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Méthode de recherche : s'approprier la méthode du focus group

Authors:
Le focus group est une technique d’entretien de groupe, un
« Groupe d’expression », qui permet de collecter des informa-
tions sur un sujet ciblé. 1Elle fait partie des techniques d’en-
quête qualitative par opposition aux enquêtes quantitatives repo-
sant sur un questionnaire (tableau). 2Elle est issue d’une technique
marketing de l’après-guerre aux États-Unis qui permettait de
recueillir les attentes des consommateurs et de rendre ainsi un pro-
duit plus attractif. 3Elle s’inspire des techniques de dynamique de
groupe utilisées par C. Rogers,chef de file du courant de la psy-
chologie humaniste. Elle a été récupérée dans les années 1980 par
la recherche universitaire dans des domaines divers (éducation,
santé publique, environnement,sciences sociales). Elle est très uti-
lisée dans les pays anglo-saxons dans les travaux de recherche en
soins primaires dans une optique qualitative de recueil d’infor-
mations et d’opinions de manière systématique et vérifiable sur
des thèmes variés. Une consultation sur medline (23 février 2003)
a permis d’identifier 2924 publications référencées sous le mot
clé Focus group (sans limitation temporelle).La répétition de la
requête en spécifiant «langue française » na identifié que 17 publi-
cations. En France,les spécialistes des enquêtes qualitatives appar-
tiennent plus au monde de la sociologie. 4, 5
LES CARACTÉRISTIQUES DU FOCUS GROUP 6
La dynamique du groupe permet dexplorer et de stimuler diffé-
rents points de vue par la discussion. Chaque participant défend
ses priorités, ses préférences,ses valeurs (aspects socioculturels,
normes de groupe) et son vécu. La discussion permet de préciser
et de clarifier les pensées. Elle explore aussi bien les «comment ? »
que les «pourquoi ? ». Elle n’écarte pas les illettrés. Lexpression
sans tabou de certains peut lever les inhibitions des autres. Lex-
périence commune partagée peut entraîner des solidarités. Le col-
lectif peut donner plus de poids aux critiques que dans des entre-
tiens individuels.
Cette technique permet d’évaluer des besoins, des attentes,des
satisfactions ou de mieux comprendre des opinions, des motiva-
tions ou des comportements. Elle sert aussi à tester ou à faire émer-
ger de nouvelles idées inattendues pour le chercheur.(Encadré 1)
Recueil des données 3,6-8
Thème, objectifs. Au d épart,il faut cibler le thème : Quel est
le problème posé? Pourquoi mener cette étude ? Quels types din-
formation recueillir ? Comment les utiliser ?
LA REVUE DU PRATICIEN - MÉDECINE GÉNÉRALE. TOME 18. N° 645 DU 15 MARS 2004 1
S’approprier la méthode
du focus group
Le focus groupest une technique
d’entretien de groupe,un «Groupe
d’expression»,qui permet de
collecter des informations sur un
sujet ciblé.Elle fait partie des
techniques d’enquête qualitative
par opposition aux enquêtes
quantitatives reposant sur un
questionnaire. Cette technique
permet d’évaluer des besoins,
des attentes,des satisfactions
ou de mieux comprendre des
opinions, des motivations ou
des comportements.Elle sert
aussi à tester ou à faire émerger
de nouvelles idées inattendues
pour le chercheur.Explications.
Rev Prat Med Gen xxxxxxxx.
par Alain Moreau,
Marie Cécile
Dedianne,Laurent
Letrilliart,
Marie-France
Le Goaziou,
adresse auteur
xxxxxxx
RECHERCHE en médecine générale
LES DIFFÉRENTES TECHNIQUES DE RECUEIL DE DONNÉES DANS
LE CADRE DE LA RECHERCHE QUALITATIVE (d’après Britten13)
structuré a
individuel semi-structuré a
compréhensif a
Entretien
de groupe = «focus group » b
explicite d
participante c
directe implicite d
non participante c
Observation
analyse de conversation
indirecte
analyse documentaire
a/L’entretien structuré repose sur l’utilisation d’un questionnaire struc-
turé administré par un enquêteur (technique à la limite entre recherche
qualitative et recherche quantitative) ; l’entretien semi-structuré com-
porte des questions ouvertes ; l’entretien compréhensif aborde seule-
ment un ou deux sujets, mais de façon plus approfondie.
b/Le focus group est habituellement considéré comme une technique
dentretien semi-structuré.
c/ Lobservation directe est dite «participante » lorsque le chercheur
sintègre dans la vie quotidienne du groupe étudié, «non participante »
lorsquil adopte une position dobservateur externe.
d/Lobservation participante est dite «explicite » ou «implicite » (rare-
ment mise en œuvre en pratique) selon que le groupe étudié est informé
ou non du fait que lobservateur participant est aussi chercheur.
Méthode de recherche
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Le protocole est préétabli par les chercheurs et lobjectif doit être
décrit de manière explicite.
Les questions. Une demi-douzaine de questions courtes et claires
sont à élaborer. Elles doivent être ouvertes et stimuler le travail du
groupe. Les questions vont du domaine le plus général au plus spéci-
fique. Une étude pilote peut être réalisée pour tester les questions. La
première réunion peut permettre de vérifier si le questionnement est
bien adapté. Il est possible dy apporter quelques modifications.
Sélection des participants. Les participants ont des carac-
téristiques communes et homogènes en lien avec le thème abordé.
Leur sélection vise à panacher les opinions pour faire émerger tous
les points de vue sur le sujet. Il ne sagit pas ici d’être représentatif
de la population source. Ce sont des professionnels de santé ou
des patients/usagers de la médecine. Le nombre de participants est
de 6 à 8 en moyenne, tous volontaires.
Modérateur et observateur. Un m odérateur est chargé dani-
mer le groupe. Son objectif est de faire émerger les différents points
de vue. Il peut laisser au départ la dynamique de groupe agir de
manière non directive puis recentrer en fin de séance.Il doit bien
maîtriser la technique de conduite de réunion par la reformulation,
la clarification, et lesprit de synthèse.
Il est aidé par un observateur du groupe qui connaît la thématique
et soccupe des enregistrements audio des séances.Celui-ci est
aussi chargé de noter les aspects non verbaux et relationnels qui
apparaissent lors des réunions. Laspect technique doit être bien
réglé avant le début de réunion (attention aux bruits parasites).
La vidéo peut éventuellement être utilisée
La séance. Le lieu doit être neutre,agréable et convivial, dans
une atmosphère détendue.
En début de séance,le pr incipe du focus group et les questions sont
présentés aux participants. Il leur est demandé leur accord de
retranscrire tout ce qui se dit pour lanalyse ultérieure et lutilisa-
tion des données à des fins scientifiques. Le respect de lanonymat
et de toutes les opinions est obligatoire et ceci est annoncé en début
de séance.
Chaque question est abordée en moyenne pendant 15 minutes et
la séance dure environ 2 heures.
Une synthèse peut être réalisée en fin de groupe pour vérifier lac-
cord des participants avec ce qui a été retenu. Le nombre de séances
nest pas fixé à lavance mais celles-ci sont répétées jusqu’à épui-
sement du thème ; il faut en compter au minimum 3 à 4 par thème.
Analyse du contenu
La 1re étape est une phase de collecte. Il sagit de transcrire
ce qui a été dit immédiatement après la séance.Les commentaires
des modérateurs sont identifiés. Les paroles de chaque interve-
nant, retranscrites mots à mots, doivent être bien individualisées
de mêmes que tous les aspects non verbaux. Il faut compter
8 heures de transcription pour une 1 heure dentretien.
La 2eétape est la phase danalyse proprement dite.Une pro-
cédure systématique a été déterminée au préalable dans le proto-
cole. Lanalyse doit être reproductible : quelle que soit la personne
qui la fait, les conclusions doivent être les mêmes.Il ny a pas forcé-
ment de séparation entre la collecte et cette phase danalyse : dès la
collecte du premier groupe, une première analyse permet de mieux
préciser les questions du second groupe. Lanalyse porte aussi bien
sur le verbal que le non verbal et l’émotionnel. Elle doit se faire sans
à priori et rester focalisée sur le thème,les questions clés.
Lanalyse dite de « la table longue »est utilisée : le principe de base
consiste à analyser les transcriptions de paroles des participants
(verbatim) qui sont découpées, classées, comparées et confron-
tées. Tous ces verbatim sont étiquetés en fonction de lidée ou du
sous-thème qui peut les résumer («occurrence »).Cela peut être
une expression, une phrase significative,un sentiment, un mot
clé… Les occurrences peuvent être regroupées en grand thème ou
grand concept («dimension »).
Cette phase de codage permet d’éliminer les «hors sujet »,et de
pondérer les résultats en notant leur fréquence sil y a répétition
de certains thèmes ou de souligner le non-verbal et l’émotionnel
qui y est associé. Il faut éviter tout a priori et ne jamais perdre de
vue lobjectif de l’étude.
Le rapport écrit comprend une synthèse narrative et des-
criptive, suivi dune analyse interprétative des données et de recom-
mandations éventuelles.
Certains utilisent lanalyse assistée par ordinateur en clas-
sant les items avec la fonction «couper, coller ». Des corrélations
avec les données sociodémographiques peuvent être analysées par
exemple. Dautres utilisent des logiciels de statistiques textuelles
(«the ethnographe, NUD*IST »).Il est aussi possible de faire une
analyse sonore à partir des enregistrements (logiciel «sound forge »).
Intérêts et limites de la méthode (encadré 2)
Lavantage de la méthode réside dans les aspects positifs de
linteraction et de la dynamique de groupe. 4Les échanges favori-
sent l’émergence des connaissances, opinions et expériences
comme une réaction en chaîne. Tout ce qui a de la valeur pour les
personnes est abordé, comparé et confronté.Le «comment ? » et
le «pourquoi ? » sont abordés sans préjugés. Le chercheur est
2LA REVUE DU PRATICIEN - MÉDECINE GÉNÉRALE. TOME 18. N°645 DU 15 MARS 2004
FOCUS GROUP
ENCADRÉ 1: LA MÉTHODE DES FOCUS GROUPS EST-ELLE
APPROPRIÉE?
Quand utiliser la méthode des focus groups ?
Pour étudier la variété des opinions et sentiments des acteurs
sur un sujet donné
Pour mettre en évidence des différences de perspective entre
des groupes dindividus (patients versus professionnels de santé,
responsables administratifs versus professionnels de santé,
patients de différentes ethnies)
Pour objectiver les facteurs associés aux opinions, les
comportements ou les motivations
Pour faire émerger, ou tester, des idées nouvelles de façon
interactive au sein dun groupe
Pour recueillir de linformation utile à la préparation, ou à
linterprétation des résultats, dune étude quantitative
Quand ne pas utiliser la méthode des focus groups ?
Pour établir un consensus
Pour éduquer les participants
Pour recueillir une information sensible (susceptible de porter
préjudice à quelquun si elle est partagée au sein dun groupe) ou
sur un sujet conflictuel (sur lequel les opinions sont radicalisées)
Pour faire des inférences statistiques
ENCADRÉ 2 : AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DE LA
MÉTHODE DES FOCUS GROUPS
Avantages :
méthode de recherche économique en temps de recueil de
données et en argent
participants analphabètes admis à participer
environnement favorisant lexpression et la discussion
dopinions controversées
échantillonnage du groupe sans exigence de représentativité
opportunité pour les médecins généralistes/de famille
d’étudier certains aspects de leur pratique
Inconvénients :
analyse des données longue et fastidieuse
risque de domination de certains participants au sein du
groupe (leader dopinion)
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LA REVUE DU PRATICIEN - MÉDECINE GÉNÉRALE. TOME 18. N°645 DU 15 MARS 2004 3
FOCUS GROUP
comme un explorateur qui peut connaître en partie le terrain,mais
va aussi découvrir des domaines inconnus. Tout est «valide »:
même une seule idée minoritaire est «vraie ».
Les limites du focus group résultent des aspects négatifs de
linteraction de groupe. Il peut y avoir des réticences à exprimer
des idées personnelles. Il peut se dégager des normes de groupe,
source de blocage. Il faut éviter les relations de hiérarchie (effets de
leader dopinion) ou conflictuelles entre participants. Les résultats
dune étude par focus group ne peuvent pas être généralisés, car le
groupe na pas été constitué dans un but de représentativité de la
population source. Mais les résultats peuvent être utilisés secon-
dairement pour l’élaboration du questionnaire dune enquête
quantitative sur un échantillon représentatif. Cette technique
demande au chercheur dy consacrer beaucoup de temps.
CONCLUSION
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
XXXXXXXXX
Référence
1. Senez B, Orvain J,Doumenc M. Qualité des soins: revue à travers la littérature
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3. Krueger RA,Case y MA.Focus groups: a practical guide for applied research. 3rd
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4. Blanchet A, Gotman A. Lenquête et ses méthodes : lentretien.Paris : Nathan, 1992.
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reach: an introduction to qualitative methods in health and health services research.
BMJ 1995 ; 311 : 42-5.
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311 : 109-12.
9. Steine S,Finset A, Laerum E. A new,br ief questionnaire (PEQ) developed in pri-
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consultation outcome. Fam Pract 2001 ;18 : 410-8.
10. Edwards A,Erwyn G, Gwyn R.General practice registrar responses to the use
of different risk communication tools in simulated consultation: a focus group
study.BMJ 1999 ; 319 : 749-52.
11. Kuzel AJ, Moore SS. Choosing a specialty during a generalist initiative: a focus
group study.Fam Med 1999 ; 31 : 641-6.
12. Murray S,Tapon J, Turnball L, Mc Callum J,Little A. Listening to vocal voices:
adapting rapid appraisal to access health and social needs in general practice. BMJ
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13. Britten N, Jones R,Murphy E, Stacy R. Qualitative research methods in general
practice and primary care. Fam Pract 1995 ; 12 : 104-14.
14. Dedianne MC, Hauzanneau,Labarere J, Moreau A. Relation médecin-malade
en soins primaires : quattendent les patients ? Investigation par la méthode quali-
tative des «focus groups ». Rev Prat Med Gen 2003 ; 17 : 653-6.
QUELQUES APPLICATIONS DANS LE CHAMP
DE LA MÉDECINE GÉNÉRALE
La méthode de focus group a été appliquée à différents
domaines dont nous présentons quelques exemples.
zAméliorer la communication médicale par une meilleure
compréhension des perspectives des patients.9
Les 6 focus groups avaient une finalité exploratoire et
précédaient l’élaboration dun questionnaire denquête sur
la consultation à partir de lexpérience des patients. Le focus
group de patients a identifié les aspects de leur expérience
décrits avec leurs mots et leur langage, avec des réponses
personnelles, immédiates et affectives. Ces aspects n’étaient
pas prévus dans un simple questionnaire sur la satisfaction.
zÉvaluer leffet de la formation des généralistes sur la
communication concernant tous les facteurs de risque
rencontrés chez des patients en pratique ambulatoire (aussi
bien dans le domaine cardiovasculaire, cancérologique,
ostéoporose).10
Quatre focus groups ont rassemblé patients et médecins à la
suite de consultations au cours desquelles les médecins
avaient utilisé divers instruments pour parler de prévention (le
verbal avec utilisation de qualitatifs comme «fréquents,
rares…» concernant ces risques, des données numériques
«pourcentages, statistiques » ou des données graphiques).
Linstrument éducatif le plus apprécié était le graphique par sa
clarté pour le patient et son faible coût en temps pour le
médecin.
zÉtudier les attitudes des médecins généralistes australiens
envers levidence based-medicine (EBM), à partir dun focus
group.11
Les médecins ont utilisé la méthode de lEBM lors de
différentes consultations et en ont discuté ensuite au sein dun
focus group. Ils ont conclu que cette méthode pouvait être utile
si les patients avaient besoin de valider leur prise en charge,
mais quil était souvent difficile de lappliquer à un cas individuel.
zExplorer la définition et lappréciation des besoins sociaux et
de soins dune communauté afin dadapter loffre des services
concernés.12
La première partie de l’étude a été faite par des interviews
individuelles, puis les propositions ont été discutées au sein de
deux focus groups. Des priorités dintervention ont pu être
mises en évidence, comme prévoir des bus pour se rendre sur
les lieux de consultations, créer des espaces de jeux pour les
enfants, et demander aux pharmaciens de mieux expliquer
le suivi des prescriptions.
zMettre en évidence les critères de qualité de la relation entre
médecin - patient voulus, attendus ou perçus par des médecins
généralistes et des patients.14
Huit focus group (FG) réalisées dans la région Rhône Alpes en
France auprès de médecins généralistes (4 FG) et de patients
(4 FG) ont montré:
- les critères faisant consensus entre médecin et patient :
critères de lordre de la compétence biomédicale (un médecin
expérimenté, convaincant, un examen clinique complet) et
critères «traditionnels » (respect du patient par le médecin,
confiance réciproque, écoute empathique)
- les critères plus spécifiques aux médecins (un examen
clinique partiel suffisant, le maintien dune distance
professionnelle, les besoins de repos et dune bonne
rémunération) ou problématiques pour le médecin ( le
manque dassurance, le mythe de la toute puissance du
médecin, la relation de séduction, être médecin au féminin)
- les critères plus spécifiques aux patients ( libre choix du
médecin, médecin de famille, de premier recours, polyvalent,
qui dit la vérité, ne juge pas, nest pas mercantile, qui a le droit
à lerreur sil la reconnaît)
La connaissance de critères problématiques peut permettre
daméliorer la qualité de la relation médecin-patient et être
utilisée dans la formation du médecin. Ces critères pourraient
aussi être utilisés dans l’élaboration dun questionnaire
de satisfaction pour une démarche de qualité en médecine
ambulatoire.
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... Free speech was preferred to collect as many ideas as possible (75)(76)(77)(78)(79). In-person interviews allow for joint analysis of non-verbal communication (80)(81)(82). This practice avoids any judgement from peers or facesaving (83,84 ...
... L'entretien en présentiel permet l'analyse conjointe de la communication non verbale(80)(81)(82). Cette pratique évite tout jugement par les pairs ou toute préservation de face(83,84). La Commission Nationale Informatique et des Libertés a émis un avis favorable à cette recherche (n° 2217573). ...
Thesis
Le médecin généraliste (MG) accueille régulièrement des patients dépendants aux opiacés consommés sous forme de substances illégales, de traitements de substitution (TSO) (méthadone, buprénorphine) ou de médicaments antalgiques. Cette étude comporte deux parties : une revue systématique de la littérature et une étude qualitative par entretiens semi-dirigés de MG. La revue bibliographique a permis de :- montrer un consensus sur les traitements utilisables pour le sevrage aigu. Les traitements comprennent des alpha2adrénergiques associés à des traitements symptomatiques. La naltrexone est parfois adjointe à ces traitements, - définir le profil des patients éligibles au sevrage ambulatoire et ses contre-indications, - souligner la nécessité d’un accompagnement psychosocial initié dès la phase aigüe et poursuivi à moyen et long terme ainsi que l’importance du soutien des associations de patients. Dans l’étude qualitative que nous avons menée, les médecins généralistes soulignent les difficultés de réalisation des sevrages en soins primaires ambulatoires, en raison des spécificités de l’approche des patients dépendants aux opiacés, l’insuffisance des structures pluridisciplinaires et pluriprofessionnelles d’accompagnement ainsi que la place prépondérante qu’occupe les TSO. Ces deux études concluent au fait que le sevrage est passé au second plan face aux thérapies de substitution. Alors que la littérature fait état de l’apparition de nouvelles formes d’addiction aux opiacés de synthèse prescrits comme traitement antalgique, la perception des médecins généralistes de cette nouvelle forme d’addiction reste ténue. Ceux-ci soulignent le défaut de ressources en structures et en intervenants pour mener à bien le sevrage ainsi que le manque d’informations suffisantes et adaptées sur les dispositifs de soins dédiés au sevrage. Les structures de prise en charge en addictologie doivent être repensées pour permettre la réalisation d’un sevrage. Il apparaît nécessaire de renforcer le dispositif d’accompagnement médico-social, hospitalier et ambulatoire dédié au sevrage des patients dépendants aux opiacés. L’élément dominant est la force de propositions des médecins. Ils proposent une nouvelle organisation des soins addictologiques avec principalement le développement des microstructures ambulatoires pluriprofessionnelles au sein des cabinets. Leur déploiement et leur évaluation apparaissent être une priorité dans la prise en charge des patients dépendants aux opiacés. Les associations de patients doivent s’intégrer à ce dispositif. La proposition de prescription d’une activité physique adaptée à ces patients mérite toute l’attention dans le cadre d’une approche globale de la santé du patient. Il apparaît essentiel d’envisager la formation des médecins aux modalités du sevrage et aux nouvelles formes d’addiction. L’identification des profils de patients accessibles au sevrage est nécessaire pour éviter la proposition systématique de produits de substitution. Les médecins interrogés suggèrent de pouvoir libérer le temps suffisant pour la prise en charge spécifique des patients dépendants dans un accompagnement au sevrage. La prescription d’un TSO nécessite un temps de consultation compatible avec un acte de consultation en médecine générale ambulatoire. Il apparaît nécessaire de réfléchir à un forfait pour la mise œuvre du sevrage. Les médecins généralistes demandent la mise en place d’un dispositif d’aide et de soutien par leurs pairs au sein d’une entraide par le conseil de l’ordre lorsqu’ils se trouvent en difficulté dans la prise en charge d’un patient dépendant. Ces travaux concluent à la nécessité de repenser l’organisation addictologique en médecine ambulatoire pour pouvoir répondre aux demandes de sevrage. Accompagner un sevrage justifie un budget spécifique et des structures dédiées. Le bénéfice en santé, le gain économique et l’impact sociétal du sevrage chez les dépendants aux opiacés méritent d’être évalués au regard de ceux dédiés à la substitution.
... 3. The care I give is congruent with my personal values. Two focus groups were conducted in June 2019 by two external members of the project (one facilitated the exchanges, inviting each participant to express themselves following the interview guide prepared in advance, and the other had an observational role and was responsible for time and the creation of a favourable environment as well as for recording) [35] to gain a deeper understanding of the ECN's perspective towards the SBNH and their experience regarding the implementation process. The questions addressed the changes perceived by the ECNs since the introduction of SBNH, the effects on the families, the network and their wishes for the future to take their ownership of the model. ...
Article
Full-text available
Background The scope of practice for nurses caring for families has evolved to meet the challenges presented by societal changes and increasing needs. In 2015, early childhood nurses from a Swiss region decided to implement a new model of care to guide their practice. The aim of this study was to explore the changes to early childhood nurses’ practices following the implementation of the strengths-based nursing and healthcare (SBNH) approach to care. Methods This study of early childhood nurses’ ( N = 61) practices used a pre-post intervention design and a mixed-method approach. Nurses’ competencies and changes in practice were measured using the Nurse Competence Scale (NCS). The quantitative data were analysed using descriptive statistics, Kruskal Wallis tests and logistic regression. Thematic analysis was used to derive themes from the qualitative data. Results After the intervention, frequency of competency use increased in all domains of the NCS except the “teaching-coaching” domain; perceived levels of competencies also increased in all areas except “helping role” and “diagnostic functions”. Age and length of employment at the current post hindered improvement in the “teaching-coaching” competency. Interviews revealed themes related to the implementation process: “adaptability”, “implementation process”, “ambivalence” and “engagement to change”. Other themes were related to practice changes: “developing a disciplinary identity”, “path with families” and “strengths”. Conclusion This study showed that the use of perceived competencies changed over time after the introduction of SBNH into practice. Nurses questioned and adapted their routines based on SBNH. Nurse’s vision of care also changed; they felt that their care was congruent with their values. For families, this approach allowed a change of vision with a resource-centred approach. Implementation of models of care such as the SBNH in the early childhood context is innovative, as little research in the literature addresses the early childhood community home-visiting context is still modest. This research underlines the added value of this approach on early childhood nurses’ competencies.
... L'objectif de ce focus groupe et d'amener les élèves à s'exprimer de manière approfondie sur les questions relatives à l'épistémologie personnelle à partir d'une situation fictive adaptée de Hofer et Pintrich (2004). Cette méthodologie qualitative a été retenue car elle permet de susciter des interactions (Kitzinger et al., 2004) tout en identifiant les opinions et pensées des participants (Moreau et al., 2004). Les entretiens seront retranscrits et les verbatim analysés à partir d'indicateurs des dimensions de l'épistémologie personnelles (Hofer et Pintrich, 1997Kramar 2012). ...
Poster
Full-text available
Ce poster synthétise une modélisation d'une expérience ludique d'apprentissage au regard des théories de l'épistémologie personnelle (Hofer et Pintrich, 1997) ayant lieu dans des contextes de visites de musée.
... Two focus groups were conducted in June 2019 by two external members of the project (one facilitated the exchanges, inviting each participant to express themselves following the interview guide prepared in advance, and the other had an observational role and was responsible for time and the creation of a favourable environment as well as for recording) (29) to gain a deeper understanding of the ECN's perspective towards the added-value of SBNH and their experience regarding the implementation process. ...
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Full-text available
Background: The scope of practice for nurses caring for families has evolved to meet the challenges presented by societal changes and increasing needs. In 2015, early childhood nurses from a Swiss region decided to implement a new model of care to guide their practice. The aim of this study was to explore the changes to early childhood nurses’ practices following the implementation of the strengths-based nursing and healthcare (SBNH) approach to care. Methods: This study of early childhood nurses’ (N = 61) practices used a pre-post intervention design and a mixed-method approach. Nurses’ competencies and changes in practice were measured using the Nurse Competence Scale (NCS). The quantitative data were analysed using descriptive statistics, Kruskal Wallis tests and logistic regression. Thematic analysis was used to derive themes from the qualitative data. Results: After the intervention, frequency of competency use increased in all domains of the NCS except the “teaching-coaching” domain; perceived levels of competencies also increased in all areas except “helping role” and “diagnostic functions”. Age and length of employment at the current post hindered improvement in the “teaching-coaching” competency. Interviews revealed themes related to the implementation process: “adaptability”, “implementation process”, “ambivalence” and “engagement to change”. Other themes were related to practice changes: “developing a disciplinary identity”, “path with families” and “strengths”. Conclusion: This study showed that the use of perceived competencies changed over time after the introduction of SBNH into practice. Nurses questioned and adapted their routines based on SBNH. Nurse’s vision of care also changed; they felt that their care was congruent with their values. For families, this approach allowed a change of vision with a resource-centred approach. Implementation of models of care such as the SBNH in the early childhood context is innovative, as little research in the literature addresses the early childhood community home-visiting context is still modest. This research underlines the added value of this approach on early childhood nurses’ competencies.
Thesis
Les inégalités sociales de santé (ISS) reposent tout d’abord sur les inégalités sociales présentes dès la scolarité. Ces inégalités ne cessent d’augmenter de l’entrée en maternelle jusqu’au lycée. La littératie en santé (LES) est reconnue comme un élément capital de la santé publique. Le lycée professionnel (LP) paraît avoir un rôle important dans la construction d’une littératie en santé ; il pose le problème de comment s’articulent les inégalités scolaires et sociales de santé, avec la littératie en santé. Notre étude repose sur une méthode mixte. Elle repose sur un focus group en présence de huit élèves d’un même LP, et sur un questionnaire anonyme, diffusé en ligne auprès d’élèves de différents LP publics de France. La première partie du questionnaire comporte 9 échelles indépendantes avec 44 items de mesure de littératie en santé comportant (le HLQ - Health Literacy Questionnaire). La deuxième correspond aux caractéristiques sociodémographiques de ces élèves. À travers l’analyse des discours du focus group et les résultats du Health Literacy Questionnaire (HLQ) diffusé dans des lycées professionnels, nous proposons d’appréhender les dimensions de LES sollicitées, les rapports à la santé présents dans les discours, et les liens entre les caractéristiques sociodémographiques des élèves et les scores dans les différentes dimensions du HLQ. L’analyse du focus group semble indiquer un lien entre les formations suivies par les élèves, le type d’acte de discours qu’ils emploient, et les compétences distinguables en littératie en santé sur le plan fonctionnel, interactif et critique. L’anlayse des réponses des élèves au questionnaire montre que certaines dimensions du HLQ semblent particulièrement corrélées à des variables sociodémographiques notamment : la langue parlée à la maison, la nationalité du père, la nationalité de la mère et le sexe de l’élève. Notre étude met en avant que les compétences fonctionnelles de littératie en santé en lien avec des tâches du quotidien et sans regard critique, sont les moins corrélées aux principales variables sociodémographiques, alors que les compétences interactives pour participer aux différentes formes de communication et appliquer des informations nouvelles, et les compétences critiques, appliquées à une analyse critique des informations et à leur utilisation sont les plus corrélées aux principales variables sociodémographiques des élèves. Nous remarquons que les échelles du HLQ les plus corrélées aux variables sociodémographiques sont assez bien réparties entre les quatre dimensions de LES mais que pour la dimension « appliquer-utiliser » dans laquelle s’inscrit l’échelle 3 (AMH), la corrélation avec les variables est complète. Ce travail nous laisse penser que pour développer des compétences de littératie en santé, il est nécessaire d’aller au-delà des compétences fonctionnelles chez les élèves en favorisant des activités constructives visant des régulations en boucles longues, c’est à dire en travaillant sur la compréhension et l’analyse des résultats pour éviter d’avoir pour seul objectif la performance et induisant alors un manque de discernement et limitant l’étendue de la compétence. Cela permettrait d’étayer les rapports interactif et critique en santé puisqu’ils sont les plus fragiles face aux inégalités sociales de santé. La LES n’étant pas un déterminant de la santé ordinaire, il est important de développer ces compétences en santé, pour ne pas accentuer les inégalités sociales de santé en Lycées professionnels. La LES pourrait alors jouer un rôle de médiation entre les inégalités sociales et les inégalités de santé qui leur sont liées.
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Résumé Cette étude documente l’impact des dispositifs de gestion des plateformes numériques sur l’activité des professionnels indépendants avec lesquels elles collaborent. Elle s’appuie sur la mise en œuvre d’espaces de discussion sur le travail auprès de six chauffeurs VTC travaillant avec les plateformes. Elle montre que ces dispositifs influencent considérablement les modalités de l’activité et que ces effets dépendent de la façon dont les professionnels retraduisent les prescriptions induites par les instruments et dispositifs et les adaptent à leurs propres objectifs et critères de qualité du travail. Si les instruments de gestion développés par les plateformes constituent indubitablement une contrainte, l’étude met aussi en évidence que ces contraintes sont chaque jour négociées par les acteurs afin de préserver leur pouvoir d’agir.
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Au Québec, en 2010, un projet de médiation culturelle a permis à une vingtaine d’aînés de concevoir et de produire diverses capsules télévisuelles avec l’aide de professionnels. Ce projet pilote a fait l’objet d’une évaluation antérieure et postérieure à l’intervention auprès des professionnels utilisant la méthode du focus-groups comme technique de collecte de données. Cette étude a permis de constater la présence de retombées positives chez ces intervenants tant sur leur vie professionnelle que personnelle. Leur participation à ce projet leur a entre autres permis de constater et de mettre en pratique leurs capacités d’intervention en milieu culturel ainsi que leurs habiletés à faire face aux changements. À la suite de leurs contacts avec des aînés actifs et créatifs, ils ont également modifié leur conception de la vieillesse et réduit leurs appréhensions face à leur propre vieillissement.
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Introduction Opioid Use Disorder (OUD) affects 16 million people worldwide and stems from the repeated use of opioids. Although standard care for OUD is based on harm reduction policy and relies on Opioid Maintenance Treatment, opioid detoxification still has some advantages over OMT. However, little is known about the medical community's views on this specific topic of the current advantages of detoxification. Objective The objective of this study is to collect the views of GPs on detoxification and identify the facilitators, barriers and strategies associated with detoxification. Methods We conducted a qualitative study using semi-structured in-person interviews with fifteen French GPs. After a triple-blind thematic analysis, main themes and sub-themes were selected after consensual agreement. We conducted an in-depth analysis of the discourse favouring an interdisciplinary approach. Results The main themes are: GPs' views on detoxification, facilitators, barriers and strategies associated with detoxification. Detoxification is seen through OMT tapering or inpatient detoxification. Facilitators of detoxification include a steady environment, sufficient motivation and trust. Barriers to detoxification include abuse of OMT, polydrug use, long periods of drug use and pregnancy. Alleged obstacles include lack of availability/knowledge and difficulty having access to specialised care. Strategies facilitating detoxification include a coordinated healthcare circuit involving multiple providers in a dedicated healthcare facility and the practice of physical activity. Conclusion Detoxification is perceived through OMT tapering or inpatient detoxification. The conditions of practice influence the implementation of detoxification. This study shows that detoxification is possible in primary care in dedicated outpatient practices coordinated by GPs.
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Résumé Introduction Plusieurs études ont montré qu’il existe une confusion entre les différents types de sédation et que l’appropriation des référentiels existants est inégale par les professionnels. Les équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP), avec une activité intra- et extrahospitalière sont le premier recours en matière de pratiques sédatives. Cette étude explorait les représentations des EMSP concernant l’utilisation d’un guide sur les pratiques sédatives (GPS). Matériels et méthodes Étude qualitative réalisée auprès des 5 EMSP d’un département français, par entretiens collectifs semi-dirigés, entre août 2020 et mai 2021. Résultats La première réaction était la peur des protocoles médicamenteux qui favoriserait les dérives euthanasiantes par perte de collégialité et d’analyse des situations. En disposant de protocoles, les professionnels auraient moins recours aux EMSP. Les EMSP envisageaient donc de maîtriser la diffusion d’un guide. Malgré leurs craintes, les EMSP considéraient les supports écrits comme des supports de formation rassurants, qui obligeraient à une clarification de la pensée. Un guide pourrait être un outil de médiation favorisant la collégialité. Ce guide venait questionner le rôle des EMSP dans les pratiques sédatives. Les EMSP se considéraient comme les garants des bonnes pratiques en soins palliatifs bien que leur champ d’action soit limité par leur disponibilité. Conclusion Cette étude suggérait qu’un GPS pourrait renforcer l’activité du réseau de soins palliatifs en améliorant la formation des professionnels de terrain et en donnant de la visibilité aux acteurs-ressources territoriaux. Un support informatique serait intéressant.
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Résumé Introduction Les proches aidants ont un rôle primordial dans les accompagnements à domicile des patients atteints de cancer en phase palliative avancée. Or, ils présentent souvent des signes de souffrance. L’objectif de l’étude était d’explorer comment les soignants en perçoivent les signaux dans ces situations. Méthode Une étude qualitative a été menée par groupes de discussion focalisée (focus group) sur les lieux d’exercice des professionnels intervenant au domicile : médecins généralistes, infirmiers libéraux, HAD, et équipe mobile de soins palliatifs. Quatre entretiens de 52 minutes en moyenne ont été réalisés d’octobre à décembre 2020 avec des groupes de 4 à 11 soignants (29 au total). Ils ont été enregistrés, retranscrits et anonymisés, avant d’être analysés de façon thématique. Les thèmes explorés étaient le repérage, l’évaluation, et la transmission des signes de souffrance. Résultats Les soignants perçoivent de nombreux mécanismes de défense chez les proches aidants leur faisant évoquer une souffrance psychique (dénégation, colère, agressivité, culpabilité, anxiété, etc.), sans approche systématisée de repérage et en fonction de leur propre histoire. Les facteurs de vulnérabilité perçus sont l’isolement, la précarité financière et les troubles psychocognitifs. Les échanges verbaux entre soignants autour de la souffrance des aidants sont riches, mais peu retranscrits. Discussion Les soignants repèrent de façon privilégiée la dimension psychique et émotionnelle. Pour prévenir les situations de crise au domicile, l’intégration précoce des soins palliatifs apparaît nécessaire lors de l’annonce d’un pronostic de non-curabilité, ainsi que la valorisation du temps d’écoute pour intégrer officiellement la prise en charge de l’aidant dans une démarche de soin globale autour du patient. Conclusion La prise en soin émotionnelle du proche aidant apparaît non systématisée et peu reconnue.
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Various strategies are available within qualitative research to protect against bias and enhance the reliability of findings. This paper gives examples of the principal approaches anti summarises them into a methodological checklist to help readers of reports of qualitative projects to assess the quality of the research.
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Much qualitative research is interview based, and this paper provides an outline of qualitative interview techniques and their application in medical settings. It explains the rationale for these techniques and shows how they can be used to research kinds of questions that are different from those dealt with by quantitative methods. Different types of qualitative interviews are described, and the way in which they differ from clinical consultations is emphasised. Practical guidance for conducting such interviews is given.
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This paper introduces focus group methodology, gives advice on group composition, running the groups, and analysing the results. Focus groups have advantages for researchers in the field of health and medicine: they do not discriminate against people who cannot read or write and they can encourage participation from people reluctant to be interviewed on their own or who feel they have nothing to say.
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To explore the use of rapid appraisal in defining the health and social needs of a community and to formulate joint action plans between the residents and service providers. Collection of data by an extended primary care team from three sources: existing documents about the neighbourhood, interviews with a range of informants, and direct observations to build a profile of the community. Council estate of 670 homes in Edinburgh. Perceived problems of the community and suggestions for change. The interviews and focus groups identified six priorities for change, many of which were not health related. These changes have been or are being implemented. An expanded primary care team can use rapid appraisal as a first step in identifying and meeting local health needs. It facilitates a multidisciplinary approach and complements quantitative methods of assessing need.
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Virginia Commonwealth University (VCU) (as part of a three-school consortium) was 1 of 12 sites awarded a Robert Wood Johnson Generalist Physician Initiative (RWJ-GPI) grant. Given the goals of this initiative--to promote a balanced output of generalists and specialists--program planners wanted to understand how medical students made career decisions in the context of this curriculum change and the larger social environment. Seven focus groups (average size: six members each) of second-year and fourth-year students were recruited. Groups were homogeneous with respect to subspecialty or primary care orientation and career trajectory. An experienced moderator conducted all groups. The discussions were taped and transcribed. Analysis proceeded concurrently with data gathering, using a template style and with assistance from the NUD*IST software program. Students from all groups hoped for control of their practice, intellectual challenge, rewarding relationships with their patients and their own families, and fair compensation for effort. They worried about their future prospects, and specialty-oriented students felt that the emphasis on primary care production was being forced on the school. All groups saw managed care as doing more harm than good for patients, and all wished for improved career counseling. The RWJ-GPI at VCU became a lightning rod for student worry and resentment at being forced into primary care specialties. The backlash phenomenon was seen at other US medical schools and is one of the postulated reasons for a decline in US student numbers matching in family practice, internal medicine, and internal medicine-pediatrics. Medical school faculty should respond with constructive, pro-student policies and programs.