ArticlePDF Available

La mandragore, non seulement un analgesique narcotique: sa place dans la medecine et la civilisation grecque antique

Authors:

Abstract and Figures

Hippocrates and his followers, as well as Pedanius Dioscorides, Pseudo-Galen and Aretaeus of Cappadocia are just a few of the many ancient Greek physicians who have used the plant mandrake. Its narcotic properties were not limited to palliate pain during surgery, but they have been also used to treat pulmonary, neurological and mental diseases. Moreover, mandrake was celebrated in ancient Greek mythology, religion and comedy.
Content may be subject to copyright.
Archives of the Balkan Medical Union
Copyright © 2018 Balkan Medical Union
vol. 53, no. 4, pp. 585-589
December 2018
RÉSUMÉ
Lesdecins de la collection Hippocratique, ainsi
que Pedanius Dioscorides, Pseudo-Galien et Arétée
de Cappadoce sont parmi les médecins Grecs qui
ont utilisé la mandragore. Les propriétés narcotiques
et analgésiques de cette plante ne se limitent pas à la
chirurgie ; la mandragore a été aussi administrée pour
le traitement des maladies respiratoires, neurologiques
et mentales. En plus, la mandragore a été mentionnée
dans la mythologie, la religion et la comédie Grecque
antique.
Mots-clés: mandragore, médecine Grecque anci-
enne, désordres psychiatriques et neurologiques.
ABSTRACT
The mandrake, not just a narcotic: its place in medi-
cine and ancient greek civilization
Hippocrates and his followers, as well as Pedanius
Dioscorides, Pseudo-Galen and Aretaeus of
Cappadocia are just a few of the many ancient Greek
physicians who have used the plant mandrake. Its nar-
cotic properties were not limited to palliate pain du-
ring surgery, but they have been also used to treat pul-
monary, neurological and mental diseases. Moreover,
mandrake was celebrated in ancient Greek mythology,
religion and comedy.
Keywords: Mandrake, ancient Greek medicine, psy-
chiatric and neurological disorders.
REVIEW
LA MANDRAGORE, NON SEULEMENT UN ANALGESIQUE
NARCOTIQUE: SA PLACE DANS LA MEDECINE
ET LA CIVILISATION GRECQUES ANTIQUES
Konstantinos LAIOS1 , Grégoire TSOUCALAS2, Efstathia LAGIOU 1,3,
Georges ANDROUTSOS4, Marianna KARAMANOU1,4
1 Service d’Histoire de la Médecine et de la Déontologie Médicale, Faculté de Médecine, Université de
Crète, Crète, Grèce
2 Service d’Histoire de la Médecine, Faculté de Médecine, Université Démocrite de Thrace, Alexandroupolis,
Grèce
3 Faculté de Médecine, Université de Patras, Patras, Grèce
4 Fondation de Recherche Biomédicale de l’Académie d’Athènes, Athènes, Grèce
Reçu le 15 Oct 2018, Accepté le 23 Nov 2018
https://doi.org/10.31688/ABMU.2018.53.4.16
Address for correspondence: Konstantinos LAIOS
Service d’Histoire de la Médecine et de la Déontologie Médicale, Faculté de
Médecine, Université de Crète, Crète, Grèce
Adresse: 1, rue Athinodorou, Kato Petralona, 11853, Athènes, Grèce
Portable: +306947091434
La mandragore, non seulement un analgesique narcotique: sa place dans la medecine et la… – LAIOS et al
586 / vol. 53, no. 4
INTRODUCTION
La mandragore, une plante endémique de
Thessalie, est probablement la seule plante qui a
beaucoup préoccupé les anciens Grecs. Ses proprié-
tés curatives étaient liées intrinsèquement à la méde-
cine antique Grecque et ses propriétés narcotiques
ont donné lieu à développer plusieurs idées mytho-
logiques et religieuses. La mandragore a été utilisée
commedicament dans la chirurgie, mais aussi
comme un puissant analgésique. Elle a été également
considérée un sédatif dans les cas de maladies pulmo-
naires
1
. En plus, elle a été administrée avant les in-
terventions chirurgicales en association avec Papave r
Somniferum (extrait de pavot-opium)
2-3
. Pour les an-
ciens Grecs, la Nature est celle qui donne la vie et
les plantes sont considérées comme des êtres vivants,
fixés dans le sol dont la partie supérieure s’épanouit
dans lair ou dans l’eau. Dans la médecine théur-
gique-magique, la mandragore était réputée pour
ces racines, qui ressemblaient à l’homme (Figure 1).
La forme de la racine et le délire causé par la surcons-
ommation, ont donné naissance aux hypothèses sur
les vertus et les pouvoirs magiques de la plante
4
.
La mandragore dans la médecine,
la mythologie, la religion et la comédie
de la Grèce antique
La mandragore (Mandragora officinarum) (Figure 2)
est une plante qui provoque narcose et euphorie. Son
action devient le motif afin que les Grecs anciens
l’exploitent en modes divers selon leur éducation et
leur niveau social. En plus, il était largement admis
qu’elle pouvait apporter richesse, fertilité et guérison
à celui ou celle qui en possède. Ces idées persistaient
au Moyen Âge et même bien après
5
.
Les anciens médecins grecs, toujours raison-
nables, ont découvert dans la mandragore un médi-
cament ts efficace et utile pour le traitement de plu-
sieurs maladies et le mentionnent souvent dans leurs
textes médicaux. Pedanius Dioscoride (c. 40-90 après
J.-C.) nous a offert l’analyse la plus détaillée de la
mandragore. Il juxtapose aussi ses autres noms Grecs,
c’est-à-dire «ἀντίμιμον» (antimimon), «βομβόχυλον»
(vomvochylon) et «Κιρκαίαν» (kirkaian)
(Figures 3,4)
6
.
Pseudo-Galien (deuxième siècle après J.-C.) nous in-
forme qu’elle pourrait être remplacée par dorycnium
(Dorycnium hirsutum)
7
et par le coquelicot (Papave r
rhoeas)
8
. Les hommes la recevaient sous forme de jus,
bouillie, huile et vin mélangé
9-10
. Les mêmes résultats
Figure 1. La Mandragore, une illustration publiée aux
Pays-Bas vers 1175.
Figure 2. Mandragora officinarum, Herbier général de
l’amateur vol. 8, 1817-1827.
Archives of the Balkan Medical Union
December 2018 / 587
étaient présentés, quand on la sentait ou recevait un
lavement
6
.
Cependant, la mandragore a été plutôt utilisée
comme une potion dormitive, c’est pourquoi la plu-
part des rapports des médecins anciens Grecs
11
et
des autres écrivains
12
, étaient consacré s à cette action.
Aussi essentiel pour les anciens était l’oubli que la
mandragore provoquait
13
. Ces deux caractéristiques
nous conduisent à la conclusion qu’elle était deve-
nue un médicament pour combattre les désordres
psychiatriques et neurologiques A la Collection
Hippocratique il y ait eu une recommandation ; admi-
nistrer la mandragore, quand les patients étaient pris
de folie ou voulaient se pendre: « Aux gens tristes, ma-
lades et qui veulent s’étrangler, faites prendre le matin
en boisson la racine de mandragore à dose moindre
qu’il n’en faudrait pour causer lelire »
14-16
. Ses ef-
ficacités, narcotiques et analgésiques, l’ont classifiée
comme médicament primordial pour l’anesthésie aux
opérations et aux cautérisations
3,6,17-18
. En plus, elle
était utile comme moyen de réconfort aux maux sé-
vères comme celles d’abdomen
19
, de blessures
20
et de
fistules
21
et aussi aux problèmes respiratoires, quand
il y avait une toux chronique ou intense
22
. Les mé-
decins ont aussi compris qu’elle pourrait devenir un
poison mortel en cas de surdosage
23
et ils soulignaient
que les plantes narcotiques provoquaient la froidure
au corps humain
24
qui était augmentée selon la dose.
Il faut aussi mentionner que les anciens mé-
decins Grecs ne favorisaient ou encourageaient ja-
mais l’administration des drogues pour obtenir de
Figure 4. Mandragores mâle et femelle, Manuscrit
Dioscurides, Biblioteca Nazionale di Napoli,
début du VIIe siècle.
Figure 4. Dioscoride décrivant la mandragore, peinture à l’huile par Ernest Board (1877-1934).
La mandragore, non seulement un analgesique narcotique: sa place dans la medecine et la… – LAIOS et al
588 / vol. 53, no. 4
l’euphorie. Aretaeus de Cappadoce (deuxième ou
quatrième siècle après J.-C.), quand il examine la ma-
nie, note que cette condition ressemble à la prise de
la mandragore
25
. D’autre part, ces caractéristiques
étaient l’occasion pour que les hommes sans savoir
aient développé des idées religieuses. Théophraste
(quatrième – troisième siècle avant J.-C.) nous in-
forme que la mandragore était l’ingrédient principal
de la fabrication des filtres magiques
26-27
. Selon ses
écrits, il était également utilisé dans des rituels ma-
giques. « tracer autour de la mandragore trois cercles
avec une épée, couper en regardant vers le levant,
danser autour de l’autre et dire le plus grand nombre
possible de paroles grivoises ». Ce rituel s’explique par
le fait que, à l’époque de Théophraste les maladies
étaient considérées comme une punition divine. Il
fallait, dès lors, des remèdes magiques pour détour-
ner l’attention des dieux
19
. Sa qualité comme aphrodi-
siaque pour les femmes avait une grande réputation,
parmi les magiciens et les sorciers, d’éveiller l’amour
grâce à ses qualités aphrodisiaques et de guérir la sté-
rilité des femmes (Figure 5)
26,28
.
Dans la mythologie Grecque la plante est corré-
lée avec la magicienne Circé. Grâce à cette corréla-
tion, elle avait le nom Κιρκαίαν (kirkaian). Le filtre
magique de la mandragore a donné à Circé la capaci
de transformer les camarades d’Ulysse en animaux
et de garder Ulysse
29
. En plus, il existait la concep-
tion que la mandragore ait été cultivée au jardin
d’Hécate, la déesse du monde des morts, et qu’elle
l’a nourrie et guérie. Il y avait aussi les fêtes pour vé-
nérer Zeus et Aphrodite, qui recevaient l’invocation
de Μανδραγορῖτις (Mandragoritis)
30
.
La comédie du poète Alexis (quatrième – troi-
sième siècle avant J.-C.) sous le titre « Mandra-
gorisomene » raconte l’histoire d’une femme qui a
reçu la mandragore après avoir consulté un médecin.
Au fragment qui est conservé, sont décrits les résul-
tats de l’euphorie que la plante provoque
31
.
CONCLUSION
Les vertus médicinales de la plante Mandragore
étaient connues dans l’antiquité Grecque. La mandra-
gore est un exemple typique du mode de l’utilisation
des drogues dans la vie privée et publique des anciens
Grecs. Les médecins de l’antiquité ont exploité les
propriétés de ce médicament dans diverses maladies
et le peuple a créé des idées mythologiques et reli-
gieuses.
Aucun conflit d’intérêt
References
1. Tsoukalas I. Paediatrics from Homer until nowadays.
Science Press, Thessaloniki-Skopelos, 2004.
2. Tsoucalas G, Markatos K, Revelou MT, Androutsos G,
Korres D, Karamanou M., Diagoras of Cyprus (3rd century
BC) an eminent oculist and oppositor of the use of opium.
Arch Balk Med Union 2018;53(3):179-183.
3. Tsoucalas G, Sgantzos M, Androutsos G. Hippocrates, prin-
ciples on abdominal surgery in ancient Greece during the
fifth century B.C. Surg Innov 2016;23(2):212-213.
4. Fabre AJ. Mythologie et plantes médicinales de l’Antiquité.
Histoire des Sciences Medicales-Tome XXXV II. 2003;1:65-87.
5. Pauly A, Wissowa G, Kroll W, Witte K, Mittelhaus K, Ziegler
K. Mandragoras, Paulys Realencyclopädie der Classischen
Altertumswissenschaft, 27, XIV. Stuttgart, JB Metzler,
1894-1980:1028-1038.
6. Dioscorides Pedanius Med. De materia medica 4.75.1.1-3.
De materia medica, ed. M. Wellmann, Pedanii Dioscuridis
Anazarbei de materia medica libri quinque, 3 vols. Berlin,
Weidmann, 1:1907; 2:1906; 3:1914 (repr. 1958): 1:1-255,
2:1-339, 3:1-108.
7. Pseudo-Galenus Med. De succedaneis liber 19.736.1-2. De
succedaneis liber, ed. C.G. Kühn, Claudii Galeni opera
omnia, vol. 19. Leipzig, Knobloch, 1830 (repr. Hildesheim:
Olms, 1965): 721-747.
8. Pseudo-Galenus Med. De succedaneis liber 19.736.8,
19.739.3. De succedaneis liber, ed. C.G. Kühn, Claudii
Galeni opera omnia, vol. 19. Leipzig, Knobloch, 1830 (repr.
Hildesheim: Olms, 1965): 721-747.
9. Alexander Med. Therapeutica 1.469.6. Therapeutica, ed.
T. Puschmann, Alexander von Tralles, vols. 1-2. Vienna,
Figure 5. Mandragore (Mandragora), une recette qui aide
les femmes à lutter contre l’infertilité et à concevoir des
bébés filles. Herbal avec dédicace à Saint Marc, 1591,
folio 11, Trento, Biblioteca Del Castello Del Buonconsiglio
Monumenti E Collezioni Provinciali.
Archives of the Balkan Medical Union
December 2018 / 589
Braumüller, 1:1878; 2:1879 (repr. Amsterdam: Hakkert,
1963): 1:441-617; 2:3-585.
10. Jouanna J, Villard L. Vin et santé en Grèce ancienne. De
Boccard, Rouen, 2002:121, 142.
11. Galenus Med. De temperamentis libri iii 1.585.15. De
temperamentis libri iii, ed. G. Helmreich, Galeni de tem-
peramentis libri iii. Leipzig, Teubner, 1904 (repr. Stuttgart:
1969): 1-115.
12. Stephano H. Thesaurus Graecae Linguae, 9, Graz,
Akademische Dr, 1954:560-561.
13. Suidas. Lexicon mu.136.1. Lexicon, ed. A. Adler, Suidae lexi-
con, 4 vols. [Lexicographi Graeci 1.1-1.4. Leipzig, Teubner,
1.1:1928; 1.2:1931; 1.3:1933; 1.4:1935.
14. Hippocrates Med. et Corp. De locis in homine 39.1-2. De
locis in homine, ed. É. Littré, Oeuvres complètes d’Hippo-
crate, vol. 6. Paris, Baillière, 1849 (repr. A msterdam: Hakkert,
1962): 276-348.
15. Tsoucalas G, Spengos K, Panayiotakopoulos G, Papaioannou
T, Karamanou M. Epilepsy, theories and treatment inside cor-
pus Hippocraticum. Curr Pharm Des 2017;23(42):6369-6372.
16. Laios K, Tsoukalas G, Kontaxaki MI, Karamanou M,
Androutsos G. Suicide in ancient Greece. Psychiatriki
2014;25(3):200-2007.
17. Michaud LG. Biographie universelle, ancienne et moderne
ou Histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et
privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par
leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs
crimes. Paris, Michaud, 1832:153.
18. Tsoucalas G, Kousoulis AA, Mariolis-Sapsakos T, Sgantzos
M. Trepanation Practices in Asclepieia: Systematizing a
Neurosurgical Innovation. World Neurosurg 2017;103:501-503.
19. Galenus Med. In Hippocratis de victu acutorum commenta-
ria iv 15.489.9-15.490.2. In Hippocratis de victu acutorum
commentaria iv, ed. G. Helmreich, Galeni in Hippocratis
de victu acutorum commentaria iv. Corpus medicorum
Graecorum, vol. 5.9.1. Leipzig, Teubner, 1914: 117-366.
20. Galenus Med. De simplicium medicamentorum tempera-
mentis ac facultatibus l 11.404.13-16. De simplicium medi-
camentorum temperamentis ac facultatibus libri xi, ed. C.G.
Kühn, Claudii Galeni opera omnia, vols. 11-12. Leipzig,
Knobloch, 1826 (repr. Hildesheim: Olms, 1965): 11:379-892;
12:1-377.
21. Hippocrates Med. et Corp. De fistulis 9.35-7. De fistulis,
ed. É. Littré, Oeuvres complètes d’Hippocrate, vol. 6. Paris,
Baillière, 1849 (repr. Amsterdam: Hakkert, 1962): 448-460.
22. Galenus Med. De compositione medicamentorum secundum
locos libri x 13.70.3-10. De compositione medicamentorum
secundum locos libri x, ed. C.G. Kühn, Claudii Galeni ope-
ra omnia, vols. 12-13. Leipzig, Knobloch, 12:1826; 13:1827
(repr. Hildesheim: Olms, 1965): 12:378-1007; 13:1-361.
23. Galenus Med. In Hippocratis librum vi epidemiarum com-
mentarii vi 17a.903.11-17a.904.5. In Hippocratis librum vi
epidemiarum commentarii vi, ed. E. Wenkebach, Galeni
in Hippocratis sextum librum epidemiarum commentaria
i-vi. Corpus medicorum Graecorum, vol. 5.10.2.2. Leipzig,
Teubner, 1940: 3-351.
24. Galenus Med. De sanitate tuenda libri vi 6.447.4-8. De sani-
tate tuenda libri vi, ed. K. Koch, Galeni de sanitate tuenda
libri vi. Corpus medicorum Graecorum, vol. 5.4.2. Leipzig,
Teubner, 1923: 3-198.
25. Aretaeus Med. De causis et signis acutorum morborum
1.6.1.5-6. De causis et signis acutorum morborum (lib.
2), ed. K. Hude, Aretaeus, 2nd edn. Corpus medicorum
Graecorum, vol. 2. Berlin, Akademie-Verlag, 1958: 36-90.
26. Theophrast us Phil. Historia plantarum. 9.8.8.1-14, 9.9.1.1-13.
Historia plantarum, ed. A. Hort, Theophrastus. Enquiry
into plants, 2 vols. Cambridge, Mass, Harvard University
Press, 1916 (repr. 1:1968; 2:1961): 1:2-474; 2:2-320.
27. Boardman J, Burkert W, Camporeale G, Graf F, Hermary A,
Hölscher T, Lambrinoudakis V, Scheid J, Simon E, Torelli M,
True M, et al. Pflazennhebung, Thesaurus Cultus et Rituum
Antiquorum, III. Los Angeles, J Paul Getty Museum, 2005:
297.
28. Principaux Archéologues Français et Etrangères. Les
Monuments de la Ptérie. Revue Archéologique 1872(23):
282-286.
29. Kirke. Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae, VI,
Zürich-München, Verlag,1992: 48-59.
30. Roscher WH. Mandragoras, Ausführliches Lexicon der grie-
chischen und römischen Mythologie, Leipzig, BG Teubner,
1884-1937:2311.
31. Alexis Comic. Fragmenta 141-145.1. Fragment a, ed. T. Kock,
Comicorum Atticorum fragmenta, vol. 2. Leipzig, Teubner,
1884: 297-329, 331-408.
ResearchGate has not been able to resolve any citations for this publication.
Article
Full-text available
The objective of this article is to showcase the use of opium in ancient times, as well as the beliefs surrounding it, focusing on the opinion of Diagoras of Cyprus, a physician with great knowledge of pharmacology who probably practiced ophthalmology, composing a rose-based collyrium. Opium, a drug produced from poppy, used to have several uses such as in anesthesia, pain relief and ritualistic purposes. There is evidence of its creation since before 5000BC. In Greece, the first documentation dates back to around 2600-1100 BC in Crete. Many ancient medico-philosophers used to utilize it in their practice, mentioning it in the majority of the medical texts of that time. However, there were others that disapproved of its use due to the possible side effects. Diagoras was one of them, as he categorized opium as a lethal substance that could cause severe problems to the vision. He may even have thought of the possible addiction that it can cause because of the euphoric state it puts a person in. Some practitioners mentioned Diagoras’s opinion on opium, such as Erasistratus and Pliny the Elder. Despite his contributions in opium usage and ophthalmology, Diagoras is still unappreciated as a medical figure.
Article
Full-text available
An archaic surgical procedure, the skull trepanning, was introduced in ancient Greece to treat brain derangement, and endured until the 18th century with the same use. Hippocrates recognized epilepsy as a common entity and categorized it as a brain disorder, removing any divine origin. He proposed that the excess of black bile and mucus is due to the infiltration of air inside the blood circulation (veins). For him it was a hereditary disease that could be cured. Thus, he suggested a non-invasive treatment based on herbal potions, and a surgical treatment by using the most advanced operation of the era, the open brain drilling, known as trepanning, or trephination, setting the beginning of neurosurgery.
Article
Full-text available
The theme of suicide appears several times in ancient Greek literature. However, each such reference acquires special significance depending on the field from which it originates. Most of the information found in mythology, but the suicide in a mythological tale, although in terms of motivation and mental situation of heroes may be in imitation of similar incidents of real life, in fact is linked with the principles of the ancient Greek religion. In ancient drama and mainly in tragedies suicide conduces to the tragic hypostasis of the heroes and to the evolution of the plot and also is a tool in order to be presented the ideas of poets for the relations of the gods, the relation among gods and men and the relation among the men. In ancient Greek philosophy there were the deniers of suicide, who were more concerned about the impact of suicide on society and also these who accepted it, recognizing the right of the individual to put an end to his life, in order to avoid personal misfortunes. Real suicides will be found mostly from historical sources, but most of them concern leading figures of the ancient world. Closer to the problem of suicide in the everyday life of antiquity are ancient Greek medicines, who studied the phenomenon more general without references to specific incidents. Doctors did not approve in principal the suicide and dealt with it as insane behavior in the development of the mental diseases, of melancholia and mania. They considered that the discrepancy of humors in the organ of logic in the human body will cause malfunction, which will lead to the absurdity and consequently to suicide, either due to excessive concentration of black bile in melancholia or due to yellow bile in mania. They believed that greater risk to commit suicide had women, young people and the elderly. As therapy they used the drugs of their time with the intention to induce calm and repression in the ill person, therefore they mainly used mandragora. In general, we would say that there were many reasons to suicide someone in antiquity. Very important factor was to avoid captivity and the consequent overcrowding of indignity, especially for politicians and military leaders. Also intention in these circumstances was to avoid torture and the disgrace of rape. Strong grief is another reason, as in case of death of family members. The erotic disappointment had place in ancient suicides, which concerned both men and women, while there were also suicide for financial reasons. Especially for the elderly, the despair of the anility in conjunction with physical illness and cachexia, were important factors for these people to decide thee suicidal. Finally, the methods of suicide fitted their epoch, but bear resemblance to those of the modern time. Poisoning was very common to both men and women but equally popular in both sexes was also the hanging. It was not unusual to fall from a high in order to reach the death, while stabbing a sword in the body for self killing was widespread in men and soldiers.
Article
Background As ancient Greeks started looking for deities that could fulfill the pragmatic needs of common people, local heroes started being mythologized and worshipped through cults. Methods The most widespread such example was Asclepius, possibly a skilled war surgeon who followed military expeditions to Colchis and Troy. Our study investigates the possibility of the early neurosurgery to have been started inside Asclepieia by Asclepius and his followers. Results Asclepius was worshipped at religious temples called Asclepieia where certain specific medical and surgical techniques were followed. The most advanced technique was skull trepanation, which was most likely done as an acute operation to release intracranial pressure. The contemporary Hippocratic corpus provided extensive descriptions of the technique, and archaeologic evidence has shown that many patients survived the operation. Conclusions Decompressive craniectomy techniques have been practiced for millennia but it is possible that they were first systematized as a neurosurgical innovation through the Ancient Greek religious cult followed in Asclepieia.
Article
2 vol. - Édition de Curtius Sprengel. - Medicorum graecorum opera quae exstant, Volumen XXV - XXVI
Paediatrics from Homer until nowadays
  • I Tsoukalas
Tsoukalas I. Paediatrics from Homer until nowadays. Science Press, Thessaloniki-Skopelos, 2004.
Mythologie et plantes médicinales de l'Antiquité
  • A J Fabre
Fabre AJ. Mythologie et plantes médicinales de l'Antiquité. Histoire des Sciences Medicales-Tome XXXVII. 2003;1:65-87.
De succedaneis liber 19.736.8, 19.739.3. De succedaneis liber
  • Pseudo-Galenus Med
Pseudo-Galenus Med. De succedaneis liber 19.736.8, 19.739.3. De succedaneis liber, ed. C.G. Kühn, Claudii Galeni opera omnia, vol. 19. Leipzig, Knobloch, 1830 (repr. Hildesheim: Olms, 1965): 721-747.