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Dubois P.J. & J.M. Cugnasse (2015).- Les populations d’oiseaux allochtones en France en 2014 (3e enquête nationale). Ornithos : 22-2 : 72-91.

Authors:
C 33
M 10
J 33
C 60
M 20
J 60
C 85
M 40
J 85
C 90
M 50
J 90
Philippe J. Dubois 1 & Jean-Marc Cugnasse 2
Cette troisième enquête nationale sur les espèces
allochtones en France a été lancée en 2013, mais
elle couvre principalement l’année 2014. Les deux
précédentes ont été menées en 2006 et en 2011
(Dubois 2007, 2012). L’un des faits nouveaux est
que cette troisième enquête a été menée conjoin-
tement par le réseau naturaliste, sous l’égide de
la LPO, et par les agents de l’ONCFS.
L’enquête 2014
Elle a été allégée et les demandes formulées
auprès des associations, des observateurs et du
réseau ONCFS se limitaient à la fourniture des
effectifs nicheurs et à ceux des populations, si
possible au niveau départemental, du moins au
niveau régional. Cependant, la plupart des infor-
mations concernent soit l’échelle départementale,
soit même la localité.
La couverture a été particulièrement bonne. Seule
la Corse n’a pas fourni de données, mais la pré-
sence d’espèces exotiques y semble marginale.
La principale difficulté est venue de la synthèse
des informations. En effet, le réseau naturaliste
s’est pourvu de bases de données en ligne qui
permettent une récolte rapide d’un grand nombre
de données brutes, parfois redondantes. Celles-ci
compliquent la réalisation de ce type de synthèse
et il a donc fallu, dans la plupart des cas, qu’un
coordinateur local produise une première inter-
prétation à caractère départemental ou régional.
Nous présentons ici les résultats de cette troisième
enquête de manière un peu plus succincte que les
deux précédentes, du fait des informations moins
nombreuses que nous avons demandées.
espèces prises en compte
Les espèces retenues pour cette troisième enquête
sont les suivantes : Cygne noir Cygnus atratus, Oie
à tête barrée Anser indicus, Oie cygnoïde A. cygnoid,
Bernache du Canada Branta canadensis, Bernache
nonnette Branta leucopsis (population férale),
Ouette d’Égypte Alopochen aegyptiacus, Tadorne
casarca Tadorna ferruginea, Canard mandarin Aix
galericulata, Canard carolin Aix sponsa, Érismature
rousse Oxyura jamaicensis, Ibis sacré Threskiornis
aethiopicus, Pélican gris Pelecanus rufescens, Perruche
à collier Psittacula krameri, différentes espèces d’in-
séparables Agapornis pl. sp., Conure veuve Myiopsitta
monachus, Léïothrix jaune Leiothrix lutea, Martin
triste Acridotheres tristis, et quelques espèces plus
marginales. Comme dans les enquêtes précé-
dentes, le Faisan vénéré Syrmaticus reevesii a été
inclus, mais les résultats obtenus sont très par-
cellaires.
Le Capucin bec-de-plomb Euodice malabarica n’a
pas été pris en compte et, bien qu’il soit tou-
jours présent en France, il ne semble pas avoir
donné lieu à un recensement quelconque depuis
plusieurs années. De même, pour le Colin de
Californie Callipepla californica, qui n’est présent
qu’en Corse, il n’a pas été fourni d’informations
consensuelles ; l’espèce serait toutefois encore
présente sur trois communes de Haute-Corse,
Ghisonaccia, Aléria et Tallone, toutes situées
en plaine orientale (Pierre Benedetti). Enfin, un
certain nombre d’espèces signalées nicheuses
au cours des précédentes enquêtes ne l’ont pas
été en 2014. C’est le cas du Dendrocygne fauve
Dendrocygna bicolor (mais deux couples étaient pré-
Les populations d’oiseaux
allochtones en France en
2014 (3e enquête nationale)
sents en avril 2014 à Poix-Terron, Ardennes), de
l’Oie à bec court Anser brachyrhynchus et de l’Oie
des neiges A. caerulescens. La très grande majorité
des informations fournies par les observateurs
concerne l’année 2014, mais quelques données
de 2013 ont été utilisées, le cas échéant.
résuLtats
CYGNE NOIR Cygnus atratus
Aire d’origine. Australie et Tasmanie.
Effectifs et statut en France. La présente enquête
donne un effectif total de 190-220 oiseaux et un
effectif nicheur de 26-30 couples répartis dans 13
départements. En outre, la présence de couples
non nicheurs a été notée dans 8 autres départe-
ments, contribuant à former un quasi-continuum
de l’Ouest au Nord-Est. La répartition géogra-
phique des couples (fig. 1) montre toutefois une
dispersion des nicheurs, avec un noyau centré
sur le sud du Morbihan et la Loire-Atlantique.
En termes d’effectifs, le lac de Grand-Lieu, Loire-
Atlantique, fait figure de bastion avec 20-30 indi-
vidus, lesquels se déplacent vraisemblablement
vers le sud, puisqu’il en a été compté 32 en juillet
2014 sur l’île de Noirmoutier, Vendée. Un rassem-
blement postnuptial comptant jusqu’à 20 oiseaux
est également connu dans le golfe du Morbihan,
Morbihan.
Tendance. En 2011, il y avait 109 individus recen-
sés, et 32 couples (22 en 2010) dans 17 départe-
ments ce qui montre un effectif presque identique
(Fouque et al. 2011). Au cours de l’enquête, aucun
observateur ne signale d’augmentation des effec-
tifs, mais plutôt une stabilité, voire une baisse,
comme en Aquitaine, en partie dans le Nord et
sur l’île de Ré, Charente-Maritime.
Celui du nombre d’individus a en revanche aug-
menté significativement (+53 %). Par rapport à
2011, il y a moins de cas de reproduction sur la
façade atlantique, tandis que sur celle de la Médi-
terranée, les couples nicheurs se trouvent à pré-
sent dans le Languedoc-Roussillon plutôt qu’en
région PACA, comme c’était le cas il y a 4 ans.
Commentaire. En Grande-Bretagne, la popula-
tion férale est stable (environ 25 couples), même
si le nombre d’oiseaux a légèrement diminué ces
1 Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) 2 Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS)
1. Cygne noir Cygnus atratus, adulte, Ouessant, Finistère, mars 2007 (Aurélien Audevard). Black Swan.
72
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
73
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
Les oiseaux aLLocthones en France en 2014
dernières années (Holling et al. 2014). Aux Pays-
Bas, la diminution d’effectifs observée serait liée
à la sévérité de récents hivers (beemster & Klop
2014). L’espèce est toujours inscrite en caté-
gorie E (échappés de captivité) sur la liste des
oiseaux de France. Outre les nouvelles introduc-
tions pour l’ornement de plans d’eau, il semble
que les oiseaux se déplacent assez largement
au sein de l’Europe de l’Ouest et en France (32
départements visités en 2014 par un ou plusieurs
oiseaux). Il faut donc s’attendre à voir cette espèce
longévive s’établir durablement dans cet espace
géographique, dès lors qu’elle aura adapté son
rythme biologique austral à l’hémisphère nord.
Il serait utile de suivre ce dernier paramètre et
de mesurer certains autres traits de sa repro-
duction pour mieux cerner son évolution et, le
cas échéant, évaluer son caractère envahissant
(taille et nombre de couvées annuelles, corréla-
tion entre succès de reproduction et importance
de l’effectif). En effet, le Cygne noir est classé
parmi les espèces susceptibles de menacer les
espèces indigènes en cas d’augmentation d’effec-
tifs, notamment du fait de leur impact négatif sur
la diversité biologique à la suite du pâturage des
communautés de macrophytes (o
wen
et al. 2003).
OIE À TÊTE BARRÉE Anser indicus
Aire d’origine. Asie centrale, surtout Mongolie et
Chine. Hiverne au nord du sous-continent indien.
Effectifs et statut en France. Six couples nicheurs
ont été comptés au cours de l’enquête pour un
total de 52-59 individus, distribués sur 10 dépar-
tements. Il n’y avait eu qu’un couple nicheur (et
deux cas d’hybridation) en 2011. Il s’agit dans la
plupart des cas d’oiseaux nichant dans des parcs,
des golfs, des jardins publics et qui sont plus ou
moins volants : 1 couple à Saint-Louis, Haut-Rhin,
2 dans la périphérie de Bordeaux, Gironde, 1 au
moins à Saint-Éloy-les-Mines, Puy-de-Dôme, pré-
sent de longue date, 1 à Grigny, Essonne, et 1 à
l’étang du Bordage, dans les Deux-Sèvres. Les
groupes les plus importants sont de 11 oiseaux à
Saint-Éloy-les-Mines, 8 à Bordeaux et Saint-Louis,
mais aussi 8-12 en tout dans le département du
Bas-Rhin, sans compter les données isolées.
Tendance. Pas de tendance pour ce qui est des
oiseaux nicheurs. En 2011, l’espèce n’avait pas été
trouvée nicheuse à Saint-Éloy-les-Mines, où elle
nichait pourtant en 2006. En revanche, elle n’a
pas été signalée sur le lac Kir à Dijon, Côte-d’Or,
où elle s’est reproduite jusqu’en 2007 ou 2008.
Commentaire. En Grande-Bretagne, un seul
couple est connu nicheur (Holling et al. 2014),
mais il y a environ 100 couples aux Pays-Bas
(banKs et al. 2008).
OIE CYGNOÏDE Anser cygnoid
Aire d’origine. Asie centrale, jusqu’en Mongolie
et nord de la Chine. Hiverne dans le centre-est de
la Chine, en Corée du Nord et en Corée du Sud.
Effectifs et statut en France. Non notée dans
les précédentes enquêtes, celle de 2014 révèle
la présence de 2 couples nicheurs à Étampes,
Essonne. En Île-de-France, la population totale
doit atteindre ou dépasser légèrement les 100
individus (Frédéric Malher). Il s’agit d’oiseaux
fortement inféodés aux parcs urbains, souvent
éjointés et parfois plus ou moins domestiques
oie de Guinée »). L’espèce est notée ici et
ailleurs en France, notamment en Midi-Pyrénées.
Tendance. Pas de tendance.
Commentaire. En Grande-Bretagne l’espèce a
commencé à nicher en 2009 (Holling et al. 2014).
BERNACHE DU CANADA Branta canadensis
Aire d’origine. Amérique du Nord. Hiverne dans
la portion la plus méridionale de celle-ci.
Effectifs et statut en France. Au cours de la pré-
sente enquête, un total de 1 030-1 270 couples
nicheurs a été recensé (ou estimé). Ce chiffre ne
reflète pas la réalité car, en période de repro-
duction, la Bernache du Canada devient remar-
quablement discrète et il est souvent difficile de
trouver son nid. Par ailleurs, des couples sont
présents dans des propriétés privées, notamment
fig. 1. Répartition des couples nicheurs de Cygne noir
Cygnus atratus en France en 2014. Distribution of the breeding
pairs of Black Swan in France in 2014.
2. Oie à tête barrée Anser indicus, adulte, Mongolie, mai 2013 (Aurélien Audevard). Bar-headed Goose.
3. Bernaches du Canada Branta canadensis, adultes et jeunes, Californie, mai 2013 (Marc Duquet). Canada Goose.
1
Cygne noir Cygnus atratus
Couples nicheurs
2014
0-3
0-1
0-1
0-1
1
3
3
41
1
11
1
7
64 x 64
74
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
75
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
Les oiseaux aLLocthones en France en 2014
Vienne en 2012, en Haute-Marne en 2013), à
moins que cette dispersion ne soit stimulée par la
pression des prélèvements. Au sein même d’une
région, on signale aussi des écarts dans la dyna-
mique de l’espèce. Ainsi, dans les Yvelines, cette
bernache progresse sur certains sites mais régresse
sur d’autres (Christian Letourneau). Dans la vallée
du Loing, Loiret, où la régulation est importante,
elle régresse nettement (Stéphane Branchereau).
Dans les vallées de la Canche et de la Course,
Pas-de-Calais, les effectifs ont diminué fortement
du fait de la chasse et des battues. Dans le Nord
voisin, l’augmentation à la frontière belge, le long
de la Lys, au nord de Lille et dans le Haut-Aves-
nois, pourrait indiquer une immigration d’oiseaux
en provenance de Belgique (Alain Ward/GON).
Dans la Sarthe, où le nombre de couples est en
diminution, le nombre de poussins a augmenté
(LPO Sarthe). Enfin, depuis la dernière enquête, la
Bernache du Canada a disparu du Maine-et-Loire
en tant que nicheuse, ainsi que du Var. Rappe-
lons enfin que la population européenne actuelle
est estimée à 56 000-63 000 couples et 346 000-
356 000 individus (Kampe-persson 2010a). Pour
information, des hybrides avec l’Ouette d’Égypte
ont été prélevés en 2012 dans le Bas-Rhin.
BERNACHE NONNETTE Branta leucopsis
Aire d’origine. Est du Groenland, Spitzberg et
Nouvelle-Zemble. Population d’origine sauvage,
et férale autour de la Baltique et aux Pays-Bas.
Effectifs et statut en France. De 16 à 19 couples
féraux nicheurs ont été recensés au cours de
l’enquête. Il y en avait 6 à 13 en 2010-2011 (un
hybride à Argent-sur-Sauldre, Cher). La popula-
tion la plus grosse se situe, paradoxalement, dans
l’extrême sud du pays (Pyrénées-Orientales), avec
2 couples à Villeneuve-de-la-Raho, et au moins
7 à Millas, loin du Nord et du Pas-de-Calais qui
semblaient être les départements privilégiés pour
l’installation de cette bernache à partir de la
grosse population du Benelux. Curieusement, il
n’y a eu qu’un couple signalé à Conchil-le-Temple,
Pas-de-Calais au cours de l’enquête. Trois couples
nichent à Froidmont-Cohartille, Aisne, deux
dans le secteur lac de Grand-Lieu/estuaire de la
Loire, Loire-Atlantique, un probable aux Roches-
l’Evêque, Loir-et-Cher, le reste étant dispersé (fig.
4). La population totale est comprise entre 140
et 170 oiseaux. Elle semble plutôt stable dans
l’extrême nord de la France et les 20-30 individus
signalés en Île-de-France sont des oiseaux échap-
pés plutôt que des individus « féraux » ( Frédéric
Malher/CORIF). Les autres petits noyaux (Loire-
Atlantique, Lot, Isère, Corrèze, etc.), ne dépassent
pas 10 individus sauf dans les Pyrénées-Orientales
(environ 30 individus).
Tendance. On remarque une hausse importante
(17-42 %) des effectifs en 2014 par rapport aux
120 oiseaux comptés en 2011. La reproduction
reste en revanche marginale, sans implantation
dans le Nord-Pas-de-Calais ni franche expansion
dans la moitié nord de la France. Cependant, il
faut rappeler que la Bernache du Canada a mis
vingt ans pour s’établir durablement dans notre
pays (Dubois et al. 2008).
Commentaire. L’augmentation du nombre d’oi-
seaux nicheurs est confirmée en Grande-Bretagne,
se reproduisent désormais près de 1 000
couples au sein d’une population férale (Holling
et al. 2014). Aux Pays-Bas, la population, en partie
d’origine férale, est à présent comprise entre 7 900
et 20 200 couples (lensinK et al. 2013) !
dans le Centre et en Île-de-France. C’est donc
l’effectif total qui fournit le meilleur indice de son
statut en France. Encore que le maximum de ces
effectifs soit noté en période postnuptiale lorsque
les jeunes sont volants… Les effectifs hivernaux
(Wetlands International) se situent souvent en
deçà, tout d’abord à cause de la mortalité juvé-
nile au cours du premier hiver, mais aussi parce
que depuis l’hiver 2011-2012, la chasse de cette
espèce est autorisée. L’effectif national serait
donc compris entre 6 900 et 8 200 oiseaux. La
répartition par région (fig. 2) montre que c’est
l’Île-de-France qui détient les plus gros effectifs
(36-40 % de l’effectif national), suivie des régions
Nord-Pas-de-Calais (10-11 %) et Centre (9-10 %).
La Bernache du Canada est aujourd’hui présente
dans presque toute la France, à l’exception du
pourtour méditerranéen,elle reste rare, ainsi
que dans le Centre-Est, où elle n’est pas fréquente.
Tendance. Concernant les couples nicheurs, il est
très difficile de dessiner une tendance. En 2011,
on comptait 400-460 couples, mais les effectifs
franciliens n’avaient pas été fournis. En revanche,
pour ce qui est de l’effectif total, celui-ci était
de 7 600-8 000, avec une estimation comprise
entre 8 000 et 9 000 individus. La figure 3 rend
compte de l’évolution par région entre 2011 et
2014. Cette évolution est contrastée, avec des
régions où l’espèce a nettement diminué : Poi-
tou-Charentes (-67 %), Bretagne (-58 à -59 %),
Auvergne (-53 %), Champagne-Ardenne (-34 %),
Centre (-8 à -11 %), etc. Dans d’autres régions,
au contraire, l’espèce a progressé, parfois for-
tement : Île-de-France (+5 à +39 %), Pays-de-la-
Loire (+20 à +31 %), Bourgogne (+58 à +87 %),
Haute-Normandie (+64 à +76 %), Lorraine (+85 à
+122 %), Basse-Normandie (+216 à +229 %), etc.
Au total, la baisse semble un peu supérieure à la
hausse puisque l’on peut estimer la première dans
une fourchette comprise entre -5 % et -11 %. Pour
mémoire, une augmentation de 60-80 % avait été
notée entre 2006 et 2011.
Commentaire. La légère baisse enregistrée depuis
2011 est vraisemblablement imputable à l’ou-
verture de la chasse de la Bernache du Canada.
Les prélèvements semblent alors avoir surtout
contribué à stopper le développement de l’espèce
puisque la baisse des effectifs reste minime (entre
-1,25 % et -2,75 % par an). Par ailleurs, l’espèce
régresse dans 8 régions, augmente dans 10 et
reste stable dans 6 autres. Ceci montre clairement
que la Bernache du Canada est encore dans une
dynamique d’accroissement d’effectifs et peut-
être d’expansion (p. ex. installation en Haute-
fig. 4. Répartition des couples nicheurs de Bernache nonnette
Branta leucopsis en France en 2014. Distribution of the breeding
pairs of Barnacle Goose in France in 2014.
fig. 2. Répartition régionale des effectifs de la Bernache
du Canada Branta canadensis en France en 2014. Regional
distribution of Canada Goose (individuals) in France in 2014.
fig. 3. Évolution récente des effectifs de Bernache du Canada
Branta canadensis en France. Trends of Canada Goose numbers in
France, 2011-2014 (red : increase, orange : stability, green : decrease).
Bernache nonnette Branta leucopsis
Couples nicheurs
2014
0-1
2-3
0-1
1
3
10
64 x 64
Bernache du Canada Branta canadensis
Effectifs régionaux
2014
65-75
675-915
390-420
330-440
100-120
635-670
2 500-3 300
220-250 290-340
290
400
560
124
100
25
22
28
15
10
0
120-125
64 x 64
Bernache du Canada Branta canadensis
Évolution des effectifs
2011-2014
64 x 64
hausse
stabilité
baisse
76
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
77
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
Les oiseaux aLLocthones en France en 2014
OUETTE D’ÉGYPTE Alopochen aegyptiaca
Aire d’origine. Une grande partie de l’Afrique au
sud du Sahara, ainsi que la haute vallée du Nil.
Effectifs et statut en France. 215-290 couples
nicheurs (fig. 5) pour un total de 1 360-1 900
individus (fig. 6) ont été recensés au cours de la
présente enquête. Le bastion de l’espèce se situe
dans le nord-est de la France. Les départements
les plus peuplés sont le Bas-Rhin (24-29 % du
total de l’effectif national, la Moselle (9-17 %), le
Haut-Rhin (7-11 %), le Nord (7 %), la Meurthe-
et-Moselle (3-5 %) et le Pas-de-Calais (3-4 %). À
l’ouest, l’espèce atteint la Basse-Normandie (mais
elle ne semble plus nicher en Île-de-France) et au
sud, le Rhône et la Drôme. Ailleurs le peuplement
est épars, mais on trouve des nicheurs jusque dans
le Var, dans l’Hérault et en Dordogne. Le Grand
Ouest est pour l’heure quasiment épargné.
Tendance. L’enquête de 2011 donnait 130-200
couples et un total de 800-1 000 oiseaux. L’es-
pèce est clairement en pleine explosion démo-
graphique, le nombre de couples ayant augmenté
de 45 à 65 % ; celui des effectifs a augmenté de
70-90 %. La colonisation spatiale a touché les
régions de Bourgogne, Champagne-Ardenne,
Picardie et Haute-Normandie en l’espace d’à
peine quatre ans. L’immigration d’oiseaux belges,
notamment, contribue sans doute à cette dyna-
mique (gyimesi & lensinK 2012). Le suivi des indi-
vidus marqués devrait permettre de confirmer
cette hypothèse.
Commentaire. L’Ouette d’Égypte est l’espèce
qui montre la dynamique de population la plus
importante parmi les oiseaux allochtones en
France. Cette augmentation est rapide et devrait
vraisemblablement se poursuivre, sauf si les pou-
voirs publics décident de la stopper (des prélève-
ments sont réalisés dans quelques départements
par les agents de l’ONCFS et localement par des
chasseurs autorisés). La population britannique
est à peu près similaire à celle de la France, avec
1 100 couples (Holling et al. 2014). La popula-
tion européenne se situe aujourd’hui autour de
71 000 oiseaux dont près de 50 000 aux Pays-
Bas (10 000-14000 couples, lensinK et al. 2013)
et 12 000 en Allemagne (Kampe-persson 2010b).
TADORNE CASARCA Tadorna ferruginea
Aire d’origine. Afrique du Nord, ponctuellement
de la Grèce à la mer Noire et communément de
l’Asie Mineure à la Mongolie et la Chine, et au
nord jusqu’au lac Baïkal.
Effectifs et statut en France. L’effectif nicheur
national se situe entre 11 et 17 couples, dont 6-9
couples dans le Haut-Rhin, le reste réparti entre
la Marne (1 couple), les Ardennes (1 couple),
le Territoire-de-Belfort (0-2 couples), l’Hérault
(1 couple) et l’Île-de-France (2-3 couples pos-
sibles, notamment au bois de Vincennes, mais
ce sont des nicheurs non volants). La figure 7
montre la répartition de l’effectif total des oiseaux
qui s’élève à 155-206 individus dont 50 à 65 en
Alsace, région qui héberge 32 % de la population
française. Le reste des oiseaux se rencontre princi-
palement dans le nord-est du pays et secondaire-
ment dans l’Ouest. Des oiseaux ont été observés
par paires ou isolément dans 9 départements.
Tendance. En 2011, 5-12 couples nicheurs
avaient été recensés pour un total de 22-26 indi-
vidus (dont 1 couple nicheur à Vatry, Marne,
dans des bottes de paille !). Ce dernier chiffre
était probablement sous-estimé, puisque 100
oiseaux avaient été comptés lors de la précédente
enquête de 2006. Ces oiseaux, comme ceux notés
en Alsace (et sans doute dans le Territoire-de-
Belfort) sont supposés venir de la Suisse voisine
(Christian Dronneau/LPO Alsace). En est-il de
même pour ceux de Lorraine ? Globalement, et
même si elle reste modeste, il y a peut-être une
progression des effectifs comme cela est indiqué
pour le Nord et le Territoire-de-Belfort.
Commentaire. Aux Pays-Bas, il y a moins de 10
couples nicheurs, même si, régulièrement, on
compte jusqu’à plus de 200 oiseaux qui estivent
en mer des Wadden et dont l’origine est inconnue.
En Allemagne, la population est de 52-72 couples
fig. 5. Répartition des couples nicheurs d’Ouette d’Égypte
Alopochen aegyptiaca en France en 2014. Distribution of the
breeding pairs of Egyptian Goose in France in 2014.
fig. 7. Répartition des effectifs de Tadorne casarca Tadorna
ferruginea en France en 2014. Distribution of Ruddy Shelduck
(individuals) in France in 2014.
fig. 6. Répartition des effectifs d’Ouette d’Égypte Alopochen
aegyptiaca en France en 2014. Distribution of Egyptian Goose
(individuals) in France in 2014.
4. Ouettes d’Égypte Alopochen aegyptiaca, couple et jeunes, Condé-sur-l’Escaut, Nord, juillet 2013 (Roger Tonnel). Egyptian Goose.
Couples nicheurs
2014
64 x 64
Ouette d’Égypte Alopochen aegyptiaca
3-5
2-3
2-3
2-5
0-1
0-1
0-1
0-1 0-4
1-2
1-2 9
6
5
4
3
3
3
1
1
1
1
1
1
1
1
30-50
50-70
10-12
48
15
2-11
6-14
Effectifs
2014
Ouette d’Égypte Alopochen aegyptiaca
6-8
2-3
1-2
9
6
74
4
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
11
1
350-450
100-200
120-320
40-100
90-125
10-25
30-40
30-40
15-25
10-30
10-30
10-15
10-15 10-15
57
40
21
15
11
12
10
10
10
5-10
5-1017-25
Tadorne casarca Tadorna ferruginea
Effectifs
2014
64 x 64
nidification 2-4
4
4
4
8
3
3
3
3
6
6
5
1
1
1
11
12
2
2
7
19
5 +
2-10
40-50
20-30
10-15
78
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
79
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
Les oiseaux aLLocthones en France en 2014
une augmentation de 170-182 %. L’espèce est
vraisemblablement dans une dynamique d’ac-
croissement numérique, mais aussi d’expansion
géographique. Cependant, en certains endroits,
elle est signalée en diminution, comme en Isère,
en Haute-Savoie, ou dans le massif de la forêt de
Rambouillet, Yvelines, où l’espèce est bien suivie
(Christian Letourneau).
Commentaire. Le principal bastion de l’espèce en
Europe est la Grande-Bretagne avec 2 300 couples
et 7 000 individus (musgrove et al. 2013). Ailleurs,
les populations sont nettement moindres : 133-
168 couples en Belgique, 200-260 aux Pays-Bas,
350-450 en Allemagne (lensinK et al. 2013).
ÉRISMATURE ROUSSE Oxyura jamaicensis
Aire d’origine. Amérique du Nord et du Sud.
Effectifs et statut en France. Entre 11 et 18
nichées ont été détectées en France en 2014,
mais le nombre de couples nicheurs d’Érismature
rousse est très certainement supérieur (V. plus
loin). Hormis un cas dans la Somme en 2011, un
dans le Nord en 2013 et un premier cas détecté
dans le Loir-et-Cher en 2014, toutes les observa-
tions récentes de nids et de nichées concernent
quelque 25 sites répartis dans des départements
de l’Ouest : la Mayenne (3-7 couples), la Loire-
Atlantique (lac de Grand-Lieu, 1-4 couples), la
Vendée (3 couples dont 2 à l’étang des Bou-
cheries), le Maine-et-Loire et l’Ille-et-Vilaine (un
couple chacun). De plus, la nidification est forte-
ment suspectée dans la Sarthe. Le lac de Grand-
Lieu draine 60 oiseaux en période de reproduction
et 160 sur le total de 180 recensés en hiver (88 %) ;
c’est sur ce lac que doivent alors se concentrer la
majorité des oiseaux de l’ouest de la France.
Tendance. La campagne d’éradication menée
par l’ONCFS et la SNPN depuis 1997 a permis
de limiter l’expansion géographique et la pro-
gression numérique de la population, mais pas
de l’enrayer. On comptait en 2011 encore 41
couples nicheurs (-61 à -78 %). Le nombre moyen
de nichées observées annuellement entre 2009 et
2014 s’établit à 13 (minimum de 7 et maximum
de 20). Évalué à partir des observations répétées
de femelles cantonnées en période de reproduc-
tion et de nids/nichées, l’effectif reproducteur
moyen détecté pour cette période serait de 34
femelles, 40 % sur le lac de Grand-Lieu et 60 % sur
les étangs de l’Ouest. Il est toutefois probable que
la proportion de nicheurs hors du lac de Grand-
Lieu soit plus élevée, la détection des oiseaux
étant plus faible sur les étangs que sur le lac. À
partir des effectifs hivernants et sous réserve que
la population française soit surtout sédentaire,
l’effectif nicheur total pourrait être de l’ordre de
60 femelles en moyenne ces dernières années.
Il faut souligner qu’aucun individu n’a été signalé
en Corse, l’espèce n’a été observée qu’une
seule année depuis 1974.
Commentaire. L’éradication de l’espèce en France
comme en Europe connaît une avancée, mais
n’est pas acquise pour 2015, comme cela était
prévu. En effet, de nouveaux cas de reproduction
ont été notés loin du bastion de l’espèce, dans le
Nord et le Loir-et-Cher, montrant la dynamique
de ce canard, peut-être en rapport avec l’expan-
sion géographique de la population nicheuse
de Belgique, ou des défauts de prospection. La
population hivernant en France est évaluée à 210
oiseaux en moyenne sur les 7 dernières années
(minimum de 152 et maximum de 270, avec un
effectif de 174 oiseaux en janvier 2014, dont 96 %
sur le seul lac de Grand-Lieu). Après avoir connu
une augmentation forte et constante entre 1997
et 2007, les effectifs ont désormais tendance à se
stabiliser. Depuis 1997, plus de 1500 oiseaux ont
(l
ensinK
et al. 2013). Il existe également une popu-
lation férale au Danemark, mais en Grande-Bre-
tagne l’espèce n’a pas fait souche.
CANARD CAROLIN Aix sponsa
Aire d’origine. Amérique du Nord.
Effectifs et statut en France. Ce canard est un
nicheur très rare en liberté sur le territoire fran-
çais. Seulement 8-9 couples ont été découverts au
cours de l’enquête de 2014 : 1 couple à Auvers-
Saint-Georges, Essonne, et 1 couple probable
à Pont-de-Poitte, Jura, mais surtout une petite
population comptant 7 couples dans le marais
du Lys, Oise. Un total de 90-95 individus a été
obtenu, ce qui laisse supposer qu’il y a sans doute
d’autres nidifications qui sont passées inaperçues
(par exemple dans les Pyrénées-Atlantiques où 19
individus ont été vus). L’espèce est présente un
peu partout, avec peut-être davantage d’oiseaux
en Alsace, en Lorraine, en Aquitaine et dans le sud
de l’Île-de-France (fig. 8).
Tendance. Il y avait sans doute 12-15 couples
en 2011, mais la petite population de Loire-
Atlantique, dans la vallée de l’Erdre et l’étang
du Bois Joalland, Saint-Nazaire, ne semble pas
s’être maintenue. En revanche, le nombre total
d’oiseaux a plus que doublé, puisqu’il était de
40-45 cette année-là. L’implantation dans l’est
de la France semble une réalité car aucun oiseau
n’avait été noté lors de la précédente enquête.
Commentaire. Dans les pays voisins, l’espèce est
peu présente : 25-30 couples en Belgique, 1-5 aux
Pays-Bas, 31-44 en Allemagne, 1-4 en Grande-
Bretagne (l
ensinK
et al. 2013, H
olling
et al. 2014).
CANARD MANDARIN Aix galericulata
Aire d’origine. Sud-est de la Sibérie, est de la
Chine et jusqu’au Japon.
Effectifs et statut en France. En 2014, 41-59
couples ont été recensés, pour un total de 365
à 395 individus (fig. 9). Trois noyaux principaux
sont présents sur le territoire : en Alsace (11-14 %
du total), en Île-de-France (15-16 %) et en Loire-
Atlantique (25-27 %), département qui reste
le bastion principal de ce canard. Ailleurs, les
reproductions sont dispersées, mais on trouve
des effectifs notables dans certains départements
ou régions, comme la Drôme, la Haute-Vienne ou
l’Aquitaine, sans qu’il y ait preuve de nidification.
Hormis en Corse, dans le centre et l’extrême sud-
est du pays, l’espèce est présente presque partout.
Tendance. En 2011, il y avait 27-36 couples
nicheurs pour une population totale de 135-140
individus. Ceci représente, en termes d’effectifs,
fig. 9. Répartition des effectifs de Canard mandarin Aix
galericulata en France en 2014. Distribution of Mandarin Duck
(individuals) in France in 2014.
fig. 8. Répartition des effectifs de Canard carolin Aix sponsa
en France en 2014. Distribution of Wood Duck (individuals) in
France in 2014.
5. Érismature rousse Oxyura jamaicensis, mâle, Ghyvelde,
Nord, octobre 2013 (Édouard Dansette). Male Ruddy Duck.
Canard mandarin Aix galericulata
Effectifs
2014
6-9
2-5
2-5
4
4< 5
5
5
9
10
8
6
6
3
3
3
3
2
2
2
2222
2
22
2
1
14
1
1
100
25
31
15 40-50
5-15
19
64 x 64
nidification
région
16
région
Canard carolin Aix sponsa
Effectifs
2014
2-5
2-5
4
8
2
22
2
2
1
1
11
1
1
1
1
1
19
14
64 x 64
80
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
81
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
Les oiseaux aLLocthones en France en 2014
colonies (fig. 11). Ainsi, 18 couples ont niché
dans le Morbihan en 2013 (mais aucun en 2014),
45 couples en 2014 au bois de Villeneuve à Gué-
rande, Loire-Atlantique, tandis qu’une dizaine de
couples nichent depuis 2013 en Charente-Mari-
time. Suite à une importante campagne de pré-
lèvement conduite à l’issue de la saison de repro-
duction, la population régionale ne comptait plus
que 500 individus, au maximum, fin décembre
2014. L’espèce n’est plus nicheuse sur le littoral
méditerranéen (1-2 individus en Camargue).
Tendance. La diminution est nette chez cette
espèce, puisque l’on en comptait 560-600
couples en 2011, soit une baisse proche de 60 %.
Les stérilisations de nids (422 sur Grand-Lieu en
2013, 139 en 2014) et le tir d’oiseaux volants
(274 en 2013, 779 en 2014), réalisés par l’ONCFS
et la SNPN dans le cadre d’un plan de gestion
validé par le CNPN, contribuent à la diminution
de la population française.
PERRUCHE À COLLIER Psittacula krameri
Aire d’origine. Afrique centrale et occidentale, de
l’Inde et du Pakistan au Sud-Est asiatique.
Effectifs et statut en France. L’enquête nationale
révèle la présence d’environ 6 000 (5 860-6 090)
Perruches à collier en France (fig. 12). L’essentiel
de la population française se trouve en Île-de-
France (à Paris et, surtout, en banlieue) avec 3500
individus (58 % du total). La région PACA héberge
entre 1 160 et 1 230 individus (environ 20 % du
total) principalement autour de Marseille, mais
également de Cannes, et de Fréjus. Vient ensuite
la région de Lille-Roubaix-Tourcoing, Nord, avec
540-650 oiseaux (10 %). Les quatrième et cin-
quième centres de colonisation de la Perruche
à collier sont Montpellier et Nancy (et leurs
environs), avec des effectifs moindres (respecti-
vement 300 et 225 oiseaux). D’autres grandes
villes sont en cours de colonisation comme Tou-
louse, Le Havre, Versailles, la banlieue lyonnaise
et, peut-être à terme, Nantes et la région de Niort,
Deux-Sèvres. Les individus observés dans les Pyré-
été prélevés, dont 45 % sur le lac de Grand-Lieu.
En Grande-Bretagne, l’éradication de l’espèce a
été menée de façon intensive, si bien qu’il ne reste
aujourd’hui que 30-40 oiseaux, dont seulement
10 femelles (Niall Moore). Il est prévu qu’elle soit
totale en 2015. Ailleurs, les effectifs nicheurs res-
tent modestes avec 9-15 couples aux Pays (entre
2008 et 2010, mais entre 70 et 100 oiseaux), 3
en Belgique (10-20 individus) et 0-1 couple en
Allemagne (l
ensinK
et al. 2013). La population
européenne a été réduite à moins de 7 % de ce
qu’elle était en 2000 (robertson et al. 2014).
FAISAN VÉNÉRÉ Syrmaticus reevesii
Aire d’origine. Nord-ouest de la Chine.
Effectifs et statut en France. Le suivi de cette
espèce s’est avéré, une fois encore, difficile. En
effet, il semble acquis que l’essentiel des îlots de
présence en France soit maintenu par des lâchers.
La reproduction en nature n’a pu être prouvée
que dans de rares cas : en forêt de Fontainebleau,
Seine-et-Marne, et de Rambouillet, Yvelines, ici et
là en Mayenne, et sur l’île de Porquerolles, Var (en
déclin apparent). La figure 10, issue pour partie
de l’enquête sur les oiseaux nicheurs de France
(Nidal Issa, comm. pers.), donne la répartition
actuelle connue du Faisan vénéré. Elle ne traduit
sans doute pas la réalité, d’autant que la repro-
duction n’a pas été toujours confirmée là où l’es-
pèce a été notée et qu’elle est parfois ponctuelle :
une femelle et de très jeunes poussins ont ainsi
été découverts en Aveyron sur un site où venaient
d’avoir lieu des lâchers. Globalement, ce faisan se
rencontre dans la partie nord de la France.
Tendance. Pas de réelle tendance notée. Le Faisan
vénéré est noté en baisse en Franche-Comté et en
Isère. Ce sont surtout des fluctuations interan-
nuelles qui sont rapportées, en relation avec les
actions de lâchers.
Commentaire. L’espèce ne semble pas se repro-
duire avec succès dans la nature et elle est suscep-
tible de disparaître si les lâchers cessent.
IBIS SACRÉ Threskiornis aethiopicus
Aire d’origine. Afrique subtropicale ; une popula-
tion isolée existe dans les marais d’Irak.
Effectifs et statut en France. De 265 à 300 couples
ont été recensés en France en 2014. L’essentiel se
situe à présent en Loire-Atlantique, singulièrement
au lac de Grand-Lieu (252 couples en 2013, 140-
150 en 2014), près de la Brière (30-40 couples) et
dans les marais de Goulaine (70-100 couples en
2014), mais des couples se sont réinstallés ailleurs
après les opérations menées sur les principales
fig. 12. Répartition des effectifs de Perruche à collier Psittacula
krameri en France en 2014. Distribution of Ring-necked Parakeet
(individuals) in France in 2014.
6. Ibis sacrés Threskiornis aethiopicus, Gâvres, Morbihan, août 2014 (Philippe J. Dubois). Sacred Ibis.
fig. 10. Répartition du Faisan vénéré Syrmaticus reevesii
en France en 2014. Distribution of Reeve’s Pheasant (presence
of the species) in France in 2014.
fig. 11. Répartition des couples nicheurs d’Ibis sacré
Threskiornis aethiopicus en France en 2014. Distribution of the
breeding pairs of Sacred Ibis in France in 2014.
Effectifs
2014
Nidification
certaine
possible,
probable
64 x 64
Perruche à collier Psittacula krameri
présence
1-5
4-8
< 5
4
?
2
2
8
1
1
540-650
880-890
275-330
30-40
3 500
10-15
52
35
15
300
225
2
Faisan vénéré Syrmaticus reevesii
Présence de l’espèce
2014
64 x 64
Ibis sacré Threskiornis aethiopicus
Couples nicheurs
2013 et 2014
10
18
64 x 64
275-330
82
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
83
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
Les oiseaux aLLocthones en France en 2014
grosses populations européennes (quelques mil-
liers d’oiseaux). Cette perruche pourrait arriver
prochainement dans les Pyrénées-Orientales via
la Catalogne, où elle est bien implantée.
INSÉPARABLE DE FISCHER Agapornis fischeri
Aire d’origine. Afrique tropicale (Tanzanie).
Effectifs et statut en France. Guère plus de 20-25
individus ont été recensés en 2014, sans preuve de
reproduction. Il y a 4 à 10 oiseaux, en semi-capti-
vité, à Lège-Cap-Ferret, Gironde, quelques oiseaux
dispersés dans l’Aude et dans l’Hérault (Georges
Olioso). Dans le bastion des Alpes-Maritimes, il y
a probablement moins de 10 individus, et encore
il n’est pas certain que tous ces oiseaux soient
« purs » (LPO PACA, Hugo Touzé).
Tendance. Il avait été recensé 30-35 individus
en 2011 et, déjà, ces effectifs marquaient une
diminution par rapport à la précédente enquête
de 2006. Il est donc apparent que la population
férale ne se maintient pas.
Commentaire. Il y a nécessité à bien caractériser
la micro-population des Alpes-Maritimes pour
savoir d’une part le nombre réel d’oiseaux et la
proportion d’individus « purs » et d’autre part à
vérifier s’il y a encore reproduction. En effet, cette
espèce, inscrite dans la catégorie C de la liste des
oiseaux de France, n’y a peut-être plus sa place.
LÉÏOTHRIX JAUNE Leiothrix lutea
Aire d’origine. Asie du Sud-Est.
Effectifs et statut en France. Une fois encore, il
est bien difficile de quantifier le nombre exact
d’oiseaux présents dans la nature en France : il est
possible qu’il y en ait environ 5 000. Le gros de
cette population se situe dans le Béarn, autour de
Pau, Pyrénées-Atlantiques, avec quelques noyaux
périphériques, notamment dans les Hautes-Pyré-
nées, non loin de Lourdes et, nettement plus à
l’est, dans le secteur de Bordes et de Clarac. Il y a
également des observations en Gironde. Les deux
autres populations se trouvent en Île-de-France
(Val-d’Oise : forêt de Montmorancy et Vexin fran-
çais ; Yvelines, autour de Meulan) avec à peu près
200 individus, et dans les Alpes-Maritimes, dans
la région de Nice, avec 140 à 160 individus
Tendance. Le chiffre de 5 000 individus proposé
en 2011 est vraisemblablement le même actuel-
lement. En effet, les observateurs des Pyrénées-
Atlantiques observent un maintien, voire une
légère régression des zones de présence de l’es-
pèce (Jean-Paul Basly, Jean-Louis Grangé). Cette
population est peut-être à l’origine de celle qui
se développe à Gipuzkoa, Espagne (sanz-azKue
et al. 2014). En revanche, il est possible que la
population de Catalogne atteigne les Pyrénées-
Orientales dans quelques années (HerranDo et
al. 2010). En Île-de-France, il est probable qu’il
y ait une expansion d’aire, au moins dans le Val-
d’Oise, tandis que la population niçoise est, elle
aussi, en augmentation.
Commentaire. Il ne semble pas que de nou-
velles régions aient été colonisées entre les deux
enquêtes ; aucune information allant dans ce sens
ne nous est parvenue.
autres espèces
D’autres espèces allochtones ont niché ou ont
tenté de le faire occasionnellement en France,
sans toutefois s’installer de manière durable, du
moins pour le moment. Il convient donc de les
mentionner et de suivre, le cas échéant, leur évo-
lution.
•Pélicangris Pelecanus rufescens : pas d’infor-
mation sur la colonie semi-captive de la réserve
africaine de Sigean, Aude, mais les observations
sont de plus en plus nombreuses, dans l’Aude
uniquement (Cédric Peignot).
• Oie d e Magell an Chloephaga picta : donnée
ancienne mais inédite, un couveur a été trouvé
en mai 2010 à Lauzach, Morbihan (Guillaume
Gélinaud). Il existe une petite population férale
en Belgique, avec 50 à 65 couples (lensinK et al.
2013).
•Paonbleu Pavo cristatus : contrairement à ce qui
a été publié précédemment (Dubois 2012), il existe
bien une petite population plus ou moins domes-
tique de Paon bleu en France. Une population
comptant sans doute plusieurs dizaines d’oiseaux
(40-50 ?) est installée de longue date à Bardou,
dans le massif du Caroux-Espinouse, Hérault,
(H. Touzé). Par ailleurs, en Loire-Atlantique, une
femelle avec 3 poussins a été observée aux Mou-
nées-Orientales depuis 2007, renforcés en janvier
2009 par la destruction de volières par la tem-
pête Klaus, pourraient prochainement entrer en
connexion avec la population catalane. Les 680
à 875 couples nicheurs recensés ne reflètent pro-
bablement pas la véritable situation de l’espèce.
Tendance. Sans nul doute, la Perruche à collier est
dans une phase d’expansion très importante en
France. Lors de la précédente enquête de 2011, la
population française était estimée à 3000 oiseaux,
soit la moitié moins qu’en 2014. Ceci se retrouve
en Île-de-France, où l’effectif est passé de 1 500
à 3 500 individus (+133 %). De même en région
Nord-Pas-de-Calais, l’effectif est passé de 125 à
540-650 individus (x 4 à 5), mais celui de 2011
était sans doute sous-estimé, et de 50-100 à 300 à
Montpellier (x 3 à 6). En revanche, la région PACA
a vu ses effectifs croître de façon moins rapide
(environ +30 %), mais il n’est pas certain que le
recensement dans cette région ait été exhaustif.
Commentaire. La Perruche à collier est en expan-
sion numérique et spatiale en Europe de l’Ouest
et la France ne fait pas exception. En Grande-
Bretagne, la population compte désormais 8600
couples (m
usgrove
et al. 2013) et sans doute plus
de 30 000 individus. Aux Pays-Bas, il y a quelque
3 000-3 500 couples et plus de 11 000 oiseaux.
Plus de 8 000 oiseaux sont présents en Belgique
et 6 000-7 000 en Allemagne (lensinK et al. 2013).
CONURE VEUVE Myiopsitta monachus
Aire d’origine. Amérique du Sud.
Effectifs et statut en France. Quelque 17-19
couples ont été recensés pour un total de 40-50
oiseaux. L’espèce se cantonne en région PACA
avec 2-4 couples à Marseille et 15 à Toulon (30-
40 individus). Ailleurs (Sarthe), la présence de
l’espèce est anecdotique.
Tendance. Il y avait 18 nids et 25 individus en
2011 à Toulon, où la population n’a donc pas
réellement augmenté. L’espèce s’est cependant
installée à Marseille. Rien de nouveau ailleurs
en France.
Commentaire. La population anglaise reste
modeste avec quelques dizaines d’oiseaux et
environ 8 couples. Celle des Pays-Bas ne dépasse
pas les 25 couples, et il y a 200 individus en Bel-
gique. C’est en Espagne que se situent les plus
7. Perruches à collier
Psittacula krameri, adultes,
Pays-Bas, décembre
2014 (Élise Rouseau).
Ring-necked Parakeet.
84
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
85
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
Les oiseaux aLLocthones en France en 2014
à titre expérimental jusqu’à 2016. Le résul-
tat de l’enquête montre toutefois que, pour le
moment, les effectifs ont été au mieux stabili-
sés. En revanche, les actions de limitation des
populations d’Érismature rousse (C
aizergues
et al.
2014) et d’Ibis sacré ont montré leur efficacité.
Pour la première espèce, l’éradication complète
à l’échelle européenne ne pourra être atteinte
pour fin 2015, ainsi qu’elle était programmée, et
elle devra bénéficier d’une communication très
réactive des observations aux agents en charge
du Plan national de lutte pour être davantage
efficace dans les prochaines années. Concernant
l’Ibis sacré, les effectifs ont été considérablement
réduits au prix d’un investissement sur le terrain
très important de la part de l’ONCFS et de la
SNPN. Si l’objectif est atteint sur le pourtour
méditerranéen, la pression doit être maintenue
sur le littoral atlantique, où la dynamique de la
population reste un fait.
L’Ouette d’Égypte connait actuellement une
dynamique pour le moins florissante. Réputée
agressive à l’égard d’autres espèces (Curtis et al.
2007), elle fait déjà l’objet d’un suivi précis dans
certaines régions et des arrêtés préfectoraux ont
même été pris pour la maîtrise de son développe-
ment local. Il convient donc de suivre cette espèce
avec attention dans les années à venir.
Enfin, la Perruche à collier montre un développe-
ment important, soutenu par des nourrissages
réguliers et notamment en hiver (C
lergeau
&
vergnes 2011). Son augmentation entre les deux
enquêtes, dans un laps de temps assez court, est
significative de son dynamisme. Elle devrait rapi-
dement coloniser d’autres villes françaises dans
les prochaines années. En l’état de son effectif
actuel en Île-de-France, son impact sur la faune
indigène ne semble pas significatif, mais des
plaintes ponctuelles sont émises pour des dégâts
sur des productions (p. ex. ébourgeonnement et
attaque sur les fruits dans des vergers ou sur des
fruitiers surtout, mais aussi champs de tourne-
sol ; Clergeau & vergnes 2009). La nécessité de
poursuivre ce type d’enquête, à l’instar d’autres
tiers-en-Retz fin octobre 2011 (donnée inédite) et
une autre femelle vue au lac de Grand-Lieu en juin
2012 (Sébastien Reeber). Il y avait encore 3 indi-
vidus à Port-la-Nouvelle, Aude, début novembre
2013, mais en revanche nous n’avons pas de nou-
velles en provenance de Vendée où une famille
avait été notée en 2010.
•Inséparablemasqué Agapornis personatus : seu-
lement 5-7 oiseaux notés en 2014, dont 3-5 sur
l’ancien bastion de Saint-Jean-Cap-Ferrat, Alpes-
Maritimes.
•Inséparablerosegorge Agapornis roseicollis : au
total 15 à 20 individus, 10 en semi-liberté en 2013
à Lège-Cap-Ferret, Gironde (mais pas de suivi en
2014), 2-3 à Vernou-La-Celle-sur-Seine, Seine-et-
Marne (et jusqu’à 14 en 2012), 3-5 dispersés dans
l’Aude et l’Hérault. Pas de reproduction dans la
nature connue à ce jour.
•Cacatoès soufré Cacatua sulphurea : en 2009,
4 ou 5 individus appartenant à cette espèce (et
non des Cacatoès blancs C. alba, comme indiqué
précédemment ; Dubois 2012) se sont échappés
avec 3 aras à Beaulieu, Alpes-Maritimes. Il y en
avait 7 en 2010, puis 7-9 en 2014 sur cette com-
mune et celle de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Il y a eu
reproduction en 2012 en liberté (J. Deffarges,
M. Oriol fide Frank Dhermain).
•Callopsitteélégante Nymphicus hollandicus : un
couple visite longuement un des nichoirs destinés
au Rollier d’Europe Coracias garrulus, à Garrieux,
Salses-le-Château, Pyrénées-Orientales, le 13 avril
2013 (B. Delahaie). Ces oiseaux sont issus d’une
volière proche où ils viennent se nourrir et où il y
en a d’autres en cage.
•Martintriste Acridotheres tristis : 7-10 individus
(dont un couple) en 2013 entre Frontignan et La
Peyrade, Hérault, et 4-5 couples nicheurs en 2014
trouvés uniquement dans le centre de Frontignan
(Pierre Maigre). La prédation par l’Épervier d’Eu-
rope Accipiter nisus n’est pas à écarter (Jean-Marc
Cugnasse). L’espèce est présente depuis 2008
dans le secteur, mais la population ne semble
pas s’accroître.
D’autres espèces, observées à l’unité ou en petits
groupes, ont également été signalés, sans suite
apparente. C’est le cas du Youyou du Sénégal
Poicephalus senegalus (Île-de-France notamment) de
l’Astrild ondulé Estrilda astrild (Bouches-du-Rhône
et Savoie), ou du Choucador superbe Lamprotornis
superbus (Isère).
Discussion
Cette nouvelle enquête montre l’importance d’un
tel travail afin de suivre précisément la dynamique
des différentes espèces d’oiseaux exotiques pré-
sentes en France du fait de l’homme, et leur
potentiel envahissant. Elle devrait permettre en
outre d’identifier les sites sources et d’améliorer
ainsi la politique de prévention, et de permettre le
cas échéant le retrait des individus du milieu natu-
rel. Il en va pour certaines espèces de l’équilibre de
la biodiversité spontanée. Cependant et malgré un
intérêt évident, la mobilisation du réseau natura-
liste dans son ensemble n’est pas toujours facile ;
elle est même de plus en plus compliquée pour
différentes raisons et notamment parce que ces
espèces sont souvent considérées comme acces-
soires, échappées, et donc peu dignes d’intérêt.
C’est pourquoi l’apport du réseau de l’ONCFS a
permis d’avoir une couverture excellente, abso-
lument nécessaire à la bonne appréhension de
la problématique de ces espèces allochtones. Si
les Anatidés et l’Ibis sacré sont désormais bien
suivis, il n’en est pas de même pour les autres
espèces. Les effectifs de la Perruche à collier, par
exemple, mériteraient d’être précisés, notam-
ment dans le sud de la France, et suivis dans la
durée de façon à mesurer les effets de certains
facteurs (rigueur hivernale, nourrissage, compé-
tition, etc.). Même si l’enjeu sur la communauté
avienne indigène n’est probablement pas impor-
tant pour le moment, le statut réel du Léïothrix
jaune mériterait également d’être précisé. Aucune
information n’a pu être apportée cette année sur
la dynamique du Capucin bec-de-plomb ; en réa-
lité, aucun effectif précis n’a été avancé pour cette
espèce depuis… 1999. Ces suivis gagneraient à
être coordonnés avec les pays voisins pour mieux
comprendre la dynamique de certaines espèces,
et mieux appréhender les flux dans le cadre d’une
responsabilité européenne.
En termes de conservation des espèces, la chasse
à la Bernache du Canada est désormais ouverte
8. Cacatoès soufré Cacatua
sulphurea, Saint-Jean-Cap-
Ferrat, Alpes-Maritimes,
mai 2013 (Murielle Oriol).
Yellow-crested Cockatoo
86
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
87
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
Les oiseaux aLLocthones en France en 2014
de Ré, RN du lac de Grand-Lieu (SNPN), SEPOL, Sta-
tion biologique de la Tour du Valat ;
•l’ensemble des services départementaux de l’ONCFS ;
• les ornithologues (en gras, les coordinateurs locaux,
départementaux ou régionaux), et les agents de
l’ONCFS : Yves Aleman, Denis Ambroise, Cédric Ancel,
Christophe Ancelet, Sabine Ancelet, Laurent Ancelin,
Jean-François Arcanger, Thomas Armand, Nathalie
Aubertin, Aurélien Audevard, Philippe Audouin , Claude
Auverlot, Daniel Bacqué, Pierre Badoil, Jean Bailleux,
Alain Balthazard, André Barzic, Pierre-Emmanuel Basi-
ten, Daniel Basley, Jean-Paul Basly, Cédric Beaudoin,
Pierre Beauvais, Jean-Claude Beghin, Patrick Behr,
Stéphane Beillard, Jean-Michel Beliard, Eric Belleville,
Marine Bely, Alain Bernard, Thierry Bernard, Cédric
Berthaud, Nicolas Berthaud, André Berton, Edouard
Beslot, Marc Bethmont, Thierry Bigey, Xavier Birot-Col-
lomb, Bart Bollengier, Pierre Bonneml, Julien Bottinelli,
Arnaud Boulanger, Serge Bour, Jean-Louis Bousquet,
François Bouzendorf, Hubert Brabant, Stéphane Bran-
chereau, Yanick Branjon, Frédéric Branswyck, Hélène
Brault, Loïc Brepson, Philippe Briand, Charles Bringuier,
Yohann Brouillard, Jean Brunebarbe, S. Brunet, Jean-
Pierre Bryis, julien Buissart, Jean-Claude Bulteel, Nicolas
Buriez, Pierre Burtin, Jérôme Cabelguen, Bruno Calle-
baut, Frédéric Caloin, Philippe Caloin, Flore Cambon,
Nicolas Caniotti, Julien Caradec, Philippe Caridroit,
Jean Caron, Jean-Paul Castillo, Jean-Louis Cathala,
François Cavalier, Didier Cavelier, Emmanuel Cazier,
Annie Chapalain, Céline Chartier, Hervé Chauvreau,
Yannick Cher, Bruno Chevalier, Justine Chlecq, Didier
Clermont, Michel Collet, Xavier Commecy, Xavier Com-
mency, Guy Commenge, Anaïs Coquet, Jean-Claude
Corrigeux, Jean-Philippe Couasne, Betty Courquin, Eric
Coyer, Jean-Luc Danet, Benoît Danten, Thibaud Dau-
mal, Philippe de Beyter, Jonathan de Graeve, Hervé de
Lestanville, Matthieu de Montgolier, Alain Deboulonne,
Bernard Deceuninck, Pauline Defives, René Degauquier,
Elodie Delacourt, Jean Delannoy, Jean-Pierre Delapré,
Guillaume Delgrange, Marie Delsaut, Michel Delsaut,
Dimitri Demange, Guillaume Derieux, Robin Derozier,
Mathilde Descamps , Thierry Desmarest, Christophe
Deswartvaeger, Raphaelle Deswartvaeger, Nathalie
Devezeaux, Serge Devienne, Théalie Dhellemees, Frank
Dhermain, Baverel Didier, Thierry Dodin, Arlette Doual,
Christian Dronneau, Hélène du Crest, Claude Dubois,
Philippe J. Dubois, M. Duchemin, François Duchenne,
Fabrice Ducordeau, Alexis Ducousso, Margaux Dufiour,
Jean-Pierre Dulphy, Quentin Dumont, Quentin Dupriez,
Christophe Durbecq, Thibaut Durr, Michel Duval,
Cédric Faivre, Benoît Fedeli, Luca Fetiquer, Claude Fie-
vet, Guy Flohart, Olivier Fontaine, Vincent Fontaine,
Alain Fossé, André François, Dominique François, Jean
François, Rémi François, Cyrille Frey, Patrice Fricon-
monitorings concernant l’avifaune française, est
impérative car son intérêt premier concerne le
bon état de conservation de la biodiversité. Sa
périodicité pourrait être proportionnée à la dyna-
mique de l’espèce et aux enjeux qu’elle soulève
pour les suivis de la distribution et des effectifs.
Elle nécessite certes une mobilisation importante
de la part des différents réseaux impliqués, mais à
l’instar de ce qui est fait par certains pays voisins
notre communauté ornithologique au sens large
en est tout à fait capable. Gageons que la mise en
œuvre de la politique européenne en matière de
lutte contre les espèces exotiques envahissantes
(Règlement UE n°1143/2014 du Parlement Euro-
péen et du Conseil du 22 octobre 2014 relatif à la
prévention et à la gestion de l’introduction et de la
propagation des espèces exotiques envahissantes)
soutiendra cet effort.
BiBLiographie
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kistan. •roBertson,p.a.,aDriaenst.,caizerguesa.,
cransWickp.a.,Devosk.,gutiérrez-expósitoa.,hen-
Dersoni.,hughesB.,MiLLa.c.&sMithg.c.(2014).
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(2014). Observación de leiotrix piquirrojo Leiothrix lutea
(Scopoli, 1786) en Irún. Nueva especie de ave exótica en
Gipuzkoa. Munibe 62 : 1-7.
remerciements
Il nous est agréable de remercier ici tous ceux, des deux
réseaux – naturaliste et de l’ONCFS – qui ont participé
à cette enquête et ont ainsi permis d’avoir une image
extrêmement précise des effectifs et de la répartition des
espèces d’oiseaux allochtones en France :
•les associations : AOMSL, Bretagne Vivante Ornitholo-
gie, COrIF, GODS, GON, GONm, GOPA, GOR, Loiret
Nature Environnement, LPO Ain, LPO Alsace, LPO
Anjou, LPO Aquitaine, LPO Auvergne, LPO Aveyron,
LPO Champagne-Ardenne, LPO Charente-Maritime,
LPO Côte d’Or, LPO Franche-Comté, LPO Haute-Nor-
mandie, LPO Haute-Savoie, LPO Hérault, LPO Ille-et-
Vilaine, LPO Loire-Atlantique, LPO Loire-Atlantique,
LPO Lorraine, LPO Nièvre, LPO PACA, LPO Rhône, LPO
Rhône-Alpes, LPO Sarthe, LPO Savoie, LPO Touraine,
LPO Vendée, LPO Vienne, LPO Yonne, Mayenne Nature
Environnement, Nature 18, Nature-Midi-Pyrénées,
Picardie Nature, Regroupement des Naturalistes Arden-
nais, RN de Chérine, Indre, RN de Lilleau des Niges, Île
9. Capucin bec-de-plomb
Euodice malabarica, Antibes,
Alpes-Maritimes, décembre
2014 (Frank Dhermain).
Common Silverbill.
88
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
89
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
Les oiseaux aLLocthones en France en 2014
neau, Nicolas Fund, François Gabillard, Richard Gajo-
cha, Régis Gallais, Bernard Gambier, Nicolas Garnier,
Christian Gaudaré, Benoît Gauque, Vincent Gauthier,
Françoise Gautier , Sébastien Gautier , Vincent Gave-
riaux, Daniel Gayet, Patrick Genin, Alain Gentric, Hervé
Georget, Brian Gerard, Kevin Gergin, Jean-Marie Ger-
net, Julien Gernigon, Steve Gibory, Karl Gillebert, Oli-
vier Glipa, Francis Godin, Jacqueline Godin, José Godin,
Julien Gonin, Charles Gosset, Vincent Goudeseune,
Jean-Louis Grangé, Simon Grollemund, Valérie Gue-
nesseaux, Michaël Guerville, Axelle Gullaud, Philippe
Guyor, Grégory Haas, Jeremie Hahn, Guénael Hallart,
Rémi Hanotel, Jean-Paul Harly, Matti Harma, David
Hars, Agnès Haubreux, David Haydock, Christophe
Hervé, Bernard Hiolle, Nicolas Hoffmann, Dominique
Holtz, François-Michel Huguet, Olivier Iborra, Nidal
Issa, Christian Itty, Martine Jabouille, Yannick Jacob,
Georges Jardin, James JeanBaptiste, Raphaël Jilet,
Gérard Joannès, Stéphane Joly, Charles Jonette, Philippe
Jonvaux, Frédéric Jorand, Claude Jougleux, Emmanuel
Joyeux, Grégory Juppet, Richard Kasprzyk, Yves Kayser,
Patrick Kern, Bertrand Kernel, Quentin Kernel, Serge
Kmiecik, Alexandre Knochel, Jean-Paul Konotop, Marine
Kreder, Fernand Kubina, Pierre-Jérôme Lacampagne,
Denis Lacourpaille, Thibaud Lafon, Christian Lambert,
Dominique Landragin, Bruno Lang, Jean-Paul Lang,
Loic Lang, Richard Larchevêque, Cédric Lardeux, Serge
Larivière, Franck Latraube, Michel Laurent, Manuel Lau-
tier, Eric Le Baut, Olivier Le Gall, Pierre Le Maréchal,
Guillaume Leblanc, Hugues Leboucher, Robert Lécaille,
Gilles Lecler, Jean-Marie Lecomte, Stéphane Ledauphin,
Jacques Ledé, Christelle Lefebvre, Norbert Lefranc,
Gérard Legros, Nathan Legroux, Alain Lehalle, Jean-
Philippe Lejeune, Pascale Lejeune, Bénédicte Lemaire,
Christophe Lemoine, Guillaume Lemoine, Loïc Lemoine,
Romain Lengagne, Rémy Lepron, Valentin Lequeuvre,
Bruno Lesage, Michaël Leseine, Sylvain Lethuiller, Chris-
tian Letourneau, Pierre Levisse, Christophe Loiseau,
Antoine Loppion, Mégane Loreau, Isabelle Losinger,
Dominique Lucas, Jean-Baptiste Lusson, Jean-Marc
Lustrat, Hichem Machouk, Anaïs Magné, Jean-François
Maillard, Frédéric Malher, François Malignat, Pascal
Malignat, Rémi Malignat, Frédéric Malvaud, Romuald
Marandet, Michel Marchyllie, Jean-Pierre Marie, Sté-
phane Marquant, Jean-Bernard Marque, Marc Martine,
Olivier Matgen, William Mathot, Olivier Matton, Adrien
Mauss, Adrien Mauss, Guy Meunier, Samy Mezani,
Sébastien Méziere, Dominique Michelat, Gérard Miche-
lat, Gaëtan Mineau, Christian Minighin, Aymeric Mion-
net, Dominique Moinault, Franck Moinault, Jean-Yves
Moitrot, Camille Monguillon, Franck Monguillon,
Franck Morel, Romain Morvan, Jean-Baptiste Mou-
ronval, Eric Muller, Sébastien Nedellec, Christophe
Niangnot, Serge Nicolle, Quentin Nieporowski, Daniel
Nowicki, Christophe Oget, Georges Olioso, Odile Osse-
lin, Vincent Palomares, Nicolas Paris, Nicolas Patier,
Yann Patris, Patrick Pedot, Cedric Peignot, Jean Pépin,
Daniel Pernet, Vincent Perrin, Alain Perthuis, Damien
Petit, Françoise Picavet, Jeanpierre Pichot, Agnès Piette,
Alain Piette, Julien Piette, Julien Pioger, Rudy Pischiutta,
thomas Plaisant, Christian Planckaert, daniel Plan-
quelle, didier Plouchard, Sébastien Poiret, Claire Poi-
tout, Frédéric Pou, Jean-Marc Praud, Pierre-Antoine Pré-
cigout, Julien Présent, Geoffroy Prévost, Brigitte Priou,
Sylviane Propvost, Sébastien Provost, Régis Purenne,
Robin Quevillart, Raymond Rabouille, Virginie Radola,
Jean Ramière, Alain Redont, Michel Reeb, Sébastien
Reeber, Roland Remark, Isabelle Renard, Pascal Renau-
din, Thierry Rigaux, Stephane Rimbert, Jacques Rived,
Vincent Robert, Françoise Roca, Marc Roca, Julien
Rougé, Antoine Rougeron, Laurent Rouschmeyer, Alexis
Roussel, Xavier Rozec, Guillaume Rulin, Thierry Ryc-
kelynck, Alain Salvi, Patrick Sarramiac, Alain Sauvage,
Joël Savart, François Schenini, Jérôme Scherer, Hubert
Seignez, Frédéric Seillier, Danièle Semenjuk, Francis Smi-
gielski, Perrine Socha, Julien Soufflot, Arnaud Sponga,
Jouin Spriet, Julien Steinmetz, Bruno Stien, Sylvain Stien,
François Sueur, Bruno Tailliez, Samuel Talhoet, Vincent
Ternois, Vincent Thery, Bernard Théveny, Daumal Thi-
baud, Aurélien Thurette, Mylène Tollié, Roger Tonnel,
Damien Top, Fabien Toulotte, Jean-David Tousch, Marc
Touzin, Bertrand Tranchand, Patrick Triplet, Jacques
Trotignon, Victor Turpaud-Fizzala, Philippe Turquin,
François Urvoaz, Nicolas Valet, Romuald Vallon, Vin-
cent Vanhalst, Didier Vannini, Marie-Pierre Vanseve-
ren, Jean Venel, Gérard Vermersch, Xavier Véron, Sonia
Verscheure, Charles Verstraete, Swanie Viaud, Ludivine
Vièque, David Vigour, Alexandre Vinot, Anthony Viron-
deau, Alain Ward, Bruno Watier, Guillaume Widiez,
Laurent Wieckiewicz, Franck Wilt, Mehdi Winieski,
Pierre Yésou, Dominique Zabinski. Merci particulière-
ment à Jean-Baptiste Mouronval, Pierre Yésou et Jean-
François Maillard pour leur relecture.
suMMary
ThirdinvasivebirdspeciesSurveyinFrancein2014.
A new national survey was carried out in 2014, after those pre-
viously undertaken in 2006 and 2011, in order to determine the
French populations of some invasive species (particularly those
breeding). Some species have seen their numbers grow rapidly,
whereas others are stable and even in decline. The main results
are : 26-30 pairs of Black Swan (190-200 birds, about stable),
at least 1 030-1 270 pairs of Canada Goose (and around 6 900
to 8 200 birds, slightly decreasing), 16-19 pairs of Barnacle
Goose (140 to 170 birds, stable), 215-290 pairs of Egyptian
Goose (1 360 to 1 900 birds, increasing), 11-18 pairs of Ruddy
Shelduck (155-206 birds, slightly increasing), 41-59 pairs of
Mandarin Duck (365 to 395 birds, increasing), 8-9 pairs of
Wood Duck (90 to 95 birds, increasing) and 4-41 pairs of Ruddy
Duck (up to 180 birds in winter, slightly decreasing). Within the
non-waterfowl species there are 265-300 pairs of Sacred Ibis
(less than 500 birds birds, a huge decline from the 7 000 birds
in 2006), about 6 000 Ring-necked Parakeets (from 3 000 in
2011, huge increase), 17-19 pairs of Monk Parakeet (40 to 50
birds, stable to slightly increasing), only 20-25 Fischer’s Love-
birds (decreasing), probably around 5 000 Red-billed Leiothrix
(stable to slightly increasing). Unfortunately there is not a new
Indian Silverbill census (around 1 000 birds twenty years ago).
Currently, it is very difficult to assess any population number for
Reeves’s Pheasant, but the species seems to be declining. Canada
Goose, Egyptian Goose, Ruddy Duck and Sacred Ibis are the
most invasive species. The new culling strategy for Canada Goose
seems to have stabilized the population, whereas the population
of Sacred Ibis is strongly decreasing. A better (yearly) monitoring
of the main problem species is needed.
Philippe J. Dubois
(philippe.dubois@lpo.fr)
Jean-Marc Cugnasse
(jean-marc.cugnasse@oncfs.gouv.fr)
11. Érismatures rousses Oxyura jamaicensis, femelle et jeunes, Ghyvelde, Nord, octobre 2013 (Édouard Dansette). Ruddy Duck.
10. Ouette d’Égypte
Alopochen aegyptiaca, mâle,
Pays-Bas, décembre
2014 (Élise Rousseau).
Egyptian Goose.
90
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
91
Ornithos 22-2 : 72-91 (2015)
Les oiseaux aLLocthones en France en 2014
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ONCFS -qui ont participé à cette enquête et ont ainsi permis d'avoir une image extrêmement précise des effectifs et de la répartition des espèces d'oiseaux allochtones en France : • les associations : AOMSL, Bretagne Vivante Ornithologie
  • Gods Corif
  • Gon
  • Gonm
  • Gor Gopa
  • Loiret Nature Environnement
  • Lpo Ain
  • Lpo Alsace
  • Lpo Anjou
  • Lpo Aquitaine
remerciements Il nous est agréable de remercier ici tous ceux, des deux réseaux -naturaliste et de l'ONCFS -qui ont participé à cette enquête et ont ainsi permis d'avoir une image extrêmement précise des effectifs et de la répartition des espèces d'oiseaux allochtones en France : • les associations : AOMSL, Bretagne Vivante Ornithologie, COrIF, GODS, GON, GONm, GOPA, GOR, Loiret Nature Environnement, LPO Ain, LPO Alsace, LPO Anjou, LPO Aquitaine, LPO Auvergne, LPO Aveyron, LPO Champagne-Ardenne, LPO Charente-Maritime, LPO Côte d'Or, LPO Franche-Comté, LPO Haute-Normandie, LPO Haute-Savoie, LPO Hérault, LPO Ille-et-Vilaine, LPO Loire-Atlantique, LPO Loire-Atlantique, LPO Lorraine, LPO Nièvre, LPO PACA, LPO Rhône, LPO Rhône-Alpes, LPO Sarthe, LPO Savoie, LPO Touraine, LPO Vendée, LPO Vienne, LPO Yonne, Mayenne Nature Environnement, Nature 18, Nature-Midi-Pyrénées, Picardie Nature, Regroupement des Naturalistes Ardennais, RN de Chérine, Indre, RN de Lilleau des Niges, Île 9. Capucin bec-de-plomb Euodice malabarica, Antibes, Alpes-Maritimes, décembre 2014 (Frank Dhermain).