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Diagnostic et projection future du changement climatique en zone aride. Cas de la région Marrakech-Safi (Maroc). Diagnosis and future projection of climate change in arid zone. Case of Marrakech-Safi region (Morocco)

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RESUME Avec un caractère aride à semi-aride, le climat de la région de Marrakech-Safi est assujetti à des influences océaniques et continentales. Les villes d'Essaouira et de Marrakech, qui illustrent ces deux influences, enregistrent une grande variabilité temporelle des précipitations et des températures. Par ailleurs, des tendances nettes à l'augmentation de ces températures y sont constatées pendant les cinq dernières décennies. Par contre, les évolutions des précipitations sont plus contrastées avec une tendance à la baisse à Marrakech, et plutôt à la hausse à Essaouira grâce aux récentes années exceptionnelles. Marrakech se distingue, quant à elle, par d'alarmants indices révélateurs du réchauffement climatique, notamment le nombre de jours chauds et les vagues de chaleur. Pour les projections climatiques futures, à l'aide d'un modèle de descente d'échelle statistique et selon les simulations des modèles de circulation générale, un constat aussi alarmant y est dégagé avec des prévisions à la baisse des précipitations annuelles et la hausse des températures à l'horizon 2050 et surtout à celui de 2099. Ceci à la fois selon un scénario futur ou le recours aux énergies fossiles est de plus en plus accentué que selon un scénario où ce recours est plus 50 contrôlé et où des efforts sont consentis pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Mots clés : Marrakech, Essaouira, changement climatique, modèle de descente d'échelle statistique, modèle de circulation générale. ABSTRACT The arid and semi-arid climate of the Marrakech-Safi region is subject to oceanic and continental influences. The cities of Essaouira and Marrakech, which illustrate these two influences, experience an important temporal variability in rainfall and temperature. Moreover, there are clear increasing trends of temperature during the last five decades. However, the evolution of precipitation is more contrasted by a downward trend in Marrakech and a slight upward trend in Essaouira thanks to the recent exceptional years. On the other hand, Marrakech is distinguished by alarming clues of global warming, like the number of hot days and heat waves. For future climate projections, we used a statistical downscaling model and General Circulation Model simulations. An equally alarming finding is made by downward forecasts of annual rainfall and upward forecasts of temperature by 2050 and especially by 2099. This, both in a future scenario where the use of fossil fuels is more accentuated and in a scenario where this use is more controlled and where efforts are made to limit greenhouse gas emissions.
: variations et tendances des précipitations annuelles à Marrakech et à Essaouira de 1961 à 2015 Indices révélateurs du changement climatique Un groupe de travail de climatologie de l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a recommandé une liste d'indices climatiques simples et accessibles (Frich et al., 2002). Ces indices permettent de cerner les changements climatiques d'une région en comparaison avec d'autres. Plusieurs études ont traité ces indices (Peterson et al., 2008 ; Alexander and Arblaster 2009 ; Perkins, 2011 ; Sillmann et al. 2013 ; Moron et al., 2016). Ces travaux ont permis d'avancer sur les caractéristiques du climat actuel et futur, des extrêmes et des tendances climatiques. Deux grandes classes d'indices sont distingués : celles qui sont définis par des quantiles et celles qui sont définis par des seuils fixes. Dans ce dernier groupe, on trouvera par exemple le nombre total annuel de jours chauds. C'est à dire le nombre total annuel de jours ayant une température maximale supérieure à 30°C (SU30 ou « summer days » 30) ou à 35°C (SU35) ; ou encore l'indice des vagues de chaleur WSDI (Warm Spell Duration Index), qui correspond au nombre total annuel de jours avec au moins six jours consécutifs de température maximale supérieure au percentile 90. Au même titre que le WSDI, l'indice des vagues de froid CSDI (Cold Spell Duration Index) correspond au nombre total annuel de jours avec au moins six jours consécutifs de température minimale inférieure au percentile 10.
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Larhyss Journal, ISSN 1112-3680, n°36, Dec 2018, pp. 49-63
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DIAGNOSTIC ET PROJECTION FUTURE DU CHANGEMENT
CLIMATIQUE EN ZONE ARIDE. CAS DE LA REGION
MARRAKECH-SAFI (MAROC)
DIAGNOSIS AND FUTURE PROJECTION OF CLIMATE CHANGE IN
ARID ZONE. CASE OF MARRAKECH-SAFI REGION (MOROCCO)
CHOUKRANI G.1, HAMIMSA A.2, SAIDI M.E.2, BABQIQI A.3
1 Chonbuk National University, Jeonju, Corée du Sud.
2 Laboratoire de Géosciences et Environnement, Université Cadi Ayyad,
Marrakech, Maroc
3 Direction Régionale de l'Environnement, Marrakech, Maroc.
m.saidi@uca.ma
RESUME
Avec un caractère aride à semi-aride, le climat de la région de Marrakech-Safi
est assujetti à des influences océaniques et continentales. Les villes d’Essaouira
et de Marrakech, qui illustrent ces deux influences, enregistrent une grande
variabilité temporelle des précipitations et des températures. Par ailleurs, des
tendances nettes à l’augmentation de ces températures y sont constatées pendant
les cinq dernières décennies. Par contre, les évolutions des précipitations sont
plus contrastées avec une tendance à la baisse à Marrakech, et plutôt à la hausse
à Essaouira grâce aux récentes années exceptionnelles. Marrakech se distingue,
quant à elle, par d’alarmants indices révélateurs du réchauffement climatique,
notamment le nombre de jours chauds et les vagues de chaleur. Pour les
projections climatiques futures, à l’aide d’un modèle de descente d’échelle
statistique et selon les simulations des modèles de circulation générale, un
constat aussi alarmant y est dégagé avec des prévisions à la baisse des
précipitations annuelles et la hausse des températures à l’horizon 2050 et surtout
à celui de 2099. Ceci à la fois selon un scénario futur ou le recours aux énergies
fossiles est de plus en plus accentué que selon un scénario où ce recours est plus
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contrôlé et où des efforts sont consentis pour limiter les émissions de gaz à effet
de serre.
Mots clés : Marrakech, Essaouira, changement climatique, modèle de descente
d’échelle statistique, modèle de circulation générale.
ABSTRACT
The arid and semi-arid climate of the Marrakech-Safi region is subject to
oceanic and continental influences. The cities of Essaouira and Marrakech,
which illustrate these two influences, experience an important temporal
variability in rainfall and temperature. Moreover, there are clear increasing
trends of temperature during the last five decades. However, the evolution of
precipitation is more contrasted by a downward trend in Marrakech and a slight
upward trend in Essaouira thanks to the recent exceptional years. On the other
hand, Marrakech is distinguished by alarming clues of global warming, like the
number of hot days and heat waves. For future climate projections, we used a
statistical downscaling model and General Circulation Model simulations. An
equally alarming finding is made by downward forecasts of annual rainfall and
upward forecasts of temperature by 2050 and especially by 2099. This, both in a
future scenario where the use of fossil fuels is more accentuated and in a
scenario where this use is more controlled and where efforts are made to limit
greenhouse gas emissions.
Keywords: Marrakech, Essaouira, climate change, Statistical DownScaling
Model, General Circulation Model
INTRODUCTION
Le changement climatique naturel ne date pas d’hier, il est aussi vieux que notre
planète Terre ; mais l'influence humaine sur le climat actuel est de plus en plus
évidente. Les observations climatiques montrent que la température moyenne
mondiale a augmenté de 0,8°C depuis 1900 (Hansen et al., 2006) et les 12
années les plus chaudes observées globalement depuis 1880 ont toutes eu lieu
entre 1990 et 2005 (Lindner et al., 2010). D’autres études affirment que la
décennie 2001-2010 est considérée comme la plus chaude à l'échelle mondiale
depuis le début des relevés météorologiques (OMM 2013). Ainsi l'augmentation
observée des températures confirme le réchauffement climatique global d’un
très grand nombre de stations du monde (Christensen et al., 2007). Par ailleurs,
Diagnostic et projection future du changement climatique en zone aride. Cas de la
région Marrakech Safi (Maroc)
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depuis la fin des années 1970, la fréquence des années de sécheresse a augmenté
en Afrique du Nord-Ouest constituant une contrainte majeure pour le
développement futur de la région (Klose et al., 2008). Au Maroc, la sécheresse a
toujours été présente dans l'histoire, mais au cours des dernières décennies, elle
est devenue un élément structurel du climat. Le pays connaît actuellement la
plus longue période de sécheresse de son histoire moderne caractérisée par une
diminution des précipitations et une nette tendance à la hausse des températures
(Stour et Agoumi, 2008). Les téléconnexions avec des phénomènes climatiques
de grande échelle est souvent confirmées. Ainsi la phase négative de
l’Oscillation Nord Atlantique (ONA), par exemple, semble assez bien corrélée
avec les précipitations au Maroc et au nord-ouest de l’Afrique (Ward et al.,
1999; Herrera et al., 2001; Knippertz et al., 2003) ; ou encore la phase positive
du phénomène ENSO (El Nino-Southern Oscillation) qui semble induire une
réduction des précipitations printanières au Maroc (Nicholson et Kim 1997;
Ward et al., 1999). La région Marrakech-Safi, située au centre ouest du Maroc,
a globalement un climat aride à semi-aride. Elle subit une gamme de
changement climatique et de variations environnementales importantes. les
tendances climatiques observées aux villes de Marrakech et Essaouira, à travers
l'étude des données météorologiques depuis 1961, ont permis d'identifier une
nette tendance vers des températures plus élevées et des précipitations plus
faibles (Ait Brahim et al., 2016). Par ailleurs, des tests statistiques de Pettitt,
d’Hubert, de Buishand et de Lee et Heghinian ont révélé des changements vers
le milieu des années 70. Période après laquelle un déficit de précipitations
(jusqu’à -30%) a été enregistré (Fniguire et al., 2017). A cet effet, notre étude a
pour objectif de ressortir des éléments qui caractérisent la variabilité de ce
climat de la région Marrakech-Safi, étudier son évolution récente à travers la
température et les précipitations, étudier des indices révélateurs du changement
climatique dans la région et établir des projections et des tendances futures du
climat, à l’aide des modèles prévisionnels appropriés.
MATERIEL ET METHODES
La région d’étude
La région de Marrakech-Safi s’étend sur une superficie de 39 000 km², soit
5,5% du territoire national. Le chef-lieu de la région est la ville de Marrakech,
mais elle compte aussi les deux grandes villes de Safi et d’Essaouira (fig. 1).
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Figure 1 : Situation géographique de la région de Marrakech-Safi
La région dispose d’un cadre géographique très varié, composé au sud d’une
grande chaine de montagne culminant à plus de 4000 m (le Haut Atlas), de
vastes plaines arides (les plaines du Haouz, d’Abda et de Rehamna) et d’un
littoral océanique doux (littoral atlantique).
Le climat de la région est soumis aux influences de trois paramètres
fondamentaux : des latitudes pré-sahariennes, des altitudes élevées en montagne
et l’influence de l’océan Atlantique. Ce climat est caractérisé par une grande
variabilité pluvio-thermique : les températures maxima sont autour de 38°C et
les minima de l’ordre de 4,9°C et 80% du territoire de la région présente une
température moyenne d’environ 18°C (HCR, 2005). Les précipitations sont
également assez irrégulières sur les plans spatial et temporel. Elles varient
d’une année à l’autre et oscillent entre 190 mm sur les plaines à 650 mm en
zones montagneuses (Saidi et al., 2012).
Les données Météorologiques
Les données météorologiques utilisées dans ce travail représentent une série
observées de températures moyennes, maximales et minimales ainsi que des
cumuls de précipitations pour la période 1961-2015. Ces données sont fournies
par la Direction Régionale de l'Environnement de Marrakech.
Les Ré-analyse NCEP à basse résolution
Ces données sont issues du projet NCEP/NCAR (National Centers for
Environmental Prediction et National Center for Atmospheric Research). C’est
un projet américain qui fournit de nouvelles Ré-analyses atmosphériques en
utilisant les données historiques et les systèmes d’assimilations et produit
l’analyse de l’état de l’atmosphère actuelle. L'un des principaux avantages des
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région Marrakech Safi (Maroc)
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réanalyses NCEP est l'exhaustivité de leur couverture spatiale et temporelle.
Cela les rend idéales pour étudier les grands traits du changement climatique sur
diverses régions du monde (Reid et al., 2001).
Les scénarios de changement climatique HadCM3 à basse résolution
Les scénarios HadCM3 (Hadley Centre Coupled Model) sont des prospectives
du changement climatique. Ils simulent le climat possible dans le futur en
fonction des niveaux futurs de la population mondiale, de l’activité économique
et des émissions de gaz à effet de serre. Des modèles atmosphériques
transforment des hypothèses d’émissions de gaz à effet de serre (notamment, le
CO2) en projections climatiques. Deux scénarios de changements climatiques
sont habituellement utilisés : un scénario pessimiste A2 et un scénario moins
pessimiste B2.
A2 est un scénario qui prévoit une augmentation rapide de la population et des
activités économiques. L’industrialisation continue sa croissance en utilisant des
technologies polluantes et en ayant de plus en plus recours aux énergies fossiles.
B2 est un scénario moins pessimiste qui prévoit un monde des efforts sont
consentis pour une viabilité économique basée sur des solutions locales. La
croissance de la population mondiale et l’épuisement rapide des énergies
fossiles sont moins alarmants que pour le scénario A2.
L’outil d’analyse des projections : Le modèle SDSM
Le modèle statistique de réduction d’échelle SDSM (Statistical DownScaling
Model) est un modèle qui permet d’obtenir des données climatiques à plus haute
résolution à partir d’une sortie d’un modèle de circulation générale à résolution
plus grande (Wilby et al., 2002). Car les études locales et études de cas
nécessitent une résolution spatiale fine, et comme un climat local résulterait de
l’interaction d’une circulation globale et des éléments locaux (Von Storch,
1999), cette méthode de descente d’échelle est élaborée pour relier les variables
climatiques simulées par les modèles globaux à grande échelle et les variables
climatiques locales (Herrera et al., 2006). A partir donc de données
météorologiques observées localement et celles de plus grande échelle (NCEP),
un calibrage du modèle SDSM est effectué en suivant les deux scénarios de
changement climatique HadCM3, A2 et B2. Des projections futures sont ainsi
établies à l’horizon 2099.
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RESULTATS ET DISCUSSION
Le climat récent de la région de Marrakech Safi et son évolution.
L’exemple des villes de Marrakech et d’Essaouira de 1961 à 2015
Les villes d’Essaouira (31,5°N) et de Marrakech (31,6°N) sont caractérisées par
des températures irrégulières. Mais la position géographique d’Essaouira sur le
littoral atlantique régularise un peu son climat en atténuant les différences entre
les températures maximales et minimales. A l’opposé, le caractère continental
de Marrakech est illustré par ses plus grandes amplitudes thermiques. Par
ailleurs, sur une chronique de 55 ans, les courbes de tendance indiquent une
augmentation des températures dans les deux stations. Les températures
annuelles ont en effet enregistré une augmentation moyenne de 0,9°C à
Essaouira et de 1,5°C à Marrakech entre 1961 et 2015 (fig. 2). L’augmentation
est moins accentuée à Essaouira grâce notamment à un microclimat influencé
par le courant océanique froid des Canaries.
Figure 2 : Variations et tendances des températures minimales, maximales et
moyennes annuelles à Marrakech et à Essaouira
Pour les précipitations (fig. 3), elles sont beaucoup plus variables d’une année à
l’autre. A Marrakech, la moyenne annuelle est de l’ordre de 269 mm et le
coefficient de variation est de 0,34. Mais la variabilité est davantage accentuée
sur le littoral d’Essaouira avec un coefficient de 0,53 et une moyenne de 289
mm de 1961 à 2015. Les tendances sont aussi nuancées et même inversées. Une
tendance à la baisse est constatée à la station de Marrakech avec une baisse
moyenne des précipitations de l’ordre de 71 mm en 55 ans ; alors qu’à
Essaouira, la tendance est plutôt légèrement à la hausse grâce notamment aux
précipitations exceptionnelles des années récentes de 1996, 2009 et 2013
(respectivement 838, 967 et 528 mm). Ces pulsations brutales dans la
pluviométrie annuelle d’Essaouira conduit à des constats inverses de ce qui est
observé dans le reste du pays, à savoir une tendance à la sécheresse dans la
Diagnostic et projection future du changement climatique en zone aride. Cas de la
région Marrakech Safi (Maroc)
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plupart des stations météorologique (Stour et Agoumi, 2008 ; Jouilil et al.,
2013 ; MEEMEE, 2016).
Figure 3 : variations et tendances des précipitations annuelles à Marrakech et à
Essaouira de 1961 à 2015
Indices révélateurs du changement climatique
Un groupe de travail de climatologie de l’Organisation Météorologique
Mondiale (OMM) a recommandé une liste d’indices climatiques simples et
accessibles (Frich et al., 2002). Ces indices permettent de cerner les
changements climatiques d’une région en comparaison avec d’autres. Plusieurs
études ont traité ces indices (Peterson et al., 2008 ; Alexander and Arblaster
2009 ; Perkins, 2011 ; Sillmann et al. 2013 ; Moron et al., 2016). Ces travaux
ont permis d’avancer sur les caractéristiques du climat actuel et futur, des
extrêmes et des tendances climatiques. Deux grandes classes d’indices sont
distingués : celles qui sont définis par des quantiles et celles qui sont définis par
des seuils fixes. Dans ce dernier groupe, on trouvera par exemple le nombre
total annuel de jours chauds. Cest à dire le nombre total annuel de jours ayant
une température maximale supérieure à 30°C (SU30 ou « summer days » 30) ou
à 35°C (SU35) ; ou encore l’indice des vagues de chaleur WSDI (Warm Spell
Duration Index), qui correspond au nombre total annuel de jours avec au moins
six jours consécutifs de température maximale supérieure au percentile 90. Au
même titre que le WSDI, l’indice des vagues de froid CSDI (Cold Spell
Duration Index) correspond au nombre total annuel de jours avec au moins six
jours consécutifs de température minimale inférieure au percentile 10.
Les indices de chaleur (SU)
Le calcul et l’analyse des indices de chaleur à la ville de Marrakech (fig. 4)
révèlent une tendance claire à l’augmentation de ce nombre de jours chauds : en
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55 ans, ce nombre a augmenté de 27, soit environs 5 jours chauds de plus par
décennie. Le seuil plus élevé de 35°C renvoie au même constat avec une
augmentation de 22 jours (soit 4 jours chauds de plus par décennie).
L’augmentation de ces jours est beaucoup moins prononcée à Essaouira (fig. 5).
A peine 1 jour et demi par décennie pour le SU 30 et moins d’un jour pour le
SU 35. La tendance serait même constate si ce n’est les trois dernières années
qui ont connu plusieurs jours dépassant les seuils de 30 et 35 °C. Les dernières
années sont donc autant pluvieuses que chaudes dans cette ville littorale. Le
caractère irrégulier des pluies et des températures annuelles y est plus soutenu
qu’à l’intérieur des terres.
Figure 4 : Variations du nombre de jours par an à température maximale
supérieure à 30 °C (SU30) et à 35 °C (SU35) à Marrakech
Figure 5 : Variations du nombre de jours par an à température maximale
supérieure à 30 °C (SU30) et à 35 °C (SU35) à Essaouira
Les vagues de chaleur WSDI et les vagues de froids CSDI
Le nombre total annuel de jours avec au moins six jours consécutifs de
température maximale supérieure au percentile 90 (ou vagues de chaleur)
enregistrent à Marrakech et à Essaouira une tendance à l’augmentation (fig. 6).
De 1961 à 2015, neuf jours de plus sont constatés à Marrakech et surtout 29 à
Essaouira. Dans cette dernière ville, pas moins de 5 jours s’ajoutent chaque
décennie aux vagues de chaleurs annuelles. Cette forte tendance s’est
manifestée grâce aux vagues importantes des dernières années de 2008 à 2015.
Diagnostic et projection future du changement climatique en zone aride. Cas de la
région Marrakech Safi (Maroc)
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Quant aux vagues de froid (fig. 7), elles ont tendance à baisser aux deux villes.
Neuf jours en moyenne de moins à Marrakech et sept à Essaouira. La baisse des
vagues de froid et la croissance du nombre des vagues de chaleur confirment
donc les premiers constats des hausses globales des températures et annoncent
un réchauffement certain du climat des deux villes.
Figure 6 : Variations et tendances des vagues de chaleur à Marrakech et à
Essaouira de 1961 à 2015
Figure 7 : Variations et tendances des vagues de froid à Marrakech et à
Essaouira de 1961 à 2015
Projection du climat futur de Marrakech à l’horizon 2099
L’usage du modèle statistique de réduction d’échelle SDSM (Statistical
DownScaling Model) en suivant les procédures de l’outil (Genèse des données
météorologiques, calibration du modèle, analyse des données et élaboration de
scénarios) a permis de produire des ensembles de séries de données
météorologiques quotidiennes synthétiques à l’aide des variables prédicteurs
atmosphériques fournies par un modèle climatique global (MCG). Ces variables
sont bien entendu normalisées par rapport à la période de référence.
Les précipitations
Le résultat graphique des projections futures des précipitations annuelles de
Marrakech à l’horizon 2099 (fig. 8) montre une accentuation de la variabilité
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pluviométrique et une légère tendance à la baisse selon le scénario optimiste B2.
Le scénario pessimiste A2, est bien évidemment beaucoup plus alarmant avec
une baisse plus importante pouvant atteindre plusieurs dizaines de millimètres.
Ce constat est toutefois à prendre avec précaution car si la communauté
scientifique est dans une grande majorité convaincue de la tendance vers un
réchauffement du climat, cette communauté est beaucoup plus divisée quant à la
baisse des précipitations dans certaines régions. Des experts estiment que les
données actuelles sont trop rares et incomplètes pour qu'une tendance à la
hausse ou à la baisse des précipitations puisse se dégager sur telle ou telle
zones.
Figure 8 : Résultat des projections des précipitations annuelles futures de la
ville de Marrakech à l’horizon 2099 selon les scénarios A2 et B2
Les températures minima, maxima et moyennes
Les projections futures des températures minima, maxima et moyennes
annuelles à Marrakech (fig. 9) montrent toutes des tendances à la hausse, que ce
soit pour le scénario des émissions A2 ou celui de B2. La tendance à la hausse
suivrait d’abord une pente douce jusqu’en 2050 où le taux d’augmentation
devient plus élevé. Les températures minimales augmenteraient par exemple
selon le second scénario optimiste, d’un degré à l’horizon 2050 et d’un autre à
l’horizon 2099. Mais selon le scénario pessimiste des émissions A2, ces deux
augmentations seraient respectivement de 1 puis de trois degrés.
Les températures moyennes annuelles suivent à peu près les mêmes tendances
de hausse, avec une accentuation du phénomène après 2050, échéance à laquelle
les deux scénarios sont plus nuancés. A2 se démarque en effet plus nettement
Diagnostic et projection future du changement climatique en zone aride. Cas de la
région Marrakech Safi (Maroc)
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par des taux d’augmentation plus importants. Alors qu’elle oscillait entre 19 et
20°C, la température moyenne annuelle atteindrait environ 22,5 selon les
prévisions du scénario B2 et environ 24,5 selon les prévisions du scénario A2
(fig. 9).
Figure 9 : Projections des températures minimales, maximales et moyennes
annuelles de la ville de Marrakech à l’horizon 2099 selon les scénarios A2 et B2
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CONCLUSION
L’étude d’une chronique hydro-pluviométrique de 55 ans, des villes de
Marrakech et d’Essaouira indiquent des tendances nettes de l’augmentation des
températures dans les deux stations. L’augmentation est toutefois beaucoup plus
accusée à la ville continentale de Marrakech qu’à Essaouira, sur le littoral
atlantique, qui jouit d’un microclimat doux influencé par le courant océanique
froid des Canaries. Pour les tendances des précipitations, un constat particulier
se dégage pour la ville d’Essaouira où les fortes précipitations des dernières
années plaident pour une légère tendance à la hausse des pluies annuelles. Le
même constat est établi par d’autres études pour la ville voisine de Safi (Sebbar
et al., 2014) ou dans d’autres contrées du milieu aride (Eskandari et al., 2016).
La tendance vers la hausse ou vers la baisse des précipitations alimente en effet
les débats des experts, dont certains affirment que la rareté et le caractère
incomplet des données actuelles ne permettent pas de dégager des tendances à la
hausse ou à la baisse des précipitations sur une région donnée. Le résultat pour
la ville de Marrakech est plus conforme aux conclusions des rapports du Groupe
d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui stipule une
baisse pluviométrique d'environ 20 % en Afrique du Nord-Ouest et dans le
bassin méditerranéen (IPCC, 2013). Pour cette ville, tous les indices révélateurs
du réchauffement climatique sont alarmants, notamment le nombre de jours
chauds et les vagues de chaleur. Même constat pour les projections futures selon
les simulations des modèles de circulation générale, où les tendances à la hausse
sont enregistrées pour les températures, à la fois pour le scénario des émissions
contrôlées ou non contrôlées, des gaz à effet de serre. Ici ou ailleurs sur terre,
des solutions individuelles ou collectives pour stopper cette ascension
thermique sont inévitables pour le bien être des générations futures. La solution
est aussi simple que compliquée : réduire les émissions de dioxyde de carbone
dans l’atmosphère. C’est-à-dire réduire l’usage du pétrole, du charbon et
d'autres combustibles fossiles pour l'énergie que nous utilisons. En en utilisant
moins, parallèlement avec des sources renouvelables, chaque pays huilerait la
mécanique de lutte contre le réchauffement globale. Ces pays auraient aussi
besoin d'une communauté d’acteurs (politique, scientifique, société civile …
etc) qui continuent d’analyser le changement du climat. Cette communauté
contribuerait à la compréhension fondamentale de la problématique et élargirait
les champs des solutions raisonnables et appropriées par zone géographique.
Diagnostic et projection future du changement climatique en zone aride. Cas de la
région Marrakech Safi (Maroc)
61
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... The region participates in the country's current effort to shift toward a more proactive risk management (Louodyi et al., 2022), and over the past decade, a number of studies have addressed impacts and risks in relation to hydrological hazards in Marrakech-Safi, in particular drought and floods. However, the majority of these studies have focused on assessing changes in hazard or environmental conditions, such as precipitation regimes and temperatures under climate change (Choukrani et al., 2018;Hadri et al., 2021b), water availability (Rochdane et al., 2012), net primary production (Rochdane et al., 2014), or flood hazard (El Alaoui El Fels et al., 2018). Among examples of more integrated approaches, Karmaoui et al. (2021) developed a Mountain Flood Vulnerability Index (MFVI) integrating indicators of physical conditions and social dimensions alike, using it to perform a spatial assessment at the watershed level for five small basins in the mountainous areas of the region. ...
... More than 42% of the regional workforce is employed in agriculture (Haut Commissariat au Plan, 2020), and overall the region is responsible for up to 75% of national agricultural exports 1 . In recent decades, the region has experienced altered precipitation patterns and increased mean temperatures (Messouli, 2015;Fniguire et al., 2017;Choukrani et al., 2018), leading to several droughts, with progressively shorter intervals between events (Ezzine et al., 2016). Fniguire et al. (2017) showed that at higher time scales (12 and 24 months intervals), significant drought events (defined as rainfall deficiency) became more frequent and of longer duration after 1975. ...
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Multi-risk assessments are being increasingly proposed as a tool to effectively support policy-makers in reducing impacts from natural hazards. The complexity of multi-risk requires assessment approaches capable of capturing multiple components of risk (e.g., different hazards, exposed elements, and dimensions of vulnerability) in a coherent frame of reference, while at the same time providing an intuitive entry point to allow participation of relevant stakeholders. Contributing to the emerging multi-risk literature, we carried out a multi-risk assessment for the Marrakech-Safi region (Morocco)-an important economic and demographic hub in the country that is prone to multiple natural hazards, most notably floods and droughts. Through multiple consultations with local experts and stakeholders, a multi-risk assessment framework was constructed based on a set of single-risks related to flood and drought hazards. For each risk, spatial analysis was employed to assess the hazard exposure component of multi-risk, while a set of vulnerability indicators and stakeholder-informed weights were used to construct a composite indicator of vulnerability at the municipal level. For each municipality, the set of indicators and weights contributing to the composite indicator was designed to be dependent on the combination of risks the municipality is actually confronted with. The two components were aggregated using a risk matrix approach. Results show a significant proportion of municipalities (28%) reaching very high multi-risk levels, with a large influence of drought-related risks, and a prominent contribution of the vulnerability component on the overall multi-risk results. While the approach has allowed the exploration of the spatial variability of multi-risk in its multiple sub-components and the incorporation of stakeholders' opinions at different levels, more research is needed to explore how best to disentangle the complexity of the final multi-risk product into a tool capable of informing policy-makers in the identification of entry points for effective disaster risk governance.
... Indeed, the shallow aquifer experiences an intensive use or even an overexploitation, which is worrying in the local context characterized by a hot semi-arid climate and increasingly severe dryness [10,11]. Drought is seen as a worsening threat at the global level, but especially in those countries and regions with arid (desert) and semi-arid climate [12], and several indicators have been developed to characterize the drought [13]. ...
... While many studies have been conducted in order to evaluate the quality of groundwater in the region of Marrakesh, those relating to the quantitative dimension were fewer, but all agree on the same point: the water table has been experiencing a continuous decline for more than half a century, with the trend gathering momentum from the 2000s [10,25,26]. The furtherance of this phenomenon or its intensification could have tragic consequences, including the risk of the depletion of groundwater resources with all significant repercussions in terms of impact on environment and society [27]. ...
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The quantitative monitoring of the shallow aquifer in Marrakesh and its surrounding area shows that the water table has been lowered gradually over the last 40 years, and attaining an acute decline in the early 2000s. This declining trend—if confirmed in the future—may lead to a water shortage, or even to a total aquifer depletion, which would be devastating for a region where economic activity and drinking water supply rely partly on groundwater resources. Two factors account for this situation: the hot semi-arid climate characterized by high temperatures and low precipitation, causing an inadequate groundwater recharge (deficit between rainwater supply and the potential evapotranspiration), and the over-pumping of groundwater from wells for intensive agricultural uses and some leisure activities (golf courses, waterparks and pools, for example). The objective of this study is to assess the hydrodynamic behaviour of the shallow aquifer in this context of persistent drought and semi-arid climate under intense use conditions. Based on earlier research studies and hydrological data recently collected from the field, a spatiotemporal analysis using a geographic information system has been conducted, allowing researchers to monitor the evolution of groundwater resources under the impact of intense exploitation. This study shows a general decline of groundwater level in the city of Marrakesh between 1962–2019. However, by dividing this period into three periods (1962–1985, 1986–2001 and 2002–2019), it is obvious that the main groundwater fall occurred during the two last decades, a period marked by highest recorded temperatures and decreased precipitation levels. This water table decline impacted 85% of the study area and is estimated at 0.9 m/year. The area most affected by the drawdown of the water table experienced a decline reaching 37 m between 2002 and 2019 (more than 2 m a year).
... The Marrakech-Safi region covers an area of 39000 km², with 5.5% of the territory, has a varied geographical setting, consisting in the south of a large mountain range culminating at more than 4000 m (the top Atlas), vast arid plains (the plains of Haouz, Abda, and Rehamna), and oceanic coast (Atlantic coast) (Choukrani et al., 2018). ...
... On the other hand, bare land (land devoid of any human intervention), rangelands, and arboriculture are increasingly invading the land surface of the basin (Elmalki et al., 2020). This degradation is due to the combined effect of human action exerted on natural resources in order to respond to the growing needs of the local population in the absence of permanent and appropriate economic activity and climate action marked by a reduction in rainfall and rising temperatures (Choukrani et al., 2018;Elmalki et al., 2020). With the constancy of anthropogenic pressure, it, therefore, becomes important to understand the part of the dynamics associated with climate changes in order to better direct the action of the managers in favour of the preservation of natural capital. ...
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Forest resources in the Ourika watershed are subject to several anthropogenic and climatic degradation factors. As for the human factor, this degradation of forest resources is explained by the bad practices exercised by the local population expressed by the cutting of live wood, carbonization, and overgrazing. In terms of the climatic factor, the decrease in the amount of rainfall and the increase in temperature contribute to the exacerbation of the degradation of these resources. In order to better understand the evolution of plant cover in a changing climate context, this study highlights an assessment of the impact of climate change on forest dynamics based on a process-based model at the forest landscape scale which makes it possible to simulate the changes according to growth, succession, disturbances (fire, wind, insects, etc), forest management, and land use change. This analysis is based on the use of the LANDIS-II model and the PnET-succession extension. Projections of the dynamics of forest communities are made using climate projections from the Japanese global circulation model adopted by Morocco (model for interdisciplinary research on climate – earth system models) and this by adopting the two climate scenarios , representative concentration pathways 4.5 and 8.5. The results obtained highlight the spatial distribution of the ecosystems studied after 100 years with a quantitative evaluation of the total average biomass of these resources as a function of climatic disturbances. In general, the estimated total biomass will decline over the coming years under the joint effect of the climate change and the aging of forest stands, while on the other hand, the distribution of potential areas for species settlement remains independent of the effect of these climate changes.
... It is a semi-arid area with an average annual rainfall of 180 mm and an average temperature of 15 to 20 • C [46]. Sidi Zouine area is part of the Marrakech region; the minimum and maximum temperatures are, respectively, around 4.9 • C and 38 • C, with an average of 18 • C. The annual rainfall is about 190 mm [47]. Ras El Ain is located in the Rehamna region, which is characterized by a semi-arid climate with high precipitation interannual variability and an annual average rainfall of 189 mm. ...
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Salinity is one of the most critical challenges for crop production and soil and water management in arid and semi-arid regions, such as a large area of Morocco. These regions are characterized by low rainfall with an erratic distribution, long drought periods, and high evaporation, resulting in salt accumulation in the superficial layer of the soil and soil and water degradation. Therefore, phosphogypsum (PG) could be a promising amendment to reduce the salinity effect and improve soil quality in salt-affected soils. In this context, the present study aimed to evaluate the effect of PG on the physical properties of Luvisols and Cambisols collected from salt-affected soils in four regions in Morocco: Chichaoua, Ras El Ain, Sidi Zouine, and Sed El Masjoune. The treatments consisted of different rates of PG (15, 30, and 45 t/ha), natural Gypsum (G) (15 t/ha), and control. Our findings revealed that PG application improved soil structure by promoting flocculant action provided by calcium. Linear regression indicated that Water Aggregate Stability (WAS) and PG doses were strongly correlated with a high coefficient of determination (R2 = 93.41%, P value < 0.05). Compared to the control, the overall efficiency of 45 t/ha of PG amendment reached 53%, 95%, and 36%, respectively, in Chichaoua, Ras El Ain, and Sed El Masjoune soils. PG application presented a positive effect on other soil physical properties (soil hydraulic properties, total porosity, and bulk density), especially for the soils of Chichaoua and Ras El Ain regions. The total porosity was increased by 8% with 45 t PG/ha in Ras El Ain soil, and in Chichaoua soil, the bulk density was 5% lower in the pot treated with 45 t PG/ha compared to the control. This study supports the use of PG as an amendment for reclaiming salt-affected soils through monitoring agronomic and environmental impacts.
... Aujourd'hui, le monde assiste à des changements climatiques majeurs dans toutes ses régions (Schmidt, 2013;Hoegh-Guldberg, 2010 ;Choukrani et al., 2018), entraînant des catastrophes naturelles, notamment des inondations dues aux fortes précipitations (Houze, 2010;Walls, 2013;Madsen, 2014). ...
... The Bounaga site is located in the region of Rehamna (31° 57′ 57.294″ N, 7° 56′ 26.563″ W), about 45 km North of the city of Marrakech. This area is characterized by an arid climate with a cold winter and a hot and dry summer [27]. Located in the region of El Jadida, the Sahel Doukkala site (32° 37′ 57.95″ N, 8° 55′ 55.664″ O) is characterized by a semi-arid climate, influenced by the cold Atlantic stream [28]. ...
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In this work, we analyzed the symbiotic performance and diversity of rhizobial strains isolated from the endemic shrubby legume Chamaecytisus albidus grown in soils of three different agroforestry ecosystems representing arid and semi-arid forest areas in Morocco. The analysis of the rrs gene sequences from twenty-four representative strains selected after REP-PCR fingerprinting showed that all the strains belong to the genus Bradyrhizobium. Following multi-locus sequence analysis (MLSA) using the rrs, gyrB, recA, glnII, and rpoB housekeeping genes, five representative strains, CA20, CA61, CJ2, CB10, and CB61 were selected for further molecular studies. Phylogenetic analysis of the concatenated glnII, gyrB, recA, and rpoB genes showed that the strain CJ2 isolated from Sahel Doukkala soil is close to Bradyrhizobium canariense BTA-1 T (96.95%); that strains CA20 and CA61 isolated from the Amhach site are more related to Bradyrhizobium valentinum LmjM3T, with 96.40 and 94.57% similarity values; and that the strains CB10 and CB60 isolated from soil in the Bounaga site are more related to Bradyrhizobium murdochi CNPSo 4020 T and Bradyrhizobium. retamae Ro19T, with which they showed 95.45 and 97.34% similarity values, respectively. The phylogenetic analysis of the symbiotic genes showed that the strains belong to symbiovars lupini, genistearum, and retamae. All the five strains are able to nodulate Lupinus luteus, Retama monosperma, and Cytisus monspessilanus, but they do not nodulate Glycine max and Phaseolus vulgaris. The inoculation tests showed that the strains isolated from the 3 regions improve significantly the plant yield as compared to uninoculated plants. However, the strains of Bradyrhizobium sp. sv. retamae isolated from the site of Amhach were the most performing. The phenotypic analysis showed that the strains are able to use a wide range of carbohydrates and amino acids as sole carbon and nitrogen source. The strains isolated from the arid areas of Bounaga and Amhach were more tolerant to salinity and drought stress than strains isolated in the semi-arid area of Sahel Doukkala.
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Quantifying variation in precipitation and drought in the context of a changing climate is important to assess climate-induced changes and propose feasible mitigation strategies, particularly in agrarian economies. This study investigates the main characteristics and historical drought trend for the period 1980–2016 using the Standard Precipitation Index (SPI), Standard Precipitation Evaporation Index (SPEI), Run Theory and Mann–Kendall Trend Test at seven stations across the Upper Draa Basin. The results indicate that rainfall has the largest magnitude over the M’semrir and Agouim (>218 mm/pa) and the lowest in the Agouilal, Mansour Eddahbi Dam, and Assaka subregions (104 mm–134 mm/pa). The annual rainfall exhibited high variability with a coefficient of variation between 35−57% and was positively related to altitude with a correlation coefficient of 0.86. However, no significant annual rainfall trend was detected for all stations. The drought analysis results showed severe drought in 1981–1984, 2000–2001, and 2013–2014, with 2001 being the driest year during the study period and over 75% of both SPEI and SPI values returned drought. Conversely, wet years were experienced in 1988–1990 and 2007–2010, with 1989 being the wettest year. The drought frequency was low (<19%) across all the timescales considered for both SPI and SPEI, with Mansour Eddahbi Dam and Assaka recording the highest frequencies for SPI-3 and SPEI-3, respectively.
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Here, we investigate the precipitation regionalization and the spatial variability of rainfall extremes, using a 47-year long station-based dataset from western central Morocco, a region with marked topographic and climatic variations. The principal component analysis revealed three homogeneous rainfall regimes, consistent with topographic features: the coastal area receives heavy rainfall during autumns and winters, whereas the inner lowlands, in the middle of the study area, are characterized by an overall rainfall deficit regardless of it high water demand for irrigation, and the highest rainfall amounts take place in the mid-mountain area, including the summer seasons. Furthermore, the frequency analysis of daily rainfall extremes revealed high ten-year precipitation amounts in the coastal region (about 88 mm) and exceptional daily precipitation for longer return periods (182 mm for 100-year). Using artificial neural networks, the spatialization of these extreme precipitation events shows that they increase from the plain to the Atlas mountains and especially from the plain to the Atlantic Ocean. The spatial distribution of extreme precipitation highlights the areas where stormwater management needs to be improved, such as efficient stormwater drainage, and where floods are more likely to take place in the future.
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Climate change has been identified as a leading human and environmental crisis of the twenty-first century. Drylands throughout the world have always undergone periods of degradation due to naturally occurring fluctuation in climate. Persistence of widespread degradation in arid and semiarid regions of Iran necessitates monitoring and evaluation. This paper aims to monitor the desertification trend in three types of land use, including range, forest and desert, affected by climate change in Tehran province for the 2000s and 2030s. For assessing climate change at Mehrabad synoptic station, the data of two emission scenarios, including A2 and B2, were used, utilizing statistical downscaling techniques and data generated by the Statistical DownScal-ing Model (SDSM). The index of net primary production (NPP) resulting from Moderate Resolution Imaging Spec-troradiometer (MODIS) satellite images was employed as an indicator of destruction from 2001 to 2010. The results showed that temperature is the most significant driving force which alters the net primary production in rangeland, forest and desert land use in Tehran province. On the basis of monitoring findings under real conditions, in the 2000s, over 60 % of rangelands and 80 % of the forest were below the average production in the province. On the other hand, the long-term average changes of NPP in the rangeland and forests indicated the presence of relatively large areas of these land uses with a production rate lower than the desert. The results also showed that, assuming the existence of circumstances of each emission scenarios, the desertification status will not improve significantly in the rangelands and forests of Tehran province.
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Trends in daily maximum (TX) and minimum (TN) temperatures and indices of warm extremes are studied in tropical North Africa, west of the eastern African highlands, from 1961 to 2014. The analysis is based on the concatenation and cross-checking of two observed databases. Due to the large number of missing entries (~ 25%), a statistical infilling using Probabilistic Principal Component Analysis was applied. Averaged over 90 stations, the linear trends of annual mean TX and TN equal respectively +0.021°C/year and +0.028°C/year. The frequency of very hot days (TX > 35°C) and tropical nights (TN > 20°C), as well as the frequency of daily TX and TN above the 90th percentile -p90- (“warm days” and “warm nights”), roughly follow the variations of mean TX and TN, respectively. Heat spells of TX or TN > p90 are often short (usually < 2-3 days) and the interannual variation of their mean duration is noisier than for the other indices. Nevertheless, heat spells tend to last longer, with almost constantly positive anomalies since the mid-1990s. The trends in March-June, the warmest season across the Sahelian and Sudanian belts, show similar variations as annual means. Overall, the local-scale warming in annual temperatures, and in March-June, may be viewed merely as a simple shift of the probability distribution function of daily TX and TN. The correlations between the thermal indices and the 2-meter temperatures suggest that the low-frequency (> 8 years) variations may be viewed at least as a regional-scale fingerprint of the global warming, with largest correlations in the tropical Atlantic and Indian basins, while the high-frequency (< 8 years) variations should be mostly viewed as a delayed remote impact of El Niño Southern Oscillation (ENSO) events over the region, with warm (cold) anomalies tending to follow warm (cold) ENSO events.
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This paper provides a first overview of the performance of state-of-the-art global climate models participating in the Coupled Model Intercomparison Project Phase 5 (CMIP5) in simulating climate extremes indices defined by the Expert Team on Climate Change Detection and Indices (ETCCDI), and compares it to that in the previous model generation (CMIP3). For the first time, the indices based on daily temperature and precipitation are calculated with a consistent methodology across multimodel simulations and four reanalysis data sets (ERA40, ERA-Interim, NCEP/NCAR, and NCEP-DOE) and are made available at the ETCCDI indices archive website. Our analyses show that the CMIP5 models are generally able to simulate climate extremes and their trend patterns as represented by the indices in comparison to a gridded observational indices data set (HadEX2). The spread amongst CMIP5 models for several temperature indices is reduced compared to CMIP3 models, despite the larger number of models participating in CMIP5. Some improvements in the CMIP5 ensemble relative to CMIP3 are also found in the representation of the magnitude of precipitation indices. We find substantial discrepancies between the reanalyses, indicating considerable uncertainties regarding their simulation of extremes. The overall performance of individual models is summarized by a "portrait" diagram based on root-mean-square errors of model climatologies for each index and model relative to four reanalyses. This metric analysis shows that the median model climatology outperforms individual models for all indices, but the uncertainties related to the underlying reference data sets are reflected in the individual model performance metrics. Key PointsWe calculate indices in a consistent manner across models and reanalysesMulti-model ensembles compare reasonably well with observation-based indicesThere are large uncertainties in the representation of extremes in reanalyses
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Le Haut Atlas de Marrakech est une zone géographique composée des bassins versants du N’Fis, de la Gheraya, de l’Ourika, du Zat et du Ghdat. Ces bassins versants sont situés sur le flanc nord de la haine montagneuse du Haut Atlas. Ils sont donc exposés aux flux perturbés océaniques en provenance du Nord et du Nord Ouest. Ces flux arpentent les versants et se condensent aisément sur les hauts reliefs des bassins. Ces derniers sont par ailleurs caractérisés par des substratums peu perméables, des pentes élevées et un réseau hydrographique bien ramifié. Ces conditions morphologiques et climatiques favorisent une pluviosité importante pour la latitude et des crues violentes. Les temps de montée de ces crues sont particulièrement courts et les débits de pointe très élevés par rapport aux modules moyens. Au cours de ces crues, les vitesses d’écoulement et les débits sont très importants, l’aptitude des oueds à l’incision et à l’érosion est forte et la charge solide est toujours importante. Bien qu’avec des intensités variables, ces crues rapides en contexte montagnard semi-aride se répètent : des pointes de l'ordre de 103 m3/s, qui correspond à 19 fois la moyenne interannuelle de l’Ourika par exemple, se produiraient tous les 2 ans, et des crues de l'ordre de 485 m3/s ont une période de retour de 10 ans. La soudaineté et la violence de ces écoulements extrêmes forment donc un risque majeur auquel les vallées sont toujours confrontées. Un certain nombre d’aménagements ont été entrepris pour atténuer les effets des crues et protéger les gens, les biens et les voies de communications dans les vallées. Un système pilote d’alerte et d’annonce de crues est installé en amont du bassin de l’Ourika. Les berges de certains oueds sont renforcées par des murs de soutènement et des seuils de béton et des gabions brisent le flux des affluents. Ces mesures structurelles et non structurelles accomplissent plus ou mois bien leurs tâches. Ceci en fonction de la puissance et le type de crue.
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The technique of `inflating' in downscaling, which makes the downscaled climate variable have the right variance, is based on the assumption that all local variability can be traced back to large-scale variability. For practical situations this assumption is not valid, and inflation is an inappropriate technique. Instead, additive, randomized approaches should be adopted.
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Drought was always present in Morocco's history. Its importance as a structural element of the country's climate increased these last decades. Morocco lives the longest dry episode of its contemporary history, characterized by a reduction of the precipitations and a tendency to the rise in temperatures. The characterization of the climatic drought during the period 1961-2004 showed an increase in the droughts frequency, their severity and their spatial distribution. This drought dynamics is associated to an important warming up related to the global climate change that makes these dry episodes more and more difficult for different socioeconomic sectors.
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An assessment is made of the climate simulations from the NCEP (National Centers for Environmental Prediction) Reanalyses over Europe. This assessment was initiated as part of the European Commission funded study on Atmospheric Circulation Classification and Regional Downscaling (ACCORD) and was designed to test the suitability of the Reanalyses for this type of application. Here NCEP Reanalyses (pressure, temperature and precipitation) from 1958 through 1997 are compared to station data of precipitation and temperature and composites of mean sea level pressure (MSLP) data, The comparison is made over a European window using monthly data with a focus on 3 land areas: Central and Eastern England and Italy, where daily timescale data are employed. MSLP data are generally well simulated; however, an input problem in the NCEP data prior to 1967 results in unrealistically low surface pressure. NCEP surface pressure over Greenland is also shown to be unrealistically high during the winter months. Spatially NCEP MSLP is shown to correlate quite well with UK Meteorological Office (UKMO) MSLP over the ocean and much of northeast Europe, while they correlate less well over high orographical regions. It is shown that, while daily temperature is well simulated, daily precipitation is less so, particularly during the summer months when convective precipitation is dominant. Total precipitation over the 2 UK areas is lower than observed, by as much as 22 % over Central England. The number of rain day events is underestimated over the 3 regions, although the anomaly of rain per rain day is shown to vary between the regions, being overestimated in NCEP in Eastern England and Italy. Mean daily temperature is shown to be much better simulated compared with precipitation, with a slight warm bias in all 3 grid boxes.
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Résumé La littérature scientifique de la dernière décennie contient un grand nombre de travaux qui détaillent le développement des méthodes de « désagrégation » (downscaling) de l’échelle globale à l’échelle hydrologique pour tenter d’estimer les impacts du changement global sur la disponibilité et la distribution des ressources en eau. Cet article présente une revue et une synthèse des méthodologies de « désagrégation climatique » présentées dans la littérature afin de simuler les réponses régionales au changement global du climat. L’accent est mis sur les avancées récentes et sur les problèmes reliés à l’application pratique des modèles dans les études d’impact. L’article présente également une discussion des avantages et limites des différentes approches, ainsi que quelques suggestions pour l’étude future des impacts du changement global sur les ressources en eau.
Article
Using the Coupled Model Intercomparison Project phase 3 (CMIP3) general circulation models (GCMs), projections of a range of climate extremes are explored for the western Pacific. These projections include the 1-in-20-yr return levels and a selection of climate indices for minimum temperature, maximum temperature, and precipitation, and they are compared to corresponding mean projections for the Special Report on Emission Scenarios (SRES) A2 scenario during 2081-2100. Models are evaluated per variable based on their ability to simulate current extremes, as well as the overall daily distribution. Using the standardized evaluation scores for each variable, models are divided into four subsets where ensemble variability is calculated to measure model uncertainty and biases are calculated in respect to the multimodel ensemble (MME). Results show that higher uncertainty in projections of climate extremes exists when compared to the mean, even in those subsets consisting of higher-skilled models. Higher uncertainty exists for precipitation projections than for temperature, and biases and uncertainties in the 1-in-20-yr precipitation events are an order of magnitude higher than the corresponding mean. Poorer performing models exhibit a cooler bias in the mean and 1-in- 20-yr return levels for maximum and minimum temperature, and ensemble variability is low among all subsets of mean minimum temperature, especially the lower-skilled subsets. Higher-skilled models project 1-in-20-yr precipitation return levels that are more intense than in the MME. The frequency of temperature extremes increase dramatically; however, this is explained by the underpinning small temperature range of the region. Although some systematic biases occur in the higher- and lower-skilled models and omitting the poorer performers is recommended, great care should be exercised when interpreting the reduction of uncertainty because the ensemble variability among the remaining models is comparable and in some cases greater than the MME. Such results should be treated on a case-by-case basis.