Thesis

Devenir adulte au "Magyarisztán" : Jeunes réfugiés non accompagnés en transition : traces de vulnérabilité, voies de résilience

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Abstract

Ce travail a été réalisé en Hongrie entre 2014 et 2017, un pays souvent considéré comme« pays de transit » pour les demandeurs d’asile et les mineurs isolés étrangers. Ce pays dont les frontières étaient difficiles à franchir pendant les années du communisme doit faire face à une vague de demandeurs d’asile de plus en plus importante. Après le début des années 2000, le nombre de demandeurs d’asile a augmenté de manière considérable et la même tendance peut être constatée concernant les mineurs isolés étrangers, dont une nombre considérable sur la région d’Europe Centre-Est est accueilli en Hongrie. La présente recherche a pour but d’identifier les voies de résilience, que de jeunes réfugiés, le plus souvent arrivés comme mineurs non accompagnés, construisent dans un pays avec un contexte politique difficile. Ce travail propose également une aperçu historique et critique des approches théorico-cliniques du trauma et de la résilience. Cette dernière notion sera examinée par rapport à la situation de réfugié. En fonction de la quasi absence de recherches sur les jeunes réfugiés en Hongrie, nous considérons ce travail comme une étude exploratoire. Cette recherche s’appuie en particulier sur l’analyse qualitative des entretiens semi-structurés réalisés auprès de 13 jeunes réfugiés âgés de 18 à 24 ans ayant obtenu l’asile. Les catégories d’analyse qui émergent sont obtenues de manière inductive en fonction de la méthode de la Théorie Ancrée (Grounded Theory). Outre l’analyse approfondie des entretiens de recherche avec les jeunes réfugiés, ce travail inclut le compte-rendu de plusieurs séjours de terrain, des entretiens réalisés auprès des professionnels impliqués dans l’accompagnement des jeunes ainsi que l’analyse d’une observation participante du chercheur pendant la crise migratoire. En complément de l’analyse nous avons utilisé un codage des entretiens avec le logiciel NVivo 11 Pro. Nous avons identifié sept catégories : Différences entre « ici » et « là-bas », Caractéristiques individuelles, Avenir, Trouver sa place au pays d’accueil est important, Tout est difficile dans la vie si tu es réfugié, Souffrance psychologique, Relations Sociales. Certaines sous-catégories attirent l’attention comme facteurs de protection importants, encore peu étudiés tel que le rôle du sport ou celui des petites amies et de leurs familles issues du pays d’accueil. Dans la lignée de précédentes études, les résultats suggèrent que la plupart des facteurs associés à la résilience dépendent du contexte, et comportent des aspects négatifs aussi bien que positifs (religion, éducation, orientation vers l’avenir). En accord avec Ni2Raghallaigh et Gilligan (2010), on peut conclure que catégoriser les jeunes réfugiés de façon binaire, comme vulnérables où résilients apparaît trop simplificateur. En outre, certaines sous-catégories semblent indiquer la présence d’éléments spécifiques au contexte du pays d’accueil. Bien que ceux-ci nécessitent davantage de recherche, elles soulignent l’interaction entre les facteurs environnementaux et individuels. Les résultats de recherche complétés par une analyse détaillée du contexte socio-culturel et historique attirent l’attention sur les spécificités du pays d’accueil comme un contexte à multiples facettes ayant un impact sur la manière dont les voies de résilience se construisent. Sans être généralisable cette étude nous ouvre des perspectives pour de nouvelles recherches.

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