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L'effet matrice des aliments, un nouveau concept (The matrix effect of food, a new concept)

Authors:

Abstract

To prevent chronic diseases linked to industrialisation, the ‘matrix’ effect of a food relates more to its action on health than its nutritional composition. It influences notably the kinetics of nutrient release in the digestive tract, the bioavailability of the nutrients and thereby their metabolic effects, as well as a feeling of fullness. It corresponds to a holistic vision of food reflecting that the whole is greater than the sum of its parts.
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Mots clés - approche holistique; biodisponibilité; degré de transformation; effet matrice; maladie chronique; satiété
Keywords - bioavailability; chronic disease; degree of transformation; fullness; holistic approach; matrix effect
prévention
sciences des aliments
© 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
http://dx.doi.org/10.1016/j.pranut.2017.09.009
Leffet matrice des aliments,
un nouveau concept
Pour prévenir les maladies chroniques liées à l’industrialisation, l’effet “matrice” d’un aliment
participe davantage de son action sur la santé que sa composition nutritionnelle. Ilinfluence
notamment la cinétique de libération des nutriments dans le tube digestif, leurbiodisponibilité
et donc leurs effets métaboliques, maisaussi le sentiment de satiété. Ilcorrespond à une vision
holistique de l’aliment reflétant que le tout est supérieur à la somme des parties.
The matrix effect of food, a new concept . To prevent chronic diseases linked to industrialisation,
the ‘matrix’ effect of a food relates more to its action on health than its nutritional composition.
It influences notably the kinetics of nutrient release in the digestive tract, the bioavailability of
the nutrients and thereby their metabolic effects, as well as a feeling of fullness. It corresponds
to a holistic vision of food reflecting that the whole is greater than the sum of its parts.
L’effet “matrice” participe du
potentiel santé d’un aliment,
passeulement sa compo-
sition nutritionnelle (figure1)[1].
Pourtant, jusqu’à très récemment,
lepotentiel santé d’un aliment était
défini par sa seule composition
en nutriments, ceque les Anglo-
Saxons appellent le nutritionism,
ouréductionnisme nutritionnel[2].
Cen’est que depuis la fin des
années 1990 que l’effet “matrice”
des aliments est étudié[3].
Défi nition
F L’effet “matrice” pourrait être
défini simplement: àcomposition
strictement identique mais avec des
matrices différentes, deuxaliments
n’auront pas le même impact sur
l’organisme et donc, àplus long
terme, surla santé.
F Le mot matrice vient du mot
latin matrix (matricis), lui-même
dérivé de mater qui signifie “mère”
–unélément qui fournit un appui ou
une structure et qui sert à entou-
rer, àreproduire ou à construire.
Lamatrice d’un aliment est donc
sa structure physique visible à
l’œil nu et qui peut être caracté-
risée par des mesures physico-
chimiques (porosité, dureté, capa-
cité à retenir l’eau…) ou rhéolo-
giques (texture solide, semi-solide,
liquide). Parexemple, la matrice
d’une pomme est plus ou moins
ronde, solide, poreuse et consti-
tuée de cellules végétales entourées
d’une membrane fibreuse et gor-
gée de sucres. Celle d’un yaourt est
plutôt semi-solide, voire visqueuse,
elleest le fruit d’une interaction
complexe entre ses différents
constituants (glucides, lipides, pro-
téines, minéraux et vitamines).
F En général, trois niveaux de
structure sont distingués dans
© 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
© 2017 Elsevier Masson SAS. All rights reserved
Anthony FARDETa,b
Chargé de recherche
en alimentation préventive
et holistique
Adresse e-mail :
anthony.fardet@clermont.
inra.fr (A. Fardet).
a Inra, UMR1019,
UNH, CRNH Auvergne,
58rue Montalembert,
63009Clermont-Ferrand,
France
b Clermont Université,
Université d’Auvergne,
Unité de nutrition humaine,
BP10448, 63000Clermont-
Ferrand, France
Figure 1. Caractérisation du potentiel santé d’un aliment: l’importance de l’effet
“matrice”.
© A. Fardet – Elsevier Masson SAS, © Photo: Okea – Adobe Stock.com
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sciences des aliments
prévention
la matrice alimentaire selon les
moyens d’observation[4]:
• la structure moléculaire, c’est-
à-dire la nature des molécules,
leurarrangement tridimensionnel,
leurcristallinité et leur degré de
polymérisation;
la structure microscopique
qui concerne les interactions
entre les principaux constituants,
parexemple entre protéines et
amidon dans le pain, entre fibres
et amidon dans les légumes secs;
la structure macroscopique,
visible à l’œil nu, quise caracté-
rise par la forme et la couleur de
l’aliment, maisaussi la taille de
ses particules après mastication.
Prenons l’exemple des pâtes ali-
mentaires cuites. Lastructure molé-
culaire de l’amidon se rapporte à
son degré de gélatinisation (donc
d’absorption de l’eau de cuisson),
aurapport amylose/amylopectine
et au complexe amylose-lipides.
Lastructure microscopique cor-
respond à l’interaction de l’amidon
avec le réseau protéique conférant
aux pâtes le caractère “lent” de la
digestion de leur amidon[5]. Enfin,
lastructure macroscopique carac-
térise leur forme et épaisseur.
F Les procédés technologiques
jouent un rôle prépondérant sur
cette matrice en lui conférant
ses propriétés: forme, couleur,
densité, nature des interactions
entre les nutriments, degré de géla-
tinisation de l’amidon, dénaturation
des protéines, etc. Cesprocédés
peuvent aussi modifier la compo-
sition nutritionnelle. Ledegré de
transformation des aliments est
donc l’élément essentiel qui condi-
tionne leur potentiel santé[6].
Eff et “matrice”
et biodisponibilité
des nutriments
F La structure de la matrice ali-
mentaire joue un rôle essentiel
sur la biodisponibilité des
nutriments comme les glu-
cides, leslipides, lesprotéines,
lesvitamines, lesminéraux et les
oligoéléments[3].
F L’effet “matrice” a tout d’abord
été mis en évidence pour le méta-
bolisme glucidique, lamatrice des
aliments pouvant moduler leur
impact glycémique. Ainsi, plusun
produit céréalier présente des
tailles de particules élevées, plussa
réponse glycémique sanguine est
étalée dans le temps[7]. Parailleurs,
despains de composition identique,
maisavec des mies de densité iné-
gales, génèrent des réponses gly-
cémiques diverses, unemie plus
dense étant une source de sucres
plus lentement absorbables[8].
Enfin, despâtes alimentaires de
diverses formes et épaisseurs ont
des impacts glycémiques significa-
tivement différents[9].
F Outre la densité et la taille des
particules, le degré de cristallinité
de l’amidon a aussi été montré à de
très nombreuses reprises comme
modulant l’arrivée du glucose dans
le sang[3,4,10]. Danstous les cas,
ces facteurs matriciels limitent
l’accès des enzymes digestives,
enl’occurrence l’alpha-amylase,
àson substrat, l’amidon. Destailles
de particules plus importantes
réduisent la surface accessible aux
enzymes, unedensité plus élevée
traduit une porosité de la matrice
plus faible et donc un accès limité à
l’alpha-amylase, etun amidon plus
cristallin et donc moins gélatinisé
est aussi moins poreux (taille des
pores plus petite), cequi limite éga-
lement l’accès aux alpha-amylases.
F Les premiers chercheurs
à avoir mis en évidence l’effet
“matrice” sont probablement
GregoryB.Haber etal. en1977[11].
Ilsont montré, chezdes sujets
adultes en bonne santé, qu’une
pomme entière entraînait une
meilleure réponse insulinémique
qu’une compote de pomme fabri-
quée à partir de ces mêmes fruits
et qu’un jus de pomme, l’insuline
permettant l’absorption du glu-
cose dans les cellules. Danscette
étude, ledegré de déstructuration
des pommes augmente, dufruit
entier au jus. Laproblématique,
ici, n’estpas celle de la compo-
sition nutritionnelle de la pomme,
maisbien celle de sa matrice et de
sa structure physique résultant du
degré de transformation.
F Les mêmes effets sont obser-
vés avec la fraction protéique:
parexemple, YvesBoirie etal.
ont montré que les caséines de
lait entraînaient une réponse post-
prandiale plasmatique en leucine
plus lente et étalée dans le temps
que le lactosérum, qualifiant ces
deux fractions du lait de protéines
“lentes” et “rapides”, avecdes
conséquences sur l’anabolisme
protéique puisque le lactosérum
stimule davantage la synthèse pro-
téique que la caséine[12].
Plustard, d’autres chercheurs ont
montré qu’un mélange d’acides
aminés constitutifs de la caséine
en qualité et quantité donnait une
réponse postprandiale plasma-
tique en leucine plus “rapide” et
élevée comparée à la caséine cor-
respondante plus structurée[13].
Demême, chezle mini-porc, à
composition strictement identique
mais avec des matrices différentes,
desgels laitiers entraînent des
cinétiques d’apparition plasma-
tique des acides aminés significa-
tivement distinctes[14]. Iln’y avait
qu’un pas à franchir pour étendre
ce concept de nutriments “rapides”
et “lents” aux autres constituants
alimentaires[4].
F Concernant les micronutri-
ments, lesdonnéessont moins
nombreuses. Toutefois, ilsemble
que la problématique soit similaire
selon les proportions de fractions
liées et libres dans la matrice,
lafraction liée étant généralement
libérée plus lentement et progressi-
vement dans le sang que la fraction
libre. Parexemple, pourles pro-
duits laitiers, labiodisponibilité du
calcium dans l’organisme humain
varie selon le type de matrice laitière
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prévention
sciences des aliments
(25 à 40% environ)[15]. Même les
fibres alimentaires, à composition
pourtant identique, ne donnent
pas, selonles caractéristiques de
leur matrice (porosité, cristallinité,
capacité de rétention d’eau, etc.),
lesmêmes profils fermentaires dans
le côlon[16].
F Tous ces exemples montrent
bien à quel point le paradigme
“composition nutritionnelle” est
insuffisant pour bien définir le
potentiel santé d’un aliment car
les vitesses ou cinétiques aux-
quelles sont libérés, dansle sang,
lesdifférents macro- et micronutri-
ments ont un impact très significatif.
Ainsi, lesgros consommateurs
réguliers de sucres “rapides”
ajoutés, comme dans les produits
ultra-transformés, tels les sodas,
sontplus à risque d’obésité[17]
et de diabète de type2[18]. Aussi,
nese préoccuper que de la compo-
sition nutritionnelle des aliments
constitue une approche désuète.
Danstous les cas, cen’est pas cette
démarche réductrice qui permettra
de lutter efficacement contre les
maladies chroniques[6].
Eff et “matrice”
et potentiel satiétogène
F La matrice joue aussi un rôle
crucial sur la satiété[19], autre
paramètre santé trop largement
négligé jusqu’à aujourd’hui et qui
est pourtant crucial car en lien direct
avec les problèmes de surpoids et
d’obésité. Eneffet, dans une revue
récente, Lucy Chambers écrivait:
«Lanécessité de mastiquer les ali-
ments durs ou visqueux augmente
le temps d’exposition orosensoriel
(temps passé dans la cavité buccale)
et cette stimulation sensorielle est
censée informer le corps que les
nutriments ont été consommés,
cequi déclenche des réactions de
satiété; lorsque la stimulation senso-
rielle est faible (par exemple lorsque
des liquides sont consommés),
lecontrôle des nutriments ingé-
rés peut être compromis et les
réponses de satiété minimales»[19].
Elleconcluaitensuite: «Lesrésul-
tats décrits dans ce document sug-
gèrent que la complexité texturale
d’une alimentation saine et variée
(beaucoup de fruits et de légumes
et de céréales complètes, certains
produits laitiers et dérivés, etcertains
haricots, légumineuses, poissons,
œufs, viandes maigres et autres
protéines) pourrait signifier qu’en
plus de tous les autres avantages
pour la santé, estplus satiétogène
(etdonc plus protectrice contre la
surconsommation) que les régimes
à base d’aliments transformés et de
boissons très énergétiques»[19].
End’autres termes, unaliment solide
est plus satiétogène qu’un aliment
visqueux ou semi-solide ou encore
liquide, notamment parce que les
temps plus longs de mastication et
de contact avec la muqueuse diges-
tive favorisent une meilleure sécré-
tion des hormones de satiété.
F Les études reliant effet “matrice”
et satiété sont assez nombreuses.
Reprenons celle de G.B.Haber etal.,
quimontre aussi une satiété plus pro-
longée et plus importante avec une
pomme entière comparée avec une
compote ou un jus de pomme[11].
Demême, descarottes bouillies sont
plus satiétogènes qu’un mélange
reconstitué de même composition
(moins les fibres)[20]. Dansdeux
études récentes, nousavons égale-
ment montré, sur 380aliments prêts
à consommer, queplus un aliment
est transformé, plusson impact
glycémique est élevé et moins il est
satiétogène[21,22]. Cetterelation
de transitivité entre satiété, glycémie
et degré de transformation est très
importante d’un point de vue nutri-
tionnel. Ellesuggère que des aliments
trop transformés ne favorisent pas
les signaux de satiété –mais plutôt
le grignotage entre les repas au profit
de snacks sucrés, gras et salés– et
sont hyperglycémiants. Encas de
consommation régulière de grandes
quantités, lediabète de type2 n’est
plus très loin.
Eff et matrice”
et “ ber co-passengers
F Les fibres alimentaires jouent un
grand rôle dans l’effet “matrice”,
puisqu’elles procurent de la struc-
ture aux aliments comme dans les
produits végétaux et limitent l’accès
des nutriments aux enzymes diges-
tives. Ellesfavorisent aussi la satiété,
fibres et protéines étant les composés
alimentaires les plus satiétogènes.
Enoutre, noussavons aujourd’hui
que de nombreux composés de
type polyphénols sont liés naturelle-
ment aux fibres alimentaires dans la
matrice, cequi n’est plus forcément
le cas dans les fibres isolées des
matrices, purifiées, puisréintroduites
dans les aliments.
F Ces composés associés aux
fibres, appelés “fiber co-passen-
gers”, pourraient participer de la
protection des aliments peu transfor-
més aux risques cardio vasculaires
et de cancers[23]. Eneffet, lespoly-
phénols antioxydants (notamment
acides phénoliques liés dans les
céréales et flavonoïdes liés dans les
fruits et légumes) sont libérés plus
progressivement dans la circulation
sanguine lorsqu’ils sont liés aux
fibres participant en tant qu’anti-
oxydants à la protection de l’oxy-
dation des lipoprotéines de basse
densité (LDL), mécanisme essen-
tiel de déclenchement de l’athé-
rosclérose. Unecertaine fraction,
“protégée” par les fibres, peutalors
arriver intacte au niveau colique
où ces nombreux
polyphénols
antioxydants peuvent piéger et/ou
neutraliser les radicaux libres pro-
oxydants générés par la microflore
bactérienne colique, protégeant ainsi
la muqueuse colique du développe-
ment des cellules cancéreuses suite
aux attaques radicalaires.
F Ces résultats tendent à mon-
trer que l’enrichissement des
aliments trop raffinés avec des
extraits de fibres n’a pas le même
effet nutritionnel que les fibres
naturellement présentes dans la
matrice alimentaire.
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sciences des aliments
prévention
D’ailleurs, ila récemment été mon-
tré que les fibres naturelles ont de
meilleures propriétés fermentaires
et physico-chimiques que les fibres
purifiées ajoutées[24].
Une conception plus
holistique de l’aliment
F Selon une perspective réduc-
tionniste considérant que l’ali-
ment n’est qu’une somme de
nutriments (2=1+1), lesindus-
triels n’ont cessé de fractionner les
produits naturels pour en isoler de
nombreux ingrédients. Cesderniers
ont ensuite été recombinés à l’infini
sous formes d’aliments ultra-trans-
formés fractionnés-recombinés,
etle plus souvent additionnés de
sel, sucre et/ou gras et de divers
additifs pour regagner en texture,
goût ou couleur[25]. C’étaitoublier
le rôle primordial et négligé de la
matrice alimentaire qui impacte
vitesse d’absorption des nutriments
et satiété.
F À l’inverse, enconsidérant que
le tout est supérieur à la somme
des parties selon une perspec-
tive holistique (2>1+1 en raison
des interactions et de la synergie
entre “1” et “1”), nousaurons plus
à cœur de préserver la matrice
alimentaire ou l’assemblage des
nutriments[25].
F En isolant et recombinant les
ingrédients ou nutriments entre
eux, l’industrie agroalimentaire a
créé de nouvelles interactions et de
nouveaux aliments auxquels notre
organisme n’est pas habitué[26].
Cesaliments aux matrices artifi-
cielles sont apparus massivement
dans nos supermarchés dans les
années1980 et il n’est pas éton-
nant de constater que l’explosion
de la prévalence des maladies chro-
niques est concomitante[26]. Après
tout, l’homme a besoin de créer,
etil peut bien élaborer de nouveaux
aliments ou des aliments ultra-
transformés comme les bonbons,
lespâtisseries et certains desserts
lactés, plats cuisinés industriels,
sodas, etc.[27] Cependant,
cesderniers, composés de nou-
velles matrices, sontgénéralement
moins rassasiants, plushyper-
glycémiants[21,22] et présen-
tent des profils nutritionnels
dégradés[28], favorisant prise
de poids[29], syndrome métabo-
lique[30], dyslipidémie[31], diabète
de type2[18] et, infine, despatho-
logies chroniques plus graves
comme les maladies cardiovas-
culaires et certains cancers[32].
Iln’est pas étonnant que notre
organisme réagisse à cette arrivée
massive de nouveaux aliments
raffinés-fractionnés-recombinés par
des intolérances, deshypersensi-
bilités, etc.
F En outre, lesaliments ultra-
transformés sont générale-
ment plus mous et donc moins
longtemps mastiqués que les
aliments naturels complexes,
plusbruts, constitués de réseaux
protéiques et fibreux. Yaurait-il un
lien entre la perte de capacité masti-
catoire, àsavoir une moins bonne
dentition qu’autrefois avec le vieillis-
sement, etune surconsommation
de ces produits?
Conclusion
Les aliments ont été trop longtemps
considérés de manière simpliste,
uniquement comme une somme
de nutriments. Celaa mené à des
recommandations nutritionnelles
qui ne tenaient pas compte de l’effet
“matrice” ni donc du degré de trans-
formation et de déstructuration des
aliments d’origine[6]. Iln’est pas
exagéré de dire que les maladies
chroniques actuelles sont le fruit de
cette pensée réductionniste qui a
poussé les industriels à mettre mas-
sivement sur le marché des aliments
fractionnés-recombinés ultra-trans-
formés, engendrant de nombreuses
dérégulationsmétaboliques.
L’effet “matrice” est donc un aspect
essentiel du potentiel santé d’un ali-
ment –l’aspect qualitatif de ce der-
nier en quelque sorte–, tandis que
la composition participe de l’ aspect
quantitatif (figure1). Cesdeux
aspects doivent être pris en compte
pour bien comprendre comment un
aliment agit sur la santé. Ilne sera
pas possible de lutter efficacement
contre le développement croissant
des maladies chroniques en ayant
une approche uniquement compo-
sitionnelle de l’aliment.
Les campagnes de réduction du
gras, dusucre, ducholestérol,
etc., ontquasiment toutes échoué.
Ellesont même parfois participé à
aggraver la situation. Parexemple,
auxÉtats-Unis, ayant observé une
augmentation forte de la prévalence
de maladies cardio vasculaires à la
fin des années1970, lesnutrition-
nistes ont recommandé de réduire
les proportions de gras dans l’ali-
mentation, attribuant ces maladies
à un excès de lipides. Or,dans les
années1980, l’obésité a explosé
car les consommateurs se sont
reportés sur les sucres raffinés[2].
L’approche par nutriment est réduc-
tionniste, donc partielle, etne peut
aboutir à des résultats probants.
Acontrario, l’approche holistique
par effet “matrice” peut aboutir à
de meilleures recommandations
nutritionnelles[6].
Ce raisonnement a des implica-
tions considérables: siles matrices
sont différentes, unecalorie d’un
alimentA n’aura pas le même
effet santé qu’une calorie d’un ali-
mentB car si les calories ne sont
pas libérées de la même manière
dans l’organisme, leseffets méta-
boliques sont différents. Ainsi,
lesrégimes alimentaires basés sur
une approche essentiellement calo-
rique (calories ingérées et calories
dépensées) ne peuvent être que
très limités dans leurs effets sur le
poids à long terme. w
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[26] FardetA. Manger vrai.
Comment les produits ultra-
transformés vous rendent
malades: les 3 règles d’or
d’une alimentation saine,
éthique et durable. Vergèze:
Thierry Souccar; 2017.
[27] FardetA. Nous mangeons
trop de produits ultra-
transformés. Reporterre.
29novembre 2016. https://
reporterre.net/Nous-
mangeons-trop-de-produits-
ultra-transformes
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Associations between diet-
related diseases and impaired
physiological mechanisms:
a holistic approach based
on meta-analyses to identify
targets for preventive nutrition.
Nutr Rev. 2013;71(10):643-56.
Déclaration de liens d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir
deliens d’intérêts.
Author's Personal Copy
... Added cosmetic ingredients and/or additives are not free from health consequences (Fardet and Rock 2020;Naimi et al. 2021). Besides, our study showed that Process MUPs concerned near 9% of UPFs in Nutri-score category A. Therefore, as result of processes directly applied to foods, apparently nutritionally balanced UPFs may be less satiating and more hyperglycaemic (notably due to drastic flaking, extrusioncooking or puffing), such as in ready-to-eat breakfast cereals for children (Foster-Powell and Miller 1995;Fardet 2016;, and composition scores do not take into account the important food "matrix effect" (Fardet 2017;Fardet and Rock 2020). In this latter case, cereals are not far from becoming free glucose during the digestive process because the starch matrix is unstructured, highly gelatinised and degraded by enzymatic or thermomechanical dextrinization, being readily bioavailable in humans. ...
Article
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Worldwide, foods are scored with composition indices. However, processing scores are now emerging. The objective of this study was to study the interconnectedness of the degree of processing and composition for 28,747 industrially packaged foods (71.6% of ultra-processed foods, UPFs) representative of retail assortments. The Nutri-score and Traffic Light Labelling System (TLLS) were used to assess the composition, and the Siga index was used to assess the degree of processing. On average, the more nutritionally favourable Nutri-score and TLLS groups exhibited 56.5 and 50.0% UPFs, respectively. Among markers of ultra-processing non-additives mostly included added fat/sugar/fibre/vitamin, animal and/or plant protein isolates, and taste exhausters, while additives mostly included sweeteners and taste exhausters, suggesting that markers of ultra-processing (MUP) are added to foods to improve composition scores. In conclusion, both types of scores are not complementary as such but obey to a fundamental hierarchy: processing first, then composition if necessary.
... Parmi les approches holistiques intra-nutritionnelles, on retrouve les travaux des nutritionnistes Colin Campbell (2006 ; aux États-Unis et Anthony Fardet (2017) en France. Ces approches opèrent un renversement dans la méthode d'analyse en nutrition, en considérant le tout comme une unité non réductible à ses parties (Fardet et Rock, 2014), notamment à travers les concepts de food synergy (Jacobs et Steffen, 2003 ;Jacobs et al., 2009) et de food matrix (Aguilera, 2019 ;Fardet et al., 2013) (lire encadré). ...
Chapter
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Repenser nos alimentations, c’est repenser nos sociétés. Car partager un repas et même faire ses courses sont des moyens de se relier aux autres. La façon de nous nourrir construit notre santé. Nos modes de production agricole façonnent nos paysages et définissent notre place dans la nature. Gérer des ressources pour produire, pour transformer et pour distribuer les aliments fonde nos économies. Nos registres du comestible, nos cuisines et nos manières de table racontent nos cultures. Enfin, et surtout, manger est un plaisir… C’est en reconnaissant toutes ces dimensions avec une égale importance que cet ouvrage aborde les enjeux contemporains de l’alimentation. La proposition d’une écologie de l’alimentation s’ancre dans le double registre d’une science des relations et d’un engagement politique. Une telle approche permet de revisiter, parfois de façon inattendue, les mots d’ordre de l’alimentation durable. Elle vise aussi à nourrir les démarches citoyennes, publiques et privées engagées dans la transformation des systèmes alimentaires. Entre essai d’experts et récit illustré d’exemples tirés des quatre coins du monde, cet ouvrage s’adresse aussi bien aux professionnels qu’à un grand public curieux des questions d’alimentation durable.
... Impact au cours de la mastication T3.2. Impact au cours de la digestion gastrique : (Fardet, 2017;Turgeon & Rioux, 2011). Cette tendance au « nutritionism » ou réductionnisme nutritionnel a incité les industriels de l'agroalimentaire à formuler des produits (ultra-)transformés, faisant appel à une grande variété d'ingrédients afin de maîtriser la composition en macronutriments, et/ou enrichis en macro ou micronutriments afin de potentialiser l'effet santé de leurs produits (Scrinis, 2013). ...
Thesis
Un tiers de la population mondiale souffrirait d’une carence en micronutriments entraînant des conséquences à court et long terme sur la vie des individus. L’enrichissement des aliments est une des pistes de l’optimisation nutritionnelle visant à lutter contre ces carences, mais les conditions de son efficacité maximale restent à définir au regard de la biodisponibilitéréelle de ces micronutriments. L’impact de la structure des aliments sur la cinétique de digestion des macronutriments a été largement démontré. En revanche, en ce qui concerne les micronutriments, les études ne permettent pas toujours de distinguer les effets composition et structure de la matrice sur leur biodisponibilité. L’objectif principal de cette thèse est d’évaluer l’impact de la seule structure d’aliments réels sur le processus de digestion et la biodisponibilité des micronutriments.Quatre aliments de même composition mais de structures et textures variables ont été conçus et enrichis en micronutriments (lutéine et vitamines D, B9 et B12). La structure de la matrice alimentaire a effectivement influencé la biodisponibilité de la lutéine et des vitamines D et B9 chez l’Homme, et ce de manière quantitative et cinétique, apportant ainsi une preuve de concept. Les études in vitro ont permis de confirmer l’effet structure observé in vivo et d’étudier en détail la dégradation de la matrice alimentaire, la libération des micronutriments et donc leur bioaccessibilité.Ce travail souligne l’importance de l’effet matrice dans la digestion des aliments. Il suggère aussi que la compréhension fine des mécanismes de digestion pourrait permettre, à terme, la maîtrise du déroulement de la digestion par un design ciblédes aliments.
... Following this first epidemiological approach to the relationship between fruit processing and the risk of chronic diseases (Fardet et al. 2019), the objective of this narrative review is to analyze in more details the influence of technological treatments on the health potential of fruit products according to the different processes, in particular with regard to the composition in bioactive micro-and phytonutrients; the glycemic, antioxidant, satiety and alkalinizing potentials; as well as the digestibility and bioaccessibility of nutrients of fruits, notably linked to the "matrix" effect (Fardet 2017;Fardet, Souchon, and Dupont 2013), to identify the least harmful processes for fruit products. ...
Article
Epidemiological studies suggest that the protective effects of fruits against chronic diseases may vary according to their extent of processing. We therefore reviewed what the scientific literature states about the potential mechanisms underlying this “processing” effect by focusing on the most significant nutritional properties, namely, the nutritional density of bioactive compounds, the digestive bio-accessibility of nutrients, and the antioxidant, satietogenic, alkalizing and glycemic potentials. When possible, we have ranked fruits according to the international NOVA classification as un-/minimally processed, processed (mainly with added sugars), and ultra-processed fruits. Our literature review confirms that the more fruits are processed, the lower are their alkalizing, antioxidant and satietogenic potentials. For the glycemic index, the results are more difficult to interpret because fruits are a significant source of fructose with a very low glycemic index that "distorts" the “processing” effect. However, fruits in syrup tend to have a higher glycemic index, probably because of the highly bioavailable added sugars. Overall, the destructuration of the fruit fibrous matrix by thermal and mechanical treatments, combined with the addition of simple sugars, constitute the treatments that most degrade the fruit nutritive quality by diluting the nutritional density and attenuating the "matrix" effect. The new technological processes described as "nonthermal" (e.g., pulsed electric fields, high pressures, supercritical CO2, radiation, etc.) seem promising as they limit vitamin C and antioxidant phytonutrient losses in fruit while allowing satisfactory storage time. To preserve fruit longer, drying appears to be an interesting alternative to maintain the health potential of fruit, although it causes antioxidant losses. Finally, although "5 fruits and vegetables a day" is a well-known nutritional recommendation, in view of the results reviewed here, it would be relevant to be precise and include "preferably minimally processed".
... Plus encore, la couleur verte utilisée (lettre A et B) est interprétée par certains, dont la Commission, comme une allégation nutritionnelle. Le système serait à ce titre soumis au Règlement n°1924/2006 sur les allégations nutritionnelles et de santé (ci-après règlement "Allégations") 19 lorsque le logo affiche un tel score. ...
Thesis
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Executive Summary: The French notification to the European Commission of the Nutri-Score system was made under Article 35 of Reg. n°1169/2011 (FIC Regulation), that sets up conditions for “Additional forms of expression and presentation” to the mandatory nutrition declaration. Under this article, the information must be based on sound and scientifically valid consumer research and must not mislead the consumer. Several critical comments have been expressed on this point (e.g. using the fact that the overall diet of the consumer cannot be taken into account, or that some foods receiving an unfavourable score could be integrated into the diet in small portions). Mainly, the Commission considers that since the algorithm of the system is not only based on the elements of the mandatory nutrition declaration but also on others, it must be appreciated under Art. 36 FIC Reg. Also, the use of the green colour can mislead the consumers if the logo is not accompanied with a clear information on its functioning. When this colour is used, the Commission considers the logo as a nutrition claim within the meaning of the (“Claims”) Reg. 1924/2006. Art. 35 FIC also requires the absence of obstacle to the free movement of goods and that the system is non-discriminatory. Yet, in line with the legal precedents of the Court of Justice, although voluntary, the system can be considered as having equivalent effects since market pressure tends to make the system de facto voluntary. This effect could be justified by the need of protecting consumers’ health; yet, in absence of legal certainty, private operators will refrain from adopting the logo on territories where it was not explicitly promoted by the Government. Besides, the system could be seen as discriminating against some products considered as having a negative impact on health, such as those whose composition is legally defined (e.g. milk), that cannot be reformulated to obtain a better score. What is at stake today is the European legal basis of the Nutri-Score system ; if the French view, according to which the system falls under Art. 35 FIC, is ascertained, the Nutri-Score will have the possibility to be used by private operators even on territories of a Member State whose government did not promote the Nutri-Score (e.g. all across the EU). On the contrary, if the view of the Commission predominates and the system is considered as falling under Art. 36 FIC and under the “Claim” Regulation (n°1924/2004) when it indicates a green colour, the system will only have the possibility to be used within the territory of a Member State that notified the system to the Commission as such and promotes it explicitly. Only a decision from the EU Court of Justice can ascertain one of the two hypotheses, determining thereby the future possibilities of the expansion of the Nutri-Score system within the EU.
Article
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Composés d'ingrédients recombinés au point qu'on ne reconnaît plus l'aliment d'origine, les produits ultra-transformés sont pauvres en micronutriments et participent au développement de maladies chroniques. L'auteur de cette tribune s'alarme que ces produits soient aujourd'hui consommés massivement, notamment par les classes défavorisées.
Article
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OBJECTIVE To evaluate the impact of consuming ultra-processed foods on the micronutrient content of the Brazilian population’s diet. METHODS This cross-sectional study was performed using data on individual food consumption from a module of the 2008-2009 Brazilian Household Budget Survey. A representative sample of the Brazilian population aged 10 years or over was assessed (n = 32,898). Food consumption data were collected through two 24-hour food records. Linear regression models were used to assess the association between the nutrient content of the diet and the quintiles of ultra-processed food consumption – crude and adjusted for family income per capita. RESULTS Mean daily energy intake per capita was 1,866 kcal, with 69.5% coming from natural or minimally processed foods, 9.0% from processed foods and 21.5% from ultra-processed foods. For sixteen out of the seventeen evaluated micronutrients, their content was lower in the fraction of the diet composed of ultra-processed foods compared with the fraction of the diet composed of natural or minimally processed foods. The content of 10 micronutrients in ultra-processed foods did not reach half the content level observed in the natural or minimally processed foods. The higher consumption of ultra-processed foods was inversely and significantly associated with the content of vitamins B12, vitamin D, vitamin E, niacin, pyridoxine, copper, iron, phosphorus, magnesium, selenium and zinc. The reverse situation was only observed for calcium, thiamin and riboflavin. CONCLUSIONS The findings of this study highlight that reducing the consumption of ultra-processed foods is a natural way to promote healthy eating in Brazil and, therefore, is in line with the recommendations made by the Guia Alimentar para a População Brasileira (Dietary Guidelines for the Brazilian Population) to avoid these foods.
Article
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Background and Aims Cardiovascular disease development is related to known risk factors (such as diet and blood lipids) that begin in childhood. Among dietary factors, the consumption of ultra-processing products has received attention. This study investigated whether children’s consumption of processed and ultra-processing products at preschool age predicted an increase in lipid concentrations from preschool to school age. Methods and Results Cohort study conducted with 345 children of low socioeconomic status from São Leopoldo, Brazil, aged 3-4 years and 7-8 years. Blood tests were done to measure lipid profile. Dietary data were collected through 24-hour recalls and the children’s processed and ultra-processing product intake was assessed. Linear regression analysis was used to assess the relationship between processed and ultra-processed product intake at 3-4 years on changes in lipid concentrations from preschool to school age. The percentage of daily energy provided by processed and ultra-processed products was 42.6±8.5 at preschool age and 49.2±9.5 at school age, on average. In terms of energy intake, the main products consumed were breads, savoury snacks, cookies, candy and other sweets in both age groups. Ultra-processed product consumption at preschool age was a predictor of a higher increase in total cholesterol (β=0.430; P=0.046) and LDL cholesterol (β=0.369; P=0.047) from preschool to school age. Conclusion Our data suggest that early ultra-processed product consumption played a role in altering lipoprotein profiles in children from a low-income community in Brazil. These results are important to understanding the role of food processing and the early dietary determinants of cardiovascular disease.
Article
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Production and consumption of industrially processed food and drink products have risen in parallel with the global increase in overweight and obesity and related chronic non-communicable diseases. The objective of this study was to analyze the relationship between household availability of processed and ultra-processed products and the prevalence of excess weight (overweight plus obesity) and obesity in Brazil. The study was based on data from the 2008-2009 Household Budget Survey involving a probabilistic sample of 55,970 Brazilian households. The units of study were household aggregates (strata), geographically and socioeconomically homogeneous. Multiple linear regression models were used to assess the relationship between the availability of processed and ultra-processed products and the average of Body Mass Index (BMI) and the percentage of individuals with excess weight and obesity in the strata, controlling for potential confounders (socio-demographic characteristics, percentage of expenditure on eating out of home, and dietary energy other than that provided by processed and ultra-processed products). Predictive values for prevalence of excess weight and obesity were estimated according to quartiles of the household availability of dietary energy from processed and ultra-processed products. The mean contribution of processed and ultra-processed products to total dietary energy availability ranged from 15.4% (lower quartile) to 39.4% (upper quartile). Adjusted linear regression coefficients indicated that household availability of ultra-processed products was positively associated with both the average BMI and the prevalence of excess weight and obesity, whereas processed products were not associated with these outcomes. In addition, people in the upper quartile of household consumption of ultra-processed products, compared with those in the lower quartile, were 37% more likely to be obese. Greater household availability of ultra-processed food products in Brazil is positively and independently associated with higher prevalence of excess weight and obesity in all age groups in this cross-sectional study.
Article
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In nutrition research, analyzing the relationship between a diet-related chronic disease and impaired metabolism is a common reductionist approach. Meta-analyses have enabled quantification of these relationships. There is, however, a need for more holistic approaches to determine the sequence of connections between diseases and associated physiological mechanisms. The objective of this exhaustive review was to collect scientific evidence - with priority given to quantitative reviews - published between 1950 and 2011 to assess the relationships between major diet-related chronic diseases and deregulated mechanisms. The results revealed that diabetes and obesity are the key diseases that lead to all other diet-related chronic diseases, while cancer, cardiovascular disease, skeletal disease, and sarcopenia are endpoint diseases. Liver disease, kidney disease, digestive disease, and mental illness are consequences as well as causes of other diet-related chronic diseases. All diseases have multifactorial causes, and most result from decreased antioxidant status, acid-base imbalance, increased inflammatory status, impaired carbohydrate/lipid/one-carbon metabolism, impaired functioning of neurons and DNA transcription, hypertension, and/or modified digestive microflora. Nutritional strategies that focus on the prevention of obesity and diabetes should be prioritized in order to reduce the prevalence of other major chronic diseases.
Article
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Objective: To estimate the association between food intake and metabolic syndrome (MetS). Design: Cross-sectional design conducted from July 2006 to December 2007. Setting: Adolescents assisted by the Family Doctor Program (FDP) in Niterói, a metropolitan area in Rio de Janeiro State, Brazil. Subjects: Survey of 210 adolescents. Individuals with three or more of the following components of MetS were classified as having this syndrome: TAG ≥ 110 mg/dl; HDL cholesterol < 50 mg/dl for girls aged 12-19 years and boys aged 12-14 years or <45 mg/dl for boys aged 15-19 years; waist circumference ≥75th percentile; serum glucose >100 mg/dl; and blood pressure ≥90th percentile. A semi-quantitative FFQ was used, and foods were grouped as: unprocessed or minimally processed foods (Group 1), processed culinary and food industry ingredients (Group 2) and ultra-processed foods (Group 3). The associations between food consumption and MetS were adjusted for sociodemographic, behavioural and family history covariates and were estimated using generalized estimation equations with the Poisson regression model. Results: MetS was diagnosed in 6·7 % of the adolescents; the most frequent diagnostic criteria included the reduction of HDL cholesterol (46·7 %), elevated serum glucose (17·1 %) and the elevation of waist circumference (16·7 %). Crude analysis showed higher average daily intakes of energy, carbohydrates and ultra-processed foods among adolescents with MetS. After statistical adjustment, the intake of ultra-processed foods (≥3rd quartile) remained associated with MetS (prevalence ratio = 2·5; P = 0·012). Conclusions: High consumption of ultra-processed foods was associated with the prevalence of MetS in this adolescents group.