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Synopsis des espèces d'Epidendrum (Orchidaceae) de Guyane. 2-Groupe « Difforme »

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Après un premier article consacré au groupe « Arbuscula », nous analysons dans cet article neuf espèces d'Epidendrum du groupe « Difforme » citées pour la Guyane par de précédents auteurs. Deux d'entre elles, Epidendrum difforme et E. latilabre, ne sont pas présents en Guyane, les spécimens initialement déterminés sous le nom du premier ayant depuis été attribués à d'autres espèces et ceux classés sous le nom du deuxième représentant en réalité E. althausenii. La présence des sept autres est confirmée. En outre trois espèces nouvelles sont proposées. Toutes sont décrites et illustrées. Une carte de localisation des différents spécimens est donnée, ainsi qu'une clé des douze espèces discutées. Abstract After having revised the "Arbuscula" group, we deal with the nine Epidendrum species belonging to the "Difforme" group that have been cited for the French Guiana by previous authors. They are here analized and Manuscrit reçu le 26/02/2016 Article mis en ligne le 25/03/2018-pp. 40-71 their presence in this country is discussed. Two of them (Epidendrum difforme and E. latilabre) are found absent whereas the presence of the seven other ones is confirmed. Besides three new species, Epidendrum cobigoi, E. pelletieri and E. ravetianum, are proposed. All of these taxa are described and illustrated. A map showing the different collection localities as well as a identification key are provided.
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Synopsis des espèces d'Epidendrum
(Orchidaceae) de Guyane.
2- Groupe « Difforme »
Aurélien Sambin1,*, Diana Essers2 & Guy R. Chiron3
________________________________
1 Jardin Botanique de Guyane O.G.E., Pk34 savane Césarée, 97355 Macouria (Guyane)
2 6 bis rue des roseaux, lac Maillard 97355 Macouria
3 Herbiers, Université Claude Bernard Lyon 1, 69622 Villeurbanne Cedex (France)
* auteur pour la correspondance sambin-orchidees@wanadoo.fr
________________________________
Résumé
Après un premier article consacré au groupe «  », nous analysons
dans cet article neuf espèces d' du groupe «  » citées
pour la Guyane par de précédents auteurs. Deux d'entre elles, 
 et , ne sont pas présents en Guyane, les spécimens
initialement déterminés sous le nom du premier ayant depuis été attribués
à d'autres espèces et ceux classés sous le nom du deuxième représentant en
réalité . La présence des sept autres est confirmée. En outre
trois espèces nouvelles sont proposées. Toutes sont décrites et illustrées.
Une carte de localisation des différents spécimens est donnée, ainsi qu'une
clé des douze espèces discutées.
Abstract
After having revised the ” group, we deal with the nine
 species belonging to the group that have been cited
for the French Guiana by previous authors. They are here analized and
Manuscrit reçu le 26/02/2016 Article mis en ligne le 25/03/2018 – pp. 40-71
their presence in this country is discussed. Two of them (
 and ) are found absent whereas the presence of the seven
other ones is confirmed. Besides three new species,   ,
 and , are proposed. All of these taxa are described
and illustrated. A map showing the different collection localities as well as
a identification key are provided.
Mots clés : flore guyanaise, nouvelles espèces, Orchidaceae, taxinomie.
Keywords: flora of French Guiana, new species, Orchidaceae, taxonomy.
Introduction
Nous poursuivons, dans cet article, la révision des  guyanais. La
première partie (Sambin  , 2018) s'intéressait aux espèces du groupe
informel «  » (Hágsater & Salazar, 1993). Nous traitons ici celles
du groupe «  ». Parmi les 56 épithètes spécifiques citées pour la
Guyane dans le genre , neuf appartiennent à ce groupe, proposé
en 1993 (Hágsater & Salazar, 1993) et caractérisé par des plantes
sympodiales cespiteuses aux tiges cylindriques, souvent latéralement
compressées, aux feuilles charnues, vert pâle à glauques, aux inflorescences
apicales, sessiles ou à pédoncule court, en corymbe, sans bractée stérile, et
aux fleurs charnues presque translucides, vertes à vert jaunâtre, rarement
blanches. Pour chacune d'elles nous proposons une description
morphologique et une discussion sur sa présence effective en Guyane. Une
clé d'identification et une carte de distribution de ces espèces sont fournies.
Matériel et méthode
La méthode d'analyse des espèces de ce groupe est conforme à celle qui a
été exposée dans la partie 1 (Sambin , 2018) à laquelle nous renvoyons
le lecteur.
Il est à noter que la plupart des spécimens conservés à CAY n'ont pas pu
être localisés, ainsi que quelques spécimens de P. L'ensemble du matériel
étudié dans le cadre de cette révision est présenté dans le Tableau 1.
Chaque spécimen a fait l'objet d'une description morphologique
accompagnée de photographies et de dessins botaniques. Son identification
est basée sur les données réunies sur les espèces les plus proches sur le plan
morphologique.
41
espèce spécimens
 HJBG-P 0176
P 00467381
 NY01047739
NY01045303
NY 01045304
NY 01721155
HJBG-P0177
HJBG-L0204
HJBG-L0205
P 00411536
P 00467359
P 00467376 & 378
P 00467377 ()
 HJBG-L0032
HJBG-P0178
P 00114789
P 00467375
 CAY + HJBG-H0193
HJBG-P0195
HJBG-P0018
HJBG-P0191
 HJBG-L 0073
HJBG-P0185
 HJBG-L 0079
HJBG-P0160
HJBG-P0179
LY 0018959
P 00467377 ()
espèce spécimens
 BM 0091554
NY 01045661
NY 01045676
NY 01045679
NY 01721158
RENZ 10337
RENZ 15631
 NY 00418305
NY 00418306
NY 00418308
NY 01045342
NY 01045347
 HJBG-P0180
HJBG-P0181
SEL 003518
 NY 00022637
 CAY + HJBG-L 0020
HJBG-L 0014
HJBG-P0164
P 00467372
 CAYsn
HJBG-H 0141
HJBG-L0026 & L0041
HJBG-P0161
Tableau 1. Matériel ayant servi à l'étude
Résultats
Les neuf espèces citées pour la Guyane dans la littérature sont :
 A.D. Hawkes (1957 : 168), Hágsater & L. Sánchez
(in Hágsater & Salazar, 1993 : t. 105)  Hágsater & L. Sánchez (in
Hágsater , 1999 : t. 323),  Hágsater & L. Sánchez (in Hágsater
, 1999 : t. 327),  Chiron, Hágsater & L. Sánchez (in Hágsater
& Saldaña, 2006 : t. 826),  N.J. Jacquin (1760 : 29), 
Lindley (1841 : Misc. 77),  Hágsater & L. Sánchez (in
 groupe “” en Guyane – Sambin 
Hágsater  , 1999 : t. 346) et  Christenson (1994 : 54). Selon
nous, toutes sont de bonnes espèces. Cinq d'entre elles ont été décrites sur
la base de spécimens collectés en Guyane et leur présence dans cette région
ne se discute donc pas. Le matériel étudié a permis de confirmer la
présence de deux autres espèces. Elles sont, toutes les sept, présentées et
illustrées ci-dessous. Par contre les résultats de notre étude indiquent que
les deux autres taxons,  et  sont absents de Guyane. La
plupart des spécimens vivants appartenant à l’évidence à ce groupe et
observés dans la nature ou au Jardin botanique de Guyane ont été attribués
à l'un ou l'autre de ces taxons mais, pour quelques uns d'entre eux, cela n'a
pas été possible. Ainsi trois entités n’ont pu être rattachées à aucune espèce
connue. Elles sont proposées ici comme espèces nouvelles, respectivement
sous les noms   ,  et , décrites,
illustrées et comparées aux espèces les plus proches.
A- Cas d'Epidendrum difforme
 a été décrit sur la base d'une plante caribéenne. La description,
très succincte, a été un peu plus tard accompagnée de planches (Jacquin,
1763 ; Zorn & Jacquin, 1785). L'espèce a d'abord été citée comme originaire
des seules Antilles (Linné, 1805 ; Dumont Courset, 1814). Lindley (1830)
étendit sa présence au Pérou en plaçant en synonymie  Ruiz
& Pavon (1798 : 246), aujourd'hui traité comme bonne espèce. Puis vinrent
le Guatemala (Lindley, 1853), le Brésil, avec Mueller (1861), et ses
synonymes  Hoffmannsegg (1842 : 24), aujourd'hui bonne
espèce, et  Hoffmannsegg (1843 : 47), nom illégal, jusqu'au
Mexique (Godman & Savin, 1886).  est alors devenu une espèce
très variable et présente sur une grande partie de l'Amérique tropicale. Il a
donc été naturellement inclus dans les listes des plantes de Guyane,
notamment par Cremers & Hoff (1992), Hágsater (1997), Carnevali .
(2007), Szlachetko  (2012). Toutefois cette vaste zone de présence est
due à l'agglomération, dans le concept de l'espèce, de plusieurs entités qui
ne sont pas toutes conspécifiques. Ainsi, selon Hágsater & Sánchez-Saldaña
(2006), les espèces du groupe «  » présentent une grande variété de
caractères végétatifs et floraux ce qui peut donner l'impression, notamment
si l'on travaille sur du matériel d'herbier, que l'on a à faire à une espèce
extrêmement variable. Dans ces conditions le vrai  est restreint
aux Petites Antilles. Il est caractérisé par ses tiges fortement comprimées,
ancipitées, ses fleurs vertes simultanées, son labelle trilobé à 2 cals sub-
43
globuleux et à lobe médian court et large, bilobulé à l'apex. Les matériels
d'herbier initialement classés sous ce nom à P sont soit difficiles à identifier
faute de fleur, soit attribuables en réalité à d'autres espèces, décrites ces
dernières années, telles que , , ,
. Quant aux plantes collectées par le premier auteur et ses
collaborateurs, aucune ne correspond à la description proposée par
Hágsater & Sánchez-Saldaña (2006). Tout cela nous conduit à ne pas retenir
ce taxon dans la flore guyanaise.
B- Cas d'Epidendrum latilabre
La dernière espèce, , a été décrite sur la base de plantes
brésiliennes. Longtemps confondue avec  elle a été donnée pour
le Pérou, la Guyane française et les Antilles (Lindley, 1853), le Costa Rica
(Mueller, 1861 suivi par Alfaro, 1888 ; Durand & Pittier, 1891 ; Cogniaux,
1898) et même le Guatemala (Lindley, 1845). Elle a un temps été mise en
synonymie d'un  par Ames  (1934), suivis par
Schweinfurth (1959). Peu à peu, la compréhension du groupe « 
 » s'affinant,  a vu sa distribution géographique se
restreindre. Ainsi, Nir (2000) exclut la présence de l'espèce aux Antilles. De
même, dans son inventaire des orchidées du Costa Rica, Dressler (2003)
n'évoque plus  : d'autres espèces apparentées le remplacent.
L'espèce est maintenant considérée par certains auteurs comme endémique
du Brésil on la rencontre sur le littoral, du Para à Santa Catarina (voir
notamment Hágsater & L. Sánchez-Saldaña, 2013, sub t. 1404, 1407, 1473).
Certains auteurs continuent à l'inclure dans leurs inventaires des plantes de
Guyane, notamment Szlachetko . (2012), mais sur la base de données
anciennes.
Pour notre part, nous n'avons trouvé aucun matériel guyanais permettant
d'établir sa présence en Guyane. Un seul spécimen est enregistré sous ce
nom dans les collections de P,  ! (P00467381 !), mais la plante
est en réalité un représentant d’, une espèce proche et parfois
traitée comme conspécifique. Aucune planche dans les collections de CAY
référencée sous ce nom n’a pu être localisée, même si Szlachetko . (2012)
citent les spécimens "#$ , " %% et " $&, aujourd'hui
introuvables. Il ne nous a donc pas été possible de les étudier : il n'est pas
impossible qu'il s'agisse aussi de représentants d'. Aucune
plante vivante observée par nos soins ne présente les caractères distinctifs
du taxon. Nous considérons donc l'espèce comme absente de Guyane.
 groupe “” en Guyane – Sambin 
C- Clé des espèces citées
Pour aider à différencier ces taxons, nous proposons ci-dessous une clé
d'identification. Nous avons volontairement inclus  et 
dans cette clé, quoique absents de Guyane, à toutes fins utiles.
1. labelle entier ou sub-entier ou bilobé...............................................................2
1a. labelle brièvement trilobé à trilobé.................................................................4
2. ovaire pédicellé < 24 mm de longueur. ......................................E. chauvetii
2a. ovaire pédicellé > 28 mm de longueur.........................................................3
3. labelle transversalement oblong, cordé à la base, obscurément émarginé
et apiculé au sommet..........................................................................E. pelletieri
3a. labelle transversalement réniforme...........................................E. oldemanii
4. lobes latéraux du labelle quadrangulaires arrondis.......E. linearidifforme
4a. lobes latéraux du labelle obovales, semi-ovales ou orbiculaires..............5
5. labelle au moins 4-5 fois plus large que long, ovaire pédicellé > 40 mm de
longueur................................................................................................E. latilabre
5a. labelle au plus 2 fois plus large que long, ovaire pédicellé < 40 mm de
longueur...................................................................................................................6
6. lobe médian du labelle sans lobules, brièvement émarginé,
transversalement elliptique.....................................................................................
...............................................................................................................E. dejeaniae
6a. lobe médian du labelle émarginé à profondément émarginé formant
clairement deux lobules.........................................................................................7
7. lobules du lobe médian du labelle divergents................................................8
7a. lobules droits.....................................................................................................9
8. tiges ancipitées, labelle convexe à fortement convexe, marge non
révolutée, lobe médian avec 2 lobules sub-rectangulaires...........E. cremersii
8a. tiges latéralement compressées, labelle légèrement ou partiellement
convexe, marge le plus souvent révolutée, lobules du lobe médian sub-
triangulaires, arrondis....................................................................E. althausenii
9. tiges ancipitées, colonne < 10 mm de longueur............................................10
9a. tiges latéralement compressées, colonne > 10 mm de longueur..............11
10. plante jusqu’à 35 cm de hauteur, labelle clairement trilobé, longueur des
lobes latéraux < 7 mm..........................................................................E. difforme
10a. plante < 20 cm de hauteur, labelle brièvement trilobé, longueur des
lobes latéraux > à 8 mm.........................................................................E. cobigoi
45
11. sépales < 17 mm de longueur, labelle < 15 mm de largeur, lobe médian
du labelle 4-5 fois plus large que long et ne dépassant pas les lobes latéraux
..............................................................................................................E. amapense
11a. sépales > 19 mm de longueur, labelle > 20 mm de largeur, lobe médian
du labelle 2-2,5 fois plus large que long et dépassant les lobes latéraux..........
...........................................................................................................E. ravetianum
D- Traitement taxinomique
Epidendrum althausenii A.D. Hawkes
'()*+, 18(5) : 168. (1957)
   Barbosa Rodrigues, -    .  
/ 1: 61 (1877), 
Type : Brésil, Amazonas, env. de Manaus, rivière Taruma, 0*
 (perdu).
Cité par Hágsater & Sáldana (2009), Carnevalli . (2007).
Spécimens de Guyane : Saint-Georges-de-l'Oyapock, Crique Cabaret, layon,
01/1966,  ! (P 00467381 !) ; Macouria, 08/2013,. 1% fl.
en culture 10/2013 (HJBG-P 0176 ! photos).
Plante épiphyte cespiteuse, 3-18 cm de hauteur ; racines basales, charnues,
minces, 0,4-1 mm d'épaisseur ; tige ancipitée, 2-12 × 0,2-0,8 cm ; feuilles, 3-6,
espacées le long de la tige, elliptiques à ovales, sub-coriaces, 3-7 × 1-2,5 cm ;
inflorescence apicale sessile avec 1, rarement 2 ou 3 fleurs ; fleurs résupinées,
glabres, vert glauque, sub-translucides ; ovaire pédicellé fusiforme, 20-
40 × 1-2,5 mm puis 3 mm de largeur au sommet, ovaire légèrement enflé
sur la moitié supérieure ; sépales oblancéolés aigus, légèrement convexes, à
7 nervures, le dorsal 15-42 × 3,5-6,5 mm, les latéraux obliques ; pétales
linéaires, aigus, à 3 nervures, 15-36 × 1-1,8 mm ; labelle trilobé, soudé à la
colonne, cordé à la base, 10-22 × 18,5-32,3 mm, légèrement ou partiellement
convexe, marge le plus souvent révolutée, veine médiane légèrement
surélevée, lobes latéraux légèrement obliques, ovales, 8,8-12,5 × 9,5-
12,5 mm, marge sinueuse, lobe médian 1,5-3 × 6,5-7,5 mm, émarginé à
profondément émarginé, formant une paire de lobules sub-triangulaires
arrondis, 1,5 × 3,5 mm, difformes, divergents, ne dépassant pas le sommet des
lobes latéraux, cals ovoïdes divergents ; colonne droite à légèrement arquée,
10,5-19 × 2-3 mm puis 4,8-5 mm de largeur au sommet ; marge du clinandre
importante, 1,5-2,5 mm de hauteur, profondément et irrégulièrement
dentée, érodée. Fig. 1A & 2.
 groupe “” en Guyane – Sambin 
Fig. 1. Epidendrum du groupe « Difforme » de Guyane
A :  ; B :  ; C : 2 D 3 ; E : 2 F :  ;
G :  ; H :  ; I : [Photos Aurélien Sambin]
47
Fig. 2. Epidendrum althausenii
A : fleur vue de face ; B1, B2 : variabilité du périanthe ; C : ovaire, colonne et labelle ; D : détail
du clinandre. [Dessin A. Sambin d’après le spécimen : . 1%, 23/10/2013]
Présence en Guyane : Sánchez & Hágsater (in Hágsater & Sáldana, 2009)
évoquent deux planches que nous n’avons pas pu localiser. L'une, CAY
5270, correspond à une plante collectée par Cremers en 1978 près
d’Antecume Pata dans le bassin du Maroni ; initialement enregistrée sous
le nom d’, elle a été transférée par Hágsater sous celui
d'. La seconde planche, * &$4, est une plante collectée
sur la Crique Gabrielle.
Les deux spécimens cités plus haut (  ! et .  1%)
s'ajoutent à ceux-ci pour confirmer la présence d’dans le
département (Fig. 3). Le spécimen . 1% observé en fleur en particulier
au mois de juin correspond en tout point à la description de l’espèce.
 groupe “” en Guyane – Sambin 
Fig. 3. distribution géographique des espèces d'Epidendrum du
groupe « Difforme » en Guyane
49
Hors Guyane, on trouve cette espèce dans le bassin amazonien, de la
Bolivie à la Colombie à l'ouest et du Venezuela à la Guyane au nord.
Note : le nom a été placé en synonymie de  par Chiron &
Bolsanello (2013). Toutefois l’étude plus approfondie des données et des
spécimens disponibles ont amené depuis le premier à distinguer deux
ensembles significativement distincts, attribuables aux deux espèces,
traitées donc ici comme différentes.
Epidendrum amapense Hágsater & L. Sánchez
5 2 : pl. 105. (1993)
Type : Brésil, Amapá, 08/1961, +678*9-:5# $!
(NY 01047739 !)
Spécimens de Guyane : rives de l’Oyapock, 08/1960, ;.<=4&4&!
(NY 01045303 !) ; rives de l'Oyapock, env. 20 km au nord du confluent du
Rio Iaue, 27/09/1960, ;.  <=      4&4% (NY 01721155 !) ; rives du
Grand Ouaqui, 09/1961, * . &1 (P 0411536 !) ; Saül, 1997,
-:  41#% (CAY !) (Duplicata P 00467359 !) ; Saut Macaque,
06/09/1961, * . #& (P 04467376 & 378!) ; près du Saut Macaque,
rives du Grand Ouaqui, 12/09/1961, *.!41 (P 00467377 ! ) ;
Saül, 02/2008,  *  (HJBG-P 0184 ! photos) ; Kourou, 02/2015, 
. 1& fl. en culture 03/2015, (HJBG-P 0177! photos) ; Saül, montagne
Galbao, 350 m, 11/2017, .9 &1(HJBG-L 0204! fleurs en
alcool & HJBG-P 0205! photos).
Autres spécimens : Brésil, Amapá, Cachoeiras das Aurucuopatari,
18/08/0961, 841#!1 (NY 01045304 !)
Cité parHágsater  . (1993), Chiron & Bellone (2005) et Szlachetko  .
(2012).
Plante épiphyte cespiteuse, 12-17 cm de hauteur ; racines basales, environ
1 mm de diamètre ; tige fortement comprimée latéralement, 6-13 cm de
longueur ; feuilles 4-6 sur les 2/3 supérieurs de la tige, coriaces, étroitement
elliptiques à linéaires elliptiques, bilobées au sommet, 3,8-7,2 × 1,2-2 mm ;
inflorescence terminale sessile, à 1-2 fleurs ; fleurs résupinées, de couleur
verte ; ovaire pédicellé cylindrique, 21-32 × 1 mm à 2,5-3,2 mm de largeur
au sommet ; sépales oblancéolés aigus, légèrement carénés sur la surface
dorsale, à 5 nervures, le dorsal 14,5 × 4,8 mm, les latéraux légèrement
obliques, 14-17 × 3,4-5 mm ; pétales linéaires, obtus, 13,5-14,5 × 0,8-2 mm, à
3 nervures ; labelle soudé à la colonne, trilobé, 6-9 × 13-15 mm, lobes
 groupe “” en Guyane – Sambin 
latéraux semi-ovales, 7,8 × 9 mm, marge lisse à légèrement érodée, lobe
médian transversalement trapézoïdal, brièvement émarginé à largement
émarginé, occasionnellement mucroné, 1 × 5,2 mm, formant 2 lobules sub-
triangulaires arrondis ; colonne légèrement arquée, 9-10,5 × 2-2,4 mm à
4 mm de largeur au sommet ; marge du clinandre importante,
profondément et irrégulièrement dentée, érodée. Fig. 1B & 4.
Fig. 4. Epidendrum amapense
A : fleur vue de face ; B : périanthe ; C : ovaire, colonne et labelle ; D : détail du clinandre.
[Dessin A. Sambin d’après le spécimen : . 1&, 09/03/2015]
Présence en Guyane : aucune planche dans les collections de CAY
référencées sous ce nom n’a pu être localisée (:14#1 ;  -
4 ;   %%% et $ &1 ; "  4%&, #$ et #41). Les spécimens
-: 41#% *. #& &1  !41 initialement déterminés
comme  sont en fait des représentants d’. Deux autres
51
spécimens conservés à HJBG (HJBG-P 0184 et HJBG-P 0177) s'ajoutent à
ceux-ci pour confirmer la présence de l’espèce dans le département (Fig. 3),
où elle fleurit en particulier au mois de février et mars.
Sur la planche P 00467377 se trouvent trois spécimens d'. La
plante située en bas à gauche est un . Par contre la plante située
en bas à droite est, d'après l'un des auteurs (GC) et de par la forme du
labelle, plus probablement un .
Epidendrum chauvetii Hágsater & L.Sánchez
53 : pl. 323. (1999).
Type : Guyane, Petit Saut, 09/1995, - : 0 :   ;>
#%$ (holotype : CAY, non localisé ; clonotypes : 05/1994, AMO, 09/1997, P
00114789 !)
Cité parHágsater  . (1993), Chiron & Bellone (2005) et Szlachetko  .
(2012).
Autres spécimens de Guyane : Saint Laurent du Maroni, 01/1949, .
  4441 (P 00467375 !) ; Macouria, 01/2015, .  ! fl. en
culture 01/2017, (HJBG-L 0032 ! fleurs en alcool) ; Kaw, 01/2017, .
 1 fl. en culture 01/2017, (HJBG-P 0178 ! photos).
Plante épiphyte cespiteuse, 9-11 cm de hauteur ; racines basales filiformes,
0,8-1 mm de diamètre ; tige latéralement compressée, 7-9 × 0,4-0,5 cm ;
feuilles 4-6, coriaces, elliptiques obtuses, 3-6 × 1-1,7 cm ; inflorescence
apicale sessile avec 2 rarement 3 fleurs ouvertes simultanément ; ovaire
pédicellé 16,4-27,8 × 1-2,6 mm ; sépales à 5 nervures, coriaces, elliptiques à
obovales, obtus, le dorsal 11-16 × 4-6,2 mm, les latéraux légèrement
obliques, 10,8-16,4 × 3,9-6 mm ; pétales à 1 nervure, linéaires-oblancéolés,
10,2-15,2 × 1,7-2 mm ; labelle soudé à la colonne, bilobé, cordiforme,
émarginé, 7-10 × 13,8-15,5 mm, avec trois veines légèrement sur-épaissies,
la médiane se prolongeant jusqu’aux ¾ de la longueur du labelle, rarement
jusqu’à l’apex ; colonne très légèrement arquée, 7,6-11 × 1,9-2 mm puis de
3,2-3,7 mm de largeur au sommet ; marge du clinandre courte, finement et
irrégulièrement dentée, érodée. Fig. 1C & 5.
Présence en Guyane : le spécimen-type de l’espèce provient de Guyane
mais nous n’avons pas pu le localiser. Notons qu'un spécimen (P 00467375)
est cité par Hágsater & Sánchez-Saldaña (in Hágsater ., 1999) comme
« Autre spécimen » sous , pl. 323, et sous 
, pl. 346. Selon nous il s'agit en réalité de la première espèce.
 groupe “” en Guyane – Sambin 
Les localités de collecte du matériel étudié sont reportées sur la carte de
distribution (Fig. 3).
L'espèce est endémique de Guyane, où elle fleurit en janvier et février.
Fig. 5. Epidendrum chauvetii
A : fleur vue de face ; B & B1 : périanthe ; C : ovaire, colonne et labelle ; D : détail du clinandre.
[Dessin A. Sambin d’après les spécimens : . ![A, B, C, D] &  1 [B1], 26/01/2017]
Epidendrum cobigoi Sambin & Chiron, sp. nov.
Type : Guyane, commune de Kaw, près du camp Caïman, 30/05/2015, 6
: ex 0?@= #6: . %&, fl. 15/01/2016, au Jardin
botanique de Guyane (Holotype : CAY ; Isotype : HJBG-H 193 photos).
Autres spécimens de Guyane : Régina, berges de l’Approuague, crique
Ekini, 09/2014, "77.:"7  % sub . &!, fl. en culture
15/01/2015 (HJBG-P 0195, photos) ; Régina, près du Camp Cisame, 11/2014,
.  %, fl. en culture 14/02/2016 (HJBG-P 0018, photos) ; Kaw,
05/2015, 0? @= $ 6:  .  %%, fl. en culture 24/02/2016
(HJBG-P 0191, photos).
53
;        ;>  9  ?.A      
              
 B
 /++'
'C!

Plante épiphyte cespiteuse, érigée, 5-18 cm de hauteur ; tige cylindrique à
la base, fortement compressée latéralement vers le sommet, ancipitée,
jusqu’à 14 × 0,3 cm et 0,8 cm de largeur au sommet, légèrement flexueuse ;
racines basales, longues, filiformes, légèrement sinueuses et ramifiées,
glabres, blanches, 1 mm de diamètre ; feuilles, 3-7 réparties sur les 3/4
apicaux de la tige, articulées, base engainante de 12-15 mm de longueur,
limbe coriace, charnu, vert, elliptique obtus, émarginé à l’apex, 2,6-6,3 × 0,6-
1,8 cm ; inflorescence apicale, sub-sessile, en corymbe, à 1-2 fleurs ouvertes
simultanément ; bractée florale jusqu’à 5 mm de longueur ; fleurs résupinées,
glabres, de couleur vert-jaunâtre, fragrance nocturne légèrement vanillée ;
ovaire pédicellé verdâtre, 25-28 × 1,2 mm à la base puis 3 mm au sommet ;
sépale dorsal convexe, elliptique à obovale, obtus, 10,5-15,4 × 4-5,9 mm, à 5
nervures, marge lisse ; pétales linéaires oblongs sub-spatulés, légèrement
élargis et arrondis à l'apex, 12-14,9 × 1,2-2,5 mm, à 1 nervure ; sépales
latéraux identiques au dorsal, légèrement obliques, 10,1-15,3 × 4,5-7,3 mm,
marge lisse ; labelle adné à la colonne, brièvement trilobé, légèrement
arqué, de contour global transversalement oblong et, une fois étalé, cordé à
la base, apex émarginé, marge lisse, 6,5-10 × 11,8-20,7 mm, disque avec 1
veine médiane discrète, peu épaisse, se prolongeant jusqu'au sinus apical,
base du disque avec 2 petits cals globuleux, légèrement divergents,
1,5 × 1 mm, lobes latéraux légèrement obliques, semi-orbiculaires à
transversalement elliptiques, 8-9 × 8,5-9 mm, lobe médian transversalement
elliptique, émarginé, 1-1,2 × 6,5-8,5 mm, formant 2 lobules droits, semi-
ovales, 1-1,2 × 3,2-4 mm chacun, marge régulière ; colonne claviforme,
légèrement arquée, lisse, 9-9,4 × 2,6-3 mm à la base puis 3-4 mm de largeur
au sommet ; marge du clinandre courte, 0,8 mm de hauteur, entière, ou
érodée à occasionnellement dentée ; anthère ovoïde, 1,5 × 1,3 mm, vert
glauque, à 4 locules ; pollinies 4, sub-égales, jaunes, 1 × 1,1 mm chacune ;
tube nectarifère se prolongeant sur environ 1/3 de l’ovaire. Fruit non
observé. Fig. 1D & 6.
 groupe “” en Guyane – Sambin 
Fig. 6. Epidendrum cobigoi
A : plante ; B : fleur vue de face ; C : fleur vue à 60° ; D : périanthe ; D1 : variabilité du labelle ;
E : pédicelle ovaire, colonne et labelle, vue latérale ; E1 : détail du clinandre ; F : coupe
longitudinale ovaire et colonne ; G : anthère et pollinies. [Dessin A. Sambin d'après le type]
55
Présence en Guyane : cette espèce endémique de la Guyane française est
observée à basse altitude le plus souvent sur cuirasse granitique dans la
région nord-est du département, le long de la rivière Approuague (Fig. 3).
 pousse avec A Carnevali & I. Ramirez (1993 :
102),  Gleason (1927 : 54),  H. Focke
(1851 : 64) et fleurit de janvier à février et de mai à juin.
Étymologie : le nom est donné en l'honneur de Maxime Cobigo qui a
collecté le spécimen type et participé activement aux inventaires des
orchidées du département.
Notes taxinomiques : cette espèce se distingue par des tiges ancipitées, une
inflorescence à 1-2 fleurs, un labelle légèrement arqué et trilobé,
transversalement oblong dans sa forme générale, les lobes latéraux
légèrement obliques, semi-orbiculaires à transversalement elliptiques, le
lobe médian avec 2 lobules droits semi-ovales, un clinandre à marge courte
et érodée.
 est proche de  et s'en distingue par des tiges
latéralement comprimées non ancipitées, des sépales et des pétales
oblancéolés aigus, un lobe médian du labelle moins large, 4-5 fois plus
large que long  6,5-7 fois, et une colonne ornée d’un clinandre à
marge profondément dentée et érodée.   possède des
tiges nettement plus grandes, jusqu’à 30 cm de longueur, des feuilles plus
longues et plus larges, jusqu’à 9 × 3,5 cm, des inflorescences à 2-5 fleurs
ouvertes simultanément, des lobes latéraux du labelle plus courts, 3,8-
6,8 cm.    possède des inflorescences à 2-5 fleurs
ouvertes simultanément, des sépales lancéolés aigus, des pétales linéaires
aigus, un labelle trilobé, le lobe médian sans lobules, brièvement émarginé.
 se distingue rapidement d’.  par des tiges
légèrement compressées au sommet, non ancipitées, des feuilles linéaires,
un labelle trilobé brièvement apiculé à lapex, des lobes latéraux sub-
quadrangulaires, le médian transversalement rectangulaire. 
  et  se distinguent par des fleurs plus
grandes à nettement plus grandes, des sépales de 19-42 mm de longueur,
des pétales de 18-30 mm de longueur, un labelle trilobé plus long et
nettement plus large.
Epidendrum cremersii Hágsater & L. Sánchez
5 3 : pl. 327. (1999).
Type : Guyane, Bassin du Tampok, Saut Pier Kourou, 03/1997, -:
4#!# CAY (spécimen non localisé).
 groupe “” en Guyane – Sambin 
Cité parHágsater . (1999), Chiron & Bellone (2005) et Szlachetko .
(2012).
Autres spécimens de Guyane : Maripasoula, 10/2015, " 7  fl. en
culture 03/2017, (HJBG-L 0073 ! fleurs en alcool) ; Maripasoula, 01/2015, :
-A9.-A (HJBG-P 0185 ! photos).
Le spécimen -:  41 collecté aux environs d'Antecume Pata et
conservé à CAY n'a pas pu être localisé.
Plante épiphyte cespiteuse, 7-18 cm de hauteur ; racines basales, charnues,
filiformes, 1,5-2 mm d'épaisseur ; tiges simples, comprimées latéralement,
légèrement flexueuses, 4-10 × 0,3-0,9 cm ; feuilles 3-6 espacées le long de la
tige, oblongues à ovales, obtuses, apex inégalement lobé, avec une légère
carène sur la surface dorsale, coriaces, vertes, 3-9 × 1,3-2,4 cm ;
inflorescence apicale, sessile ; bractées florales ovales, aiguës, 2 × 1,5 mm ;
fleurs 1-2 (3), simultanées, résupinées, vertes ; ovaire pédicellé cylindrique,
28 × 4,8 mm, ovaire enflé depuis la partie médiane jusqu’au sommet ;
sépales sub-coriaces, elliptiques à oblancéolés, aigus à obtus, légèrement
convexes, à 7 nervures, le dorsal 28 × 8,2 mm, les latéraux obliques,
28 × 9 mm ; pétales membraneux, linéaires-oblancéolés, obtus, 26,2 × 3 mm,
à 3 nervures, marge entière ; labelle trilobé, soudé à la colonne, de contour
général trapézoïdal, 20-23 × 35-36 mm, profondément cordé à la base,
convexe à fortement convexe, lobes latéraux obovales, 17,5 × 18 mm, marge
sinueuse, lobe médian 3,5 × 12 mm, profondément émarginé et formant
deux lobules divergents arrondis, 3,5 × 5,5 mm chacun ; cals 2, très petits,
sub-globuleux ; colonne légèrement arquée, 17-18 × 3-7,5 mm de largeur au
sommet ; marge du clinandre proéminente, 2,8 mm de hauteur, finement
dentée, érodée. Fig. 1E & 7.
Présence en Guyane : cette espèce est endémique de Guyane. Elle est
disséminée sur le haut Maroni, dans l’ouest du département (Fig. 3). Elle
est observée en fleur de janvier à mars.
Epidendrum dejeaniae Chiron, Hágsater & L. Sánchez
58 : pl. 826. (2006).
Type : Guyane, Mana, 02/2005,  : !&! (holotype LY
0018959 ! isotype fleur en alcool AMO !)
Cité parHágsater & Saldaña (2006) et Szlachetko . (2012).
Autres spécimens de Guyane : près du Saut Macaque, rives du Grand
Ouaqui, 12/09/1961, *.!41 (P 00467377 ! ) ; St Laurent du
57
Maroni, 10/2009,   6   (HJBG-P 0160 ! photos) ; Maripasoula,
10/2015, "76/6 "79, fl. en culture 02/2016, (HJBG-P
0179 ! photos) ; Kaw, 01/2017, . 41,fl. en culture 01/2017 (HJBG-L
0079 ! fleurs en alcool).
Fig. 7. Epidendrum cremersii
A : fleur vue latérale ; B : fleur vue de face ; C : périanthe ; D : colonne et ovaire vue latérale.
[Dessin D. Essers d’après le spécimen ;+0-C? %$, 20/04/2017]
Plante épiphyte cespiteuse, 15-20 cm de hauteur ; racines basales, 1,5 mm
d'épaisseur ; tiges simples, à 6-10 entre-nœuds, sub-cylindriques à la base,
2 mm de largeur, puis latéralement comprimées, ancipitées, 17 × 0,6 cm ;
feuilles 5-7, sub-coriaces, elliptiques à ovales elliptiques, 5,7-10 × 1,5-3 cm,
obtuses et bilobées à l'apex ; inflorescence apicale, en corymbe, pédoncule
légèrement comprimé, 6,5 × 2 mm ; bractées florales triangulaires, aiguës, 6-
7 mm de longueur, progressivement plus petites en remontant le rachis ;
ovaire pédicellé cylindrique, lisse, 21,5-30 × 1,2-2 mm ; fleurs 1-6,
simultanées, résupinées, vert foncé (vert bouteille), dégageant le matin une
légère odeur de : (mandarine) ; sépales elliptiques oblancéolés à
oblancéolés, obtus à aigus, à 5 nervures, marge entière, légèrement
révolutée, le dorsal 11-15 × 4,2 mm, les latéraux identiques au dorsal ;
pétales linéaires, 10,2-11 × 1,3-1,5 mm, obtus à aigus, à 3 nervures ; labelle
soudé à la colonne, cordé à la base, réniforme, 6,9-7,2 × 11-12,5 mm,
brièvement trilobé, marge entière, lobes latéraux orbiculaires, 6 × 5 mm,
 groupe “” en Guyane – Sambin 
lobe médian court, transversalement elliptique, 1,4 × 5 mm, légèrement
émarginé ; colonne légèrement arquée, 7,1 × 2 mm, et 3,9 mm de largeur au
sommet ; marge du clinandre courte, irrégulière et érodée, 0,6-1 mm de
hauteur. Fig. 1F, 8 & 9.
Fig. 8. Epidendrum dejeaniae
A : fleurs ; B : périanthe ; C : ovaire, colonne et labelle ; D : détail du clinandre. [Dessin
G. Chiron d’après le type]
Présence en Guyane : le spécimen-type de l’espèce étant de Guyane, la
présence de celle-ci dans cette région est évidente. Le matériel
photographique réalisé par Massemin David dans la région de Mana en
2009, plusieurs plantes, dont une collectée en 2015 par Vincent Pelletier sur
le Bassin de l'Inini près du Saut Sonnelle dans la commune de Maripasoula
et une autre collectée par le premier auteur sur la crête de Kaw en Juillet
2016, confirment cette présence (Fig. 3).
 fleurit principalement de février à mai.
L'espèce est endémique.
59
Fig. 9. Epidendrum dejeaniae
A : fleur vue de face ; B : périanthe ; C : ovaire, colonne et labelle ; D : détail du clinandre
[Dessin A. Sambin d’après le spécimen : ;+0-C7 %, 24/02/2016]
Epidendrum linearidifforme Hágsater & L. Sánchez
5 3 : t. 346. (1999).
Type : Guyane, Bord de l'Acarouany, 01/1856, .&14 (P).
Cité parHágsater  . (1999), Chiron & Bellone (2005) et Szlachetko  .
(2012).
Autres spécimens guyanais : Iracoubo, 12/2014, 6:0?5 6:,
fl. en culture 01/2015(HJBG-P 0180 ! photos) ; Régina, 04/2014, "7
7..5@D7 "7 , fl. en culture 02/2016 (HJBG-P 0181 ! photos).
Autre spécimen : Suriname, river Marowijne, Armina Falls, 01/12/1972, 6
97E$1# (SEL 003518 !).
Petite plante épiphyte cespiteuse ; tige longue de 7-8 cm (d'après les plantes
observées), cylindrique à la base, 1 mm de diamètre, légèrement
compressée latéralement sur la partie apicale, jusqu’à 5 mm de largeur ;
racines basales longues, filiformes, glabres, légèrement ramifiées, environ
 groupe “” en Guyane – Sambin 
1,3 mm de diamètre ; feuilles 3-4 sur la moitié supérieure, ligulées linéaires,
2,6-6,5 × 0,6-1,4 cm, coriaces, vert pâle, bilobées au sommet ; inflorescence
apicale, sessile, à 1-3 fleurs s'ouvrant successivement ; bractées florales
ovales lancéolées, sub-acuminées, 5 × 3 mm ; fleur résupinée, glabre, verte,
sans fragrance détectée, sépales et labelle légèrement convexes ; ovaire
pédicellé fusiforme, verdâtre, 18-29 × 1 mm à la base puis 2 mm de largeur
au sommet, surface apicale lisse ; sépale dorsal oblancéolé, obtus, souvent
avec la présence d’une carène sur la surface adaxiale formant un petit
apicule à l'apex, 15 × 4,2-4,5 mm, à 5 nervures ; pétales linéaires oblancéolés,
aigus, 13-14,5 × 1-1,1 mm, à 1 nervure ; sépales latéraux légèrement
obliques, oblancéolés, 14-15 × 4-4,3 mm, aigus à brièvement acuminés, à 5
nervures ; labelle trilobé, soudé à la colonne, cordé à la base, obscurément
émarginé à largement émarginé, brièvement apiculé, 8,5-9 × 12-14,1 mm,
marge lisse et irrégulière, lobes latéraux sub-quadrangulaires, arrondis, 5-
6 × 6-6,5 mm, lobe médian transversalement rectangulaire, 1-2,8 × 5-
5,3 mm, base du labelle avec 2 petits cals globuleux, oblongs, légèrement
divergents, 1 mm de longueur ; colonne légèrement arquée, claviforme, 8,3-
9,2 × 1,8-2 mm puis 3-3,3 mm au sommet, surface apicale lisse ; marge du
clinandre 0,5-1 mm de hauteur, finement dentée, érodée ; anthère de
couleur jaunâtre, quadriloculée, ovoïde, 1,5 × 1,1 mm, surface apicale
latéralement blanchâtre et brièvement fendue ; pollinies jaunâtres,
latéralement compressées, légèrement granuleuses, environ 0,8 mm de
longueur ; fruit non observé. Fig. 1G & 10.
Présence en Guyane : l'espèce a été décrite sur la base d'une plante
guyanaise. C'est une espèce assez commune, observée sur une grande
partie du département (Fig. 3), elle fleurit principalement de février à
mars.
Cette espèce a également été signalée au Suriname.
Notes : les plantes que nous avons pu étudier en Guyane sont très proches
de la description donnée par Hágsater & Sánchez-Saldaña (in Hágsater 
, 1999) ; toutefois, nos observations montrent quelques différences avec
cette dernière pouvant indiquer une variabilité morphologique importante.
Sur nos plantes, les tiges sont légèrement compressées en partie apicale
( cylindriques), les feuilles sont un peu plus grandes et nettement
plus larges (2,6-6,5 × 0,6-1,4 cm  2,5-5,5 × 0,4-0,6 cm), les
inflorescences possèdent 1-2 fleurs ( 1), la colonne est nettement plus
longue (8,3-9,2 mm 5,7-6 mm).
61
Fig. 10. Epidendrum linearidifforme
A : fleur vue de face ; B & B1 : périanthe ; C : ovaire, colonne et labelle ; D : détail du clinandre ;
E : anthère et pollinies. [Dessin A. Sambin d’après les spécimens : ;+0-C7 & (B1) & 7 &
(A, B, C, D, E),15/01/2015]
Epidendrum oldemanii Christenson
046(1) : 54, f. 1. (1994).
Type : Guyane, Saül, .69!!# NY22637 !
Cité parCarnevalli  . (2007), Chiron & Bellone (2005), Szlachetko  .
(2012) et Hágsater & Saldaña (2015).
Plante épiphyte cespiteuse, 10-12 cm de hauteur ; racines basales, charnues,
1 mm de diamètre ; tiges fortement comprimées latéralement, flexueuses, 8-
10 × 0,5-0,7 cm ; feuilles 3-5 réparties sur les 2/3 apicaux de la tige,
étroitement elliptiques à ovales-elliptiques, bilobées, 6,5 × 1,6 cm, coriaces,
vert clair, légèrement carénées sur la surface dorsale ; inflorescence apicale,
biflore, sub-sessile ; fleurs résupinées, jaune verdâtre, parfumées ; ovaire
 groupe “” en Guyane – Sambin 
pédicellé 28 mm de longueur, cylindrique, épaissi sur la moitié supérieure,
sans ornement ; sépales charnus, elliptiques, obtus, marge entière et
révolutée, le dorsal 16,5 × 4 mm, les latéraux 14 × 3,7 mm, obliques ; pétales
linéaires oblancéolés, 13 × 1,8 mm, obtus, à 1 nervure ; labelle 8 × 16 mm,
soudé à la colonne, transversalement réniforme, bilobé, les lobes obovales à
marge sinueuse ; colonne légèrement arquée, 11 mm de longueur ; marge
du clinandre importante, érigée, dentée. Fig. 11.
Fig. 11. Epidendrum oldemanii
A : fleur, vue latérale – B : labelle [Dessin A. Sambin, redessiné à partir de Christenson (1994)]
Présence en Guyane : l'espèce a été décrite sur la base d'une plante guyanaise
et est endémique de ce pays. Nous n’avons pas pu faire d’observation de
cette espèce . Le type a été collecté sur le sentier botanique des Eaux
Claires, près de la crique Tortue sur la commune de Saül (Fig. 3).
Epidendrum pelletieri Sambin & Chiron, sp. nov.
Type : Guyane, commune de Régina, sur les berges de l’Approuague, saut
Koupaï, 22/04/2014, "7 7..F "7  , floraison au
jardin botanique de Guyane 29/12/2015. (Holotype : CAY ; Isotype : HJBG-L
0020, fleurs en alcool).
Autres spécimens guyanais : Rivière Couanana, Dégrad de Kaw,
23/12/1966, 0%%% (P 00467372 !) ; Roura, berge de l’Orapu, 2010, 
*   (HJBG-P 0164, photos) ; Roura, pont de la Conté, 11/2016, 
. #4,fl. en culture 01/2017, (HJBG-L 0014, fleurs en alcool).
63
;        ;>  9  ?.>A    
  :              
                
'
Petite plante épiphyte, cespiteuse, érigée à retombante, 3,5-8,5 cm de
hauteur ; tige cylindrique à la base puis fortement compressée latéralement,
jusqu’à 4,5 mm de largeur au sommet ; racines basales, filiformes, glabres,
environ 1,3 mm de diamètre ; feuilles 3-4 sur la moitié apicale, sub-coriaces,
charnues, vert clair, ligulées linéaires oblongues à elliptiques oblongues,
obtuses, bilobées au sommet, 4,7-6,8 × 1,1-1,5 cm ; inflorescence apicale, sessile,
à 2 fleurs ouvertes simultanément ; bractées florales sub-translucides,
triangulaires, obtuses, 4 mm de longueur, la seconde plus petite ; fleurs
résupinées, glabres, vert jaunâtre, sans fragrance détectée, sépales et labelle
légèrement convexes ; ovaire pédicellé blanc verdâtre à la base puis
rapidement vert jaunâtre, 29 × 1,2 mm à la base et 2,2 mm de largeur au
sommet, surface apicale lisse ; sépale dorsal oblancéolé, obtus à sub-aigu, à
7 nervures, 12-13,5 × 4,3-4,8 mm ; pétales linéaires, obtus, à 3 nervures,
11 × 1 mm ; sépales latéraux légèrement obliques, à 7 nervures, oblancéolés,
aigus, 12,2-14,1 × 4,3-4,9 mm ; labelle entier, soudé à la colonne, de contour
général transversalement oblong et, une fois étalé, cordé à la base,
obscurément émarginé et apiculé au sommet, 7-8 × 11,8-13,2 mm, marge
irrégulière, partie médiane avec 3 quilles légèrement surélevées, base avec
2 petits cals oblongs divergents, 1 mm de longueur environ ; colonne
légèrement arquée, lisse, claviforme, 8 × 3 mm à la base puis 3,8 mm de
largeur au sommet ; marge du clinandre proéminente, finement denticulée ;
anthère blanc jaunâtre, quadriloculée, sub-ovoïde, 1,4 × 1,3 mm, avec un
petit bec à la base, surface abaxiale du bec finement et microscopiquement
papilleuse ; pollinies jaunâtres, 0,8 × 0,3 mm ; fruit non observé. Fig. 1H & 12.
Étymologie : le nom est donné en l'honneur de Vincent Pelletier qui a
collecté le spécimen type et participé activement aux inventaires des
orchidées du département.
Présence en Guyane :    est connu seulement de la
Guyane française. Il pousse à 10-30 mètres d’altitude, sur les branches
basses à 1-5 m du sol, sur les bords de l’Orapu à l’est, et de l’Approuague
au sud-est du département (Fig. 3), en compagnie de 0  
Knowles & Westcott (1838 : 23) et EB  (Lindley, 1838 :
misc. 31)Luer (1983 : 396). Il a été observé en fleur de septembre à fin
janvier.
 groupe “” en Guyane – Sambin 
Fig. 12. Epidendrum pelletieri
A : plante ; B : fleur vue de face ; C : fleur vue latérale ; D : périanthe ; E : pédicelle, ovaire et
colonne, vue latérale ; F : détail du clinandre ; G : anthère et pollinies. [Dessin A. Sambin
d'après le type, 29/12/2015]
65
Notes taxinomiques :  possède un labelle entier et c’est
d’ et d’ qu’il se rapproche le plus. Il s’en distingue
par des pétales linéaires obtus de 11 × 1 mm trinervurés ( linéaires
oblancéolés, uninervurés, 10,2-15,2 × 1,7-2 mm, pour , et 14 ×
3,7 mm pour ), un labelle entier, transversalement oblong,
obscurément émarginé et apiculé au sommet ( bilobé, cordiforme,
émarginé, 7-10 × 13,8-15,5 mm pour , transversalement réniforme,
8 × 16 mm pour ).
Epidendrum ravetianum Sambin, Chiron & Essers, sp. nov.
Type : Guyane, Kaw, partie centrale du Canal Roy, 27/02/2015, ?.
, 0?@= %?D. &%, floraison au Jardin botanique
09/03/2015. (Holotype CAY ; Isotypes HJBG-H 0141 ; HJBG-L 0026, fleurs
en alcool ; HJBG-L 0041, fleurs en alcool).
Autre matériel guyanais : Kaw, Crique wapou, 08/01/16, 6 :0?@8
$6: . %4(HJBG-P 0161, photos).
;                  
            
  '          
A
Plante épiphyte, cespiteuse, érigée à retombante, 15,3-17 cm de hauteur
(selon les plantes observées) ; racines basales, longues, filiformes,
légèrement ramifiées, glabres, 1,25 mm de diamètre ; tige cylindrique à la
base, 11 × 0,35 cm, latéralement compressée, jusqu’à 0,8 cm de diamètre,
non ancipitée, légèrement flexueuse ; base engainante des feuilles 15 mm
de longueur ; feuilles 4-7 sur les 3/4 supérieurs de la tige, ligulées, coriaces,
charnues, vert clair, ternes, ovales à étroitement elliptiques, obtuses
émarginées, brièvement mucronées à l’apex, 2,8-4,8 × 1,2-1,6 cm ;
inflorescence apicale, sub-sessile, à 1-3 fleurs ouvertes simultanément ;
bractée florale sub-translucide, largement ovale, obtuse, brièvement
apiculée, 3,5 × 4,5 mm ; fleurs résupinées, glabres, vert jaunâtre, fragrance
nocturne légère et désagréable ; ovaire pédicellé verdâtre, 25-28 × 1-1,5 mm
à la base puis 2,5-4 mm au sommet ; sépale dorsal largement convexe,
oblancéolé, obtus, 19-21 × 5,5-6,5 mm, à 5 nervures, marge lisse ; pétales
linéaires, obtus à sub-aigus à l'apex, 18-20 × 1,5-2 mm, à 3 nervures ; sépales
latéraux largement convexes, légèrement obliques, oblancéolés, obtus, 18,5-
21 × 6-7 mm, à 5 nervures, marge lisse ; labelle adné à la colonne, trilobé,
 groupe “” en Guyane – Sambin 
largement convexe, contour général trapézoïdal et, une fois étalé, cordé à la
base, 11,5-14 × 22-31 mm, marge lisse et irrégulière, lobes latéraux
obliquement ovales, 13,5 × 11,8 mm, lobe médian 2,5 × 6 mm, émarginé à
profondément émarginé, formant clairement 2 lobules ovales à sub-
rectangulaires, 1-3 × 2,8-3,5 mm chacun, marge irrégulière ; cals 2, oblongs
globuleux, divergents, 1,5 mm de longueur environ ; colonne légèrement
arquée, lisse, claviforme, 11,5-13,1 × 2,3-3,1 mm à la base puis 3,8-4,5 mm de
largeur au sommet ; marge du clinandre proéminente, 2-2,8 mm de
hauteur, largement irrégulière, dentée à profondément dentée, érodée ;
anthère vert clair, avec 4 locules, sub-ovoïde, 2 × 1,5 mm, avec un petit bec à
la base, surface apicale et abaxiale du bec finement papilleuse ; pollinies 4,
inégales, jaunes, 0,8 × 0,6 mm ; fruit non observé. Fig. 1I & 13.
Étymologie : l’espèce est dédiée à Emmanuel Ravet et son épouse, Lena
Ravet, qui ont tous deux activement participé aux inventaires des orchidées
du département.
Présence en Guyane : endémique de Guyane, l'espèce n’est connue que de
la région de Kaw et de Roura (Fig. 3). apprécie particulièrement
les forêts marécageuses et les bords de criques et pousse à 5-60 mètres
d’altitude, le plus souvent sur les branches basses, à 1-5 m du sol. La
période de floraison s’étale de septembre à juin.
Notes taxinomiques :    est proche d’
 etse distingue sur l’aspect végétatif par des feuilles plus courtes
(2,8-4,8 cm de longueur  8-9 cm) et sur l’aspect floral par un ovaire
pédicellé nettement plus court (2,5-2,8 cm  4-8 cm), des sépales
oblancéolés à 5 nervures ( linéaires oblongs à 7-9 nervures), un peu
plus courts et moins larges, des pétales linéaires nettement moins larges
(jusqu’à 2 mm  linéaires spatulés, 4 mm), un labelle de contour général
trapézoïdal ( oblong sub-réniforme), nettement moins large, (jusqu’à
31 mm de largeur, rapport longueur/largeur L/l = 2  50 mm, L/l = 4,5).
Cette espèce à grande fleur rappelle également  et .
Elle se distingue toutefois d’par des sépales oblancéolés (
elliptiques lancéolés), nettement plus courts et plus larges (19-21 × 5,5-6,5
mm, L/l = 3,2  28-30 × 3,5-5,5 mm, L/l = 5,5), un labelle nettement plus
court (11,5-14 mm  20-23 mm), des lobes latéraux obliquement ovales
(13,5 × 11,8 mm  obovales, 10-12 × 20-23 mm), un lobe médian
nettement plus petit (2,5 × 6 mm  6-7 × 10-16 mm), une colonne
nettement plus courte (11,5-13 mm  17-18 mm).
67
Fig. 13. Epidendrum ravetianum
A : plante ; B : fleur, vue de face ; C : fleur, vue latérale ; D : périanthe ; E : ovaire, colonne et
labelle, vue latérale ; F : détail du clinandre ; G : pédicelle, ovaire et colonne, coupe
transversale ; H : anthère et pollinies. [Dessin A. Sambin d'après le type, 09/03/2015]
 groupe “” en Guyane – Sambin 
 se distingue d’ par un ovaire pédicellé plus court
(25-28 × 1-1,5 mm  30-40 × 1,8-2,5 mm), des sépales très différents
(oblancéolés, obtus, 18,5-21 × 5,5-7 mm  lancéolés, linéaires, aigus, 23-
42 × 3,5-4 mm), une colonne nettement plus courte (jusqu’à 13,1 mm 
19 mm). Deux autres espèces présentes en Guyane possèdent un labelle
trilobé,  et . , dont le type
est originaire de l’État d’Amapa au Brésil, possède des sépales plus petits et
moins larges, 14-17 × 3,4-5 mm, des pétales nettement plus courts, 13,5-
14,5 × 1,5-2 mm et un labelle plus petit, 6-7 × 13-14 mm, au lobe médian
transversalement trapézoïdal, légèrement émarginé à largement émarginé
et occasionnellement mucroné. , dont le type est originaire
de Guyane, est une petite plante aux tiges cylindriques, légèrement
compressées latéralement vers le sommet avec des feuilles linéaires
lancéolées, une inflorescence à 1-2 fleurs, un labelle aux lobes latéraux sub-
quadrangulaires et au lobe médian transversalement rectangulaire.
Conclusion
Le groupe « » est représenté en Guyane par dix espèces, dont trois
sont nouvelles et, à ce jour, connues seulement de Guyane et quatre
endémiques de ce pays. Deux espèces régulièrement citées dans la
littérature,  et  sont selon nous absentes.
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... There are several species of the E. difforme group along the Atlantic coast of Brazil, but curiously few in the Amazon basin. It is important to note that modern authors (Sambin, Essers & Chiron 2018), as have most authors in the first half of the 20 th Century, prepare keys for identification of species based solely on floral features, whereas the vegetative features are very distinct and should not be excluded. A new interactive key to the species of the E. difforme group based on a matrix of some 200 features has been developed at AMO using DELTA (Dallwitz, et al. 1999) and is now available at https://herbarioamo.org/index_archivos/Page342.htm. ...
... Collected material was compared with drawings and descriptions from literature (Schweinfurth 1959, Dunsterville & Garay 1959, 1961, 1965, 1966, 1972, 1976, Carnevali et al. 2003, Hágsater & Salazar 1993, Hágsater et. al. 1999, Hágsater & Sánchez 2001, 2004, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2013, Hágsater & Santiago 2018a, b, 2019, Pessoa et al. 2014, Sambin et al. 2018. The morphological features that are specific to Orchidaceae are based on Dressler (1993). ...
... 826). Epidendrum ravetianum has laterally compressed stems that are not ancipitose, sepals 19-21 mm long, and a 3-lobed lip, trapezoid in outline, very large, 22-31 mm wide, with the mid-lobe clearly forming two sub-quadrate lobes (see Sambin et al. 2018). Epidendrum linearidifforme Hágsater & Sánchez (Hágsater et al. 1999: pl. ...
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A new species belonging to the Epidendrum difforme group is proposed from the Brazilian central Amazon near Manaus. It is described, illustrated and compared with close relatives. The species can be recognized by the tall, terete stems, the 3–9 simultaneous flowers, the lip shallowly 4-lobed with the mid-lobe formed by two rounded lobes, being deeply emarginate in the middle, and the citrus fragrance. The only other species of this group found in the vicinity is Epidendrum althausenii which is quite different. The new species is closely related to E. campaccii from eastern Brazil. The group presently includes about 125 species ranging from Florida to southern Brazil.
... The proposal of Hágsater (1985, continuously updated in Hágsater & Saldaña 2001, 2004, 2006, 2007, 2008, 2009, 2015Hágsater & Santiago 2018a, 2018b, which organizes the genus into several informal groups of similar species, has been widely applied (e.g., Carnevali & Romero 1992;Pessoa et al. 2012aPessoa et al. , 2016Barberena & Gonzaga 2016;Cardoso-Gustavson et al. 2018;Sambin et al. 2018;Klein et al. 2019). Molecular phylogenetic studies have preliminarily confirmed the monophyly of some of these groups, whereas other groups have been shown not to be monophyletic (Hágsater & Soto-Arenas 2005;Pinheiro et al. 2009;Cardoso-Gustavson et al. 2018;Klein et al. 2019;Pessoa et al. 2020), and a well-sampled phylogenetic analysis of the genus is still needed. ...
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The Brazilian state of Maranhão is located in a transition zone between the Amazon and Cerrado domains; its geographic position enables the coexistence of species from both biomes. Taxonomic information of Orchidaceae and especially Epidendrum in the state are scarce; thus this study aimed to provide a taxonomic treatment for the genus based on field expeditions and analyses of herbarium specimens (IAN, MAR, MG, NY, SLUI, and UB). Epidendrum is represented in Maranhão by 10 species, of which three are new records: E. amapense, E. anceps, and E. carpophorum. Another three previously cited species, E. nocturnum, E. sculptum, and E. viviparum, were not collected and also not found in the herbaria visited; moreover, these records represent misidentifications. The majority of the species is distributed in the Amazon domain; however, E. macrocarpum is recorded for the first time for the Brazilian Cerrado. Here we provide an identification key, descriptions, photographs, and a distribution map of the species in the state.
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Dans cette première partie de la révision des espèces d'Epidendrum de Guyane, nous nous intéressons au groupe « Arbuscula ». Trois espèces de ce groupe ont été citées, E. bakrense, E. ecostatum et E. sinnamaryense. La présence d'E. bakrense et d'E. sinnamaryense est confirmée. Celle d'E. ecostatum est improbable car le matériel associé ne correspond pas au taxon. Deux autres espèces, E. nuriense (présence déjà indiquée comme possible dans la littérature) et E. queirozianum, pourraient être représentées. Une brève description de chaque taxon, accompagnée s'il y a lieu d'une illustration, et une discussion des confusions possibles complètent cette présentation. Une espèce nouvelle, E. yohanii, est proposée, décrite, illustrée et comparée aux espèces morphologiquement les plus proches. Les lieux de collecte des espèces confirmées ou potentielles sont reportés sur une carte de la région. Une clé d'identification des différents groupes informels représentés en Guyane ainsi qu'une clé des espèces guyanaises du groupe « Arbuscula » sont fournies comme outils d'aide à la détermination. Abstract In this first part of our revision of the Guyanese Epidendrum species, we deal with the "Arbuscula" group. Three species have been reported, E. bakrense, E. ecostatum and E. sinnamaryense. The first two are confirmed. We found that the presence of E. ecostatum is unlikely as the associated material does not fit with this taxon. Two other species, E. nuriense, already cited as possibly present, and E. queirozianum could be represented. A short description of each taxon, together with an illustration when relevant, as well as a discussion of the possible confusions are provided. A new species, E. yohanii, is proposed, described, illustrated and compared to the closely related species. A map shows the collection localities of each species, either confirmed or potential. An identification key of the informal groups of species represented in French Guiana as well as a key to the "Arbuscula" species are provided to help identifying wild specimens. Mots clés : Epidendrum, espèce nouvelle, flore de Guyane, révision taxinomique, taxinomie.
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100 species of Epidendrum (Orchidaceae) are illustrated and described, botanical drawing and in most cases a color photo. 77 are new to Sciencie, ranging from Mexico to Argentina. The Paniculatum subgroup is illustrated and resolved, and the Densiflorum group respolved.
sub-ovoïde, 2 × 1,5 mm, avec un petit bec à la base, surface apicale et abaxiale du bec finement papilleuse ; pollinies 4, inégales, jaunes, 0,8 × 0,6 mm ; fruit non observé. Fig. 1I & 13. Étymologie : l'espèce est dédiée à Emmanuel Ravet et son épouse
  • Clair Vert
anthère vert clair, avec 4 locules, sub-ovoïde, 2 × 1,5 mm, avec un petit bec à la base, surface apicale et abaxiale du bec finement papilleuse ; pollinies 4, inégales, jaunes, 0,8 × 0,6 mm ; fruit non observé. Fig. 1I & 13. Étymologie : l'espèce est dédiée à Emmanuel Ravet et son épouse, Lena Ravet, qui ont tous deux activement participé aux inventaires des orchidées du département.
Lista de las plantas encontradas hasta ahora en Costa Rica y en los territorios limítrofes
  • A Alfaro
Alfaro, A., 1888. Lista de las plantas encontradas hasta ahora en Costa Rica y en los territorios limítrofes. Anales del Museo Nacional, Costa Rica. p. 75. Ames, O., F.T. Hubard & C. Schweinfurth, 1934. Three polymorphic alliances in Epidendrum. Botanical Museum Leaflets 2(4) : 41-71.
A new orchid from Saül, French Guiana
  • E Christenson
Christenson, E., 1994. A new orchid from Saül, French Guiana. Brittonia 46(1): 54-56.
  • A Cogniaux
Cogniaux, A., 1898. Orchidaceae, in I. Urban, Symbolae Antillanae 6(3) : 524.
Tijdschrift voor de wis-en natuurkundige wetenschappen, uitgegeven door de eerste klasse van het Kon
  • H Focke
Focke, H., 1851. Tijdschrift voor de wis-en natuurkundige wetenschappen, uitgegeven door de eerste klasse van het Kon. Ned. Instituut van Wetenschappen, Letteren en Schoone Kunsten. Amsterdam 4 : 64.
Studies of the Flora of northern South America -X. Miscellaneous new and noteworthy species
  • H A Gleason
Gleason, H.A., 1927. Studies of the Flora of northern South America -X. Miscellaneous new and noteworthy species. Contributions from the New York Botanical Garden, 288 : 604-605.