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Anthropisation d’une zone humide : constante augmentation de l’emprise humaine par le bâti et les routes versus allers/retours temporels de la composition paysagère

  • November 2016
DOI:10.13140/RG.2.2.15441.53607
  • Conference: Workshop international "Regards croisés sur l'Anthropocène. Paysages et récits."
Authors:
Adrien Guetté
Adrien Guetté
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Abstract

Les zones humides littorales ont été profondément modifiées par l’homme au cours des derniers siècles. L’évaluation de ces changements a principalement été documentée à travers l’apparition et la disparition des principaux habitats qui les caractérisent, c’est-à-dire des changements de composition paysagère. A travers l’exemple du Marais poitevin, deuxième plus grande zone humide de France, nous proposons de tester si le suivi des changements de composition paysagère est suffisant pour caractériser l’anthropisation d’une zone humide. Le poster présente la cartographie historique de l’évolution de trois indicateurs d’anthropisation que sont la démographie, le bâti et le réseau routier sur 300 ans, que nous confrontons ensuite avec les changements de composition paysagère déjà bien renseignés sur cet espace. Nous montrons que si les tendances temporelles des changements de composition paysagère sont intimement liées à l’évolution de la population (qui a connu des augmentations et des diminutions), l’évolution du bâti et des routes est en constante augmentation au cours des 300 dernières années. Il en résulte que les zones éloignées des implantations humaines sont de plus en plus rares. Dans le cadre de l’étude de l’anthropisation d’une zone humide, la prise en compte de la dynamique spatiale des routes et du bâti et de leur emprise dans le paysage apporte une dimension tout à fait complémentaire à celle de l’étude traditionnelle des changements de composition paysagère.
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2014
Introduction
1705
1820
1950
2014
Marais poitevin
1
0
20
100
200
500
< 500
Densité de routes
(en km / km²)
Densité de bâti
(en nombre de bâtiments / km²)
0.1
0
1.69
3.08
4.83
7.54
< 7.54
Prairies
Cultures
Marécages
Schorres
Salines
Bois
Prairies
Cultures
Population
Routes
Bâti
Composition paysagère Densité de routes Densité de bâti Distance aux bâti et routes
0 10 20 km
Distance euclidienne minimale
aux routes et aux bâtiments (en m)
00
200
500
1.000
1.500
> 1.5003800
Routes
B
â
t
i
Popula
ti
on
1700 1725 1750 1775 1800 1825 1850 1875 1900 1925 1950 1975 2000
25000
27000
29000
31000
33000
35000
37000
39000
41000
43000
10
0
20
30
40
50
60
70
80
90
100
(nombre d’habitants)
(routes, bati, prairies, cultures
en base 100)
(années)
Adrien Guetté, Laurent Godet, Marc Robin
LETG-Nantes Géolittomer, UMR 6554 Littoral Environnement Télédétection Géomatique - Université de Nantes
LETG-Nantes Géolittomer
Université de Nantes
Campus du Tertre BP 81227
44312 NANTES CEDEX 3
Tél. 33 (0)2 53 48 76 77
Fax 33 (0)2 53 48 76 50
adrien.guette@univ-nantes.fr
http://letg.univ-nantes.fr/
UMR 6554-CNRS
Littoral, Environnement, Télédétection, Géomatique
Anthropisation d’une zone humide :
augmentation continue de l’emprise humaine par le bâti et les routes
versus allers/retours temporels de la composition paysagère
Conclusion
Les zones humides littorales ont été profondément modifiées par
l'Homme au cours des derniers siècles.
A travers l’exemple du Marais poitevin, deuxième plus grande
zone humide de France, nous proposons de tester si le suivi des
changements de composition paysagère est suffisant pour carac-
tériser l’anthropisation d’une zone humide.
Le poster présente la cartographie historique de l’évolution de
trois indicateurs d’anthropisation que sont la démographie, le
bâti et le réseau routier sur 300 ans, que nous confrontons
ensuite avec les changements de composition paysagère déjà
bien renseignés sur cet espace.
L'évaluation de ces changements a principalement été documen-
tée à travers l’apparition et la disparition des principaux habitats
qui les caractérisent, c’est-à-dire des changements de composition
paysagère.
Allers/retours temporels de la composition paysagère et
de la démographie VS constante augmentation du bâti et des routes
Au cours des 3 derniers siècles, le ratio prairies - cultures a connu des phases d’alternance qui
s’expliquent notamment par les variations de population.
Le développement du bâti et du réseau routier a connu quant à lui une croissance constante avec
une nette accélération depuis 1950. Il en résulte que les zones éloignées des implantations hu-
maines sont de plus en plus rares.
Ces résultats suggèrent de prendre en compte l’ensemble des structures humaines dans l’étude de
l’évolution de l’anthropisation des zones humides.
E
mpr
is
e
car
t
es
Cla
ude Mass
e
Données : photogra-
phies aériennes panchro-
matiques de la mission
aérienne France de 1950.
Méthode : photo-interprétation et
vectorisation.
Données : images
satellite (SPOT-5 et FOR-
MOSAT-2) et photographies
aériennes 2006 et 2007 (IGN) ;
BD-Topo 2014 de l’IGN (routes et bâti).
Méthode : classification automatique super-
visée et validation terrain septembre 2008.
(Parc Interrégional du Marais Poitevin).
Données : cartes
de l’Etat-Major.
Méthode : vectorisation
Données : cartes
anciennes levées par
Claude Masse (1652-1737),
ingénieur cartographe du Roi
Louis XIV.
Méthode : vectorisation 99 km 6.015 bâtiments
12.002 bâtiments
27.167 bâtiments
89.098 bâtiments
188 km
220 km
364 km
... Avant le 20 ème siècle, on ne retrouve en général que la chronologie des évènements de submersion (Dezileau et al., 2011 ;Sabatier et al., 2012 ;Breilh et al., 2014 ; Breilh et al., 2014). Cette tendance peut être expliquée par la colonisation progressive du domaine littoral au cours du temps et des usages moins développés qu'aujourd'hui des zones rétrolittorales, proches du trait de côte Guetté et al., 2016 ;, ainsi que par la disparition et l'altération des archives au cours du temps (incendies, insectes, moisissure, perte…). ...
Signature sédimentaire des submersions de tempête dans le domaine rétrolittoral - Application à la Charente Maritime.
Thesis
Full-text available
  • Sep 2018
Cette thèse présente l’étude de la signature sédimentaire des submersions marines de tempête, dans le domaine rétrolittoral. Cette signature peut être extrêmement variable principalement en fonction des paramètres météo-océaniques menant à la submersion, de la morphologie de l’avant-côte et du domaine rétrolittoral et du disponible sédimentaire. Premièrement, l’étude de dépôts de washover mis en place lors de l’hiver 2013-2014, au sud de l’île d’Oléron, particulièrement énergétique en terme de climat de vagues, via une approche couplant processus hydrodynamiques et sédimentologie, a permis (1) de mettre en évidence l’importance des ondes infragravitaires, sur une côte dissipative à caractère macrotidal, dans le déclenchement de l’overwash de la barrière et la mise en place de washovers; et de (2) proposer un nouveau modèle de faciès des dépôts de washover mis en place par des ondes infragravitaires combinées à la marée haute. Deuxièmement, la caractérisation de la signature sédimentaire des submersions marines en domaine rétrolittoral plus distal a montré que dans le contexte morphologique des marais de Charente-Maritime, les apports extrêmement faibles de sédiments en provenance du domaine continental, entre deux évènements de submersion marine, empêche la distinction des différents niveaux de submersion. Cependant cette étude a permis de valider des proxies tels que la microfaune ou l’isotopie de la matière organique pour l’identification de niveaux de submersion marine, permettant en partie de pallier aux limites inhérentes à l’anomalie granulométrique généralement utilisée. Cette étude a aussi permis la mise en évidence d’une variabilité dans la signature sédimentaire des submersions marines entre deux marais géomorphologiquement contrastés et plus ou moins exposés aux houles en provenance de l’océan. This thesis presents the study of the sedimentary signature of marine submersions triggered by storms, in the back barrier area. This signature can be extremely variable mainly according to the meteo-oceanic parameters leading to the submersion of the back barrier area, the morphology of the nearshore, shore and back barrier area, and sediment availability. Firstly, the study of washover deposits emplaced during the winter of 2013-2014 on the southern end of the Oléron Island, characterized by an exceptional wave climate, via a coupled hydrodynamical and sedimentological approach, allowed us to (1) highlight the importance of infragravity waves, on macrotidal and dissipative coasts, in triggering the overwash and emplace washover deposits; and (2) to suggest a new facies model of washover deposits emplaced by infragravity waves combined to high tides. Secondly, the characterization of the sedimentary signature of marine submersions in the distal part of the back barrier area showed that in the morphological context of the Charente-Maritime coastal marshes, the extremely limited amounts of sediments in provenance from the continent, between two submersion events, prevent the distinction of the different marine submersion sedimentary layers. Nevertheless, this study allowed validating new proxies as microfauna and organic matter isotopy for the identification of marine submersion sedimentary signature, allowing to work independently of the granulometric anomaly proxy and its known limits. This study also allowed evidencing the variability in the sedimentary signature of marine submersions in geomorphologically contrasted marshes and that this variability was linked to the ocean waves exposure.
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