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Les Oedemeridae Latreille, 1810 de la faune de France : clé de détermination et éléments d'écologie et de biologie (Coleoptera Tenebrionoidae)

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Introduction
La récente parution du Catalogue des Coléoptères
de France [T, ] a été l’occasion de
remarquer que plusieurs familles ne disposaient
pas de document synthétique permettant
leur détermination pour la France. C’est
notamment le cas des Oedemeridae Latreille,
, famille modeste de  espèces en France,
fréquemment observée, pour certaines espèces
au moins, à la belle saison butinant diverses
eurs et inorescences.
Si le débutant peut les confondre facilement
avec les Cerambycidae dont ils rappellent
l’habitus, les Oedemeridae en sont pourtant
éloignés puisqu’ils appartiennent à la super-
famille des Tenebrionoidea, caractérisée
notamment par la formule tarsale hétéromère
--. Les Oedemeridae ont le corps étroit,
subparallèle, avec des élytres assez faiblement
chitinisés, portant trois ou quatre côtes visibles
et dont la base, plus large que celle du pronotum,
présente des épaules bien marquées. Les élytres
de certaines espèces sont par ailleurs rétrécis à
l’apex. Leur appareil buccal est prognathe et les
antennes de - articles, longues, liformes et
à articles allongés, sont insérées devant l’œil ou
dans son échancrure [P,  ; F-
B, ].
Le terme d’Oedemeridae provient du grec
«οἶδος μηρος » (oidos miros) signiant « cuisses
enées » [M A  V, ].
Il s’agit en fait d’un caractère sexuel secondaire
observé chez les mâles dans diérents genres de
la famille, mais non systématique. En France,
ce critère est particulièrement marqué dans
le genre éponyme Oedemera Olivier, ,
où les mâles de certaines espèces présentent
des fémurs postérieurs plus ou moins dilatés
(Figure ). Ceci ne constitue toutefois pas une
caractéristique propre à la famille puisqu’il
s’observe dans d’autres groupes comme par
exemple dans le genre Osphya Illiger, , chez
les Melandryidae.
À quelques exceptions près, les adultes
sont oricoles polyphages, se nourrissant
de pollen et nectar. Les larves sont quant à
elles saprophytophages ou saproxylophages,
polyphages ou oligophages selon l’espèce.
Actuellement, la détermination des
Oedemeridae passe par l’incontournable faune
de V [], qui fait oce de référence
européenne pour le groupe. S’il permet
d’identier l’ensemble des espèces présentes en
France, l’ouvrage cumule néanmoins plusieurs
écueils pour le débutant. Il est entièrement en
anglais, couvre une grande partie de l’Europe,
depuis le Portugal jusqu’à la Volga en Russie et
une partie de la Turquie, et inclut près de 
espèces et sous-espèces.
Le francophone allergique à la langue de
Shakespeare pourra utiliser la clé de M
[] ou celles de P [] voire de
P [], mais ces ouvrages anciens
sont aujourd’hui incomplets et largement
dépassés d’un point de vue taxonomique.
Plus récemment, A [  ] a
Les Oedemeridae Latreille,  de la faune de France:
clé de détermination et éléments d’écologie et de biologie
(Coleoptera Tenebrionoidea)
Sylvain FADDA
Naturalia-Environnement
Site Agroparc, rue Lawrence-Durrell, bp , f- Avignon
s.fadda@naturalia-environnement.fr
Résumé. Une clé de détermination permettant d’identier l’ensemble des Oedemeridae de la faune de
France est proposée. Des éléments descriptifs, écologiques et chorologiques succincts sont précisés
pour chacune des espèces.
Summary. An identication key to all French Oedemeridae is proposed. Short descriptive, ecological and
chorological elements are specied for each species.
Keywords. – Anogcodes, Calopus, Chrysanthia, Ischnomera, Nacerdes, Oedemera, Stenostoma, Xanthochroina.
LEntomologiste, tome 72, 2016, n° 3 : 141 – 155
à paraître…
142 L’Entomologiste, tome 72, n° 3
Sylvain FADDA
Figure 1. – Mâle d’Oedemera nobilis (Scopoli, ), aux fémurs postérieurs dilatés sur une eur de Ciste, Port-
de-Bouc (Bouche-du-Rhône, ), le -v- (cliché Sylvain Fadda).
consacré deux publications aux genres Nacerdes
Dejean,  et Ischnomera Stephens, .
C’est pourquoi il semble aujourd’hui
intéressant de proposer un document complet
dédié à cette famille.
Méthode
La nomenclature et la liste de référence sont
issues du Catalogue des Coléoptères de France
[A,  ; T, ].
es critères permettant détablir les clés
dichotomiques et les éléments descriptifs sont
issus de la faune durope de V 
complétés par   
    
  et la clé en ligne de 

Sauf précision, les éléments chorologiques et
écologiques proviennent de V [] et
A [].
L’observation des pièces génitales des mâles
n’est pas indispensable pour la détermination
en dehors d’un groupe de cinq espèces
d’Oedemera. La manipulation s’avère néanmoins
relativement aisée. Les mâles se distinguent des
femelles par leur dernier segment abdominal
fendu sur quasiment l’ensemble de sa longueur,
formant deux lobes séparés. L’apex de l’édéage
est facilement visible dès l’entrebâillement de
ces lobes et il est alors possible de l’examiner
dans de meilleures conditions en l’extrayant
délicatement à l’aide d’une pince ne, les
critères étant ainsi bien apparents. Lors de la
préparation de spécimens, l’édéage peut être
laissé xé à l’abdomen, en position dévaginé.
Toutefois, il est préférable de le détacher pour
de meilleures observations et comparaisons
ultérieures et de séparer le lobe médian (en
forme de crosse) du tegmen (qui porte les deux
paramères) dans lequel il est enchâssé. Ces deux
pièces seront alors collées indépendamment sur
la paillette (Figure ).
L’Entomologiste, tome 72, n° 3 143
Les Oedemeridae Latreille,  de la faune de France: clé de détermination
et éléments d’écologie et de biologie (Coleoptera Tenebrionoidea)
Figure 2. – Mâle d’Oedemera virescens (L., ) préparé avec en dessous, à l’échelle, le lobe médian (à
gauche) et le tegmen (à droite), parties apicales orientées vers le bas (trait d’échelle:  mm). Dans l’encart:
agrandissement × , en haut, du lobe médian, face ventrale vers la gauche et du tegmen (en bas), collé sur
sa face ventrale, les deux paramères vers le bas. Spécimen collecté à Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes,
), le -- (cliché Philippe Ponel).
144 L’Entomologiste, tome 72, n° 3
Clés de détermination
des Oedemeridae de France
NB : Les taxons entre crochets sont considérés
comme douteux en France.
Clé des genres
. Yeux profondément échancrés, insertion
antennaire placée sur un tubercule situé dans
l’échancrure oculaire ; antennes du mâle
fortement dentées ...... Calopus F., 
Une seule espèce, C. serraticornis (L., )
Yeux non ou peu échancrés, antennes
insérées directement sur le front .......
. Tibias antérieurs avec un seul éperon à
l’apex, portant parfois une apophyse apicale
pouvant être confondue avec un éperon ;
antennes de  articles chez le mâle et de 
articles chez la femelle ..............
Tibias antérieurs avec deux éperons à l’apex ;
antennes de  articles chez les deux sexes
. Élytres avec  côtes visibles .............
............... Anogcodes Dejean, 
– Élytres avec  côtes visibles, la plus externe
souvent située près de la marge élytrale ...
................ Nacerdes Dejean, 
. Dernier segment des palpes maxillaires en
forme de couteau ou de hachette, sa plus
grande largeur plus proche de la base que de
l’apex ...........................
– Dernier segment des palpes maxillaires étroit,
subcylindrique, plus large près de l’apex .
. Gries munies d’une dent basale, parfois
réduite ....... Ischnomera Stephens, 
Gries sans dent basale .............
. Insertion antennaire proche des yeux ; espèce
à dominance brune ..................
........ Xanthochroina Ganglbauer, 
Une seule espèce, X. auberti (Abeille de
Perrin, )
Insertion antennaire éloignée des yeux ;
espèce à dominance vert doré ou cuivré,
souvent métallique ...................
.......... Chrysanthia W. Schmidt, 
. Pronotum subconique ; élytres jamais
rétrécis en arrière ; fémurs postérieurs des
mâles toujours simples ................
.............. Stenostoma Latreille, 
Une seule espèce, S. rostratum (F., )
Pronotum distinctement resserré en arrière
du milieu ; élytre plus ou moins rétrécis
vers l’arrière ; fémurs postérieurs des mâles
souvent dilatés ... Oedemera Olivier, 
Clé du genre Anogcodes Dejean, 
. Antennes de  articles, le dernier plus court
que l’avant-dernier (mâles) ..........
Antennes de  articles, le dernier plus long
que l’avant-dernier (femelles) ........
. Tibias médians élargis avant le milieu ; , –
 mm ...... A. fulvicollis (Scopoli, )
Tibias médians non élargis ..........
. Fémurs médians avec une dent visible près
de l’apex ........................
Fémurs médians sans dent visible près de
l’apex, au plus avec un denticule émoussé
. Élytres jaunes et noirs, dent des fémurs
médians longue ;  – mm ...........
. . . . . . . . . . . . . . A. melanurus (F. , )
Élytres verts, dorés ou bleus, dent des
fémurs médians plus courte ; , – , mm
(A. seladonius) ....................
. Dent des fémurs médians plus grandes ;
dernier sternite sans tubercule visible ; côtes
élytrales marquée, la première visible tout le
long de l’élytre ......................
....... A. seladonius seladonius (F. , )
Sylvain FADDA
L’Entomologiste, tome 72, n° 3 145
Dent des fémurs médians plus petite ;
dernier sternite avec deux tubercules
visibles ; côtes élytrales eacées, la première
plus dicilement visible distalement
(Alpes?) ..........................
[A. seladonius alpinus (W. Schmidt, )]
. Élytres fortement rétrécis en arrière ; fémurs
antérieur sensiblement élargis ; pygidium
nettement échancré ;  –  mm ........
........... A. ustulatus (Scopoli, )
Élytres non rétrécis en arrière ; fémurs
antérieurs non élargis ; pygidium non
échancré ........................
. Élytres bleu ou vert foncé ; dernier sternite
très long, avant dernier sternite très court ;
 –  mm ........ A. ruficollis (F. , )
Élytres jaunes, marron ou noirs, sans reet
métallique ; abdomen non modié ....
. Fémurs antérieurs avec un petit denticule
dans leur partie médiane, écusson non
échancré à l’apex ;  –  mm ..........
......... A. schatzmayri (Wagner, )
Fémurs antérieurs simples ; écusson
échancré à l’apex ;  –  mm ..........
.......... A. rufiventris (Scopoli, )
. Élytres métalliques, verts, bronzés, dorés ou
bleu profond ..................... 
Élytres sans reet métallique, jaunes, bruns,
brun foncé ou noirs ............... 
. Abdomen noir ou métallique, avec l’apex
orange. Élytres bleu ou vert foncé ; , –
mm ...... A. fulvicollis (Scopoli, )
Abdomen entièrement orange, parfois noir
ou métallique .................... 
. Tête verte, vert-doré ou bleue, avec des
reets métalliques ; , – , mm . . . . . . .
............... A. seladonius (F., )
Tête noire, sans reet métallique ;  –
mm ........... A. ruficollis (F. , )
. Élytres rétrécis vers l’arrière, marge latérale
visiblement sinuée ;  –  mm .........
........... A. ustulatus (Scopoli, )
Élytres non rétrécis vers l’arrière, marge
latérale non ou légèrement sinuée ..... 
. Écusson fortement échancré à l’apex ;  –
mm ..... A. rufiventris (Scopoli, )
Écusson non échancré à l’apex ou légèrement
sinué ........................... 
. Abdomen noir ; - mm .............
.............. A. melanurus (F. , )
Abdomen largement orange ;  –  mm ..
......... A. schatzmayri (Wagner, )
Clé du genre Nacerdes Dejean, 
. Espace interoculaire plus large que l’espace
inter-antennaire ; yeux plus petits ; espèce
habituellement rougeâtre, avec l’apex des
élytres noir ;  –  mm ...............
. . . . . . . N. (Nacerdes) melanura (L., )
Espace interoculaire aussi ou moins large
que l’espace inter-antennaire ; yeux plus
grands (sous-genre Xanthochroa) ......
. Élytres avec des soies noires mêlées à la
pubescence jaune ; édéage simple, acuminé à
l’apex, ni sagitté ni globuleux ;  – mm ..
... N. raymondi (Mulsant  Godart, )
Élytres avec des soies uniformément jaunes ;
édéage à apex sagitté ou globuleux .....
. Dernier segment abdominal aussi long ()
ou plus long () que les deux avant-derniers
pris ensembles ; pronotum jaunâtre, à côtés
distinctement bruns ; apex de l’édéage
sagitté ;  –  mm (N. carniolica) .....
Dernier segment abdominal plus court
que les deux avant-derniers pris ensembles ;
pronotum uniformément coloré. Apex de
l’édéage globuleux ;  –  mm (N. gracilis)..
.................................
Les Oedemeridae Latreille,  de la faune de France: clé de détermination
et éléments d’écologie et de biologie (Coleoptera Tenebrionoidea)
146 L’Entomologiste, tome 72, n° 3
. Élytres uniformément brun foncé .......
..... N. carniolica carniolica (Gistl, )
– Élytres jaune-brun, avec seulement les côtés
brun foncé .........................
. . . N. carniolica atlantica Allemand, 
. Élytres brun foncé, avec parfois un léger
lustre bleu, suture parfois plus ou moins
éclaircie ...........................
.... N. gracilis gracilis (W. Schmidt, )
Élytres majoritairement jaunâtres avec les
zones humérales et l’apex rembrunis ; Corse
uniquement ........................
........ N. gracilis bellieri (Reiche, )
Clé du genre Ischnomera Stephens, 
. Pronotum avec trois dépressions profondes ;
côtes élytrales bien développées ;  –
mm ........ I. sanguinicollis (F., )
Pronotum avec dépressions peu profondes,
indistinctes ou absentes ; côtes élytrales
eacées ou absentes ................
. Pronotum orange ou roux ;  –  mm ....
.......... I. xanthoderes (Mulsant, )
Pronotum vert, bleu ou noir de poix, avec
des reets métalliques ...............
. Pubescence élytrale jaunâtre, longue et
appliquée, orientée entre la première côte
et la suture distinctement vers l’extérieur
(Figure ) ;  –  mm ................
.. I. cinerascens (Pandellé in Grénier, )
Pubescence élytrale courte, peu visible orientée
entre la première côte et la suture vers l’apex
ou légèrement en diagonal (Figure) ....
. Gries avec une dent plus grande, formant
une encoche profonde (Figure ) ; élytres
moins brillants ; , – , mm ..........
.................. I. caerulea (L., )
Gries avec une dent peu développée et
obtuse (Figure ) ; élytres brillants ; , –
,mm ............ I. cyanea (F., )
Clé du genre Chrysanthia W. Schmidt, 
. Fémurs antérieurs jaunes ; élytres portant des
soies noires plus épaisses, semi-érigées parmi
la vestiture jaunâtre ;  –  mm ..........
........ C. geniculata (W. Schmidt, )
Fémurs antérieurs noirs, avec au plus la base
jaune ; élytres sans soies noires plus épaisses
et semi-érigées parmi la vestiture jaunâtre. 
–  mm ........ C. viridissima (L., )
Clé du genre Oedemera Olivier 
. Yeux larges ; espace interoculaire, au niveau
du front, aussi large ou moins large que
l’espace inter-antennaire ; espèce élancée, à
coloration brune ;  –  mm ..........
. . . O. (Oncomera) femoralis Olivier, 
Sylvain FADDA
Figures 3 et 4. – Genre Ischnomera, partie supérieure
de l’élytre gauche, avec détail de la pubescence
schématisée : 3) I. cinerascens ; 4) I. cyanea.
D’après A [] et V [].
Figures 5 et 6. – Genre Ischnomera, gries de: 5) I.
caerula ; 6) I. cyanea. D’après A [].
L’Entomologiste, tome 72, n° 3 147
Yeux plus petits ; espace interoculaire, au
niveau du front, distinctement plus large
que l’espace inter-antennaire, taille toujours
inférieure à  mm (sous-genre Oedemera)
. Élytres entièrement métalliques sauf l’apex,
foncièrement jaune ; , – ,mm ... O.
................... barbara (F., )
Élytres colorés diéremment .........
. Pronotum jaune à rougeâtre .........
Pronotum métallique ou noir ........
. Fémurs largement jaunes, plus ou moins
obscurcis à l’apex, élytres jaunes ; , –
mm ...... O. podagrariae (L., )
Fémurs uniformément noirs, élytres vert
foncé ou bleu foncé ; , –  mm .......
......... O. croceicollis Gyllenhall, 
. Élytres entièrement ou en partie jaunes .
Élytres entièrement noirs ou métalliques
. Côte élytrale externe rapprochée mais
séparée de la marge sur toute sa longueur
(Figure ) .......................
Côte élytrale externe joignant la marge vers
l’apex (Figure ) ..................
. Fémurs antérieurs et médians largement
jaunes ; , –  mm .................
......... O. podagrariae (L., )
Tous les fémurs noirs ; , –  mm ......
................ O. simplex (L., )
. Apex des élytres noirs ou assombris, élytres
fortement rétrécis à l’apex ;  –  mm ...
............ O. pthysica (Scopoli, )
Apex des élytres jaunes, élytres moins
rétrécis à l’apex ;  –  mm ...........
........... O. femorata (Scopoli, )
. Fémurs antérieurs plus ou moins jaunes ou
rougeâtres ; parfois, les marques jaunes sont
réduites ......................... 
Fémurs antérieurs entièrement noirs ou
métalliques, sans aucune marque jaune 
. Fémurs médians jaunes ou en grande partie
jaunes ; , –  mm .................
......... O. podagrariae (L., )
– Fémurs médians entièrement métalliques ;
 –  mm ......... O. flavipes (F., )
Les Oedemeridae Latreille,  de la faune de France: clé de détermination
et éléments d’écologie et de biologie (Coleoptera Tenebrionoidea)
Figures 7 et 8. – Genre Oedemera, élytre gauche de:
7) O. lateralis ; 8) O. nobilis.
Figures 9 à 13. – Genre Oedemera, prols de l’apex
des lobes médians de : 9) O. crassipes ; 10)
O. virescens ; 11) O. monticola ; 12) O. lurida ;
13) O. subrobusta. D’après K [] et
V [].
148 L’Entomologiste, tome 72, n° 3
. Côte élytrale externe rapprochée mais séparée
de la marge sur toute sa longueur (Figure) ;
, –  mm ..... O. lateralis Gebler, 
Côte élytrale externe joignant la marge vers
l’apex (Figure ) .................. 
. Tête et pronotum noirs, élytres noirs avec
parfois un léger reet vert ou bleu ..... 
Tête, pronotum et élytres jamais noirs :
bleuâtre, verdâtre, doré ou cuivré ..... 
. Pronotum imponctué, brillant et transverse,
avec une dépression médiane sur sa partie
antérieure ;  – , mm ..............
. . . . . . . . . . . O. tristis W. Schmidt, 
Pronotum ponctué ou rugueux, couvert
d’une pubescence visible relevée, sans
dépression médiane ................ 
. Paramères de l’édéage non sinueux,
convergeant à l’apex ; élytres peu rétrécies
vers l’arrière ; chez la femelle, élytres
habituellement avec un léger reet bleu ou
vert et abdomen quelquefois jaune. Espèce
usuellement rencontrée sur ou à proximité
du Genêt d’Espagne Spartium junceum L. ;
 –  mm ... O. atrata W. Schmidt, 
Paramères de l’édéage sinueux, divergeant
à l’apex ; élytres fortement rétrécis vers
l’arrière ; élytres noirs chez les deux sexes,
femelles à abdomen toujours noir ;  –
mm ...... O. pthysica (Scopoli, )
. Élytres fortement rétrécis vers l’arrière ;
coloration verte, bleue, à reets métalliques
cuivrés ou dorés ; mâle à fémurs postérieurs
fortement enés ;  –  mm . . . . . . . . . . .
............. O. nobilis (Scopoli, )
Élytres à peine rétrécis vers l’arrière ;
coloration verte, bleue, plus terne, sans
reet métallique ; fémurs postérieur du
mâle pas ou peu enés ; groupe d’espèces
nécessitant l’examen de l’édéage du mâle,
femelles plus délicates à identier ..... 
. Dernier sternite fendu sur la totalité de la
longueur (mâle) .................. 
Dernier sternite entier (femelle) ...... 
. Édéage distinctement échancré en arrière
du crochet (Figure ) ;  –  mm ........
.......... O. crassipes Ganglbauer, 
Édéage non échancré .............. 
. Édéage à apex aigu, sans crochet apparent,
avec au plus une dent indistincte (Figure) ;
, –  mm ...... O. virescens (L., )
Édéage à apex arrondi, avec un crochet
distinct ......................... 
. Fémurs postérieurs modérément enés.
Apex de l’édéage brusquement courbé sur
sa face dorsale (Figure ) ;  –  mm ....
............. O. monticola Švihla, 
Fémurs postérieurs peu ou pas enés ; apex
de l’édéage au mieux à peine incurvé .. 
. Édéage à crochet éloigné de l’apex, qui est
rené (Figure ) ; pronotum plutôt allongé ;
élytres à pubescence plus longue ;  – mm
O. lurida (Marsham, )
– Édéage à crochet situé sur l’apex, qui est
arrondi (Figure ) ; pronotum plutôt
transverse ; élytres à pubescence plus courte ;
, – , mm O. subrobusta (Nakane, )
Sylvain FADDA
Figures 14 à 18. – Genre Oedemera, derniers sternites et pygidiums de femelles: 14) O. crassipes, 15) O. virescens,
16) O. monticola, 17) O. lurida 18) O. subrobusta. D’après V [] et B  R [].
L’Entomologiste, tome 72, n° 3 149
. Pygidium distinctement conique et
dépassant largement du dernier sternite
(Figure ) ;  –  mm ................
.......... O. crassipes Ganglbauer, 
Pygidium non conique, ne dépassant que
légèrement du dernier sternite (Figures  à
) ........................... 
. Dernier sternite échancré (Figure ) ; , –
mm .......... O. virescens (L., )
Dernier sternite arrondi ou tronqué .. 
. Dernier sternite fortement et soudainement
rétréci dans sa moitié apicale (Figure ) ; 
– mm ...... O. monticola Švihla, 
– Dernier sternite moins fortement et
régulièrement rétréci . ............. 
. Partie arrondie du dernier sternite plus
étroite que le pygidium (Figure ) ;
pronotum plutôt allongé ; élytres à
pubescence plus longue ;  – m m ......
........... O. lurida (Marsham, )
Partie arrondie du dernier sternite large,
presque autant que le pygidium (Figure) ;
pronotum plutôt transverse ; élytres à
pubescence plus courte ; , – , mm ....
......... O. subrobusta (Nakane, )
Liste commentée
La liste commentée présente pour chacune
des espèces une brève description, où sont
précisés des éléments complémentaires aux
critères utilisés dans les clés dichotomiques
(coloration générale notamment), des précisions
écologiques générales et la répartition à l’échelle
française, puis générale.
Calopus F. , 
Le genre Calopus ne contient qu’une seule
espèce en France:
Calopus serraticornis (L., )
Description:  –  mm, corps entièrement brun-
testacé, à pubescence claire et courte ; mâles
avec des yeux très développés, les antennes
longues, atteignant l’apex des élytres, fortement
dentées ; femelles avec des yeux plus petits,
des antennes plus courtes et moins dentées.
Écologie: la larve se développe dans le bois en
décomposition, principalement de conifères,
plus exceptionnellement de feuillus ; l’adulte
se trouve sous l’écorce des arbres tombés et
les souches ; vient bien aux lumières.
Répartition : espèce montagnarde stricte ; en
France, se trouve dans les massifs des Vosges,
des Alpes et des Pyrénées. Espèce ouest-
paléarctique.
Anogcodes Dejean, 
Le genre Anogcodes compte actuellement sept
espèces en France [T, ]. C’est le
seul genre français pour lequel la nomenclature a
évolué depuis la parution de la faune de V
[], mais des confusions taxinomiques
ont persisté, induisant notamment la présence
de huit espèces dans la première version du
Catalogue des Coléoptères de France [A,
]. Ceci s’explique probablement par la
mise en synonymie erronée par V
d’A.ustulatus (Scopoli, ) et A.ustulatus (F. ,
) [F et al., ]. Il faut en eet
suivre Š [] et ainsi, par rapport à
V [], A. ferrugineus (Schrank, )
correspond aujourd’hui à A.ustulatus (Scopoli,
) et l’ancien A. ustulatus (Scopoli, )
correspond aujourd’hui à A. melanurus (F., ).
Anogcodes fulvicollis (Scopoli, )
Description : , – , mm ; mâles à élytres
d’un bleu profond, quasiment noir, avec un
lustre métallique, caractérisés par leurs tibias
médians élargis avant le milieu ; femelles au
pronotum rougeâtre à pubescence noire.
Écologie : la larve est inconnue, les adultes
s’observent sur diverses Apiacées, à proximité
de plan d’eau.
Répartition : espèce montagnarde, elle se
trouve en France dans les Alpes, le Jura et les
Pyrénées. Europe moyenne et sud-orientale.
Anogcodes melanurus (F., )
Description:  –  mm ; espèce peu variable,
mâle entièrement noir, à élytres bicolores,
roussâtres à côtés noirs ; femelles rougeâtres,
avec la tête noire.
Écologie : la larve se développe dans le bois
humide ; adulte oricole, dans les zones
humides ou marécageuses.
Les Oedemeridae Latreille,  de la faune de France: clé de détermination
et éléments d’écologie et de biologie (Coleoptera Tenebrionoidea)
150 L’Entomologiste, tome 72, n° 3
Répartition: majeure partie de la France hormis
la région méditerranéenne et la Corse.
Largement réparti en Europe de l’Ouest et
centrale.
Anogcodes rucollis (F., )
Description :  –  mm ; très semblable à
A.seladonius, mais plus sombre, avec la tête
noire ; les mâles noirs, avec les élytres vert ou
bleu foncé ; les femelles avec le pronotum
orange ou rougeâtre, parfois noir.
Écologie: la larve est inconnue ; l’adulte se trouve
sur les plantes herbacées, particulièrement
dans les forêts de feuillus mésophiles.
Répartition : en France, seulement en Corse.
Europe orientale et médionale, Moyen-
Orient.
Anogcodes ruventris (Scopoli, )
Description:  –  mm, de couleur variable ;
mâles noirs, brillants, avec les élytres jaunes
ou noirs à aire suturale jaune ; femelles
variables, à tête et sternites noirs, pronotum
orange avec une bande médiane longitudinale
noire, parfois eacée ou couvrant tout le
disque ; élytres jaunes à noirs.
Écologie: la larve a été observée dans du bois
décomposé de conifères (Pinus, Abies, Picea) ;
adulte oricole.
Répartition : en France dans les régions
montagneuses, Corse comprise. Europe
centrale et de l’Est.
Anogcodes schatzmayri (Wagner, )
Description:  –  mm ; coloration variable,
depuis entièrement noire (certains mâles) à
majoritairement orange (certaines femelles);
femelles à abdomen toujours orange.
Écologie : la larve est inconnue ; l’adulte est
oricole, à proximité de plans d’eau.
Répartition: rare en France, connu à ce jour
uniquement des Pyrénées-Atlantiques, dans
la région de Pau. Espèce sporadique, connue
de quelques localités dispersées en Espagne.
Anogcodes seladonius (F., ), avec deux sous-
espèces: seladonius et alpinus (W. Schmidt,
).
Description: , – , mm, mâles entièrement
vert métallique, vert doré ou bleus ; femelles
à coloration similaire avec le pronotum et
l’abdomen orange ; si les mâles de la sous-
espèce alpinus se distinguent de l’espèce
nominale par les critères présentés dans
la clé, les femelles sont très dicilement
diérentiables.
Écologie: la larve a été observée dans du bois
humide en décomposition de Quercus ;
adulte oricole polyphage, souvent à
proximité de plan d’eau.
Répartition : France centrale et méridionale,
Corse, en plaine ; commun en région
méditerranéenne ; la présence de la ssp.
alpinus reste douteuse et à conrmer dans les
Alpes. Ouest-européenne, Maghreb.
Anogcodes ustulatus (Scopoli, )
Description:  –  mm, de couleur variable ;
les mâles caractéristiques, avec les élytres
fortement rétrécis.
Écologie: la larve se développe dans le vieux
bois de Pinus, Picea ou Quercus ; l’adulte est
oricole (Rosacées arbustives et Apiacées
notamment).
Répartition: espèce très rare en France, où elle
est citée par stations isolées dans l’Ouest,
mais dont aucune donnée récente n’est
disponible. Europe centrale et orientale
Nacerdes Dejean, 
Le genre Nacerdes contient quatre espèces en
France, dont deux sont représentées par deux
sous-espèces.
Nacerdes (Xanthochroa) carniolica (Gistl,
) avec deux sous-espèces: carniolica et
atlantica Allemand, .
Description:  –  mm, variable ; tête jaune,
avec parfois une tâche brune entre les
yeux, pronotum jaune, avec les marges
brunes, rarement entièrement jaune ; élytres
entièrement brun sombre (ssp. type) ou
jaunes aux marges brunes (ssp. atlantica).
Écologie: la larve se développe dans le bois en
décomposition de diverses espèces de Pinus
ou Abies ; adulte oricole mais nocturne.
S’observe facilement aux pièges alimentaires
ou lumineux, où il vient souvent en
abondance.
Répartition : la sous-espèce type est présente
dans toute la partie est de la France, jusqu’en
Île-de-France, et en Corse ; la sous-espèce
atlantica se rencontre uniquement dans le
Sud-Ouest. Europe occidentale
Sylvain FADDA
L’Entomologiste, tome 72, n° 3 151
Nacerdes (Xanthochroa) gracilis (W. Schmidt,
), avec deux sous-espèces : gracilis et
bellieri (Reiche, )
Description :  –  mm, Brun orangé ;
pronotum unicolore ; élytres bruns avec
parfois la suture plus claire (ssp. type) ou
jaunes avec les épaules et apex bruns (ssp.
bellieri).
Écologie: méconnue, probablement similaire à
carniolica ; vient aux lumières.
Répartition: sporadique, plutôt montagnarde,
Préalpes de Savoie et du Dauphiné, sud du
Jura et Pyrénées (ssp. type) ; endémique de
Corse (ssp. bellieri). Europe occidentale.
Nacerdes (Nacerdes) melanura (L., )
Description:  –  mm, variable, rougeâtre,
orange ou jaune, plus rarement sombre ;
l’apex des élytres est habituellement noir.
Écologie : espèce classiquement littorale dont
la larve se développe dans du bois humide,
ayant séjourné dans de l’eau de mer, sur les
plages (bois ottés) ; on la trouve également
dans les pieux, poteaux, ou toutes pièces
de bois abandonnée sur un sol détrempé
d’eau salé ; cette particularité lui a valu le
surnom de « foreur de quais » chez anglo-
saxon (Wharf borer) ; toutefois, elle peut se
trouver loin du littoral, indiquant que l’eau
salée n’est pas un élément obligatoire à son
développement ; l’adulte se rencontre sur les
eurs (Tamarix notamment) et la végétation.
Répartition : ensemble du littoral, Corse
comprise ; citée de la région parisienne.
Espèce cosmopolite
Nacerdes (Xanthochroa) raymondi
(Mulsant  Godart, )
Description:  –  mm, brun jaunâtre, avec
une tache entre les yeux et les marges
élytrales brunes.
Écologie : la larve se développe dans les bois
en décomposition de Pinus halepensis
Miller ; l’adulte s’observe essentiellement par
l’emploi de pièges alimentaires ou lumineux.
Répartition : rare en France, en Provence et
Roussillon. Espagne, Algérie.
Ischnomera Stephens, 
e genre Ischnomera renferme cinq espèces
en rance dont aucune ne se trouve en orse
Ischnomera caerulea (L., )
Description: , –  mm, vert foncé à bleu, avec
des reets métalliques.
Écologie : la larve se développe dans le bois
en décomposition de divers feuillus, en
particulier celui qui tapisse les cavités
d’arbres vivants [Brustel, in litt.] ; adultes
oricoles surtout sur Rosacées arborescentes.
Répartition : majeure partie de la France.
Europe occidentale et centrale.
Ischnomera cinerascens (Pandellé in Grénier, )
Description:  –  mm, bleu foncé, plus rarement
gris-bleu, avec des reets métalliques.
Écologie: la larve se développe dans le bois en
décomposition de divers feuillus ; adultes
oricoles surtout sur Rosacées arborescentes.
Répartition : partie orientale de la France.
Espèce médio-européenne.
Ischnomera cyanea (F., )
Description:  – , mm, vert foncé à bleu,
avec des reets métalliques.
Écologie : comme caerula, avec qui l’espèce
cohabite ; la larve se développe dans le bois
en décomposition de divers feuillus ; adultes
oricoles.
Répartition : majeure partie de la France.
Europe occidentale et centrale.
Ischnomera sanguinicollis (F., )
Description:  –  mm, gris-bleu à vert, avec
des reets métalliques ; pronotum orange.
Écologie : la larve se développe dans le bois
humide en décomposition de divers feuillus ;
les adultes sont oricoles surtout sur
Rosacées arborescentes.
Répartition : majeure partie de la France.
Europe moyenne.
Ischnomera xanthoderes (Mulsant, )
Description :  –  mm, avec le corps gris-
bleu à vert, avec des reets métalliques et le
pronotum orange.
Écologie : larve saproxylophage des nécroses
du houppier et des caries qui tapissent les
cavités d’arbres feuillus, surtout sur Quercus
ilex L. [Brustel, in litt.] ; adulte oricole.
Répartition : région méditerranéenne, peu
commune. Péninsule ibérique, Sicile,
Maghreb.
Les Oedemeridae Latreille,  de la faune de France: clé de détermination
et éléments d’écologie et de biologie (Coleoptera Tenebrionoidea)
152 L’Entomologiste, tome 72, n° 3
Xanthochroina Ganglbauer, 
Le genre Xanthochroina est représenté par
une espèce en France:
Xanthochroina auberti (Abeille de Perrin, )
Description:  –  mm, tête sombre avec les
pièces buccales plus claires, élytres brun
foncé avec la suture élytrale plus ou moins
jaune-orangé, pronotum et pattes jaune-
orangé, abdomen sombre, plus clair à l’apex.
Écologie: se développe dans du bois très carié
(carie rouge) des souches et grumes au sol
de Pinus halepensis Miller [Brustel, in litt.] ;
adultes oricoles occasionnels ; vient aux
lumières et aux pièges alimentaires.
Répartition: espèce rare, cantonnée en France
à la basse-Provence. Présente dans le Sud de
l’Europe jusqu’au Liban. .
Chrysanthia W. Schmidt, 
Le genre Chrysanthia regroupe deux espèces
en France.
Chrysanthia geniculata (W. Schmidt, )
Description:  –  mm, vert métallique à reets
souvent dorés ; la base des antennes et les
fémurs antérieurs toujours jaunes ; le reste de
la coloration des pattes est variable, souvent
en grande partie jaune, avec un noircissement
de la moitié apicale des fémurs et des tibias ;
tarses rembrunis.
Écologie: oricole ; écologie larvaire inconnue.
Répartition: majeure partie de la France, plus
commun dans le Nord ; très rare dans les
Pyrénées et le Sud-Ouest [Brustel, in litt.] ;
absent de la frange méditerranéenne, de
Corse et du Nord-Ouest. Espèce ouest
paléarctique.
Chrysanthia viridissima (L., )
Description:  –  mm, vert métallique, avec
souvent des reets dorés ; pattes noires,
avec parfois la base des fémurs et les tibias
antérieurs, au moins ventralement, jaunes.
Écologie : espèce oricole ; écologie larvaire
inconnue mais se développe probablement
dans le bois mort de conifères.
Répartition : largement répandu en France,
assez commune dans le Sud ; absent de
l’Ouest et du Nord du territoire ainsi que de
Corse. Espèce ouest-paléarctique.
Stenostoma Latreille, 
Le genre Stenosoma contient une espèce en
France, Stenostoma rostratum (F. , ). Celle-ci
y est représentée par la sous-espèce septentrionale
Švihla, .
Description :  –  mm, corps vert ou bleu
métallisé, avec une pubescence blanche
courte, antennes testacées et pattes jaune-
orangé.
Écologie : espèce liée aux dunes littorales
préservées ; la larve se développe dans le
système racinaire du Panicaut maritime
(Eryngium maritimum L.) notamment ;
adulte oricole, sur diverses espèces des
dunes.
Répartition: littoral atlantique, méditerranéen
et corse. Espèce méditerranéenne, depuis la
Grèce, jusqu’en Espagne, Maghreb.
Oedemera Olivier 
Avec  espèces, le genre Oedemera est le plus
riche en France. Toutes les espèces appartiennent
au sous-genre Oedemera à l’exception d’une
espèce, Oedemera femoralis Olivier, , incluse
dans le sous-genre Oncomera Stephens .
Celui-ci peut être trouvé comme un genre à
part entière dans certains anciens ouvrages ou
publications.
Oedemera atrata W. Schmidt, 
Description :  –  mm, entièrement noir
avec parfois des reets légèrement bleutés ;
abdomen de la femelle quelquefois orange.
Écologie : espèce thermophile et oligophage,
elle se rencontre habituellement sur le
Genêt d’Espagne (Spartium junceum L.),
parfois abondamment, ainsi que sur d’autres
eurs à proximité ; la larve n’est pas connue
précisément mais se développe probablement
dans le Genêt.
Répartition: région méditerranéenne et Corse.
Europe méditerranéenne, depuis l’Espagne
jusqu’en Anatolie.
Oedemera barbara (F., )
Description: , –  mm, corps bronzé, parfois
verdâtre, avec l’apex élytral et la marge basale
du pronotum distinctement jaune ; espèce
parthénogénétique, le mâle n’est pas connu
en France.
Écologie : écologie larvaire inconnue, adulte
oricole polyphage, assez thermophile.
Sylvain FADDA
L’Entomologiste, tome 72, n° 3 153
Répartition: région méditerranéenne et Corse.
Europe méditerranéenne, Maghreb, Balkans,
Turquie, Madère.
Oedemera crassipes Ganglbauer, 
Description :  –  mm, corps entièrement
vert-gris ou bleu-gris sombre, sans reet
métallique particulier.
Écologie : espèce thermophile, l’adulte se
rencontre sur les eurs dans les secteurs
xériques ; écologie larvaire inconnue.
Répartition : région méditerranéenne, Corse.
Toute l’Europe méditerranéenne, Maghreb,
Turquie.
Oedemera croceicollis Gyllenhall, 
Description : , –  mm ; coloration assez
caractéristique, avec le corps, fémurs
compris, bleu ou vert foncé et le pronotum,
les tibias et tarses antérieurs orangés.
Écologie: larve inconnue ; adulte oricole, se
rencontre dans les habitats humides et sur la
ore associée.
Répartition: toute la France et Corse ; plus rare
dans le Sud ; absente des Pyrénées [Brustel,
in litt.]. Europe, Asie centrale.
Oedemera femoralis Olivier, 
Description :  –  mm, longiligne ; tête et
pronotum orangé, avec le front et les côtés
du pronotum bruns élytres bruns.
Écologie : larve inconnue ; adulte nocturne,
se rencontre parfois au battage de diverses
espèces de Quercus ; vient aux pièges
alimentaires et lumineux.
Répartition : toute la France en dehors de la
Péninsule bretonne, du Cotentin et de la
Corse. Europe centrale et du Sud.
Oedemera femorata (Scopoli, )
Description:  –  mm, corps entièrement noir
généralement à reets bleus, verts ou dorés ;
élytres entièrement jaunes, avec parfois les
marges légèrement assombries.
Écologie: espèce montagnarde, l’écologie larvaire
est inconnue ; adulte oricole polyphage.
Répartition: régions montagneuses de la France
continentale. Europe centrale.
Oedemera avipes (F., )
Description :  –  mm, corps vert bronzé,
plus rarement bleuâtre ou violacé ; les élytres
présentent à leur apex une gibbosité qui, in
natura et selon les conditions lumineuses,
peut présenter un reet faisant croire, à tort,
à une coloration jaune comme chez barbara.
Écologie : la larve a été observée dans des
branches dépérissantes de feuillus ; adulte
oricole, polyphage.
Répartition : espèce commune, largement
répandue en France, dont la Corse, à
l’exception de la partie Nord. Largement
répandue en Europe.
Oedemera lateralis Gebler, 
Description :  –  mm, entièrement bleu
sombre à verdâtre ; l’abdomen de la femelle
est orange à l’exception de l’apex, noir.
Écologie : larve inconnue ; les adultes sont
oricoles (Daucus, Santolina notamment).
Répartition : espèce rare et très sporadique,
localisée au littoral méditerranéen. Sud de
l’Europe.
Oedemera lurida (Marsham, )
Description :  –  mm, corps entièrement
vert-gris ou bleu-gris sombre, sans reet
métallique particulier.
Écologie: la larve a été observée dans les tiges
sèches de diérentes plantes herbacées ;
adulte oricole, polyphage et ubiquiste.
Répartition : toute la France, dont la Corse.
Largement répandu en Europe, jusqu’au
Proche-Orient et en Asie centrale.
Oedemera monticola Švihla, 
Description :  –  mm, corps entièrement
vert-gris ou bleu-gris sombre, sans reet
métallique particulier.
Écologie : espèce alticole, écologie larvaire
inconnue ; adulte oricole.
Répartition : Alpes, Jura, Vosges. Europe
centrale.
Oedemera nobilis (Scopoli, )
Description :  –  mm ; très variable en
couleur, vert, bleu, bleu foncé à violacé, avec
souvent des reets cuivrés ou dorés.
Écologie : la larve se rencontre dans les tiges
sèches de diverses plantes ; les adultes sont
oricoles, également très polyphages.
Répartition : espèce largement répandue et
commune dans toute la France, dont la
Corse. Europe occidentale, Balkans.
Les Oedemeridae Latreille,  de la faune de France: clé de détermination
et éléments d’écologie et de biologie (Coleoptera Tenebrionoidea)
154 L’Entomologiste, tome 72, n° 3
Sylvain FADDA
Oedemera podagrariae (L., )
Description :  –  mm, très variable ; mâle
usuellement avec la tête et le pronotum
brun sombre, à reets légèrement dorés
et les élytres jaune orangé, avec les marges
externes et apex assombris ; quelquefois, les
élytres sont également brun sombre, comme
l’avant-corp ; femelle avec le pronotum
orange, plus rarement noir et élytres jaunes ;
les deux sexes sont couverts d’une pubescence
veloutée dorée.
Écologie : écologie larvaire inconnue ; adulte
oricole polyphage.
Répartition : espèce assez commune dans
toute la France, Corse comprise. Largement
répandue en Europe.
Oedemera pthysica (Scopoli, )
Description :  –  mm, le corps noir, avec
des reets métalliques ; les élytres, fortement
rétrécies à l’apex, entièrement noirs ou avec
la partie centrale plus ou moins jaune, avec
les marges et l’apex toujours noir.
Écologie: larve inconnue ; l’adulte est oricole.
Répartition : répartition exacte méconnue,
probablement présente dans toute la France,
en dehors de la région méditerranéenne et la
Corse. Europe centrale, jusqu’au Sud de la
Scandinavie, Anatolie, Caucase et Iran.
Oedemera simplex (L., )
Description : , –  mm, corps noir avec
élytres entièrement jaunes, ou noirs avec le
tiers basal jaune.
Écologie: espèce thermophile, écologie larvaire
inconnue ; adulte oricole polyphage.
Répartition : région méditerranéenne, Corse.
Europe méditerranéenne, Maghreb, Libye.
Oedemera subrobusta (Nakane, )
Description: , – , mm, corps entièrement
vert-gris ou bleu-gris sombre, sans reet
métallique particulier.
Écologie: écologie larvaire inconnue ; adultes
oricoles.
Répartition : espèce localisée en France dans
le Sud-Ouest des Alpes. Ici et là en Europe,
présent jusqu’en Chine, Corées et Japon.
Oedemera tristis W. Schmidt, 
Description:  – , mm, corps noir avec un
reet légèrement bleuté.
Écologie : espèce montagnarde ; écologie
larvaire inconnue, adultes oricoles.
Répartition: montagnes de l’Est et du Centre.
Europe centrale.
Oedemera virescens (L., )
Description: , –  mm, corps entièrement
vert-gris ou bleu-gris sombre, sans reet
métallique particulier.
Écologie: larve observée dans les tiges sèches de
diverses plantes herbacées ; adultes oricoles.
Répartition : largement répandu en France
continentale mais semble absent du littoral
méditerranéen. Majeure partie de l’Europe,
en dehors des secteurs méditerranéens et de
la Péninsule ibérique.
Conclusion
La famille des Oedemeridae compte
aujourd’hui en France  genres, répartis en
 espèces et  sous-espèces, des chires
inchangés par rapport au dénombrement
eectué par A [], même si la
présence d’Anogcodes seladonius alpinus demeure
toujours douteuse. Oedemera subrobusta était
alors citée comme méconnue et à rechercher ;
signalée anciennement des Hautes-Alpes, elle a
nalement été retrouvée en  dans les Alpes-
Maritimes [B  R, ].
Comme dans tous les groupes, des
découvertes sont toujours possibles et des
espèces des pays limitrophes pourraient très
bien apparaître en France.
C’est notamment le cas de Probosca viridana
W. Schmidt, , présente au Nord de la
Sardaigne et qui est à chercher en Corse,
notamment dans la région de Bonifacio ; cette
espèce vert métallique et aux pattes jaunes, se
reconnaît aisément avec son pronotum quasi
globuleux et sa pubescence grisâtre dense.
Parmi les espèces ibériques, Chitona
suturalis (Olivier, ) et Oedemera (Oncomera)
marmorata Erichson,  pourraient traverser
la frontière pour se rencontrer dans les
Pyrénées-Orientales. C. suturalis est une espèce
sombre, quasi noire, avec une pubescence blanc
argenté, plus dense sur la suture et les marges
élytrales, formant des bandes longitudinales.
O. marmorata est quant à elle proche
L’Entomologiste, tome 72, n° 3 155
Les Oedemeridae Latreille,  de la faune de France: clé de détermination
et éléments d’écologie et de biologie (Coleoptera Tenebrionoidea)
morphologiquement d’O. femoralis mais s’en
distingue par ses élytres marbrés de taches
noires.
D’une manière générale, la répartition exacte
des Oedemeridae en France demeure encore
assez méconnue. C’est pourquoi j’espère que
cette clé incitera mes collègues à s’intéresser à ce
groupe et à se repencher sur leur collection an
d’en améliorer les connaissances actuelles.
Remerciements. – Que soient remerciés ici Philippe
Ponel et Serge Doguet pour leur disponibilité, leurs
conseils éclairés, la mise à disposition de littérature
ainsi que pour leur relecture attentive du document ;
Hervé Brustel, également pour sa relecture et pour
la transmission de ses observations personnelles
concernant l’écologie de certaines espèces ; Bertrand
Cotte, pour son test rigoureux des clés et ses
idées constructives ; et Olivier Peyre, directeur de
Naturalia-Environnement.
Références bibliographiques
A R., . – Les Nacerdes ouest-
paléarctiques du sous-genre Xanthochroa Schmidt,
notes taxonomiques et commentaires sur la faune
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Manuscrit reçu le  février ,
accepté le  mars .
... По литературным данным [Nikitsky et al., 2008;Nikitsky, Bibin, 2010;Gutowski et al., 2012;Fadda, 2016], вид встречается в лесных биотопах как на равнине, так и в нижних поясах гор (до среднегорий). В Польше собран в оконную ловушку в смешанном сосновоеловом лесу с небольшой долей берёзы, осины и других лиственных пород [Gutowski et al., 2012]. ...
... и Saponaria officinalis L.). Различными авторами отмечается, что имаго летят на свет, часто попадают в ферментные ловушки [Allemand, 1993;Vázquez, 2002;Fadda, 2016;Sazhnev, Anikin, 2016]. На западе ареала вид обычен [Fadda, 2016], а, начиная с Германии и восточнее, становится редким. ...
... Различными авторами отмечается, что имаго летят на свет, часто попадают в ферментные ловушки [Allemand, 1993;Vázquez, 2002;Fadda, 2016;Sazhnev, Anikin, 2016]. На западе ареала вид обычен [Fadda, 2016], а, начиная с Германии и восточнее, становится редким. Включён в Красные списки Чешской Республики с категорией EN, Германии и Швеции с категорией VU [Binot et al., 1998;Farkač et al., 2005;SLU Artdatabanken, 2020], а также в Европейский Красный список МСОП (European Red List of the IUCN 2017) (категория -LC). ...
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Nacerdes carniolica (Gistel, 1834) (Oedemeridae) is recorded from Ulyanovskaya Oblast and Middle Volga region for the first time. Distribution of the species in the European part of Russia is discussed.
... La famille des Oedemeridae compte 79 espèces en Europe dont 38 en France, réparties en sept genres (Calopus, Anogcodes, Nacerdes, Ischnomera, Xanthochroina, Chrysanthia, Stenostoma et Oedemera) [Vazquez, 2002 ;Fadda, 2016]. Les imagos d'Oedemeridae sont pour la plupart floricoles se nourrissant, au moins pour la grande majorité, de pollen. ...
... Les larves se nourrissent quant à elles de racines et de bois, en décomposition ou vivant. Une grande partie des larves du genre Oedemera apprécie les racines et les tiges de plantes herbacées [Lawrence & Ślipiński, 2010 ;Fadda, 2016]. ...
... De larven zijn gemeld van rot hout van naaldbomen: den Pinus, zilverspar Abies en spar Picea (Fadda 2016, Kubisz & Švihla 2013, Vázquez 2002. De dode stammen kunnen liggend of staand zijn maar met een grote diameter (Kubisz & Švihla 2013). ...
... De naam Oedemeridae is afkomstig uit het Griekse 'oidos miros' en betekent 'gezwollen dijen' (Fadda 2016). Dit verwijst naar de verdikte dijen zoals die bij de mannetjes van sommige soorten voorkomen; deze dienen om de vrouwtjes tijdens de paring in bedwang te houden (Burrows 2020). ...
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Anogcodes rufiventris (Scopoli, 1763), a new species of False Blister Beetle, for the Dutch fauna. In May and June 2020 and May and June 2021 the species was flying in my garden in full sun over flowers of firethorn (Pyracantha, Rosaceae) and lilac Syringa (Oleaceae). It is known the larvae are known from rotting wood of conifers. We could not find a such a dead tree in the neighbourhood. The find of Anogcodes here (numerous specimens were seen and collected, the majority being males) remains unexplained. It is mysterious how this central and eastern European species managed to settle in the residential area of my home town.
... The presence of N. (X.) raymondi in Ceuta extends its North African known range to the northwest, supporting the veracity of the previous records provided by Kocher (1964Kocher ( , 1969, or at least the one referring to the western Rif (Talassemtane, about 100 km southeast of Ceuta) (Fig. 1). Specimens were identified according to Allemand (1993), Vázquez (1993Vázquez ( , 2002 and Fadda (2016), including examination of the male genitalia. We have compared these specimens with four additional Iberian exemplars (see studied material paragraph). ...
... Allemand (1993: 7) fixed a lectotype from Saint Raphäel ("St Raphaël", Var, France), therefore, it becomes the type locality of the species according to the article 76.2 of the International Code of Zoological Nomenclature (ICZN, 1999). Nacerdes (X.) raymondi presents a relatively broad geographic range, subdivided in isolated populations grouped in three subspecies (Kubisz & Iwan, 2020): 1) N. (X.) raymondi raymondi, distributed in south-eastern France (departments of Bouches-du-Rhône, Var, Vauclause, Drôme and Alpes-Maritime; Allemand, 1993Allemand, , 2003Fadda, 2016), eastern Spain (provinces of Barcelona, Tarragona, Castellón, Valencia, Alicante, Murcia, Albacete, Guadalajara, Jaén and Málaga; Vázquez, 1989Vázquez, , 1993Vázquez, , 1995Vázquez, , 2004Vázquez & Švihla, 1990;Lencina et al., 2008), and very localised in Northern Africa (Algeria and doubtfully Morocco) (Peyerimhoff, 1918;Allemand, 1993;Vázquez et al., 2017); according to Allemand (1993Allemand ( , 2003 the old records from Corsica are likely misidentifications; 2) N. (X.) r. ciliciensis Švihla, 1991, known from southern Anatolia (Taurus mountain range, Turkey) and the Island of Rhodes (Greece) (Švihla, 1991;Kubisz et al., 2007;Kubisz & Iwan, 2020), separated from the nominal subspecies by a gap of, at least, 2000 km by air; 3) N. (X.) r. canyellesi Vázquez, 2006, only known from from Mallorca (Tramuntana mountain range) (Balearic Islands, Spain) (Vázquez, 2006;Núñez et al., 2016;Vázquez et al., 2017;Kubisz & Iwan, 2020). Allemand (1993) established the synonymy between N. (X.) raymondi and Xanthochroa barbara Peyerimhoff, 1918. ...
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We report the presence of an established population of Nacerdes (Xanthochroa) raymondi in the Autonomous City of Ceuta (Spain, northern tip of the Tingitanian Peninsula). This new record confirms the presence of N. (X.) raymondiin western Maghreb after more than half a century without data. The presence of N. (X.) raymondi in Ceuta extends its North African known range to the northwest, filling the distributional gap between the Algerian and the southern Iberian populations, and supporting the veracity of two old dubious northern Moroccan records (Rif and Middle Atlas). The specimens observed were attracted to lights at night, in different occasions during July and August. Morphological traits of the collected specimens are similar to those shown by Iberian specimens, confirming its identity with N. (X.) raymondiraymondi (Mulsant & Godart, 1860).
... The larvae of this species are saproxylic, developing on dead wood of Pinus halepensis, while the adults are nocturnal and are attracted to light (phenology July-October) (Vázquez 2002). According to Fadda (2016), this species is occasionally found on flowers and is attracted by aerial wine traps. On the other hand, the hypothetic predaceous habits of adults (see Ponel 1993) Xanthochroina auberti was included in the keys to Italian beetles (see Porta 1934) due to its presence in South Eastern France, including the departments of Var and of Alpes Maritimes, biogeographically strictly related to western Liguria. ...
... are doubtful. The range of this species appears highly fragmented in the Mediterranean(Švihla 2008): few populations were recorded from isolated localities of Central Morocco (Middle Atlas: Arahou 2008), western Spain(Vasquez & Lencina 1991;Lencina et al. 2008; Vazquez 2002;Diéguez Fernández 2010) and Baleares (Mallorca: Fleischer 1919 as Asclerostoma reitteri, synonym;Magistretti 1942; Compte 1963; Vazquez 1997 Vazquez , 2002, Southern France and Monaco (e.g.Caillol 1919;Ponel 1993;Allemand 2003;Ponel et al. 2011;Fadda 2016), Croatia(Ganglbauer 1881;Švihla 2008), Hungary(Švihla 2008;Merkl et al. 2010), Greece mainland(Ganglbauer 1881;Brustel & Kakiopoulos 2009), Southern Anatolia (Vazquez 2002Kubisz et al. 2007;Švihla 2008), Cyprus(Švihla 2011), NW Iran (Gahari et al. 2017), Lebanon(Ganglbauer 1881;Magistretti 1942), and Israel(Rittner & Nir 2014). ...
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In this paper is reported for the first time with certainty the presence in Italy of the genus Xanthochroina, exhibiting a Holarctic discontinuous distribution. The Mediterranean species X. auberti is recorded from western Liguria and information on the range of the species is updated.
... Il s'agit généralement d'une ligne médiane, parfois absente ou réduite à un point central, parfois élargie au pronotum entier (Figure 1). Les larves vivent dans le bois de résineux en décomposition alors que les adultes, entre 8 et 12 mm, sont floricoles (Vasquez, 2002 ;Fadda, 2016). ...
Article
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Deux spécimens d'Anogcodes rufiventris (Scopoli 1763) ont été découverts à proximité de la frontière sud de notre pays, loin de l'aire naturelle et des biotopes fréquentés par cette espèce. Ces observations sont présentées et commentées. Mots-clés : nouvelle espèce, catalogue, atlas, chorologie. Two specimens of Anogcodes rufiventris (Scopoli 1763) were discovered near the southern border of our country, far from the natural area and biotopes frequented by this species. These observations are presented and commented on.
... Par rapport aux autres pays de l'Europe centre-occidentale [Allemand, 2003 ;Bologna, 1995 ;Breitenmoser et al., 2016 ;Fadda, 2016 ;Fagot, 2020 ;Köhler, 2000Köhler, , 2011Vasquez, 2002] ...
Article
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The catalogue of the 13 species of Luxembourgish Oedemeridae is presented with biological, ecological and chronological information, as well as distribution maps and phenological diagrams. The family was analyzed based on the local changes observed in other groups of insects, climate and vegetation changes since 1850. in order to understand the status of the local species and the causes of the observed variations. The work is based on biographical and collection data in order to provide a global data set and thus, a current synthesis of the knowledge on this family in Luxembourg. Nacerdes melanura (L., 1758), Oedemera femoralis (Olivier, 1803) and O. pthysica (Scopoli, 1763) are recorded as new for the Grand-Duchy.
... Tribe Oedemerini Latreille, 1810 Oedemera (Oedemera) simplex Linnaeus, 1767 Regional distribution: Northern, Central and Western Morocco, reaching the Sous in the south and Oujda in the east (Kocher, 1956a). General distribution: Portugal, Spain, France (including Corsica), Italy (including Sardinia and Sicily), Malta and North Africa (from Morocco to Libya) (Löbl and Smetana, 2008;Bolaño et al., 2012;Fadda, 2016;López-Pérez and Vázquez, 2016). ...
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Llista patró d'escarabats terrestres (Arthropoda, Insecta, Coleoptera) associada a agroecosistemes al nord-oest del Marroc Els escarabats exerceixen un paper important en els agrosistemes com a bioindicadors de qualitat, ecologia, conservació i característiques del sòl. Els coleòpters dels agrosistemes del Marroc encara no estan ben estudiats. Per omplir aquest buit, i per tal de contribuir al coneixement dels escarabats (Coleoptera), es va estudiar una regió del nord-oest del Marroc entre 2019 i 2020. L'inventari es va fer utilitzant diferents classes de paranys. A la regió es van registrar un total de 54 espècies, dividides en 14 famílies pertanyents a 20 subfamílies i 18 tribus. En aquest estudi, Carabidae va ser la família més abundant, amb 24 espècies, i Harpalinae la subfamília més dominant, amb 19 espècies. Aquest treball proporciona la primera llista patró de la fauna de coleòpters associada als agrosistemes del nord-oest del Marroc. S'inclou una clau d'identificació de la subfamília i la tribu, així com informació actualitzada sobre la distribució de les espècies. També se n'indica la distribució al Marroc. Llista de dades publicada a GBIF (Doi: 10.15470/ohymvn)
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The cork oak forest of Larache, a vital part of Morocco Atlantic coastal cork oak woodlands, plays a crucial role in supporting local ecosystems and human societies. However, it is increasingly threatened by intensive agriculture and other anthropogenic pressures, resulting in habitat loss for insects, including beetle communities. This study aimed to establish a comprehensive inventory of beetles in the cork oak forest of Larache over two consecutive years (2021 and 2022) by examining beetles associated with different vegetative landscapes using various trapping techniques (pitfall and pan traps) and direct surveys. The results revealed 180 species from 37 families, including 9 endemic species, 33 species newly recorded in Morocco, 13 saproxylic species, and 10 species listed on the Red List (7 saproxylic and 3 coprophagous species). This diversity underscores the ecological importance of the cork oak forest of Larache and highlights the urgent need for conservation measures and the promotion of suitable habitats to protect these insect communities.
Article
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Le catalogue des Oedemeridae de Belgique est présenté, assorti de cartes de répartition et de commentaires sur chacune des espèces de la faune nationale. The catalogue of the Oedemeridae of Belgium is presented, with maps of distribution and comments on each species of the national fauna.
Article
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The new faunistic information on 9 Lithuanian insufficiently known species of Oedemeridae is presented in the paper. The finding of Oedemera croceicolis (Gyllenhal, 1827) is reported for the first time in Lithuania. Some ecological features of the species are commented.
Article
Cle d'identification illustree et repartition des cinq especes francaises d 'Ischnomera. Les deux especes confondues jusqu'a present sous le nom de caerulea (caerulea L. s. str. et cyanea F.) ont chacune une large distribution geographique qui recouvre la majeure partie de la France continentale.
– Oedemera subrobusta Nakane 1954 : présence confirmée dans les Alpes françaises (Col. Oedemeridae). L'Entomologiste
  • H Brustel
  • J Rogé
Brustel H. & Rogé J., 2004. – Oedemera subrobusta Nakane 1954 : présence confirmée dans les Alpes françaises (Col. Oedemeridae). L'Entomologiste, 60 (5) : 199-202.
– Oedemeridae Disponible sur internet : <http://kopido.sweb.cz/colfam.htm> Lompe A., 2013, en ligne. – Käfer Europas: Oedemeridae. Disponible sur internet
  • T Kopecky
Kopecky T., 2006. – Oedemeridae. Disponible sur internet : <http://kopido.sweb.cz/colfam.htm> Lompe A., 2013, en ligne. – Käfer Europas: Oedemeridae. Disponible sur internet : <http:// www.coleo-net.de/coleo/texte/oedemeridae. htm>. Consulté le 29.I.2016