, Série B, Biologie Végétale, 5: 152-153.