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Du sanitaire à l’interdisciplinaire : l’influence de l'Éducation nouvelle sur les classes de neige (1953-1981)

March 2018

In book: Les activités sportives de nature à l’école : organisation, dispositifs juridiques et enjeux éducatifs (pp.37-53)
Edition: AFRAPS
Publisher: Montpellier
Editors: André Suchet, Jean-Michel Meyre

Authors:

Sébastien Laffage-Cosnier

Université de Franche-Comté

University Bourgogne Franche-Comté

Christian Vivier

Université de Franche-Comté

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Sébastien LAFFAGE-COSNIER

Lecturer of Sports History

Culture, Sport, Health and Society Research Laboratory

University of Franche-Comté (France)

31, chemin de l’Épitaphe, 25000 Besançon

Tel: 00 33 (0)3 81 66 67 85 /00 33 (0)6 21 61 31 88

Email address: sebastien.laffage-cosnier@ubfc.fr

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Construction Réseau REBBEL (REcherche Biodiversité Bien-Etre Loisirs actifs)

REBBEL Network Construction (Research Biodiversity Well-Being Health Active Leisure) Uses of biodiversity for well-being during active leisure activities in nature. Creation and animation of an int ernational scientific network. Welcome to interested researchers. ... [more]

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Pierre Parlebas et les conduites motrices : son parcours, son oeuvre, son héritage

Cette thèse porte sur une analyse historique de l'œuvre de Pierre Parlebas (1934-), éducateur porteur du courant de la conduite motrice. Bien qu'invoqué par de nombreux travaux dans le champ des Sc iences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS), l'itinéraire de ce professeur d'éducation physique a finalement peu été appréhendé dans toute sa complexité. Quasiment absent des recherches en histoire de l'éducation, ce pédagogue fut pourtant engagé dans de nombreuses sphères telles que l'enseignement public primaire, l'enseignement public secondaire, l'éducation populaire, l'enseignement universitaire, la recherche internationale, ou encore la municipalité de la ville de Vanves. De l'École normale d'instituteurs à l'Université de Paris V, en passant par le Centre Régional d'Éducation Physique et Sportive (CREPS), les Écoles Normales Supérieures d'Éducation Physique et Sportive (ENSEPS), l'Institut National du Sport (INS), l'Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (INSEP), et les Centres d'Entraînement aux Méthodes Actives (CEMÉA), sa trajectoire scolaire et professionnelle permet de questionner le rôle d'un certain nombre d'institutions dans la genèse d'une conception singulière de l'éducation corporelle, mais aussi dans la constitution d'un champ scientifique identifié. Chercheur pionnier, il participe en effet pleinement de la mutation des rapports entre sciences et éducation. Homme aux multiples facettes, les processus qui expliquent ses divers engagements demeurent méconnus. L'enjeu principal consiste à interroger la figure du biographé dans ses contradictions, ses cités diverses d'appartenance (Dosse, 2010). Le premier objectif de cette thèse est ainsi de porter un éclairage sur le parcours de vie de Pierre Parlebas. D'autre part, le vanvéen est prolifique en termes de réflexions et de publications portant sur les conduites motrices. La démarche de l'éducateur, caractérisée par un fort ancrage scientifique, se trouve « créatrice et productrice de connaissances nouvelles » (Collinet, 2000). C'est pourquoi l'analyse de l'œuvre, tant pédagogique que scientifique, constitue un second objectif de la thèse. Enfin, l'approche problématisée de Pierre Parlebas s'est révélée féconde pour la postérité. La praxéologie motrice est pratiquée par des continuateurs, et se développe à l'étranger. Un troisième objectif de cette thèse revient alors à mieux connaître, comprendre et expliquer la cristallisation de la démarche parlebasienne dans le champ des STAPS. ... [more]

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La formation des enseignants d'Education Physique et Sportive en France depuis 1945 (FORMEEPS)

Willy Hugedet

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FORMEEPS - La formation des enseignants d'EPS depuis 1945

Le projet FORMEEPS, co-dirigé par Jean-Nicolas Renaud et Julien Fuchs, réunit des chercheurs spécialistes des questions liées à l’étude de l’Éducation physique scolaire sous l’angle historique et s ociologique, issus de différentes universités. Ce groupe de recherche a pour but d’éclairer, à l’échelle de la France, la manière dont la formation des enseignants d’Éducation physique a été envisagée au sein des différentes instances qui en ont été chargées. Il vise à mettre en place une approche comparative des formations des enseignants d’Éducation physique et sportive aux plans régional et national en France depuis 1945 ... [more]

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La jeunesse vanvéenne dans l'oeil de Pierre Parlebas : analyse sémio-historique de photographies pri...

September 2019

L’éducation physique de la jeunesse s’inscrit au cœur de l’œuvre de Pierre Parlebas (1934-). Connu pour ses nombreuses productions universitaires et son engagement dans la constitution d’une science de l’action motrice (Collinet, 2000 ; During, 1981), son investissement en faveur de l’éducation populaire reste moins documenté. Pourtant entre 1951 et 1980, ce militant des Centres d’entraînement ... [Show full abstract] aux méthodes d’éducation active (CEMÉA) passe plus de 1400 journées en compagnie de la jeunesse vanvéenne, en bord de mer ou à la montagne. Créées par la Caisse des écoles de Vanves dans un but d’hygiène préventive (Lee Downs, 2009 : 15), les colonies fonctionnent durant les vacances d’été à Croix-de-Vie en Vendée (1946-1983), et durant les vacances de Noël et de Pâques à La Féclaz en Savoie (1968-1985). Élève normalien puis élève-professeur d’éducation physique, Pierre Parlebas y commence comme simple moniteur (1951-1955), et endosse ensuite des fonctions de directeur adjoint (1956-1968) puis de directeur (1969-1980) en même temps qu’il devient attaché de recherches au sein du laboratoire de l’ENSEP jeunes filles (1965-1973) puis de l’INSEP (1973-1987). Pendant vingt-neuf ans, il vit au rythme d’une alternance entre des temps de travail en établissement supérieur d’éducation physique et des temps de vacances en compagnie des jeunes vanvéens. Les colonies font l’objet de nombreuses photographies de la part du chercheur, qui servent à la fois à renseigner les parents des colons sur les activités dispensées et à illustrer ses productions scientifiques. Quelles activités sont alors rendues visibles par un professeur d’éducation physique qui deviendra progressivement directeur de nombreux séjours de l’œuvre municipale ? De quelles représentations de la jeunesse témoigne l’œil de Pierre Parlebas ? Basée sur un corpus de 180 photographies issues des archives personnelles de Pierre Parlebas, cette étude iconographique vise à écrire une page oubliée ou « trop souvent laissée en creux » de l’histoire des colonies de vacances, tout en la croisant avec un itinéraire de vie. Si les historiens prêtent attention au corps en vacances (Granger, 2003) ou dans les mouvements de jeunesse (Fuchs, 2004 ; Palluau, 2013), les travaux qui concernent les pratiques corporelles en colonies de vacances demeurent en effet lacunaires (Chovaux, 2004). Les archives municipales de Vanves, des entretiens menés avec la figure biographée et d’anciens moniteurs viennent compléter les sources mobilisées pour questionner la mise en image de l’œuvre municipale et notamment de l’éducation corporelle proposée aux colons. La méthode employée s’appuie sur des outils d’analyse de type sémio-historique (Joly, 2009 ; Gervereau, 1994) et associe un traitement quantitatif (dénomination verbale, regroupement thématique) et qualitatif des données. Véritables temps d’éducation collective et laïque où les jeunes peuvent s’épanouir en dehors du contexte familial et durant des séjours prolongés, les colonies de vacances constituent a priori des espaces en marge de l’institution scolaire (Houssaye, 2008). Replacées dans le contexte des centres de vacances régulièrement organisés par la Mairie de Vanves, et dans celui d’une mutation de l’éducation physique au sein du système éducatif, nous montrerons comment les images produites par Pierre Parlebas témoignent de sa volonté de transformer les colonies en un véritable laboratoire pédagogique. Effectivement, les séjours prolongés seraient un moyen d’éprouver les méthodes d’Éducation nouvelle pour lesquelles il milite ardemment à l’école publique. À travers rencontres avec la nature et activités ludiques, le corpus retranscrit finalement une vision militante de la jeunesse, insistant sur des pratiques corporelles qui faciliteraient l’autonomie et l’initiative, la mixité, la découverte ou encore l’esprit d’équipe.

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Mai 68 et innovation : l'occasion manquée de réforme des rythmes scolaires dans l'enseignement prima...

May 2018

Le mi-temps pédagogique et sportif, qui articule les activités intellectuelles le matin et les activités physiques l’après-midi, est un dispositif novateur mis en place par le Dr Max Fourestier à l’école Gambetta de Vanves en 1950. Prolongeant ce processus de réorganisation du temps scolaire, qu’il considère être une œuvre sanitaire et sociale, ce médecin scolaire conçoit différentes expériences ... [Show full abstract] telles que la « classe de sieste », « la classe de forêt » ou encore la « classe de neige ». Cette dernière se diffuse à l’échelon national au cours des deux décennies suivantes. Grand promoteur de l’éducation physique à l’école, Max Fourestier milite intensément en faveur de la généralisation de son modèle qui semble enfin devenir officiel avec la mise en place, en 1967, de la « Commission de Rénovation de la Pédagogie » dirigée par le Ministre Alain Peyrefitte, fervent défenseur des idées scolaires proposées par le médecin scolaire. Mais, préoccupé par le mouvement de Mai 68, l’influence politique de Peyrefitte n’est finalement pas à la hauteur des ambitions de Max Fourestier. Ainsi, il s’agit de montrer que, si les débats qui se déroulent avant Mai 68 laissent poindre l’espoir d’une généralisation du modèle vanvéen, le mouvement social provoque une volte-face des rapports de force politico-éducatifs. La « Commission de Rénovation de la Pédagogie » devient alors un véritable espace de luttes entre les volontés rénovatrices du médecin et les desseins des inspecteurs et représentants enseignants davantage focalisés sur les activités d’éveil. L’issue des débats peut alors surprendre. Le climat réformateur de Mai 68 ne semble pas avoir joué en faveur d’une implantation durable de rythmes scolaires nouveaux à l’école primaire comme le confirme l’organisation hebdomadaire préconisée par l’arrêté du 7 août 1969 relatif au tiers-temps pédagogique. Le changement serait-il ailleurs ?

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Nature and sport in education: the migration of a school model from France to Canada (1953–1995)

March 2020 · Paedagogica Historica

In 1950 in France, Dr Max Fourestier introduced the concept of dividing the school day into two parts. In the morning, students followed activities that were intellectual and classroom-oriented, and in the afternoon, they had physical education classes. This programme was implemented in Gambetta Elementary School in Vanves, a city on the outskirts of Paris (Fourestier was Gambetta’s doctor). In ... [Show full abstract] 1953, he expanded the concept by organising innovative experiments such as the “forest class” and the “snow class”, wherein nature was given a central role. Our study shows how Fourestier’s international scientific reputation played an important role in the Franco-Canadian transfer of the school day concept; we also address the transfer of the concept of the place that physical education and nature held in the French school system. Our analysis identifies the cultural elements that facilitated the Canadian appropriation of a model that promoted an educational ecosystem.

Conference Paper

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La migration transnationale d'un modèle scolaire français : l'exemple de la diffusion de l'expérimen...

June 2019

Le mi-temps pédagogique et sportif, qui articule les activités intellectuelles le matin et les activités physiques l’après-midi, est mis en place par le Docteur Max Fourestier en 1950 à l’école Gambetta de Vanves, ville française de la banlieue sud de Paris dont elle est limitrophe. Prolongeant ce dispositif qu’il considère être une œuvre sanitaire et sociale, ce médecin scolaire organise ... [Show full abstract] différentes expériences novatrices telles que la « classe de forêt » ou encore la première « classe de neige » de l’histoire au sein de l’école publique française en 1953. Grand promoteur de l’éducation physique et du sport à l’école, Max Fourestier milite intensément en faveur de la généralisation internationale de cette innovation pédagogique. Véritable avant-gardiste, Max Fourestier ouvre la voie aux dispositifs expérimentaux modernes d’aménagement du temps scolaire et au mouvement des classes de nature, qui ne cessent de séduire les parents, les élèves et leurs maître(sse)s en France. Au cours des années 1950-1970, la classe de neige est imitée par de nombreux pays dans le monde entier, tout spécialement au Canada. L’enjeu majeur de cette présentation est de révéler les canaux empruntés dans la diffusion franco-canadienne du modèle de la classe de neige de Max Fourestier. Ainsi, outre l’aura scientifique internationale de Max Fourestier, il s’agit de comprendre comment, à travers l’exemple du mi-temps pédagogique et sportif (puis du tiers-temps pédagogique), la place de la nature et le rôle de l’éducation physique au sein de cette école française se sont transportés au Canada. Plus encore, l’analyse des archives de la ville de Vanves, du fonds ancien de l’école Gambetta et des documents privés du médecin permettra d’identifier les passeurs culturels qui facilitent les processus d’appropriation d’un écosystème scolaire dans lequel les élèves pourraient grandir et s’instruire en harmonie avec la nature.