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Abstract and Figures

Une mission naturaliste pluridisciplinaire a été organisée par la société Biotope, du 07 au 12 octobre 2017, dans le secteur ouest du site Ramsar des Monts Birougou (Province de la Ngounié). L’objectif était de récolter des données naturalistes préliminaires (Amphibiens, Reptiles, Poissons, Oiseaux et Mammifères) afin de compléter les connaissances sur cette région très peu prospectée. La Fondation Biotope pour la biodiversité a pris part à cette mission et s’est associée au Florida Museum of Natural History et à l’Institut Royal des Sciences naturelles de Belgique (Bruxelles), qui ont également récolté des données dans cette région, pour présenter une liste taxonomique à jour des Amphibiens et des Reptiles connus du site Ramsar des Monts Birougou, ainsi qu’un catalogue illustré des espèces observées en octobre 2017.
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Les cahiers de la fondation
18
INVENTAIRES
NUMERO
L’herpétofaune du site Ramsar des Monts Birougou (Gabon) :
catalogue illustré des espèces.
Maël Dewynter / Fondation Biotope, Guyane / mael.dewynter@gmail.com
Thierry Frétey / Association RACINE, France
Gregory F. M. Jongsma / Florida Museum of Natural History, USA
Abraham Bamba-Kaya / IRAF, Gabon
Olivier S. G. Pauwels / Institut Royal des Sciences naturelles de Belgique, Bruxelles
Date de publication : 22 mai 2018.
Citation : Dewynter M., Frétey T., Jongsma G. F. M., Bamba-Kaya A. & Pauwels O. S. G. (2018) L’herpétofaune du site Ramsar des
Monts Birougou (Gabon) : catalogue illustré des espèces. Les cahiers de la fondation Biotope 18 : 1- 50.
Sauf mention contraire, les clichés sont de M. Dewynter / Fondation Biotope.
CONTEXTE : Une mission naturaliste pluridisciplinaire a été
organisée par la société Biotope, du 07 au 12 octobre 2017, dans
le secteur ouest du site Ramsar des Monts Birougou (Province de
la Ngounié). L’objectif était de récolter des données naturalistes
préliminaires (Amphibiens, Reptiles, Poissons, Oiseaux et
Mammifères) an de compléter les connaissances sur cette région
très peu prospectée. La Fondation Biotope pour la biodiversité a
pris part à cette mission et s’est associée au Florida Museum
of Natural History et à l’Institut Royal des Sciences naturelles de
Belgique (Bruxelles), qui ont également récolté des données dans
cette région, pour présenter une liste taxonomique à jour des
Amphibiens et des Reptiles connus du site Ramsar des Monts
Birougou, ainsi qu’un catalogue illustré des espèces observées en
octobre 2017.
Mots clés : GABON, FAUNE, AMPHIBIA, REPTILIA, BIROUGOU,
RAMSAR
Domaine : Afrotropical
Gabon
Province de la Ngounié
Province de l’Ogooué-Lolo
Figure 1 : Localisation de la zone d’étude
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GABON
Site Ramsar des Monts Birougou
Guinée
équatoriale
Mbigou
Malinga
Pana
Koulamoutou
Lebamba
Mimongo
Moukoumbi
Itsiba
Leyonga
Ndendé
988
Bakoumba
Figure 2 : Localisation du site Ramsar des Monts Birougou
République du Congo
République
Démocratique
du Congo
Figure 3 : Géographie du site Ramsar des Monts Birougou
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Le site Ramsar des Monts Birougou
Le site Ramsar des Monts Birougou s’étend dans le centre sud
du Gabon sur une supercie de 4 957 km2 et entre les latitudes
-1.412° S et -2.420° S (Fig. 2).
La région est drainée par trois grands bassins versants : l’Ogooué
la Ngounié et la Nyanga. L'Ogooué se décline en deux bassins
versants secondaires : la Lolo et l’Offoué au nord et à l’est.
L’altitude varie de 300 m (à l’extrême nord de la zone Ramsar, au
niveau de la rivière Lolo) à 988 m au cœur du massif du Chaillu.
L’essentiel du site Ramsar repose toutefois à plus de 500 m
d’altitude et une dizaine de sommets dépasse 950 m d’altitude
(Fig. 3). Selon Worldclim, la pluviométrie moyenne annuelle est
comprise entre 1700 et 2000 mm.
En début de saison des pluies, l’ouest du site Ramsar demeure
accessible par des pistes via Ndendé, Lebamba et Mbigou. En
2017, la piste Mbigou-Koulamoutou, qui marque la limite nord de
la zone Ramsar, se referme très vite et s’achève peu avant Itsiba.
Les ponts sont hors d’usage et l’ancienne piste n’est matérialisée
que par un sentier étroit emprunté par les villageois. Cette zone
reprise par la nature connaît d’ailleurs un fort exode rural.
La piste Mbigou-Malinga est bien carrossable et permet d’accéder
aux rivières du bassin versant de la Ngounié prenant leur source
dans le site Ramsar. Les tronçons de pistes, de part et d’autre des
villages, sont bordés de plantations et de recrues forestières.
La forêt mature n’est souvent directement accessible que lorsque
la route s’enfonce dans les vallées et franchit les rivières, ou parfois
le long de rares tronçons éloignés des villages.
Le long de l’unique pénétrante, qui s’achève à Moukoumbi, en
direction du parc national de Birougou, s’égrainent de petits
villages pratiquant l’agriculture sur brûlis tout le long de l’axe
routier, laissant peu d’accès immédiats à la forêt mature.
D’une façon générale, les alentours de la ville de Mbigou et une
zone tampon de quelques centaines de mètres, de part et d’autre
des pistes, sont dégradés par les activités agricoles et impactent
directement la zone Ramsar. Notons également la rareté des
indices de présence de la grande faune (mammifères), du moins à
proximité des axes routiers et des villages, suggérant une pression
de chasse importante.
Nous n’avons pas d’informations récentes sur les accès depuis
Koulamoutou, Pana et Bakoumba.
Quant au cœur de la zone Ramsar et au Parc National des Monts
Birougou, leur accès demande une logistique bien plus lourde :
plusieurs jours de marche, accès uvial ou dépose héliportée vers
les baïs du sud de la zone Ramsar.
4 km
La gure 4, ci-contre, permet de visualiser l’effort
d’inventaire fourni sur les Amphibiens du Gabon
depuis la n des années 1970. Cette carte est la
représentation graphique d’une base de données
intégrant les données personnelles des auteurs, des
données issues de la bibliographie et des données
extraites de différentes collections muséographiques
numérisées.
Les taches de chaleur visibles sur la bordure ouest du
site Ramsar des Monts Birougou indiquent les secteurs
inventoriés entre 2001 et 2017 par les auteurs.
D’immenses régions du Gabon demeurent totalement
dépourvues de données sur les Amphibiens. Seuls
les secteurs apparaissant très foncés (violet et noir)
disposent de listes que l’on peut considérer comme
pertinentes. Les autres sites ont été inventoriés de façon
supercielle.
Notons que le nombre d’espèces d’Amphibiens connues
au Gabon n 2017 s’élève à 98 (Jongsma et al. 2017).
Figure 4 :
Effort d’inventaire sur les Amphibiens du Gabon.
Effort d'inventaire
Nul
Faible
Fort
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Matériel & méthodes
Mission d’octobre 2017
(Fondation Biotope/Biotope/Missouri Botanical Garden)
La société Biotope et le Missouri Botanical Garden ont mené
des inventaires faunistiques et oristiques rapides du site Ramsar
des Monts Birougou. L’inventaire de l’herpétofaune, et plus
spéciquement des Amphibiens, a été coné à la Fondation Biotope
et une première mission de terrain, associant Maël Dewynter
(Herpétologue, Fondation Biotope), Benjamin Adam (Ichtyologue,
Biotope), Davy Ulrich Ikabanga (Botaniste, Université des Sciences
et Techniques de Masuku) et Arnaud Flamen (Médecin, Hôpital
Albert Schweitzer) a eu lieu du 07 au 12 octobre 2017 au début
de la grande saison des pluies.
L’objectif était de dresser une liste préliminaire des Amphibiens
et des Reptiles de la zone Ramsar, tout en réalisant une collection
de référence associée à des biopsies permettant des études
phylogénétiques.
La durée très réduite de la mission - 5 jours - nous a contraints
à prospecter uniquement les zones directement accessibles par
pistes carrossables. Nous avons rapidement abandonné nos
velléités de prospections dans l’intérieur de la zone Ramsar,
notamment vers de hauts massifs montagneux, très prometteurs,
pour nous concentrer sur les ripisylves des rivières naissant dans
la zone Ramsar. Par ailleurs, l’incertitude sur l’état des pistes
nous a contraints à improviser et les sites ont été sélectionnés
directement in situ, malgré un travail cartographique préalable.
Quatre sites ont été retenus pour l’inventaire, tous situés sur les
berges de rivières, entourés de zones forestières.
Les camps 1 et 2, situés au nord et nord-est de Mbigou, juste avant
le village d’Itsiba, ont été installés le long de très petites rivières
de 2 ou 3 mètres de large, souvent à proximité d’anciennes
plantations ou de forêt secondaire. Les forêts ripicoles étaient
cependant relativement matures et des espèces forestières
strictes d’Amphibiens ont pu être observées.
Le camp 3 a été installé au niveau du pont de la rivière Bissina,
à proximité du village de Leyonga. La rivière Bissina, large et
rapide, circule sur un lit de latérite dans une vallée assez encaissée
couverte d’une forêt ripicole intacte. Rapidement, en amont et en
aval, elle s’écoule en forêt mature. Cependant, de part et d’autre
de la vallée, les crêtes et pentes ont été déboisées et sont dédiées
à l’agriculture de subsistance. De part et d’autre de la piste,
franchie une frange de quelques centaines de mètres, on pénètre
dans un domaine forestier intact quoique sillonné de nombreux
layons de chasse.
L’emprise de la piste offre une grande variété de milieux ouverts,
dégradés, favorables à une batrachofaune dite parasylvicole. Cette
faune, très diversiée au Gabon, pénètre dans le bloc forestier
par ces ouvertures anthropiques et prote des aques et mares
herbacées et des lacs articiels qui jalonnent les pistes pour y
fonder des populations. La batrachofaune est donc localement
enrichie d’espèces non forestières.
L’enjeu de cette mission était toutefois de caractériser les
communautés d’Amphibiens forestiers (sylvicoles) des zones
naturelles. Nous avons donc consacré une grande partie des
prospections à la recherche d’Amphibiens le long des rivières
sous couvert forestier, en explorant les lits mineurs et majeurs
des rivières et les bas de pente. Une prospection guidée par des
villageois nous a conduits à un petit torrent s’écoulant dans un
talweg, mais nous n’avons pas pu parcourir de torrents tumultueux
susceptibles d’accueillir des espèces à haute valeur patrimoniale
appartenant notamment aux genres Werneria, Petropedetes ou
Leptodactylodon.
Les Amphibiens ont été inventoriés selon les méthodes du
VES (Visual Encounter Survey) et du AES (Acoustic Encounter
Survey) sans standardisation, au cours de prospections diurnes
et nocturnes : tous les Amphibiens détectés à la vue ou au chant,
quelle que soit leur distance à l’observateur, ont été pris en
compte dans l’inventaire.
Tous les individus capturés ont été photographiés soit sur le
terrain soit dans un studio improvisé dans une tente à l’aide d’un
réexe numérique Canon EOS 7D Mark II, équipé d’un objectif
macro100 mm. Les photographies qui gurent dans ce rapport
représentent uniquement des individus capturés dans la zone.
Des séquences sonores ont été enregistrées à l’aide d’un
enregistreur/lecteur audio numérique Olympus LS12. An de
conrmer les identications, certains chiers .wav ont été analysés
à l’aide du logiciel RavenLite et comparés avec une banque de
sons des Amphibiens du Cameroun (Amiet & Goutte 2017) et les
sonogrammes publiés dans la littérature scientique.
Des spécimens destinés à des études taxonomiques (phylogénie
moléculaire et description d’espèces nouvelles) et phylo-
géographiques ont été collectés (N=51). Ils sont conservés dans la
collection d’Antoine Fouquet au CNRS de Toulouse, France, sous
les numéros compris entre AF4194 et AF4250 (n° des Reptiles
inclus). Les prélèvements ont fait l’objet d’une autorisation de la
part du CENAREST.
Mission de mai 2017
(Florida Museum of Natural History/IRAF)
En mai 2017, une mission soutenue par le Florida Museum of
Natural History (FLMNH) et le Programme de Subvention du
Bassin du Congo (CBGP) a exploré la diversité et la biogéographie
historique des Amphibiens du Massif du Chaillu, un potentiel
refuge forestier historique. La prévalence d’un champignon
chytride (Batrachochytrium dendrobatidis, Bd) a également été
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Figure 5 : Carte de chaleur de la richesse observée des Amphibiens dans le site Ramsar des Monts Birougou, d’après les
données de Pauwels (2001), Jongsma, Bamba-Kaya & Tobi (2017) et Dewynter (2017).
48 taxons ont été inventoriés par nos équipes dans la région : les zones violacées indiquent les secteurs les mieux inventoriés
(présentant le plus grand nombre d’espèces). On note notamment 28 taxons observés autour du village de Baposso et 21 taxons sur
un court tronçon de la rivière Bissina. Les autres sites ont été explorés de façon plus supercielle.
Mbigou
Malinga
Moudouma
Itsiba
Moukoumbi
Baposso
Leyonga
Pana
Nombre de taxons
inventoriés.
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évaluée. Au cours de l’expédition, les alentours du village de
Baposso (département de la Louetsi Bibaka dans la province de la
Ngounié) ont été essentiellement échantillonnés.
Le village de Baposso est entouré d’une forêt de type mature
cependant perturbée dans sa périphérie par la route et les
plantations transformant le paysage en forêt secondaire. L’habitat
immédiat autour du village de Moukoumbi est également très
secondarisé.
Les captures d’Amphibiens ont eu lieu essentiellement de nuit :
une nuit d’échantillonnage représentant de 3 à 4 heures de
prospections à partir de 19h00. Les Amphibiens ont été capturés
à la main et placés individuellement dans des sacs en plastique.
L’effort d’inventaire a été de 10 nuits d’échantillonnage à Baposso
(10 au 20 mai).
Chaque matin, les individus récoltés la nuit précédente ont été
photographiés vivants et écouvillonnés pour le champignon
chytride. Certains spécimens ont été euthanasiés à l’aide d’une
solution aqueuse de MS-222 et un échantillon de tissu de foie
a été prélevé et stocké dans du RNAlater. Le spécimen entier a
été ensuite conservé dans 10 % de formol tampon neutre. Sur
les grenouilles dont les spécimens n’ont pas été conservés, une
biopsie (prélèvement d’orteil) a été effectuée et conservée dans
du RNAlater. Les spécimens sont déposés au Florida Museum
of Natural History (FLMNH) de l’Université de Floride et à la
collection du Centre d'Etude de la Biodiversite à Vembo Camp
(Gamba, Gabon).
Missions de 2001
Direction de la Faune et de la Chasse du Gabon/Wildlife
Conservation Society/WWF.
En 2001, la Direction de la Faune et de la Chasse du Gabon,
appuyée par la Wildlife Conservation Society et le Programme
‘’Ecoregion’’ du Fonds Mondial pour la Nature (WWF), a piloté
des campagnes d’évaluation biologique du Massif du Chaillu et
d’autres zones à haut potentiel de biodiversité an de déterminer
quelles zones étaient les plus propices à l’établissement d’aires
protégées. Cette initiative a contribué à la mise en place en 2002 du
réseau des parcs nationaux du Gabon, y compris le Parc National
des Monts Birougou, par le Président Omar Bongo Ondimba. Le
volet herpétologique de ces campagnes a été conduit par O. S. G.
Pauwels.
Plusieurs secteurs ont été prospectés entre juillet et novembre
2001 sur une durée cumulée de 23 jours. Les alentours du village
d’Itsiba ont été particulièrement inventoriés durant 13 jours (du
13 au 22 juillet 2001 puis de façon discontinue entre le 09 et le
18 septembre 2001 et trois jours en novembre 2001). Pendant 5
mois, les spécimens collectés par les villageois ont été conservés
dans un bidon de formol déposé dans le village en juillet 2001, puis
recueillis en novembre 2001.
Une journée a été dédiée aux recherches herpétologiques autour
du village de Mbomo (11 juillet 2001) et une semaine au secteur
de Moudouma (du 11 au 17 septembre 2001).
Les spécimens sont déposés dans les collections de l’Institut
Royal des Sciences naturelles de Belgique, Bruxelles (IRSNB), de
l’Australian Museum (Herpetology), Sidney, Australie (AMR), de la
Direction de la Faune et de la Chasse, Libreville, Gabon (DFC) et
du Musée Royal de l’Afrique Centrale, Tervuren, Belgique (MRAC).
Localité Longitude Latitude Altitude (m)
Baposso 12.1281 -2.0822 650
Mambonga 12.1579 -2.0555 640
Moukoumbi 12.1741 -2.0418 650
Camp 1 11.9104 -1.8194 680
Camp 2 / Itsiba 11.9505 -1.7943 680
Rivière Bissina 12.1757 -2.2014 650
Rivière Bibaka 12.2198 -2.2843 600
Lac de Leyonga 12.1673 -2.1731 640
Itsiba 11.978 -1.7819 720
Moudouma 12.053 -1.735 740
Tableau 1 : Principales localités de collecte citées dans le texte. Les
coordonnées géographiques sont projetées dans le système World
Geodetic System WGS 84 (EPSG 4326).
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Moukoumbi
Mambonga
Baposso
Mbigou
Malinga
Camp 1
Camp 2
Itsiba
Mbigou
Rivière Bissina
Rivière Bibaka
Lac de Leyonga
Malinga
Itsiba
Mbigou
Malinga
Moudouma
Figure 6 : Effort de collecte d’Amphibiens (nombre d’observations et/
ou de spécimens collectés) dans le site Ramsar des Monts Birougou.
A : Données de Jongsma, Bamba-Kaya & Tobi (2017)
B : Données de Dewynter (2017)
C : Données de Pauwels (2001)
A B
C
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a - Petit cours d’eau forestier (Camp 1, vers Itsiba) b - Petit cours d’eau forestier (Camp 1, vers Itsiba)
c - La rivière Bissina, non loin du village de Leyonga (piste Mbigou-Malinga)
Figure 7 : Quelques fasciès des cours d'eau prospectés en octobre 2017.
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Figure 8 : Carte de chaleur du nombre de données de Reptiles dans le site Ramsar des Monts Birougou, d’après les observations
de Maran (2000), Pauwels (2001), Jongsma, Bamba-Kaya & Tobi (2017) et Dewynter (2017).
30 taxons ont été signalés dans la région : les zones violacées indiquent les secteurs le mieux inventoriés (présentant le plus
grand nombre d’espèces). On note notamment 22 taxons obser vés autour du village d’Itsiba et 13 taxons dans le village voisin de
Moudouma (données de Pauwels en 2001).
Mbigou
Malinga
Moudouma
Itsiba
Moukoumbi
Baposso
Leyonga
Pana
Nombre de données
et +
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RÉSULTATS
L’objectif de la mission d’octobre 2017 sur le site Ramsar des Monts
Birougou était de mener un inventaire rapide des Amphibiens
et des Reptiles et de détecter la présence de potentielles
espèces endémiques. Les échanges entre les différents experts
de l’herpétofaune gabonaise ont permis d’aggréger les données
obtenues en octobre 2017 avec celles de mai 2017 (Jongsma et
al.) et celles de Pauwels (2001).
Une recherche bibliographique a en outre permis en compléter
la liste initiale pour présenter cette nouvelle synthèse de l’état des
connaissances.
La liste taxonomique arrêtée au 20 janvier 2018 regroupe
46 espèces d’Amphibiens (45 Anoures et 1 Gymnophione),
30 espèces de Sauropsides non aviens (“Reptiles”) incluant
3 Chéloniens et 27 Squamates (19 serpents et 8 lézards). Au sein
de chaque clade, les familles, puis les genres et les espèces sont
déclinés dans l’ordre alphabétique. Les espèces suivies de l’icône
" sont illustrées dans le catalogue en deuxième partie de cet
article.
AMPHIBIENS
ANOURES
Famille Arthroleptidae Mivart, 1869
Genre Arthroleptis Smith, 1849
Arthroleptis cf. adelphus Perret, 1966
Arthroleptis cf. carquejai Ferreira, 1906
Arthroleptis aff. poecilonotus Peters, 1863
Arthroleptis sylvaticus (Laurent, 1954)
Arthroleptis taeniatus Boulenger, 1906
Genre Astylosternus Werner, 1898
Astylosternus batesi (Boulenger, 1900)
Genre Cardioglossa Boulenger, 1900
Cardioglossa leucomystax (Boulenger, 1903)
Cardioglossa elegans Boulenger, 1906
Cardioglossa gracilis Boulenger, 1900
Genre Leptopelis Günther, 1859
Leptopelis aubryi (Duméril, 1856)
Leptopelis aubryioides (Andersson, 1907)
Leptopelis boulengeri (Werner, 1898)
Leptopelis calcaratus (Boulenger, 1906)
Leptopelis millsoni (Boulenger, 1895)
Leptopelis notatus (Peters, 1875)
Leptopelis ocellatus (Mocquard, 1902)
Leptopelis rufus Reichenow, 1874
Genre Scotobleps Boulenger, 1900
Scotobleps gabonicus Boulenger, 1900
Genre Trichobatrachus Boulenger, 1900
Trichobatrachus robustus Boulenger, 1900
Famille Bufonidae Gray, 1825
Genre Sclerophrys Tschudi, 1838
Sclerophrys camerunensis (Parker, 1936)
Sclerophrys gracilipes (Boulenger, 1899)
Sclerophrys latifrons (Boulenger, 1900)
Sclerophrys tuberosa (Günther, 1858)
Famille Conrauidae Dubois, 1992
Genre Conraua Nieden, 1908
Conraua crassipes (Buchholz & Peters in Peters, 1875)
Famille Hyperoliidae Laurent, 1943
Genre Afrixalus Laurent, 1944
Afrixalus laevis (Ahl, 1930)
Afrixalus osorioi (Ferreira, 1906)
Genre Alexteroon Perret, 1988
Alexteroon hypsiphonus Amiet, 2000
Alexteroon obstetricans (Ahl, 1931)
Genre Hyperolius Rapp, 1842
Hyperolius kuligae Mertens, 1940
Hyperolius ocellatus Günther, 1858
Hyperolius pardalis Laurent, 1948
Hyperolius platyceps (Boulenger, 1900)
Genre Opisthothylax Perret, 1966
Opisthothylax immaculatus (Boulenger, 1903)
Famille Petropedetidae Noble, 1931
Genre Petropedetes Reichenow, 1874
Petropedetes cf. vulpiae Barej, Rödel, Gonwouo, Pauwels,
Böhme & Schmitz, 2010
Famille Phrynobatrachidae Laurent, 1941
Genre Phrynobatrachus Günther, 1862
Phrynobatrachus auritus Boulenger, 1900
Phrynobatrachus cf. africanus (Hallowell, 1858)
Phrynobatrachus cf. ogoensis (Boulenger, 1906)
Phrynobatrachus cf. sandersoni (Parker, 1935)
Phrynobatrachus mayokoensis Rödel, Burger, Zassi-Boulou,
Emmrich, Penner & Barej, 2015
Famille Pipidae Gray, 1825
Genre Xenopus Wagler, 1827
Xenopus mellotropicalis Evans, Carter, Greenbaum, Gvoždík,
Kelley, McLaughlin, Pauwels, Portik, Stanley, Tinsley, Tobias
& Blackburn, 2015
Famille Ptychadenidae Dubois, 1987
Genre Ptychadena Boulenger, 1917
Ptychadena aequiplicata (Werner, 1898)
Ptychadena perreti Guibé & Lamotte, 1958
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Famille Ranidae Batsch, 1796
Genre Amnirana Dubois, 1992
Amnirana albolabris (Hallowell, 1856)
Amnirana amnicola (Perret, 1977)
Amnirana lepus (Andersson, 1903)
GYMNOPHIONES
Famille Dermophiidae Taylor, 1969
Genre Geotrypetes Peters, 1880
Geotrypetes seraphini (Duméril, 1861)
REPTILES
SQUAMATES
Famille Chamaeleonidae Ranesque, 1815
Genre Rhampholeon Günther, 1874
Rhampholeon spectrum (Buchholz, 1874)
Famille Colubridae Oppel, 1811
Genre Dipsadoboa Günther, 1858
Dipsadoboa viridis (Peters, 1869)
Genre Grayia Günther, 1858
Grayia ornata (Bocage, 1866)
Genre Hapsidophrys Fischer, 1856
Hapsidophrys smaragdinus (Schlegel, 1837)
Genre Philothamnus Smith, 1847
Philothamnus carinatus (Andersson, 1901)
Genre Toxicodryas Hallowell, 1857
Toxicodryas blandingii (Hallowell, 1844)
Toxicodryas pulverulenta (Fischer, 1856)
Famille Elapidae Boie, 1827
Genre Naja Laurenti, 1768
Naja melanoleuca Hallowell, 1857
Famille Gekkonidae Oppel, 1811
Genre Hemidactylus Oken, 1817
Hemidactylus muriceus Peters, 1870
Famille Natricidae Bonaparte, 1838
Genre Hydraethiops Günther, 1872
Hydraethiops laevis Boulenger, 1904
Hydraethiops melanogaster Günther, 1872
Genre Natriciteres Loveridge, 1953
Natriciteres fuliginoides (Günther, 1858)
Famille Lacertidae Oppel, 1811
Genre Poromera Boulenger, 1887
Poromera fordii (Hallowell, 1857)
Famille Lamprophiidae Fitzinger, 1843
Genre Boaedon Duméril, Bibron & Duméril, 1854
Boaedon virgatus (Hallowell, 1854)
Genre Bothrolycus Günther, 1874
Bothrolycus ater Günther, 1874
Genre Bothrophthalmus Peters, 1863
Bothrophthalmus brunneus (Günther, 1863)
Genre Buhoma Ziegler, Vences, Glaw & Böhme, 1997
Buhoma depressiceps (Werner, 1897)
Genre Gonionotophis Boulenger, 1893
Gonionotophis savorgnani (Mocquard, 1887)
Genre Lycophidion Fitzinger, 1843
Lycophidion laterale Hallowell, 1857
Famille Scincidae Gray, 1825
Genre Feylinia Gray, 1845
Feylinia currori Gray, 1845
Genre Lacertaspis Perret, 1975
Lacertaspis rohdei (Müller, 1910)
Genre Panaspis Cope, 1868
Panaspis breviceps (Peters, 1873)
Genre Trachylepis Fitzinger, 1843
Trachylepis albilabris (Hallowell, 1857)
Famille Typhlopidae Merrem, 1820
Genre Afrotyphlops Broadley & Wallach, 2009
Afrotyphlops congestus (Duméril & Bibron, 1844)
Famille Varanidae Hardwicke & Gray, 1827
Genre Varanus Merrem, 1820
Varanus niloticus (Linné, 1766)
Famille Viperidae Oppel, 1811
Genre Bitis Gray, 1842
Bitis gabonica (Duméril, Bibron & Duméril, 1854)
Bitis nasicornis (Shaw, 1802)
CHÉLONIENS
Famille Pelomedusidae Cope, 1868
Genre Pelusios Wagler, 1830
Pelusios gabonensis (Duméril, 1856)
Pelusios marani Bour, 2000
Famille Testudinidae Batsch, 1788
Genre Kinixys Bell, 1827
Kinixys erosa (Schweigger, 1812)
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Les cahiers de la fondation Biotope 18
Catalogue* des Amphibiens
du site Ramsar des Monts Birougou
Alexteroon obstetricans Cardioglossa elegans Trichobatrachus robustus
présenté dans l’ordre alphabétique.
* Espèces observées en octobre 2017
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Les cahiers de la fondation Biotope 18
Afrixalus osorioi (Ferreira, 1906)
Plusieurs Afrixalus osorioi ont été obser vés le 11/10/2017
le long de la piste Mbigou-Malinga. Cette espèce a
été découverte au Gabon par Jongsma et al. (2017)
à Doumaye et Mboua, des localités du Haut-Ogooué
situées à 160 km à l’ouest de notre zone d’étude.
Des mâles chanteurs ont été observés de nuit, pendant
une longue averse, sur les berges d’un lac articiel créé
par le blocage d’un ruisseau par la piste (à proximité du
village de Leyomba) et autour d’un segment ouvert et
lentique de la rivière Bissina (au niveau du pont).
L’habitat de reproduction - des milieux dégradés à
végétation arbustive et herbacée - suggère qu’il s’agit
d’une espèce parasylvicole (Amiet 1989).
L’appel est une stridulation d’une durée de 529 ms,
constituée de 9 à 11 pulses dont la fréquence du
maximum d’énergie est comprise entre 3100 et
3200 Hz. Les chants sont séparés de 700 ms à 1,5 s.
La structure de ces appels est signicativement
différente de celle décrite par Schiøtz (1999),
notamment la fréquence du maximum d’énergie.
Les analyses génétiques des échantillons collectés
devraient permettre de conrmer ou d’inrmer cette
identication.
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Alexteroon hypsiphonus Amiet, 2000
Une femelle gestante d’Alexteroon hypsiphonus a été
capturée le 09/10/2017, postée de nuit sur la feuille
d’un arbuste surplombant la rivière Bissina.
Les critères retenus pour l’identication d’Alexteroon
hypsiphonus sont :
- une pupille horizontale ;
- l’extrémité des doigts élargie en disque circulaire ;
- un habitus typique de rainette ;
- les bras et tarses présentant des excroissances cu-
tanées formant des franges externes latérales blanches ;
- une face dorsale présentant des motifs ou marbrures
brunes sur fond kaki.
Par ailleurs, la face ventrale est partiellement
transparente et laisse apparaître certains organes ou les
œufs dans le cas de cette femelle.
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Alexteroon obstetricans (Ahl, 1931)
Plusieurs mâles d’Alexteroon obstetricans ont été
capturés le 09/10 et le 10/10, postés de nuit sur les
feuilles d’arbustes surplombant la rivière Bissina.
Un mâle a été observé le 10 octobre, à 20h00, sur la
face supérieure d’une feuille sous laquelle étaient xées
deux pontes fraiches.
Les critères retenus pour l’identication d’Alexteroon
obstetricans sont :
- une pupille horizontale ;
- l’extrémité des doigts élargie en disque circulaire ;
- un habitus typique de rainette ;
- les bras et tarses présentant des excroissances cutanées
formant des franges externes latérales blanches ;
- une face dorsale verte presque uniforme avec des
paupières brunes.
Par ailleurs, la face ventrale est partiellement
transparente. Comme chez Alexteroon hypsiphonus, la
poitrine est blanche opaque.
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Amnirana amnicola (Perret, 1977)
Plusieurs Amnirana amnicola ont été observés pendant
la mission le long de la rivière Bissina.
La livrée varie considérablement d’un individu à l’autre.
Cette che illustre la variabilité de la coloration : on
distingue des individus entièrement vert pomme, des
individus à livrée dorsale brun roussâtre et ancs verts
et des individus entièrement bruns.
Amnirana amnicola se caractérise notamment par
une palmure pédieuse relativement peu étendue, des
cordons glandulaires dorsolatéraux très ns, continus
et bien marqués et la présence discrète de quelques
tubercules irrégulièrement distribués sur les ancs.
Les Amnirana ont été observés de nuit, perchés dans la
végétation à 1 ou 2 m de hauteur, en bordure de rivière.
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Amnirana lepus (Andersson, 1903)
Amnirana lepus a été observé tout au long de la mission,
sur les berges de chaque rivière explorée de nuit : à
Itsiba, sur la Bissina et la Bibaka.
Comme chez Amnirana amnicola, la livrée dorsale est
très variable. On note des individus à face dorsale
brune et verte. Le cordon glandulaire, brun chez les
individus observés, est épais et parfois mal délimité ; les
ancs et le ventre ont une coloration jaune tirant vers
le vert très pâle.
L’épaisseur des cordons dorso-latéraux paraît l’un des
critères les plus pertinents pour distinguer Amnirana
lepus d’Amnirana amnicola, parfois présentes en
syntopie.
L’étendue de la palmure pédieuse est également un
critère déterminant.
Forêt de la Mondah
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Arthroleptis cf. adelphus Perret, 1966
Deux mâles adultes attribués à l’espèce Arthroleptis
adelphus ont été entendus et capturés de nuit sur la piste
non loin de la rivière Bibaka.
Ces Arthroleptis présentent un tympan relativement grand
et bien délimité, dont le diamètre est plus ou moins égal
ou légèrement supérieur à la moitié du diamètre de l’œil.
La face dorsale, nettement granuleuse, présente un motif
symétrique constitué de macules sombres céphalique,
scapulaire et lombaire, fusionnées.
Le tubercule métatarsien interne, visible sur la photo ci-
dessous, mesure environ les 2/3 de la longueur de l’orteil
interne (le plus petit).
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Arthroleptis aff. poecilonotus
Deux mâles d’Arthroleptis aff. poecilonotus ont été observés
de nuit dans la litière et en bordure de piste vers Itsiba et
non loin de la rivière Bissina.
Arthroleptis poecilonotus a été décrit du Ghana. Les
populations d’Afrique centrale et notamment du Gabon,
très éloignées des forêts guinéennes, appartiennent
indéniablement à une autre espèce comme le démontrent
d’ailleurs les travaux de phylogénétique de Blackburn
(2008). Dewynter et al. (2017) décrivent une femelle
gravide du village de Bikourou dans la région de Fougamou
et apportent des critères qui permettent de la distinguer
d’Arthroleptis sylvaticus.
Nous complétons ici cette description en nous appuyant
sur la clé de Frétey et al. (2011) : Arthroleptis aff. poecilonotus
partage avec A. adelphus un tympan relativement grand
(environ la moitié du diamètre de l’œil). Le tympan est
cependant plus discret que chez A. adelphus. Le tubercule
métatarsien interne, visible sur la photo ci-dessous, est
particulièrement grand et représente plus ou moins la
longueur de l’orteil interne.
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Arthroleptis sylvaticus (Laurent, 1954)
Plusieurs mâles adultes et une femelle gestante ont été
identiés comme A. sylvaticus après un examen approfondi
des clichés et de la bibliographie. Des chants attribués à
cette espèce ont également été enregistrés.
Arthroleptis sylvaticus présente un aspect plus élancé que
A. aff. poecilonotus avec un museau incurvé et des yeux
moins saillants. Une tache inguinale étendue, un bourrelet
glandulaire rectiligne discontinu s’étendant en arrière de
l’œil (sans épouser la forme du tympan) et la face cachée
des cuisses et l’aine parfois teintée de rouge constituent
quelques critères indicatifs.
Le tympan mesure environ la moitié du diamètre de l’œil.
Ce critère semble assez variable selon les populations
(voir les illustrations dans Dewynter et al. 2017) et nous
préconisons de l’écarter des critères distinctifs de l’espèce.
Le tubercule métatarsien interne, de petite taille, mesure
moins de la moitié de la longueur de l’orteil interne.
Enn, nous notons que l’extrémité des doigts est conique
(pointue) chez cette espèce, critère que nous avions déjà
noté sur le Koumouna-Bouali.
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Arthroleptis taeniatus Boulenger, 1906
Une femelle gestante d’Arthroleptis taeniatus a été capturée
le 07/10/2017 non loin d’Itsiba, au sol dans la litière à
proximité d’une forêt marécageuse.
Cette espèce se distingue assez aisément des autres
espèces du genre par la combinaison des caractères
suivants :
- un triangle clair sur le museau, se prolongeant parfois par
deux bandes dorsolatérales claires ;
- la face dorsale très granuleuse ;
- la face ventrale des cuisses rouge orangé.
Le tympan, assez discret, mesure environ la moitié du
diamètre de l’œil. Le tubercule métatarsien interne, de
petite taille, mesure environ la moitié de la longueur de
l’orteil interne. Enn, notons que l’extrémité des doigts
et orteils est conique (pointue). Ces critères mériteront
d’être conrmés par l’observation d’autres individus (mâles
adultes, notamment).
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Cardioglossa elegans Boulenger, 1906
Plusieurs Cardioglossa elegans ont été entendus, observés
et capturés les 09 et 12/10 2017. Le 09/10, une averse en
début de nuit a déclenché l’activité vocale d’un groupe de
mâles postés en bordure de piste dans de la végétation
herbacée (pont de la rivière Bissina). Une femelle a été
trouvée de nuit en déplacement dans la litière dans le
secteur de la rivière Bibaka.
Les critères retenus pour l’identication de Cardioglossa
elegans sont :
- une pupille horizontale ;
- l’extrémité des doigts élargie mais ne présentant pas de
disques ;
- l’absence de palmure pédieuse ;
- un masque noir s’arrêtant au niveau de l’insertion du
membre antérieur ;
- les ancs ornés de taches noires cernées de blanc ;
- trois grandes macules dorsales sombres cernées de beige.
Aucune confusion possible.
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Cardioglossa gracilis Boulenger, 1900
Plusieurs mâles de Cardioglossa gracilis ont été entendus au
crépuscule et en début de nuit les 07, 08 et 09/10 2017 à
Itsiba et dans le secteur de la rivière Bissina.
Les critères retenus pour l’identication de Cardioglossa
gracilis sont :
- une pupille horizontale ;
- l’extrémité des doigts élargie mais ne présentant pas de
disques ;
- l’absence de palmure pédieuse ;
- un masque noir souligné d’une ligne blanche se prolongeant
en une large bande sur les ancs ;
- des macules dorsales sombres, mais pas noires.
Notons que les trois macules céphalique, scapulaire et
lombaire sont ici fusionnées alors que Frétey et al. (2011)
indiquent dans leur clé des Amphibiens du Gabon que
seules les macules scapulaire et lombaire sont fusionnées.
Voir également l’illustration de l’espèce dans Dewynter et
al. 2017 : 10.
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Cardioglossa leucomystax (Boulenger, 1903)
Cardioglossa leucomystax a été uniquement observé sur les
berges de la rivière Bissina et sur les îlets du cours d’eau.
Les adultes ont été vus de nuit, postés bas sur des feuilles
à quelques centimètres du sol ou dissimulés dans la litière.
Plusieurs mâles et une femelle ont été capturés.
Aucun chant n’a été entendu.
Les critères retenus pour l’identication de Cardioglossa
leucomystax sont :
- une pupille horizontale ;
- l’extrémité des doigts élargie mais ne présentant pas de
disques ;
- l’absence de palmure pédieuse ;
- un masque noir souligné d’une ligne blanche s’arrêtant en
arrière du tympan au niveau de l’insertion des membres
antérieurs ;
- les ancs maculés de taches noires complexes cernées
de blanc ;
- des macules dorsales plus sombres que la couleur de
fond, mais pas noires, fusionnées en un motif plus ou
moins symétrique.
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Conraua crassipes (Buchholz & Peters
in Peters, 1875)
Conraua crassipes a été observé uniquement sur les
berges de la rivière Bissina, le 09/10 2017.
L’individu capturé est un juvénile et aucun adulte n’a été
observé.
Les critères retenus pour l’identication de Conraua
crassipes sont :
- une pupille horizontale, voire quadratique (en losange) ;
- une palmure des pieds très étendue ;
- la présence de plis ns sur les cuisses et les tibias ;
- un museau court.
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Hyperolius kuligae Mertens, 1940
Le 11/10/2017, plusieurs Hyperolius de très
petite taille ont été entendus et observés sur les
berges du lac de Leyomba et au niveau du pont
de la rivière Bissina. Un couple en amplexus,
représenté sur cette che (femelle en bas, mâle
au centre, vue ventrale de la femelle en haut à
gauche et vue dorsale du mâle en haut à droite),
a été capturé dans la végétation herbacée du lac.
Les critères retenus pour l’identication
d’Hyperolius kuligae sont notamment :
- un habitus typique de rainette ;
- une pupille horizontale ;
- des doigts et orteils élargis en disques ;
- les bras et tarses dépourvus d’excroissances
cutanées (cf. Alexteroon) ;
- une livrée dorsale à base de macules
symétriques très discrètes ;
- une ligne canthale courbe en vue dorsale ;
- une palmure des mains rudimentaire ;
- une taille des mâles inférieure à 2 cm.
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Hyperolius ocellatus Günther, 1859
Des mâles d’Hyperolius ocellatus ont été
entendus et observés les 07 et 09/10 à Itsiba et
sur la rivière Bissina.
Il s’agit d’une espèce commune en forêt,
largement répartie, dont le chant typique
contribue à l’ambiance sonore des forêts
gabonaises.
Les critères retenus pour l’identication de
Hyperolius ocellatus sont notamment :
- un habitus typique de rainette ;
- une pupille horizontale ;
- des doigts et orteils élargis en disques ;
- les bras et tarses dépourvus d’excroissances
cutanées (cf. Alexteroon) ;
- une livrée dorsale typique avec un triangle
céphalique plein et des bandes dorsolatérales
claires (phase J).
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Hyperolius pardalis Laurent, 1948
Le 11/10 2017, de nombreux Hyperolius pardalis
ont été entendus et observés sur les berges du
lac de Leyomba par une nuit pluvieuse.
Les mâles se présentaient sous deux phases
de coloration radicalement différentes faisant
intuitivement penser à deux espèces.
Cependant, les données bibliographiques
conrment qu’au sein d’une même population,
Hyperolius pardalis peut se présenter sous deux
apparences très contrastés.
La seule femelle observée et quelques mâles
présentaient la phase F caractéristique de
l’espèce avec une face dorsale homogène beige
à brune et un ventre très sombre élégamment
ponctué de taches blanches. La plupart des
mâles capturés présentaient une phase J, à
livrée dorsale verte à jaunâtre parcourue de
nes bandes dorsolatérales très claires, brillantes,
se prolongeant jusqu’au bout du museau. Chez
certains individus, les lignes dorsolatérales étaient
indistinctes.
Les critères déterminants chez les mâles sont
la présence d’une bande blanche immaculée
derrière la glande gulaire, quelque soit sa phase,
et la palmure des mains assez développée.
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Hyperolius platyceps (Boulenger, 1900)
Le 07/10 2017, un petit groupe d’Hyperolius
platyceps a été trouvé en reproduction dans la
végétation ripicole d’un petit ruisseau forestier
(non loin d’Itsiba).
De nuit, les mâles présentaient une coloration
dorsale jaune orangée assez unie. De jour,
les motifs dorsaux caractéristiques bruns
apparaissent sur un fond beige.
Les critères retenus pour l’identication
d’Hyperolius platyceps sont :
- la présence d’un motif à macules dorsales
symétriques : les macules sont de teinte uniforme,
non bordées de foncé (Amiet, 2012) ;
- une ligne canthale droite ;
- la taille des mâles comprise entre 25 et 27 mm.
F M
M
F
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Leptopelis aubryi (Duméril, 1856)
Quelques mâles attribués à Leptopelis aubryi ont
été observés dans la végétation herbacée et
arbustive du lac forestier de Leyomba le 11/10.
Les critères retenus pour l’identication de
Leptopelis aubryi sont :
- une palmure des mains très réduite voire
indistincte ;
- une palmure de pieds assez développée ;
- l’absence de grandes taches noires sur les
ancs ;
- l’absence d’éperon dermique sur les talons ;
- la présence d’un triangle céphalique sombre,
évidé en son centre ;
- l’absence de tache blanche sous l’œil ;
- une maculation dorsale ne formant pas de
zébrures ;
- la région canthale sombre.
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Leptopelis aubryioides (Andersson, 1907)
Quelques individus de Leptopelis aubryioides
ont été observés les 07, 08 et 11/10 vers Itsiba
(camps 1 et 2) et autour du lac de Leyomba.
Au camp 2, les mâles dispersés chantaient assez
haut dans la végétation (entre 2 et 5 m) non loin
de la rivière.
Les critères retenus pour l’identication de
Leptopelis aubryioides sont :
- une palmure des pieds bien développée ;
- une palmure des mains visible, notamment
entre le 3ème et le 4éme doigt ;
- la présence d’un petit éperon cutané clair sur
le talon ;
- l’absence de grande tache blanche sous l’œil ;
- un canthus rostralis peu anguleux, ni surligné de
clair ou de sombre.
Chez certains individus, on distingue un triangle
interorbital sombre, évidé en son centre.
Ce critère associé aux précédents traits est
diagnostique de l’espèce.
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Leptopelis millsoni (Boulenger, 1895)
Leptopelis millsoni a été observé les 07 et
09/10/2017 au niveau du camp 1 (Itsiba) et
du camp 3 (Bissina). L’espèce est relativement
abondante dans la végétation forestière ripicole,
le long de la rivière Bissina.
Les critères retenus pour l’identication de
Leptopelis millsoni sont :
- une palmure des mains étendue ;
- une palmure des pieds étendue ;
- l’absence d’éperon dermique sur les talons ;
- le prol oblique du museau ;
- un canthus rostralis arrondi ;
- un grand tympan ;
- une ne barre interoculaire ;
- des macules dorsales étirées transversalement.
Voir également Dewynter et al. 2017 où d’autres
livrées sont illustrées.
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Leptopelis ocellatus (Mocquard, 1902)
Un mâle Leptopelis ocellatus a été observé le
10/10/2017 dans la végétation d’un bas-fond
forestier marécageux, non loin de la rivière
Bissina. Il était perché dans un rideau de liane à
environ 1 m du sol.
Les critères retenus pour l’identication de
Leptopelis ocellatus sont :
- une palmure des mains indistincte ;
- une palmure des pieds développée ;
- un canthus rostralis anguleux, particulièrement
marqué par la présence d’une large tache
sombre dans la région loréale ;
- la face antérieure et postérieure des cuisses
marbrée de noir sur fond jaune (critère exclusif
de cette espèce).
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Phrynobatrachus cf. africanus (Hal-
lowell, 1858)
Deux mâles de Phrynobatrachus cf. africanus ont
été entendus et capturés de jour, sur les berges
de petits cours d’eau dans le bassin versant de
la rivière Bissina.
Les critères retenus pour l’identication sont :
- la palmure des pieds peu développée ;
- la présence de deux tubercules métatarsiens
et d’un tubercule tarsien (courbé, en forme de
virgule) ;
- la présence d’une grosse glande
supramétacarpienne sur la face supérieure de la
main des mâles ;
- le tympan visible ;
- la face dorsale très granuleuse.
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Phrynobatrachus auritus Boulenger, 1900
Un Phrynobatrachus auritus a été capturé au
niveau du camp 3 (Rivière Bissina), le 10/10/2017.
Les critères retenus pour l’identication sont :
- la palmure des pieds très développée ;
- un habitus élancé, avec des membres
postérieurs très allongés (le membre postérieur
rabbatu vers l’avant, l’articulation tibio-tarsienne
dépasse très largement le museau) ;
- un tympan indistinct ;
- un museau pointu, en forme de V, avec un
canthus rostralis très marqué ;
- deux ns cordons glandulaires, symétriques, en
forme de parenthèses, dans la région scapulaire ;
- un pli supratympanique n, rectiligne et
oblique, s’étendant de l’œil jusqu’à l’insertion
des membres antérieurs.
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Phrynobatrachus cf. ogoensis
(Boulenger, 1906)
Un Phrynobatrachus dont l’identication demeure
incertaine, a été capturé le 11/10/2017, immergé
sur les berges du lac articiel de Leyomba.
Ce Phrynobatrachus appar tient très proba-
blement à la même espèce que les deux
individus qui avaient été documentés dans un lac
forestier au pied du massif du Koumouna-Bouali
(Dewynter et al. 2017 : 23).
Les critères indiquent qu’il pourrait s’agir de
Phrynobatrachus ogoensis, décrit par Boulenger
en 1906 de la région de Lambaréné. Par soucis
de cohérence, nous conservons dans ce docu-
ment le nom Phrynobatrachus cf. ogoensis.
Les caractéristiques morphologiques de cet in-
dividu sont :
- un tympan peu distinct ;
- une palmure pédieuse signicativement éten-
due.
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Ptychadena perreti
Guibé & Lamotte, 1958
De nombreux grands Ptychadena attribués
à l’espèce P. perreti ont été observés dans la
végétation herbacée des bords de pistes. Par
temps pluvieux, ils se reproduisaient en grand
nombre dans les aques temporaires en bordure
des pistes.
Les critères retenus pour l’attribution à l’espèce
P. perreti sont :
- 3 à 4 paires de replis glandulaires dorsaux ; les
replis paravertébraux ne se prolongeant pas de
façon continue jusqu’au cloaque ;
- la présence d’un fort tubercule métatarsien
interne et d’un tubercule métatarsien externe
très discret (renement) ;
- une palmure pédieuse réduite et échancrée ;
- une bande vertébrale beige orangée se
prolongeant de l’urostyle au bout du museau.
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Sclerophrys camerunensis (Parker, 1936)
Le 07/10, un adulte (non sexé) de Sclerophrys
camerunensis a été observé de nuit sur la piste
forestière d’Itsiba, à quelques mètres d’une petite
rivière (camp 1).
Les critères ayant permis l’identication sont :
- la présence d’un pli tarsien bien marqué ;
- une verrucosité de la face dorsale hétérogène,
avec la présence de grands tubercules coniques
sur les ancs, en arrière du tympan, l’arrière du
corps et le dessus de la tête et de la région
scapulaire lisses (sans aucun tubercule) ;
- des glandes parotoïdes très allongées et lisses.
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Sclerophrys latifrons (Boulenger, 1900)
Le 10/10, un mâle adulte de Sclerophrys latifrons
a été observé dans le camp 3, à côté de la rivière
Bissina.
Les critères ayant permis l’identication sont :
- la présence d’un pli tarsien (quoique
relativement peu marqué) ;
- une verrucosité de la face dorsale assez
homogène avec des tubercules kératinisés
présents sur toute la face dorsale (tête, dos,
ancs) ;
- des glandes parotoïdes courtes, mal délimitées,
couvertes de tubercules kératinisés, séparées des
yeux par un large espace ;
- le tympan, peu distinct, est séparé de la glande
parotoïde par une distance plus ou moins égale
à son diamètre.
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Scotobleps gabonicus Boulenger, 1900
Scotobleps gabonicus est une espèce assez com-
mune postée sur les berges des rivières. Elle a
été trouvée de nuit au camp 1 (Itsiba) et au
camp 3 (Rivière Bissina) les 07, 09 et 11/10/2017.
Les critères permettant l’identication sont :
- la pupille verticale ;
- des doigts aux extrémités non élargies en
disques ;
- une palmure pédieuse modérée ;
- un tympan peu distinct ;
- une face dorsale verruqueuse.
De nuit, l’espèce se repère souvent très bien
grâce aux reets intenses de la pupille.
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Trichobatrachus robustus
Boulenger, 1900
Le 10/10/2017, un Trichobatrachus robustus
adulte a été capturé de nuit, dans le sous-bois
d’une forêt mature, à quelques centaines de
mètres de la rivière Bissina. Les têtards très
caractéristiques de cette espèce ont également
été pêchés à l’épervier dans les zones de rapides
de la rivière Bissina. Le têtard est notamment
illustré dans Dewynter et al. (2017 : 28).
Notons qu’au moment de la capture du
Trichobatrachus, le réexe de défense (ou de
fuite) a conduit à l’érection, à l’extrémité des
orteils, des fameuses “griffes” caractéristiques de
l’espèce (l’os de la phalange terminale en réalité).
Le collecteur a été piqué jusqu’au sang lors de
la capture.
Par la suite, ces “griffes” se sont retractées
sous la peau. Nous ne pensons pas que ce
comportement soit un mécanisme de défense,
mais plutôt une adaptation permettant aux
adultes de s’agripper sur les rochers immergés
dans les zones à fort courant.
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Xenopus mellotropicalis
Evans, Carter, Greenbaum, Gvoždík, Kel-
ley, McLaughlin, Pauwels, Portik, Stanley,
Tinsley, Tobias & Blackburn, 2015
Le 08/10/2017, de nuit et sous une averse
soutenue, une grande femelle de Xenopus
mellotropicalis (Xenopus (Silurana) epitropicalis
sensu Frétey et al. 2011) a été capturée en
déplacement dans les rigoles inondées d’une
piste forestière (Itsiba).
Les critères retenus pour la détermination de
X. mellotropicalis sont :
- la présence de 4 griffes noires cornées sur les
membres postérieurs ;
- la peau de la face dorsale parsemée
d’innombrables petits spicules clairs, kératinisés,
disposés en grande densité sur la tête, le museau
et le menton ;
- des yeux proportionnellement petits ;
- des tubercules sous-oculaires très peu
développés.
Xenopus mellotropicalis est, à notre connaissance,
le seul Xénope du Gabon présentant une peau
couverte de spicules et donc un aspect rugueux.
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Dipsadoboa viridis Toxicodryas pulverulenta Rhampholeon spectrum
Catalogue* des Reptiles
du site Ramsar des Monts Birougou
* Espèces observées en octobre 2017
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Dipsadoboa viridis (Peters, 1869)
Le 10/10/2017, une Couleuvre arboricole verte,
Dipsadoboa viridis, a été trouvée de nuit au niveau du
camp 3 (Rivière Bissina).
Les critères retenus pour l’identication de cette espèce
répandue sont :
- une livrée vert olivâtre ;
- un corps et une queue très allongés ;
- de grands yeux globuleux bruns à pupille verticale.
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Natriciteres fuliginoides (Günther, 1858)
Le 12/10/2017, une Couleuvre ripicole brune, Natriciteres
fuliginoides, a été observée de jour (14h00) alors qu’elle
traversait le camp de base (camp 3, Rivière Bissina).
Les critères retenus pour l’identication de cette espèce
très commune et inoffensive sont :
- une petite taille et des mœurs terrestres ;
- une pupille ronde ;
- une livrée brune nement ponctuée de crème ;
- un collier clair orangé en arrière de la nuque ;
- des labiales crème marginées de noir ;
- une gorge blanchâtre et une face ventrale jaune : les
écailles ventrales sont marginées de noir.
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Toxicodryas pulverulenta (Fischer, 1856)
Le 11/10/2017, une Couleuvre arboricole orangée,
Toxicodryas pulverulenta, juvénile, a été capturée de nuit
sur la piste Mbigou-Malinga, non loin de la rivière Bissina.
Les critères retenus pour l’identication de cette espèce
peu commune, assez défensive et venimeuse, sont :
- un corps et une queue très allongés ;
- une pupille ronde ;
- une livrée orangée, maculée de grandes taches
roussatres ovales verticales alternant avec des zébrures
sombres ; on distingue également de petits points noirs
disposés régulièrement le long de la colonne vertébrale ;
- des écailles ventrales carénées, pliées latéralement à
angle droit quant le serpent est en position défensive.
Quand il est agressé, Toxicodryas pulverulenta gone sa
gorge et fait face à la menace.
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Rhampholeon spectrum (Buchholz, 1874)
Trois Rhampholéons du Cameroun ont été observés au
cours de la mission.
Le 07/10/2017, un adulte a été vu de nuit, dormant sur une
plante, à 50 cm du sol, en bordure d’un petit cours d’eau
(camp 1, Itsiba).
Le 10/10, deux autres adultes ont été observés de
nuit, endormis sur des feuilles du sous-bois de la forêt
mature non loin du camp 3 (Rivière Bissina). Ils ont été
photographiés in situ sans être manipulés.
Rhampholeon spectrum est une espèce asssez commune
au Gabon et largement répartie (Pauwels & Vande weghe
2008), dont l’identication est aisée.
C’est la seule espèce à présenter une queue bien plus
courte que la longueur du corps.
Notez également les deux traits sombres obliques
caractéristiques sur les ancs.
Taille réelle
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Pelusios gabonensis (Duméril, 1856)
Le 09/10, trois grandes Péluses du Gabon ont été capturées dans
une même nasse appâtée à la nourriture pour chats. Elles se
trouvaient dans une zone assez lentique, élargie et dégagée, de la
rivière Bissina au niveau du pont de la piste Mbigou-Malinga.
Les critères retenus pour l’identication sont :
- un plastron très sombre, presque noir, de la même couleur que
la dossière ;
- un lobe antérieur du plastron long (plus de deux fois la longueur
des abdominales) ;
- des écailles vertébrales plus larges que longues ;
- l’articulation du plastron formant un angle obtus.
C’est la plus commune des six espèces de péluses du Gabon.
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Mission après mission, la connaissance de la répartition de
l’herpétofaune progresse doucement au Gabon. Chaque session
de terrain offre l’opportunité de nouvelles découvertes : de
nouvelles localités d’espèces peu connues, des premières mentions
pour le Gabon, voire des espèces inconnues de la science.
La mise en commun des données collectées par les différentes
équipes qui œuvrent au Gabon, qu’elles soient rendues publiques
via des publications scientiques ou partagées et débattues par
des échanges directs entre les experts et les naturalistes, permet
de dresser progressivement une cartographie de la répartition
des espèces. Cette mutualisation permet alors de mieux cerner
la répartition de chaque espèce (biogéographie), de mieux dénir
leur niche écologique (écologie), de quantier avec objectivité les
menaces et d'établir à terme leur statut de conservation national.
Cette vision d'ensemble est donc un préalable essentiel à une
stratégie de conservation de la Biodiversité.
La mise en commun des données acquises entre 2001 et 2017
dans le site Ramsar des Monts Birougou offre un état des lieux
robuste aux gestionnaires du site. Avec 46 espèces d'Amphibiens
identiées, le site se hisse parmi les régions forestières les mieux
connues du Gabon. Pour autant, les contraintes d'accès au cœur
du site RAMSAR, qu'elles soient techniques ou nancières, ont
cantonné les équipes sur les marges des massifs montagneux.
Il en résulte une très bonne connaissance des communautés
d'Amphibiens "sylvicoles", c'est-à-dire inféodés aux forêts de
moyenne altitude (entre 500 et 700 m) et des espèces dites
"parasylvicoles", liées à la végétation dégradée le long des
axes routiers. En revanche, le cortège d'espèces des massifs
montagneux élevés (entre 800 et 990 m) demeure inconnu. Or,
il s'avère que les massifs montagneux hébergent très souvent
des espèces endémiques ou très localisées. Il s'avère également
que ces espèces sont unanimement considérées vulnérables face
au changement climatique. La proximité de la localité type de
Werneria iboundji, (Mont Iboundji) dans le Massif du Chaillu suggère
que les monts Birougou pourraient héberger une population
de cette espèce considérée en danger critique d'extinction. La
découverte récente d'une nouvelle espèce du genre Werneria
sur le Mont Koumouna-Bouali (Dewynter et al. 2017) encourage
d'ailleurs à mener des prospections complémentaires vers les
torrents d'altitude. Comme les Werneria, les genres Petropedetes
et Leptodactylodon, entre autres, sont susceptibles d'avoir fondé
des populations - voire des espèces nouvelles - dans les monts
Birougou.
Notons enn que ces inventaires offrent les premières mentions
pour le Gabon d'Arthroleptis cf. carquejai Ferreira, 1906 (Jongsma
et al. in prep.), de Phrynobatrachus cf. sandersoni (Parker, 1935)
et de Phrynobatrachus mayokoensis Rödel, Burger, Zassi-Boulou,
Emmrich, Penner & Barej, 2015.
CONCLUSION
Ce Cardioglossa leucomystax, un mâle
reconnaissable à son deuxième doigt très
allongé, était posté de nuit, immobile, sur
les berges de la rivière Bissina.
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BIBLIOGRAPHIE
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REMERCIEMENTS
M. Dewynter (Mission d'octobre 2017). Je tiens par ticulièrement
à remercier mes compagnons de terrain. Le Dr Arnaud Flamen,
de l’Hôpital Albert Schweitzer de Lambaréné, qui nous a fait
l’honneur de nous accompagner et de veiller sur notre santé tout
au long de la mission. C'est toujours un plaisir d'explorer les recoins
du Gabon en sa compagnie. Benjamin Adam (Biotope, France)
et Davy Ulrich Ikabanga (Université des Sciences et Techniques
de Masuku, Gabon) ont été les compagnons naturalistes de cette
petite expédition et je les remercie pour leur agréable compagnie
et pour le partage de leur passion respective pour les poissons
d'eau douce et la ore. Nos remerciements à toutes les personnes
et organismes qui ont instruit les différentes autorisations
nécessaires à la bonne réalisation de la mission d'octobre 2017 : le
Pr. Daniel Franck Idiata, (Commissaire Général du CENAREST)
qui nous a accordé l'Autorisation de Recherches sur le Territoire
du Gabon (n°AR0044/17/MESRS/CENAREST/CG/CST/CSAR) ;
le Dr. Vivien J. J. Okouyi Okouyi N. W. du Secrétariat Exécutif
de l'ANPN qui a fourni l'autorisation pour mener des inventaires
dans le Parc National de Birougou (Autorisation n° AE17027/PR/
ANPN/SE/CS/AFKP) et le Dr. Aurélie Flore Koumba Pambo nous
a transmis l'Autorisation d'Exportation de Matériel Scientique
(n°AE0015/17/MESRS/CENAREST/CG/CST/CSAR).
Merci à Antoine Fouquet du CNRS (Toulouse) d'avoir accepté
d'être dépositaire des spécimens (et tissus associés) collectés
dans les Monts Birougou ; à Rénald Boulnois et Julien Cordier
de Biotope pour le montage et la gestion administrative de cette
mission et aux membres du Conseil d'administration de la
Fondation Biotope qui ont accepté que l'inventaire soit coné à
la Fondation. Enn, mes remerciements à Laurent Chirio, qui n'a
pas pu se joindre à cette mission mais avec qui j'ai eu grand plaisir
à échanger sur nos découvertes respectives de retour du terrain
et à Nicolas Pollet (CNRS) pour les discussions passionnantes
autour de la taxonomie des Xénopes.
G. Jongsma & A. Bamba-Kaya (Mission de mai 2017) remercient
le Centre National de Recherche Scientique et Technologique
(CENAREST ; permis AR0016/17/MESRS/CENAREST/CD/CST/
CSAR) et particulièrement Aurélie Flore Koumba Pambo pour
l’autorisation de recherche et la Direction de la Faune et de la
Chasse pour le permis d’exportation. Ils remercient également le
Dr. Jean Daniel Mbega pour son implication dans la réalisation de
ce projet ; Madame Germaine Bamba pour son accueil à Baposso
et le chef Jean-François Moutsira à Baposso qui leur a servi de
guide.
O. Pauwels (Missions de 2001) remercie Emile Mamfoumbi
Kombila, Marc Mpami, Daniel Idiata et Jean-Jacques Tanga pour
l'obtention des permis de recherche ; feu le chef Ferdinand Pandja
et les villageois d'Itsiba pour leur hospitalité et André Kamdem
Toham et l'equipe du WWF CARPO pour leur soutien logistique.
Enn, les auteurs remercient Laurent Chirio et Annemarie Ohler
(MNHN, Paris) pour leur relecture attentive du manuscrit et leurs
commentaires avisés.
... al. 2018). Most of the published herpetofaunal surveys in this region have been conducted in particular countries such as Cameroon (Perret 1966;Zimkus 2009;Amiet 2012;Portik et al. 2016) and Gabon (Frétey and Blanc 2001;Burger et al. 2006;Pauwels and Rödel 2007;Frétey et al. 2011;Carlino and Pauwels 2015;Jongsma et al. 2017;Dewynter et al. 2018), whereas others, like Equatorial Guinea, remain largely unexplored (De la Riva 1994;Lasso et al. 2002;Blackburn 2010). ...
... In the same way, within the western part of Río Muni, the amphibian diversity of other natural protected areas is mostly unknown (e.g., Río Campo Natural Reserve, Punta Llende Natural Reserve, Estuario del Muni Natural Reserve). The revision of the amphibians collected from southeastern Río Muni has revealed new populations of Afrixalus osorioi, more than 360 km northward from the closest recorded populations of southern Gabon (Dewynter et al. 2018). This suggest that future field work along most regions of Río Muni, including the natural protected areas, should be carried out for a better understanding of the biodiversity of these overlooked areas. ...
... However, in life, A. adelphus can be diagnosable by the presence of marked and larger skin granules over the dorsal and lateral parts of the body, whereas in A. poecilonotus the dorsal surface of the skin is smoother and homogenously granulated. Additional subtle differences such as the metatarsal tubercle and the subarticular tubercle of Finger I seem to be diagnostic (Dewynter et al. 2018 DISTRIBUTION.-This species was known only from some localities of the Pico Basilé region (Blackburn 2010), from where it was presumably endemic, but we record an additional population from Bioko Sur province, close to Caldera de Luba surroundings (Map 2B). ...
Article
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Equatorial Guinea is a small west-central African tropical country situated in the Gulf of Guinea. It has a main insular area comprising the volcanic land-bridge island Bioko, the oceanic island Annobón, and a continental part known as Río Muni, which accounts for most of the country’s land area and borders on Cameroon to the north and Gabon to the east and south. Only a few and mostly old publications have dealt specifically with the amphibians of Equatorial Guinea, and an accurate and updated catalogue is lacking. Based on fieldwork, a compilation of literature, and the examination of two important Spanish scientific collections, we present a comprehensive catalogue of the amphibian fauna for Equatorial Guinea. We report 80 species belonging to 32 genera, 13 families and two orders. Of these 80 species, 14 are present only on Bioko, 36 are known only in Río Muni, and 30 occur in both regions. No amphibians are currently known from Annobón. There is a very low level of endemism, with only one species endemic to Bioko. This may be due to the country’s small size, to the relatively uniform landscape (lowland rainforest) of Río Muni, and to the recent connections between Bioko and the continent. Our work revealed several new species and country records and highlighted problems in the taxonomic status of many amphibian populations that need to be addressed. As further field andtaxonomic work is carried out, we expect new species records for the country that will assuredly enrich this catalog.
... It shows a temporal formula of 1+2 on each side, and two pairs of sublinguals, the anterior one slightly larger and longer than the posterior one. New locality record (the species was already known from other localities in the district, see Pauwels, Kamdem Toham et al., 2002;Dewynter et al., 2018). Ogooué River (1E19'36.7"S, ...
... New dept record; within Ngounié province, this aquatic cobra was only recorded from Ogoulou Dept (Pauwels and Lavoué, 2004). It is the third known locality within the Chaillu Massif (Dewynter et al., 2018;Pauwels, Kamdem Toham et al., 2002). . However, due to editorial constraints, the photograph documenting this third Gabonese record could not be presented by Pauwels, Morelle et al. (2019). ...
Article
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We present new Gabonese locality records, ecological and morphological data and unpublished material for Pelusios gabonensis (Pelomedusidae), Kinixys erosa (Testudinidae), Hemidactylus mabouia (Gekkonidae), Lepidothyris striatus, Trachylepis affinis (Scincidae), Crotaphopeltis hotamboeia, Dipsadoboa underwoodi and D. viridis (Colubridae), Dendroaspis jamesoni, Naja annulata annulata, N. melanoleuca and N. nigricollis (Elapidae), Atractaspis boulengeri, Limaformosa savorgnani, Polemon fulvicollis, Psammophis mossambicus (Lamprophiidae) and Natriciteres fuliginoides (Natricidae). One skink and two snake species are newly recorded from Haut-Ogooué and Ngounié provinces, respectively. We attribute all records of Psammophis spp. in Gabon to P. mossambicus. We report a case of predation by a Common chimpanzee (Pan troglodytes) on Kinixys erosa in Lopé National Park, by Crotaphopeltis hotamboeia on the Cameroon toad Sclerophrys camerunensis (Anura: Bufonidae), and by a Naja annulata annulata on Thollon's robber tetra Brycinus tholloni (Characiformes: Alestidae).
... This uncommon forest frog species is found from southern Cameroon to central Gabon. It was previously recorded only from one national park in Gabon and within the Birougou Ramsar Site Dewynter et al., 2018). ...
... Seven reptile and at least nine amphibian species are so far recorded from caves in Gabon, from a total of 130 and 97 species (5.4% and 9.3%) respectively that are currently known to inhabit the country (Pauwels, 2016a,b;Dewynter et al., 2018;Pauwels et al., 2019). Among the amphibians, the species most commonly encountered in caves is the petropedetid Petropedetes cf. ...
Article
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An update is provided of current knowledge of the herpetofauna and batrachofauna recorded from caves in Gabon, western Equatorial Africa. No systematic field survey of reptiles and amphibians in Gabonese cave environments has yet been made, and data are available for only 19 (complexes of) caves. This compilation of published records and new observations includes seven reptile and at least nine amphibian species. None of them is restricted to cave environments, and most of the species are adaptable ecologically, being known from pristine as well as from highly degraded environments. All of them can be regarded as trogloxenes. Dedicated surveys, using appropriate methods, will certainly increase this species list considerably.
... In this context, records from sites such as the Lékédi safari park, where the savanna-forest mosaic is well represented (Peignot et al. 2008;Brockmeyer et al. 2015) and benefits from a certain level of protection, are important both for the conservation of these species and for the development of local ecotourism. Zoogeographically, Lékédi Park and its surroundings belong to the Chaillu Massif (Massif du Chaillu), and our new records from the park, Bakoumba and Lémanassa add to the already rich herpetofaunal list gathered for the massif (Pauwels et al. 2002(Pauwels et al. , 2016a(Pauwels et al. ,b, 2017bCarlino and Pauwels 2014;Dewynter et al. 2018). The total number of reptile species currently known from Lékédi Park is 33. ...
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Presented is a compilation of new locality records with natural history data for 49 reptile species in Haut-Ogooué Province, southeastern Gabon, Equatorial Africa. One new snake species record is added to Gabon (Colubridae: Philothamnus hughesi), 14 new reptile species records to Haut-Ogooué Province, three new reptile records for Léconi Park, and 28 new reptile records for Lékédi Park. A predation case is reported of Naja melanoleuca preying on Dasypeltis fasciata and of Boaedon perisilvestris on a micromammal. Nous présentons une compilation de nouvelles mentions de localités accompagnées de notes d'histoire naturelle pour 49 espèces de reptiles de la Province du Haut-Ogooué, sud-est du Gabon, Afrique équatoriale. Nous ajoutons une espèce de serpent (Colubridae: Philothamnus hughesi) à la faune du Gabon, 14 espèces de reptiles à la Province du Haut-Ogooué, 3 espèces de reptiles au Parc de Léconi, et 28 espèces de reptiles au Parc de la Lékédi. Nous rapportons un cas de prédation par Naja melanoleuca sur Dasypeltis fasciata, et par Boaedon perisilvestris sur un micromammifère.
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The African reedfrog taxon Alexteroon consists of only three described species with rather restricted geographical ranges. Although the assignment to a distinct genus is supported by multiple evidence, its position within the larger African hyperoliid radiation has been disputed. Available molecular data are scarce and the geographic records are few and scattered. The partially formalin fixed type series were previously not accessible to molecular analyses. This changed only very recently with the advancement of Next Generation Sequencing and ancient DNA techniques. Here we provide a reassessment of the current distribution and identity of all known species in this taxon based on (a) historical and new records, (b) morphological reanalyses of the type material and newly collected specimens from Angola and Gabon, and (c) newly established, nearly complete mitochondrial genome data from historical type and modern non-type material. We also present a molecular phylogeny (five mitochondrial loci 12S, 16S, ND1, ND2, COI, Cytb) for 78 sequences from 75 different species of Hyperolius retrieved from GenBank and 14 newly established Alexteroon sequences. We demonstrate that Alexteroon is more widely distributed than previously thought with records from northern Angola representing major southern range extensions. Results of the quantitative morphometric analyses show that the group has a rather conserved general body plan. Therefore qualitative phenotypic features observable in live specimens appear to be more useful for ad hoc species delimitation. We found Alexteroon to be nested within Hyperolius, corroborating previous findings. However, the combination of molecular data and consistent differences observed in morphology and ecology provide strong support for the distinctiveness of this evolutionary lineage within Hyperolius sensu lato. We therefore treat Alexteroon as a subgenus of Hyperolius and argue that the large and diverse genus Hyperolius is in need of revision that may result in new generic arrangements.
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En 2011, lors de la parution de l'ouvrage francophone "Amphibiens d'Afrique centrale et d'Angola" (Frétey et al. 2011), 88 espèces d'Amphibiens étaient connues du Gabon. Ces dernières années, plusieurs équipes de chercheurs et de naturalistes ont mené des inventaires et des études sur le territoire gabonais : leurs contributions respectives portent à 104 le nombre d'espèces d'Amphibiens dont la présence est maintenant documentée au Gabon. Nous proposons dans cet article une liste taxonomique commentée des Amphibiens du Gabon, assortie d'un catalogue illustrant 67 espèces, soit 64 % de la batrachofaune gabonaise. Cette liste taxonomique est adossée à une base de données géoréférencées (4200 données), créée et incrémentée depuis août 2016 à partir de données publiées ou communiquées par leurs auteurs.
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We provide the most complete inventory to date of amphibians for Haut-Ogooué province in southeastern Gabon. This inventory is based on an 11-day survey conducted in 2015 around two villages, Doumaye and Mboua, near the Gabon-Congo border and a previous survey in Batéké Plateau National Park during 2011. We report 42 species of anuran amphibians (21 genera; 11 families) for Haut-Ogooué including 26 new species records for the province and two new country records for Gabon (Afrixalus osorioi and Hyperolius balfouri). This work brings the total known amphibian diversity in Gabon to 98 species. Résumé.-Nous fournissons dans cet article, l'inventaire le plus complet des amphibiens de la province du Haut-Ogooué dans le sud-est du Gabon. Cet inventaire se fonde sur des recherches menées durant 11 jours en 2015 autour de deux villages, Doumaye et Mboua, près de la frontière Gabon-Congo et celles menées en 2011 dans le parc national des Plateaux Batéké par Zimkus & Larson (2013). Nous rapportons 42 espèces d'amphibiens (21 genres, 11 familles) pour le Haut-Ogooué dont 26 nouvelles espèces pour la province et trois nouvelles mentions pour le Gabon (Afrixalus osorioi et Hyperolius balfouri). Ce travail porte à 98 espèces le nombre total connu de la diversité des amphibiens du Gabon.
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We describe two new species of puddle frogs, genus Phrynobatrachus, from the south-western Republic of the Congo. One of them, P. horsti sp. nov., occurs also in neighbouring Gabon and is morphologically most similar to the Cameroonian P. ruthbeateae. It differs from the latter species by smaller males with longer thighs and shanks. The new species comprises various colour morphs but always has less conspicuous black borders between flanks and belly than P. ruthbeateae. The distinct and large black axillary blotch of P. ruthbeateae is either much smaller in P. horsti sp. nov., or broken into numerous irregularly shaped smaller dots. Similarly, a black transversal line at the anterior ventral border of thighs and the black face mask is less distinct and irregularly delimitated in P. horsti sp. nov. when compared to P. ruthbeateae. The mean genetic difference in the sampled region of the 16S rRNA gene between P. horsti sp. nov. and 40 other western African congeners range from 3.66-18.10%. The second new species, P. mayokoensis sp. nov., differs from all other known congeners by the combination of a compact and warty body, the absence of a spiny eyelid tubercle and pedal webbing, a conspicuous black triangle on throat and anterior part of the belly, and a distinct large red blotch on the anteriorproximal surface of the thighs. It exhibited a mean genetic difference in the 16S rRNA to 40 other western African congeners ranging from 1.34-16.98%. The genetically most similar sequence stems from a GenBank entry of a Gabonese frog, determined as P. ogoensis. A comparison of the new species with P. ogoensis syntypes confirmed their specific distinctiveness, most convincingly underlined by the absence of pedal webbing in the new species and the pronounced pedal webbing in P. ogoensis. The GenBank entry thus most likely is based on a misidentification and P. mayokoensis sp. nov. may also occur in neighbouring Gabon. The discovery of the two new frog species is further evidence of the huge gap in our knowledge concerning the species richness in the Guineo-Congolian rainforests.
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Based on our field surveys and literature records, we provide a preliminary list of the reptile fauna of the Chaillu Mountains, central-southern Gabon. The list includes 50 species: 2 crocodilians (Crocodylus cataphractus and Osteolaemus tetraspis), 2 chelonians (Pelusios castaneus and Kinixys erosa), 14 lacertilians (including a Hemidactylus new to Science) and 32 ophidians (including a Typhlopid new to Science, and the first record for Gabon of the freshwater snake Hydraethiops laevis), representing 15 families and 39 genera. The list is accompanied by local vernacular names, biological and ethnozoological data.
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Dasypeltis confusa (Colubridae) is reported for the first time from Gabon. Bitis arietans (Viperidae) is confirmed for Gabon. Natriciteres variegata (Natricidae) is withdrawn from the Gabon reptile list. New localities and/or ecological data are provided for Hemidactylus angulatus and H. richardsonii (Gekkonidae), Crotaphopeltis hotamboeia, Philothamnus dorsalis, Thrasops flavigularis (Colubridae), Naja melanoleuca (Elapidae), Aparallactus modestus, Atractaspis reticulata, Hormonotus modestus, Mehelya capensis (Lamprophiidae) and Bitis gabonica (Viperidae). Six species are newly recorded from Haut-Ogooue Province.
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The evolutionary history of living African amphibians remains poorly understood. This study estimates the phylogeny within the frog genera Arthroleptis and Cardioglossa using approximately 2400 bases of mtDNA sequence data (12S, tRNA-Valine, and 16S genes) from half of the described species. Analyses are conducted using parsimony, maximum likelihood, and Bayesian methods. The effect of alignment on phylogeny estimation is explored by separately analyzing alignments generated with different gap costs and a consensus alignment. The consensus alignment results in species paraphyly, low nodal support, and incongruence with the results based on other alignments, which produced largely similar results. Most nodes in the phylogeny are highly supported, yet several topologies are inconsistent with previous hypotheses. The monophyly of Cardioglossa and of miniature species previously assigned to Schoutedenella was further examined using Templeton and Shimodaira–Hasegawa tests. Cardioglossa monophyly is rejected and C. aureoli is transferred to Arthroleptis. These tests do not reject Schoutedenella monophyly, but this hypothesis receives no support from non-parametric bootstrapping or Bayesian posterior probabilities. This phylogeny provides a framework for reconstructing historical biogeography and analyzing the evolution of body size and life history. Direct development and miniaturization appear at the base of Arthroleptis phylogeny concomitant with a range expansion from Central Africa to throughout most of sub-Saharan Africa.
Quelques aspects de la biologie des Amphibiens Anoures du Cameroun
  • J L Amiet
Amiet J. L. (1989) Quelques aspects de la biologie des Amphibiens Anoures du Cameroun. Année Biologique, 28 : 73-136.
Les serpents d'Afrique occidentale et centrale. IRD éditions, Collection Faune et Flore tropicales
  • J P Chippaux
Chippaux J. P. (2006) Les serpents d'Afrique occidentale et centrale. IRD éditions, Collection Faune et Flore tropicales, 35 : 1-311.
Atlas des reptiles du Cameroun. Muséum national d'Histoire naturelle, IRD, Patrimoines naturels
  • L Chirio
  • M Lebreton
Chirio L. & LeBreton M. (2007) Atlas des reptiles du Cameroun. Muséum national d'Histoire naturelle, IRD, Patrimoines naturels, 67 : 1-686.