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Description de nouveaux Hétérocères néotropicaux (Lepidoptera Apatelodidae)

Authors:

Abstract and Figures

One new genus and nine new species of Apatelodidae, collected In French Guiana, Bolivia, Brazil, Costa Rica, Paraguay and Venezuela, are described and holotypes are illustrated together with their genitalia. All holotypes will be deposited in various national museums: the National Museum of Natural History, Paris, France, the Museu de Zoologia, Universidade de São Paulo, São Paulo, Brazil, the Collection Padre Jesus S. Moure, Departamento de Zoologia, Universidade Federal do Paraná, Curitiba, Paraná, Brazil, the Museo Nacional de Costa Rica. The sequences of the COI gene are available for seven of these new species.
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ANTENOR
Études de Lépidoptérologie Tropicale
Tropical Lepidopterology Studies
Volume 4 Novembre 2017 Fasc. 2
Sommaire
Blandin (Patrick). La diversité des populations de Morpho helenor (Cramer, 1776) au Panama (Lepidoptera
Nymphalidae Satyrinae Morphini) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cerda (Jean-Aimé). Addenda a la monographie « Euchromiini de Guyane française » (CERDA, 2008) (2epartie)
(Noctuoidea Erebidae Arctiinae Arctiini Euchromiina) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Haxaire (Jean) et Minet (Joël). La position systématique des genres Pentateucha et Monarda, ainsi que celle d’un taxon
malgache attribué à tort aux Smerinthinae
(Lepidoptera Sphingidae Sphinginae) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Herbin (Daniel). Description de nouveaux Hétérocères néotropicaux (Lepidoptera Apatelodidae) . . . . . . . . . . . . . . . . .
Laguerre (Michel). Révision au niveau générique des Hypocrita Hübner, [1807], Thyrgis Walker, 1854, et Chetone
Boisduval, 1870. Descriptions de deux nouveaux genres et deux nouvelles espèces (Lepidoptera Erebidae Arctiinae
Pericopina) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Leraut (Patrice). Nouvelles données sur les genres et espèces asiatiques de Pyralinae (Lepidoptera Pyraloidea . . . . . .
Liste des cent quarante-deux actes de nomenclature publiés dans les volumes 3 et 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mollet (Bernard). Une nouvelle espèce de Procridini du Viêt-nam (Lepidoptera Zygaenidae Procridinae) . . . . . . . . . . .
Mollet (Bernard). Une nouvelle espèce du genre Chrysartona originaire du Viêt-nam méridional (Lepidoptera
Zygaenidae Procridinae Artonini) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Table des matières des volumes 3 et 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tautel (Claude) et Barrion-Dupo (Aimee-Lynn). Nouvelles espèces de Geometrinae des Philippines dans les genres
Comostola et Albinospila
(Lepidoptera Geometridae Geometrinae) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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ISSN 2275-9298
Volume 4 (2) November 2017
Volume 4 (2)- 2017 ANTENOR
ANTENOR
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ANTENOR
Études de Lépidoptérologie Tropicale
Tropical Lepidopterology Studies
Volume 4 November 2017 Fasc. 2
Contents
Blandin (Patrick). The diversity of Morpho helenor (Cramer, 1776) populations in Panama (Lepidoptera Nymphalidae
Satyrinae Morphini) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cerda (Jean-Aimé). Addenda to the monography “Euchromiini de Guyane francaise” (CERDA, 2008) (Part 2) (Noctuoidea
Erebidae Arctiinae Arctiini Euchromiina) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Haxaire (Jean) and Minet (Joël). The systematic position of Pentateucha, Monarda and a Malagasy taxon misplaced
in Smerinthinae (Lepidoptera Sphingidae Sphinginae) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Herbin (Daniel). Description of new neotropical Heterocera (Lepidoptera Apatelodidae) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Laguerre (Michel). Review at the genus level of Hypocrita Hübner, [1807], Thyrgis Walker, 1854, and Chetone Boisduval
,
1870. Descriptions of two new genera and two new species (Lepidoptera Erebidae Arctiinae Pericopina) . . . . . . .
Leraut (Patrice). New data on the Asiatic genera and species of Pyralinae (Lepidoptera Pyraloidea) . . . . . . . . . . . . . .
List of the one hundred and forty two acts of nomenclature published in the volumes 3 and 4 . . . . . . . . . . . . . . . .
Mollet (Bernard). A new species of Procridini from Vietnam (Lepidoptera Zygaenidae Procridinae) . . . . . . . . . . . . . . .
Mollet (Bernard). A new species of the genus Chrysartona from Southern Vietnam (Lepidoptera Zygaenidae Procridinae
Artonini) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Table of contents of the volumes 3 and 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tautel (Claude) and Barrion-Dupo (Aimee-Lynn). New species of Geometrinae from the Philippines in the genera
Comostola and Albinospila (Lepidoptera Geometridae Geometrinae) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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ISSN 2275-9298
Dans de précédentes publications (HERBIN, 2015
et 2016) de nouvelles espèces de Mimallonidae et
d’Apatelodidae ont été décrites de Guyane française,
d’après des récoltes effectuées par Michel LAGUERRE,
Jean HAXAIRE, Steve KOHLL, Bernard HERMIER, Alex
CAHUREL, Günter HÖDL et moi-même. La poursuite de
l’examen de spécimens d’Apatelodidae de Guyane
française, avec le support des codes-barres obtenus via
Barcoding of Life (BOLD) a permis de découvrir nombre
d’espèces non encore décrites, objet de la présente publi-
cation. En particulier, l’examen détaillé de spécimens
précédemment identifiés comme étant Apatelodes satellitia
(Walker, 1855) a révélé que, outre des distances signi -
ficatives observées dans les arbres phylogénétiques, des
différences extrêmement nettes dans les genitalia mâles
existaient ; de ce fait, on se trouvait en présence d’un
cluster d’espèces sur une vaste répartition géographique
s’étendant de l’Amérique Centrale jusqu’au Paraguay.
L’examen de ces genitalia a permis également de
réaliser que leur structure était significativement différente
de celle du générotype du genre Apatelodes Packard
,
1864.
Cela, associé à un habitus lui-même très différencié des
Apatelodes, nous a conduit à classer ce groupe d’espèces
dans un nouveau genre.
Pour la classification, ce genre et ces espèces font
donc partie de la famille des Apatelodidae, suivant les
114 Antenor, 4 (2), 2017 : 114-134
travaux de ZWICK et al. (2010). Par rapport à la liste
de V. O.BECKER in HEPPNER (1996), la famille des
Apatelodidae s’est réduite, les Epiinae ayant été trans -
férés dans la famille des Bombycidae, et les Phiditiinae
élevés au rang de la famille des Phiditiidae.
Les travaux de FRANCLEMONT (1973) sont pris comme
référence pour le générotype de Apatelodes : A. torrefacta
(J. E. Smith, 1797). La nervation et les genitalia mâles
sont publiés en figure 3 de cet ouvrage.
Matériel et méthodes
Les collectes effectuées par l’auteur en Guyane
française par piégeage lumineux l’ont été pendant
des nuits complètes. Lors des récoltes de 2013, le piège
lumineux était équipé de deux lampes à vapeur de
mercure branchées sur ballast, de puissance 80 W et 125 W
respectivement, et d’un tube supra-actinique. Lors des
récoltes 2015, le piège était équipé d’un tube à halo -
génure métallique de 250 W sur ballast, et d’une lampe
à vapeur de mercure sur ballast de 125 ou de 80 W.
Les collectes effectuées par les autres contributeurs
ont en général été effectuées par piégeage lumineux
nocturne avec lampes à vapeur de mercure.
Les photographies de spécimens ont été prises avec
un appareil Nikon D7000 équipé du flash macro Nikon
R1C1. Une référence de couleurs constituée d’éléments
Description de nouveaux Hétérocères néotropicaux
(Lepidoptera Apatelodidae)
Daniel HERBIN (1)
7, Le Clos de Lutché, F-31380 Garidech, France, < dan.herbin@free.fr >.
Résumé
Un nouveau genre et neuf espèces nouvelles d’Apatelodidae, collectés en Guyane française, en Bolivie, au Brésil, au Costa Rica, au Panama,
au Paraguay et au Venezuela, sont décrits ; les holotypes sont figurés, ainsi que leurs genitalia. Les holotypes seront déposés dans divers muséums
nationaux : le Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France, le Museu de Zoologia, Universidade de São Paulo, São Paulo, Brésil,
la Collection Padre Jesus S. Moure, Departamento de Zoologia, Universidade Federal do Paraná, Curitiba, Paraná, Brésil, et le Museo Nacional,
San José, Costa Rica. Les séquences du gène COI sont disponibles pour sept de ces espèces nouvelles.
Abstract
Description of new neotropical Heterocera
(Lepidoptera Apatelodidae)
One new genus and nine new species of Apatelodidae, collected in French Guiana, Bolivia, Brazil, Costa Rica, Panama, Paraguay and
Venezuela, are described and holotypes are illustrated together with their genitalia. All holotypes will be deposited in various national museums: the
National
Museum of Natural History, Paris, France, the Museu de Zoologia, Universidade de São Paulo, São Paulo, Brazil, the Collection Padre Jesus S.
Moure
, Departamento de Zoologia, Universidade Federal do Paraná, Curitiba, Paraná, Brazil, and the Museo Nacional, San José, Costa Rica. The
sequences of the COI gene are available for seven of these new species.
Mots-clés Keywords. Apatelodidae Ephoria Pantelodes Apatelodes – taxinomie / taxonomy – région néotropicale / neotropical –
nouveau genre / new genus – nouvelles espèces / new species.
Introduction
(1) Correspondant du Museum National d’Histoire Naturelle de Paris.
Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 115 115
Ephoria gallica n. sp.
Holotype. ♂, portant les étiquettes suivantes :
Holotype ♂, Ephoria gallica, Herbin D. des. 2017 –
Guyane française, Piste Apatou. Layons Km 26,
05°14’46.38”N - 54°11’52.16”O, Alt. 99 m 02/10/2013,
leg. D. HERBIN / O. FELIS – CDH 3.082 – genitalia, prep.
D. Herbin ref. H. 1189 – In MNHN.
Paratypes. 4 ♂
1 ♂, Guyane française, Route de Kaw, 4°34’37.27”N -
52°14’09.55”O, Alt. 268 m, 01-12-2013, leg. D. HERBIN – CDH 3.028.
In CDH.
1 ♂, Guyane française, Route de Kaw, 4°32’57.41”N -
52°08’52.57”O, Alt. 286 m, 27-10-2013, leg. D. HERBIN – CDH 3.027.
In CDH.
1 ♂, Guyane française, Route de Sainte-Elie Km 10, 5°17.874N
- 53°09.018O, 01-03-2006, leg. D. HERBIN / M. LAGUERRE – CDH
3.024.
In CDH.
1 ♂, Guyane française, Roura, Env. de Coralie, Piste Degrad
Correze, p.k. 0.1, 03.IV.1993, leg. P. Kindl – In MNHN.
Description
Mâle (fig. 1a, 1b). Longueur de l’aile antérieure :
26 mm ; envergure : 50 mm.
Antennes brun orangé, bipectinées sur toute leur
longueur.
Front, thorax et abdomen orangé jaune (206, 117, 38).
Dorsum, aile antérieure. Couleur de fond ivoire
(250, 200, 130) avec des étendues jaune pastel (250, 170,
125) à jaune pastel (231, 140, 39) et orangé. Une ligne
extraits du nuancier « RAL K5 classic semi-mat » est
photographiée avec chaque spécimen. Cette référence
comprend de gauche à droite les couleurs suivantes :
Noir foncé = RAL 9005 = RGB (3, 5, 10) ;
Rouge de sécurité = RAL 3001 = RGB (163, 23, 26) ;
Vert de sécurité = RAL 6032 = RGB (41, 138, 64) ;
Bleu de sécurité = RAL 5005 = RGB (0, 46, 122) ;
Gris poussière = RAL 7037 = RGB (125, 125, 128) ;
Blanc de sécurité = RAL 9003 = RGB (255, 255, 255).
Les photographies sont étalonnées au moyen des
réglages de niveaux et de courbes de Photoshop CS4, de
façon à obtenir pour l’échantillon blanc les valeurs RGB
(255, 255, 255), de même pour le noir (0, 0, 0), puis pour
le gris (125, 125, 125). Une vérification est effectuée sur
les trois couleurs rouge, vert et bleu afin de contrôler que
les valeurs RGB de chacune sont proches des valeurs
théoriques ci-dessus.
Les descriptions de couleurs sont littérales, complétées
par la mention de la codification RGB (red, green, blue),
exprimée par un triplet de valeurs, chacune variant de 0
à 255. Ce triplet RGB, relevé à partir des photographies
traitées à l’aide de Photoshop, est fondé sur une moyenne
des valeurs dans la zone concernée.
Les photographies des genitalia sont prises avec
une caméra Amscope 10 Mp fixée sur une trinoculaire
Amscope SM-4TPZ. Les clichés, réalisés à plusieurs plans
de mise au point, sont assemblés à l’aide de Photoshop
CS4 pour obtenir le meilleur focus. Les genitalia ne sont
pas photographiés à plat entre lame et lamelles, mais sous
leur forme naturelle, non écrasée, dans un bain d’alcool.
Pour les édéages mâles et les genitalia femelles, une
coloration est en général effectuée au noir chlorazol.
Pour certains des spécimens décrits, nous avons pu
bénéficier d’analyses de courtes séquences d’ADN corres -
pondant
au gène mitochondrial COI, via BOLD (Barcode
of Life Data System, < www.boldsystems.org >). Les
séquences sont alignées via les outils d’alignement
fournis par BOLD, et analysées avec MEGA 6.06 —
TAMURA et al. (2011) ; TAMURA et al. (2013). Les arbres et
distances présentés sont également élaborés avec MEGA 6
(arbre construit selon la méthode neighbor joining).
Les séquences COI de sept des espèces décrites sont
accessibles via le lien suivant :
< http://www.boldsystems.org/index.php/Public_
SearchTerms?query=DS-Pantel >.
Les données de localités, dates de collecte et récol-
teurs sont transcrites dans la version relevée telle quelle
sur l’étiquette. Pour les données GPS, O ou W indiquent
indifféremment l’Ouest.
Les étiquettes Bc-Herxxx correspondent aux codes
utilisés pour le code-barres BOLD.
Les étiquettes bleues correspondent aux numéros
de préparation de genitalia : Hyyyy.
Les étiquettes vertes correspondent à un numéro de
référence dans la collection Daniel Herbin : CDH Z.ZZZ.
Abréviations
CBH Collection personnelle de Bernard HERMIER,
Remire, Guyane française.
CDH Collection personnelle de Daniel HERBIN,
Garidech, France.
CEIOC
Entomological Collection of the Oswaldo Cruz
Institute, Rio de Janeiro, Rio de Janeiro, Brésil.
CGCM Collection personnelle de Carlos MIELKE,
Ponta Grossa, Brésil.
DZUP Coll. Padre Jesus S. Moure, Departamento de
Zoologia, Universidade Federal do Paraná,
Curitiba, Paraná, Brésil.
MHNG Museum d’Histoire Naturelle de Genève,
Genève, Suisse.
MIUP Museo de Invertebrados G. B. Fairchild,
Universidad de Panamá, Panama
MNCR Museo Nacional de Costa Rica, San José,
Costa Rica.
MNHN Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris,
France.
MZSP
Museu de Zoologia, Universidade de São Paulo
,
São Paulo, Brésil.
NHM Natural History Museum, Londres, Grande-
Bretagne.
USNM United States National Museum, Smithsonian
Institution, Washington D. C., U. S. A.
Description de nouvelles espèces d’Apatelodidae
116 Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 116
FIG. 2 et 3. 2,E. liliana (genitalia CGCM 30782). – 2a, vue
ventrale. – 2b, vue latérale. 2c, édéage. 3, E. gallica (genitalia
H 1189). – 3a, vue ventrale. 3b, vue latérale. – 3c, édéage.
Nota : La fultura inferior est resté attachée à l’édéage d’E. liliana
(Schaus, 1900).
FIG. 1. — Ephoria gallica n. sp. holotype ♂. – 1a, vue dorsale. – 1b, idem, vue ventrale.
anté médiane oblique, linéaire, noire, bordée proxima -
lement de beige rosé clair (250, 192, 156) et distalement
d’une large bande terre de sienne orangée (172, 89, 5).
Une tache disco-cellulaire brune (111, 44, 5) fine et
allongée entourée d’une petite éclaircie rectangulaire
ivoire rosé claire. Une ligne médiane oblique brun orangé
(
194, 93, 22), linéaire, légèrement incurvée intérieurement
vers la costa, bordée distalement d’orangé jaune (220,
126, 36). Une ligne postmédiane brun argile (117, 54, 0)
oblique, linéaire, s’infléchissant légèrement vers la costa
à partir de M2. La ligne submarginale lunulaire brun rouge
(109, 33, 0) du tornus jusqu’à l’apex, l’aire extérieure
délimitée par cette ligne submarginale de couleur jaune
soleil orangé (236, 138, 33).
Ventrum, aile antérieure. Couleur homogène jaune
sable (231, 175, 122). Les lignes très peu marquées, peu
visibles, comme une ombre correspondant aux lignes de
la face dorsale par semi-transparence. La ligne submar -
ginale uniquement visible par les deux lunules proches
de l’apex. La zone apicale beige brun (191, 134, 96).
Dorsum, aile postérieure. Couleur de fond ivoire
(255, 211, 137) assez homogène. Une ligne antémédiane
et une postmédiane assez peu marquées, sous forme
d’une ombre brune.
Ventrum, aile postérieure. Couleur jaune pastel
(232, 163, 105). Une ligne médiane brun-rouge (79, 1, 0),
et une ligne postmédiane brun olive (108, 54, 4). La costa
bordée de brun chocolat, et une aire brun-noir à proxi-
mité de la costa. Une tache disco-cellulaire sous forme
d’un trait brun, entourée de beige rosé clair. Une double
rangée de lunules beige rosé plus claires que le fond dans
l’aire submarginale.
Genitalia (fig. 3a, 3b, 3c). Uncus large à termi -
naison bifide peu échancrée, avec une paire de socii
épais et courts. Gnathos avec des bras atrophiés et munis
d’épines. Valves rectangulaires, aux coins arrondis.
À la base des valves, un processus assez court à l’apex
arrondi. Édéage terminé en pointe à l’apex.
Femelle. Inconnue.
Distribution. Guyane française.
Étymologie. Le nom de cette nouvelle espèce est
donné
par référence à sa découverte en Guyane française,
gallicus étant traduit du latin par gaulois, la Gaule étant
le nom de la France dans l’antiquité romaine.
Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 117 117
Diagnose
E. gallica n. sp. présente un habitus très similaire
à celui d’E. liliana (Schaus, 1900). Les genitalia fournis-
sent en revanche des critères de séparation très nets :
la forme de l’uncus, avec une base plus longue
chez E. gallica n. sp., et des socii plus développés,
le gnathos avec un nombre plus important d’épines
chez E. liliana et ces épines plus grandes,
la base des valves avec un processus spiniforme chez
E. liliana, arrondi en spatule chez E. gallica n. sp,
– l’édéage avec une pointe à l’apex chez E. gallica n. sp.
Pantelodes n. gen.
Espèce-type : Pantelodes iracoubo Herbin, 2017, n. sp.
Ce genre est érigé pour un groupe d’espèces de
relative petite taille (35 à 50 mm d’envergure) qui présente
les caractéristiques communes suivantes :
la nervation, typique des Apatelodidae, identique
à la figure 3 de FRANCLEMONT (1976) pour Apatelodes
torrefacta ;
– antennes bipectinées sur toute leur longueur, chez
le mâle comme chez la femelle ;
– pattes avec éperons tibiaux (0, 2, 4) couverts
d’écailles, des écailles
particulièrement longues sur les
tibias des pattes méta thoraciques ;
– forme de l’aile antérieure triangulaire, allongée,
au termen régulièrement arrondi. Une petite dépression
concave sous l’apex, beaucoup plus marquée chez les
femelles ;
– couleur des ailes antérieures beige rosé à gris rosé,
avec des aires brunes plus sombres proches de l’apex, et
à la base de l’aire antémédiane.
les lignes antémédianes des antérieures doubles
ou
triples plus ou moins contrastantes, et une double
ligne postmédiane, la plus externe étant plus marquée et
lunulaire ;
– une tache disco-cellullaire en forme de virgule
aux
antérieures, virgule bordée de noir et au centre beige
orangé à orangé ;
– à proximité de l’apex des antérieures, une ligne de
trois taches hyalines, parallèlement au termen, et bordée
distalement de trois taches orangées ;
– l’aile postérieure au termen régulièrement arrondi
et de couleur uniforme brun rosé à brun orangé, sans
marques disco-cellulaires ni lignes clairement visibles ;
la face ventrale des quatre ailes de couleur uniforme
beige à beige rosé, marquée d’une ligne postmédiane
unique plus ou moins effacée, et une aire plus foncée à
proximité de l’apex des antérieures.
Les deux lignes de
trois taches hyalines et orangées
sont également visibles
sur le ventrum des ailes antérieures ;
– un frenulum long et simple chez le mâle, de
multiples petites soies fines chez la femelle ;
les genitalia mâles caractérisés par un uncus bifide
(fig. 5c), voire quadrifide lorsque les extrémités bifides
présentent elles-mêmes un apex bifide (fig. 19c) et par
un gnathos avec des bras assez longs, non soudés dans
la région médiane et avec des granulosités au niveau
de leur apex (fig. 5a). L’édéage coulisse dans une fine
membrane tubulaire, et peut donc être extrait sans
endom mager les genitalia, i.e. édéage non soudé ;
les genitalia femelles caractérisés par un ductus
bursae hélicoïdal renforcé par un ruban sclérifié, formant
un tour et demi à deux tours. Les apophyses antérieures
et postérieures assez longues et de longueurs égales.
Les papilles anales allongées, la lamella antevaginalis en
plaque sclérifiée de forme variable rectangulaire à trian-
gulaire, le huitième segment sclérifié sous forme de
plaque rectangulaire ventralement, et ovoïde dorsalement.
Un signum unique sur le corpus bursae, souvent de
forme circulaire fendue.
Discussion. L’habitus de ce nouveau genre est très
différent de celui de la plupart des espèces du genre
Apatelodes, en particulier par les deux séries de trois
taches préapicales hyalines et orangées, et par la tache
disco-cellulaire en forme de virgule à bords noirs et
centre
orangé. Dans le genre Apatelodes, on retrouve très
souvent
une marque brun foncé triangulaire en position
pré apicale au niveau de la costa, toujours absente dans ce
nouveau genre. Pour les genitalia mâles, comme figuré
par FRANCLEMONT (1976), le genre Apatelodes, s’il
montre souvent un uncus bifide, se caractérise en
revanche par l’absence de gnathos. On y trouve réguliè-
rement des socii à la base de l’uncus, qui pourraient peut-
être représenter des vestiges de bras du gnathos, mais
cela est très différent du gnathos de ce nouveau genre.
L’espèce Apatelodes satellitia (Walker, 1855) fait
partie
de ce nouveau genre, et reçoit donc la nouvelle
combinaison : Pantelodes satellitia (Walker, 1855) n. comb.
Pantelodes iracoubo n. sp.
Holotype. ♂, portant les étiquettes suivantes :
Holotype ♂, Pantelodes iracoubo, HERBIN D. des. 2017
Guyane française, Piste Patagai Km 10, 5°23.601N -
53°11.488W, 02-III-2006, leg. D. HERBIN/M. LAGUERRE
BC-Her 2292 – CDH 3.101 – Genitalia, prep. D. Herbin
,
ref H. 1214. In MNHN.
Paratypes. 40 ♂, 3 ♀.
1 ♂, 1 ♀, Guyane française, Piste de Kaw, PK38, 17-18-23-
VII-2001, leg. M. LAGUERRE CDH 3.504 et CDH 3.500. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste Paul Isnard PK33, 5°44.622N -
53°57.432W, Alt. 100 m, 4-VIII-2003, leg. M. LAGUERRE CDH 3.491.
In CDH.
1♂, Guyane française, Piste de Kaw PK37.5, 20-21-VII-2003,
270 m, 4°32.908N - 52°08.728W, leg. M. LAGUERRE – CDH 3.505.
In CDH.
1♀, Guyane française, Piste de Kaw, layon du PK37 au km 3.3,
31-VII au 4-VIII-2001, leg. M. LAGUERRE BC-Her 2294 CDH
3.497. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste de Kaw Km 27, 6-III-2006, leg.
D. HERBIN / M. LAGUERRE CDH 3.490. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Route Sainte Elie Km 10, 5°17.874N -
53°09.018W, 01-03-2006, leg. D. HERBIN / M. LAGUERRE – CDH 3.496
– Genitalia, prep. D. Herbin, ref H. 1211. In CDH.
1 ♀, Guyane française, Piste Coralie, 4°29’07.43”N -
52°23’49.40”W, alt. 40 m, 07-11-2013, leg. D. HERBIN – CDH 3.507.
In CDH.
1 ♂, Guyane française, (Maripasoula) Crique Alama, (DZ)
330 m 11-24.III.2014, 2°14’01”N - 54°26’49.59”W, leg. J. BARBUT
CDH 3.538. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Nouragues, Inselberg camp, Heliport
drop zone, 4.088, -52.681, 03-II-2011 - 160 m, leg. SMITH & ROUGERIE
– NS-RR1199. In MNHN.
1 ♂, Guyane française, Nouragues, Inselberg camp, Heliport
drop zone, 4.088, -52.681, 03-II-2011 - 160 m, leg. SMITH & ROUGERIE
– NS-RR1201. In MNHN.
1 ♂, Guyane française, Nouragues, Inselberg camp, Heliport
drop zone, 4.088, -52.681, 01-II-2011 - 160 m, leg. SMITH & ROUGERIE
– NS-RR0970. In MNHN.
1 ♂, Guyane française, Nouragues, Inselberg camp, Heliport
drop zone, 4.088, -52.681, 28-I-2011 - 160 m, leg. SMITH & ROUGERIE
– NS-RR0066. In MNHN.
1 ♂, Guyane française, Nouragues, Inselberg camp, Heliport
drop zone, 4.088, -52.681, 07-II-2011 - 160 m, leg. SMITH & ROUGERIE
– NS-RR1762. In MNHN.
1 ♂, Guyane française, Maripasoula, Massif du Mitaraka, Crique
Alama drop zone, 2.234, -54.45, 10-III-2015 - 330 m, leg. E. POIRIER
EL2168. In MNHN.
1 ♂, Guyane française, Maripasoula, Massif du Mitaraka, Crique
Alama drop zone, 2.234, -54.45, 10-III-2015 - 330 m, leg. E. POIRIER
EL2222. In MNHN.
1 ♂, Guyane française, Maripasoula, Massif du Mitaraka, Crique
Alama drop zone, 2.234, -54.45, 10-III-2015 - 330 m, leg. E. POIRIER
EL2127. In MNHN.
2 ♂, Guyane française, Piste Patagai/Counamama, 5°23’56.69”N
-
53°11’21.91”W, 14-IX-2013, alt. 47 m, leg. D. HERBIN – CDH 3.554
et 3.556. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste Patagai/Counamama, 5°23’56.69”N
-
53°11’21.91”W, 02-X-2015, alt. 47 m, leg. D. HERBIN CDH 3.242.
In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste Patagai/Counamama, 5°23’56.69”N
- 53°11’21.91”W, 21-X-2013, alt. 47 m, leg. D. HERBIN – CDH 3.240.
In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste Patagai/Counamama, 5°23’56.69”N
-
53°11’21.91”W, 19-X-2013, alt. 47 m, leg. D. HERBIN CDH 3.239.
In CDH.
2 ♂, Guyane française, Route de Kaw, 34’35.29”N -
52°09’42.01”W, 31-VIII-2013, alt. 234 m, leg. D. HERBIN – CDH 3.564
et CDH 3.237. In CDH.
1 ♂, 1♀, Guyane française, Route de Kaw, 4°34’37.27”N -
52°14’09.55”W, 24-XI-2013, alt. 268 m, leg. D. HERBIN – CDH 3.555
et CDH 3.763. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Route de Kaw, 34’07.02”N -
52°12’37.19”W, 13-X-2015, alt. 321 m, leg. D. HERBIN – CDH 3.253 –
Genitalia, prep. D. Herbin, ref H. 1271. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste de la Montagne de Fer,
5°20’21.17”N - 53°32’22.10”W, 30-IX-2013, alt. 88 m, leg. D. HERBIN /
O. FELIS – CDH 3.569. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste de la Montagne de Fer, 5°18’51.72”N
- 53°32’00.66”W, 03-X-2015, alt. 106 m, leg. D. HERBIN / M. LAGUERRE/
O. FELIS – CDH 3.250. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste Apatou, layons km 26, 5°14’46.38”N
- 54°11’52.16”W, 02-X-2013, alt. 99 m, leg. D. HERBIN / O. FELIS – CDH
3.241
. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Route forestière de Nancibo pk 6.4,
4°41’N - 52°25’W, 1-V-1987, leg. B. HERMIER Hermier n° 1029. In CBH.
1 ♂, Guyane française, Parcelles CIRAD de Combi, plantations
expérimentales pk 1.8, 5°18’N - 52°55.30’W, 3-XII-2010, leg. B. HERMIER
– Hermier n° 23945. In CBH.
1 ♂, Venezuela, Bolivar, Route El Dorado à Santa Elena, PK 38,
16-17-VIII-1996, leg. M. LAGUERRE – CDH 3.508 – genitalia, prep.
D. Herbin, ref H. 1246. In CDH.
2 ♂, Guyane française, Saül, Crique Limonade, Projet Diadema,
II.2014. In CDH.
1 ♂, Guyane, Route de l’Est P.K. 43.5, 11-X-1982, leg. P. Dubief
In MHNG.
1 ♂, Guyane française, Rte de Kaw pk 36, Camp Patawa, GPS :
elev. 188m, N 04°32.644’ W 052°09.151’, 06-IV-2008, MVL leg.
Landry, Reuteler, Néron – In MHNG.
2 ♂, Guyane française, Piste Régina-St-Georges pk 4.5, 4°15’N
52°7’30”W, 28.X.1995, B. Hermier [piège lumineux], Hermier n° 9704
9765. – In CBH.
2 ♂, Guyane française, Parcelles CIRAD de Combi, plantations
expérimentales pk 1.8, 5°18’N 52°55’30”W, 3-XII-2010, B. Hermier
[piège lumineux], B. Hermier n° 23944 et 23945. – In CBH.
1 ♂, Guyane, Route de l’Est P.K. 44, 28-XII-1978, leg. P. Dubief
In MHNG.
1 ♂, Guyane, Kaw, 10-II-1988, leg. P. Dubief – In MHNG.
118 Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 118
FIG. 4. — Pantelodes iracoubo n. sp., holotype ♂. – 4a, vue dorsale. – 4b, vue ventrale.
Description
Mâle (fig. 4a et 4b). Longueur de l’aile antérieure :
18 mm ; envergure : 36 mm.
Antennes bipectinées sur toute leur longueur, de
couleur beige. Les palpes jaune-brun.
Front brun-rouge, thorax et abdomen beige rosé
(203, 160, 129). Une ligne centrale dorsale brun-noir sur
le thorax. Les pattes sont couvertes d’écailles : courtes
sur les tarses, très longues sur les tibias, de taille moyenne
sur les fémurs. Celles des tibias des pattes antérieures
sont majoritairement blanches, avec quelques écailles
brun foncé et beige entrelacées, d’où un aspect général
clair des pattes antérieures. Celles des tibias des pattes
médianes sont majoritairement brun foncé avec quelques
écailles beige entrelacées. Celles des tibias des pattes
postérieures sont majoritairement beige avec des extré-
mités brun foncé.
Dorsum, aile antérieure. Forme de l’aile allongée avec
termen arrondi. Couleur de fond beige rosé (211, 169, 149).
Une ligne antémédiane et une médiane peu marquées
,
composées d’écailles brun-noir éparses. Une ligne post -
médiane
plus visible, brun-noir, lunulaire entre chaque
nervure. Une
tache disco-cellulaire crescentiforme à bords
brun-noir assez épais, et l’intérieur orangé. Des taches
préapicales alignée
s parallèlement au termen, une série
proximale de trois taches lunulaires hyalines, et une série
distale de trois fines taches orangées. Les taches hyalines
entourées d’une aire brun chocolat contrastant sur le fond
de l’aile. Présence d’un frenulum assez développé.
Ventrum, aile antérieure. Couleur de fond beige pâle
(229, 182, 137). Pas de ligne antémédiane visible. La ligne
médiane et la postmédiane parallèles, faiblement marquées,
à base d’écailles brunes éparses. La tache disco-cellulaire
crescentiforme faiblement marquée également. Trois taches
préapicales en ligne, lunulaires et hyalines. Trois taches
orangées en ligne, distalement aux taches hyalines. Aire
préapicale plus foncée, brun noisette (99, 46, 18).
Dorsum, aile postérieure. Termen régulièrement
arrondi ; couleur assez uniforme, brun orangé (148, 77, 30)
avec une aire proximale plus foncée, brun fauve (113,
53, 21). Ni ligne ni tache disco-cellulaire.
Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 119 119
V
entrum
,
aile postérieure. Couleur uniforme beige
pâle (229, 182, 137). Une ligne postmédiane peu visible,
faite de pointillés : un point sombre à l’intersection de
chaque nervure.
Genitalia (fig. 5a, 5b, 5c et 5d). Uncus à base
tubulaire très allongée, avec un apex très élargi et bifide.
Les apex de l’uncus sont de forme triangulaire et poin-
tus ;
vu de dessus, l’uncus évoque une queue de poisson
(fig. 5c)
. Gnathos aux bras non soudés dans la région
médiane, avec les apex de ces bras couverts de granu -
losités. Valves bilobées à leur extrémité.
Femelle (fig. 6a-6b). Longueur de l’aile antérieure :
22 mm,
envergure : 42 mm.
FIG. 5. — P. iracoubo n. sp., holotype ♂, genitalia. 5a, vue
ventrale. – 5b, vue latérale. – 5c, Uncus vu de dessus. – 5d, édéage.
FIG. 6. — P. iracoubo n. sp., paratype ♀. 6a, vue dorsale. – 6b, vue ventrale.
Même ornementation que chez le mâle ; termen des
ailes antérieures arrondi, avec l’apex plus aigu, en relation
avec une dépression subapicale concave du termen.
Genitalia (fig. 7a et 7b). Les papilles anales de
forme rectangulaire arrondie, les apophyses antérieures
et postérieures fines et longues, de longueur identique.
Le ductus bursae hélicoïdal, avec un ruban sclérifié,
formant deux tours en spirale. Un signum en forme de
disque fendu sur un rayon. La lamella antevaginalis large
,
de forme quasi rectangulaire, avec la bordure antérieure
arrondie. Huitième segment sclérifié, ventralement rectan -
gulaire, avec une zone centrale rectangulaire renforcée
,
dorsalement en forme de casque ovale avec une série de
petites soies à l’apex.
Distribution. Guyane française, Venezuela.
Étymologie. Cette espèce est nommée par apposition
du nom du village Iracoubo, à proximité duquel part la
piste désignée sous le nom de Patagai/Counamama dans
de précédentes publications et qui s’est révélée très riche
en diversité entomologique.
120 Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 120
FIG. 7. — P. iracoubo ♀ (genitalia H.1248). – 7a, vue ventrale.
7b, vue dorsale.
FIG. 8. Pantelodes organabo n. sp., holotype ♂. 8a, vue dorsale. – 8b, vue ventrale.
Diagnose. P. iracoubo n. sp. présente un habitus très
voisin de celui de Pantelodes satellitia (Walker, 1855),
décrit
du Brésil, Rio de Janeiro. L’examen comparé des
genitalia de spécimens du Brésil de la région de São
Paulo et de spécimens de Guyane française met en évi-
dence des différences très nettes. En particulier, la forme
de l’uncus, les bras du gnathos plus larges et net tement
plus courts chez P. satellitia, la forme des valves égale-
ment : une échancrure détermine un contour bilobé chez
P. iracoubo ; cette échancrure n’existe pas chez P. satel litia.
Un caractère
discriminant par rapport à toutes les autres
espèces du genre réside dans la taille des bras du gnathos,
qui sont beaucoup plus longs chez P. iracoubo n. sp.
Les genitalia mâles de P. satellitia sont présentés en
figure 28 pour comparaison.
Pantelodes organabo n. sp.
Holotype. ♂, portant les étiquettes suivantes :
Holotype ♂, Pantelodes organabo, HERBIN D. des. 2017
Guyane française, Piste de Kaw Km 37, 25 février
2006, leg. D. HERBIN/M. LAGUERRE – BC-Her 2293
CDH 3.548 genitalia, prep. D. Herbin, ref H. 1235.
In MNHN.
Paratypes. 40 ♂, 5 ♀.
2 ♂, Guyane française, Piste Patagai, km 10, 02-III-2006,
05°26.601’N - 53°11.485’O – CDH 3.542 et CDH 3.544leg. D. HERBIN/
M. LAGUERRE.In CDH.
3 ♂, Guyane française, Route Ste Élie km 10, 01-III-2006,
5°17.874N - 53°09.018W, leg. D. HERBIN/M. LAGUERRE – CDH 3.541,
3.539 et 3.549. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste Patagai/Counamama, 05°22’59.51”N
- 53°12’27.25”O, Alt. 49 m, 23-XI-2013, leg. D. HERBIN – CDH 3.547.
In CDH.
1 ♀, Guyane française, Piste Patagai/Counamama, 05°20’34.23”N
- 53°12’’47.86”O, Alt. 58 m, 04-XII-2013, leg. D. HERBIN – CDH 3.543
– genitalia, prep. D. Herbin, ref H. 1249. In CDH.
2 ♂, Guyane française, Piste de Kaw Km 32, 03-05-III-2006, leg.
D. HERBIN / M. LAGUERRE – BC-Her 2291 – CDH 3.550 et CDH 3.765.
In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste de Kaw Km 32, 03-05-III-2006,
leg. D. HERBIN/M. LAGUERRE – genitalia, prep. D. Herbin, ref H. 469 –
CDH 3.545. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste de Kaw PK 38, 17-18-23-VII-2001,
leg. M. LAGUERRE – CDH 3.537. In CDH.
1♂, Guyane française, Piste de Kaw PK 32 + 2.3, 2-6-VIII-2003,
4°34.325N - 52°11.460W, leg. M. LAGUERRE – CDH 3.535. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste Paul Isnard, PK 34, 28-VII-2001,
leg. M. LAGUERRE – CDH 3.536. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste de Kaw Km 28, 24-26-II-2006, leg.
D. HERBIN / M. LAGUERRE CDH 3.546. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste de Kaw PK 37.5, 20-21-VII-2003,
270 m, 4°32.908N - 52°08.728W, leg. M. LAGUERRE – CDH 3.540.
In CDH.
1 ♂, Guyane française, (Maripasoula) Crique Alama, (DZ) 330 m
11-24-III-2014, 2°14’01”N - 54°26’49.59”W, leg. J. BARBUT – CDH
3.493. In CDH.
2 ♂, Guyane française, Route de Kaw, 4°34’37.27”N -
52°14’09.55”W, 01-IX-2013, leg. D. HERBIN – CDH 3.566 et 3.568.
In CDH.
2 ♂, Guyane française, Route de Kaw, 4°34’35.29”N -
52°09’42.01”W, 31-VIII-2013, alt. 234 m, leg. D. HERBIN – CDH 3.570
et CDH 3.233. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Route de Kaw, 4°34’37.27”N -
52°14’09.55”W, 24-XI-2013, leg. D. HERBIN – CDH 3.557. In CDH.
1 ♀, Guyane française, Piste Patagai/Counamama, 05°20’34.23”N
- 53°12’47.86”O, Alt. 58 m, 07-IX-2013, leg. D. HERBIN – CDH 3.562.
In CDH.
2 ♂, Guyane française, Piste Coralie, 4°29’07.43”N - 52°23’49.40”W,
16-XI-2013, alt. 40 m, leg. D. HERBIN – CDH 3.567 et 3.573. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste Patagai/Counamama, 05°20’34.23”N
- 53°12’47.86”O, Alt. 58 m, 21-IX-2013, leg. D. HERBIN – CDH 3.572
In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste Patagai/Counamama, 05°20’34.23”N
- 53°12’47.86”O, Alt. 58 m, 07-IX-2013, leg. D. HERBIN – CDH 3.236
In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste Patagai/Counamama, 05°20’34.23”N
- 53°12’47.86”O, Alt. 58 m, 27-IX-2013, leg. D. HERBIN – CDH 3.257.
In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste Patagai/Counamama, 05°23’56.69”N
- 53°11’21.91”O, Alt. 47 m, 14-IX-2013, leg. D. HERBIN – CDH 3.262.
In CDH.
1 ♀, Guyane française, Route de Kaw, 4°34’37.27”N -
52°14’09.55”W, Alt. 268 m, 01-IX-2013, leg. D. HERBIN – CDH 3.261.
In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste Patagai/Counamama, 05°23’56.69”N
- 53°11’21.91”O, Alt. 47 m, 21-XI-2013, leg. D. HERBIN – CDH 3.263.
In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste Coralie, 04°29’07.43”N -
52°23’49.40”O, Alt. 40 m, 16-XI-2013, leg. D. HERBIN CDH 3.234.
In CDH.
1 ♂, Guyane française, Saül, Crique Limonade, Projet Diadema,
II.2014. In CDH.
2 ♂, Guyane française, Sinnamary, Paracou CIRAD Research
Station, 5.275 -52.924, Alt. 30 m, 10-VI-2015, leg. LAMARRE, LOPEZ-
VAAMONDE et ROUGERIE – EL3667, EL3744. In MNHN.
1 ♂, Guyane française, Sinnamary, Paracou CIRAD Research
Station, 5.275 -52.924, Alt. 30 m, 11-VI-2015, leg. LAMARRE, LOPEZ-
VAAMONDE et ROUGERIE – EL3817. In MNHN.
1 ♂, Guyane française, Sinnamary, Paracou CIRAD Research
Station, 5.267, -52.926, Alt. 60 m, 14-VI-2015, leg. LAMARRE, LOPEZ-
VAAMONDE et ROUGERIE – EL3817. In MNHN.
1 ♂, Guyane française, Maripasoula, Massif du Mitaraka, Crique
Alama, Drop zone, 2.234, -54.45, Alt. 330 m, 10-III-2015, leg.
E. POIRIER – EL2241. In MNHN.
Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 121 121
1 ♂, Guyane française, Parcelles CIRAD de Combi, plantations
expérimentales pk 1.8, 5°18’N - 52°55.30’W, 24-VI-2011, leg. B. HERMIER
– Hermier n° 24714. In CBH.
1 ♂, Guyane française, Parcelles CIRAD de Combi, plantations
expérimentales pk 1.8, 5°18’N - 52°55.30’W, 3-XII-2010, leg. B. HERMIER
– Hermier n° 23946. In CBH.
1 ♂, Guyane française, Parcelles CIRAD de Combi, plantations
expérimentales pk 1.5, 5°18’N - 52°55.30’W, 4-III-2011, leg. B. HERMIER
– Hermier n° 24355. In CBH.
1 ♂, Guyane française, Carbets de Coralie (au N.O. de la Montagne
Guadeloupe), 14-VI-2013, leg. B. HERMIER – Hermier n° 25405.
In CBH.
1 ♀, Guyane française, N2 pk 79,4 °24’N - 52°18.30’W, 31.I.1997
,
leg. M. THOUVENOY – Hermier n° 11899. In CBH.
1 ♀, Guyane française, Rte de Kaw pk 37, GPS : elev. 271m,
N 04°32.965’ W 052°08.865’, 04-IV-2008, MVL leg. B. Landry,
C. Reuteler, D. Néron – In MHNG.
1 ♂, Guyane française, Rte de Kaw pk 36, Camp Patawa, GPS :
elev. 188 m, N 04°32.644’ W 052°09.151’, 10-IV-2008, MVL leg.
B. Landry, C. Reuteler – In MHNG.
3 ♂, Guyane française, collection T. Lander – In MHNG.
Description
Mâle (fig. 8a, 8b). Longueur de l’aile antérieure :
19 mm ; envergure : 37 mm.
Antennes beige, bipectinées sur toute leur longueur.
Palpes brun beige avec l’apex beige clair.
Pattes antérieures très claires, tibias et tarses couverts
de poils blanc crème avec un semis d’écailles brunes.
Les pattes postérieures revêtues de poils assez longs aux
tibias, alternant beige et brun. Les pattes médianes revêtues
de poils longs sur les tibias, brun plus foncé.
Front et thorax mêlant des poils foncés brun noisette
(90, 38, 12) et ivoire clair (243, 209, 179). Abdomen
beige (227, 179, 145).
Dorsum, aile antérieure. Forme allongée, triangulaire,
le termen linéaire du tornus jusqu’à la nervure M3. À partir
de M3, le termen s’incurve vers l’apex qui est légèrement
saillant et aigu. Couleur de fond ivoire rosé (240, 197, 165).
FIG. 9. — P. organabo n.sp. holotype ♂. – 9a, vue ventrale. – 9b, vue
latérale. – 9c, valves à plat et uncus vu de dessus. – 9d, édéage.
Deux lignes parallèles antémédianes, délimitant une bande
plus foncée beige brun (184, 116, 63). Tache disco-
cellulaire crescentiforme à centre ivoire orangé (255,
213, 164) bordé de brun-noir. Une double ligne post -
médiane lunulaire entre chaque nervure, ces deux lignes
relativement
effacées et constituées d’écailles brunes
éparses. Ces deux lignes
délimitent une aire légèrement
plus foncée, comme les lignes antémédianes. Une ligne
de trois taches hyalines
lunulaires à proximité de l’apex,
bordée distalement d’une
ligne de trois taches orangées.
Présence d’un frenulum assez développé.
Ventrum, aile antérieure. Couleur uniforme beige
clair
(229, 175, 130). Une ligne postmédiane très effacée,
quasi rectiligne du tornus à la costa. Les trois taches
hyalines et les trois taches orangées décrites pour le
dorsum se retrouvent sur le ventrum. Pas de tache disco-
cellulaire clairement visible.
Dorsum, aile postérieure. Termen arrondi, sans
accident de forme. Couleur uniforme beige rosé (204,
136, 100). Aucune ligne visible, ni tache disco-cellulaire.
Ventrum
,
aile postérieure. Couleur uniforme beige
clair (229, 175, 130). Pas de ligne visible. Une petite
tache disco-cellulaire en forme de trait fin, brun orangé
(124, 45, 17).
Genitalia (fig. 9a, 9b, 9c et 9d). Gnathos courbé
à angle droit, avec la base courte et munie d’une paire
de renflements triangulaires larges. La partie terminale
du gnathos est élargie comparativement à la base, l’apex
bifide avec seulement une faible dépression entre les deux
pointes arrondies. Les valves sont de forme allongée, avec
un lobe ventral médian. Les deux bras du gnathos à l’apex
arrondi, vus de profil, et garnis de multiples granulosités
et petites pointes. Vus de dessus, ces bras du gnathos en
forme de triangle se terminent en pointe (cf. fig. 9c avec
les valves, le gnathos et l’uncus vus de dessus).
Femelle (fig. 10a, 10b). Longueur de l’aile antérieure :
23 mm, envergure : 42 mm.
122 Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 122
FIG. 10. P. organabo n. sp., paratype . – 10a, vue dorsale. – 10b, vue ventrale.
FIG. 11. — P. organabo ♀ paratype, (genitalia H.1249).
11a, vue ventrale. – 11b, vue dorsale.
Même ornementation que chez le mâle ; l’apex de
l’aile antérieure plus aigu, avec une dépression concave
sous-apicale.
Genitalia ♀ (fig. 11a, 11b).Papilles anales allongées
,
les apophyses antérieures et postérieures fines et longues
,
de longueur égale. Ductus bursae hélicoïdal, formant
deux tours, renforcé par un ruban sclérifié. Lamella
antevaginalis de forme triangulaire et de taille très réduite
par comparaison à l’espèce précédente. Huitième segment
sclérifié, épousant ventralement la forme d’une plaque
rectangulaire allongée, présentant un aspect parcheminé,
et pourvu d’une petite indentation médiane. Dorsalement
,
ce huitième segment est renflé, ovoïde, en forme de
chapeau de gendarme.
Distribution. Guyane française.
Étymologie. Le nom de cette espèce procède de
la juxta position de l’hydronyme Organabo, nom de la
rivière qui traverse les communes de Mana et d’Iracoubo
,
en Guyane française.
Diagnose
P. organabo n. sp. est sympatrique avec l’espèce précé -
dente
, P. iracoubo n. sp. Elle se distingue aisément de
cette dernière par la couleur plus claire des quatre ailes,
peu de contrastes sur l’aile antérieure et une tache
disco-
cellulaire contrastant assez peu avec la couleur fonda -
mentale de l’aile. Au contraire, P. iracoubo n. sp. présente
des aires contrastantes foncées sur l’aile
antérieure, en
particulier proximalement aux taches lunulaires préapicales
hyalines, et sous forme d’une tache disco-cellulaire entourée
de brun-noir. Sur le ventrum des ailes postérieures, un
trait brun foncé au niveau de l’extrémité de la cellule
chez P. organabo n. sp., qui n’existe pas chez P. iracoubo
n. sp. Un autre critère très simple de différentiation
consiste en la présence chez P. iracoubo n. sp. d’un trait
central noir sur le thorax, absent chez P. organabo n. sp.
Les genitalia mâles sont très différents, en parti culier
au niveau de la forme de l’uncus, et également des bras
du gnathos, de forme différente et beaucoup plus longs
chez P. iracoubo n. sp.
Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 123 123
FIG. 8c. – Pantelodes organabo ♂ n. sp. sur le drap de chasse de
nuit (piste Patagai, Guyane française).
Les genitalia femelles présentent également des
différences par rapport à ceux de l’espèce précédente : en
particulier
la forme de la lamella antevaginalis, beaucoup
plus petite
et triangulaire chez P. organabo n. sp, mais
aussi le signum
, et la partie dorsale du huitième segment.
Le tableau 1, en fin du présent article, présente l’arbre
phylo génétique obtenu avec MEGA 6 à partir des séquences
COI BOLD. Une distance de 7 % est mise en évidence
entre les deux espèces décrites ci-dessus. Ceci ne fait que
confirmer la séparation évidente effectuée sur l’habitus.
Pantelodes amazonica n. sp.
Holotype. ♂, portant les étiquettes suivantes :
Holotype ♂, Pantelodes amazonica, HERBIN D. des. 2017
Guyane française, Nouragues natural reserve, Parare
field station, 4°02’16.80”N 52°40’22.80”W, 05.IX.2010,
61 m, leg. C. L. Vaamonde – CLV4033 – genitalia, prep.
D. Herbin, ref H. 1273. In MNHN.
Paratypes. 13 ♂
1 ♂, Guyane française, Carbets de Coralie, 4°30’45.46.N” -
52°25’57.91”W, 11-X-2015, 284 m, leg. D. HERBIN / M. LAGUERRE
BC-Her 4988 – CDH 3.231 – genitalia, prep. D. Herbin, ref H. 1272.
In CDH.
1 ♂, Guyane française, Savane Trou Poissons, 5°24’03.45.N” -
53°04’57.56”W, 15-X-2015, 9 m, leg. D. HERBIN / M. LAGUERRE
CDH 3.232 – genitalia, prep. D. Herbin, ref H. 1270. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Savane Trou Poissons, 5°24’03.45.N” -
53°04’57.56”W, 15-X-2015, 9 m, leg. D. HERBIN / M. LAGUERRE
CDH 3.235. In CDH.
1 ♂, Venezuela, Bolivar, Route El Dorado à Santa Elena, PK 38,
16-17-VIII-1996, leg. M. LAGUERRE – CDH 3.503 – genitalia, prep.
D. Herbin, ref H. 640. In CDH.
1 ♂, Guyane française, Piste Coralie, 4°29’07.43”N -
52°23’49.40”O, 40 m, 25.I.2014, leg. O. Felis – CDH 3.766. In CDH.
1 ♂, Guyane, Saint-Laurent-du-Maroni, Piste Plateau des Mines,
Moutouchi p. k. 6.7, l.v.m. 15-II-2015, leg. C. Gibeaux – In MNHN.
1 ♂, Guyane française, Camopi/Oyapock, 25-28.XI.1973, leg.
J.T. Betz – In MNHN.
FIG. 12. Pantelodes amazonica n. sp., holotype ♂. – 12a, vue dorsale. – 12b, idem, vue ventrale.
1 ♂, Guyane f., Piste de l’Est 78, 28-XII-1978, leg. P. Dubief –
In MHNG.
1 ♂, Guyane française, 134/ Rte fte de Coralie, pk 2, 4°30’30”N
- 52°22’30”W, 26-IX-1992, B. Hermier [piège lumineux], Hermier
n° 4207. In CBH.
1 ♂, Guyane française, 338/ Parcelles C.T.F.T. de Combi, plan-
tations expérimentales, 5°18’30”N - 52°55’3°”W, 31.XII.2010,
B. Hermier [piège lumineux], Hermier n° 24016. In CBH.
1 ♂, Guyane française, Piste de Kaw pk 41, 9-XI-1994, leg.
H. de Toulgoët, J. Navatte – In MNHN.
1 ♂, Guyane française, Piste de Kaw pk37, 17-VII-1998, leg.
H. de Toulgoët, J. Navatte – In MNHN.
1 ♂, Guyane française, Grand-Santi, 14 au 18-X-2017, Alt. 109 m
,
4°17’5.1”N - 54°21’6.7” W, B. Vincent & J. Barbut leg. – In CDH.
Description
Mâle (fig. 12a, 12b). Longueur de l’aile antérieure :
20 mm ; envergure : 41 mm.
L’habitus est intermédiaire entre ceux de P. iracoubo
n. sp. et de P. organabo n. sp. décrits ci-dessus: la
forme des ailes et les motifs sont similaires à ceux de
P. iracoubo n. sp., mais la couleur de fond est plus claire,
se rapprochant de celle de P. organabo n. sp. Pas de point
noir sur le ventrum des ailes postérieures.
Genitalia (fig. 13a, 13b, 13c et 13d).
L’uncus est très échancré, avec deux branches
parallèles, elles-mêmes bifides à leur apex (fig. 13c). Les
valves présentent un lobe ventral.
Femelle. Inconnue.
Distribution. Guyane française ; Venezuela, Bolivar.
La localité vénézuélienne de basse altitude du Bolivar
est tout à fait cohérente avec une répartition guyano-
amazonienne.
Étymologie. Le nom de cette espèce fait allusion à
sa distribution guyano-amazonienne.
Diagnose
P. amazonica n. sp. présente un habitus intermédiaire
entre celui de P. iracoubo n. sp. et de P. organabo n. sp.
124 Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 124
FIG. 13. Pantelodes amazonica n. sp., holotype ♂. – 13a, vue
ventrale (uncus aplati sous lamelle). 13b, vue latérale. – 13c, uncus
vu de dessus. – 13d, édéage.
Les genitalia présentent en revanche des différences
extrê me ment nettes : en vue supérieure, l’uncus revêt
la forme d’un fer à cheval avec les deux branches à
terminaison bifide (fig. 13 c).
Discussion. Notre attention a été initialement attirée
sur un spécimen qui avait été barre-codé par le MNHN et
qui présentait une certaine distance par rapport aux deux
autres espèces ci-dessus décrites. Suite à l’emprunt de ce
spécimen, l’analyse des genitalia nous a immédiatement
confirmé l’existence en Guyane française d’une troisième
espèce distincte dans ce genre. Il parait assez difficile de
distinguer sur le seul habitus cette espèce, en particulier
de
la séparer de P. iracoubo n. sp. D’après les quelques
spécime
ns examinés, P. amazonica n. sp. paraît moins
contrasté, plus pâle. Sans ce critère de code-barres et les
genitalia, nous aurions certainement classé ces spécimens
avec ceux de P. iracoubo n. sp. On peut supposer que
distinguer la femelle de celle de P. iracoubo n. sp. ne sera
également pas aisé sur la base du simple habitus.
Notre éminent collègue Bernard Hemier nous a fourni
la clé suivante pour distinguer les deux espèces d’après
leur habitus :
– zone sombre bordant basalement les points apicaux
semi-hyalins large, pratiquement partout aussi large que
ces points apicaux (ceux-ci mesurés baso-distalement) :
P. iracoubo
– zone sombre bordant basalement les points apicaux
semi-hyalins étroite, jamais aussi large que le plus gros
des points apicaux : P. amazonica.
Pour déterminer à coup sûr ces spécimens mâles,
le plus simple consiste à examiner l’extrémité de l’abdo-
men sous binoculaire, frotter quelques poils pour obtenir
l’accès visuel à l’uncus. Il n’est nul besoin de prélever
l’abdomen et de préparer les genitalia.
Une investigation très récente effectuée sur la commune
de Grand-Santi montre que ces trois nouvelles
espèces de
Guyane peuvent être collectées au cours d’une
même nuit.
Pantelodes centralamericana n. sp.
Holotype. ♂, portant les étiquettes suivantes :
Holotype ♂, Pantelodes centralamericana, HERBIN D.
des
. 2017 – Costa Rica Dept San Jose, Reserva forestal
K. Wolfe, La Cangreja 485 m 16 Sept 2009, 09°41’47.56”N
84°24’22.15”W, leg. D. HERBIN/ML. MONTAGNANI
BC-Her 3946 – CDH 3.492 – genitalia, prep. D. Herbin,
ref H. 1236. In MNCR.
Paratypes. 4 ♂
1 ♂, Costa Rica, Puntarenas, Environs de Zapotal, 1376 m,
18-IX-2009, 10°11’12.21”N - 84°40’22.07”W, leg. D. HERBIN / M. L.
MONTAGNANI – CDH 3.494 – BC-Her 3947. In CDH.
1 ♂, Costa Rica, Puntarenas, 2 km NW de Golfito, 153 m, 6 mai
2010, 8°39’59.39”N - 83°11’59.75”W, leg. D. HERBIN / M. LAGUERRE
– CDH 3.583 – genitalia, prep. D. Herbin, ref H. 1267. In CDH.
1 ♂, Costa Rica, Puntarenas, 2 km NW de Golfito, 153 m, 6 mai
2010, 8°39’59.39”N - 83°11’59.75”W, leg. D. HERBIN / M. LAGUERRE
– CDH 3.590. In CDH.
1 ♂, Costa Rica, Dept San Jose, Parc Braullio Carillo, Quebrada
Gonzalez, 482 m, 13.V.2010, 10°09.704’N 83°56.272’W, leg. D. Herbin/
M. Laguerre – CDH 3.584. In CDH.
Matériel supplémentaire. 3 ♂, 1♀.
1 ♂, Panama Chiriqui, Réserve Forestière Fortuna, Rte de Gualaca
à Chiriqui Grande 35 km, 02-IX-2016, 1070 m, 08°46’37.5’’N -
82°12’32.03’’W, B. VINCENT leg. – CDH 3.115. In CDH.
1 ♀, Panama Chiriqui, Réserve Forestière Fortuna, Barrage à
Fortuna Station 2 km, 03-IX-2016, 1160 m, 08°45’18.7’’N -
82°15’15.6’’W, B. VINCENT leg. – CDH 3.116. In CDH.
2 ♂, Panama, Chiriqui, Parc National Santa Fé, Route de Santa
Fé à Guabal, 13 km El Mirador, 08°32’30.9”N 81°09’27.7”W, 780 m,
04-05.IX.2016, leg. B. Vincent – CDH 3.238 et CDH 3.767. In CDH.
Description
Mâle (fig. 14a, 14b). Longueur de l’aile antérieure :
18 mm ; envergure : 36 mm.
Habitus très similaire à celui de P. iracoubo n. sp.
décrit ci-dessus. Le termen est moins arrondi, plus
droit chez P. centralamericana n. sp., et la tache disco-
cellulaire plus fine, le centre orangé extrêmement réduit.
Genitalia (fig. 15a, 15b, 15c et 15d). Uncus bifide,
très échancré, avec deux bras parallèles assez larges.
Vu de dessus, l’uncus forme un fer à cheval (fig. 15c).
Femelle. La seule femelle disponible provient du
Panama. Habitus semblable à celui de la femelle P. ira-
coubo n. sp. Considérée comme matériel supplémentaire
et non figurée.
Distribution. Costa Rica, en moyenne altitude, en
diverses localités ; Panama.
Étymologie. Cette espèce est nommée en référence
à sa distribution typique en Amérique Centrale.
Diagnose
P. centralamericana n. sp. présente un habitus
contrasté, très similaire à ceux de P. satellitia et P. iracoubo
n. sp. En revanche, les genitalia présentent des différences
importantes :
– forme de l’uncus bifide avec une très grande
échan crure, évoquant un fer à cheval lorsque vu de
dessus (fig. 15c) ;
Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 125 125
– les bras du gnathos larges et très courts ;
– la forme des valves.
Les analyses ADN COI effectuées via BOLD révèlent
également des distances très importantes par rapport aux
autres espèces du groupe (cf. tableau 1).
Discussion. Les spécimens du Panama, Chiriqui, sont
nettement plus grands que les spécimens du Costa Rica.
Les genitalia présentent la même structure, mais également,
de manière significative, une plus grande taille. Les
analyses COI donnent une distance de 1,5 % entre les
spécimens du Costa Rica et ceux du Panama (cf. tableau 1).
À ce stade, ils sont néanmoins considérés conspécifiques
.
FIG. 15 P. centralamericana n.sp. holotype ♂. 15a, vue
ventrale. – 15b, vue latérale. – 15c, uncus vue de dessus. – 15d, édéage.
FIG. 14. Pantelodes centralamericana n. sp., holotype ♂. – 14a, vue dorsale. – 14b, idem, vue ventrale.
Par principe de précaution, les spécimens du Panama
sont seulement considérés comme matériel supplémen-
taire et non pris en paratypes.
Pantelodes drechseli n. sp.
Holotype. ♂, portant les étiquettes suivantes :
Holotype ♂, Pantelodes drechseli, HERBIN D. des. 2017
Paraguay Dept Amambay, Estancia Olivia 22-25.I.2013,
22°10’S 56°26’W 226 m, leg. U. Drechsel, Coll. D. Herbin
genitalia, prep. D. Herbin, ref H. 1239 – CDH 3.534.
In MNHN.
Paratypes. 1 ♀.
1 ♀, Paraguay Dept Amambay, Estancia Olivia 22-25-I-2013,
22°10’S - 56°26’W 226 m, leg. U. DRECHSEL – CDH 3.551 – genitalia,
prep. D. Herbin, ref H. 1250. In CDH.
Matériel supplémentaire. 1 ♂.
1 ♂, Brésil, Minas Gerais, Parque Nacional Cipo, Piste entrée
parc au Canyon, Corrego das Pedras, 17-XI-2012, 806 m, 19°22’17.2’’
S - 43°36’2.3’W, leg. B. VINCENT. – CDH 3.552 – genitalia, prep.
D. Herbin, ref H. 1237. In CDH.
Description
Mâle (fig. 16a et 16b). Longueur de l’aile antérieure :
18 mm ; envergure : 35 mm.
L’habitus est similaire à celui des autres espèces du
genre, mais beaucoup moins contrasté. La couleur de fond
des ailes antérieures varie du gris au beige rosé (212, 175,
159), avec les lignes antémédianes et postmédianes peu
visibles
. Les taches hyalines sont fines, de taille très
réduite. La tache disco-cellulaire est également fine et
réduite. Les ailes postérieures sont uniformément beige
clair (225, 181, 140). La face ventrale des quatre ailes est
uniformément beige clair, avec une aire apicale des
antérieures un peu plus foncée.
Genitalia (fig. 17a, 17b, 17c et 17d).
L’uncus est bifide, peu échancré, avec les apex
arrondis (fig. 17c).
126 Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 126
Femelle (fig. 18a, 18b). Longueur de l’aile antérieure :
22 mm, envergure : 41 mm.
Même ornementation que chez le mâle ; l’apex de
l’aile antérieure légèrement plus aigu.
Genitalia (fig. 19a, 19b). Proches des genitalia
femelles de
P. iracoubo n. sp. Ductus bursae plus large à
la connexion
avec la bursa, hélicoïdal sur un tour et demi.
La lamella antevaginalis de forme similaire, mais réduite
en taille.
Apophyses antérieures et postérieures fines et
de même
longueur. Signum de forme identique, discoïde
avec une fente sur un rayon, et hérissé de petites
épines.
Distribution. Paraguay. Dept Amambay. Brésil,
Minas Gerais
Étymologie. Cette espèce est dédiée à son récolteur,
Ulf DRECHSEL, un grand contributeur à la connaissance
de la faune entomologique du Paraguay.
FIG. 17. Pantelodes drechseli n. sp., holotype ♂. – 17a, vue
ventrale. – 17b, vue latérale. – 17c, uncus vu de dessus. – 17d, édéage.
FIG. 16. Pantelodes drechseli n. sp., holotype ♂. 16a, vue dorsale. – 16b, vue ventrale.
Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 127 127
Diagnose
P. drechseli n. sp. présente un habitus pâle, très peu
contrasté et d’une couleur plus grise que la plupart des
autres espèces du groupe. Les genitalia mâles présentent
des différences nettes, en particulier au niveau de l’uncus
qui est bifide, mais peu échancré, et avec les apex arrondis
.
Les bras du gnathos sont hérissés de petites pointes, et
l’apex de ces bras est aigu.
Discussion. Un spécimen unique, du Brésil, Minas
Gerais, présente les mêmes genitalia que les spécimens
du Paraguay, et le même habitus peu contrasté et les taches
hyalines très fines. Ce spécimen est de couleur plus grise :
il a donc été traité en tant que matériel supplémentaire,
et non pris comme paratype.
Pantelodes ruschii n. sp.
Holotype. ♂, portant les étiquettes suivantes :
Holotype ♂, Pantelodes ruschii, HERBIN D. des. 2017
Bresil Espirito Santo, Reserve Augusto Ruschi, Santa,
Teresa à Nova Lombardia 10 km, S19°53’21”,
W 40°32’41”, 14 & 16.XI.2012, 841 m, leg. B. Vincent
– BC-Her 4984 – CDH 3.502 – genitalia, prep. D. Herbin,
ref H. 1238. In MZSP.
FIG. 20. Pantelodes ruschii n. sp., holotype ♂. – 20a, vue dorsale. – 20b, vue ventrale.
FIG. 18. Pantelodes drechseli n. sp., paratype ♀. 18a, vue dorsale. – 18b, idem, vue ventrale.
FIG. 19. — P. drechseli ♀ (genitalia H.1250). 19a, vue ventrale.
19b, vue dorsale.
Paratypes. 4 ♂.
1 ♂, Brésil Espírito Santo, Reserve Augusto Ruschi, Route Santa Teresa à
Fundao 10 km, S19°54’50” - W 40°31’58”, 15-XI-2012, 841 m, leg. B. VINCENT
CDH 3 486. In CDH.
1 ♂, Brésil Espírito Santo, Reserve Augusto Ruschi, Santa Teresa à Nova
Lombardia 10 km, S19°53’21” - W 40°32’41”, 14-16-XI-2012, 841 m, leg.
B. VINCENT – CDH 3.509. In MZSP.
1 ♂, Brésil Espírito Santo, Reserve Augusto Ruschi, Route Santa Teresa
à Nova Lombardia 10 km, S19°54’19” - W 40°34’07”, 13-16-XI-2012, 839 m,
leg. B. VINCENT CDH 3.499. In MZSP.
1 ♂, Brésil Espírito Santo, Reserve Augusto Ruschi, Route Santa Teresa
à Nova Lombardia 10 km, S19°54’19” - W 40°34’07”, 13-16-XI-2012, 839 m,
leg. B. VINCENT CDH 3.591. In CDH.
Description
Mâle (fig. 20a et 20b). Longueur de l’aile antérieure :
20 mm ; envergure : 41 mm.
L’habitus est identique à celui de P. iracoubo n. sp.
et de P. centralamericana n. sp. décrits ci-dessus.
Genitalia (fig. 21a, 21b, 21c et 21d).
L’uncus est très échancré, avec deux branches
paral-
lèles, elles-mêmes bifides à leur apex (fig. 21c). Les valves
présentent un lobe ventral.
Femelle. Inconnue.
Distribution. Brésil, Espírito Santo.
Étymologie. Le nom de cette nouvelle espèce fait
allusion à l’agronome, écologiste et naturaliste brésilien
Augusto RUSCHI (°1915 – † 1986), auquel fut dédiée
la réserve naturelle d’où provient l’holotype du nouveau
taxon.
Diagnose
P. ruschii n. sp. présente un habitus contrasté très
similaire à celui de P. iracoubo n. sp. Les genitalia sont
très semblables à ceux de P. amazonica n. sp. : l’uncus est
bifide, très fortement échancré en fer à cheval et les apex
de cet uncus sont eux-mêmes pourvus d’une terminaison
bifide (fig. 21c).
La distance d’environ 2 % entre les
codes-barres justifie la séparation en espèces distinctes,
d’autant que l’on constate dans les autres familles que les
128 Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 128
espèces sont généralement différentes entre cette localité
brésilienne
de moyenne altitude et les localités guyano-
amazoniennes.
Pantelodes maranhensis n. sp. Herbin & Mielke
Holotype. with the following labels (separated
by forward slashes): Holotype ♂, Pantelodes maranhensis,
Herbin D. & Mielke C. des. 2017/Bresil, Maranhão, Feira
Nova do Maranhão, Retiro, 480 m, 24-31.XII.2011,
07°00’31”S - 46°26’41”W, C. Mielke leg./DZ 32.949/
genitalia prep. D. Herbin ref H. 1212/. Deposited in DZUP.
Figs. 22a, 22b.
FIG. 22. Pantelodes maranhensis n. sp. holotype ♂.
22a, dorsal view.
22b, ventral view.
FIG. 21. Pantelodes ruschii n. sp., holotype ♂. – 21a, vue
ventrale. – 21b, vue latérale. – 21c, uncus vue de dessus. – 21d, édéage.
Paratypes. 44 ♂, 8 ♀, all Brazil, Maranhão, same
locality and collector as the holotype.
16 ♂, 1 ♀, 24-31-XII-2011 – 1 ♂, CDH 2.515 in MNHN; 1 ♂,
CDH 2.517 in USNM; 1 ♂, CDH 2.524 in CEIOC; 1 ♂, CDH 2.501
in NHM; 1 ♂, CDH 2.504 in MNHU; 11 ♂, 1 ♀, CDH 2.456, CDH
2.479, CDH 2.483, CDH 2.498, CDH 2.500, 2.502, CDH 2.505, CDH
2.506, CDH 2.507, CDH 2.508, CDH 2.512, CDH 2.518. All in CDH.
3 ♂, 1 ♀, 10-XII-2011 – CDH 2.478, CDH 2.497, CDH 2.513,
CDH 2.516. All in CDH.
4 ♂, 04-12-XI-2011 CDH 2.510, CDH 2.514, CDH 2.511,
CDH 2.509. All in CDH.
2 ♂, 1 ♀, 14-20-I-2012 – CDH 2.499, CDH 2.521, CDH 2.522.
All in CDH.
1 ♂, 1 ♀, 21-25-II-2012 – CDH 2.503, CDH 2.523. All in CDH.
2 ♀, 11-12-XII-2012 CDH 2.527, 3.104 DNA BC-Her4970.
In CDH.
1 ♀, 15-17-IV-2013 – CGCM 26.347. In CGCM.
2 ♂, 11-I-2015 – CGCM 30.332, CGCM 30.016. All in CGCM.
2 ♂, 22-II-2013 – CGCM 30.106, CGCM 30.260. All in CGCM.
2 ♂, 18-19-IV-2014 – CGCM 27.652, CGCM 28.375. All
in CGCM.
1 ♂, 16-17-II-2013 – CGCM 26.327. In CGCM.
2 ♂, 1 ♀, 15-XI-2015 – CGCM 30.551, CGCM 30.931, CGCM
30.963. All in CGCM.
9 ♂, 29-30-XI-2016 – CGCM 32.009, CGCM 32.163, CGCM
32.357, CGCM 32.805, CGCM 32.869, CGCM 32.948, CGCM
32.952, CGCM 33.396, CGCM 33.528. All in CGCM.
Description
Male (figs. 22a, 22b). Forewing length (n = 3): 23 mm,
wingspan: 43 mm. Antenna ochre yellow (188, 150, 104).
Frons, thorax light pinkish beige (167, 125, 105), abdomen
slightly darker with ochre brown (178, 105, 52). Forewing
dorsum: ground color beige (206, 168, 145) irrorated
with dark brown/black scales; an indistinct antemedial
line made of dark brown scales, becoming thicker at the
internal margin; an even fainter medial line, parallel to
the antemedial line, mainly visible in the upper half of
the wing. Postmedial line, slightly scalloped, and mainly
marked at the upper end near the costa with black scales,
and barely visible on the lower half. At the extremity of
the cell, an orange crescent bordered with thick black
scales. Three white preapical lunular spots in a row parallel
to postmedial line, proximally and distally bordered with
chocolate brown, then distally with orange spots.
Suffusion
of whitish scales at the apex. Between the post-
medial line and the white spots, an area dark reddish
brown (56, 12, 0).
Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 129 129
FIG. 24. Pantelodes maranhensis n. sp. paratype ♀ (CDH 2.503).
24a, dorsal view.
24b, ventral view.
Hindwing dorsum: rather uniform color reddish
beige (225, 176, 126), lighter at the base and darker in
submarginal area: orange brown (177, 95, 47). No visible
transverse line.
Forewing ventrum: ground color light ivory (231,
197, 167). A faint postmedial line, with dark brown scales
near the costa, completely fading from the middle of the
wing to the internal margin. Three whitish sub apical
spots in a vertical row, distally bordered with brown,
then orange spots. No discal spot.
Hindwing ventrum: uniform ground color light ivory
(236, 211, 173) with speckling of fuscous scales, mainly
in submarginal area.
genitalia (figs. 23a, 23b, 23c, 23d, 23e). Uncus
basis wide, with apex bifid and termination rounded. A pair
of subrectangular setose processes at the base of uncus.
Gnathos with two unfused arms, termination of these arms
rounded and sprinkled with a multitude of tiny spines/
grains. Valvae with an internal rectangular lobe. Saccus
wide and rounded. Aedeagus curved at apex, vesica with
two small weakly sclerotized areas.
FIG. 23. Pantelodes maranhensis n. sp. holotype ♂ genitalia.
23a, ventral view. – 23b, lateral view. – 23c and d, aedeagus. – 23e,
uncus
seen from above.
Female (figs. 24a, 24b). Same habitus as the male.
Larger size: wing length 19-23 mm, wingspan: 37-44 mm
(n = 6).
Genitalia (figs. 25a, 25b). The female genitalia
are very similar to those of P. iracoubo n. sp., see
description under this species above, except that they
are significantly smaller in size.
Complementary material examined
1 ♂, Venezuela, Barinas, Route San Cristobal à Barinas, PK 23,
9-VIII-1996, leg. M. LAGUERRE. – CDH 3.498. In CDH.
2 ♂, Équateur, Pastaza, Environs de Mera, 1500 m, 01-VIII-1990,
leg. D. HERBIN / J. HAXAIRE. In MNHN.
1 ♀, Équateur, Napo, Route Pangayacu-Loreto, km 3, 1300 m,
22-VII-1988, leg. D. HERBIN / J. HAXAIRE. In CDH.
2 ♂, Bolivie, N. Yungas, 1000-1800 m, X-XII-2008, leg. local
collector for R. MARX. In CDH.
2 ♂, Bolivie, Dept La Paz, Caranavi à Quiquibey, environs de
La Cascada, 800 m, 05-XI-2000, 15°23.742’S - 67°08.228’W, leg.
D. HERBIN / M. LAGUERRE. In CDH.
6 ♂, Brazil, Parà, Belém-Gunma, Parque Ecologico do Gunma,
-1.213, -48.29, 22 m, leg. T. DECAËNS. In CDH.
3 ♂, Brazil, Parà, Moju-Embrapa, Reserva de floresta da Embrapa
,
-2.18, -48.802, 19 m, leg. T. DECAËNS. In CDH.
Geographic distribution
This species is known from the type locality in the
state
of Maranhão in Brazil. From the available barcodes,
specimens from Brazil, state of Parà, show not more than
1 % difference with the specimens from Maranhão, the
genitalia appear identical, therefore they are considered
as conspecific. To avoid mistakes, these specimens from
Parà are referred as complementary material and not
included in the type series. Specimens from mid altitude
in the Oriental Andes slopes – Bolivia, Ecuador also
exhibit similar genitalia and only one available barcode
for a Bolivian specimen shows 2 % difference. They have
been included as P. maranhensis n. sp. in the geographical
distribution map, but there is doubt on their conspecificity.
130 Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 130
FIG. 25. — P. maranhensis n. sp. paratype ♀, (genitalia prep.
D. Herbin H.1253).
25a, ventral view.
25b, dorsal view.
More data and barcoding with fresh specimens will be
needed in the future to clarify this issue. As already three
distinct species are found in French Guiana at low altitude,
it is likely that an additional number of species within the
group will be found in the Andean slopes.
Etymology. This new species is named after the
type locality.
Diagnosis
Pantelodes maranhensis n. sp. has a very similar
habitus to Pantelodes satellitia (Walker, 1855), described
from Brazil, Rio de Janeiro. P. maranhensis n. sp. is
distin guished by a greyer ground color, smaller white
preapical spots, but mainly by its genitalia, which are
significantly smaller than in P. satellitia, although the
moths are the same size. The uncus base of P. satellitia
is longer and the bifid apex is square rather than rounded
as in P. maranhensis n. sp. The arms of the gnathos
are larger in P. satellitia, with multiple small spines,
whereas the extension of these spines is mainly on
the terminal part of the arms in P. maranhensis n. sp. The
shape of the saccus also differs: narrower and more
rounded in P. maranhensis n. sp. A small black spot on the
hindwing ventrum is present in P. satellitia and absent
in P. maranhensis n. sp.
Pantelodes boliviana n. sp.
Holotype. ♂, portant les étiquettes suivantes :
Holotype ♂, Pantelodes boliviana, HERBIN D. des. 2017 –
Bolivie, N. Yungas 1000-1800 m, Oct/Nov/Dec/2000,
leg. local collector for R. Marx, Coll. D. Herbin – CDH
3.484 genitalia, prep. D. Herbin, ref H. 1240 BC-
Her3799. In MNHN.
Description
Mâle (fig. 26a et 26b). Longueur de l’aile antérieure :
20 mm ; envergure : 40 mm.
L’habitus est identique à celui de P. organabo n. sp.
décrit ci-dessus. L’aile antérieure présente une inflexion.
Un point cellulaire sur la face ventrale des postérieures.
Genitalia (fig. 27a, 27b, 27c, 27d et 27e).
Les genitalia sont également très proches de ceux
de P. organabo n. sp., notamment dans cette conforma-
tion particulière des bras du gnathos liés intérieurement
au tegumen par une membrane sclérifiée, ce que l’on ne
retrouve pas chez les espèces proches, P. satellitia et
P. iracoubo n. sp. Une vue rapprochée de ces bras du
gnathos révèle un faible nombre d’épines en compa -
raison du gnathos de P. organabo n. sp.
Femelle. Inconnue.
Distribution. Bolivie, Nord Yungas. La localité
et la date exactes de collecte ne sont pas connues avec
précision. Cette localité se situe dans la région de Coroico/
Caranavi.
Étymologie. Le nom de cette espèce fait référence
à son origine bolivienne.
Diagnose
P. boliviana n. sp. présente un habitus peu contrasté,
très similaire à celui de P. organabo n. sp. Il est difficile de
séparer les spécimens de ces deux espèces d’après le simple
habitus. Malgré une proximité évidente également dans les
genitalia mâles, la présence de très nombreuses épines et
granulations sur les bras du gnathos de P. organabo permet
de le différencier de P. boliviana n. sp., dont le gnathos
montre des bras faiblement garnis d’épines. Les codes-barres
de ces deux espèces montrent une distance importante
de 6 % (voir l’arbre phylogénétique donné en tableau 1).
À noter, comme chez P. organabo, l’absence de crête
brune
au centre du thorax. Ainsi se distinguent deux
branches : une branche P. iracoubo / P. satellitia avec crête
thoracique brune, et genitalia mâles caractérisés par un
gnathos à bras « simples », et une branche
P. organabo
dépourvu de crête thoracique brune et munie
d’un gnathos
Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 131 131
dont les bras présentent un lien sclérifié avec
le tegumen.
À noter également le point cellulaire de la face
ventrale
des ailes postérieures pour la branche P. organabo, mais
qui existe aussi chez P. satellitia (la
seule espèce de la
branche P. iracoubo à en être pourvue).
Discussion plus générale sur le genre Pantelodes et
sa répartition géographique
Le barre-codage de spécimens du phénotype P. satellitia
de diverses origines a montré des distances importantes
entre ces spécimens, invitant à des études plus poussées.
L’étude de multiples spécimens précédemment iden-
tifiés
comme P. satellitia a permis de réaliser que, s’il est
difficile de pouvoir discriminer les espèces sur le seul
habitus, l’examen des genitalia s’est révélé très productif
avec des différences très nettes, en particulier au niveau
de l’uncus. Cela conduit à révéler un complexe d’espèces
qui, jusqu’à présent, étaient confondues sous le seul nom
de P. satellitia, avec une bonne convergence entre les
codes-barres et les différences dans les genitalia.
– L’examen des genitalia et le barre-codage de
spéci -
mens du Brésil, Parà, Belém, Parque Ecologico do Gunma,
semblent indiquer que ces spécimens sont
conspécifiques
avec ceux du Brésil, Maranhão : P. maranhensis n. sp.
Herbin & Mielke, 2017.
– L’habitus et les genitalia d’un spécimen du Brésil,
Minas Gerais, correspondent à l’habitus et aux genitalia
de l’espèce décrite ci-dessus sous le nom de P. drechseli
n. sp. Malgré la distance géographique entre ces spécimens,
tout semble indiquer qu’ils sont conspécifiques. Nous ne
disposons pas d’analyses barre-codées pour ces spécimens ;
une analyse ulté
rieure pourra confirmer ou infirmer cette
assertion.
Le spécimen du Brésil présente une coloration
gris pâle, assez inhabituelle, et diffère du gris rosé des
spécimens du Paraguay. Les genitalia étant
identiques, et
paraissant fournir
de bons critères dans ce groupe, ce
spécimen est pour l’instant considéré comme P. drechseli
n. sp. et rajouté à titre de matériel supplémentaire.
FIG. 27. Genitalia Pantelodes boliviana n. sp., holotype ♂.
27a, vue ventrale.
27b, vue latérale.
27c, vue rapprochée des bras
du gnathos.
27d, uncus vu de dessus.
27e, édéage.
FIG. 26. Pantelodes boliviana n. sp., holotype ♂.
26a, vue dorsale.
26b, vue ventrale.
– Quelques spécimens d’Équateur Oriente et de
Bolivie (environs de Coroico / Caranavi) ont été examinés
,
en particulier leurs genitalia. Ils présentent des genitalia
du type P. maranhensis n. sp. Ces spécimens provenant
de moyenne altitude, nous émettons des doutes quant à
leur conspécificité avec les spécimens du Brésil, Maranhão
et Parà. Ne disposant pas de spécimens frais pour barre-
codage à ce stade, nous avons pris la décision de surseoir,
en attente de données scientifiques plus étayées. Ces
spécimens apparaissent sur la carte de répartition géogra-
phique ci-après sous la dénomination P. maranhensis n. sp.
La question se pose de savoir quel est le statut
exact de P. satellitia. L’holotype de WALKER est présent
dans les collections du NHM. L’examen de ce spécimen
montre qu’il s’agit d’une femelle, en dépit de l’indication
« mâle » dans la description originale de WALKER, mais
ceci n’est pas inhabituel chez cet auteur. La localité
typique est “Rio”. Des spécimens mâles collectés dans
des zones proches de Rio de Janeiro ont été examinés :
132 Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 132
les genitalia de spécimens mâles ont été préparés, par
Carlos MIELKE pour un spécimen du Brésil, São Paulo,
São José do Barreiro, Bocaina, et par le signataire du
présent travail pour un spécimen du São Paulo, Apiai.
Dans les deux cas, les genitalia sont identiques et figurés
ci-après (fig. 28a, 28b, 28c et 28d). Ici encore, la forme
de l’uncus et les bras du gnathos sont diagnostiques
— en particulier les bras du gnathos en forme de ruban
très large. La forme de l’uncus est similaire à celle que
l’on observe chez certains spécimens de P. iracoubo n. sp.,
bifide avec les apex larges et plats, mais cet uncus est
beaucoup plus large que chez P. iracoubo n. sp., dont
le gnathos présente des bras fins et non larges. À noter
également que l’on peut les discriminer aisément sur
l’habitus : présence d’un point cellulaire noir sur la face
ventrale des ailes postérieures chez P. satellitia (fig.29b),
absence chez P. iracoubo n. sp. On retrouve ce point
sur
l’holotype femelle de P. satellitia du NHM.
Une autre question posée est relative à l’affectation
possible au nouveau genre d’autres espèces déjà décrites :
en particulier Apatelodes anna (Schaus, 1905). Mais
l’examen des genitalia montre au niveau du gnathos une
plaque soudée et non pas deux bras séparés. En consé-
quence, la décision est prise de ne pas rattacher cette
espèce au nouveau genre.
Le tableau 1 présente un arbre phylogénétique des
espèces de Pantelodes, dans lequel il manque certaines
analyses COI (spécimens andins en particulier), cela étant
partiellement lié à des captures un peu anciennes de spé-
cimens ne donnant pas les résultats d’analyses escomptés.
La carte (fig. 30) précise graphiquement la répar -
tition géographique des différentes espèces mentionnées
dans le présent article, telle qu’elle est actuellement
connue.
En développement futur, on peut anticiper des données
de répartition géographique élargies, en particulier
intégrant des spécimens du Pérou, Équateur et Colombie,
ce qui pourra également conduire à d’autres découvertes.
Il serait également nécessaire de réaliser un plus grand
nombre d’analyses ADN sur toute la zone de répartition
de ce genre pour compléter la base de données existante.
FIG. 28. Pantelodes satellitia (Brésil, São Paulo, Apiai,
15-VII-2005, genitalia prep. D. Herbin ref. H1212, CDH 3.099,
Bc-Her4985).
28a, vue ventrale.
28b, vue latérale.
28c, uncus vu
de dessus.
28d, édéage.
FIG. 29. Pantelodes satellitia (Brésil, São Paulo, Apiai, 15-VII-2005, genitalia prep. D. Herbin ref. H1212, CDH 3.099, Bc-Her4985).
29a, vue dorsale.
29b, vue ventrale.
On notera le point sur la face ventrale des ailes postérieures (présent également chez l’holotype femelle), légèrement visible aussi sur la face
dorsale, et la tache hyaline principale de grande taille.
Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 133 133
FIG. 30. Répartition géographique des espèces de Pantelodes néotropicaux.
TABLEAU 1. — Arbre phylogénétique des Pantelodes construit avec MEGA6. Un cluster de spécimens est regroupé sous P. maranhensis n. sp.
Le spécimen BC-Her4970 est un paratype de cette espèce, en provenance de la localité typique du Maranhão. Les spécimens de Bolivie sont provi-
so
irement inclus sous ce même taxon, malgré une distance de 1,9 %, les genitalia étant identiques. Les codes-barres correspondant à P. drechseli n. sp.
ne
sont pas disponibles pour inclusion.
Remerciements
Je tiens particulièrement à remercier les contributeurs suivants, qui m’ont aidé dans le cadre du présent travail :
– Ulf DRECHSEL, Michel LAGUERRE, Jean HAXAIRE, Jérôme BARBUT, Benoît VINCENT, Antoine LÉVÊQUE et Paul THIAUCOURT, qui m’ont
régulièrement transmis leurs collectes de Mimallonidae et d’Apatelodidae.
– Kirby WOLFE et Stacie son épouse, qui m’ont autorisé à collecter dans leur propriété forestière au Costa Rica.
– Le Ministerio de Ambiente y Energia (MINAE), pour les autorisations de collecte au Costa Rica et d’exportation, ainsi que l’INBIO.
–Carlos MIELKE pour son aide apportée dans la préparation de spécimens brésiliens, en particulier la fourniture de spécimens brésiliens de
référence, la réalisation de préparations de genitalia et les photographies associées.
–Joël MINET, Rodolphe ROUGERIE et le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris pour le barre-codage et le prêt pour étude de spécimens
de Guyane, ce qui nous a permis de détecter la troisième espèce guyanaise, P. amazonica n. sp.
– L’équipe du Canadian Centre for DNA Barcoding à l’Université de Guelph, Ontario, Canada, pour le traitement des échantillons et leur
séquençage. La production des codes-barres ADN a bénéficié d’un financement de Génome Canada et de l’Institut de Génomique de l’Ontario dans
le cadre du projet iBOL (international Barcode of Life).
–Patricia GENTILI-POOLE, de l’USNM, pour l’accès aux types d’Apatelodidae de l’USNM et l’autorisation de photographier et de publier ces
photographies.
– Alessandro GIUSTI, du NHM (Londres), pour l’accès aux types d’Apatelodidae du NHM et l’autorisation de photographier et de publier ces
photographies.
– Bernard LANDRY
, du MNHG, pour l’accès aux spécimens du Muséum de Genève.
– Marcelo DUARTE, du MZSP, responsable de l’expédition brésilienne qui a permis la découverte de P. ruschii n. sp. Le permis de collecte relatif
à cette expédition a été fourni par le Ministère Brésilien de l’Environnement et l’Institut Chico Mendes pour la Conservation de la Biodiversité
(process number 22205-06). L’holotype et la moitié des paratypes seront déposés au MZSP.
– Le Ministère de l’Environnement du Panama et le Museo de Invertebrados G. B. Fairchild (MIUP) qui ont respectivement délivré le permis
scientifique et le permis d’exportation de la mission de terrain à laquelle ont participé les membres de l’association Entomo Fauna en 2016 et au cours
de laquelle ont pu être collectés des spécimens supplémentaires de Pantelodes centralamericana, ainsi que la Panama Wildlife Conservation Charity
(PWCC), notamment le Dr Luis Ureña et le Dr Eric E. Flores pour leur aide indispensable dans les démarches administratives et leur assistance
efficace dans l’organisation de cette expédition.
– L’expédition « La Planète revisitée », organisée par le MNHN et Pro-Natura International, a permis de collecter des paratypes de deux espèces
nouvelles de Guyane. Elle a été financée par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), le Conseil Général de Guyane, la Direction
de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, et par le Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche,
en collaboration avec le Parc Amazonien de Guyane et la Société Entomologique Antilles-Guyane.
Un spécimen paratype de Pantelodes amazonica a été collecté dans le cadre d’une mission d’inventaire du patrimoine naturel bénéficiant d’un
soutient de l’UMS 2006 PatriNat (AFB, MNHN, CNRS).
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134 Alexanor, 24 (1), 2009 (2010) : 134
ANTENOR
Périodique édité par Alexanor
Journal published by Alexanor
Directeur : Gérard Chr. LUQUET
Trésorier : Xavier LESIEUR
Comité de rédaction : Barry GOATER (supervision des textes en anglais), Christian JACQUARD (réalisation
de la maquette),
Xavier LESIEUR, Antoine LÉVÊQUE et Gérard Chr. LUQUET.
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ANTENOR
Études de Lépidoptérologie Tropicale
Tropical Lepidopterology Studies
Volume 4 November 2017 Fasc. 2
Contents
Blandin (Patrick). The diversity of Morpho helenor (Cramer, 1776) populations in Panama (Lepidoptera Nymphalidae
Satyrinae Morphini) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cerda (Jean-Aimé). Addenda to the monography “Euchromiini de Guyane francaise” (CERDA, 2008) (Part 2) (Noctuoidea
Erebidae Arctiinae Arctiini Euchromiina) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Haxaire (Jean) and Minet (Joël). The systematic position of Pentateucha, Monarda and a Malagasy taxon misplaced
in Smerinthinae (Lepidoptera Sphingidae Sphinginae) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Herbin (Daniel). Description of new neotropical Heterocera (Lepidoptera Apatelodidae) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Laguerre (Michel). Review at the genus level of Hypocrita Hübner, [1807], Thyrgis Walker, 1854, and Chetone Boisduval
,
1870. Descriptions of two new genera and two new species (Lepidoptera Erebidae Arctiinae Pericopina) . . . . . . .
Leraut (Patrice). New data on the Asiatic genera and species of Pyralinae (Lepidoptera Pyraloidea) . . . . . . . . . . . . . .
List of the one hundred and forty two acts of nomenclature published in the volumes 3 and 4 . . . . . . . . . . . . . . . .
Mollet (Bernard). A new species of Procridini from Vietnam (Lepidoptera Zygaenidae Procridinae) . . . . . . . . . . . . . . .
Mollet (Bernard). A new species of the genus Chrysartona from Southern Vietnam (Lepidoptera Zygaenidae Procridinae
Artonini) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Table of contents of the volumes 3 and 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tautel (Claude) and Barrion-Dupo (Aimee-Lynn). New species of Geometrinae from the Philippines in the genera
Comostola and Albinospila (Lepidoptera Geometridae Geometrinae) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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ISSN 2275-9298
ANTENOR
Études de Lépidoptérologie Tropicale
Tropical Lepidopterology Studies
Volume 4 Novembre 2017 Fasc. 2
Sommaire
Blandin (Patrick). La diversité des populations de Morpho helenor (Cramer, 1776) au Panama (Lepidoptera
Nymphalidae Satyrinae Morphini) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cerda (Jean-Aimé). Addenda a la monographie « Euchromiini de Guyane française » (CERDA, 2008) (2epartie)
(Noctuoidea Erebidae Arctiinae Arctiini Euchromiina) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Haxaire (Jean) et Minet (Joël). La position systématique des genres Pentateucha et Monarda, ainsi que celle d’un taxon
malgache attribué à tort aux Smerinthinae
(Lepidoptera Sphingidae Sphinginae) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Herbin (Daniel). Description de nouveaux Hétérocères néotropicaux (Lepidoptera Apatelodidae) . . . . . . . . . . . . . . . . .
Laguerre (Michel). Révision au niveau générique des Hypocrita Hübner, [1807], Thyrgis Walker, 1854, et Chetone
Boisduval, 1870. Descriptions de deux nouveaux genres et deux nouvelles espèces (Lepidoptera Erebidae Arctiinae
Pericopina) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Leraut (Patrice). Nouvelles données sur les genres et espèces asiatiques de Pyralinae (Lepidoptera Pyraloidea . . . . . .
Liste des cent quarante-deux actes de nomenclature publiés dans les volumes 3 et 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mollet (Bernard). Une nouvelle espèce de Procridini du Viêt-nam (Lepidoptera Zygaenidae Procridinae) . . . . . . . . . . .
Mollet (Bernard). Une nouvelle espèce du genre Chrysartona originaire du Viêt-nam méridional (Lepidoptera
Zygaenidae Procridinae Artonini) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Table des matières des volumes 3 et 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tautel (Claude) et Barrion-Dupo (Aimee-Lynn). Nouvelles espèces de Geometrinae des Philippines dans les genres
Comostola et Albinospila
(Lepidoptera Geometridae Geometrinae) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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ISSN 2275-9298
Volume 4 (2) November 2017
Volume 4 (2)- 2017 ANTENOR
... Ductus bursae helical with a sclerotised band. Herbin (2017) described the genus Pantelodes to harbour a group of cryptic species hitherto identified as 'Apatelodes satellitia'. The species are difficult to identify through wing patterns and, in most cases, their identification is only possible with the dissection of the genitalia. ...
... The vast majority of Apatelodidae genera were described between 1850 and 1930, and their diagnoses were mostly based on a few characters of wing morphology, several of wich proved to be symplesiomorphies leading to a proliferation of polyphyletic genera. This issue was already raised since the examination of genitalia suggested the existence of species groups with characters quite different from nominally congeneric type species (Herbin 2017;Herbin et al. 2021;Orlandin et al. 2022aOrlandin et al. , 2023. The agreement of the molecular and combined analysis results corresponds to the morphological characters observed in the Apatelodidae genitalia. ...
... Among the 14 genera previously recognised in Apatelodidae only 5 were recovered. Of these, Arotros and Prothysana have undergone recent revisions (Herbin et al. 2021;Becker and Orlandin, in press), Drepatelodes has undergone a review of species from French Guiana (Herbin 2024), Pantelodes was erected in 2017 to encompass a group of cryptic species previously classified as Apatelodes satellitia Walker, 1855(Herbin 2017 and Crastolliana was erected in 2024 to encompass four cryptic species previously classified in Apatelodes and 13 new species . Each of the five lineages recovered has species with similar characteristics, such as wing shape and colour. ...
Article
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Apatelodidae is a family of New World bombycoids distributed mainly in the Neotropical region, with 14 genera, 222 valid species and 8 subspecies. These moths are medium-sized with a wingspan ranging from 2 to 8 cm, generally greyish, straw-yellow or reddish-brown, with darker spots and lines on the dorsal side of the wings. We combine adult morphology and molecular data to test, under a probabilistic framework, the monophyly of apatelodid genera and the placement of Tamphana (Bombycidae). We sampled the type species of 12 of the 14 valid genera of Apatelodidae, including the type species of synonymised genera. We sampled ~75% of the species from all valid genera in the family and outgroups from Bombycidae, Brahmaeidae, Eupterotidae and Phiditiidae, totalling 195 terminals. Examination of the specimens resulted in a matrix of 138 morphological characters (116 from male; 22 from female) from the head (7 from male; 1 from female), thorax (37 from male; 4 from female), abdomen (5 from male) and genitalia (66 from male; 17 from female). For the molecular analyses, we used four genes: DDC (647 bp) for 14% of terminals; CAD (2486 bp) for 23% of terminals, Wgl (409 bp) for 38% of terminals and COI (658 bp) for 75% of terminals. Species of Tamphana were recovered in Apatelodidae as two independent clades. The genera Arotros, Crastolliana, Drepatelodes, Pantelodes, and Prothysana were recovered as monophyletic. The remaining apatelodid genera were polyphyletic. We propose a new genus-level classification: Tamphana is transferred to Apatelodidae; 16 new genera are proposed: Aymara gen. nov., Campesina gen. nov., Caribas gen. nov., Cecile gen. nov., Kaweskar gen. nov., Lempira gen. nov., Misak gen. nov., Mocambo gen. nov., Nhanderu gen. nov., Peabiru gen. nov., Raoni gen. nov., Tapuia gen. nov., Tibira gen. nov., Tupac gen. nov., Tuyvae gen. nov. and Zapata gen. nov. Two new species are described: Mocambo lauracensis sp. nov., and Nhanderu takua sp. nov. We revalidate the genus Hygrochroa stat. rev. and three species: Carnotena perlineata stat. rev., Tupac bombycina stat. rev., comb. nov. and Zanola vivax stat. rev. Overall, we propose 82 new generic combinations, synonymise 16 species, and restore the status of 3 species: Apatelodes floramia stat. rest., Carnotena rectilinea comb. nov., stat. rest. and Ephoria nubilosa stat. rest. Additionally, we summarise data on the natural history and distribution of each Apatelodidae species.
... Only recently, a more comprehensive study evaluated the phylogenetic relationship of Apatelodidae revealing a sister relationship with Brahmaeidae + Eupterotidae (Hamilton et al. 2019). More recently, some taxonomic efforts carried out mainly by Herbin (Herbin & Monzón 2015;Herbin 2015;2017;Herbin & Beccacece 2018;Herbin & Mielke 2018) have shown that the family is richer than previously thought. The access to internal morphology mainly the genitalia and the use of molecular tools has shown that many of the species actually comprise cryptic species complexes, which can usually be untangled by analyzing male genitalia (Herbin 2017). ...
... More recently, some taxonomic efforts carried out mainly by Herbin (Herbin & Monzón 2015;Herbin 2015;2017;Herbin & Beccacece 2018;Herbin & Mielke 2018) have shown that the family is richer than previously thought. The access to internal morphology mainly the genitalia and the use of molecular tools has shown that many of the species actually comprise cryptic species complexes, which can usually be untangled by analyzing male genitalia (Herbin 2017). Currently, the family comprises about 200 species, distributed in 12 genera (Kitching et al. 2018), some of them clearly paraphyletic. ...
... The genus Pantelodes was described by Herbin (2017) to include nine cryptic species, hitherto recognized as Apatelodes satellitia (Walker, 1855). Distributed throughout the Neotropical region, the genus is found in Central America, Andean regions, Guiana Shields, and only few records from the Cerrado and the southern part of the Atlantic Forest (Herbin 2017). ...
Article
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A recent taxonomic study revealed that specimens so far identified as Apatelodes satellitia (Walker, 1855) are in fact representatives of a complex of cryptic species. A new genus was established to hold this complex of species, namely Pantelodes Herbin, 2017. Here we describe a new species of Pantelodes from Southern Bahia Atlantic Forest based on morphological and molecular characters. Pantelodes camacana Orlandin & Carneiro sp. nov. is compared with other Pantelodes species and their phylogenetic relationships are discussed.
... This similarity is congruent with the male genitalia, in which A. kotzschi, A. lapitha, and A. pithala, share a valva with strongly sclerotized sacculus, bifid uncus, and small socii. At least for Apatelodidae, the similarity in the general patterns of wing and genital morphology have been supported by molecular analyzes of the COI (Herbin 2017;Herbin et al. 2021;Orlandin et al. 2022). In Apatelodes, for example, A. torrefacta showed a pattern of spots and lines on the wings very similar to the pattern found on A. palma, Apatelodes schusteri Herbin & Monzon, 2015, and A. auduboni. ...
... For example, Arotros Schaus, 1892 species have papilla analis posteriorly elongated, ductus bursae equal to the length of corpus bursae, and corpus bursae without signum . In Pantelodes Herbin, 2017 species, the eighth tergum forms a shell; ductus bursae are helicoidal, elongated at least twice the corpus bursae, with a sclerotized band just after the ductus seminalis (Herbin 2017). In Apatelodes, A. kotzchi shows the connection between lateral arms and the membranous lamella antevaginalis, while in A. je, A. sericea, A. hierax, A. navaroi, and A. zikani the eighth tergum plate shows lateral arms fused to the lamella antevaginalis. ...
Article
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The genus Apatelodes Packard, 1864 comprise more than half of the known Apatelodidae species, but most of its species are placed in the genus without precise justification. The result is a heterogeneous group of species, probably forming a polyphyletic arrangement. Despite being relatively large moths and relatively abundant in light traps, only little information on the natural history and morphology of the Apatelodes immature stages has been published, and only one species is fully described including its immature stages. Aiming to increase the knowledge and provide information towards the definition of the identity of this genus, the present study describes the immature stages, provides a redescription of the male, the first description of the female of Apatelodes kotzschi Draudt, 1929, and we compare and discuss the morphological similarities among Apatelodes species. In general, the immatures of Apatelodes exhibits apparently well-conserved morphological characters , including the gross chaetotaxy configuration. Most differences are found in larval coloration patterns (mainly in the last instar larvae), pupa texture, and cremaster morphology. In contrast, imagos wings and genitalia are rich sources of diagnostic characters which can be used to identify species. However, there are still large gaps in the knowledge of the morphological characters and natural history of most species in the genus that hampers a more robust delimitation of the genus Apatelodes.
... However, taxonomical studies on Apatelodes became challenging as most original descriptions are based on a few traits of external morphology (e.g., Draudt 1929;Schaus 1939). Recently, analyzes of genitalia associated with DNA barcodes have shown that what was thought to be one species of Apatelodes widely distributed throughout the Neotropics was actually sets of cryptic species, less widely distributed (Herbin 2015(Herbin , 2017(Herbin , 2018Herbin and Monzon Sierra 2015;Herbin and Mielke 2018;Herbin and Beccacece 2018). ...
... This arrangement was settled mainly by Draudt, Schaus, Dognin, and Dyar (Schaus 1905, 1910, 1939Dognin 1910Dognin -1924Dyar 1912;Draudt 1929), who described the majority of the species in this genus. As a consequence, Apatelodes currently presents a pool of heterogeneous species presenting a variety of colour patterns, distinct wing shapes and venation, and also contrasting shapes in distinct parts of the male and female genitalia (see Herbin 2015Herbin , 2017Herbin , 2018Herbin , 2020Herbin and Monzon Sierra 2015;Herbin and Beccacece 2018;Herbin and Mielke 2018). ...
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Apatelodidae is a family of Neotropical bombycoids that is still poorly studied in several aspects. Besides being relatively large moths and abundant in light traps, only sources of information on the natural history of the family have been published, and basically none of this information has been used in the group’s systematics. Aiming to contribute to a better understanding of Apatelodidae life-history studies, we describe a new species of Apatelodidae (Lepidoptera: Bombycoidea) from the Atlantic Forest, southern Brazil, including information from all life stages of the species. We also use DNA barcodes to support species delimitation. Apatelodes je sp. nov. can be differentiated from other species of Apatelodes by the colour of the wings, the morphology of the genitalia, and molecular evidence. Its relationship to other Apatelodes species is discussed taking into account its systematic position, morphology, and natural history.
... Recent taxonomic studies of Apatelodidae suggested that this family contains more species than previously thought: Beutelspacher Baigts (1984), Wagner and Knudson (2014), Herbin (2015Herbin ( , 2017, Herbin and Monzón Sierra (2015), Herbin and Mielke (2018), and ongoing taxonomic and phylogenetic work will certainly reveal many more. ...
... Materials and methods are as per Herbin (2017) and Herbin and Mielke (2018). ...
Article
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Three new species of Apatelodidae are described from Argentina, Bolivia, Brazil, and Paraguay: Apatelodes navarroi sp. n., Apatelodes chalupae sp. n., and Apatelodes ulfi sp. n., and are figured with their genitalia. Detailed examination of primary types leads to the establishment of a new synonymy: A. florisa Schaus, 1929 = A. schreiteri Schaus, 1924, syn. n., and a revised status for another Apatelodidae species previously misplaced in the Bombycidae: Apatelodes brunnea (Dognin, 1916), comb. n.
... Ce chapitre ayant été traité en détail dans de précédentes publications (HerbiN 2015(HerbiN , 2016(HerbiN , 2017(HerbiN , 2018 auxquelles il est aisé de se référer, il ne sera pas repris dans le présent travail. Seule différence : les séquences correspondant au gène COI ont été extraites de BOLD (ratNasiNgHam & Hebert, 2007), exportées au format fasta, importées et alignées dans Mega11 (tamura et al. 2021) ; précédemment, la version 6 de Mega était utilisée. ...
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All Drepatelodes species known from French Guiana are reported, with illustrations of adults and male and female genitalia. Four species, identified as undocumented so far in the literature, are described: D. decaensi n. sp., D. hermieri n. sp., D. inexpectata n. sp., D. parallela n. sp. This is supported by mitochondrial COI gene DNA analyses made within the framework of BOLD (Barcoding of Life) project. This doubles the total count of Drepatelodes species known from French Guiana. One or two potential additional species are to be researched.
... More recently, some taxonomic efforts carried out mainly by Herbin (Herbin 2015, Arthropod Systematics & Phylogeny 81, 2023, 1063-1088 Copyright Herbin et al. 2021) have shown that the family is more diverse than previously thought. The study of the male and female genitalia structures and the use of molecular tools has shown that many species comprise cryptic species complexes (Herbin 2017;Herbin et al. 2021;. Currently, the family comprises 200 species and ten subspecies, distributed in 13 genera (Kitching et al. 2018;Hamilton et al. 2019;Herbin 2021aHerbin , 2021bHerbin et al. 2021; but studies testing the monophyly of the genera are lacking. ...
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Apatelodidae is a family of Neotropical bombycoids that still needs to be studied in several aspects, as many groups of species have not yet undergone a careful systematic revision. On the other hand, recent studies showed that some species known to be widely distributed in fact form species complexes. Until now, Olceclostera bifenestrata Schaus, 1912, described from Costa Rica, supposedly has a wide distribution, reaching the south of Brazil. We reviewed specimens from South America identified as O. bifenestrata. Using morphological data and DNA barcodes, we discovered that South American specimens belong to four new species: Olceclostera jairana sp. nov., Olceclostera quilombola sp. nov., Olceclostera xeta sp. nov. and Olceclostera wayana sp. nov. The four species can be distinguished mainly by characters of genitalia, mostly in aedeagus structures. However, wing characters (number of hyaline spots) and abdomen characters (number of patches of larger scales) may be useful for classifying species groups in Olceclostera. Additionally, we illustrate and describe for the first time all the life stages of an Olceclostera species, including its chaetotaxy and life history, and provide the first SEM images of the egg of an Apatelodidae species. We present a discussion about the morphological characters of adults and immatures and their relevance to the systematics of Apatelodidae.
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Six years after the expedition “Our Planet Reviewed – French Guiana 2015” in the Mitaraka massif, we present a synthesis of the taxonomic and faunistic results obtained from the analysis of the 108 published articles and the 10600 observations that were databased and disseminated. In this relatively short period of time, 218 new species for French Guiana including 127 species new to science, and also four genera new to science have been published based on the expedition material. These are primarily insects, notably Coleoptera (98), Diptera (60), Lepidoptera (16) and Orthoptera (17). For the 2015 to 2020 period, approximately 13% of the descriptions of new animal species in French Guiana use material from the expedition. The 3100 species identified in Mitaraka represent nearly 15% of the 21042 animal species known from French Guiana. The observation data from the expedition that are open access via the Global Biodiversity Information Facility (GBIF) portal render the Mitaraka massif the area with the greatest documented and disclosed entomological richness on the Guiana Shield. Feedback has enabled us to draw up some recommendations for inventories aimed at taxonomic discovery: assign a person per taxonomic group to mobilize, coordinate, and motivate the taxonomic experts involved; deploy a variety of collecting strategies, from interception and attractive traps to active search; invest heavily in the sample processing phase; get a journal editor engaged to dedicate issues to thematic publications on the survey; and disclose the survey data through GBIF data sets and/or datapapers.
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The Malagasy species Polyptychus suffuscus, long regarded as a member of Malgassoclanis (Smerinthinae), is transferred to the genus Pantophaea (along with “Carcassonia” scheveni), that is to the Sphinginae. This hawkmoth indeed possesses enlarged, conspicuous spines on the basitarsus of its foreleg, a feature here proposed as an autapomorphy of the Sphinginae, which can also be characterized by two other derived traits, while the subfamily Smerinthinae has, in its forewing ground plan, a hitherto unnoticed modification of the space situated, distally, below the anal vein (an apomorphy absent from Pantophaea suffuscus n. comb.). As evidenced by uncus morphology, the genera Notonagemia, Leucomonia, Psilogramma, Pantophaea and Macropoliana make up an unnamed subtribe within the Sphingini, a tribe also including Cocytiina, Sphingina and Acherontiina. Two new, monotypic, tribes (Pentateuchini; Monardini) are proposed within the Sphinginae, a subfamily whose phylogeny can be summarized by the formula Pentateuchini + (Monardini + (“Hopliocnema group” + (Sphingulini + Sphingini))).
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The successive works of Hiroshi iNoue (1986), Jeremy HoLLoWAy (1996) and Han HoNGxiANG & Sue DAyoNG (2010) have contributed to better understanding of the genus Comostola Meyrick. Meanwhile, visits to ZFMK and NHM collections have made possible the description of new species and to propose one new combination for Albinospila. – Albinospila variifrons comb. n. ProuT described Racheospila variifrons from Paraña (Argentina, South America) because a misunder- standing with regard to the label of the type specimen. This species is endemic of the Philippines and must belong to the genus Albinospila Holloway. This species is illustrated here. – Another species of Albinospila occurs in the Philippines: Albinospila juancarlosi n. sp. it looks like a small A. variifrons but the border of the wings is reddish instead of clear yellow. We describe here this new species from Luzon and romblon. – A remarkable green and yellow Geometrinae species in the collection of ZFMK was undescribed. This new species, Comostola stueningi n. sp. is now described from the Mount Kitanglad, Mindanao. – our several visits to collect in the very specific island of Sibuyan, in the romblon Archipelago produced us a new Comostola: C. romblonensis n. sp. which is described here. This species of the « pyrrhogona » section is easy to recognize due to the red marks of the fringe. The three new species are deposited in the Museums in which they were located. We wish express our special gratitude to the DeNr of region iV MiMAroPA through the courtesy of PASu (Protected Area Superintcndcnt) Malvin r. roCero for granting us collection permits to conduct research in Mt. Guiting Guiting Natural Park.
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The Malagasy species Polyptychus suffuscus, long regarded as a member of Malgassoclanis (Smerinthinae), is transferred to the genus Pantophaea (along with “Carcassonia” scheveni), that is to the Sphinginae. This hawkmoth indeed possesses enlarged, conspicuous spines on the basitarsus of its foreleg, a feature here proposed as an autapomorphy of the Sphinginae, which can also be characterized by two other derived traits, while the subfamily Smerinthinae has, in its forewing ground plan, a hitherto unnoticed modification of the space situated, distally, below the anal vein (an apomorphy absent from Pantophaea suffuscus n. comb.). As evidenced by uncus morphology, the genera Notonagemia, Leucomonia, Psilogramma, Pantophaea and Macropoliana make up an unnamed subtribe within the Sphingini, a tribe also including Cocytiina, Sphingina and Acherontiina. Two new, monotypic, tribes (Pentateuchini; Monardini) are proposed within the Sphinginae, a subfamily whose phylogeny can be summarized by the formula Pentateuchini + (Monardini + (“Hopliocnema group” + (Sphingulini + Sphingini))).
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The successive works of Hiroshi iNoue (1986), Jeremy HoLLoWAy (1996) and Han HoNGxiANG & Sue DAyoNG (2010) have contributed to better understanding of the genus Comostola Meyrick. Meanwhile, visits to ZFMK and NHM collections have made possible the description of new species and to propose one new combination for Albinospila. – Albinospila variifrons comb. n. ProuT described Racheospila variifrons from Paraña (Argentina, South America) because a misunder- standing with regard to the label of the type specimen. This species is endemic of the Philippines and must belong to the genus Albinospila Holloway. This species is illustrated here. – Another species of Albinospila occurs in the Philippines: Albinospila juancarlosi n. sp. it looks like a small A. variifrons but the border of the wings is reddish instead of clear yellow. We describe here this new species from Luzon and romblon. – A remarkable green and yellow Geometrinae species in the collection of ZFMK was undescribed. This new species, Comostola stueningi n. sp. is now described from the Mount Kitanglad, Mindanao. – our several visits to collect in the very specific island of Sibuyan, in the romblon Archipelago produced us a new Comostola: C. romblonensis n. sp. which is described here. This species of the « pyrrhogona » section is easy to recognize due to the red marks of the fringe. The three new species are deposited in the Museums in which they were located. We wish express our special gratitude to the DeNr of region iV MiMAroPA through the courtesy of PASu (Protected Area Superintcndcnt) Malvin r. roCero for granting us collection permits to conduct research in Mt. Guiting Guiting Natural Park.
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Comparative analysis of molecular sequence data is essential for reconstructing the evolutionary histories of species and inferring the nature and extent of selective forces shaping the evolution of genes and species. Here, we announce the release of Molecular Evolutionary Genetics Analysis version 5 (MEGA5), which is a user-friendly software for mining online databases, building sequence alignments and phylogenetic trees, and using methods of evolutionary bioinformatics in basic biology, biomedicine, and evolution. The newest addition in MEGA5 is a collection of maximum likelihood (ML) analyses for inferring evolutionary trees, selecting best-fit substitution models (nucleotide or amino acid), inferring ancestral states and sequences (along with probabilities), and estimating evolutionary rates site-by-site. In computer simulation analyses, ML tree inference algorithms in MEGA5 compared favorably with other software packages in terms of computational efficiency and the accuracy of the estimates of phylogenetic trees, substitution parameters, and rate variation among sites. The MEGA user interface has now been enhanced to be activity driven to make it easier for the use of both beginners and experienced scientists. This version of MEGA is intended for the Windows platform, and it has been configured for effective use on Mac OS X and Linux desktops. It is available free of charge from http://www.megasoftware.net.
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Three new genus and fourteen new species of Mimallonidae, mainly collected in French Guiana, are described and holotypes are illustrated together with their genitalia. All holotypes are deposited in the national Museum of natural History (MnHn), Paris, France. The sequences of the COi gene are available for eight new species. The status of two taxa is clarified: Euphaneta divisa romani Bryk is raised to the status of distinct species, and a lectotype is designated for Bedosia itamaraty (Foetterle, 1902).
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This study has as its primary aim the robust resolution of higher-level relationships within the lepidopteran superfamily Bombycoidea. Our study builds on an earlier analysis of five genes (∼6.6 kbp) sequenced for 50 taxa from Bombycoidea and its sister group Lasiocampidae, plus representatives of other macrolepidoteran superfamilies. The earlier study failed to yield strong support for the monophyly of and basal splits within Bombycoidea, among others. Therefore, in an effort to increase support specifically for higher-level nodes, we generated 11.7 kbp of additional data from 20 genes for 24 of 50 bombycoid and lasiocampid taxa. The data from the genes are all derived from protein-coding nuclear genes previously used to resolve other lepidopteran relationships. With these additional data, all but a few higher-level nodes are strongly supported. Given our decision to minimize project costs by augmenting genes for only 24 of the 50 taxa, we explored whether the resulting pattern of missing data in the combined-gene matrix introduced a nonphylogenetic bias, a possibility reported by others. This was achieved by comparing node support values (i.e. nonparametric bootstrap values) based on likelihood and parsimony analyses of three datasets that differ in their number of taxa and level of missing data: 50 taxa/5 genes (dataset A), 50 taxa/25 genes (dataset B) and 24 taxa/25 genes (dataset C). Whereas datasets B and C provided similar results for common nodes, both frequently yielded higher node support relative to dataset A, arguing that: (i) more data yield increased node support and (ii) partial gene augmentation does not introduce an obvious nonphylogenetic bias. A comparison of single-gene bootstrap analyses identified four nodes for which one or two of the 25 genes provided modest to strong support for a grouping not recovered by the combined-gene result. As a summary proposal, two of these four groupings (one each within Bombycoidea and Lasiocampidae) were deemed sufficiently problematic to regard them as unresolved trichotomies. Since the alternative groupings were always highly localized on the tree, we did not judge a combined-gene analysis to present a problem outside those regions. Based on our robustly resolved results, we have revised the classification of Bombycoidea: the family Bombycidae is restricted to its nominate subfamily, and its tribe Epiini is elevated to subfamily rank (Epiinae stat.rev.), whereas the bombycid subfamily Phiditiinae is reinstated as a separate family (Phiditiidae stat.rev.). The bombycid subfamilies Oberthueriinae Kuznetzov & Stekolnikov, 1985, syn.nov. and Prismostictinae Forbes, 1955, syn.nov., and the family Mirinidae Kozlov, 1985, syn.nov. are established as subjective junior synonyms of Endromidae Boisduval, 1828. The family Anthelidae (Lasiocampoidea) is reincluded in the superfamily Bombycoidea.
44 ♂, 8 ♀, all brazil, Maranhão, same locality and collector as the holotype
  • Paratypes
Paratypes. 44 ♂, 8 ♀, all brazil, Maranhão, same locality and collector as the holotype.
  • John B Becker
Becker (Victor O.), 1996. -Apatelodidae. In Heppner (John B.) et al., Atlas of Neotropical Lepidotera, Checklist. Part 4b :13-17 + xix-L + 61-84. Association for tropical Lepidoptera & Scientific Publishers, Gainesville, Floride.
Peterson (Daniel), Filipski (Alan), and Kumar (Sudhir), 2013. -MeGA6: Molecular evolutionary Genetics Analysis Version 6.0
  • Tamura
Tamura (Koichiro), Stecher (Glen), Peterson (Daniel), Filipski (Alan), and Kumar (Sudhir), 2013. -MeGA6: Molecular evolutionary Genetics Analysis Version 6.0. Molecular Biology and Evolution, 30 (12) : 2725-2729.
Cramer, 1776) au Panama (Lepidoptera Nymphalidae Satyrinae Morphini)
  • Sommaire Blandin
Sommaire Blandin (Patrick). La diversité des populations de Morpho helenor (Cramer, 1776) au Panama (Lepidoptera Nymphalidae Satyrinae Morphini)...............................................................
1500 m, 01-Viii-1990, leg. D. HerbiN / J. HAxAire
  • Équateur Pastaza
  • De Mera
♂, Équateur, Pastaza, environs de Mera, 1500 m, 01-Viii-1990, leg. D. HerbiN / J. HAxAire. In MNHN.