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24e année, numéro 70, Decembre 2016
INTRODUCTION
Les avancées technologiques et scientiques ont permis d’évoluer
progressivement vers des tests de terrain de plus en plus spéciques
et proches des particularités de la performance. Deux aspects
semblent donner plus de crédit aux tests spéciques (sur le court,
avec des frappes de balle réelles ou simulées) comparativement
aux tests semi-spéciques (proches du pattern de l’activité dans
les temps d’effort et de récupération) (« yo-yo-IR2 » ((Bangsbo, Iaia,
& Krustrup, 2008), « 30-15 Intermittent Fitness Test » (Buchheit,
2008), « Test Navette » (Leger & Lambert, 1982) : (1) l’utilisation
des dimensions du court de tennis et (2) la combinaison d’un jeu
de jambes et de mouvements du haut du corps (c.-à-d. mimer ou
effectuer une frappe de balle) spéciques.
Parmi les tests spéciques, certains ont utilisé des déplacements
spéciques mais sans frappes de balles (Ferrauti, Kinner, &
Fernandez-Fernandez, 2011 ; Girard, Chevalier, Leveque, Micallef,
& Millet, 2006). D’autres, en revanche, ont intégré des frappes de
balles réelles avec évaluation de la précision (Baiget, Fernandez-
Fernandez, Iglesias, Vallejo, & Rodriguez, 2014 ; Davey, Thorpe, &
Williams, 2002 ; Smekal et al., 2000) ou sans évaluation technique
(Fargeas-Gluck & Leger, 2012). On note une volonté croissante
d’associer des paramètres de la performance technique (précision
et/ou vitesse des frappes de balle) aux modications physiologiques
(lactatémie [la], fréquence cardiaque (FC), consommation d’oxygène
(VO2)) dans des conditions standardisées (Davey et al., 2002 ;
Smekal et al., 2000 ; Vergauwen, Spaepen, Lefevre, & Hespel, 1998).
En comparant les réponses physiologiques entre une procédure sur
le terrain de tennis et un test sur tapis roulant discontinu, Girard et
al. (2006) ont souligné que les tests de laboratoire sous-estiment
les valeurs de consommation maximale d’oxygène (VO2max),
tandis que les principales variables cardiorespiratoires (FC, VO2)
aux intensités sous-maximales ne diffèrent pas (Girard et al., 2006).
Nous préférons les tests intégrant de réelles frappes de balle car
la contribution du haut du corps, qui inuence signicativement la
dépense énergétique comme rapporté dans la littérature (Fernandez-
Fernandez, Kinner, & Ferrauti, 2010) doit être prise en compte. À ce
jour, aucune comparaison des inuences physiologiques entre des
frappes simulées vs des frappes de balle réelles (sans non plus
dissocier coup droit et revers) n’a été publiée.
À partir d’une étude de cas, nous verrons comment TEST (Brechbuhl,
Girard, Millet, & Schmitt, 2016) permet de combiner une approche
physiologique avec le souci d’une réalisation technique conforme
aux prérequis de la haute performance.
Cyril Brechbuhl (FRA), Olivier Girard (FRA), Grégoire Millet (FRA)
et Laurent Schmitt (FRA)
ITF Coaching and Sport Science Review 2016; 70 (24): 26 -29
RÉSUMÉ
L’évaluation des qualités techniques, physiques et physiologiques requises pour l’optimisation de la performance est complexe
en tennis, mais elle n’en demeure pas moins essentielle à l’élaboration du projet d’entraînement. Alors que les objectifs
physiques sont régulièrement dissociés des objectifs techniques, nous soutenons qu’un test d’effort spécique, aussi appelé «
TEST », et qui a été récemment validé (Brechbuhl, Girard, Millet, & Schmitt, 2016), permet de combiner efcacement les deux.
Des différences d’efcacité entre le coup droit et le revers peuvent apparaître sous l’effet de la fatigue dans des conditions
standardisées, ce qui minimise les inuences émotionnelles ou tactiques. Cette étude de cas propose une lecture pratique de
TEST chez un joueur élite.
Mots clés: test incrémental, frappe de balle, vitesse de balle, entraînement Article reçu: 30 Septembre 2016
Adresse électronique: Cyril.brechbuhl@fft.fr Article accepté: 10 Octobre 2016
Test d’effort spécique au tennis (test) :
Étude de cas d’un joueur élite
MATÉRIEL ET MÉTHODE
Le joueur
Il s’agit d’un joueur élite, de sexe masculin, âgé de 19 ans le jour
du test. Après s’être positionné parmi les meilleurs espoirs chez
les juniors, il a continué à performer en accédant à des secondes
semaines de Grand Chelem, en ayant déjà remporté des tournois
ATP.
Le protocole de test
La procédure « TEST » consiste à frapper des balles alternativement
en coup droit et revers croisés qui sont lancées à une vitesse
moyenne de 86 km.h-1 par une machine ‘Hightof’ (Brechbuhl,
Millet, & Schmitt, 2016) (Figure 1). Après une phase d’habituation
de 2 min (16 frappes.min-1), le palier initial est de 10 frappes.min-
1 et l’incrément est de +2 frappes.min-1 chaque minute jusqu’à
22 frappes.min-1, puis de +1 frappe.min-1 jusqu’à l’épuisement.
Une récupération (passive) de 30 s est observée entre chaque
palier. Ce test permet une évaluation simultanée des composantes
physiologiques et techniques. On note les vitesses (radar) et
précisions des balles pour chaque palier réalisé. Le joueur est
encouragé à trouver le meilleur compromis entre la vitesse de balle
produite et la recherche de précision. Le produit des paramètres de
vitesse et de précision donne une valeur de performance technique
(PerfTennis)
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RÉSULTATS
Les données relatives à la physiologie et à la performance technique
en rapport avec l’effort croissant sont présentées sous la forme de
tableaux, puis de gures ci-dessous.
Figure 1 - Protocole (A) et représentation schématique (B) de la
procédure « TEST » (Brechbuhl, Girard, et al., 2016)
L’ANALYSEUR DE GAZ
Nous avons choisi l’analyseur Cortex MetaMax 3B® pour sa
simplicité d’utilisation, son faible poids et faible encombrement. Il
pèse 570 grammes et permet de mesurer FC, VO2, la consommation
de dioxyde de carbone (VCO2) et la ventilation (VE). La détection
des seuils ventilatoires (SV1 et SV2) a été effectuée en analysant
les points de changement de pente (rupture de linéarité) des
paramètres ventilatoires (Wasserman, 2005).
De plus, an d’optimiser le confort des joueurs, nous utilisons un
masque en néoprène qui présente notamment l’avantage de ne
pas gêner la vision. An de stabiliser l’ensemble et de limiter les
mouvements du MetaMax 3B® lors des mouvements, nous ajustons
un let de maintien Surgix élastique, confortable et aéré (Photo 1).
Photo 1 : Équipement du joueur avec le système de mesure des
échanges gazeux lors du TEST.
MESURE DE LA LACTATÉMIE
Les prises de lactates sanguins s’effectuaient au bout du doigt
conformément aux recommandations en vigueur (Dassonville et al.,
1998). Nous prélevions sur la main non-dominante an de préserver
la qualité de tenue de raquette du joueur. Dans ce sens, lors de TEST,
nous effectuions une mesure tous les deux paliers avec l’analyseur
Lactate Pro II Arkray®.
MESURE DE LA VITESSE DE BALLE ET DE LA PRÉCISION.
L’efcacité des coups de fond de court était déterminée à partir
de la vitesse de balle (km.h-1) mesurée avec le radar Solstice 2
(Hightof’®, France), et de la précision mesurée par un entraîneur
qui enregistrait les informations sur un écran tactile. Le pourcentage
(%) de balles dans la zone dénie en gure 1 donnait la valeur de
précision des coups de fond de court.
Tableau 1 – Réponses physiologiques au cours de la passation
de « TEST » chez un joueur élite. FC, fréquence cardiaque ; VO2,
consommation d’oxygène ; VCO2, consommation de dioxyde de
carbone ; VE, ventilation. Taille: 185 cm ; Poids: 82 kg.
Zone 1 : zone aérobie stricte, en dessous du début de production
lactique (SL1) et de SV1 (1er seuil ventilatoire).
Travail d’endurance aérobie : amélioration de la vascularisation
musculaire, augmentation du nombre et de la taille des
mitochondries, augmentation des enzymes aérobie (cycle de Krebs)
et de la bêta-oxydation.
Zone 2 : zone entre les seuils lactiques 1 et 2 (ou SV2 : 2ème seuil
ventilatoire) : zone de développement aérobie par l’augmentation
des systèmes navettes de transport des ions H+ (NADH2) ; zone
mixte d’utilisation lipidique et glucidique.
Zone 3 : au-dessus du seuil lactique 2 et SV2 : zone d’accumulation
lactique ; baisse du niveau de performance tennistique due à l’acidose
musculaire et l’hyperventilation. Travail au niveau de la puissance
maximale aérobie. Amélioration des capacités cardio-pulmonaires,
amélioration du système de transport d’O2, augmentation du pool
enzymatique de la glycolyse (Phosphofructokinase (PFK) et lactate
déshydrogénase (LDH) lors des phases de resynthèse des lactates
en pyruvates), amélioration du pouvoir tampon, augmentation des
réserves de glycogène musculaire.
Tableau 2 : Paramètres de la performance technique mesurés
pendant TEST chez un joueur élite.
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Figures 1A et B - Évolution de la fréquence cardiaque (FC) en fonction
de la lactatémie (A) et des consommations d’oxygène (VO2) et de
dioxygène (VCO2) (B) lors de la passation de « TEST ». Les èches
verticales indiquent SV1, puis SV2.
Figures 3A et B – Niveaux de précision et performance technique
(PerfTennis) pendant TEST.
DISCUSSION
La multiplication des techniques d’entraînement au tennis amène
nécessairement à une réexion sur l’optimisation du temps et
des moyens utilisés. Comment faire cohabiter les techniques
de développement de la force, avec la vitesse, l’endurance et la
maîtrise technique ? Nous proposons une approche qui combine
le développement des capacités physiologiques et de la maîtrise
technique à partir des éléments fournis par TEST.
Une approche « polarisée » de l’entraînement, en intégrant ~ 75 %
de l’entraînement total qui serait réalisé à faible intensité aérobie
(zone 1), et 10-15 % à haute, voire très haute intensité (zone 3), a
été suggéré pour une distribution optimale des intensités pour les
athlètes de haut niveau qui s’expriment dans des activités à hautes
intensités (Laursen, 2010). À l’évidence cette répartition paraît
difcilement applicable au tennis compte tenu des habitudes et des
bases d’exercices typiques de cette activité mais cette proposition
représente une base dans notre réexion. Dans une étude récente
sur les réponses énergétiques des joueurs en compétition (Baiget,
Fernandez-Fernandez, Iglesias, & Rodriguez, 2015), Baiget et al.
(2015) ont identié que les joueurs passent 77 % (± 25 %) du temps
dans la zone à faible intensité (zone 1), 20 % (± 21 %) dans la zone
modérée (zone 2) et 3 % (± 5 %) dans la zone 3. Les données de TEST
permettent cet aménagement de la charge de travail.
Les effets de l’entraînement sur l’état physiologique général doit
contribuer à équilibrer les inuences sur l’activité neurovégétative
des athlètes (Schmitt et al., 2015). Il s’avère que la plupart des
situations d’entraînement qui intègrent de la répétition de frappe
de balle avec de l’engagement mènent les joueurs proches de SV2
(Reid, Dufeld, Dawson, Baker, & Crespo, 2008). Par conséquent,
nous invitons à reconsidérer des séances à dominante technique,
avec de l’intensité sur peu de frappes n’excédant pas 7 s, avec 20 s
de récupération entre les répétitions. Cela permettrait de préserver
les réserves glycogéniques particulièrement mobilisées à ces
intensités, ainsi que de la répétition de frappe à SV1 (palier 6 dans
le cas étudié, soit l’intensité 20 balles.min-1). De même, l’analyse
de l’activité en compétition (Baiget et al., 2015) renforce l’hypothèse
que des formes de points joués avec service doivent permettre de
maintenir les joueurs proches de la zone 1 avec ses effets moins
délétères sur la fatigue.
À partir de TEST, des objectifs à dominante technique (zones 1 et
2) ou énergétique (zone 3) peuvent être poursuivis, ceci toujours
en associant une rigueur dans l’exécution des frappes avec des
feedbacks sur la vitesse et la précision (Tableau 2). Pour la zone 1, par
exemple, l’objectif serait de maintenir la session aussi longtemps
que possible au palier 6 équivalent à SV1 (soit 81 % VO2max ou 89
% FCmax pour ce joueur) avec 2 ou 3 séries de 5 à 10 min en continu.
Les récupérations entre les séries seraient passives, pendant 3
minutes. Alternativement, si on vise la zone 3, on préfèrera des
intervalles de frappes plus courts (15 s à 1 min) entrecoupés par du
Figure 2 - Vitesse de balle en coup droit et revers lors de la passation
de TEST. Les èches verticales indiquent SV1, puis SV2.
Derecha
Revés
Nivel
Derecha
Derecha
Revés
Revés
Nivel
Nivel
Nivel
Nivel
Lactato
30
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repos passif (15 à 30 s). Dans tous les cas, on évitera de descendre
en dessous de 50 % de balles dans la cible dénie, pour des joueurs
experts, et on tolèrera jusqu’à 40 % pour des joueurs de niveau
moindre (Lyons, Al-Nakeeb, Hankey, & Nevill, 2013) pendant TEST.
Dans ce cas d’étude, nous pouvons noter une relative stabilité de
la vitesse de balle au cours du test. En revanche, la précision varie
assez fortement en CD. Une première fois entre les paliers 4 et 5
(-12 %), et plus fortement entre les paliers 7 et 8 (-20 %). Dans les
deux cas, le joueur n’a pas encore atteint SV2. Par conséquent, un
travail de précision est à poursuivre en CD en zones 1-2. Il convient
également de relativiser les valeurs chiffrées atteintes par ce joueur
avec celles publiés par ailleurs. En effet, nous sommes encore à 65
% de précision en CD au plus bas du début de cette chute (palier 8),
soit encore 15 % au-dessus des valeurs moyennes proposées par
Lyons (Lyons et al., 2013) pour des experts, alors même que la taille
de nos zones cibles est plus restreinte. Malgré tout, dans un souci
de progrès, un axe de travail est identiable.
CONCLUSION
Face à la complexité de la performance et de ses composantes
à développer, il apparaît trop fréquemment que les thèmes
d’entraînement au tennis sont encore traités de façon analytique.
À travers TEST et ses applications, nous proposons une approche
globale an d’éviter la redondance des sollicitations physiologiques.
Sans condamner la diversité des pratiques, cette démarche
pourrait sans doute participer à une meilleure articulation de la
programmation des contenus d’entraînement et de la gestion de la
fatigue.
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