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DISTRIBUTION ALTITUDINALE DES RUBIACEAE DANS LES FORÊTS DE MONTAGNES À L'EST DE LA R.D. CONGO. LE CAS DU PARC NATIONAL DE KAHUZI-BIEGA ET LA FORÊT COMMUNAUTAIRE DE RWAGA-NIRINDJA

Authors:
  • Centre de Recherche en Sciences Naturelles

Abstract and Figures

Objectif: Cette étude a pour but d'évaluer la richesse des Rubiaceae et leurs distributions dans les forêts de l'Est de montagnes de la R.D. Congo. Méthodologie et résultats: L'étude s'est effectuée dans les forêts de montagnes de l'Est de la R.D. Congo plus précisément au Parc National de Kahuzi-Biega et dans la forêt communautaire de Rwaga-Nirindja. La méthode de transect utilisée lors de la récolte des données dans la présente étude a permis d'inventorier 492 échantillons dans 4 sites (Kahuzi, Biega, Tshikonjola et Kanagana). 24 espèces réparties dans 16 genres ont fait l'objet de la présente étude tout en essayant d'établir un rapport entre leur distribution suivant le gradient altitudinal et l'habitat. Ces espèces sont en grande partie des sous-arbustes (71,01%). Le mont Kahuzi est le plus riche et plus diversifié. L'analyse de la distribution montre que le nombre d'espèces de Rubiaceae décroit au fur et à mesure que l'altitude augmente et elles sont plus abondantes dans les forêts primaires. Conclusion: Il a été montré par le test T et X 2 (t = 7,49 et un p = 0,001** respectivement < 0,05 ; X 2 de 9,22, p = 0,002** aussi < 0,05) que l'altitude avait une influence sur la distribution des Rubiaceae dans les 4 sites prospectés. MOTS CLÉS : Répartition linéaire, Rubiaceae, forêts de haute altitude. ABSTRACT Aim: This study had as purpose to estimate the Rubiaceae's and their distributions in the mountain forest of eastern D.R. Congo. Methods and Results: The survey was take place in mountains forests of the East of the D.R. Congo, specifically in Kahuzi-Biega National Park and the communal forest of Rwaga-Nirindja. The method of transect was used and 492 samples were checked off (Kahuzi, Biega, Tshikonjola and Kanagana). 24 species share out in 16 genera are the main purpose of this study while the relationship between their distributions was established, following the altitudinal gradient and habitat. Those species are in general under-shrubs (71, 01%). The Kahuzi mountain is more rich and more diversified. The distribution analysis shows that number of Rubiaceae's species decreases as long as the altitude increases and it is plentiful in primary forest. Conclusion: The test T and X 2 (t = 7,49, p = 0,001** respectively < 0,05; X2 : 9,22, p = 0,002**; < 0,05) had shown that the altitude has an effect on Rubiaceae distribution in 4 sites prospected.
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Continental J. Applied Sciences 9 (2): 1 - 9, 2014 ISSN: 1597 – 9928
© Wilolud Journals, 2014 http://www.wiloludjournal.com
Printed in Nigeria doi:10.5707/cjapplsci.2014.9.2.1.9
DISTRIBUTION ALTITUDINALE DES RUBIACEAE DANS LES FORÊTS DE
MONTAGNES À L'EST DE LA R.D. CONGO. LE CAS DU PARC NATIONAL DE
KAHUZI-BIEGA ET LA FORÊT COMMUNAUTAIRE DE RWAGA-NIRINDJA.
MWANGA MWANGA Ithe Jean-Claude
1*
, WABIKA Dumbo Pazo
1
, IMANI Mugisho Gérard
2
et BALEZI
Zihalirwa Alphonse
2
1
Centre de Recherche en Sciences Naturelles (CRSN/Lwiro) DS Bukavu, Laboratoire de Systématique et
Taxonomie végétale, Département de Biologie, R.D. Congo.
2
Université Officielle de Bukavu, Faculté des
Sciences et Sciences Appliquées, Département d’Ecologie et Gestion des Ressources végétales, service de
Biogéographie et Systématique des Plantes, BP : 570 Bukavu, R.D. Congo.
RÉSUMÉ
Objectif: Cette étude a pour but d’évaluer la richesse des Rubiaceae et leurs distributions dans les
forêts de l’Est de montagnes de la R.D. Congo.
Méthodologie et résultats: L’étude s’est effectuée dans les forêts de montagnes de l’Est de la R.D.
Congo plus précisément au Parc National de Kahuzi-Biega et dans la forêt communautaire de
Rwaga-Nirindja. La méthode de transect utilisée lors de la récolte des données dans la présente étude
a permis d’inventorier 492 échantillons dans 4 sites (Kahuzi, Biega, Tshikonjola et Kanagana). 24
espèces réparties dans 16 genres ont fait l’objet de la présente étude tout en essayant d’établir un
rapport entre leur distribution suivant le gradient altitudinal et l’habitat. Ces espèces sont en grande
partie des sous-arbustes (71,01%). Le mont Kahuzi est le plus riche et plus diversifié. L’analyse de la
distribution montre que le nombre d’espèces de Rubiaceae décroit au fur et à mesure que l’altitude
augmente et elles sont plus abondantes dans les forêts primaires.
Conclusion: Il a été montré par le test T et X2 (t = 7,49 et un p = 0,001** respectivement < 0,05 ; X2
de 9,22, p = 0,002** aussi < 0,05) que l’altitude avait une influence sur la distribution des Rubiaceae
dans les 4 sites prospectés.
MOTS CLÉS : Répartition linéaire, Rubiaceae, forêts de haute altitude.
ABSTRACT
Aim: This study had as purpose to estimate the Rubiaceae’s and their distributions in the mountain
forest of eastern D.R. Congo.
Methods and Results: The survey was take place in mountains forests of the East of the D.R.
Congo, specifically in Kahuzi-Biega National Park and the communal forest of Rwaga-Nirindja.
The method of transect was used and 492 samples were checked off (Kahuzi, Biega, Tshikonjola and
Kanagana). 24 species share out in 16 genera are the main purpose of this study while the
relationship between their distributions was established, following the altitudinal gradient and
habitat. Those species are in general under-shrubs (71, 01%). The Kahuzi mountain is more rich and
more diversified. The distribution analysis shows that number of Rubiaceae’s species decreases as
long as the altitude increases and it is plentiful in primary forest.
Conclusion: The test T and X2 (t = 7,49, p = 0,001** respectively < 0,05; X2 : 9,22, p = 0,002**; <
0,05) had shown that the altitude has an effect on Rubiaceae distribution in 4 sites prospected.
KEYWORDS: Linear distribution, Rubiaceae, Mountains forest.
Received for Publication: 13/04/14 Accepted for Publication: 10/07/14
Corresponding Author: mwangaithe@yahoo.fr
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Mwanga Mwanga et al.,: Continental J. Applied Sciences 9 (2): 1 - 9, 2014
INTRODUCTION
Les Rubiaceae font partie des plus grandes familles de plantes à fleurs, quatrième après les Asteraceae,
Fabaceae et Orchidaceae avec un total d’environ 611 genres et 13.143 espèces (Davis et al., 2009). Dans les
régions tempérées, les Rubiaceae ne sont représentées que par un petit nombre de genres herbacés, par exemple,
Galium et Asperula. Ce sont des arbres, des buissons, des lianes ou des plantes herbacées des régions froides,
tempérées, sub-tropicales ou tropicales (Lachenaud et Jongkind, 2010), elles sont largement répandues dans la
zone tropicale (Mwanga Mwanga et al., 2013a; Chen et al., 2000). Un certain nombre de familles
traditionnellement reconnues, y compris (Dialypetalanthaceae, Henriqueziaceae, Naucleaceae et
Theligonaceae) sont désormais incluses dans la suite des Rubiaceae ; résultats de recherche sur la
phylogénétique moléculaire par le Group Phylogeny Angiosperms (APG III, 2009).
Les végétations, surtout celles de montagnes forment de différents groupements se caractérisant par le gradient
altitudinal (Mangambu et al., 2013a). Leurs physionomies varient suivant les facteurs climatiques et altitudinaux
(Balezi et al., 2008). Les Rubiaceae sont en grande partie des espèces de sous-bois parfois avec des tiges
enchevêtrées et formant ainsi des fourrées (Mwanga Mwanga et al., 2013b).
Bien que l’étude taxonomique sur les Rubiaceae soit déjà abordée dans différents pays, leur écologie, leur
richesse et leur distribution restent jusqu’à présent mal connues, surtout dans le site où l’étude a été faite. Ainsi,
il s’est avéré important de mener cette recherche vers la collectivité chefferie de Burhinyi dans la forêt
communautaire de Rwaga-Nirindja et dans le Parc National de Kahuzi-Biega, en vue d’apporter des
informations sur la diversité et l’écologie des Rubiaceae de la partie de haute altitude des monts du Parc
National de Kahuzi-Biega (PNKB) et de Rwaga-Nirindja.
Le but est d’évaluer la richesse des Rubiaceae et décrire leurs distributions dans la collectivité chefferie de
Burhinyi et dans le Parc National de Kahuzi-Biega précisément aux monts Tshikonjola, Kanagana, Kahuzi et
Biega tout en s’appuyant sur certaines variables comme l’altitude et l’habitat (forêt primaire, secondaire ou
clairière).
MATÉRIELS ET MÉTHODE
Site d’étude
Collectivité chefferie de Burhinyi
La présente étude a été menée à l’Est de la République Démocratique du Congo dans la collectivité chefferie de
Burhinyi et dans le Parc National de Kahuzi-Biega (Figure 1).
La collectivité chefferie de Burhinyi est située au Sud-Ouest du Lac Kivu entre 2
o
45’ et 3
o
de latitude Sud et
entre 28
o
33’ et 28
o
47’ de longitude Est dans le territoire de Mwenga, province du Sud-Kivu (www.burhinyi.I-
h-I.org/?Burhinyi). Administrativement, elle fait partie de six collectivités qui composent le territoire de
Mwenga : Basile, Itombwe, Burhinyi, Luhwindja, Lwindi et Wamuzimu (Ntamwira et Nyakabwa, 2008). Elle a
une superficie de 328 Km
2
avec une densité d’environ 162 habitants par km
2
. Elle comprend 54 localités
formant 18 groupements. Morphologiquement, on distingue deux grandes entités : le Haut-Burhinyi caractérisé
par des températures oscillant entre 16° et 17°C (un vivier climatique de survie humaine) et le Bas-Burhinyi
avec des températures variant entre 19° et 20°C (Mwanga Mwanga et al., 2013c), zone très favorable à la
culture de manioc suite aux précipitations modérées et une température propice à sa croissance (Ntamwira et
Nyakabwa, 2008).
Selon Ntamwira et Nyakabwa (2008) la végétation de Burhinyi est dans son ensemble forestier sauf dans le
Nord où on retrouve une savane. Elle est un prolongement du massif forestier d’Itombwe. L’étagement de cette
végétation se présente comme suit:
- une forêt équatoriale se développe jusqu’à 900 m d’altitude,
- au-delà de 900 m d’altitude se développe une forêt mésophile défrichée par l’homme en faveur des activités
agro-pastorales et qui ne reste qu’à l’état de vestige entre 1800 et 2400 m d’altitude,
- sur les flancs du mont Muhi, au Sud- Est, apparaît une forêt dense de bambous entre 2000 et 2900 m d’altitude,
- au-dessus de cette forêt de bambous se hisse une végétation d’arbustes et de graminées.
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Parc National de Kahuzi-Biega
Le Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) quant à lui s’étend du bassin du fleuve Congo près d’Itebero-Utu
jusqu’à sa frontière occidentale au nord-ouest de Bukavu. Dans les parties basses du Parc, le climat peut être
considéré comme uniformément chaud, aussi bien dans le courant d’une journée qu’annuellement (Fischer,
1993). Les précipitations sont très élevées, mais pas distribuées uniformément tout au long de l’année (Fischer,
1993). On assiste plutôt à deux saisons des pluies séparées par des saisons sèches : l’une de mai en juin, l’autre
d’octobre en décembre (Steinhauer-Burkart et Schaeffer, 1991). La température moyenne annuelle est de
20,5°C.
Au PNKB, les formations forestières sont délimitées suivant l’altitude de la manière suivante :
- Forêt ombrophile (750-1400 m) ;
- Forêt de transition (1400-1700 m) ;
- Forêt ombrophile de montagne (1700-2400 m) ;
- Forêt de bambous (2400-2600 m) ;
- Marais et tourbières ;
- Bruyères subalpines et Paramo (au-delà de 2600 m).
Figure 1. Localisation des sites d’étude sur la carte de la végétation et réserves de la RDC
Méthode d’étude
La méthode de transect a été utilisée lors de la récolte des données de la présente étude. Elle est une méthode
utilisée dans l’étude d’inventaire floristique selon Lee et Ann (2001). Elle consiste à tracer une ligne droite
orientée par une boussole, tracée par une machette (cela sans avoir endommagé la végétation) et mesurée par un
topofil (appareil indiquant la distance ou la longueur du transect). Cette dernière permet de traverser plusieurs
topographies et différentes altitudes dans la forêt. De part et d’autre du transect, les espèces de la famille des
Rubiaceae étaient inventoriées en notant chaque fois le type d’habitat et l’altitude à laquelle l’espèce est située.
Ceci nous a permis de connaitre la distribution des espèces suivant les tranches altitudinales ainsi que l’habitat.
Pour éviter une mauvaise estimation de la richesse des Rubiaceae dans nos sites de recherche, le choix des
endroits où placer les transects était aléatoire et spontané.
Analyse des données
En partant des variables ‘altitude’ et ‘habitat’, le test T par le calcul t et le test X
2
avec l’intervalle de confiance
de la moyenne à 95 % ont été appliqué sur 11 tranches d’altitude en utilisant le logiciel PAST afin de vérifier si
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l’altitude ainsi que l’habitat ont un impact sur la distribution des Rubiaceae, mais aussi d’avoir un aperçu sur la
diversité de nos sites d’étude. La localisation de nos sites d’étude a été faite par le logiciel DivaGIS (Figure 1).
RÉSULTATS
Connaissance taxonomique
Au total, 492 individus appartenant à 24 espèces et réparties en 16 genres de Rubiaceae ont été inventoriés sur
quatre monts (Tableau 1). Ces espèces sont en grande partie des sous-arbustes (71,01%). Elles ont une grande
représentation dans le sous-bois et s’associent bien avec d’autres espèces de cette strate. Celles qui sont
lianescentes : Rutidea syringoides (Webb.) Bremek., Pseudosabicea arborea (K.Schum.) N.Hallé, grimpent
parfois sur les gros arbres et ne vont aussi loin de 3 m. Les Rytigynia et Tricalysia sont ceux qui ont eu plus
d’espèces (3), la majorité des genres a une seule espèce.
Tableau 1. Liste des espèces inventoriées sur les 4 monts prospectés
Espèces Tshikonjola Kanagana Kahuzi Biega
Anthospermum usambarense K.Schum. - - x x
Chassalia subochreata (De Wild.) Robyns x x x x
Galiniera saxifraga (Hochst.) Bridson x x x x
Hedythyrsus thamnoideus (K.Schum.) Bremek. x - x x
Keetia angustifolia Bridson x x - -
Lasianthus kilimandscharicus K.Schum. x x - -
Otiophora pauciflora Baker x x x x
Oxyanthus speciosus DC. subsp. stenocarpus (K.Schum.)
Bridson - x x x
Oxyanthus troupinii Bridson - x x -
Pauridiantha kahuziensis Ntore - - x -
Pauridiantha paucinervis (Hiern) Bremek. - - x -
Pavetta pierlotii Bridson - - x -
Pavetta rwandensis Bridson x x x x
Pseudosabicea arborea (K.Schum.) N.Hallé x x - -
Psychotria mahonii C.H. Wright x x x x
Psychotria peduncularis (Salisb.) Steyerm. - - x -
Rutidea syringoides (Webb.) Bremek. - - x -
Rytigynia bagshawei (S.Moore) Robyns var. lebrunii
(Robyns) Verdc. - - x -
Rytigynia beniensis (De Wild.) Robyns - - - x
Rytigynia bridsoniae Verdc. subsp. kahurica Vercdc. - - x -
Tricalysia vanroechoudtii (Lubrun ex Van Roech.) Robbr. - - - x
Tricalysia anomala E.A.Bruce var. montana Robbr. x x x x
Tricalysia kivuensis Robbr. - - x x
Virectaria major K.Schum. x x x x
Distribution des espèces suivant les types d’habitats
Suivant les espèces végétales qui caractérisent nos quatre sites d’étude, trois types d’habitats ont été différenciés
: la forêt primaire, la forêt secondaire et des clairières dues à l’invasion de Sericostachys scandens Gilg. & Lopr.
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dans certains endroits. C’est dans la forêt primaire qu’il y a eu plus d’espèces de Rubiaceae (Figure 2). Les
Rubiaceae sont présentes dans les deux autres types d’habitats, mais avec une faible représentation.
Figure 2. Distribution des Rubiaceae dans les divers habitats prospectés
Diversité suivant les sites
L’étude réalisée sur les quatre monts, soit un transect par mont, a permis d’inventorier 24 espèces, qui sont
gardées à l’herbarium du Centre de Recherche en Sciences Naturelles de Lwiro (LWI). Du point de vue
diversité spécifique, le mont Kahuzi est celui qui a eu plus d’espèces (19) et une bonne diversité (Shannon_H :
2,55). Sept espèces (Pauridiantha kahuziensis, Pauridiantha paucinervis, Pavetta pierlotii, Psychotria
peduncularis, Rutidea syringoides, Rytigynia bagshawei var. lebrunii, et Rytigynia bridsoniae subsp. kahurica)
s’observent uniquement sur le mont Kahuzi. Signalons en passant que la première (Pauridiantha kahuziensis)
est endémique du mont Kahuzi. Cette richesse en Rubiaceae sur le mont Kahuzi a été confirmée par l’Analyse
en Composantes Principales (APC) réalisée sur les 4 sites investigués. La combinaison des axes ‘x’ PC3 et ‘y’
PC2, a montré que ce sont les monts Kahuzi et Biega qui ont eu plus d’information en ce qui est de la présence
des Rubiaceae sur les quatre monts prospectés (information générales : 62,07 %).
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Figure 3. Analyse en Composantes Principales (APC)
Distribution des Rubiaceae suivant les tranches d’altitude
L’application du test T (avec l’intervalle de confiance de la moyenne à 95 % et qui a été appliqué sur 11
tranches d’altitude) nous a permis de faire la comparaison de moyenne d’espèces par tranche altitudinale
(moyenne d’espèces par tranche 3,56, t = 7,49 et un p = 0,001** respectivement < 0,05). Ces résultats ont été
aussi confirmés par le test de la distribution normale qui a donné un X
2
de 9,22, p = 0,002** (< 0,05). Donc
l’altitude a un impact sur la distribution des Rubiaceae dans les forêts de montagne prospectées (Figure 4). Il a
été trouvé que la présence des Rubiaceae dans la forêt de montagne diminue au fur et à mesure qu’on monte en
altitude. La loi de rapport statue sur une diminution de la richesse spécifique avec une augmentation de l’altitude
(Stevens, 1992). Ces espèces sont plus présentes à moins de 2500 m d’altitude et sont plus abondantes dans le
sous-bois avec parfois une mono-dominance. Tel est le cas de l’espèce Chassalia subochreata (De Wild.)
Robyns avec des individus qui occupent une surface importante dans le sous-bois, surtout dans une végétation
intacte.
Tshikonjola
Kanagana
Kahuzi
Biega
Anthousamba
Chasssuboc
Galinisaxif
Hedythamn
Keetiasp.
Lasiantkilima
Otiophpauci
Pauridkahu
PauripauciPavetpierlo
Pseudosarb
Psychomaho
Psychpendicu
Rutidsyring
RytigbridsonRytigybagsh Rytigybenie
Tricalysvanr
Virectmajor
Oxyantspe
Oxyantroup
Pavetkivuen
-18 -12 -6 6 12 18 24 30 36
Component 3
-40
-32
-24
-16
-8
8
16
24
Component 2
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Figure 4. Distribution des Rubiaceae suivant les tranches d’altitudes
Il y a 7 espèces qui sont communes à toutes les tranches et à tous les sites prospectés. Il s’agit de : Pavetta
rwandensis Bridson, Psychotria mahonii C.H. Wright, Virectaria major K.Schum., Tricalysia anomala E.A.
Bruce var. montana Robbr., Chassalia subochreata (De Wild.) Robyns, Galiniera saxifraga (Hochst.) Bridson
et Otiophora pauciflora Baker.
DISCUSSION ET CONCLUSION
La famille des Rubiaceae est parmi celles qui ont une grande diversité surtout dans le monde tropical (Chen et
al., 2000; Davis et al., 2009). Balezi et al. (2008), avaient déjà récoltés 18 espèces de Rubiaceae et c’était la
famille qui avait un grand score dans leur étude sur l’écologie de Sericostachys scandens au PNKB. Selon Davis
et al. (2009) les Rubiaceae sont très répandues et se trouvent dans toutes les grandes régions du monde, sauf
dans l'Antarctique. Elles sont surtout un groupe des plantes sous les tropiques avec la plus grande diversité dans
les zones de basse et moyenne altitudes des forêts humides (4
ème
famille d’Angiospermes). Ils ont trouvé que
dans cette famille, le genre Psychotria a un plus grand nombre d’espèces (1834) et est le troisième genre
d’Angiospermes avec un nombre important d’espèces connues dans le monde. Dans les forêts prospectées,
seules 2 espèces de ce genre ont été inventoriées, il s’agit de Psychotria mahonii et Psychotria peduncularis ;
une étude plus élargie à tout le PNKB et dans les autres écosystèmes de la région donnerait plus d’information
sur ce genre. En rapport avec l’écologie de cette famille, Ntore (2008) et Davis et al. (2009) ont montré que les
Rubiaceae ont une distribution limitée à certaines régions et sont soumises à une extinction. C’est le cas de
l’espèce Pauridiantha kahuziensis Ntore, considérée vulnérable suite à son statut de conservation selon les
critères UICN : VU D1 (UICN, 2001). L’espèce se caractérise par une faible plasticité écologique et ne compte
que quelques individus qui forment une petite colonie en un point. Bien que notre étude n’ait pas pris une
grande étendue, il a été observé que les Rubiaceae ne sont pas favorables à des températures basses car à plus de
2500 m d’altitude, elles sont rares et parfois même absentes. Au fur et à mesure qu’on monte en altitude le
nombre des Rubiaceae diminue. Ce qui expliquerait leur rareté dans les régions tempérées et leur absence dans
la zone arctique. Elle est une famille très riche et beaucoup plus diversifiée en espèce dans les régions chaudes
(Davis et Figueiredo, 2007 ; Figueiredo, 2008 ; Mangambu et al., 2013 b). Fischer (1993) avait fait cette
observation au PNKB et il avait conclu que plusieurs espèces végétales avaient une limite de tolérance qu’elles
ne peuvent jamais dépassée. Ce qui expliquerait même de zones de végétations qui se forment suivant le
gradient altitudinal. Mais en tenant compte de la vulnérabilité de la famille (telle que signalé par Davis et al.,
2009), ces plantes sont soumises à une surexploitation surtout dans la forêt communautaire de Rwaga-Nirindja
où elles sont utilisées comme tuteurs dans l’agriculture et leurs tiges sont utilisées comme bois de chauffe.
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L’écologie des Rubiaceae reste encore mal connue, selon Chen et al. (2000) les Rubiaceae sont en majorité des
plantes terrestres, mais parfois aussi épiphytes. Au PNKB comme dans la forêt communautaire de Rwaga-
Nirindja, aucune espèce épiphyte de cette famille n’a été inventoriée alors que plusieurs autres espèces
d’Angiospermes se sont montrées parfois épiphytes et terrestres ; c’est le cas par exemple des Balsaminaceae.
Une étude étendue sur tout le PNKB et les autres écosystèmes de la région est souhaitable, surtout que la grande
partie des forêts de montagne de l’Est de la RDC appartient à la région du Rift-Albertin ; une région reconnue
pour sa grande diversité biologique et son taux d’endémisme élevé.
REMERCIEMENTS
Les auteurs remercient vivement le Field Museum de Chicago pour avoir financé les travaux de terrain dans la
forêt communautaire de Rwaga-Nirindja dans la collectivité chefferie de Burhinyi. Ils remercient également
toutes les autorités du Parc National de Kahuzi-Biega pour leur avoir facilité l’entrée au parc.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Mwanga Mwanga et al.,: Continental J. Applied Sciences 9 (2): 1 - 9, 2014
Mwanga Mwanga I., Balagizi K., Wabika D., Mapenzi A., Iragi K., Nyakabasa M. & Ntamwira N., (2013c).
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... Au niveau du système montagneux du Rift Albertin congolais, beaucoup d'études ont investigué sur l'effet de l'altitude et des facteurs environnementaux sur la variation des indicateurs de la diversité spécifique, ainsi que des attributs structuraux de la flore forestière. Dans la série de ces études, Mwanga Mwanga et al. (2014) ont évalué l'effet de la variation altitudinale sur la richesse spécifique des Rubiaceae dans les forêts de montagne du PNKB. Les conclusions de cette étude démontrent qu'au fur et à mesure qu'on monte en altitude, le nombre d'espèces des Rubiaceae diminue. ...
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To understand the functioning of montane forests, this study was conducted in the highlands of the Kahuzi-Biega National Park in the Democratic Republic of the Congo. The relationship between the altitude and the floristic stability of woody layers and regeneration capability of canopy species after many years of disturbance was studied. Ten 1-ha plots were established from 1935m to 2760m a.s.l. In each plot we inventoried the trees ≥10cm of diameter at breast height (DBH), separating a canopy layer (10% of the tallest trees) and an understorey layer (all the other trees). In each plot, we nested a 0.1 ha subplot to inventory the saplings between 1 and 10 cm DBH. We found that the Jaccard index of dissimilarity between the understorey layer and the canopy layer decreases with the altitude. The proportion of species which are well represented in the three layers increases with the altitude. The number of pioneer species decreases with the altitude while that of non-pioneer and shade tolerant species increases. These findings suggest that altitude influences the stability of highland forests, higher altitude being more stable than lower ones in the case of this study.
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his ecological study on the pest species Sericostachys scandens in the upland of Kahuzi-Biega National Park took place in 2 sectors of (Tshivanga and Mugaba) where the flora was studied according to whether species are in association with Sericostachys scandens. Some species associate or not with this pest. Most suppressed or decimated species were sericostachys censused. Thus, the impact of this species on the vegetation was estimed as high as 44,41%, illustrating a sizeable destruction of the Park. The dynamics of the vegetation are regressive, because at several places, the woody vegetation is in the process to be replaced by a herbaceous vegetation.
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RESUME Le présent article porte sur la collection botanique de la famille des Rubiaceae dans l’Herbier du Centre de Recherche en Sciences Naturelles (CRSN/Lwiro) récoltée au Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) dans la partie haute altitude, à l’Est de la République Démocratique du Congo (R.D.Congo). Les méthodes classiques de taxonomie d’Herbier ont été utilisées dans cette étude pour l’identification et classification hiérarchique des espèces de Rubiaceae inventoriées dans l’Herbier de Lwiro (LWI). 45 espèces de Rubiaceae (soit 98 individus) ont été inventoriées dans la tranche altitudinale de 1200 et 3324 m. Un total de 26 spécimens a été identifié, corrigé et actualisé au cours de cette étude. Pour le type biologique, les Phanérophytes dominent avec 75,53% alors que les arbustes dominent pour le type morphologique, avec 58,16%. Les espèces de forêts primaires sont plus abondantes (23,47%) par rapport à tous les habitats observés. La sous famille des Rubioideae domine avec 51.02%. 8 espèces de Rubiaceae sont d’une importance socio-économique et médicale. MOTS CLES : Check list, Rubiaceae, haute altitude, Parc national de Kahuzi-Biega et Collection de Lwiro ABSTRACT That article is oriented of botanic collection family of Rubiaceae in the Herbarium of the Centre de Recherche en Sciences Naturelles/Lwiro harvested in Kahuzi-Biega (PNKB), highest altitude in the East Democratic Republic of the Congo (DRC). The herbarium taxonomy methods have been used in that research of the identification and clustering of Rubiaceae species inventoried in LWI. 45 species of Rubiaceae (98 individuals) were surveyed in the 1200 m of altitudinal and 3324 m. A total of 26 specimens were identified, corrected and updated during that research. Phanerophyte dominate with 75.53% while for shrubs dominate the morphological type, with 58.16%. Primary forest species are more abundant (23.47%) compared to all habitats observed. The subfamily Rubioideae dominates with 51.02%. 8 species of Rubiaceae are an important socio-economic and medical. KEYWORDS: check list, Rubiaceae, altitude, Kahuzi-Biega National Park and Lwiro collection
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Cette étude se focalise sur la vérification de l’hypothèse que l’altitude influence l’occurrence de la flore des Fougères et leurs alliées au sein de l’écosystème forestier des montagnes du Parc National de Kahuzi-Biega. Un échantillonnage de la végétation y a été effectué en considérant 24 parcelles localisées par paires le long de 12 transects installés entre 1278 m et 3123 m d’altitude. Les données obtenues ont été traitées par des méthodes statistiques, principalement la régression et des analyses multivariées. Au total, 157 espèces ont été recensées. Les résultats montrent que la richesse spécifique décroît linéairement avec l’augmentation de l’altitude à partir de 2600 m. Cette tendance prévaut à la fois dans les sites perturbés (R 2 = 0.58; P R 2 = 0.81; P This study concerns the hypothesis that altitude influences the occurrence of ferns and their allies in the forest ecosystem of the mountains in Kahuzi-Biega National Park. To obtain an inventory of the ferns and their allies, a sampling of the vegetation was made in 24 squares located in pairs along 12 transects lying between 1278 metres and 3123 metres altitude. The data were statistically analysed, mainly with regression methods and multivariate analysis. A total of 157 species were recorded. Species richness decreases in a linear way with higher altitude from 2600 metres. This tendency is observed in disturbed (R 2 = 0.58; P R 2 = 0.81; P Keywords: Altitudinal gradient; Biodiversity; Biodiversité; Ferns and their allies; Fougères et leur alliées; Gradient altitudinal; Kahuzi-Biega Document Type: Research Article DOI: http://dx.doi.org/10.1080/00207233.2013.778007 Affiliations: 1: Département de Biologie, Université d’Anvers, Universiteitsplein 1-C Antwerp-Wilrijk, B-2610, Belgique 2: Département de Biodiversité, Institut Royal des Sciences naturelles de Belgique, Rue Vautier 29B Bruxelles, 1000, Belgique 3: Institut de biologie de l’Humboldt-Universität, Kustos des Späth-Arboretums Berlin, 10099, Allemagne 4: Faculté des sciences, Laboratoire de Palynologie et Biodiversité végétale, Département d’Ecologie et Gestion des Ressources Végétales, Université de Kisangani, B.P 2012 Kisangani, RD Congo Publication date: April 1, 2013 More about this publication? Editorial Board Information for Authors Subscribe to this Title ingentaconnect is not responsible for the content or availability of external websites (document).ready(function() { var shortdescription = (".originaldescription").text().replace(/\\&/g, '&').replace(/\\, '<').replace(/\\>/g, '>').replace(/\\t/g, ' ').replace(/\\n/g, ''); if (shortdescription.length > 350){ shortdescription = "" + shortdescription.substring(0,250) + "... more"; } (".descriptionitem").prepend(shortdescription);(".descriptionitem").prepend(shortdescription); (".shortdescription a").click(function() { (".shortdescription").hide();(".shortdescription").hide(); (".originaldescription").slideDown(); return false; }); }); Related content In this: publication By this: publisher In this Subject: Earth and Environmental Sciences By this author: Mokoso, J. Mangambu ; Habiyaremye, F. Muhashy ; Janssen, T. ; van Diggelen, R. ; Robbrecht, E. ; Habimana, H. Ntahobavuka GA_googleFillSlot("Horizontal_banner_bottom");
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Analyses of distribution, diversity, endemism, and taxonomic effort for Rubiaceae are reported, based on queries from a World Rubiaceae Checklist database. Rubiaceae are widespread and occur in all major regions of the world except the Antarctic Continent, but are predominantly a group in the tropics with greatest diversity in low- to mid-altitude humid forests. A count of Rubiaceae species and genera is given (13,143 spp./611 genera), which confirms that this is the fourth largest angiosperm family. Psychotria L. is the largest genus in the Rubiaceae (1834 spp.) and the third largest angiosperm genus. Most genera (72%) have fewer than 10 species and 211 are monotypic. Calculation of relative species diversity and percentage endemism enables areas of high diversity and endemism to be enumerated, and identifies areas where further field collecting and taxonomic research are required. Endemism is generally high in Rubiaceae, which supports data from recent studies showing that many species have restricted distributions. Given the assumed ecologic sensitivity of Rubiaceae, in combination with a range of other factors including restricted distribution, we suggest that species in this family are particularly vulnerable to extinction. The rate at which new species are being described is inadequate; more resources are required before the diversity of Rubiaceae is satisfactorily enumerated.
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A detailed checklist of the Rubiaceae (coffee family) occurring naturally on the islands of Bioko and Annobon (Equatorial Guinea, Gulf of Guinea) is presented, based on herbarium collections deposited in the herbaria of the Royal Botanic Gardens, Kew and The Natural History Museum, London. The checklist comprises 58 genera and 147 species, including six new generic records and 26 new infrageneric records. The total number of native Rubiaceae species occurring in Bioko is 139; three entities do not have formal names and probably represent new taxa. In Annobon there are 12 native genera and 13 indigenous species of Rubiaceae. The conservation status of two endemic species is assessed using IUCN criteria and it is proposed that they are considered Vulnerable.
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A new species from Liberia and Côte d'Ivoire, Chassalia bicostata O. Lachenaud & Jongkind, is described and compared with its two close relatives, C. pteropetala (K. Schum.) Cheek and C. pleuroneura (K. Schum.) O. Lachenaud, both from central Africa. The latter is here transferred to Chassalia from Psychotria. All three species share deeply bifid stipules, which are an unusual feature in Chassalia. Full descriptions and illustrations are given for the three taxa
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For trees, mammals, birds, reptiles, insects, and amphibians, the species richness on mountaintops is generally less than that of lowland areas. Coincident with this decline in species richness with increasing elevation is an increase in the altitudinal range of species. This pattern is analogous to the relationship between the latitudinal range of species and latitude (Rapoport's latitudinal rule). Both of these Rapoport phenomena, the latitudinal and the new elevational rule discussed here, can be explained as being results of differences in the breadth of climatic conditions organisms experience along the geographical gradients. The influence of latitudinal or altitudinal range size on local species richness is poorly understood, but the tendency for range margins to fall in species-rich, rather than species-poor, areas may mean that species-rich communities contain many species that are maintained only through immigration. The presence of these persistent but locally non-self-maintaining populations may explain the increased number of species found in rich communities as compared to species-poor communities without the need to invoke other differences in local species interactions.
Révision du genre Afrotropical Pauridiantha (Rubiaceae
  • S Ntore
Ntore S., (2008). Révision du genre Afrotropical Pauridiantha (Rubiaceae), vol.15, Meise, National Botanic Garden of Belgium/Belgique, 227p.