C'est en 1888 que le Dr Russell et le Capitaine Abney publièrent les résultats d'une série d'expériences très poussées, sur l'influence de la lumière sur les aquarelles. Ils ont exposé des spécimens sur papier Whatman aux rayons solaires et à la lumière diurne, équivalant à au moins 480 ans d'exposition à la lumière du jour dans les galeries de peinture (calcul par les auteurs). Dans la liste suivante figurent les résultats par ordre de stabilité, en commençant par les pigments les plus instables: Carmin fin, laque cramoisie, garance pourpre, laque écarlate, gris de Payne, jaune de Naples, vert olive, indigo, garance brune, gomme-gutte, brun Van Dyck, stil-de-grain, jaune indien, jaune de cadmium, bleu de Leitch, carmin violet, carmin pourpre, sépia, auréolin, garance rose, bleu permanent, bleu d'Anvers, laque de garance, vermillon, vert Véronèse, terre d'ombre brûlée. Les pigments qui ne montrent aucun changement après exposition sont les suivants: ocre jaune, rouge indien, rouge de Venise, terre de Sienne brûlée, jaune de chrome, outremer jaune, terre de Sienne naturelle, terre verte naturelle, oxyde de chrome, bleu de Prusse, bleu de cobalt, bleu d'outremer, cendre d'outremer. Après d'autres expositions à l'air sec, à l'air humide, à l'hydrogène, sous vide, sous verres colorés, etc., Russell et Abney sont arrivés aux conclusions suivantes, choisies parmi plusieurs: la présence d'humidité et d'oxygène est, en général, essentielle pour que s'effectue une altération. Les parties composantes de lumière blanche des bleus et violets produisent les altérations les plus importantes. Le compte rendu se termine en en esquissant quelquesunes des conséquences.